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11370. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Fürstenwalde, 25 août 1759.

J'ai reçu votre lettre du 20 août. Vous pouvez facilement vous imaginer, sans que je vous le dise, que vous ne sauriez me rendre de service plus important dans la crise présente qu'en vous conservant dans la ville de Dresde.1 Les choses changeront probablement en peu de face, et vous devez vous attendre à recevoir en peu et peut-être en quelques jours du secours du côté de Torgau; cela doit vous suffire. Conservez-nous Dresde, et servez-vous à cette fin de tous les moyens, quels2 qu'ils soient, que vous pourrez mettre en usage.

Federic.

Nach dem Abdruck3 bei Preuss, a. a. 0. Bd. II, S. 44.


11371. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde,] 25 [août 1759].

Je suis plus dérouté que jamais. Hier je croyais Daun à Guben, aujourd'hui personne ne sait de ses nouvelles, ni de celles de mon frère. C'est un cruel embarras. Les Russes ne bougent de Francfort. Si Daun ne vient pas les joindre bientôt, la faim et le manque de fourrage les chasseront de là. Je ne conçois rien à tout ceci. La crise est violente, affreuse et longue. Dans la situation où je me trouve, je suis obligé d'être passif. Enfin, peut-être que quelque nouvelle qui me viendra, me donnera quelques éclaircissements sur les projets des ennemis. Mais je vous avoue que je m'y abîme et que je n'y conçois rien.

Pour le cartel, qu'il se fasse à l'anglaise ou à l'autrichienne, cela m'est égal.4

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11372. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Fürstenwalde, 25 août 1759.

La lettre de Votre Altesse du 20 de ce mois vient de m'être rendue, et Votre Altesse peut être persuadée que je ne Lui écrirais pas sur un détachement de Sa part du côté de la Saxe,5 ne fût-ce la nécessité urgente qui m'y oblige. La partie ne saurait être remise à l'arrière-saison, ceux des Cercles s'étant emparés de toutes les places qui pourraient me mettre à couvert contre leurs entreprises; d'ailleurs je ne voudrais point être garant que ces gens-là, étant à même de faire



1 Vergl. Nr. 11358 und dagegen 11339.

2 In der Vorlage (dem genannten Druck) „quel eux“ .

3 Die Handschrift war nicht zu erlangen. Vergl. S. 2. Anm. 2.

4 Von französischer Seite war die Forderung gestellt worden, dass das Kartell zur Auswechselung der Kriegsgefangenen (vergl. S. 430. 493) nicht nach dem Muster des preussisch-österreichischen Kartells (vergl. S. 92 mit Anm. 7), sondern nach dem französisch-englischen geschlossen werden solle.

5 Vergl. S. 499.