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11441. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Waldow, 12 septembre 1759.

J'ai reçu la lettre de Votre Altesse du 8 de ce mois, et je vous félicite de tout mon cœur de la continuation de vos progrès contre les Français. Au reste, ce qui arrive à Votre Altesse avec Imhoff,1 la même chose m'arrive avec Schmettau.

Quant aux 4 ou 500 hommes que vous avez détachés vers Naumburg, ils ne manqueront pas de produire un bon effet, pourvu que Votre Altesse fasse répandre le bruit que le Prince héréditaire2 les suit avec un corps de 15 000 hommes et 30 canons.

Les Russes viennent de débarquer 5000 hommes à Rostock, 8 000 hommes doivent venir du côté de Marienwerder; il ne me reste ici qu'environ 25000 hommes, après les détachements que j'ai faits. Votre Altesse peut croire que je ne me trouve pas fort à mon aise dans cette situation. Des généraux tels qu'Imhoff et Schmettau sont pires que la peste dans une armée, et au cas que nous en eussions d'autres, il faudrait les employer préférablement; mais le grand point, c'est de les avoir! Cependant, je me tiens encore assuré que, si vous donniez seulement des jalousies aux Français sur Francfort-sur-le-Main, vous réussiriez peut-être à vous en débarrasser. La campagne toutefois ne serait pas finie pour cela, et il faudra que nous nous préparions de tous les côtés à une campagne d'hiver vers l'approche du mois de janvier prochain.

Cette campagne est la plus difficile de toutes, cependant, il faut nager contre le torrent et combattre cette hydre renaissante d'ennemis jusqu'à ce que nous ayons abattu la dernière de ses têtes. Le projet est beau, mais l'exécution pénible et dure.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11442. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 12. September 1759.

Euer Schreiben vom 11. dieses ist Mir diesen Nachmittag richtig eingehändigt worden, und werdet Ihr von selbst ermessen, dass die ganze Sache auf die Geschwindigkeit Euerer Operations beruhet, damit Ihr fertig sein möget, ehe der Feind Succurs bekommen könne. Uebrigens so dienet Euch zur Nachricht, dass der Prinz Ferdinand von Braunschweig 4 bis 500 Mann auf Naumburg3 detachiret hat und sie



1 Der Prinz hatte, Ellenhausen (vergl. S. 516. Anm. 2) 8. September, gemeldet, dass der General Imhoff die Belagerung von Münster beim Heranrücken des Generals d'Armentières in panischem Schrecken abgebrochen hätte.

2 Der Erbprinz Karl Wilhelm Ferdinand von Braunschweig-Wolfenbüttel.

3 Im Concept folgt noch: „in verschiedenen Corps“ .