<558> que, n'ayant que 24000 hommes, l'ennemi en ayant au delà de 46000 hommes, s'il s'agissait d'une bataille, il faudrait de nécessité que je succombasse. Je ne saurais donc que demander votre assistance pour empêcher des détachements de l'armée de Daun qui me sont si préjudiciables. Vous observerez à cette occasion que, si vous vous fussiez approché à une distance de deux milles du camp de Daun, vous auriez été plus à même de mettre obstacle à de pareils détachements. La communication avec le corps d'armée du général Finck vous sera, dans ces entrefaites, d'une grande ressource et pourra beaucoup faciliter vos vues.

Pour ce qui me regarde, je suis marché aujourd'hui ici à Neustädtel, où j'ai devancé l'ennemi d'une marche;1 il comptait d'occuper ici le camp que j'ai pris, mais il s'est ravisé en m'y voyant arriver.

Au reste, je vous prie, mon cher frère, de vouloir bien faire savoir de ma part à M. Mitchell que je souhaitais qu'il se rendît à Breslau. Vous me feriez plaisir d'y envoyer aussi mes gens2 qui se trouvent actuellement chez vous, afin que je puisse avoir la commodité de les faire venir ici, quand cela se pourra.

Federic.

Finck a 5 régiments de cavalerie, j'en ai 7 et 23 bataillons complets, mais pas un chat de plus. Vous pourriez obvier à tout cela par un détachement de 5 à 6000 hommes, la prime plane y comprise, parmi lesquels les gardes du corps et mes grenadiers. Fouqué m'envoie 3 bataillons et 2 escadrons. Cela ne suffit pas, il me faut au moins 29 bataillons et 10 escadrons de plus que je n'en ai.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig.


11485. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Suckow bei Neustädtel, 23. September 1759.

Dem General wird kurze Mittheilung gemacht von den Operationen des Prinzen Heinrich und des Königs; es wird ihm angezeigt, dass Prinz Heinrich circa 6000 Mann ihm schicken solle,3 „damit Ihr Euch um so besser in Euren Gegenden souteniren könnet“ .

Vous recevrez des secours de mon frère; Dieu vous rende, mon ami, votre pieuse collecte.4 J'ai gagné le camp de Neustadt, où les barbares voulaient se mettre, et leur projet est autant que manqué.

Federic.

Eigenhändiger Zusatz auf der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.



1 Die gleiche Nachricht wird am 23. an Hacke gesandt; ihm wird befohlen, „die Detachirte und Reconvalescirte, so zu diesem Corps d'armée gehören, je eher je lieber herzuschicken“ .

2 Die Beamten des königlichen Cabinets und andere Angehörige des Gefolges.

3 Vergl. Nr. 11484.

4 Gemeint sind die von Fouqué an den König zu sendenden Truppen. Vergl. auch Nr. 11 474. 11477.