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Je me pense fondé, au reste, pour prévoir que l'Espagne rie jouera aucun rôle à la conclusion prochaine de la paix.1

Federic.

Nach dem Concept.


11578. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Elsterwerda, 12 novembre2 [1759].

Mon cher Frère. Je passerai demain l'Elbe, et j'irai à un village qui s'appelle Hirschstein3 qu'on m'a dit être le plus voisin du pont. Je ne sais combien il y a de là à votre camp. Le 14 je vous joindrai infailliblement; ayez la grâce de me faire avoir un quartier.

Il faudra que vous me mettiez au fait de bien des circonstances dont je n'ai jusqu'ici que des idées confuses, et que nous examinions les moyens que nous avons pour pousser Daun en Bohême, pour choisir les plus convenables et asseoir un petit plan d'opération pour bien finir la campagne. Je vous prie d'avoir aussi à la main la carte que vous avez fait lever cet hiver des environs de Dresde, puisque toutes nos opérations sont subordonnées aux différentes figures que le caprice de la nature a données aux contrées où nous devons agir.

Beck est arrivé, il y a deux jours, à Rumburg; il a envoyé une escorte de quelques bataillons qui conduisent 300 chariots à Dresde. Je ne sais s'ils sont chargés de faririe ou de fourrage,' mais, quoi que ce soit, le nombre n'est pas assez considérable pour nous alarmer, et comme il est impossible que l'armée de Daun se soutienne en Saxe, il est impossible qu'ils maintiennent Dresde. S'ils y laissent des troupes, c'est un présent qu'ils me font, et s'ils les retirent en partant, personne [ne] nous empêche de suivre l'arrière-garde de l'armée, et pourvu que vers ce temps on pousse tous les bataillons francs et 10 bataillons d'infanterie, pour les soutenir, dans les montagnes attenantes à Gieshübel,4 il faut que ceux qui passent par ce coupe-gorge, y fassent des pertes considérables.

Je vous prie de faire ébruiter que je suis arrivé avec 4000 hommes, et pour en imposer à l'ennemi, il faut nommer les régiments de Bai-



1 Der Landrath des Kottbuser Kreises von Buggenhagen übersandte, Kottbus 8. November, eine Eingabe des sächs. Geheimen Kriegsraths Wolf Rudolf von Schönberg, d. d. Hoyerswerda 5. November, in welcher dieser eine Unterredung mit Buggenhagen wünschte, um Friedensverhandlungen zwischen Sachsen und Preussen anzubahnen. Auf dem Schreiben Buggenhagen's finden sich folgende Weisungen zur Antwort: „Seine Intentions möchten wohl gut sein. Er müsste wissen, dass der Friede nicht durch Particuliers könnte gemacht werden, und müsste es durch Leute geschehen, die Vollmacht von ihren Höfen hätten.“

2 Ein Schreiben an den Prinzen Ferdinand von Preussen, d. d. Elsterwerda 12. November, vergl. in den Œuvres, Bd. 26, S. 546. Der König äussert u. a. „il y a de l'espérance que la paix pourra bientôt se rétablir.“ Ein Schreiben an d'Argens vom selben Tage in den Œuvres, Bd. 19, S. 101.

3 Nordwestnördl. von Meissen, links a. d. Elbe.

4 Berg-Gieshübel, südl. von Pirna.