<659> de voir encore l'armée de Daun obligée de sortir pour entrer en Bohême. Cependant, comme, parmi tant de vicissitudes de la guerre, je ne saurais que souhaiter quelque soulagement, sinon par la paix générale — car à celle-ci les vues ambitieuses de la cour de Vienne mettront tout ce qu'elles pourront d'entraves, — mais qu'au moins le trop grand nombre de mes ennemis, acharnés sur moi, soit diminué, et que je crois que la Russie en pourrait bien être détachée, si le sieur Keith à Pétersbourg1 fût un peu plus animé de sa cour, pour s'y employer avec celle-là2 à une telle négociation, pour procurer là une paix séparée entre moi et la Russie et détacher par là celle-ci de ses liaisons avec les Autrichiens: c'est pourquoi ma volonté est que vous deviez vous expliquer là-dessus, d'une façon que vous croirez la plus convenable, avec M. Pitt et les autres ministres et3 où il conviendra, afin que le sieur Keith soit animé pour employer tout son zèle et son savoir-faire à faire succéder un tel ouvrage qui même lui ferait bien de l'honneur, et dont on doit se flatter d'une heureuse réussite par les ouvertures que le grand-chancelier Woronzow en a déjà faites réitérement4 à M. Keith,5 et si, d'ailleurs, il y emploie des largesses convenables là où il le faudrait,

Vous vous appliquerez au mieux et au plus tôt possible de mettre cette affaire en train, afin que le temps le plus propre à cette négociation ne s'écoule pas infructueusement, et me ferez votre rapport sur ce que j'en espérerai ou non.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11623. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN.

Wilsdruff, 23. November 1759.

Bei meinem vorigen heutigen Schreiben6 ward ich durch die auf einmal gekommene Ordre unterbrochen, dass alles auf das schleunigste aufbrechen sollte, indem die feindliche Armée gegen Kesselsdorf, wo der Generallieutenant von Zieten mit einem Avantcorps stand, im Aufmarschiren begriffen wäre, und es mithin wohl noch zur Bataille kommen dörfte; es Hessen auch des Königs Majestät die Armée anrücken und sich en ordre de bataille formiren. Vor Kesselsdorf auf einer Anhöhe hatte sich ein starkes Corps feindlicher Kavallerie gesetzet und formiret, und wurde mit den dabei befindlichen Kanonen gedachtes Dorf, jedoch ohne Effect, beschossen; es zog sich aber solches feindliche Corps nicht lange darauf [zurück], und die in grosser Menge ankommende feindliche Deserteurs haben ausgesaget, wie nurgedachtes Corps nur commandiret wäre, den Rückmarsch der übrigen österreichischen



1 Vergl. S. 639.

2 So im Déchiffré der Ausfertigung. In der an Finckenstein gesandten (vergl. Nr. 11 621) und im Ministerium dechiffrirten Abschrift: „avec zèle“ .

3 Fehlt in der an Finckenstein gesandten Abschrift.

4 So; statt réitérativement.

5 Vergl. S. 593. 632.

6 Nr. 11621.