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11626. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A STETTIN.

Wilsdruff, 25 novembre 1759.

Der König dankt für ein Schreiben vom 19. und erneuert seine Wünsche für die völlige Herstellung der Gesundheit des Prinzen.1

Le malheur qui vient de nous arriver ici, en ce que le lieutenantgénéral de Finck s'est rendu prisonnier avec le corps détaché sous ses ordres à l'ennemi, qui avec des forces fort supérieures l'avait enveloppé de tous côtés aux environs de Maxen, n'empêchera pas que nous ne nous dussions maintenir en Saxe et obliger l'armée autrichienne de s'en retourner en Bohême, et il y a tout espoir que nous ferons une bonne clôture de la campagne.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.


11627. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Wilsdruff, 25 novembre 1759.

Vous vous représenterez toute l'étendue de mon chagrin de devoir vous mander le grand malheur qui m'est arrivé avec le général Finck, que j'avais détaché avec 16 bataillons et 36 escadrons pour observer l'ennemi du côté de Dippoldiswalde et empêcher au possible sa communication avec Freiberg et ces environs, pour n'en pouvoir tirer de subsistances. Finck ayant pris poste à Maxen, l'ennemi lui a détaché toute l'armée de l'Empire avec un gros corps de troupes autrichiennes, qui, ayant pris le corps de Finck en flanc et par derrière, l'ont obligé de se rendre prisonnier de guerre avec tout son corps. Je suis au désespoir de ce désastre, d'autant plus qu'il n'y a pas d'exemple qu'un corps entier de troupes prussiennes ait mis bas les armes devant l'ennemi.

Je ne sais point encore les circonstances de ce désastre, mais ce qui augmente mon chagrin, c'est que ma situation ici est devenue par là très critique; car quoique je me flatte encore que l'ennemi, faute de subsistance, sera obligé de marcher en Bohême, cependant, s'il prenait le parti de me tourner ici, je ne saurais que me retirer sur Meissen, ce qui me mettrait dans un grand embarras par rapport à mes quartiers d'hiver et autres arrangements. En attendant, vous m'obligerez infiniment de ne faire semblant de rien sur cette dernière circonstance envers qui que ce soit, et de pallier au possible le reste. C'est à vous, comme à mon ami de cœur,2 que j'ai voulu me confier.



1 Eben darüber ein Schreiben des Königs vom 29. November. Auf der Rückseite eines Berichts des Prinzen Friedrich Eugen von Württemberg, d. d. Stettin 23. November, finden sich Weisungen für die Antwort, in denen der König den Wunsch ausspricht, dass der Prinz „von seiner douloureusen Blessur bald völlig retabliret sein möge“ , und ihm gestattet, sich nach Schwedt transportiren zu lassen.

2 Concept: „mon véritable ami de cœur“ .