<7> le Ministre, malicieux qu'il est, ne sache jamais tourner le voyage du Grand-Veneur comme fait sur mon impulsion, ni de l'avoir chargé de commissions.1

Quant au dessein qu'en conséquence de votre rapport la jeune cour doit avoir pris de passer à Munich, ma volonté expresse est que vous ne devez absolument pas permettre que cette jeune cour sorte de Dresde. L'expérience vous doit avoir appris combien sa présence à Dresde nous est utile là contre les vues de l'ennemi sur cette capitale, de sorte que vous devez employer tous vos soins et votre vigilance, afin que la jeune cour ne pourra nullement quitter la ville ni s'en esquiver; sur quoi vous veillerez de plus près.

Pour la dame de Rex,2 il faut bien que je la laisse encore à Dresde; vous observerez cependant bien ses menées.

Quant aux deux chasseurs saxons arrêtés à Magdeburg, ils seront remis en liberté.

Federic.

Je ne veux point vous laisser ignorer une anecdote qui m'est revenue au sujet de Wolffersdorff, dont cependant vous ne ferez pas de l'éclat. C'est que, quand celui est débarqué là, et qu'il s'est épanché en lamentations sur la calamiteuse situation de la Saxe, le roi de Pologne, prévenu de Brühl, ne lui a répondu autre chose sinon : « II me faut un loup d'abord après les fêtes », et quand Wolffersdorff a toujours continué à parler avec sensibilité et tristesse, son maître lui a répété : « Wolffersdorff, il me faut un ours », de sorte que n'ayant pu en tirer aucune réponse consolante, Wolffersdorff s'est abattu3 chez lui, d'où il n'est plus depuis sorti jusque vers son retour.

Nach dem Concept.4


10638. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Breslau, 5 janvier 1759.

La lettre du 19 de décembre m'ayant été fidèlement rendue, je suis bien aise de vous dire que je vous sais bien du gré des nouvelles de France que vous m'avez communiquées,5 et dont j'ai été bien satis-



1 So. In der Ausfertigung (Preuss a. a. O. S. 19) : „comme si c'était sur mon impulsion de l'avoir chargé de commissions“ .

2 Schmettau hatte gemeldet, dass Frau von Rex, „une femme très tracassière“ , Briefe aus Warschau erhalte; es sei am besten, wenn man die Dame zu ihrem Gemahl nach Warschau sende. Es ist jedenfalls die Gemahlin des chursächsischen Conferenzministers Grafen Karl August Rex gemeint.

3 So. Es soll wohl heissen: rabattu. In der Ausfertigung: „Wolffersdorff s'est renfermé chez lui sans sortir.“

4 Von der bei Preuss a. a. O. S. 19—20 gedruckten Ausfertigung gilt, ebenso wie bei den folgenden Schreiben an Schmettau, das in Anm. 2. S. 2 Gesagte.

5 Vergl. Bd. XVII, 406. In einem Immediaterlass an Hellen vom 1. Januar wiederholt der König den Befehl (vergl. schon Bd. XVIII, 397), ihm sichere Nachrichten über alle Vorgänge in Frankreich und über den Zustand im Innern Frankreichs zu verschaffen.