<707> pour se replier en Bohême. Je me flatte que la fortune m'y secondera, après m'avoir fait depuis quelque temps assez faux bond, et je verrai jusques où mes desseins réussiront.

Il faudra que notre sort se décide bientôt, mais je ne vous puis nier que je crains tout ce qui est du département de la fortune, après ce que j'en ai eu à souffrir cette année.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11689. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 19. December 1759.

Ich habe Euren Rapport erhalten, und ist es recht gut; Ihr werdet aber demohngeacht ihnen doch nicht die Subsistance zwischen Dresden und Stolpe und Bautzen abschneiden können. Man saget hier vor gewiss, dass das Beck'sche Corps in etlichen Tagen bei Maxen in die Winterquartiere gehen solle. Man muss den Ausgang erwarten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin.


11690. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 20 décembre 1759.

Comme je vois que vous n'êtes pas au fait des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, je crois devoir entrer avec vous sur cette matière en quelques éclaircissements. Le gros de mon armée se trouve à Kesselsdorf et à Wilsdruff, ayant à son front un champ de bataille avantageux. Un corps détaché sous les ordres du général-major de Schmettau à Görlitz tient en respect toutes les troupes que l'ennemi a dans la Lusace, et a produit la prompte retraite du général Beck sur Dresde.1 Je suis ici à Freiberg, d'où je resserre le flanc gauche de l'ennemi, qui, n'ayant pu s'étendre que jusqu'à Dippoldiswalde, est resserré dans l'espace étroit que contient cette langue de pays qui s'étend depuis le Plauensche Grund jusqu'à Cotta.2

Un colonel hongrois avec un détachement de 2000 hommes est du côté de Passberg et de Marienberg, d'où il a poussé un détachement de 600 hommes jusqu'à Plauen, pour être informé de votre arrivée; auquel j'ai opposé le colonel de Linden3 avec 800 hommes, qui est auprès de Chemnitz.

La partie de la Saxe que les Autrichiens occupent, est dévastée, tant par le long séjour qu'y a fait l'armée de l'Empire, que par la façon cruelle dont les Autrichiens l'ont traitée,4 de sorte que les Autrichiens n'en peuvent tirer la moindre subsistance et se trouvent dans



1 Vergl. S. 702.

2 Westl. von Dresden.

3 Vergl. S. 689.

4 Vergl. S. 567. Anm. 6. 45*