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11699. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Prinz Ferdinand von Braunschweig schreibt, Kroffdorf 18. December, er werde erfreut sein, wenn der Marsch des Erbprinzen dazu beitrage, dass Daun den Rückzug nach Böhmen antrete; „quoique ce Prince ne doive faire qu'une diversion dn côté du Voigtland, selon la demande que Votre Majesté m'en a faite, je l'ai cependant d'abord autorisé à marcher avec le gros jusqu'à Chemnitz et de pousser des détachements plus loin encore. Je me flatte que les circonstances n'exigeront pas qu'il aille plus loin, ni qu'il surpasse les bornes d'une diversion telle que Votre Majesté me l'a demandée d'abord. Comme je juge cependant par ce que Votre Majesté vient de me mander à présent,1 qu'Elle ne croit plus pouvoir s'y en tenir, mais qu'Elle compte plutôt de l'employer à l'exécution de Son projet de déloger Sincere de Dippoldiswalde, je suis trop zélé pour le bien du service de Votre Majesté pour n'entrer point dans Ses désirs, quoique cela éloigne le Prince bien au delà de ce que je croyais devoir faire, en réfléchissant sur ma propre situation. Je vais écrire en conséquence au Prince, pour qu'il pousse non seulement à Freiberg, mais qu'il concoure à l'exécution du projet de déloger Sincere de Dippoldiswalde. Je me flatte, en revanche, que Votre Majesté ne voudra exiger de lui cette démarche qu'au cas que la nécessité l'exige absolument.“

Freiberg, 23 décembre2 1759.

La lettre de Votre Altesse du 18 de ce mois dont vous m'avez honoré, m'a fait d'autant plus de plaisir que j'ai trouvé que, pour ce qui regarde le corps des troupes aux ordres de mon cher neveu, j'ai justement pensé de la même façon que Votre Altesse, et que mon intention sur l'usage à faire de ces troupes pour une diversion s'est trouvée parfaitement d'accord à vos pensées. Je comprends très bien jusqu'où vous avez besoin de ces troupes que vous avez eu la bonté de me prêter; ainsi vous devez être assuré, cher Prince, que, dès qu'il me sera possible, je ne perdrai pas un instant de vous les renvoyer.

Quant aux fourrages, il ne sera pas besoin que ce corps dépense un sous, et j'ai pris mes arrangements, pour que le pays en fournisse tout ce qu'il en faut; je m'étais, d'ailleurs, déjà arrangé de lui faire fournir la farine, et, au cas que celle qu'il a avec lui, ne fût suffisante, je lui en fournirai avec plaisir, à son retour, ce qu'il faudra.

Mes avis de Dresde portent que Daun a fait tous ses arrangements pour s'en retourner en Bohême, et qu'il tient le pied à l'étrier pour pouvoir marcher du jour au lendemain. L'on ajoute que cependant le maréchal Daun avec quelques-uns de ses généraux ne sauraient encore se persuader de la réalité de ce secours, et qu'ils croyaient qu'il ne saurait arriver avant Pâque. Cela me confirme dans l'idée que, dès qu'ils apprendront que ce secours s'approche de Chemnitz, ils n'attendront plus pour se retirer. Soyez très persuadé que je ne risquerai rien ici, ni n'agirai autrement avec ces troupes, à moins que le cas d'une nécessité absolue m'y oblige. En attendant, j'ai tout lieu de croire que



1 Vergl. Nr. 11671.

2 Vom 23. December vergl. auch das Schreiben an d'Argens in den Œuvres, Bd. 19, S. 111.