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11727. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.1

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Mon cher Frère. Il n'y a rien à ajouter à votre lettre;2 vous prenez des mesures si sages, vous envisagez si bien la situation générale de nos affaires, vous prévoyez si bien ce qui peut arriver que je ne puis qu'y applaudir. Vous verrez par les nouvelles que je vous communique aujourd'hui,3 qu'il se pourrait très bien que le fort des opérations se portât sur l'Elbe, il y a apparence que ce sera là où les premiers efforts se feront; mais je sais de science certaine que l'ennemi n'a pas encore fini ses arrangements, et tant qu'il n'est pas d'accord avec la cour de Pétersbourg, on peut presque compter qu'il n'agira pas.

Je profite de cet intervalle : Wobersnow a enlevé à Lissa Sulkowsky,4 partisan ouvert des Russes, qui leur a fourni quantité de magasins. On a désarmé son armée, il a essuyé en petit le sort du Roi son maître. Wobersnow chassera sans difficulté les Russes de Posen, et je compte enlever à Cracovie en même temps par un autre détachement un magasin que les Autrichiens y ont fait dresser.5 Ce ne sont pas de grands exploits, mais c'est tout ce que nous permet notre situation présente.

Il me manque encore, avec les garnisons et tout, 3000 hommes; je vous prie de presser la livraison de ceux de Saxe, pour que l'on ait au moins le temps de les exercer tant bien que mal.

Adieu, cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11728. AN DEN OBERST VON WOLFFERSDORFF.

Fürstenwalde, 14. August 1759.

Da die Russen Mich bei Kunersdorf zur Retraite gezwungen, so habt Ihr in Torgau in bestmöglichster Art zu capituliren, doch sorgt dafür, dass Ihr freien Abzug nach Potsdam erhaltet, und meldet Euch, wenn Ihr dorthin gekommen seid.

Friderich.

Nach dem Abdruck in „Torgau und v. Wolffersdorff. Eine Erinnerungsschrift. Torgau 1859.“ 6



1 Das Schreiben gehört jedenfalls in den Februar 1759; vergl. oben S. 92. Anm. 4.

2 Vergl. das Schreiben des Prinzen vom 24. Februar bei Schöning a. a. O. S. 23.

3 Liegen nicht vor.

4 Vergl. S. 97.

5 Vergl. S. 81.

6 Der Verfasser, Hauptmann von Wolffersdorff, befand sich im Besitz der Ausfertigungen der beiden nachtragsweise gegebenen Cabinetsordres an Wolffersdorff. Im Besitz seiner Erben befindet sich nur die Ordre vom 21. August, Nr. 11729.