<8>fait par l'idée claire et nette qu'[elles] me donnent sur la faiblesse du gouvernement présent. Et comme vous me marquez que le ministère anglais a depuis quelque temps d'assez bons canaux en France, vous vous appliquerez soigneusement à satisfaire ma curiosité pour savoir la véritable situation où se trouvent les deux cours de Versailles et de Vienne vis-à-vis l'une à l'autre: s'il n'y a pas de petites bisbilles entre elles de temps à temps et des sentiments différents par rapport à leurs vues et à l'exécution de leurs desseins,1 ou si la cour de France se laisse conduire aveuglément au gré de celle de Vienne. Une information exacte sur cet article me mettra à même de faire mon jugement aussi sur leurs opérations militaires.

Au surplus, comme j'ai à me louer extrêmement de la conduite de M. Pitt2 et de ses sentiments à mon égard, vous devez le cajoler au possible et lui insinuer d'une façon convenable que, tant qu'il sera en ce poste qu'il conduit si sagement et à mon admiration, j'adhérerai invariablement au système qu'il a établi.3

Si, au reste, vous aurez des nouvelles de l'Espagne,4 ne manquez pas de m'en informer également. Il faut que vous vous représentiez que, sur l'article des nouvelles du dehors, je suis comme bloqué ici pour n'en apprendre que rarement, de sorte que je n'en sais presque que celles que je reçois de vous; aussi pour ne pas vous faire perdre trop de temps, en chiffrant ces nouvelles, vous ferez coucher celles qui ne sont pas d'une importance particulière, à clair sur une feuille séparée à la suite de vos rapports, sans la signer de votre nom, mais en y mettant seulement au-dessus la rubrique « Nouvelles ».

Quant aux insinuations que je vous avais écrites de faire faire au roi de Pologne5 par le ministre d'Angleterre à Varsovie,6 pour l'encourager à s'employer en faveur du rétablissement de la paix, vous ne vous presserez pas à faire là où vous êtes de pareilles insinuations, vu que ce prince est trop indolent7 pour qu'on saurait réussir à l'encourager à quelque chose qui demande de l'application.

Federic.

Nach dem Concept.


10639. AN DEN OBRISTEN PRINZ FRANZ VON ANHALT-HOYM LEHWALDT'SCHEN REGIMENTS.

Breslau, 5. Januar 1759.

Da Ich aus Ew. Liebden Schreiben vom 24. voriges ersehen habe,8 was Dieselbe wegen Dero Herrn Vaters Liebden, und dass der regie-



1 Vergl. Bd. XVII, 396.

2 Vergl. Nr. 10641 und Bd. XVII, 407—409. 436.

3 Vergl. Bd. XVII, 437. 468.

4 Vergl. S. 405. 479.

5 Vergl. Bd. XVII, 405.

6 Stormont.

7 Vergl. Nr. 10637 und Bd. XVII, 393. Anm. 1.

8 Der Prinz hatte in einem Schreiben, d. d. Bartow bei Demmin 23. December 1758, dem Könige vorgestellt, dass sein 70jähriger Vater und seine ganze Familie in die dringendste Noth gesetzt seien durch die von General Wedell in allerhöchstem Namen geforderten starken Lieferungen von dem Amte Hoym im Anhaltschen. Das Amt habe vor zwei Jahren den Franzosen an 20000 Thlr. Contribution zahlen müssen, die Lieferungen an die preussische Armee betrügen im letzten Jahre 40000 Thlr., vor kurzem habe ferner Graf Dohna 6000 Thlr. Contribution sich zahlen lassen, und jetzt stelle General Wedell von neuem Forderungen in Höhe von 30000 Thlr. Der Prinz bittet, da seine Familie sich stets zu dem preussischen Königshause gehalten habe, für dieses Mal von den Forderungen abstehen zu wollen.