<98>respondance avec votre fils, attaché à l'armée russe et actuellement mon prisonnier de guerre, du plan que vous aviez formé de lever tout un régiment pour l'Impératrice-Reine et de le lui présenter pour servir contre moi. Par ce peu de circonstances, je vous laisse à juger si de si étranges procédés n'ont pas dû m'exciter à quelques ressentiments contre vous.1

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. 2


10757. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Breslau, 3 mars 1759.

J'ai reçu le rapport que vous avez bien voulu prendre la peine de me faire du 27 février au sujet du plan du baron Wrangel.3 Je vous avoue que j'ai été en peine du grand détail que vous avez employé dans ce rapport, après que je vous avais déjà déclaré par ma réponse antérieure4 à ce sujet que je n'avais ni le loisir, ni l'envie d'entrer dans des amples détails relativement à cette affaire, dont je vous avais chargé absolument pour la mettre en train et avoir soin de tout ce qu'il faut, afin de la mener au but désiré.

Voilà aussi encore ma résolution à laquelle je me tiens invariablement, et même par la bonne raison qu'absent que je suis de vos lieux et occupé entièrement des arrangements qu'il faut pour la défense de mes États et pour obvier aux projets dangereux des ennemis contre moi, je ne saurais absolument pas me mêler des détails d'une affaire qui demande des résolutions promptes et également prudentes que vigoureuses conformément aux circonstances qui s'y présentent, et dont l'exécution échouerait absolument, si elle devait dépendre des rapports à moi et des résolutions de ma part, tandis que je suis éloigné et appliqué à bien d'autres choses de la dernière conséquence. Après donc que vous savez mon intention et mon but sur l'affaire en question et que je vous ai chargé et autorisé de tout ce qui regarde son exécution, c'est à vous d'y travailler vous-même, sans que je sache diriger chaque pas que vous ferez, de sorte que vous n'aurez rien à attendre de moi hormis l'assignation de l'argent que j'ai destiné pour faire succéder l'affaire.5



1 Die mehrfachen Verwendungen der Fürstin Sulkowska für ihren Gemahl werden vom Könige in sehr höflicher, aber entschiedener Weise abgelehnt; Schreiben an die Fürstin, Breslau I. und 8. März; desgleichen weist der König am 16. März ein neues Gesuch des Fürsten zurück.

2 Am 4. März wird dem General von Wobersnow das obige Schreiben an den Fürsten Sulkowsky mitgetheilt. Es wird hinzugefügt, dass in den aufgefangenen Briefen an den bei Zorndorf kriegsgefangenen Sohn des Fürsten die Mittheilung enthalten sei, Sulkowsky wolle, um den König von Preussen nicht zu irritiren, „das Regiment, so er für die Kaiserin zu richten gewillet sei, zuvorderst dem König von Polen offeriren, mit der Condition, dass derselbe solches alsdann an die Kaiserin-Königin wieder unter seinem Namen geben solle“ . Wobersnow wird angewiesen, des Fürsten „böse Gesinnung“ den Polen klarzulegen.

3 Vergl. S. 53. 61.

4 Nr. 10744.

5 Vergl. S. 89.