10662. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 18 janvier 1759.

La lettre que Votre Altesse m'a écrite du 10 de janvier, m'est bien entrée, et je me réfère, pour répondre à son contenu, à ma lettre dont j'ai chargé l'aide de camp de Votre Altesse, le capitaine de Bülow.28-1 J'avoue, au reste, que le dessein que Votre Altesse a formé,28-2 est bon, et qu'il serait à souhaiter qu'Elle pût l'exécuter seule avec les forces sous Ses ordres; car je ne vois guère comment j'y pourrais coopérer, devant risquer par là de me mettre, moi et mes troupes, hors d'état d'agir au printemps prochain.

Pour ce qui concerne les Suédois,28-3 les apparences y sont presque qu'ils sortiront hors du jeu, la fermentation et le mécontentement général de la nation allant journellement en augmentant, de façon qu'il pourrait bien en résulter des troubles, vu surtout que la France ne paie plus qu'irrégulièrement et presque du tout les subsides qu'elle a accordés à la Suède.

Federic.

P. S.

Aussi suis-je bien aise de dire à Votre Altesse, sur Sa lettre du 10 de ce mois, concernant l'extraordinaire de guerre qui Lui est dû comme maréchal, que, pour régler cette affaire à Sa satisfaction et afin que le payement puisse Lui en être fait d'autant plus commodément, j'ai donné ordre au président de la chambre de Bessel, qui se trouve actuellement à Hamm, de Lui payer sans délai sur Ses lieux lesdits gages de campagne en qualité de maréchal, faisant 300 écus par mois, et ceux de deux aides de camp, chacun à 20 écus, moyennant 40 écus par mois.

Federic.

Il y a du rabais.

Nach dem Concept. Der Zusatz zu dem P. S. nach der bei Westphalen (a. a. O. S. 139) gedruckten Ausfertigung; jedenfalls eigenhändig.



28-1 Nr. 10658.

28-2 Der Plan zum Angriff auf Soubise in Hessen. Vergl. S. 22. Anm. 2. Vergl. auch in dem Werke von Westphalen a. a. O. S, 120 das Schreiben des Prinzen vom 10. Januar.

28-3 Prinz Ferdinand hatte gemeldet, dass in einem Schreiben des Königs von England die Besorgniss ausgesprochen worden sei, die Schweden könnten die untere Elbe überschreiten, um sich in Hannover mit den Franzosen zu vereinigen.