11632. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Wilsdruff, 29 novembre 1759.

J'ai reçu les rapports du 17 et du 20 de ce mois que vous m'avez faits en dernier lieu. Je suis surpris de ce que, dans un temps aussi critique que celui-ci et où il ne saurait manquer qu'il n'y ait des agitations entre les cours, vos rapports sont si secs et [point] du tout instruisants, malgré que je vous ai fait écrire réitérativement par mon ministre le comte Finckenstein669-4 que vous deviez vous appliquer avec tous les soins imaginables pour apprendre tout ce qui se passe par rapport à l'intérieur de la France, et tâcher de pénétrer la véritable façon de penser de cette cour à l'égard de la paix ou de la continuation d'une guerre qui paraît l'avoir déjà assez épuisée en fonds et en hommes, pour ne pas pouvoir la soutenir sans sa ruine totale. Comme je ne saurais point avoir ici des détails exacts de ce qui se passe présentement en France, je vous recommande encore cet article et attends que vous m'en instruisiez exactement.

Je suis surpris, d'ailleurs, que vous ne sonnez mot dans vos rapports si la proposition que l'Angleterre, après en avoir pris le concert avec moi, a voulu faire faire à La Haye aux cours de nos ennemis pour un congrès de paix, a été faite ou non.

Federic.

Nach dem Concept.

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669-4 Vergl. Nr. 11631.