11664. [AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.]

[Freiberg, 11 décembre 1759.]690-1

Chiffre au prince Ferdinand!

Je vous félicite de tout mon cœur de vos heureux succès.690-2 Vous voyez que, si vous aviez tourné plus tôt le flanc droit des Français, que vous les auriez forcé d'abandonner Giessen.

Je vous remercie encore des secours que vous me promettez, mais je vous prie d'en hâter l'arrivée. Nous sommes fort pressés, et la saison est terrible dans ces environs. Daun est encore à Dresde; il a cru me faire décamper, en envoyant Beck vers Torgau : il n'en a rien été, je tiens contenance contre vent et marée, et j'espère que son gros, que je resserre malgré mon infériorité, sera obligé d'aller dans peu en Bohême.

Sincere a voulu m'attaquer avant-hier avec 200000 hommes, mais il a manqué de résolution.

Enfin, mon cher, après tous les malheurs qui me sont arrivés, je suis obligé d'implorer le secours de mes alliés avec lequel je compte me rétablir en Saxe.

Curialia!

Hierbei Unterschrift!690-3

[Federic.]

Eigenhändiges Concept; dem Cabinetssecretär zur Ausfertigung übersandt.



690-1 Das Datum nach der Ausfertigung. [Generalstabsarchiv.]

690-2 Prinz Ferdinand hatte, Kroffdorf 5. December, berichtet, dass die Franzosen unter Broglie ihr Lager bei Giessen verlassen hätten; wie er glaube, besonders in Folge des Erscheinens des Erbprinzen in ihrer rechten Flanke.

690-3 Vergl. schon oben S. 682.