11680. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Freiberg, 16 décembre700-3 1759.

J'ai bien reçu la lettre de Votre Altesse du 11 de ce mois, et je vous remercie infiniment des soins et des peines que vous vous donnez pour m'envoyer ce secours qui m'est ici, je l'avoue de bon cœur, très nécessaire.

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Quoiqu'il me soit impossible de dire déjà à Votre Altesse quelles mesures je serai obligé de prendre contre Daun, je crois cependant que je ne le pourrai faire décamper autrement qu'en attaquant le poste de Dippoldiswalde, ce qui s'éclaircira en peu.

Il y a grande apparence que le duc de Broglie, qui est en marche à Friedberg, ne reviendra pas sur ses pas; je crois plutôt qu'il prendra ses quartiers de cantonnement d'abord derrière le Main, et il m'est impossible de croire qu'il voudra avancer de nouveau dans cette saison qui ne doit être guère [là] moins rude qu'ici. La neige m'embarrasse plus dans mon expédition que l'ennemi; il faudra cependant vaincre tous ces obstacles et gagner nos quartiers d'hiver, l'épée à la main. Si vous apprenez quelques nouvelles des Français, vous me ferez grand plaisir de me les communiquer.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.



700-3 Vom 16. December vergl. auch das Schreiben an d'Argens in den Œuvres, Bd. 19, S.110.