10833. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Bunzlau,146-4 3 avril [1759].

J'ai pris, mon cher ami, tous les arrangements que vous proposez. Ramin sera vers les trois heures de l'après-midi à Wartha146-5 et le général<147> Seydlitz avec 5 régiments de cavalerie aux environs de Frankenstein, d'où il vous écrira, et par où nous pourrons avoir des nouvelles de tout ce qui se passe. Je ne crois pas que l'ennemi tentera quelque chose du côté de Landshut, à moins que je ne m'affaiblisse trop. A dire vrai, la saison est bien peu avancée pour agir, mais, si je parviens à prévenir à présent les desseins de l'ennemi, ce sera autant de gagné; reste à voir comme nous nous tirerons ensuite d'affaire.

Les Français, Autrichiens et Cercles ont été chassés de la Franconie; le prince Ferdinand les poussera vivement. Cela nous donnera de la tranquillité pour notre droite, reste à voir comme la gauche s'en tirera. Il faudra être bien alerte et compasser tous nos mouvements, pour ne nous point laisser prévenir et pour aussi ne nous point découvrir mal à propos.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse. Quand cette chienne de vie finira-t-elle!147-1

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.



146-4 In der Vorlage: Bunzelau. Wohl ein Versehen des Königs, statt Bolkenhain.

146-5 Vergl. Nr. 10 831.

147-1 Fouqué fügt der Antwort auf das obige königliche Schreiben, d. d. Elschnig 4. April, eigenhändig die Worte zu: „Cette chiene de Vie prandra fin, Sire, lorsque vous leurs orez porte un segond coup de Leiten.“ [Die Schreibart beibehalten.]