10871. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Landshut, 12 avril 1759.

Je vous ai envoyé, vous ai envoyé169-1 tout ce que j'ai pu, mon cher ami. Vous aurez 2 bataillons de Neisse et 2 de Bornstedt, 4 que je vous envoie. Mon détachement de Glatz169-2 m'a affaibli de sorte qu'avec prudence je ne pouvais envoyer davantage. J'ai ici le gros corps vis-à-vis de moi, et pour leur donner le change, je suis avancé ici169-3 avec tout mon monde, où j'attendrai tranquillement quelle sera votre fortune. Si elle est bonne, comme je le souhaite et l'espère, je pourrai ensuite avec votre secours déranger cette frontière-ci; mais, si cela ne réussit qu'en partie, je serai obligé de prendre mes mesures en conséquence.

Le prince Ferdinand continue à faire des progrès de son côté; ainsi que, si tout prospère, nous avons les coudées franches pour l'ouverture de la campagne, où les choses deviendront plus difficiles et plus sérieuses.

Adieu, mon cher, je vous embrasse de tout mon cœur, vous souhaitant mille prospérités et espérant d'entendre bientôt de bonnes nouvelles.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

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169-1 So.

169-2 Vergl. S. 146. 152. 157.

169-3 Von Bolkenhain nach Landshut.