11154. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 2 juillet [1759].372-3

Il ne faut pas s'impatienter sitôt, mon cher. Le projet de Daun a été combiné avec les manœuvres que les Russes doivent faire; or je compte qu'hier Dohna aura renversé un de ces corps, je n'en peux être instruit que le 3 ou le 4. Ceci dérange tout le grand plan de Daun. Il marche sur Reichenberg; Jahnus est à Prausnitz, Harsch à Jaromirz, Beck à Skalitz. J'ai envoyé Seydlitz à Læhn; les ennemis prendront le chemin de Marklissa.

J'ai deux points principaux à observer; l'un est de couvrir Landshut, l'autre est d'empêcher qu'on me coupe de Glatz: voilà ce qui m'occupe à présent. Cela est très difficile; mais ni plus ni moins, il faut tâcher d'en venir à bout.

Les canons de de Ville ne sont que de l'artillerie de campagne.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

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372-3 Vom 2. Juli vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 52.