11241. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Au camp de Schmottseifen, 20 juillet 1759.]425-1

Chiffre à mon frère!

La tête a tourné à Dohna et à ses officiers, ils ont fait toutes les sottises que l'on peut imaginer; heureusement jusqu'ici ils n'ont pas essuyé le moindre échec. Je ne saurais entrer dans un détail qui serait trop long en chiffre. Cela m'a obligé d'y envoyer incessamment Wedell, que j'ai muni d'instructions et de tout ce qui est nécessaire. Je l'ai fait dictateur pour la durée de cette commission; il trouvera l'armée à Züllichau. Mais comme vous comprenez qu'une bredouille ne se redresse pas dans vingt-quatre heures, il est toujours chargé d'une commission bien hasardeuse. Ainsi, pour plus de sûreté, je vous prie de tenir le corps de Finck à portée pour que je le puisse employer en cas de malheur. L'endroit le plus convenable serait entre Spremberg et Sorau.425-2 Dès que j'aurai des nouvelles ultérieures de là-bas, ou bien je vous le renverrai, ou je vous marquerai de quoi il est question.

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Voilà encore des têtes qui tournent. Grand Dieu, que les hommes sont une triste espèce! La crise est grande, mais il n'y a encore rien de perdu.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.



425-1 Das Datum nach der Ausfertigung.

425-2 An Finck ergeht am 20. der Befehl, „bei denen gegenwärtigen Umständen, da die Russen auf die Oder avanciren“ , sich in die Gegend von Spremberg zu ziehen und dafür zu sorgen, dass er Mehl, zum wenigsten auf 9 Tage, bei seinem Corps habe.