11308. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.465-2

Christian Stadt, 1er [août 1759].

Mon cher Frère. Je vous rends grâce des. nouvelles que vous avez la bonté de me marquer; ayez, s'il vous plaît, une grande attention sur Hirschberg,465-3 il se pourrait que l'ennemi méditât quelque dessein pour affronter Mosel.

Je suis sûr que de Ville n'emportera pas beaucoup de canons avec lui,465-4 ce sont des coupe-gorges par où l'on ne passe pas sans perte vis-à-vis d'un ennemi vigilant et entendu.

Sur les nouvelles que contient cette lettre interceptée,465-5 et sur l'avis de nos coureurs, je suis marché ici, très résolu de m'opposer à toute jonction; je crois que j'expédierai demain mon homme,465-6 après quoi je ne penserai qu'aux barbares. Vous serez instruit sur-le-champ de ce<466> qui se passe, et j'ai lieu de me flatter de vous donner de bonnes nouvelles.

Rebentisch que j'avais laissé à Sagan, me joint encore aujourd'hui; je suis obligé de garder encore Wunsch pour couvrir des malades, du pain et cent choses pour lesquelles je ne puis rien détacher.

Vous ne me dites rien de votre santé;466-1 cependant, à en juger par votre écriture, je la crois tout-à-fait remise.

Adieu, mon cher frère, je suis avec bien de la tendresse votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



465-2 Des Prinzen Heinrich Berichte im Monat August sind bis zum 25. aus Dürings-Vorwerk (vergl. S. 375. Anm. 1), am 30. aus Sagan datirt.

465-3 Vergl. S. 459.

465-4 Vergl. S. 456. 457.

465-5 Dem obigen Schreiben liegt ein aufgefangener Brief nicht bei; auch der Bericht des Prinzen erwähnt einen solchen nicht. Vergl. jedoch Nr. 11 306.

465-6 Laudon.

466-1 Vergl. Nr. 11302.