11477. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

A Linderode, près de Sorau, 20 [septembre 1759].

Mon ami. Mon frère a laissé passer 12 000 Autrichiens qui ont joint les Russes à Christianstadt; ils veulent faire le siège de Glogau. Je marche à tire d'aile pour les en empêcher; mais je suis faible, je n'ai que 24000 hommes, gens deux fois battus, vous m'entendez.

Je ne sais ni où vous êtes, ni dans quelles circonstances vous vous trouvez; mais si vous le pouvez, envoyez-moi du secours; la troupe pourra marcher sur Pridemost.554-1

Je ne souffrirai point qu'on assiège Glogau; je me battrai plutôt, arrive ce qui en pourra.

Voilà la façon de penser des preux chevaliers et la mienne. Je serai demain au delà de Sagan, après-demain près de Glogau.

Prompte réponse, mon ami, et que le secours fasse de grands pas! Adieu, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiser]. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.



554-1 Südöstl. von Glogau.