11507. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Glogau, 2 octobre 1759.

J'ai reçu votre lettre du 26 de septembre, et j'ai de la peine à croire que Finck ait reçu un échec depuis le dernier avantage qu'il a remporté sur l'ennemi,571-4 sa dernière lettre étant datée du 24 septembre, de son ancien poste près de Meissen.

<572>

Je vous félicite de tout mon cœur du beau coup que vous avez si sagement conduit contre le général Vela.572-1 Vous empêchez beaucoup de mal par votre expédition.

Je suis arrivé aujourd'hui ici, et je pousse encore de l'autre côté de l'Oder, tant pour observer les mouvements de l'ennemi que pour mieux couvrir Glogau et le pays. L'ennemi a renvoyé son bagage en Pologne, il le suivra sûrement. Laudon, selon toutes les apparences, voudra repasser par la Haute-Silésie. Je voudrais volontiers agir solidement ici, c'est pourquoi je me suis proposé de nettoyer tout-à-fait la Silésie, la Haute-Silésie même,572-2 et de n'aller en Saxe qu'après l'avoir purgée de l'ennemi, sans quoi ce serait à refaire à tout moment.

Federic.

Vous ne sauriez vous imaginer quelles infamies ces infâmes Russes ont commises et commettent encore ! Vous croirez entendre l'histoire de Barbe-bleue: jamais il n'y a eu peuple plus barbare, plus absurde, plus ignorant et plus féroce.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



571-4 Vergl. S. 566. 567,

572-1 Auf einem Bericht von Goltz, Hirschberg 2. October, die Weisung: „Mein Bruder hätte den General Vela mit den meisten von sein Corps gefangen gekriegt, und deswegen würden sie vielleicht Beck mit den meisten von sein Corps an sich ziehen; Ich vermuthe aber auch, dass sie nach Oberschlesien detachiren werden. Ich würde wohl bald mit Mein Corps in der Gegend hinkommen.“

572-2 In der gleichen Weise schreibt der König am 1. October an Fouqué.