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POLITISCHE
CORRESPONDENZ
FRIEDRICH'S DES GROSSEN.
ACHTZEHNTER BAND.

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POLITISCHE
CORRESPONDENZ
FRIEDRICHS DES GROSSEN.
ACHTZEHNTER BAND.
BERLIN,
VERLAG VON ALEXANDER DUNCKER,
KÖNIGLICHEM HOFBUCHHÄNDLER.
1891.

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1759.
Redigirt von Professor Dr. Albert Naudé.

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10629. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.1-1

[Breslau,] 1er janvier [1759].1-2

Mon cher Frère. En faisant mille vœux pour votre satisfaction, je viens au contenu de votre lettre, et vous pouvez compter que, par tout ce qui me revient, les Autrichiens font marcher quelques troupes, mais les bruits en sont si différents qu'on ne sait qu'en juger. Nous avons des nouvelles d'un régiment qui va en Italie, de quelques bataillons qui, dit-on, prennent le chemin de la Hongrie.1-3 Mais tous ces bruits ne sont pas assez certains qu'on puisse tabler dessus; la seule nouvelle sûre que je peux vous mander, c'est qu'ils envoient leurs caissons de vivres en Hongrie, pour les faire réparer, dit-on. Si cela se trouve vrai, ils ne pourront rien entreprendre avant leur retour, et je garantirais presque qu'on peut être sûr dans ses quartiers jusques à la fin de février.

Vous saurez sans doute que le cardinal de Bernis est exilé,1-4 et qu'on s'attend encore à d'autres changements en France, qui peut-être paraîtront bientôt.

Adieu, cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la tendresse sincère avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.1-6

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.1-5

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10630. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 1er janvier 1759.

J'ai reçu avec votre lettre du 29 décembre celle que le comte de Wolffersdorff2-1 vous a écrite de Varsovie. J'ai été bien surpris d'y trouver que Wolffersdorff vous marque qu'il s'était acquitté de sa commission aussi fidèlement que sa mémoire l'avait secondé. Comme j'ignore absolument que cet homme ait été jamais chargé de ma part d'aucune commission, vous devez lui répondre incessamment que je ne l'avais chargé ni fait charger jamais de quelque commission ni proposition que ce soit ; que c'était bien sur ses pressantes instances que je lui avais accordé la permission d'aller à Varsovie et d'y dire de sa part tout ce qu'il voudrait, mais qu'il n'avait absolument pas eu quelque commission que ce soit de ma part. Que, pourvu qu'il s'était pris autrement, et qu'il avait avancé là quelque chose de ma part, qu'il en avait agi absolument à mon insu, et que je lui donnerais hautement le démenti et m'en inscrirais à faux. Que, si sa cour avait envie de faire des propositions à moi, cela dépendrait d'elle, et que je les écouterais, mais qu'elle n'avait à s'attendre du tout de ma part. Voilà ce que vous devez lui répondre naturellement et sans perte de temps.

Federic.

Je n'ai point chargé cet homme de négocier, et il lui faut donner un démenti formel.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei, in der Ausfertigung eigenhändig.2-2


10631. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

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Finckenstein berichtet, Berlin 28. December, auf das Schreiben des Königs vom 22. December:2-3 Es sei jetzt ein günstiger Augenblick, um in Stockholm zu Gunsten Preussens zu wirken. Der König möge eine von Finckenstein vorgelegte Denkschrift, wenn sie ihm geeignet erscheine, seiner Schwester, der Königin Ulrike, chiffrirt übermitteln, etwa durch den hessischen Agenten in Stockholm. Nach der Denkschrift sollte der König von Schweden in einer vorher

Breslau, 1er janvier 1759.

J'ai reçu votre rapport du [28]2-4 décembre. Je vous répète encore que je trouve votre idée touchant les affaires de Suède parfaitement bonne; malgré cela je ne saurais rien faire de ce que vous me proposez à ce sujet, vu que je ne ferais autre chose que de rendre malheureuse ma sœur la Reine ou d'augmenter ses embarras et cha-

schriftlich aufgesetzten Rede dem Reichsrath seine Besorgnisse wegen Fortsetzung des Krieges zu erkennen geben und zur Berathung der Stellungnahme Schwedens den Reichsräthen die Berufung eines ausserordentlichen Reichstages3-1 vorschlagen. Wenn der Reichsrath, wie allerrdings vorauszusehen, sich dagegen erkläre, so solle der König seine Vorschläge zu Protokoll geben lassen. Der Reichsrath werde alsdann allgemeine Unzufriedenheit gegen sich wachrufen, werde wider Willen zur Berufung eines Reichstages genöthigt werden, und dem Hofe werde sich bei gemässigter Haltung die Gelegenheit bieten, dem Despotismus des Reichsraths Zügel anzulegen.

grins, si la lettre que je lui écrirais, ne parvînt heureusement à ses mains propres, mais tombât par quelque accident dans celles de ses ennemis, ou si la lettre lui fût rendue par quelque personne maladroite. Au surplus, je suis persuadé que, si la situation présente des affaires du roi de Suède est telle qu'il se trouve à même à proposer une Diète extraordinaire et à y insister, il le fera sûrement de son seul et propre mouvement.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10632. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 1er janvier 1759.

J'ai bien reçu votre rapport du 15 de décembre dernier. Comme le ministre de Hesse, le général Donop, compte d'arriver en quelques jours auprès de moi, je tâcherai pour lors de rectifier et de modérer les sentiments de sa cour relativement aux fortes demandes qu'elle fait à l'Angleterre.3-2

Federic.

Nach dem Concept.


10633. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

[Breslau, Januar 1759.]

Mitchell berichtet an Holdernesse, Breslau 2. Januar: „When I spoke to His Prussian Majesty upon the affair of the Hessians, he said he believed the difficulties arose chiefly from the diffidence the Hessian<4> ministers had of the Hereditary Prince, that he had given leave to General Donop (who had most credit with the Prince) to come to Breslaw, that, as the keeping of the Hereditary Prince steady in the alliance was of the utmost importance, he thought that, if I was empowered to say and to do some civil things in His Majesty's name to the Hereditary Prince, it might be of the greatest Utility at this time to fix him unalterably in the alliance, in case the Landgrave should happen to die.“ 4-1

Nach der Ausfertigung im Public Record Office zu London.


10634. AUX MINISTRES D'ÉTAT ET DE CABINET COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Breslau, 2 janvier 1759.

J'ai vu ce que vous m'avez marqué par votre rapport du 28 décembre au sujet de la lettre du landgrave de Hesse-Cassel,4-2 que je vous renvoie ci-jointe, par laquelle il a bien voulu réclamer mon assistance dans la négociation entre lui et l'Angleterre. Sur quoi, je vous dirai que je ne saurais qu'approuver les instructions que vous avez données préalablement à mes ministres à Londres pour concilier les différends qui ont arrêté la négociation sur une affaire dont je ne reconnais que trop toute l'importance. Mais aussi serait-il bien à souhaiter que la cour de Hesse se montrât un peu plus pliable, pour ne pas pousser hors de saison et contre leurs vrais intérêts trop loin leurs demandes. Et quant à moi, mon intention est que je veux bien seconder le Landgrave pour autant qu'il sera possible et convenable, mais que je ne saurais m'en mêler trop immédiatement. Voilà sur quoi vous vous dirigerez et répondrez à la lettre du Landgrave en termes très obligeants.4-3

Federic.

Nach der Ausfertigung.4-4


10635. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.4-5

Breslau, 2 janvier 1759.

La lettre que Votre Altesse m'a faite du 24 du mois dernier de décembre, m'est heureusement parvenue. Au sujet de laquelle je suis bien aise de vous dire que tout est encore assez tranquille ici jusqu'à présent, et qu'à ce que je viens d'apprendre, cette cavalerie autrichienne<5> qui avait défilé de Kœniggrætz et de Bunzlau vers Prague,5-1 est passée dans le cercle de Pilsen, apparemment et à ce qu'on en sait juger encore, pour leur faciliter la subsistance.

Quant aux desseins que l'ennemi voudrait avoir en vue, pour se jeter sur quelques-uns de nos quartiers,5-2 je suis d'accord que vous ferez très bien d'entretenir correspondance avec mon frère Henri sur cet objet ; mais, avec cela, il faut que [je] dise à Votre Altesse que mondit frère ne saura se remuer ni faire le moindre mouvement avec ses troupes, avant que je n'en sois préalablement averti; car comme le plus gros corps de l'ennemi est posté vers la Saxe, mon frère Henri ne saura quitter ses postes, ni n'en pas faire le moindre mouvement, avant que je ne lui aie détaché d'autres troupes d'ici, pour rester toujours assez en force, afin de couvrir les frontières de la Saxe contre les efforts que l'ennemi voudra faire là, aussitôt que mon frère aura détaché et partagé ses forces. Voilà sur quoi Votre Altesse voudra bien prendre Ses mesures.

Au surplus, il sera nécessaire que nous ne prenons pas de fausses alarmes, pour que je ne fatigue pas gratuitement mes troupes, qui, après avoir essuyé des fatigues extraordinaires pendant tout le temps de la campagne passée, ont besoin de repos, autant que les circonstances le voudront permettre.

Federic.

Nach dem Concept.5-3


10636. AU LORD-MARÉCHAL D'ÉCOSSE.5-4

Breslau, 2 janvier 1759.

J'ai vu, mon cher Milord, par la lettre que vous avez écrite à Eichel, ce que vous désirez de moi touchant vos affaires. Je me fais un plaisir de pouvoir vous être utile. Je parlerai dès demain à M. Mitchell de ce que vous souhaitez.5-5 Je ne traiterai point mon intercession avec froideur, mais avec tout le zèle de l'amitié; je négocierai chaudement, et, s'il y a moyen de vous contenter, je l'obtiendrai. Je vous prie néanmoins de penser que la réussite de l'affaire ne dépend pas de moi, que les ministres et les gens en place sont pour l'ordinaire durs, et, accoutumés comme ils le sont à des recommandations journalières, ils n'en font pas grand cas. Mais de quoi je puis vous assurer, et sur quoi vous pouvez compter, c'est que je ne vous manquerai pas, et que, n'eussé-je qu'une chemise, je la partagerais avec vous.

<6>

Je crois que j'ai deviné l'article que vous avez barré dans votre lettre. On dit le roi d'Espagne malade de corps et d'esprit, prêt à abdiquer et prêt à descendre au tombeau.6-1 Vous jugez dans quelle situation cette crise jette les personnes attachées au gouvernement. On parle de Don Carlos; on croit qu'il veut avoir l'Espagne et garder le royaume de Naples. Il a raison, mais d'autres ne l'entendent pas ainsi; ceux qui veulent percer dans l'avenir, croient que tout ce brouillamini pourrait mener à une guerre en Italie,6-2 au moins brouiller ces deux chers amis qui se tendent la main pour m'assassiner très chrétiennement et très apostoliquement. Mais ce n'est pas de quoi je m'embarrasse; je n'ai que mon épée et ma juste cause pour moi, et je me persuade que ce hasard qui fait éclore des évènements si extraordinaires, en amènera peut-être quelqu'un d'heureux; et, si cela n'arrive pas, il faut également prendre son parti.

Adieu, mon cher milord, je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10637. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 4 janvier 1759.6-3

J'ai reçu votre rapport du 31 décembre et vous remercie des nouvelles dont vous avez bien voulu m'instruire. Ce que vous me marquez de ce que le Grand-Veneur vous a fait dire de bouche au sujet du succès de sa corvée faite à Varsovie,6-4 me fait présumer que sa cour est encore bien indécise sur le parti qu'elle voudrait prendre, que le maître voit avec indolence souffrir ses États héréditaires, et que le ministre,6-5 n'ayant pas de système que du jour au lendemain, ne s'efforce que de distraire son maître par des frivolités, ne prend guère à cœur le salut de la Saxe et, nullement ami du Grand-Veneur, a prévenu son maître contre tout ce qu'il a voulu lui apprendre de la situation présente de la Saxe, et lui a fait imposer par des contes en l'air. Enfin, quand je combine à cela ce que j'ai appris de Varsovie, que, sur les lamentations que le Grand-Veneur a faites, il n'avait reçu que des réponses très froides et très indifférentes de son maître, et que Brühl doit avoir se6-6 glorié d'avoir triomphé de son antagoniste comme d'un homme qu'il n'aime pas, vous verrez par là combien il est nécessaire que vous observiez ce que je vous ai prescrit par ma lettre antérieure,6-7 afin que<7> le Ministre, malicieux qu'il est, ne sache jamais tourner le voyage du Grand-Veneur comme fait sur mon impulsion, ni de l'avoir chargé de commissions.7-1

Quant au dessein qu'en conséquence de votre rapport la jeune cour doit avoir pris de passer à Munich, ma volonté expresse est que vous ne devez absolument pas permettre que cette jeune cour sorte de Dresde. L'expérience vous doit avoir appris combien sa présence à Dresde nous est utile là contre les vues de l'ennemi sur cette capitale, de sorte que vous devez employer tous vos soins et votre vigilance, afin que la jeune cour ne pourra nullement quitter la ville ni s'en esquiver; sur quoi vous veillerez de plus près.

Pour la dame de Rex,7-2 il faut bien que je la laisse encore à Dresde; vous observerez cependant bien ses menées.

Quant aux deux chasseurs saxons arrêtés à Magdeburg, ils seront remis en liberté.

Federic.

Je ne veux point vous laisser ignorer une anecdote qui m'est revenue au sujet de Wolffersdorff, dont cependant vous ne ferez pas de l'éclat. C'est que, quand celui est débarqué là, et qu'il s'est épanché en lamentations sur la calamiteuse situation de la Saxe, le roi de Pologne, prévenu de Brühl, ne lui a répondu autre chose sinon : « II me faut un loup d'abord après les fêtes », et quand Wolffersdorff a toujours continué à parler avec sensibilité et tristesse, son maître lui a répété : « Wolffersdorff, il me faut un ours », de sorte que n'ayant pu en tirer aucune réponse consolante, Wolffersdorff s'est abattu7-3 chez lui, d'où il n'est plus depuis sorti jusque vers son retour.

Nach dem Concept.7-4


10638. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Breslau, 5 janvier 1759.

La lettre du 19 de décembre m'ayant été fidèlement rendue, je suis bien aise de vous dire que je vous sais bien du gré des nouvelles de France que vous m'avez communiquées,7-5 et dont j'ai été bien satis<8>fait par l'idée claire et nette qu'[elles] me donnent sur la faiblesse du gouvernement présent. Et comme vous me marquez que le ministère anglais a depuis quelque temps d'assez bons canaux en France, vous vous appliquerez soigneusement à satisfaire ma curiosité pour savoir la véritable situation où se trouvent les deux cours de Versailles et de Vienne vis-à-vis l'une à l'autre: s'il n'y a pas de petites bisbilles entre elles de temps à temps et des sentiments différents par rapport à leurs vues et à l'exécution de leurs desseins,8-1 ou si la cour de France se laisse conduire aveuglément au gré de celle de Vienne. Une information exacte sur cet article me mettra à même de faire mon jugement aussi sur leurs opérations militaires.

Au surplus, comme j'ai à me louer extrêmement de la conduite de M. Pitt8-2 et de ses sentiments à mon égard, vous devez le cajoler au possible et lui insinuer d'une façon convenable que, tant qu'il sera en ce poste qu'il conduit si sagement et à mon admiration, j'adhérerai invariablement au système qu'il a établi.8-3

Si, au reste, vous aurez des nouvelles de l'Espagne,8-4 ne manquez pas de m'en informer également. Il faut que vous vous représentiez que, sur l'article des nouvelles du dehors, je suis comme bloqué ici pour n'en apprendre que rarement, de sorte que je n'en sais presque que celles que je reçois de vous; aussi pour ne pas vous faire perdre trop de temps, en chiffrant ces nouvelles, vous ferez coucher celles qui ne sont pas d'une importance particulière, à clair sur une feuille séparée à la suite de vos rapports, sans la signer de votre nom, mais en y mettant seulement au-dessus la rubrique « Nouvelles ».

Quant aux insinuations que je vous avais écrites de faire faire au roi de Pologne8-5 par le ministre d'Angleterre à Varsovie,8-6 pour l'encourager à s'employer en faveur du rétablissement de la paix, vous ne vous presserez pas à faire là où vous êtes de pareilles insinuations, vu que ce prince est trop indolent8-7 pour qu'on saurait réussir à l'encourager à quelque chose qui demande de l'application.

Federic.

Nach dem Concept.


10639. AN DEN OBRISTEN PRINZ FRANZ VON ANHALT-HOYM LEHWALDT'SCHEN REGIMENTS.

Breslau, 5. Januar 1759.

Da Ich aus Ew. Liebden Schreiben vom 24. voriges ersehen habe,8-8 was Dieselbe wegen Dero Herrn Vaters Liebden, und dass der regie<9>rende Fürst von Anhalt-Bernburg dasjenige, was ihm eigentlich alleine angehet, dahin zu tourniren gesuchet hat, dass auch nurgedachter Dero Herr Vater darunter mit begriffen worden, anzeigen und vorstellen wollen, so gebe Ich Deroselben darauf in Antwort, wie Mir solches leid thut, und Ich es vorhin nicht gewusst habe, auch dass die Commission, so Ich dem Generalmajor von Wedeil wegen des Bernburgischen aufgetragen,9-1 weder Ew. Liebden noch Dero Herrn Vater, sondern bloss und allein den regierenden Fürsten zu Bernburg angehet. Dahero Ich denn auch dem Generalmajor von Wedeil aufgetragen, solches convenablement zu redressiren.9-2

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Herzogl. Haus- und Staatsarchiv zu Zerbst.


10640. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.9-3

Breslau, 5. Januar 1759.

Nach einer von dem Generaladjutanten von Wobersnow eingesandten Liste fehlen der Armee des Königs noch 4573 Rekruten. Der König rechnet auf 800 Mann aus dem Anhaltschen, 2500 aus Sachsen, 1000 vom Oberstlieutenant von Collignon; „da es denn noch auf die fehlende 280 ankommet, die Ich zu schaffen habe“ .

Wie Ich nun glaube, dass solche in Polen längst denen Grenzen gar füglich und bis 300 Rekruten zu bekommen und anzuwerben sein werden, so wiü Ich, dass Ihr sogleich 3 Officiers ausmachen und solche fordersamst nach Polen auf Werbung schicken sollet, um diese 300 Mann annoch zu bekommen.

Friderich.

Nach dem Concept.


10641. A MONSIEUR PITT, MINISTRE ET SECRÉTAIRE D'ÉTAT DE SA MAJESTÉ BRITANNIQUE A LONDRES.

Breslau, 5 janvier 1759.

Je ne saurais m'empêcher de vous marquer, Monsieur, ma reconnaissance de la façon dont vous venez encore en dernier lieu de vous expliquer au Parlement sur mon sujet.9-4 J'apprends de tant d'endroits les soins que vous vous donnez pour mes intérêts que je n'ai pu me refuser la satisfaction de vous en remercier moi-même. L'Angleterre et<10> la Prusse se trouvent accablées par un nombre d'ennemis qui ont conspiré contre elle[s]; dans un temps où l'on voit les liens forcés des Français et des Autrichiens et l'alliance plus bizarre des Russes avec les Suédois, il fallait, pour mettre un contre-poids à tant d'entreprises, que les nœuds qui nous unissent, fussent rendus indissolubles, il n'y avait de moyens de nous soutenir que par une intelligence inaltérable. Je sais, Monsieur, combien vous y avez contribué. La nature qui m'a refusé d'autres talents, m'a donné un cœur reconnaissant et une âme sensible, et de laquelle les services ne s'effacent jamais. Continuez, Monsieur, à soutenir, comme vous le faites avec éclat, les entreprises de vos compatriotes et à montrer au monde que les intérêts de la politique sont conciliables avec la probité et la bonne foi. Vous devez compter sur mes suffrages et sur la résolution dans laquelle je suis de vous donner dans toutes les occasions des marques de mon amitié et de mon estime.10-1

Federic.10-2

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. (Die Ausfertigung war eigenhändig. Vergl. Nr. 10642.)


10642. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 6 janvier 1759.

J'ai eu toute la satisfaction possible de ce que vous m'avez marqué dans votre relation du 19 du décembre passé au sujet de la façon de penser comme aussi d'agir du ministère britannique sur les affaires de la cause commune et à mon sujet.

J'entre, d'ailleurs, parfaitement dans vos idées pour écrire de ma main propre cette lettre à M. Pitt que vous me demandez, que je vous<11> adresserai avec une copie que je ferai joindre, et que vous lui rendrez avec un compliment de ma part convenable et au mieux tourné en tout ce qui peut le flatter.11-1 Je suis charmé de ce que ce ministre est si bien intentionné, et pour l'y affermir, c'est la moindre chose que je pourrai faire pour lui, que de lui écrire une lettre polie.

Au surplus, je ne puis qu'applaudir extrêmement aux mesures vigoureuses que le susdit ministère prend pour parvenir par là à une paix générale, glorieuse et stable. Vous direz encore à M. Pitt que, malgré ma situation un peu embarrassée par le nombre de mes ennemis, je faisais cependant lever un bataillon par mon lieutenant-général le prince de Holstein-Gottorp,11-2 qui est dans le corps de cavalerie qui se tient toujours joint à l'armée sous les ordres du prince Ferdinand de Brunswick,11-3 afin que ledit bataillon y serve la campagne qui vient, sans être à charge à l'Angleterre.

Au surplus, vous vous souviendrez sans doute de ce qui s'est passé depuis quelque temps déjà au sujet de milord Maréchal, auquel je souhaitais procurer la grâce et le pardon du roi d'Angleterre; mais comme, par des affaires de la dernière importance qui y sont survenues, la chose a été restée là jusqu'à présent et qu'il vient d'arriver qu'un des cousins de milord Maréchal, le comte de Kintore, vient de mourir, et que ses biens sont substitués en faveur du Lord-Maréchal, je souhaiterais extrêmement de pouvoir lui procurer sa grâce auprès de Sa Majesté Britannique, afin qu'il aurait à vie la succession de sondit cousin. Ce n'est pas que ce digne homme [demande avoir] sa grâce à condition de ravoir par là tous les biens de sa famille; il prévoit trop les difficultés qui en résulteraient par là que ses biens [étaient]11-4 autrefois vendus, le roi d'Angleterre ne pouvant les ôter à ceux qui les possèdent, sans les payer, ce qui monterait à une somme considérable. 11 n'aspire donc qu'à la succession de sondit cousin, le comte de Kintore, à laquelle il se trouve substitué sa vie durant, et pour lui être permis, au moyen de sa grâce obtenue, de pouvoir passer librement en Angleterre, quand ses affaires domestiques l'y appelleront.

J'ai parlé de cette affaire au sieur Mitchell,11-5 qui m'a promis d'en<12> écrire aux ministres, et ma volonté est que vous devez également parler à ces ministres comme d'une affaire que je prenne extrêmement à cœur, pour la faire réussir bientôt. Voilà aussi pourquoi je me suis également adressé à Sa Majesté Britannique même, à laquelle je viens d'écrire sur ce sujet la lettre ci-close,12-1 dont vous trouverez jointe la copie pour votre direction seule. Vous observerez, cependant, que vous ne rendrez pas cette lettre à sa destination plus tôt que d'avoir sondé le terrain et être presque assuré du bon effet qu'elle opérera, puisque je ne voudrais pas essuyer un refus de la part du Roi, quand cette lettre lui sera donnée.

Au reste, je ferai usage de ce que vous me proposez par rapport aux précautions à prendre de mes ministres vis-à-vis de ceux de Hanovre.12-2

Federic.

Nach dem Concept.


10643. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.

Breslau, 6 janvier 1759.

Monsieur mon Frère. Votre Majesté ne désapprouvera pas, si je Lui écris aujourd'hui pour Lui demander une faveur qui sera en même temps un acte de clémence de Sa part. Je sais combien Elle y est portée par Sa générosité naturelle; ainsi, bien loin de Lui faire de la peine, je crois Lui faire plaisir en Lui fournissant une occasion de plus à manifester Sa bonté et Sa miséricorde. Il s'agit de mon vieil ami, le frère du maréchal Keith, qui a été malheureusement tué à Hochkirch.12-3 Il a suivi dans sa jeunesse, et plein des préjugés que ses parents lui inspiraient, le parti auquel sa famille a été autrefois attachée. Il sent lui-même combien, dans des temps de troubles et de discordes civiles, il est facile de s'égarer. Il implore la clémence de Votre Majesté et Lui demande un pardon du passé, non pas pour rentrer en possession des biens qui lui ont été confisqués, mais pour être habile à pouvoir jouir d'une succession d'un de ses cousins qui vient de mourir depuis peu.

Je suis sûr que Votre Majesté voudra bien faire quelque chose pour lui, je me rends sa caution, et je suis prêt de répondre pour lui, d'autant plus que quiconque ne penserait pas comme moi sur les intérêts de Votre Majesté et de Ses royaumes, ne serait jamais compté au rang de mes amis. Je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.

<13>

10644. AUX MINISTRES D'ÉTAT ET DE CABINET COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN.

Breslau, 6 janvier 1759.

C'est par de bons motifs que j'ai trouvé nécessaire de vous faire observer, comme une chose de la plus grande importance pour mon service, que, dans votre correspondance avec les ministres de Hanovre, soit en particulier soit au sujet des affaires de votre département, vous évitiez et cachiez plus soigneusement à eux les motifs que je saurais avoir pour désirer le retour de la paix, attendu que je suis informé de science certaine13-1 que ces gens en abusent et en tirent des conséquences qui me sont très préjudiciables, tant en Angleterre qu'à d'autres cours étrangères et même dans le public. Ma volonté est, d'ailleurs, que vous observerez également, au cas que les susdits ministres vous dussent faire des insinuations ou des propositions sur la paix à constater ou sur des conditions à en concerter préalablement, [que] vous ne devez pas donner avec empressement là-dedans, ni même y répondre autrement, sinon que vous ne sauriez faire autrement que de m'en faire simplement votre rapport, pour savoir mes intentions là-dessus. Ce qui vous suffira de répondre, sans entrer dans la moindre chose au delà, afin que les ministres de Hanovre n'en puissent faire des micmacs très nuisibles à mes affaires et à mes intérêts.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10645. AN DEN ETATSMINISTER VON BORCKE.13-2

Breslau, 6. Januar 1759.

Da Mir berichtet worden ist, dass, nachdem von Meinem Bruder, des Prinzen Heinrich Liebden, einiges Commando Kavallerie unter dem Generalmajor von Aschersleben nach Langensalza und der Orten geschicket worden ist, um aus dem Thüringer Kreise an Prästationen daher noch restirende 200000 Thaler beizutreiben, solches bereits den guten Success gehabt hat, dass davon in wenig Tagen an 123000 Thaler bezahlet sein und das übrige auch binnen ganz kurzer Zeit abgetragen werden wird, so werdet Ihr daraus selbst erkennen, von was vor gutem Erfolg es sei, wenn die Sachen nur mit aller erforderlichen Activité und Ernste betrieben werden.

Weilen aber auch diese Reste mit dem neuen Conventionalquanto von Sachsen keine Gemeinschaft haben, und Ihr also solche mit zu prompter und baldigster Abtragung der erstem Million, so mit Anfang dieses Monates an den Etatsminister von Scblabrendorff zum Behuf der schlesischen Magazine von Euch hieher übermachet werden muss,13-3 employiren könnet, so hattet Ihr auch darunter nicht die geringste Zeit<14> zu versäumen und auf die völlige Abführung dieser Million mit grossem Ernste zu arbeiten. Ich habe auch nicht den geringsten Zweifel, dass, wenn Ihr mit gleicher Activité, Eifer und Ernste auf den Schluss der neuen Convention mit denen dortigen Ständen14-1 arbeiten werdet, alsdenn auch diese Sache gar bald ihre Endschaft nach Meiner Intention und Verlangen erreichet haben wird, und Ich die Nachricht davon erhalten werde.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


10646. AN DEN ETATSMINISTER VON BORCKE UND DEN GEHEIMEN FINANZRATH ZINNOW.

Breslau, 8. Januar 1759.

Ich habe aus dem Einhalt Eures Berichtes vom 4. dieses mit mehreren ersehen, was Ihr von der noch fortwährenden obstinaten Weigerung derer dort versammleten chursächsischen Landesdeputirten, sich auf eine neue Mir annehmliche Convention einzulassen, melden wollen. Worauf Ich Euch dann in Antwort ertheile, dass der Unterscheid einer Convention gegen eine Administration Mir sehr wohl bekannt ist, und Ich jene allemal der letzteren präferiren, auch zu dieser nicht eher schreiten werde, bis Mich die Opiniâtreté derer Landesdeputirten, wenn selbige auf keine annehmliche Convention entriren wollen, dazu obligiren wird, dabei sie aber ihr unüberlegtes Verfahren Zeit genug regrettiren und erfahren werden, wie übel diejenigen in Dresden ihnen gerathen haben, welche ihnen daselbst (wie Ich beständig der Meinung bin, dass es geschiehet) dergleichen schädliche Consilia inspiriren, die am Ende nicht anders als auf den gänzlichen Verderb ihrer selbst und des Landes ausschlagen können.

Es sei aber dem allem, wie ihm wolle, so ist Euch zur ohnveränderlichen Direction, dass Ich die Summa der 6 Millionen haben muss und davon keinesweges abgehen kann, mithin die Stände solche auf eine oder die andere Art schaffen müssen. Alle dagegen gemachte Schwierigkeiten bestehen in ohnerheblichen Chicanen, wie Ihr sie dessen hoffentlich gar leicht werdet überzeugen können, auch dass sie hundert Moyens haben, darunter zu Meinem intendirten Zwecke zu kommen, es sei nun durch Anlehne, oder wie es sonsten sein möge.

Ihr sollet also nur den behörigen Ernst und Nachdruck gebrauchen und Euch nicht verleiten lassen, durch vieles Anhören vergeblicher Propositionen die Zeit zu trainiren, als welches nur der Zweck dererjenigen zu sein scheinet, welche mehrgedachte Landesstände in ihrer Hartnäckigkeit zu unterhalten suchen.

Federic.14-2

Nach der Ausfertigung.

<15>

10647. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

P.S.15-1

Breslau, 8 janvier 1759.

J'ai bien voulu vous communiquer encore les nouvelles que j'ai reçues par rapport à ce qui se passe en Bohême.

Federic.

Selon de bonnes lettres de Prague, il n'y a point de troupes dans l'intérieur de la Bohême sinon 2 régiments d'infanterie à Kœniggrætz et quelque cavalerie à Kolin, et les magasins à ces deux endroits sont fort ruinés, sans apparence d'augmentation.

La plupart des troupes sont aux frontières. Le corps du général Harsch a ses postes dès la frontière de Moravie jusqu'à Reichenberg. Un régiment de cuirassiers et un régiment de dragons de ce corps sont allés aux frontières de Saxe.15-2

La grande armée forme 4 corps, et ses postes commencent au-dessous de Reichenberg et vont le long des frontières jusqu'à Eger et à Pilsen vers le Palatinat-Supérieur; 6 régiments de cavalerie du cercle de Pilsen ont eu ordre de joindre l'armée de l'Empire.

L'artillerie de la grande armée est à Leitmeritz, d'où on envoie les pièces endommagées à Budweis pour les réparer. On en a vu défiler plusieurs par Prague.

A Prague, il n'y a que des détachements de 9 régiments, qui gardent les recrues qu'on y livre. On y apprête aussi tout ce qui est nécessaire pour l'habillement et l'armement des troupes; les ouvriers travaillent à force. On y forme aussi un grand magasin de grains et de fourrages.

On dit que le général Nadasdy aura le commandement de la grande armée.

Les juifs de Bohême doivent payer à la caisse militaire 2 fl. par tête.

On y parle des mouvements que les Tartares font de nouveau, et en général des arrangements militaires que les Turcs continuent de faire, quoiqu'il soit défendu dans les Etats de l'Impératrice de parler de cette matière ni en blanc ni en noir.

Nach der Ausfertigung.


10648. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 8 janvier 1759.

J'ai reçu votre lettre du 4 de ce mois et suis content de la façon énergique dont vous avez répondu à la lettre que le sieur Wolffersdorff15-3 vous avait écrite de Varsovie. Il n'en fallait pas moins pour le corriger sur les termes dont il s'était servi, quoi que vous en paraît,15-4 et qui apparemment lui avaient été dictés par des gens accoutumés à controuver des mensonges et à jeter de fausses couleurs sur des choses<16> les plus simples et innocentes. Aussi je crois que vous n'en doviterez plus, quand je vous dirai que, selon les dernières nouvelles de Varsovie, ces faussaires n'ont pas manqué d'impudence, à leur ordinaire, de remplir de bruit toute la ville que j'avais offert des propositions de paix à la cour-là par le sieur Wolffersdorff.

Federic.

Nach dem Concept.


10649. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.16-1

Breslau, 8. Januar 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 1. dieses nebst der Capitulation, so Ihr mit der Garnison in Dammgarten16-2 machen lassen, erhalten. Es wäre wohl besser und anständiger gewesen, wenn Ihr solche als kriegesgefangene genommen hättet; denn es wohl sonsten der Gebrauch im Kriege ist, dass, wenn man mit einer Armee an kleinen Plätzen kommet, worin eine geringe Garnison geblieben, man solcher keine Capitulation giebet.

Diesen kleinen Fehler aber werde Ich Euch gerne übersehen, daferne Ihr sonsten nunmehro dem dortigen Feinde brav und mit aller Activité auf den Hals gehet, um ihm ein oder andere Schlappe von einiger Wichtigkeit anzuhängen. Es ist sonderlich jetzo das Moment dazu, welches Ihr nach aller Menschmöglichkeit nicht versäumen müsset, um Mir einen importanten Dienst zu thun und der Sache einen grossen Ausschlag zu geben. In welcher Absicht Ich Euch denn auch, wiewohl im Vertrauen und nur zu Eurer alleinigen Direction, ohne dass Ihr an niemanden als etwa bloss und allein an den Generallieutenant Manteuffel davon Communication thun müsset, den anliegenden Avis16-3 communicire, aus welchem Ihr ersehen werdet, dass, woferne Ihr dem vor Euch seinden Feinde eins anhänget, alsdenn die Bredouille in Schweden total sein und das Spiel sich dorten bald endigen wird. Ich recommandire Euch also, weder Fleiss noch Activité dabei zu versäumen.

Was die dänische Sachen anbetrifft,16-4 darunter habt Ihr nicht im geringsten verlegen zu sein, und habe Ich die Mir davon communicirte Nachrichten von Euch eben nicht gefordert.

Friderich.

Nach dem Concept.16-5

<17>

10650. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.17-1

Breslau, 9 janvier 1759.

Je ne suis pas aussi riche que vous le pensez, mon cher ami;17-2 mais à force d'industrie et de ressources, j'ai trouvé mes fonds pour la campagne prochaine, de manière que tout sera exactement payé d'ici à la fin de février. J'ai partagé avec vous et une couple d'amis ce qui restait à ma disposition; ainsi vous devez plutôt me comparer au pauvre Irus qu'à l'opulent Crésus.

Je vous remercie de votre réponse aux réflexions militaires que je vous ai envoyées.17-3 Je pense comme vous; mais il ne faut sonner mot de tout ceci.

Les Turcs remuent, ils ne resteront pas longtemps les bras croisés.17-4 Le roi d'Espagne est mourant.17-5 Voilà de l'occupation pour ces lâches conjurés qui travaillent à me nuire.

Si les gens qui ne portent point de chapeaux,17-6 se tournent vers les barbares,17-7 toute cette horde disparaîtra, et la Suède quittera par conséquent la partie ; s'ils se tournent vers nos insolents voisins, ils ne pourront pas s'opposer vigoureusement à moi et aux circoncis en même temps; et si par-dessus tout cela le roi d'Espagne meurt, la guerre s'allumera aussitôt en Italie,17-8 et nos fols et étourdis compatriotes seront obligés de se brouiller avec leurs insolents et fiers tyrans.

Tout cela empêche de former à présent un plan d'opérations; il faut que le temps nous révèle ce qui doit arriver, et que l'on voie les mesures que prendront nos ennemis; alors on pourra se déterminer sur ce qu'il sera convenable de faire.

Adieu, mon cher ami, je vous souhaite santé et prospérité dans cette nouvelle année. Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous assurant de ma tendresse et de mon estime qui ne finiront qu'avec ma vie.

Federic.

Nach dem Abdruck17-9 in den „Mémoires du baron de la Motte-Fouqué“ , herausgegb. von Büttner, Berlin 1788, Theil I, S. 83.

<18>

10651. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Breslau, 11 janvier 1759.

Mon cher Frère. Je regrette beaucoup la perte de Mayr18-1 dans son genre, puisque c'était un homme dont on aurait encore pu tirer un grand profit. Je ne sais comment le remplacer. Il y a un Collignon qui s'est offert, on peut l'essayer; mais pour trouver un homme aussi capable que le défunt, je crois qu'en fouillant trois armées, on ne l'attraperait pas.

Je suis fort de votre sentiment que les quartiers d'hiver seront paisibles. Il est très sûr, parceque tous les jours les nouvelles s'en confirment que les Turcs remuent, et que les Autrichiens détachent vers la Hongrie.18-2 Dohna pousse les Suédois, et l'on m'écrit de Cœslin que les Russes veulent quitter la Prusse et s'en retourner chez eux; mais c'est ce que je n'ose pas vous garantir.

Je vous recommande tout ce qui est contribution et livraison de recrues; il faut les presser, pour que nous soyons prêts à temps, et s'en remettre au reste au hasard qui dirige toujours les choses d'une manière différente que ne l'avait envisagé la prudence humaine.

Adieu, cher frère, je vous embrasse bien tendrement, vous assurant de la tendresse parfaite avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Je vous renvoie la réponse au comte de Mailly18-3 que vous aurez la bonté de lui faire tenir.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10652. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

<19>

Knyphausen und Michell berichten, London 22. December 1758: „Le comte de Haslang, ministre de Bavière auprès de cette cour, a fait depuis quelque temps différentes insinuations au ministère britannique pour lui donner à connaître'que l'Électeur son maître, ayant sujet d'être mécontent des procédés de la France à son égard, était disposé à se rapprocher de l'Angleterre et à rétablir les liens qui avaient subsisté ci-devant entre les deux cours18-4 . . . Le sieur Pitt a répondu à cette ouverture qu'il voyait avec plaisir que la Bavière eût enfin ouvert les yeux

Breslau, 11 janvier 1759.

Le rapport que vous m'avez fait du 22 décembre, m'est bien arrivé, et j'ai été bien aise d'apprendre ce que vous m'avez marqué au sujet des ouvertures que le comte de Haslang, ministre de Bavière, a faites de la part de sa cour à M. Pitt J'ai été charmé de voir la réponse que ce digne ministre a faite à l'autre, et serai bien curieux d'apprendre la suite et les

sur ses véritables intérêts ; que Sa Majesté Britannique était très portée à rendre à l'Électeur son amitié et sa confiance, et qu'elle serait prête à se concerter avec lui pour cet effet, aussitôt qu'il le jugerait à propos. A quoi ce ministre a ajouté encore qu'on serait charmé ici en pareil cas de prendre à la solde de l'Angleterre les troupes que Son Altesse Électorale pourrait faire passer à l'armée alliée, et qu'on se flattait que le comte de Haslang voudrait bien sans perte de temps demander des instructions à sa cour sur ce point.“

succès de cette affaire dont la réussite serait dans cettte conjoncture un coup admirable et d'autant plus important que, selon des lettres de Hollande,19-1 on prétend de savoir, par des avis reçus de France, que le grand plan y doit être d'augmenter l'armée de France en Allemagne jusqu'à passé 120000 hommes, que le prince de Soubise aura le commandement de toute cette armée, avec laquelle, sans s'attacher [à] vouloir rentrer dans la Hesse ou dans le Hanovre, il devait se porter en force vers la Thuringe, pour tâcher de pénétrer en Saxe;19-2 ainsi que vous jugerez par là combien le prince Ferdinand aura besoin de quelques augmentations des forces sous ses ordres, pour résister aux efforts que la France voudra faire en Allemagne, si ces avis sont fondés.

Federic.

Nach dem Concept.


10653. AU SECRÉTAIRE19-3 VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 11 janvier 1759.

J'ai reçu votre rapport du 30 du décembre dernier19-4 et vous sais gré des nouvelles de France que vous m'avez marquées, vous recommandant d'y avoir toujours une attention particulière, afin de m'en informer avec toute l'attention possible.19-5

Quant à la Princesse Gouvernante, j'ai vu une bonne lettre de La Haye par laquelle j'ai appris à ma sensible satisfaction que l'état de sa santé19-6 devient mieux, que ses forces reviennent, et qu'on a tout lieu de bien espérer de son rétablissement, malgré tous les faux bruits qu'on faisait courir du contraire, les uns par crainte, les autres par de mauvaises intentions.

Federic.

Nach dem Concept.

<20>

10654. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 11 janvier 1759.

J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite du 8 de ce mois, dont j'ai eu tout lieu d'être satisfait par la façon honnête que Wolffersdorff s'est expliqué vers vous, et dont j'espère que la dernière lettre que vous lui avez écrite,20-1 et qu'on lui a d'abord envoyée par estafette, l'y confirmera. Au reste, j'attendrai tranquillement ce que sa corvée opérera. J'écouterai, mais je ne proposerai ni ne dirai jamais rien, tout comme je vous l'ai déjà écrit.

Au reste, il me sera toujours agréable d'apprendre des nouvelles de vous qui sauront mériter mon [attention].20-2

Federic.

Nach dem Concept.


10655. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.20-3

Breslau, 12. Januar 1759.

Ich habe den Einhalt Eures Berichtes vom 4. dieses mit Vergnügen ersehen und bin von der Vigilance, so Ihr gegen den Feind gebrauchet habet, um selbigen bei allen sich dazu ereignenden Gelegenheiten weiter zu poussiren, recht wohl zufrieden gewesen. Was einige schwedische Officiers sich äussern wollen, als ob es ihre Intention sei, es zu einer Bataille kommen zu lassen, solches habe grosse Mühe Mich zu persuadiren; wohl aber glaube Ich, dass es weiterhin bei kleinen Affaires hier und dar bleiben wird, und diese seind schon gut, wenn sie, wie bisher geschehen, immer mit gutem Success und Avantage vor uns ausfallen, da solche bei dem Feinde sowohl als selbst in Schweden Impression machen. Im übrigen glaube Ich, wie es nicht zu verhindern sein werde, dass der Feind nicht wiederum in sein Loch nach Stralsund laufen sollte.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Manteuffel'schen Familienarchiv zu Collatz20-4 in Pommern.


10656. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 13. Januar 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 7. dieses gestern allhier erhalten, und ist Mir alles dasjenige, so Ihr darin von denen verschiedenen gegen die Schweden daselbst gehabten kleinen Successen meldet, recht lieb gewesen, wiewohl Ich sehr gewünschet hätte, dass Ihr Euren Marsch gleich dergestalt hättet dirigiren können, damit Ihr etwas weiter hinauf und gerade gegen Stralsund gegangen wäret, um die der Gegend Anklam und Demmin noch gestandene Armee von Stralsund und ihren Magazins<21> zu coupiren und sie mithin in grosse Verlegenheit zu setzen. Alles dieses aber ist vorbei, und müsset Ihr nun nicht denken, die Schweden zum Stehen zu kriegen; vielmehr, was Ich voraussehe, ist, dass sie wieder, wie im vorigen Jahre, nach Rügen laufen werden, und da wir dieses Jahr einen weichen Winter haben und ihnen mithin über das Eis daselbst nicht anzukommen sein wird, so werden wir auch weiter nichts gegen sie ausrichten können und es damit abermalen vorbei sein. Wann Ihr auch einige Bomben in Stralsund werfen wolltet, so würdet Ihr doch den Ort, zumal bei offnem und nicht zugefrornem Hafen, damit nicht nehmen, wennschon Ihr auch einige Strassen abbrennetet, und es damit nicht anders als wie mit Küstrin gehen, davon Ihr das Exempel für Euch habet; nicht zu gedenken, dass wir dadurch das schändliche und detestable Procédé derer Russen gegen Küstrin in gewissem Maasse justificiren würden.

Ihr sollet also nur wegen Demmin und Anklam nicht länger zaudern und wegen beiden, auch sonsten überall nicht so mol, sondern einmal mit Vivacité agiren. Beide Oerter seind schlechte Nester, davon die darin befindliche feindliche Garnison allemal Euer sein muss, ohne dass Ihr eine Bombe, geschweige denn mehr darin werfen, noch Häuser abbrennen dörfet, als welches Ich durchaus nicht haben will. Ihr brauchet dagegen nur eine Batterie von schwerem Geschütz gegen die Thore ansetzen und letztere damit entzweischiessen zu lassen, ohne einmal auf die Häuser zu schiessen, da es dann mit der Garnison darin aus ist und Ihr von allem Meister seid. Es gehören aber zu dergleichen coups de vigueur, woran es dorten bei Euch noch sehr fehlet und die Ich Euch bestens recommandire.

Friderich.

Nach dem Concept.


10657. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 9. Januar, dass die erste Zahlung der in der neuen Convention21-1 von England bewilligten Subsidien gegen Ende des Monats Januar erfolgen solle. „Nous avons cru devoir demander les ordres de Votre Majesté si Son intention est encore de faire venir tout en matières d'argent, comme moi, Finckenstein, je crois l'avoir compris pendant le temps que j'ai eu l'honneur de Lui faire ma cour à Dresde,21-2 ou si Elle veut aussi en avoir une partie en or.“

Breslau, 13. Januar 1759.

Sie können sich mit dem Geheimen Rath Köppen darüber besprechen und das mehriste an Gold, als wobei Ich keinen Schaden gehabt, das andere in Silber, und so wie es am convenablesten geschehen kann, kommen lassen.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.

<22>

10658. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 14 janvier 1759.

Mon cher Ferdinand. Bülow22-1 m'a rendu votre lettre et m'a assuré de votre bonne santé, ce qui est peut-être dans six mois le seul moment qui m'a fait plaisir. J'ai lu et relu votre lettre avec toute l'attention nécessaire. Je trouve le fond de votre projet excellent,22-2 mais je me vois hors d'état d'y coopérer, et pour vous mettre bien au fait de ma situation, je dois commencer par vous exposer le tableau présent de l'Europe et la situation où se trouve mon armée vis-à-vis de mes ennemis, autant que ce qui regarde sa valeur intrinsèque.

Les Autrichiens, qui sont les plus redoutables de mes ennemis,22-3 entretiennent sûrement 120000 hommes en campagne; ils ont un corps de 20000 hommes dans la principauté de Teschen et dans la Moravie, 10000 vers Braunau, 10000 vers la Lusace et 6000 vers Chemnitz et Kommotau, le reste est en quartiers d'hiver en Bohême sur les deux rives de l'Elbe. Les démonstrations des Turcs, qui commencent à leur donner quelque jalousie, leur [ont] fait détacher 12000 hommes en Hongrie,22-4 mais le nombre immense de recrues qu'ils retirent de leurs provinces, remplacera dans peu ce nombre. Les Russes sont sur la Vistule, environ 25000 hommes troupes réglées; il y a 24000 en chemin pour les joindre, et on compte leurs irrégulières à 20000 hommes. Dohna est actuellement occupé à rechasser tout-à-fait les Suédois; il n'a point encore des quartiers d'hiver, et il fera, selon les apparences, tout l'hiver la petite guerre contre ces gens-là.

Concernant l'état où se trouve mon armée, je crois que vous comprenez sans peine qu'elle doit avoir extrêmement souffert des fatigues et des grands nombres de combats qui se sont donnés. Il manque au corps que j'ai en Silésie, 22000 hommes que je rassemble, et que je viendrai à bout de donner aux régiments, mais qu'il faut discipliner en hâte pendant cet hiver. Nous manquons d'habits; les invasions des ennemis nous ont dérangé toute l'économie intérieure du pays, et ce n'est qu'avec une industrie et une peine infinie que je parviendrai à remettre tout en état à la fin de mars. L'armée de mon frère Henri a de même grand besoin d'être recrutée, et il faudra au moins la fin de mars pour que les choses soient tellement quellement mises en ordre.

<23>

Mon frère a la grosse masse de l'armée de Daun vis-à-vis de lui; s'il détache, il faut nécessairement que des troupes de Silésie filent en Saxe, pour reprendre la place de ceux qui partent.23-1 Les Autrichiens prendront le réveillon du bruit de ces grands mouvements, et ils détacheront aux Cercles pour les fortifier; il en résultera que nous aurons une guerre d'hiver dans l'Empire, qui premièrement m'empêchera de recruter et d'exercer l'armée, et qui m'affaiblira; secundo, si je fais ce détachement, et que les Autrichiens se mettent en mouvement, tant en Haute-Silésie que vers Zwickau et Chemnitz, il ne me sera plus possible de mettre mes arrangements à fin, et je gâterai toute ma campagne. De plus, comment pourrai-je détacher contre les Russes, détachement plus important et plus nécessaire que celui de Main, si je me trouve affaibli d'avance? et d'où prendre les troupes, pour faire tête aux Autrichiens? Comptez leurs 120000 hommes, 15000 de l'Empire, 70000 Russes, 18000 Suédois: cela fait 223000 hommes, auxquels, si tout me réussit avec mes recrues, je pourrai opposer 110000 hommes, ce qui fait à peine la moitié de leur nombre. J'ai vu et éprouvé à Hochkirch les tristes suites qu'une armée doit craindre, quand elle s'affaiblit trop par des détachements: je n'avais que 26 bataillons à opposer à Daun, qui m'attaqua avec 94.

Voilà ce qui m'oblige à tenir toutes mes forces ensemble et à voir si la politique ou les évènements ne me seconderont pas. Ces évènements peuvent consister dans la mort du roi d'Espagne, dont l'héritage litigieux à l'égard de Don Carlos et de Don Philippe en Italie pourra facilement allumer le feu de la guerre23-2 en Lombardie et brouiller même ces chers amis qui, comme des brigands, se sont unis pour me perdre. Les Turcs arment, l'Empereur veut venir à Adrianople, et si la guerre s'ensuit, je pourrai respirer; et alors on pourra faire des projets auxquels mon impuissance m'empêche d'oser penser à présent.

Vous pouvez juger du rôle difficile que j'ai à jouer par la supériorité de mes ennemis, par la nécessité de garnir toutes mes forteresses, d'avoir des magasins partout et par les courses étonnantes qu'il faut faire faire aux troupes pour arriver à temps. Voilà, mon cher, ce qui m'a déterminé à attendre les évènements et pour voir s'ils tourneront à mon avantage. Je suis fâché de ne pouvoir pas vous assister, mais ne l'attribuez qu'au manque de mes forces qui ne sont pas suffisantes pour faire face de tous les côtés.

Adieu, mon cher Ferdinand, je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la sincère tendresse avec laquelle je suis votre fidèle ami

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Die Ausfertigung war eigenhändig.23-3

<24>

10659. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Breslau, 15 janvier 1759.24-1

J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez faite du 29 de décembre, et vous remercie de l'attention que vous avez eue pour me mander des nouvelles de France au sujet de la disgrâce du cardinal de Bernis,24-2 dont apparemment on développera bientôt le véritable motif. Mes lettres de Hollande24-3 ont voulu m'assurer que la France veut retrancher cette année la moitié des subsides qu'elle donne à ses alliés, et l'employer au rétablissement de sa marine, et qu'elle ne veut garder à l'armée de Soubise que les bataillons de Würzburg et renvoyer le reste en faisant dire qu'elle n'en avait plus besoin. Si ces avis se trouveront fondés, l'on en voit assez clairement qu'on n'y sait plus soutenir la guerre, mais que, nonobstant cela, il y a des gens qui s'opiniâtrent de la continuer, parmi lesquels il faut compter principalement la Pompadour, la Dauphine et le duc de Choiseul. C'est aussi pourquoi je doute fort encore qu'ils voudront faire des propositions de paix cet hiver, ce que leur orgueil et les intrigues qui y règnent ne leur voudront pas encore permettre.

J'ai vu, d'ailleurs, les propositions que le sieur Gentil24-4 a bien voulu me faire, et je lui sais gré de l'attention qu'il m'a voulu marquer; mais comme ses opérations de finances qu'il propose, se fondent sur des engagements des revenus de ma province de Neuchâtel, je ne saurais pas les goûter, de sorte que vous lui direz que cette sorte d'opération n'était pas ni de mon goût ni de ma convenance, mais que, s'il avait d'autres opérations à proposer qui ne supposaient pas de mettre en hypothèque quelqu'une de mes provinces, on l'écouterait favorablement.

Je dois, au surplus, vous informer, quoique pour votre direction seule, encore d'une affaire qui proprement me regarde en rien, mais dont peut-être le ministre du roi de Pologne, le comte de Brühl, selon ses menées ordinaires, voudrait faire un mauvais usage en lui donnant une fausse tournure, en la brodant, à son ordinaire, par des mensonges. C'est que le jour d'avant de mon départ de Dresde vers ici, j'avais donné ordre aux miens de faire couper une quantité des bois dans les<25> forêts de la Saxe à différents usages. Le grand-veneur de Saxe, comte de Wolffersdorff, vint trouver mon lieutenant-général comte de Schmettau, à présent gouverneur de Dresde, pour faire des représentations contre ces abattis, en ajoutant que, pourvu qu'il saurait avoir un passe-port pour aller à Varsovie, il y passerait lui-même représenter au Roi son maître l'état calamiteux de la Saxe, qui serait suivi de sa ruine entière, à moins que ce prince ne prît le parti de faire son accommodement avec moi. Comme ledit général Schmettau m'en fit son rapport, je n'y pris guère attention et lui fis dire qu'il lui était libre d'aller où bon il lui semblait. Sur quoi, il partit, muni d'un passe-port du général Schmettau. Quoique, du depuis, je n'ai guère plus pensé à cet homme, j'apprends cependant, par des lettres de Varsovie, qu'étant arrivé à Varsovie, il doit avoir saisi le moment de sa première audience pour faire à son maître une ample description des malheurs auxquels [la Saxe] était exposée et le serait encore tant que cette guerre durerait; à quoi cependant il ne doit avoir reçu que des réponses indifférentes et froides.25-1 Mais comme à la suite bientôt la ville de Varsovie a été remplie de bruits comme si j'avais fait faire à la cour des propositions de paix par le sieur Wolffersdorff, et qu'on en a eu avis à Dresde, mon susdit lieutenant-général Schmettau a d'abord écrit une lettre bien sérieuse au sieur Wolffersdorff à ce sujet,25-2 pour l'avertir que, si jamais il avait osé tenir des propos pareils, et qu'en lui permettant, sur ses instances, de faire un voyage à Varsovie, on l'aurait chargé de quelque commission que ce soit, il avait dit une chose nullement fondée, dont il lui donnerait un démenti public, s'il lui arriverait de tenir des propos aussi faux et controuvés que ceux-là.

Quoique cette affaire ne vaille guère la peine de vous en faire un long détail, cependant, comme le comte de Brühl, fertile en mensonges, quand il s'agit de me calomnier, saurait en faire des micmacs auprès des cours étrangères, j'ai cru nécessaire de vous en prévenir, afin que, s'il arrivait que ces faux bruits là-dessus passeraient jusqu'en Angleterre, vous soyez à même de vous expliquer tout naturellement et en conformité de ce qui s'est passé au vrai là-dessus, et de donner, d'ailleurs, un haut et formel démenti à toute autre tournure qu'on y voudrait donner. Vous observerez avec cela que, pourvu qu'on ne parlera pas de cette affaire là où vous vous trouvez, vous n'en parlerez pas de votre propre mouvement.

Federic.

Nach dem Concept.

<26>

10660. AN DEN GEHEIMEN COMMERZIENRATH VON REXIN IN KONSTANTINOPEL.

Breslau, 15. Januar 1759.

Ich hasardire gegenwärtiges mit der ordinairen nach Euren Orten gehenden Gelegenheit unter sicherem Couvert, um zuvorderst Euch zu sagen, dass noch bis dato, und also seit dem Monat Juni verwichenen Jahres her, Ich von Euch weder Schreiben noch Nachricht erhalten, ausser dem Brief vom letztern Juli 58, welchen Mir der Euch bekannte Courier mit zurückgebracht, und auf welchen Ich Euch auch die Antwort mit eben demselben wieder zurückgeschicket habe.26-1 Ich hoffe, solcher werde bei Euch glücklich angekommen sein, Ihr auch das Duplicat seiner ihm mitgegebenen Dépêche, so Ich à part gehen lassen, richtig erhalten haben.

Was Eurer Orten passiret, davon haben wir hier bis dato keine andere als sehr ungewisse und vague Nachrichten. Man spricht, dass die Türken zu armiren beständig fortfahren, dass über 100000 Janitscharen zu Konstantinopel zusammen seind; dass die Spahis armiret worden und näher gegen Konstantinopel anrücken müssen, dass der Sultan in diesem Frühjahre gewiss nach Adrianopel gehen werde. Nach unsern Nachrichten aber scheinet es, als ob die Pforte noch nicht zu einem Kriege gänzlich entschlossen, noch auch decidiret sei, ob sie mit Russland oder Oesterreich brechen wolle. Sowohl die Oesterreicher als die Franzosen cachiren uns mit der ersinnlichsten Sorgfalt alle Nachrichten, so aus der Türkei kommen; die Oesterreicher sowohl als auch die Russen stellen sich äusserlich, als ob sie vor denen Türken ohne Sorge wären, die Franzosen aber vantiren sich, dass sie bei der Pforte alles in ihrer Gewalt hätten und dort gut und bös Wetter machen könnten, wie sie nur wollten. Ich habe Euch vorhin schon geschrieben, dass wegen der an Macht superieuren Menge Meiner Feinde, denen Ich allein zu resistiren habe, Meine Affaires und Meine Conservation hauptsächlich davon dependiren werden, ob die Türken, es sei mit denen Oesterreichern oder mit denen Russen, brechen werden oder nicht.26-2 Wendet also alle Eure Kräfte und Euer Savoir-faire an, um die Pforte zu einem Bruch gegen das kommende Frühjahr zu bringen.

Aus Meiner letzteren Dépêche vom 26. December 5826-3 werdet Ihr ersehen haben, dass Ich Eure Fonds dazu mit 100000 Thaler vermehret und Euch also auf 400000 gesetzet habe. Wie Ihr Euch sonst darunter befangen müsset, solches kann Ich Euch nicht vorschreiben, noch Instructions darüber geben, Ich bin desfalls zu weit entfernet und kenne die Leute und die Umstände nicht; Ihr aber seid an Ort und Stelle, Ihr habt Pleinspouvoirs und müsset also selbst judiciren und Eure<27> Resolutions nehmen. Dazu aber will Ich Euch hierdurch noch autorisiren, dass Ihr der Pforte von Meinetwegen versprechen könnet, dass, wenn sie bei einem gegen die Oesterreicher anzufangenden Kriege Conquêten in Ungarn machet, Ich ihr solche garantiren will, welcher Garantie Ich denn auch um so mehr den Nachdruck geben kann, da allemal auf den Fall eines Krieges derer Oesterreicher gegen die Türken, Ich denen Oesterreichern gleich in Böhmen oder Mähren auf den Hals sitzen und bis Wien gehen, mithin eine starke Diversion machen kann, um die Operationes derer Türken zu facilitiren. Thut also alles, um den Bruch der Pforte gegen das Frühjahr dieses Jahres ohnfehlbar zum Stande zu bringen. Schreibet Mir bald; Ich verlange nach nichts sehnlicher, als baldigst Eure Berichte zu haben, um allenfalls nur zu wissen, woran Ich bin, und Meine Mesures darnach nehmen zu können.

Von M. Portern habe Ich vor ohngefähr vier Wochen erst einen sehr umständlichen Brief erhalten, der aber auch schon vom 29. Juli des vorigen Jahres war. Danket ihm inzwischen in Meinem Namen vielmals davor, Ich werde solches Selbst bei Gelegenheit des ersten Expressen, so Ich einmal wieder sckicken werde, thun; mit andern Gelegenheiten ist es zu sehr hasardiret oder zu weitläuftig.

Friderich.

Nach dem Concept.


10661. AU CHEVALIER DE FONTE NAILLES27-1 A BERLIN.

Der kriegsgefangene französische Capitän, Chevalier de Fontenailles,27-2 meldet, Berlin 13. Januar, dass der mit der Verpflegung der französischen Kriegsgefangenen in Berlin beauftragte französische Kriegscommissar27-3 einen Brief erhalten habe, in dem die Bitte ausgesprochen wird, sich dafür zu bemühen, dass 13 gefangene preussische Officiere gegen ebenso viele französische ausgewechselt würden. De Fontenailles richtet an den König das Gesuch, falls diese Auswechselung stattfände, bei ihr mit einbegriffen zu werden.

[Breslau, 17 janvier 1759.]27-4

Réponse à M. de Fontenailles :

Que, si sa cour me fera des propositions au sujet du cartel à établir, je m'y prêterai volontiers; mais que ce n'était pas une chose à faire par un particulier, et que cela ne saurait pas regarder quelque peu de personnes, mais qu'il fallait que c'était une affaire générale à régler de cour à cour.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Gesuchs.

<28>

10662. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 18 janvier 1759.

La lettre que Votre Altesse m'a écrite du 10 de janvier, m'est bien entrée, et je me réfère, pour répondre à son contenu, à ma lettre dont j'ai chargé l'aide de camp de Votre Altesse, le capitaine de Bülow.28-1 J'avoue, au reste, que le dessein que Votre Altesse a formé,28-2 est bon, et qu'il serait à souhaiter qu'Elle pût l'exécuter seule avec les forces sous Ses ordres; car je ne vois guère comment j'y pourrais coopérer, devant risquer par là de me mettre, moi et mes troupes, hors d'état d'agir au printemps prochain.

Pour ce qui concerne les Suédois,28-3 les apparences y sont presque qu'ils sortiront hors du jeu, la fermentation et le mécontentement général de la nation allant journellement en augmentant, de façon qu'il pourrait bien en résulter des troubles, vu surtout que la France ne paie plus qu'irrégulièrement et presque du tout les subsides qu'elle a accordés à la Suède.

Federic.

P. S.

Aussi suis-je bien aise de dire à Votre Altesse, sur Sa lettre du 10 de ce mois, concernant l'extraordinaire de guerre qui Lui est dû comme maréchal, que, pour régler cette affaire à Sa satisfaction et afin que le payement puisse Lui en être fait d'autant plus commodément, j'ai donné ordre au président de la chambre de Bessel, qui se trouve actuellement à Hamm, de Lui payer sans délai sur Ses lieux lesdits gages de campagne en qualité de maréchal, faisant 300 écus par mois, et ceux de deux aides de camp, chacun à 20 écus, moyennant 40 écus par mois.

Federic.

Il y a du rabais.

Nach dem Concept. Der Zusatz zu dem P. S. nach der bei Westphalen (a. a. O. S. 139) gedruckten Ausfertigung; jedenfalls eigenhändig.


10663. AU LANDGRAVE DE HESSE-CASSEL.

Breslau, 18 janvier 1759.

J'ai appris avec la plus grande satisfaction par M. le lieutenantgénéral de Donop, 28-4 dont je ne saurais assez louer le zèle, tant pour Votre Altesse que pour la bonne cause commune, et qui, depuis le temps<29> que je le connais personnellement, a mérité toute mon approbation par sa conduite, que Votre Altesse demeure toujours fermement disposée de soutenir les intérêts de la bonne cause, de la liberté germanique et de la patrie si fort ébranlée et de l'appuyer glorieusement. Je me réfère aux deux dernières lettres que Votre Altesse aura reçues depuis peu de jours;29-1 je conserverai toujours les sentiments qu'elles contiennent, et je ne doute aucunement que Votre Altesse ne continuât Ses procédés si patriotiques, qui jusqu'ici Lui ont fait tant d'honneur dans le monde, et que la postérité n'apprendra jamais sans admiration, à présent que nous avons espérance qu'enfin la Providence couronnera nos justes efforts, si nous restons bien liés et en bonne harmonie ensemble.

L'assurance que je puis donner à Votre Altesse des bonnes dispositions du ministère britannique en faveur de Ses négociations en Angleterre,29-2 et que l'on fera certainement le possible à la satisfaction de Votre Altesse, me cause une singulière consolation; mais comme Elle n'ignore point que ce ministère n'a point les mains toutes libres de faire ce qu'il trouve juste et raisonnable, et qu'en beaucoup d'articles il est obligé de diriger ses mesures selon la constitution de la nation et selon la forme du gouvernement, j'espère aussi que ces considérations porteront Votre Altesse à donner des informations favorables à Son ministre de Hardenberg, afin de faciliter au possible l'acheminement de la négociation pour son heureuse conclusion. Si les moments présents ne permettent pas au ministère britannique de faire à tous égards ce que Votre Altesse désire, même avec justice, je suis persuadé qu'il travaillera d'y suppléer à la suite du temps, et de ma part je tâcherai d'y contribuer toujours de mon mieux, en attendant que mes ministres à Londres ont été réitérément instruits de s'employer au possible pour seconder les intérêts de Votre Altesse et autant que les circonstances le pourront permettre, comme d'un allié que j'estime infiniment, et dont les intérêts me seront toujours aussi chers que les miens propres.

Federic.

Nach dem Concept.


10664. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VIERECK A COPENHAGUE.

Breslau, 18 janvier 1759.

Je vous sais gré des particularités intéressantes dont vous m'avez informé par votre rapport du 6 de ce mois; continuez de veiller avec bien de l'attention sur tout ce que la cour de Versailles saura chipoter<30> secrètement à celle où vous vous trouvez, et allez en tout ceci de concert avec le ministre anglais.30-1

Pour ce qui regarde le compliment que les ministres danois vous ont fait de la part du Roi leur maître pour vous marquer sa satisfaction sur les ménagements de mes troupes du Mecklembourg,30-2 je vous avoue que je n'entends rien. C'est aussi pourquoi vous ferez bien de ne pas vous avancer trop sur ces affaires vers la cour de Danemark, ni de vous précipiter à faire des déclarations sur ce sujet sans un ordre exprès signé de ma main propre; car pour éviter toute contradiction ou inconvénient, un rescrit de la part de mes ministres du département des affaires étrangères ad mandatum ne vous autoriserait assez pour faire des démarches de conséquence dans ces sortes d'affaires, à moins qu'ils30-3 ne soient confirmés par mes ordres exprès.

Federic.

Nach dem Concept.


10665. AU LORD-MARÉCHAL D'ÉCOSSE.

[Breslau,] 18 janvier [1759].

Mon cher Milord. J'ai reçu deux de vos lettres, l'une concernant l'héritage de votre respectable frère,30-4 l'autre touchant les affaires d'Espagne. J'ai fait ce que vous exigez de moi,30-5 c'est-à-dire, autant que les lois me permettent de me mêler d'un testament militaire et de la volonté de ceux qui sont morts en combattant pour l'État.30-6

Pour ce qui regarde le second article, je crois que, si vous différez votre voyage de quelques semaines, ce ne sera qu'un bien, pour que l'on voie premièrement si le roi d'Espagne demeurera sur le trône, s'il mourra,30-7 et quelle face les affaires prendront à Madrid.30-8 Car il n'est pas apparent que, tandis que l'on est occupé à régler la succession, ou qu'un nouveau roi voudra s'affermir sur le trône, on emploie ces premiers moments à se mêler d'une médiation.30-9 Mais, après que cela se sera un peu éclairci, alors je crois que votre voyage pourra être très utile.

Je crois que vous devez avoir reçu à présent les 200 pistoles. Pour la lettre que vous me demandez,30-10 je vous l'écrirai sans<31> grande peine : ce sont mes sentiments, qui ne me coûteront aucune contrainte à exprimer.

Adieu, mon cher milord; je vous embrasse. N'oubliez pas un pauvre diable qui, ne croyant pas trop au purgatoire, en éprouve toutes les horreurs dans ce monde-ci.

Federic.

NB. Je dois vous avertir qu'on est à présent en France plus éloigné de la paix que jamais. Le duc de Choiseul est l'esclave de Vienne. On a trop exagéré le mérite de Bernis, lorsqu'il était en faveur;31-1 on le blâme trop à présent. Il ne méritait ni l'un ni l'autre.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10666. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 19 janvier 1759.

J'ai bien reçu vos rapports du 2 et du 5 de ce mois par [lesquels] j'ai appris avec bien de la satisfaction qu'après les nouvelles instructions que M. de Hardenberg a reçues de sa cour, la négociation du nouveau traité31-2 s'achemine en sorte qu'on en sache espérer de la voir bien finie et tout conclu, ce que je désire avec empressement d'apprendre bientôt.

Ce que vous accusez touchant le contenu d'une lettre que Sa Majesté Britannique vient de me faire, se trouve bien juste, et je vous avoue que ce qu'on m'y demande aux instances de l'électeur de Bavière, m'embarrasse extrêmement, parceque je dois sûrement regarder la présence du Prince Électoral et de la Princesse à Dresde comme le principal boulevard de cette forteresse,31-3 et que les instances que l'électeur de Bavière [fait] — qui d'ailleurs m'a déjà indignement trompé par l'offre de neutralité qu'il me fit de son propre mouvement,31-4 il y a [le] temps que le général Mayr était entré avec quelques troupes dans la Franconie, et qu'il retira d'une façon assez indécente, dès que ledit général Mayr en était ressorti — ne sont sûrement que des finesses des Autrichiens pour retirer le susdit Prince et Princesse de la ville de Dresde, pour n'avoir alors rien plus à ménager à l'égard de la ville de Dresde, dès que l'occasion s'offrira pour l'insulter et pour peut-être s'en emparer.

Quant au mémoire concernant quelques immunités que Sa Majesté Britannique réclame en faveur des bailliages qui lui ont été hypothéquées par la cour de Saxe, je veux bien vous dire préalablement qu'autant que j'en suis informé, on a toujours observé de la part des miens ce ménagement pour ces bailliages, que j'avais ordonné presque dès mon entrée dans la Saxe;31-5 mais pour en être mieux instruit, j'enverrai<32> incessamment mes ordres à mon directoire de guerre là pour m'en faire son rapport,32-1 afin que [je] sache vous instruire plus précisément du vrai état de l'affaire dont il s'agit.

Federic.

Nach dem Concept.


10667. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 19 janvier 1759.

Le sieur Jeney qui vient d'arriver ici,32-2 m'a rendu la lettre du 17 décembre dont vous l'aviez chargé, et au sujet de laquelle je vous dirai que, quand il se présente à vous ou que le hasard vous en fait rencontrer des gens habiles à lever des terrains pour en faire des plans tout-à-fait exacts avec toutes les dimensions qu'il leur faut, vous pourrez toujours les engager à mon service militaire;32-3 mais, pour celles qui n'ont qu'à proposer des levées de corps de compagnies franches, vous devez les remercier d'abord, parceque je n'en ai plus besoin, pour ne pas dire à présent qu'ordinairement ces gens ne font ces propositions par un motif de zèle pour mon service, mais pour trouver l'occasion de piller impunément.

Je viens, d'ailleurs, de recevoir vos rapports du 6, 7 et 9 de ce mois. Si les Régents envisageaient sans prévention et comme il faut toutes les flatteries dont la France affecte d'accabler la République,32-4 ils s'apercevraient aisément que ce n'est que pour masquer son principal dessein de faire des acquisitions dans le Pays-Bas autrichien; car sûrement son grand but est à présent où toutes ses opérations visent, c'est de s'arrondir dans ce pays-là et d'en garder les villes et les places les plus importantes.

Pour donc ramener ces idées devant l'esprit des gens-là où vous vous trouvez, vous tâcherez de les leur représenter adroitement, comme aussi de les faire disséminer partout. A l'occasion de ceci, je veux bien vous avertir, quoique pour votre seule direction, que le sieur de Verelst,32-5 que j'ai trouvé mériter parfaitement mon estime, m'a fait insinuer confidemment de la part de la Princesse Gouvernante que, pourvu que je trouverais bon de faire transpirer quelque chose dans le public là-bas, je n'avais qu'à lui en faire faire confidence par le sieur Larrey, et qu'on saurait trouver aisément moyens pour seconder mes vues.

Au surplus, vous agirez parfaitement en conformité de mes intentions, quand vous communiquerez au prince Ferdinand de Brunswick toute nouvelle que vous apprendrez au sujet des desseins des Français, qui saura mériter son approbation.

Federic.

Nach dem Concept.

<33>

10668. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Breslau, 19 janvier 1759.

Mon cher Frère. Je vous crois à présent à Berlin, cependant je vous réponds sur nos affaires tout comme si vous étiez encore à Dresde.

Je ne puis m'empêcher de croire que les ennemis préparent quelque entreprise. Les lettres de France et celles de l'Empire l'annoncent, sans cependant articuler distinctement en quoi elle consistera; pour moi, je crois que, si la bombe crève, ce sera sur le prince Ferdinand,33-1 et que le corps qui va s'établir dans le pays de Gotha,33-2 y est envoyé, pour nous couper la communication de son armée et des secours qu'on pourrait y envoyer. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il ne faut plus penser à la paix depuis la chute de Bernis,33-3 quoique nos ennemis sont épuisés, et qu'ils annoncent eux-mêmes qu'ils vont faire le dernier effort cette année; cela doit nous avertir de mettre tout en œuvre, pour être instruit autant que possible des desseins et des complots qu'ils trament.

Vous me dites le roi d'Espagne à l'agonie;33-4 il faudrait une peste parmi les souverains de l'Europe, pour nous mettre à l'aise; mais enfin il faut s'abandonner à son sort, et puisque le nôtre veut la guerre, ne devons notre salut qu'à notre épée!

Pourvu que vous me procuriez 3000 hommes passables en Saxe,33-5 c'est tout ce qu'il me faut, et je vous en rendrai grâce. Vous priant d'ajouter foi à la tendresse sincère avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10669. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.

Breslau, 19 janvier 1759.

J'ai reçu avec d'autant plus de plaisir la lettre de Votre Majesté qui est une preuve de Son entière reconvalescence, dont je La félicite de tout mon cœur, personne n'y prenant plus de part, ni ne s'intéressant plus que je le fais, à Sa conservation.

Les affaires n'ont point changé depuis mes dernières lettres. Les Suédois sont recognés près de Stralsund. Les Autrichiens ne remuent guère dans leurs quartiers. Les Russes reçoivent des secours, ils sont sur la Vistule, d'où ils menacent d'une invasion nouvelle trois de mes<34> provinces. Tout le monde se prépare pour la campagne prochaine, et il est sûr qu'il n'est ni séant, ni même de la dignité de l'Angleterre, ni de la Prusse d'aller mendier chez ses ennemis, dans des circonstances pareilles, la paix dont ces mêmes ennemis voudraient dicter les lois; mais il y aurait pourtant moyen d'affaiblir ces ennemis arrogants en tâchant de les désunir. Voilà les moyens que je crois qu'ils pourraient y concourir: à savoir si par quelques émissaires secrets on augmentait les troubles en Suède. Toutes les provinces sont pleines de mécontents. Il n'y aurait qu'à attiser ce feu. L'on parviendrait par là à culbuter le parti français et à se défaire d'un ennemi qui, quoique faible de lui-même, ne laisse pas que d'être dangereux qu'il agit de concert avec tant d'autres puissances. Je crois encore qu'il serait possible à Pétersbourg de profiter des moments de mécontentements et de disputes qui naissent entre les alliés touchant des discussions d'intérêts, pour du moins ralentir l'ardeur de leurs opérations, ou peut-être même pour les séparer tout-à-fait de l'alliance, si le moment favorable s'en présente. Je crois encore qu'il serait très utile de faire bien concevoir aux Hollandais que l'alliance de la France avec la maison d'Autriche n'est fondée que sur des cessions promises en Flandre,34-1 et que c'est en sacrifiant la Barrière que ces deux puissances sont devenues amies. Enfin, voilà la Bavière34-2 et le Württemberg indisposés contre la France. Ce sera peut-être le moment de les mettre hors du jeu; quand même ils ne donneraient pas leurs troupes à l'Angleterre, ce serait toujours 16 000 hommes de moins contre nous.

Voilà mes idées. Je comprends très bien que toutes les tentatives ne réussiront pas, mais en essayant on parviendra toujours à quelque chose. Je soumets ces idées à la haute prudence de Votre Majesté, en L'assurant etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.34-3


10670. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Breslau, 20 janvier 1759.

Je vous adresse, à la suite de cette lettre, celle que je viens de faire au roi d'Angleterre,34-4 que vous tâcherez de lui faire parvenir bientôt et de façon que l'importance de son contenu l'exige, dont je veux bien vous instruire, quoiqu'absolument pour [votre] direction seule, par la copie que j'en fais joindre.

Je vous confirme par la présente tout ce que mes ministres vous ont écrit en dernier lieu touchant la grande fermentation que les Français ont su élever en Hollande par leurs intrigues, profitant de la maladie<35> de la Princesse Gouvernante, pour séparer les deux puissances maritimes et pour pousser les choses à une rupture ouverte entre elles.35-1 Aussi vous appuierez bien sur tout ce que mes ministres vous ont prescrit, et emploierez tout votre savoir-faire à rendre plus pliable le ministère anglais, afin de détourner un malheur qui aurait des suites très fâcheuses.

Federic.

Nach dem Concept.


10671. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 20 janvier 1759.

La lettre que vous m'avez faite du 16 de ce mois, m'a été bien rendue. Je vous avoue que je ne sais bien concilier tout ce que le confident du Grand-Veneur vous a dit de la part de celui-ci, avec le froid accueil dont il a [été] reçu, selon ce que [je] vous en ai appris, du Roi son maître par les brigues du Premier Ministre;35-2 de sorte que j'ai de la peine à concevoir que, mal appuyé que le sieur Wolffersdorff se trouve à la cour, il doit nonobstant réussir dans ses vues; ce qui me paraît une énigme ou plutôt un micmac que je ne puis pas résoudre, mais dont il faut voir tranquillement le développement.

Je vous sais gré, au reste, de la communication des avis que vous avez eus de l'entrée de quelques centaines d'Autrichiens à Gotha,35-3 et que d'autres troupes ennemies défilent successivement de la Bohême. Si cet avis est fondé et authentique, il serait trop important pour que vous ne mettiez tous vos soins et votre application pour en être exactement informé, tout comme des suites, et si plus de troupes continueront d'y défiler; car cela marquerait sûrement un dessein. Ainsi je vous recommande d'y avoir une grande attention et de tout employer pour être promptement et exactement informé de tout ce qui se passe à ce sujet; dont vous me donnerez alors une notice exacte et avec toute la promptitude possible, et en avertirez également mon frère, mais communiquerez aussi en droiture au prince Ferdinand de Brunswick à Münster, soit par estafettes bien dirigées pour la sûreté de leur chemin, ou par des exprès même, si le cas le demande par l'importance des faits.35-4

Federic.

Nach dem Concept.

<36>

10672. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

[Breslau, Januar 1759.]

Mitchell berichtet an Holdernesse, Breslau 21. Januar (separate), er habe dem Könige den französischen Operationsplan mitgetheilt, nach dem die ganze Armee von Soubise oder ein Theil derselben durch Hessen und Hannover vordringen solle, um mit den Schweden sich zu vereinen.

„His Prussian Majesty said immediately and with some vivacity that he did not believe the intelligence, that the French knew better than to give in to a project of this sort, that he imagined they had quite other things in view.“

Zwei Tage später ist Mitchell auf dasselbe Project zurückgekommen, um zu erfahren, ob der König von England für den Fall eines Angriffs gegen Hessen und Hannover auf die Unterstützung der preussischen Armee rechnen könne: „ . . . The King of Prussia replyed that, though he believed this project impracticable, he should be glad to join a body of his troops with those of the King in Order to cover and protect the country of Hesse, as well in deference to any proposai that came from the King as to shew the real regard he had for the Landgrave, who had been the bulwark of the alliance and deserved every mark of attention, but, added he: « Look round you and consider my situation, you know it; tell me where you think I can spare a single man, my enemies are increasing on all sides, and they are nearer to me than they were last year, it is therefore absolutely impossible for me to spare any corps of troops even for this necessary and désirable service. »“

Mitchell berichtet an Holdernesse, Breslau 21. Januar (most secret), er habe befohlenermaassen dem Könige Mittheilungen gemacht aus Erlassen der Londoner Regierung an die englischen Vertreter in Warschau und Petersburg. Der Gesandte Stormont sollte erkunden, ob der polnische Hof zu einem Abkommen mit Preussen geneigt sei; Keith in Petersburg sollte verschiedene Personen in der Umgebung der Kaiserin Elisabeth für den Frieden zu gewinnen suchen. „His Prussian Majesty was highly pleased with this new mark of confidential friendship on the part of His Majesty.

„As to the Court of Warsaw, His Prussian Majesty thinks that, notwithstanding the reasons they may have to be offended with the Court of Vienna, they still continue firmly attached to that court, and he concludes from thence that any slight appearances which may have been shewn at the Court of Warsaw of desiring an accommodation with the Court of Prussia were neither real nor sincere, but assumed to gain time and to serve other purposes ....

„The King of Prussia approves entirely of the instructions given to the King's minister at Petersburg, and, as he wishes, above all things,<37> to get rid of the Russians, he desired me to write in the strongest manner to Mr. Keith, that he expected he would do every thing that was possible to draw of the Russians from the alliance or at least to render them inactive.“

Mitchell hat dem Könige mitgetheilt, dass der König von Polen an Georg II. sich gewandt habe, um von dem preussischen Könige die Erlaubniss auszuwirken, dass der Churprinz von Sachsen und seine Gemahlin nach München oder Warschau sich zurückziehen dürften.37-1 Der König hat entgegnet: „I am persuaded the King is not informed of the true State of that case. You were yourself a witness, before and during the siege of Dresden, what part the Princess Electoral acted notwithstanding of her pregnancy. The application now made to the King to obtain leave for the Prince and the Princess Electoral to go to Munich or to Warsaw, is really meant more to hurt me than to serve the Princess, and from what you have seen and known of that affair, you must be convinced that the desire to retire at this time is only a pretext to cover the real intentions of favouring or perhaps of inviting a new irruption of the Austrian army into Saxony and a fresh attack upon the town of Dresden. I need say nothing to convince you of what importance it is to my affairs in the présent conjuncture to keep possession of Dresden, and the suffering the Royal and Electoral family to depart at this time, would in effect be giving up the ramparts of that capital ...“

Der erste Bericht nach der Ausfertigung im Public Record Office; der zweite nach der Abschrift in Mitchell's Nachlass im British Museum zu London.


10673. RESOLUTION VOR DIE DIRIGIRENDE MINISTER DES GENERALDIRECTORII UND VOM DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Breslau, 21. Januar 1759.

Se Königl. Majestät haben zwar ersehen, was Dero Ministerium des Generaldirectorii und vom Departement derer auswärtigen Affairen wegen der in der Provinz Ostfriesland vom Feinde bei dessen vormaliger Invasion verursachten Exactionen an Geld und Naturallieferungen, so auf dortigem Landtag zu einer Summa von 610000 Rthlr. angegeben werden wollen, gemeldet und wegen einer deshalb auszuschreibenden Vermögenssteuer vorgeschlagen hat.37-2 Wenn aber Se. Königl. Majestät schlechterdings vor ohnmöglich und mithin vor unwahr halten, dass erwähnte vom Feinde verursachte Exactiones an Oelde und Naturallieferungen sich in so kurzer Zeit, da der Feind diese Provinz occupiret<38> hat, und da ausserdem alle königliche Revenus zurückgeblieben und vom Feinde mit präripiret worden, sich auf die angegebene Summa der 610000 Rthlr. belaufen können, auch deshalb soupçonniren müssen, dass die Liquidation nicht richtig noch gründlich geschehen sei und darunter interessirte Absichten mit vorwalten, als können höchstgedachte Se. Königl. Majestät das vorgeschlagene Expediens, solche Schulden zu tilgen, noch keinesweges genehm halten, bis dass zuvorderst die Sache nochmalen ganz desinteressiret und mit aller Gründlichkeit examiniret und ein wahres und richtiges Mittel ausgemachet werde.

Friderich.

Nach dem Concept.


10674. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 22. Januar 1759.

Euer par estafette hieher gesandtes Schreiben vom 17. dieses habe Ich heute früh erhalten. Zuvorderst bin Ich surpreniret gewesen, aus solchem zu ersehen, wie Ihr aus dem, was Ich Euch vorher geschrieben,38-1 den Soupçon fasset, dass Ihr Feinde hättet, die bei Mir gegen Euch machinireten und Euch Meinen Unwillen zuzögen, welche Ihr selbst zu kennen glaubetet. Seid aber gewiss versichert, dass Ihr darunter sehr irret, und bitte Ich Euch, vernünftig zu sein und alle dergleichen ganz und gar ohngegründete Soupçons fahren zu lassen, um Euch einestheils damit nicht ohne die geringste Ursache selbst zu inquietiren und ohne einige Ursache zu allarmiren, anderntheils aber Mich damit zu behelligen. Ich gebe Euch Mein Wort, dass Ihr keine Feinde habet, noch Ich von einiger Ungnade gegen Euch etwas weiss; diesem könnet Ihr glauben. Wenn Ich aber eines und das andere erinnert habe, so hat Mir solches die gesunde Vernunft, und was ein jeder in dergleichen Vorfällen zu thun hat, an die Hand gegeben.

Ich danke Euch übrigens vor die gegebene Nachrichten, dergleichen Ich öfters von Euch gewärtigen will, und da Ihr schweres Geschütze bei Euch habet, so hoffe Ich, dass Ihr Mir nächstens ein paar hübsche Nester, so vom Feinde noch zu Demmin und Anklam seind, liefern werdet.

Friderich.

Nach dem Concept.


10675. AN DEN OBERST VON DER HEYDE38-2 IN COLBERG.

Breslau, 22. Januar 1759.

Es wollen Mich Briefe aus Polen benachrichtigen, dass, da die Schweden jetzo in der Enge getrieben worden, solche bei denen Russen sehr um Secours schrieen und von diesen die Versicherung erhalten<39> hätten, dass, wenn es ein starker Winter werden würde, dergestalt dass der Frost die Wege und Moräste practicabel machete, sie, die Russen, alsdenn versuchen wollten, die Festung Colberg zuvorderst zu surpreniren, um alsdenn denen Schweden hülfliche Hand thun und sich dorten in Meinen Landen souteniren zu können.

Ob nun schon Ich Mühe habe, zu glauben, dass die Russen mit Force dorthin was entrepreniren sollten, so habe Ich Euch doch diese Nachrichten hiermit communiciren wollen, auf dass Ihr beständig auf Eurer Hut seid und alle Eure Präcautiones dagegen nehmet, dass Euch der Feind, er komme stärker oder schwächer, nicht surpreniren könne, sondern Ihr gegen seine Entreprises, so er dort versuchen wollte, allert und vigilant seid, auch alles so präpariret habet, dass auf den Fall eines Versuches er darunter nochmals39-1 mit Schanden echouiren müsste. Ich reposire Mich darunter gänzlich auf Euch, wie Ihr dann auch deshalb nach Stettin und sonst mit dem Generalmajor von Malachowski correspondiren könnet.

Friderich.

Nach dem Concept.


10676. AN DEN GENERALMAJOR VON MALACHOWSKI.39-2

Breslau, 22. Januar 1759.

Dem General von Malachowski werden die Nachrichten über die Pläne der Russen in der gleichen Weise wie dem Obersten von der Heyde39-3 mitgetheilt.

Man hat Mir auch melden wollen, als ob die Russen eine beträchtliche Menge Schlitten anfertigen lassen, um sich deren bei festen Wegen oder Schnee zu einer Entreprise zu bedienen. Da Ich weiss, wie sehr Ich Mich auf Eure Vigilance verlassen kann, damit dergleichen Entreprise nicht so leicht, noch so reussiren könne, ohne dass alles Zeit genug davon avertiret werde, so habe Ich doch vor gut gefunden, auch den Commandanten zu Colberg, Obristen von Heyde, davon zu avertiren, mit dem Ihr allenfalls darüber auch weiter correspondiren könnet.

Weilen Ich aber demnächst auch in Erfahrung gekommen bin, dass die Russen viel Getreide zu Posen versammlen und durch Juden viele Vorräthe aufkaufen lassen, denen der Feldmarschall Fermor zum Anfang 1000 Dukaten auf die Hand giebet, das weitere aber in Terminen und so wie die Magazine nach und nach stärker werden, zu bezahlen verspricht, wozu denn die Juden in den Städten und auf dem Lande Bodens und Scheunen miethen, die mehrentheils ohne Bedeckung und nur verschlossen oder versiegelt seind, ausser dass ein kleines Detachement Kosacken zuweilen bei Posen herumstreifen soll: so wollen wohl intentionirte Leute in Polen glauben, dass zwei oder drei Escadrons Meiner Husaren nicht nur den weiteren Ankauf solcher Magazine ver<40>hindern, sondern auch das, was davon bereits zusammengebracht, ruiniren könnten.

Ich habe Euch dieses alles deshalb umständlich communiciren wollen, damit Ihr überleget und allenfalls Eure Partie nehmet, ob Ihr meinet, von denen obstehender Maassen angelegten Magazinen diejenigen, so davon zunächst an Meinen Grenzen seind, überfallen und ruiniren zu können; welches, wenn es geschehen könnte, Mir ganz lieb sein würde.

Friderich.

Nach dem Concept.


10677. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 22 janvier 1759.

Je vous sais parfaitement gré de l'attention avec laquelle vous continuez de m'informer de ce que vous venez d'apprendre des différents mouvements des troupes ennemies en Bohême, en conséquence de votre lettre du 19 de ce mois.40-1 Portez toute votre attention pour être exactement informé et avec toute la promptitude possible de ce qui se passera de ce côté-là à ce sujet, qui m'est de la dernière importance pour en être bien instruit, et quant aux dépenses que vous ferez en espions pour cela, et que vous ne ménagerez, je vous en tiendrai compte. Il pourrait bien arriver, si l'ennemi se jette là avec toutes ou la plus grande partie de ses forces, que je serais obligé d'y envoyer des troupes d'ici ; et comme vous savez que le chemin d'ici jusque là n'est pas de quelque peu de jours, veillez d'une grande attention sur tout, afin de m'avertir à temps pour que je sache faire mes arrangements à propos et au temps juste.

J'approuve, au reste, que vous communiquez de tout cela avec mon frère Henri, ce que vous ferez également au prince Ferdinand de Brunswick, à qui je fais d'abord communiquer ce que vous m'avez appris.

Federic.

Nach dem Concept.


10678. AU FELD - MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 22 janvier 1759.

En conséquence de ma dernière lettre,40-2 j'ai cru bien faire de communiquer à Votre Altesse ce que les lettres du lieutenant-général comte de Schmettau viennent de m'apprendre encore.40-3 II me marque qu'un de ses émissaires, homme sûr, qu'il avait détaché du côté de Pilsen, lui a assuré à son retour que, selon le dire de tout le monde en Bohême, l'armée ennemie était en mouvement, et que lui, émissaire, avait rencontré le 14 janvier 4 régiments d'infanterie et 2 de cavalerie avec<41> leurs canons, drapeaux et étendards sur le chemin vers Egra41-1 à un endroit nommé Petrau.41-2 Ils avaient été précédés d'un régiment de hussards habillé de bleu. A Strackwitz41-3 était arrivé un nouveau corps de Croates, à Schlaggenwald41-4 il y avait une boulangerie, et les magasins étaient à Pilsen et Egra. Il y avait un hôpital très considérable.

Voilà tout ce que j'ai appris. Votre Altesse, en comparant ceci avec Ses autres avis qui Lui seront apparemment venus, démêlera peut-être mieux que moi encore le dessein que l'ennemi saurait avoir par ces mouvements, si ces nouvelles se confirment, que je Lui donne d'ailleurs telles que je les ai reçues, et qui méritent au moins quelque attention, pour pénétrer si l'ennemi médite un dessein contre Votre Altesse par l'Eichsfeld ou autre part.

Federic.

Nach dem Concept. 41-5


10679. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 24 janvier 1759.

J'ai reçu votre rapport du 13 de ce mois, qui m'a appris la triste nouvelle de la mort de la Princesse Gouvernante,41-6 dont j'ai été très sensiblement touché. J'en suis d'autant plus vivement affligé que je crains fort qu'après son décès les malintentionnés exilés et soutenus par la France ne remuent au possible pour porter les choses à l'extrémité entre les deux puissances maritimes,41-7 afin d'abaisser et ruiner l'une par l'autre. Mais comme vous n'y saurez rien faire, il faut bien voir tranquillement quel train ces affaires prendront; et ce qui me soulage encore dans mes appréhensions, c'est que de voir les affaires d'une certaine façon entre les mains du digne prince Louis de Brunswick,41-8 à qui vous ne manquerez pas de faire convenablement un compliment de ma part de la manière la plus affectueuse que vous saurez imaginer.

Federic.

Nach dem Concept.

<42>

10680. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 24 janvier 1759.

Le rapport que vous m'avez fait du 9 de ce mois, vient de m'être rendu, et dont j'ai été bien aise de voir que la négociation avec la cour de Hesse s'achemine de plus en plus à une heureuse conclusion. 42-1

Comme nous venons de recevoir la triste et fâcheuse nouvelle de la mort de la princesse gouvernante douairière d'Orange, et que l'on m'assure que la crainte d'une brouillerie ouverte n'a pas laissé de hâter sa mort, je crois qu'à moins que le ministère anglais ne sera bien sur sa garde pour ménager sagement les différends entre l'Angleterre et la République, il sera difficilement à éviter que ces brouilleries ne parviennent à une rupture ouverte, au gré et selon l'intention de la France, qui voudrait profiter dudit moment fâcheux pour fomenter des divisions dans la République et porter les choses à l'extrémité entre les deux puissances maritimes.42-2 Pour moi, j'en crains beaucoup pour les suites, d'autant que ces affaires sont extrêmement compliquées.

Federic.

Nach dem Concept.


10681. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Schmettau berichtet, Dresden 22. Januar: „J'apprends de bonne part qu'on se fie beaucoup aux projets de la campagne prochaine. Même la petite cour est dans la confiance que la Saxe sera délivrée, quoiqu'elle serait le théâtre de la guerre.“

Schmettau übersendet weiter die dem Prinzen Ferdinand mitgetheilten Nachrichten über die geplanten Unternehmungen der Oesterreicher, Franzosen und Russen. 42-3

Breslau, 25 janvier 1759.

J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez faite du 22 de ce mois, et vous sais tout le gré possible des nouvelles dont vous venez de m'informer, et qui m'ont paru aussi vraies qu'intéressantes. Dès que vous aurez appris davantage de ces nouvelles, ne perdez pas un moment pour m'en avertir, et continuez aussi souvent qu'il vous en reviendra.

Federic.

Nach dem Concept.


10682. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

[Breslau, 25 janvier 1759.]42-4

En combinant vos nouvelles et celles que je reçois à présent,42-5 qui sont sans cela très vraies, je vois clairement que le dessein des Français et des Autrichiens dans cette campagne est de pénétrer par la Hesse,<43> de rejeter le prince d'Ysenburg en arrière, pour aller droit en Saxe du côté d'Erfurt. Cela étant non seulement probable, mais encore certain, vous voudrez bien instruire le prince d'Ysenburg, pour qu'il concerte ses mouvements avec mon frère Henri, et qu'au cas que toute cette masse tombe sur moi, il me porte quelque secours, soit en contenant un des corps ennemis, soit même en leur venant à dos et enlevant leurs magasins. J'apprends aussi pour certain que l'armée de Contades ne fera rien que quelques mouvements, pour contenir la vôtre; en ce cas, je me flatte que vous fortifierez encore davantage le prince d'Ysenburg, afin qu'il puisse mieux résister; car si l'on pénètre en Saxe et que l'on parvienne à m'écraser, le pays de Hanovre est pris à revers, et vous vous trouverez entre toutes ces armées dans une bien triste situation. Je vous prie de me mander vos idées, non seulement à moi, mais encore à mon frère, et je verrai si mon frère ne pourra pas chasser ces gens de Gotha et d'Erfurt.

Federic.

Un corps43-1 de 20 000 Autrichiens se joindra à l'armée de l'Empire et de Soubise et cetera. C'est la raison pourquoi ils défilent de la Bohême dans l'Empire et occupent Saalfeld, Erfurt et Gotha. Un autre corps d'Autrichiens formera une armée en Silésie, et les Russes doivent traverser la Silésie pour entrer aussi en Saxe.

Voilà à peu près à quoi le projet de l'ennemi se peut réduire présentement. La marche des troupes mandée dans ma précédente43-2 se confirme. L'on peut compter sûrement qu'il y a quelques projets en campagne, on le remarque trop à la contenance des Saxons qui ne savent pas s'en cacher tout-à-fait.

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Entwurf des Königs;43-3 die Beilage nach dem Concept.


10683. AN DEN GEHEIMEN KRIEGSRATH EICHEL IN BRESLAU.

[Breslau, 25. Januar 1759.]43-4

Es muss an Borcke nach Dresden geschrieben werden, er soll sich sputen, in kurzem so viel Geld zusammenzubringen, als nur möglich, und die Contributions voraus bezahlen zu lassen, damit, wann der Krieg dahin kömmt,43-5 wir voraus gezogen haben.

Friderich.

Eigenhändig.

<44>

10684. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Breslau, 25 janvier 1759.

J'ai bien reçu votre lettre du 23 de ce mois. Les différents arrangements que vous m'apprenez que les Autrichiens prennent, marquent absolument quelque projet dont ils méditent l'exécution. C'est pourquoi vous emploierez toute votre adresse et votre savoir-faire pour pénétrer au possible ce projet et pour en tirer les notions les plus précises que vous saurez, afin de pouvoir m'instruire au plus tôt mieux. Voilà à quoi vous appliquerez à présent tous vos soins, et ne ménagerez rien pour y bien réussir.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10685. AN DEN OBERST VON HACKE IN GLOGAU.

Breslau, 25. Januar 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 21. dieses erhalten und danke Euch vor die darin communicirte Nachrichten, so Ihr wegen derer Russen erhalten habet. Ihr habet auch ferner damit zu continuiren, wann Euch dergleichen noch weiter zukommen werden. Insonderheit wird es Mir lieb sein, wann Ihr durch gute und zuverlässige Leute mit aller Sicherheit werdet erfahren können, ob die Russen zu Posen oder derer Orten weiter herum Magazine anlegen, und ob solchenfalls solche von einiger Consideration sein; welches Ihr Mir alsdann so bald als möglich, jedoch auch mit aller Zuverlässigkeit, zu melden habet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10686. AU PRINCE LOUIS DE BRUNSWICK A LA HAYE.

Breslau, 25 janvier 1759.

Dans la sincère affliction que m'a causée la mort inattendue et prématurée de la princesse gouvernante douairière d'Orange, je n'ai pas peu été consolé par la lettre qu'il a plu à Votre Altesse de me faire à ce sujet le 14 de ce mois, et Elle me rend véritablement justice de croire que je regrette amèrement, par le décès de cette grande et digne princesse, la perte d'une amie dont j'ai toujours admiré les talents et les qualités éminentes. Les sages dispositions de feue la princesse au sujet de sa famille contribuent encore à ma consolation et surtout de voir que l'exécution en a été remise entre de si sages et habiles mains que celles de Votre Altesse, dont je ne saurais que me promettre les effets les plus heureux.44-1 J'en félicite Votre Altesse de bon cœur et<45> vous prie d'être très assuré que je contribuerai toujours de ma part, avec beaucoup de satisfaction et autant qu'il me sera possible, au bien et au bonheur de la famille; je plains seulement que les circonstances embarrassantes où je me trouve actuellement, ne me permettent pas de m'y employer à présent avec autant de zèle et d'empressement que je me sens par inclination : mais je mets toute ma confiance dans l'habileté de Votre Altesse, et je suis persuadé qu'Elle fera tout au monde, non seulement pour conserver à la famille de feue la princesse toute sa dignité et le lustre qui lui est dû, mais d'entretenir aussi également la République dans ses bons sentiments envers ses alliés les plus naturels, et dont la bonne cause commune sera toujours inséparable des intérêts véritables et fondamentaux de la République.

Federic.

Nach dem Concept.


10687. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 25 janvier 1759.

Je suis bien satisfait de l'attention et de la diligence que vous employez pour m'informer de tout ce qui arrive à vos lieux, après l'événement fâcheux de la mort de la Princesse Gouvernante, et je vois avec plaisir que les choses se sont passées jusqu'ici bien tranquillement. Comme je connais la prudence consommée du prince Louis, je commence à espérer que le susdit événement n'entraînera pas d'aussi mauvaises et préjudiciables suites pour la bonne cause commune qu'on en devait craindre d'abord. Et quoique je ne sois pas encore sans appréhensions que les Français et leur parti ne remueront au possible, pour brouiller la République et pour mettre de la zizanie entre elle et l'Angleterre,45-1 je me flatte cependant que les talents du Prince trouveront moyens de prévenir tous ces maux, pourvu que l'Angleterre secondera un peu ses soins.

Voici la réponse45-2 que j'ai faite sur la lettre du prince Louis que vous m'avez envoyée à la suite de votre dernière dépêche du 15 de ce mois.

Federic.

Nach dem Concept.45-3


10688. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Wobersnow berichtet, Breslau 24. December: „Der in Ew. Königl. Majestät Diensten nunmehro befindliche französische Capitaine de Jeney45-4 hat mir hierbeikommendes Project zugestellet und lieget mich inständigst an, solches Ew. Königl. Majestät allerunterthänigst zu überreichen.“

<46>

„Projet pour allumer la révolte dans la principauté de Transylvanie.

Der jetzige Gouverneur in Siebenbürgen ist der Graf Kemény, „un homme de beaucoup d'ambition et extrêmement passionné à l'indépendance“ . . .

„II n'en faut pas douter que la Porte Ottomane n'en demandera pas mieux qu'un des prétendants à ladite principauté — comme les comtes de Kemény, Kendeffy et Barcsai — venait à rechercher la protection de la Porte et à se rendre tributaire.

„La reine de Hongrie étant en guerre, le moment est favorable à l'objet, et pour disposer ledit comte de Kemény à faire sa démarche auprès [de] la Porte, l'auteur du projet s'en chargera. A cet effet il se rendra en Valachie, dès que Sa Majesté [le] trouvera à propos, et par ce canal il s'abouchera avec ledit comte. Il ne connaît que trop les sentiments du comte de Kemény : lui et le petit peuple voudront que ce fût déjà, mais ni l'un ni l'autre de leur chef n'oseront pas entamer, crainte de la mauvaise suite.“

Es wird die Pforte gewonnen werden müssen, um 20000 Mann Hülfstruppen zu stellen, „pour rétablir dans la principauté le comte de Kemény.“

„Des que le secours paraîtra aux frontières de Transylvanie, il n'en faut pas douter que tout le peuple se soulèvera, dont le nombre en peu de jours pouvait s'augmenter à 50 000 hommes armés : la principauté est très peuplée, et elle est abondante en fourrages et vivres.

„De plus, la Transylvanie est entourée, de tout côté, de bois et de montagnes: le secours de la reine de Hongrie qu'elle enverra contre les révoltés, ne pourra percer qu'avec la perte de la moitié de son armée. Il n'y a du côté de Hongrie que quatre passages qu'on peut boucher avec des abattis des arbres tellement qu'avec 5000 on arrêtera 100 000 hommes.

„C'est pourquoi ces 20 000 hommes n'est que trop pour y attirer la moitié de l'armée de la reine de Hongrie, et cette aventure l'obligera de faire une paix honteuse avec Sa Majesté.

„Or, si Sa Majesté voudra faire entamer la révolte par Sa protection, moyennant 4000 hommes de troupes réglées, on pourra réussir, pourvu que la Porte soit contente, et, en passant par Pologne, on pourra former plusieurs corps, sans arrêter la marche.“

Breslau, 25. Januar 1759.

Das Projet des Capitaine de Jeney, so Ihr Mir mit Eurem Schreiben vom 24. dieses communiciret habet, scheinet Mir zwar ganz gut und wohl ausgedacht zu sein, und habt Ihr ihm von Meinetwegen deshalb zu danken, die Schwierigkeit bei der Execution aber ist, dass zuvorderst, wie Ihr wisset, Ich von Meinen Truppen nichts eparpilliren kann, und dass, was demnächst die Pforte anlanget, es jetzo schon in der Saison gegen die Campagne zu späte sein würde, jemanden nun allererst dahin zu schicken, der denen Türken solches goutiren machte, und dass sie sich dazu noch zu rechter Zeit, und da wir dadurch soulagiret werden könnten, wirklich arrangireten; nicht zu gedenken, dass auch gewisse Liaisons in dem Lande en question mit vieler Behutsamkeit und Secret würden menagiret werden müssen, so alles vorjetzt wegen der Zeit zu späte, obgleich sonst practicable sein dörfte.

Friderich.

Nach dem Concept.

<47>

10689. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 26 janvier 1759.

... Je me borne cette fois-ci de vous dire qu'autant que toutes les nouvelles que nous avons de l'ennemi, conviennent, les Français et les Autrichiens travaillent avec toute la diligence possible pour ouvrir au plus tôt mieux la campagne, et je crois voir assez clairement que leur dessein est de pénétrer par la Hesse, pour aller droit en Saxe du côté d'Erfurt. Cela arrivant, je crois que la cour de Londres voudra bien instruire le prince d'Ysenburg, pour qu'il concerte ses mouvements avec mon frère le prince Henri, qui commande mon corps d'armée en Saxe, afin de pouvoir d'autant mieux s'opposer à cette masse d'ennemis, en prenant ses concerts avec le susdit prince d'Ysenburg; car si l'ennemi pénétrait en Saxe et parvenait à écraser là mon frère, le pays de Hanovre serait pris à revers, et le prince Ferdinand se trouverait entre toutes ces armées ennemies dans une situation bien embarrassante, en attendant que j'aurais les forces de Russie et celles des Autrichiens sur les bras.

Federic.

Nach dem Concept.


10690. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 26. Januar 1759.47-1

Ich habe Euren Bericht vom 20. dieses erhalten, aus welchem Mir dann recht lieb zu ersehen gewesen, dass Ihr auch mit der Stadt Anklam fertig seid, und dass solches auf gleiche Art, wie solches vorhin schon mit Demmin geschehen, genommen worden.47-2 Ich werde auch die nähern Umstände deshalb von Euch noch nächstens gewärtigen. Es decidiret solches zwar den Krieg nicht, inzwischen ist es dennoch allemal gut, weil die kriegesgefangene Garnisons den Feind so viel an Mannschaft schwächer machen ...47-3

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<48>

10691. AN DEN GENERALMAJOR VON WEDELL.48-1

Breslau, 27. Januar 1759.48-2

Ich habe Euer Schreiben vom 22. dieses erhalten und daraus mit vieler Zufriedenheit ersehen, welchergestalt Ihr nunmehro Eure im Anhaltschen aufgehabte Commission48-3 völlig geendiget habet. Ich bin auch von allem dem, so Ihr deshalb noch meldet, sowie überhaupt von der sehr guten Art, mit welcher Ihr Euch davon acquittiret habet, sehr zufrieden und danke Euch zugleich vor alle Eure darunter genommene Bemühung.

Dass Ihr sonsten nach Meines Bruders, des Prinzen Heinrich Liebden, Disposition die bei Euch gehabte Bataillons und Escadrons jede ihrer Orten abgeschicket habet, solches ist recht gut; so approbire Ich auch, dass Ihr sogleich darauf nach Berlin abgereiset seid, um Euch daselbst kuriren zu lassen,48-4 wozu Ich Euch dann um so mehr allen Success anwünsche, damit Ihr sodann bald wiederum auf Euren anderweiten Posten kommen könnet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.


10692. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 28. Januar 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 23. dieses erhalten und aus solchem und dessen Beilagen recht gerne ersehen, was Ihr von der Uebergabe und Einnahme der Stadt Anklam gemeldet habet. Ich bin auch insoweit aus denen von Euch angeführten Ursachen ganz wohl davon zufrieden, obschon Ich noch kein Exempel von dergleichen Capitulation48-5<49> vorhin gesehen habe. Da Ihr bei solcher Gelegenheit eine gute Anzahl Pferde auch Wagens mitbekommen habet, so müsset Ihr mit erstem Eure Husaren, so viel es angehet, remontiren, auch wohl einige, so dazu tüchtig seind, zu Dragonerpferde mit employiren, das übrige aber bei Eurer Artillerie und Proviantfuhrwesen mit gebrauchen.

Was den von Euch angeführten Abgang an Munition zur Feldartillerie anbetrifft, da muss zuvorderst ordentlich specificiret werden, was und wie viel deshalb nöthig ist, damit Ich deshalb die behörige Ordres ertheilen könne. So viel aber Eure zu errichtende Magazins zur Subsistance des Corps d'armée in künftiger Campagne anlanget, da müsset Ihr sogleich darauf denken und zu solcher brav Mehl, Korn, auch Fourage und alles aus Schwedisch Pommern und aus dem Mecklenburgschen mitziehen, mithin Euch, wie Ich schon vorhin erinnert habe, Eure Magazins selbst machen, alles aber nach Stettin bringen lassen, als woselbst der beste und convenableste Ort zu Anlegung eines Hauptmagazins ist. Ich glaube mithin, dass, wenn mit Fleiss dazu gethan wird, Ihr gar bald werdet an und über 4000 Wispel Mehl und ein paar tausend Wispel Haber nach Stettin bringen lassen können, welches, dass es angehet, Ich gar nicht im geringsten zweifele.

Im übrigen sollet Ihr Mir schreiben, wie stark dann nunmehro das schwedische Corps d'armée dorten sein könne, dann der Abgang davon doch beträchtlich sein muss, da wir in beiden Plätzen Demmin und Anklam auf 2500 Kriegesgefangene bekommen, sonsten auch vorhin an dergleichen bei verschiedenen Gelegenheiten ohngefähr an 500 Mann erhalten haben, die Desertion bei ihnen bekannter Maassen zeither stark gewesen und also wohl an 1000 Mann zu rechnen ist, ausserdem sie an Kranken wenigstens ebenso viel haben müssen und also Meines Ermessens der ganze Rest 14 000 Mann ausmachen kann. Wornach Ihr Euch wohl zu erkundigen und Mir davon, so viel möglich, mit Zuverlässigkeit zu berichten habet.

P. S.

Auch habe Ich Euch hierdurch nur noch, jedoch nur zu Eurer alleinigen Direction, auch nur als eine an sich noch nicht gewisse noch ausgemachte Sache communiciren wollen, wie dass Ich nicht glaube, dass Ihr wegen kommender Campagne mit Eurem ganzen unterhabenden Corps dortiger Orten werdet stehen bleiben, sondern dass vielleicht nur der Generallieutenant von Manteuffel (als mit welchem allein Ihr hieraus communiciren könnet) mit ohngefähr 6 bis 8000 Mann da stehen bleiben wird, um die Schweden zu conteniren, Ihr aber mit dem übrigen Corps<50> werdet nach Sachsen marschiren und zu meinem Bruder, des Prinz Heinrich Liebden, werdet stossen müssen; denn da man wissen will, dass die Russen auf Schlesien und gegen Sachsen marschiren und da operiren wollen, so werde Ich solchenfalls Meine Corps zusammenhalten müssen.

Es ist dieses aber, was Ich Euch hiervon schreibe, noch gar nichts positives, sondern alles bis dato nur Muthmaassungen und eine generale Idee, die Ich Euch nur vorläufig im Vertrauen communicire. Indessen Ihr wohlthun werdet, alles überall nunmehro sowohl bei der Artillerie und dem Artillerietrain, als auch bei [dem] Proviantfuhrwesen der Armee und derer Regimenter alles bald wieder in gehörigem Stande setzen, auch, was wegen der Mundirungen und überall sonsten nöthig ist, besorgen zu lassen, damit alles im Stande komme, zumalen da ausser Zweifel auch dorten die Winterquartier-Douceurgelder schon ausgezahlet sein werden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10693. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ZIETEN.50-1

Breslau, 28. Januar 1759.

Der König dankt für die Nachrichten im Rapport vom 27. Januar. Zieten soll mit dergleichen Meldungen „öfters continuiren“ und sich alle Mühe geben, alles dasjenige in Erfahrung zu bringen, was in seinen „Nachbarschaften und sonsten feindlichen Orten passiret“ .

Dass der Feind eine so starke Armee in Mähren zusammenziehen wolle, als Euch angezeiget worden,50-2 solches habe noch Mühe zu glauben, weil sonsten schon mehr von Truppen dorten sein müsste, als wie noch bisher dorten ist, denn bis dato noch das meiste vom Feinde zwischen Eger und Prag stehet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Zieten'schen Familienarchiv zu Wustrau.


10694. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 28 janvier 1759.

J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite du 24 de ce mois, et vous remercie de tout ce que vous avez bien voulu me communiquer de nouvelles. Quant à celle qu'il se trouvait actuellement assemblé un corps des troupes ennemies de 20000 hommes aux environs de Rum<51>bürg, Schluckenau p. p., j'avoue que j'ai de la peine à croire qu'on ait rassemblé tant de troupes de ce côté-là, et ne comprends d'où on aurait les tirées, tandis qu'on voudrait faire ses plus grands efforts d'un autre côté.51-1 Je me repose, cependant, sur votre vigilance que vous n'oublierez rien pour avoir de bons et prompts avis surtout ce qui regarde les mouvements de l'ennemi, afin de pouvoir m'en instruire exactement.

Federic.

Nach dem Concept.


10695. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 28 janvier 1759.

La lettre que Votre Altesse m'a faite du 20 de ce mois, m'a été fidèlement rendue, et c'est un cas assez heureux pour moi que nos ennemis ne savent pas encore se décider sur leur plan d'opérations pour la campagne prochaine, puisque cela me donne le temps d'achever tous les arrangements qu'il me faut, et dont vous ne sauriez vous guère représenter combien j'en suis surchargé et accablé, afin de tout mettre en ordre. Je voudrais bien parier que les armées sous Contades et sous Soubise, toutes deux prises ensemble, n'iront pas le printemps qui vient au delà du nombre de 100 000 hommes.

Je suis sur le point de faire un voyage à rencontre de mon frère Henri51-2 à un rendez-vous que je lui donnerai à moitié chemin, afin de lui parler de nos affaires en Saxe et pour concerter si nous ne pourrons pas tenter quelque entreprise toute à l'imprévu sur l'ennemi du côté de Gotha et d'Erfurt.51-3 J'en veux bien vous avertir d'avance, mais vous supplie bien de n'en vouloir pas parler mot à âme qui vive, puisque le succès en dépendra absolument du secret qu'on ménagera sur l'entreprise; mon frère Henri en correspondra avec vous. Le prince d'Ysenburg nous pourra en quelque façon être en aide, et un heureux succès lui sera aussi utile qu'à nous, arrêtera l'ennemi, pour ne pas pouvoir faire sitôt de nouveaux progrès, et fera gagner du temps à nous tous.

Federic.

Nach dem Concept.


10696. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Breslau, 30 janvier 1759.

C'est avec bien de la satisfaction que j'ai appris par votre rapport ordinaire du 16 de ce mois la conclusion du nouveau traité de subsides avec la cour de Hesse au contentement des deux parties contractantes.51-4

<52>

Mes vœux à ces sujets auraient été accomplis, si en même temps j'aurais pu apprendre une heureuse conciliation des différends de mer, surtout avec la Hollande,52-1 chose qui me tient encore dans des appréhensions fort désagréables, et dont je souhaiterais bien qu'il se trouvât un moyen de l'accommoder amiablement au plus tôt mieux, et c'est à ce sujet que je compte pour un vrai et grand malheur la mort de feue la Princesse Gouvernante.52-2

Comme, depuis quelque temps, j'entends parler beaucoup des armements du roi de Deux-Siciles, tout comme de celui de Sardaigne, vous me ferez plaisir de me marquer exactement si l'on en sait plus de détails en Angleterre qu'on n'en sait ici, et si la cour de Londres y est pour quelque chose; quand ceci serait, j'en serais bien aise, mais je voudrais au moins être confidemm'ent instruit jusqu'où cela allait.52-3

Nos nouvelles se confirment, et autant que j'en peux juger, jusqu'à présent, je les estime fondées, que les Autrichiens et les Français veulent porter toute leur force, la campagne qui vient, vers la Saxe,52-4 et que les derniers ne veulent agir que défensivement au Rhin. Dans ce cas-là, j'espère qu'on donnera des ordres en Angleterre qu'au moins le prince d'Ysenburg agisse de concert alors avec mon frère le prince Henri, par ces [raisons] que je vous ai déjà communiquées;52-5 et comme j'ai vu, il y a quelque temps, une lettre d'un des ministres de Hanovre, en conséquence de laquelle ceux-ci paraissent être en appréhension qu'il n'y ait un plan entre les Français et les Suédois, selon lequel les derniers doivent marcher par le Mecklembourg vers l'Elbe, afin de se joindre aux premiers par le Hanovre,52-6 j'ai bien voulu vous informer que, dans le moment présent, mon général Dohna a rejeté toute l'armée suédoise dans Stralsund et sur l'île de Rügen, qu'il vient de leur reprendre les villes de Demmin et d'Anklam, que les Suédois avaient passablement fortifiées, que les deux garnisons ont été faits prisonnières de guerre, et que, par là et en d'autres petites rencontres, nous leur avons pris jusqu'à 4000 hommes. Et comme, d'ailleurs, la désertion a été très forte parmi eux, et qu'ils souffrent beaucoup par les maladies, je crois leurs troupes fort diminuées et réduites à 14000 hommes à peu près, en sorte que le sénat de Suède trouvera infiniment de difficultés de les rétablir.

Au surplus, je veux bien vous dire, quoique dans la dernière confidence, que je suis actuellement occupé d'un plan pour faire susciter en Suède même une espèce de révolte,52-7 qui au moins doivent52-8 de<53>mander à cors et à cris53-1 la convocation d'une Diète extraordinaire, quand même je dus employer quelques sommes en argent à cette fin.

Federic.

Nach dem Concept. 53-2


10697. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Breslau, 30 janvier 1759.

Vous savez combien il me doit importer de pouvoir mener les affaires en Suède à ce qu'il y soit convoqué une Diète extraordinaire, pendant que les esprits sont en fermentation sur les mauvais succès de leur guerre; je suis même fâché que je n'aie pu adopter les idées que vous m'aviez suppéditées à ce sujet,53-3 par les raisons que je vous marquai alors. Mais comme j'ai songé depuis à d'autres moyens pour arriver à ce but, voici l'idée qui m'est venue, et que vous tâcherez de votre mieux de mettre en exécution; c'est que je vous ferai compter pour cet usage la somme de 40000 écus, et vous vous concerterez, sans perdre du temps, avec le comte Hordt,53-4 tout comme avec le comte53-5 Wrangel,53-6 pour se procurer des gens qu'ils sauront envoyer en Suède, munis de cet argent, pour y exciter dans les provinces les plus propres à ce sujet, par leurs inspirations, accompagnées de largesses, soit une révolte contre les sénateurs du parti contraire, soit des cris après la convocation d'une Diète extraordinaire, afin que je me voie par là débarrassé d'un ennemi au moins d'un côté. Je crois que la grande fermentation qui règne actuellement parmi les esprits en Suède, avec les pertes que les troupes suédoises ont souffertes à l'occasion de la prise de Demmin et d'Anklam, et qui pourront aisément aller, inclusivement les déserteurs et les malades, jusqu'à 5000 hommes, pourront beaucoup favoriser notre dessein, pourvu que nous ne traînions pas l'exécution, et que nous nous y prenions bien à profiter des moments favorables. C'est pourquoi vous vous arrangerez d'abord avec les susdits comtes Hordt et Wrangel, afin de convenir d'un plan à ce sujet, et qu'ils se procurent des gens propres et habiles pour le mettre en exécution.

Federic.

Nach der Ausfertigung.

<54>

10698. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 31 janvier 1759.

Mes gens en Saxe ayant intercepté une lettre qu'un des officiers saxons auprès de l'armée française vient d'écrire à un homme de qualité, son ami, je n'ai pas voulu manquer de la communiquer à Votre Altesse, parceque son contenu m'a paru mériter quelque attention, et qu'elle confirme assez ce que j'ai présumé. La voici de mot en mot:

„A Katzenelnbogen54-1 ce 14 janvier.

„Quoique vous me marquiez dans votre lettre que vous n'espérez pas de longtemps de me voir, j'espère avoir cet honneur-là la campagne prochaine sûrement, car le plan est qu'à la sortie des quartiers d'hiver nous marcherons avec l'armée du prince de Soubise, de même que nos 4 régiments de dragons et 2000 pandours, qui fera en tout une armée de 40 000 hommes, droit en Saxe; et soyez assuré que nous aimons trop les intérêts de notre maître pour que nous perdions tous plutôt notre vie, ou nous délivrerons la Saxe de l'ennemi. Nous attendons avec impatience qu'on entre en campagne.“

Federic.

P. S.

L'affaire touchant mon artillerie que vous avez autrefois fait venir de Tœnning contre une évaluation en argent selon un certain prix,54-2 n'étant pas encore réglée ni l'argent payé, j'ai bien voulu en faire souvenir Votre Altesse, pour qu'Elle ait soin à ce que cette affaire soit finie, d'autant que vous savez que je ne suis pas à présent dans une opulence d'argent.

Comme j'ai chargé mon lieutenant-colonel de Collignon de faire bon nombre de recrues pour mon armée dans quelques contrées de l'Empire, je le recommande avec instance à la protection de Votre Altesse, dans le cas qu'il en aura besoin. Si, d'ailleurs, vous voudrez l'aider en quelque façon, afin qu'il [eût] bientôt son nombre de recrues complet, j'en aurai une obligation très particulière à Votre Altesse de l'amitié qu'Elle me marquerait par là.

Nach dem Concept.

<55>

10699. AN DEN GENERALMAJOR VON PLATEN55-1 UND AN DEN OBERSTEN GRAF HORDT.55-2

Breslau, 31. Januar 1759.

Ich werde benachrichtiget, als ob die Russen eigentlich nicht in Posen oder nach denen schlesischen Grenzen zu, sondern vielmehr zu Friedland, Schneidemühl, Czainskow,55-3 Cosesen55-4 und Kron55-5 Magazins anlegten, bei welchen sie aber keine oder doch sehr geringe Bedeckung Hessen, sondern solche nur mehrentheils auf Bodens oder in Scheunen verschlossen hielten. Daferne nun solches richtig und wahr ist, wornach Ihr Euch zuvorderst unter der Hand erkundigen müsset, so befehle Ich hierdurch, dass Ihr solches nicht leiden, sondern vielmehr Eure Anstalten so disponiren sollet, um ohnvermuthet auf dergleichen Magazins zu fallen und solche zu ruiniren. Wornach Ihr Euch dann zu achten habet. Uebrigens werdet Ihr auch aus der abschriftlichen Anlage ersehen, was Ich wegen dergleichen und anderer Nachrichten vorhin an den Generalmajor von Malachowski geschrieben habe,55-6 in der Meinung, dass derselbe noch mit seinem Regiment der Orten stünde; nachdem Ich aber nicht ohne Befremden aus dessen Antwort vom 26. dieses dessen schon geschehenen Rückmarsch ersehen müssen, so kann Ich nicht umhin, Euch hierdurch dasjenige überall zu recommandiren, was Ich sonsten demselben aufgetragen und recommandiret hatte.55-7

Friderich.

Nach dem Concept.


10700. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 31. Januar 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 25. dieses erhalten und gebe Euch darauf in Antwort, wie Ich zwar Euren Vorschlag, und wenn Ihr dadurch gewiss zu Meinem Zweck zu gelangen glaubet, genehm halten will, dass nämlich im Mecklemburgischen freiwillige Werbeplätze für die dortige Regimenter angeleget werden, um sich gegen geringes Handgeld völlig zu completiren. Es können aber dazu die vacanten Gelder nicht genommen werden, als welche der Generalkriegeskasse gehören und zu solcher ordentlich berechnet und bezahlet werden müssen: dahergegen Ich geschehen lassen will, dass Ihr dorten von dem Lande Werbegelder einfordert und zu erwähntem Behuf verwendet. Dabei Ihr die grossen und reichen Familien im Gelde heranziehen oder auch anhalten müsset,<56> dass sie vor die andern den Vorschuss thun müssen. Alles dieses aber muss sehr bald und sonder Zeitverlust geschehen; denn Ich Euch auf Eure Pflicht und auf das höchste recommandire, dahin zu sehen und sehr darauf zu halten, dass die dortige Regimenter auf das baldigste ganz complet werden müssen, damit sie noch die Zeit haben, die neuen Leute zu exerciren und alles in die erforderliche Ordnung zu bringen.

Sonsten befehle Ich Euch noch hierdurch, dass Ihr gleichfalls davor sorgen und denen Regimentern, so der Generalmajor von Wedell unter seinem Commando gehabt, welche Euch schon bekannt sein, eine hinlängliche Anzahl Rekruten aus dem Mecklemburgischen nach Sachsen zuschicken sollet, damit auch diese sich dadurch completiren können.

Im übrigen dienet Euch zur Nachricht und Achtung, wie dass Ich dem Generalmajor von Stutterheim erlaubet habe, für sein unterhabendes Regiment einige schwedische Kriegesgefangene zu werben.

Schliesslichen und da Ich angemerket habe, wie dass bei einigen Husarenregimentern oder auch Escadrons es einschleichen wollen, dass bei ihnen eine besondere sogenannte Beutekasse gemachet worden, zu welcher alles, was auf den Feind an Beute gemachet worden, geliefert werden sollen, um es nachher nach einer gewissen Proportion zu vertheilen, hierdurch aber nur geschiehet, dass der gemeine Mann auf alle Weise zu kurz kommet oder wenigstens doch glaubet, dass er vervortheilet wird, mithin sich in der Ardeur, den Feind aus Hoffnung der von ihm zu machenden Beute muthig und vif zu attaquiren, relachiret, und solches endlich ein ganzes Regiment verdirbet, dass es mol in seinen Attaques wird, so verbiete Ich dergleichen gemeinschaftliche Beutekassen auf das schärfeste hierdurch, und sollet Ihr dergleichen, es sei, unter was Prätext es wolle, durchaus nicht leiden, noch heimlich oder öffentlich gestatten, vielmehr dahin sehen, dass ein jeder Husar dasjenige, so er sich mit seinem Säbel von dem Feinde an Beute erwirbet, auch ohne Abzüge oder Chicanes behalten müsse : gestalten Ich denn den ersten Officier, so dagegen handelt und den Ich deshalb fassen werde, nach der grössesten Rigueur bestrafen werde.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10701. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Finckenstein übersendet, Berlin 27. Januar, den Auszug aus einem Schreiben des Kammerpräsidenten Baron Münchhausen vom 21. Januar: Ein vertrauter, gut unterrichteter Freund hat Münchhausen Aufklärung gegeben über die Pläne des Wiener Hofes: „Selon les idées de mon ami, on est persuadé à Vienne que la célérité admirable avec laquelle Sa Majesté Prussienne sait faire mouvoir Ses armées, et ce génie supérieur qui Lui fait prendre les mesures les plus justes pour Se porter à temps partout où Sa présence est nécessaire, Lui donne une supériorité marquée sur Ses ennemis, pendant que ceux-ci agissent séparément. C'est pour éviter cet inconvénient qu'on tâchera, comme mon correspondant m'assure, de rassembler aussi près qu'on pourra,<57> et de tenir, pour ainsi dire, dans une position centrale toutes les forces destinées à combattre Sa Majesté Prussienne, pour L'accabler par le nombre, et qu'on ne tentera pas des sièges, mais qu'on recherchera des batailles, pendant que les armées seront disposées de façon à pouvoir se soutenir en cas d'échec. Il prétend que l'Impératrice-Reine fera agir deux puissantes armées, l'une sur l'Oder et la seconde sur l'Elbe, et que celle de la Russie, combinée avec la suédoise, tâchera de percer dans le Brandebourg. Il me marque de plus que, par une suite de ce système, on désapprouvait et déconseillait à Vienne le siège de Stettin, dont il avait été question dans le commencement.“

Münchhausen fügt hinzu: „Je ne doute pas que la cour de Vienne, qui regarde cette campagne comme la dernière qu'elle fera contre Sa Majesté Prussienne, agira avec toute la vigueur que son acharnement lui inspire ... Le duc de Choiseul doit, à la vérité, témoigner beaucoup d'éloignement pour la paix et une déférence aveugle pour tout ce que la cour de Vienne désire.“

Breslau, 31 janvier 1759.

Der König dankt für die Zusendung.

Il y a beaucoup de choses vraies, et quoique l'on voit bien que [la lettre] ne soit pas écrite d'un homme qui s'entend à la guerre, je crois cependant les circonstances y marquées au fond vraies. Aussi quand vous aurez encore de pareilles lettres, vous ne manquerez point de me les communiquer exactement, parcequ'elles me sont nécessaires et instructives, surtout dans les moments présents . . .

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10702. AN DEN GENERALMAJOR VON ANGELELLI.57-1

[Breslau, Februar 1759.]

Freibataillons Winterquartier-Douceurs zu geben, ist nicht Manier, sondern die Freibataillons finden ihre Winterquartier-Douceurs in Feindes Landen, wo sie Beute machen und plündern ; welches die andern Regimenter régulièrement nicht thun dörfen, und also Douceurs bekommen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf dem Rande des Berichts von Angelelli, d. d. Landshut 30. Januar.


10703. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

<58>

Schmettau berichtet, Dresden 29. Januar: „II est sûr que la jeune cour et même celle de Varsovie ont peu d'espérance, et il paraît qu'elles ne font pas grand cas sur leurs alliés, même pas sur les Russes. Cela va si loin qu'en grande confidence la Princesse m'a fait savoir qu'elle ne souhaitait qu'à parler à Votre Majesté, et je crois qu'elle serait à disposer, si cela ne se peut faire, qu'elle s'explique envers Elle, Sire, par écrit.

Breslau, 1er février 1759.

J'ai reçu votre lettre du 29 janvier et vous remercie bien des nouvelles que vous m'y avez marquées, et que j'ai trouvées aussi intéressantes que curieuses; aussi ne manquerai-je pas d'y réfléchir ultérieurement.

En attendant, vous flatterez et

Car, selon ce qui me paraît, elle veut confier tout à Votre Majesté; mais son embarras est qu'elle voudrait cacher à tout le monde son secret, et qu'elle ne voudrait être compromise. Ceci m'a été confié sur mon honneur.“

Schmettau berichtet 'ferner, dass die österreichischen Regimenter in der Gegend von Eger58-1 und in Baireuth Befehl empfangen hätten, Halt zu machen.

cajolerez la jeune cour au possible — quoiqu'en prenant toujours vos sûretés à certains égards — pour l'entretenir dans de bons sentiments et pour nourrir surtout ceux de la Princesse Électorale qu'elle vous a fait marquer à mon égard.

Au surplus, mon sentiment sur ce qui regarde les desseins de l'ennemi sur la Saxe, est que les Autrichiens ont voulu marcher d'abord tout droit en Thuringe, mais comme ils n'ont pu être d'accord avec les Français, ils en ont suspendu l'entreprise et fait halte encore.

Federic.

Nach dem Concept.


10704. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A SCHWEDT.58-2

Breslau, 2 février 1759.

Mon cher Frère. Je viens d'apprendre que votre santé se trouve encore dans un mauvais état.58-3 J'envoie Cothenius aussitôt à Schwedt, pour qu'il puisse vous prescrire une cure, et je vous prie de ne point venir ici, avant que vous ne soyez tout-à-fait guéri.58-4 Adieu, cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


10705. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 2 février58-5 1759.

Je vous adresse à la suite de cette lettre une pièce anecdote et très secrète58-6 qui m'est parvenue de bon lieu, et dont je souhaite fort qu'elle soit imprimée en Hollande dans le dernier secret et de façon<59> qu'on ne saurait jamais pénétrer ni qu'elle vous est parvenue de ma part, ni que vous en fussiez aucunement mêlé, ni même le lieu de l'imprimerie. Vous appliquerez vos soins et votre savoir-faire à ceci et en agirez, au reste, de la même façon dont vous avez déjà agi en d'autres pareilles occasions.59-1

Federic.

Nach dem Concept.


10706. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

<60>

Prinz Ferdinand antwortet, Münster 28. Januar, auf das Schreiben des Königs vom 14. Januar:59-2 „Quant à l'expédition contre l'armée de Soubise, je ne saurais disconvenir que Votre Majesté a raison de ménager Ses troupes. Cependant, les mouvements que les ennemis ont faits depuis, ont changé tellement la situation des affaires que je ne sais, Sire, si je pourrai seul entreprendre quelque chose avec une probabilité de succès. Le prince de Soubise s'est emparé de la ville de Francfort. La disposition de ses quartiers est telle que j'aurais tort de me flatter de le surprendre; d'ailleurs, une quinzaine de bataillons de l'armée de Contades avec quelques régiments de cavalerie mis en quartiers entre Cologne et Coblenz se tiennent prêts, selon de bons avis que j'en ai, pour marcher au secours de Soubise. Il est sûr qu'ils pourront le joindre, avant que je puisse venir aux mains avec lui. D'un autre côté, les troupes des Cercles avancent vers la Hesse le long de la Werra. Mais ce qui est plus important, c'est que 4 régiments d'infanterie autrichienne avec 2 de cuirassiers et un de dragons sont en marche pour avancer dans la Thuringe sur les frontières de la Hesse. Ne pouvant plus compter sur la surprise, il me semble que je donnerais trop au hasard en entreprenant l'expédition avec un si médiocre corps de troupes que j'y puis employer; à moins de partager l'attention de tant de troupes, je ne vois pas que je puisse faire quelque chose qui vaille. En avançant sur Francfort, je trouverais un ennemi deux fois plus fort que moi en front.

Breslau, 6 février 1759.

J'ai bien reçu la lettre du 28 de janvier que vous avez voulu me faire, et vous suis infiniment obligé des avis très intéressants dont vous m'avez fait communication par là.

Mes affaires ne sont pas en état que je puisse me remuer actuellement; il manque 5000 chevaux sur le corps de cavalerie que j'ai ici en Silésie ; les régiments ne sont qu'à moitié complets, les régiments d'infanterie n'ont ni habits, ni tentes, ni marmites. Cependant, tout cela sera complet, s'il plaît à Dieu, vers le 10 de mars, et vers la mi-mars alors je pourrai être en état de me présenter vers l'ennemi. Malgré cela, comme il est nécessaire d'empêcher l'ennemi de faire des magasins à Erfurt et à Gotha, j'ai commis à mon frère59-3 de les en chasser vers la fin de ce mois, et je crois que le prince d'Ysenburg pourra fort faciliter cette opération59-4 en s'avançant du côté de Vacha,59-5 et comme j'ai chargé mon frère d'entretenir correspondance avec vous sur cette affaire, je m'y remets.

Vous voyez par la lettre de

tandis que je me mettrais les Autrichiens au dos : en sorte, Sire, que je ne vois pas comment je puis agir seul, sans gâter les affaires, à moins de compter sur le hasard.

Je conçois, cependant, qu'il n'y aurait peut-être rien de plus avantageux que de déranger les projets des ennemis sur le Main. J'en puis juger par une lettre du duc de Choiseul du 16 de janvier dont j'ai eu copie. Ce ministre y dit en termes exprès : « Nous donnerons aussi, de concert avec la cour de Vienne, de la besogne aux Hanovriens et au roi de Prusse. Le plan des opérations du général Daun pour la campagne prochaine est des plus beaux, et il y a tout lieu de s'en promettre d'heureux succès, s'il peut prévenir le roi de Prusse, comme il se le propose. Nous seconderons efficacement ses opérations, et nous tâcherons de porter le théâtre de la guerre dans le cœur des États des ennemis. Le siège de Magdeburg, qui avait été résolu dès l'année dernière, entre dans nos plans d'opérations, et nous ne pouvons manquer de réussir, à moins que la mort du roi d'Espagne ne dérange nos projets, comme nous avons tout Heu de le craindre.  »“ . . .

de faire agir le prince d'Ysenburg

M. de Choiseul que le projet de l'ennemi dans cette campagne est de porter toutes ses forces contre moi. Je tâcherai de fortifier mon frère en Saxe, pour qu'il soit en état de soutenir son point. Ma propre besogne sera très difficile; car Daun veut attaquer avec une armée en Haute-Silésie, et ils veulent faire entrer les Russes en Silésie du côté de Carolath,60-1 pour faire une nouvelle diversion de ce côté-là. Vous comprenez vous-même que, si je ne complète pas mes troupes à temps, qu'il me sera bien difficile de résister à tant de forces supérieures, à moins qu'un changement favorable dans les affaires générales ne vienne à mon secours. Le commencement de cette année est plus critique que celui de l'année passée. Je ne vois pour vous qu'à soutenir le pays de Münster et la Hesse, et en cas que la guerre se porte du côté de [la] Thuringe, de concert avec mon frère Henri.

Federic.60-2

Nach dem Concept.


10707. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

[Breslau, 6. Februar 1759.]

Mitchell berichtet an Holdernesse, Breslau 7. Februar (private):

Der König habe ihm am Tage vorher gesagt, „that he thought he had discovered his enemies' plan of opérations, viz. to attack him, King of Prussia, on all sides at the same time; but, added he, I must endeavour to disconcert their project striking a blow somewhere, though I am very sensible of the danger of my situation . . .

„When I mentioned the affair of Danzig,60-3 he said, he believed this news was true, that he would endeavour, if possible, to assist the town of Danzig.

<61>

„He then asked me if I had some news from Spain or Italy.61-1 I answered none.“

Nach der Ausfertigung im Public Record Office zu London.


10708. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Finckenstein berichtet, Berlin 3. Februar, auf den Erlass des Königs vom 30. Januar,61-2 dass er an den Grafen Hordt und den Baron Wrangel eingehende Briefe geschrieben habe, um sich mit ihnen über die Maassnahmen, die gegen Schweden zu treffen seien, ins Einvernehmen zu setzen. Sobald er die Antworten erhalten habe, werde er dem Könige Bericht erstatten. „Le succès de l'affaire dépendra en partie du choix des personnes que Ton pourra employer pour cet effet, et c'est un article sur lequel j'ai d'autant plus insisté que le caractère corruptible de la nation ne m'est que trop connu,61-3 et si l'on peut trouver des gens affidés qui fassent une répartition prudente et fidèle de l'argent en question, l'entreprise pourrait avoir des suites favorables.“

Breslau, 6. Februar 1759.

Recht gut. Er soll sich aber der Sache mit der allergrössesten Attention von der Welt und sehr ernstlich annehmen, auch solche gar sehr pressiren.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.61-4


10709. AN DEN OBERST VON HACKE IN GLOGAU.

Breslau, 8. Februar 1759.

Ich danke Euch vor die in Eurem Berichte vom 4. dieses Mir gemeldete Nachrichten und vernehme gerne, dass der Gegenden nach Posen hin noch keine Magazins von denen Russen angeleget worden. Was Ihr deshalb und wegen dessen, so der Gegenden Posen und auch nacher Danzig hin [passiret], weiter erfahret, als worauf Ihr Eure Attention mit richten sollet, habt Ihr Mir jedesmal getreulich zu melden.61-5

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<62>

10710. AN DEN GENERALMAJOR VON PLATEN.62-1

Breslau, 8. Februar 1759.

Ich habe aus Eurem Schreiben vom 3. dieses sowohl den abermaligen Aufbruch mit Eurem Regiment, als was Ihr sonsten gemeldet habt,62-2 mit mehrern ersehen und bin von allem, sowie insonderheit von Euren genommenen Arrangements gar sehr zufrieden gewesen.

So viel Ich hier erfahren, so soll das Dessein derer Russen sein, mit der Armee nach Schlesien zu agiren; auf welchen Fall und wenn sich diese Nachricht wahr befinden oder verificiren sollte, Ihr Euch alsdenn auch mehr nach denen schlesischen Grenzen hin würdet halten müssen. Es wollen zwar auch andere noch sagen, dass die Russen mit zwei Corps, als eins nach Pommern und gegen Colberg hin, mit dem andern aber über die Neumark nach Schlesien würden agiren wollen; Ich habe aber Mühe, dieses zu glauben, und verlasse Mich übrigens auf Eure Mir bekannte Geschicklichkeit, dass Ihr die Absichten des Feindes dorten wohl penetriren und approfondiren und Mir fidele und exacte Berichte davon erstatten werdet.

Friderich.

Nach dem Concept.


10711. [AN DEN RESIDENTEN REIMER IN DANZIG.]62-3

Breslau, 8. Februar 1759.

Mir ist Euer Bericht vom 31. voriges richtig eingeliefert worden, von dessen Einhalt Ich dann wegen der guten Conduite, so Ihr dorten überall zu Meiner besondern Zufriedenheit bezeiget, recht wohl zufrieden gewesen bin, sonsten aber Euch hierdurch zu instruiren nöthig finde, dass, wenn die Russen wegen der Stadt Danzig Ernst bezeigen und gegen solche reellement etwas unternehmen wollen,62-4 Ich ihnen alsdenn eine Diversion durch Polen machen werde, um sie dadurch von Danzig abzuziehen; wogegen, wenn es nur bloss bei Drohungen bleibet und die Russen nichts ernstliches unternehmen, Ich auch der Orten vorerst nicht moviren werde. Ihr könnet dieses auch denen wohlintentionirten und der Orten, wo Ihr es convenable findet, sagen, ihnen auch dabei insinuiren, dass sie sich nur vor Surprisen und hauptsächlich gegen Verrätherei in Acht und ihre Précautions dagegen zu nehmen hätten, alsdenn sie nichts zu besorgen haben würden.

Friderich.

Nach dem Concept.

<63>

10712. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Prinz Ferdinand berichtet, Münster 30. Januar: „Je ne saurais m'empêcher de communiquer à Votre Majesté l'extrait d'une lettre écrite par M. Rouillé du 19, que j'ai eue par une voie secrète. Le voici: « Le plan des opérations pour la campagne prochaine est admirable, tant de notre côté que de la part de la cour de Vienne. Le général Daun se propose de partager tellement l'attention du roi de Prusse qu'il lui sera impossible de parer tous les coups qu'il veut lui porter. Le fort de la guerre sera en Silésie, pendant que des partis dévasteront ses États. Pour nous, nous tâcherons d'amuser sur le Rhin le prince Ferdinand, pendant que le prince de Soubîse, dont la capacité dans l'art militaire m'est toujours inconnue, ravagera les Etats de nos ennemis. On craint toujours en France que la mort du roi d'Espagne ne renverse tous les beaux projets du ministère. »“

Breslau, 8 février 1759.

La lettre que Votre Altesse m'a faite encore le 30 du mois passé de janvier, m'est heureusement parvenue; qui m'a été très intéressante par la communication de la lettre écrite par M. de Rouillé, dont je suis bien obligé à Votre Altesse, et qui me fera un plaisir sensible et augmentera par là la reconnaissance que je Lui en dois, si Elle pourra encore me communiquer de pareilles lettres, dans le cas qu'elles viennent à votre connaissance.

Au surplus, les circonstances étant toujours ici sur le même pied que je vous les ai marquées par ma lettre d'avant-hier,63-1 je ne saurais aussi qu'à me remettre simplement à tout ce que j'y ai écrit, ne sachant ajouter rien au delà.

Federic.

Nach dem Concept.


10713. AN DEN GEHEIMEN KRIEGSRATH EICHEL IN BRESLAU.

[Breslau, 8. Februar 1759.]

Der Brief von Rouillé63-2 chiffriret und mit diesem Brief63-3 an meinen Bruder Heinrich mit einem Jäger geschicket.

An den Prinz Ferdinand werde morgen antworten.63-4

Friderich.

Eigenhändig.


10714. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Prinz Ferdinand berichtet, Münster 1. Februar, auf das Schreiben des Königs vom 25. Januar:63-5 „Votre Majesté me fait la grâce de m'ordonner de Lui marquer mes idées. J'obéis, Sire, en commençant par assurer Votre Majesté que rien ne me touche de plus près que Ses intérêts, et que sûrement je n'ai rien tant à cœur que d'agir, dès que le service de Votre Majesté l'exige.“

<64>

Nach dem, was der Prinz von den in Versailles angenommenen Operationsplänen Dauns erfahren, vermuthet er „que les plus grands efforts se feront en Silésie, et que l'ennemi, ayant détaché ce gros corps vers Erfurt,64-1 ne fera qu'un médiocre effort sur l'Elbe vers Dresde et dans la Lusace, tandis que ce gros corps des troupes autrichiennes, l'armée des Cercles et celle de Soubise composeront une armée de 60 à 70000 hommes capable de pénétrer jusque dans le cœur de la Saxe et des Etats de Votre Majesté. Je pense qu'il serait avantageux que Votre Majesté fît défiler bientôt quelques troupes de la Silésie pour renforcer l'armée de Msgr. le prince Henri, en cas qu'Elle jugeât S'en pouvoir passer. Sinon, il serait du moins utile de déterminer d'avance en quoi pût consister le corps d'armée que Msgr. le prince Henri mènerait contre ces armées ennemies unies, après avoir laissé un détachement suffisant pour couvrir la ville de Dresde. Le concert que Votre Majesté m'ordonne de prendre avec Msgr. le Prince, se fonde sur cette détermination préliminaire. S'il fût jugé avantageux de nous joindre, après avoir déterminé de part et d'autre les troupes, il ne s'agirait que de convenir encore de la manière et de l'endroit de la jonction. Le corps du prince d'Ysenburg, n'étant fort que de 8000 hommes à peu près, n'y saurait suffire; je pourrai l'augmenter jusqu'au pied de 10 000 hommes, qui se trouveront complets, si nous gagnons le temps d'achever notre recrue. Il me semble que le prince de Soubise a deux choses à faire, avant que de marcher en Saxe, savoir de disperser nos troupes ou de leur opposer un corps pour assurer ses derrières. Dans le second cas, on partage déjà ses forces. Je serais d'avis de risquer alors une action contre ce corps d'observation. S'il fût battu, tout le projet de l'ennemi s'évanouirait. Dans le premier cas, s'il avançait en force dans la Hesse pour disperser nos troupes, je crois que nous devons éviter le combat, soit en reculant, soit en prenant une position inattaquable. Par ce moyen, on arrêterait l'exécution du plan de M. de Daun, en laissant le temps à la fortune de venir à notre secours. Mais si le prince de Soubise ne faisait ni l'un ni l'autre, avant que de marcher en Saxe, il me semble que nous n'aurions alors qu'à lui tomber à dos, pour ruiner tout ce grand projet, En cas que Votre Majesté ne jugeât pas convenable que nos troupes agissent de cette façon, et qu'Elle préférât que j'envoyasse du secours à Msgr. le prince Henri, ce secours ne peut consister qu'en 8 à 9000 hommes à peu près, devant laisser quelque chose en Hesse. Je supplie Votre Majesté de me dire sur tout ceci Ses gracieuses intentions, vu que le concert que j'aurai à prendre avec Msgr. le prince Henri, en dépendra naturellement. Si le maréchal de Contades détache de gros corps de son armée pour renforcer celle de Soubise, je pourrai renforcer à proportion nos troupes en Hesse et les porter au delà de 16 000 hommes. Tout ceci suppose que Votre Majesté préfère d'attendre l'attaque; si Elle voulait qu'on prévînt l'ennemi, je crois qu'on devrait exécuter le projet que j'ai eu l'honneur de proposer à Votre Majesté par la lettre que mon aide de camp de Bülow Lui a portée.“ 64-2

[Breslau, 9 février 1759.]64-3

Chiffre Prince Ferdinand!

Vos idées sont excellentes; c'est bien la bonne manière de prévenir l'ennemi, pour n'être point prévenu soi-même; ce serait aussi ma façon de penser, si l'état délabré de mon armée et la position de mes ennemis ne me liait les mains. Vous ne mettez jamais ni les Russes, ni les Suédois en ligne de compte, et si je les compte peu, ils font 70000 hommes. Les Russes veulent, dit-on, rouvrir la campagne par le siège de Colberg; je dois de nécessité m'y opposer en ce cas. Je suis obligé d'envoyer d'ici de gros renforts à Dohna, qui d'ailleurs est<65> trop faible pour se montrer. Je me destine à m'opposer à l'armée de Daun: d'où voulez-vous que je prenne des troupes pour en renforcer mon frère? Je voudrais les avoir, mais elles n'y sont pas. Si les choses restent comme elles sont à présent, mon frère peut marcher vers la Thuringe environ avec 22000 hommes et laisser un corps pour couvrir l'Elbe. Je serais, du reste, porté à préférer votre idée de forcer le prince de Soubise à laisser un détachement vis-à-vis de l'Ysenburg, cela vaudra le mieux. Soubise a à peu près 40 000 hommes; si les Cercles s'y joignent et peut-être 6000 Autrichiens, cela en fera 61000. S'il est obligé d'en détacher 20000, mon frère n'aura que 40000 vis-à-vis de lui. C'en sera moins qu'à Rossbach. Mes affaires ne seront en ordre qu'à la mi-mars; si les Russes s'avisent d'assiéger Danzig, je serai encore obligé de faire une diversion de ce côté-là. Ainsi vous jugez facilement du cruel embarras où je suis; il faut presque espérer à l'avènement d'un dieu de machine, pour trouver un bon dénouement à notre pièce.65-1

Der Brief vom Prinz Ferdinand an meinen Bruder Heinrich zu communiciren,65-2 nebst dieser Antwort.

Friderich.

Eigenhändiger Entwurf zur Antwort.65-3


10715. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.65-4

Breslau, 9. Februar 1759.

Da Mir das in Abschrift anliegende Schreiben aus Danzig65-5 heute zugekommen ist, so weiss Ich nicht, ob die wegen derer russischen Absichten darin enthaltene Nachrichten ganz gegründet sein; im Fall aber solche richtig wären, so würde Euch alsdenn insonderheit das Magazin zu Stettin, so Ihr aus denen mecklenburgischen Lieferungen anlegen lasset, sehr zu passe kommen. Ich kann Euch dannenhero die Beschleunigung derer Lieferungen zu diesem Magazin, und dass Ihr solches bald zu Stande bringet und complet machet, nicht gnugsam recomman diren, damit Ihr alles so arrangiret, dass der nöthige Vorrath darin vorhanden sei und es Euch hiernächst währender ganzen Campagne an nichts darunter fehlet.

Sonsten kann man gewiss versichert sein, dass, wenn die Russen dorten was tentiren wollen, solches auf Colberg sein wird. Um Euch<66> nun ohngefähr eine Idee von der Disposition zu geben, welche Ich solchenfalls treffen werde, so ist Euch zur Nachricht, dass solchenfalls Ihr den Generallieutenant von Manteuffel mit ohngefähr 6 Bataillons und ohngefähr 4 Escadrons Husaren, nachdem nämlich es die Umstände dorten erfordern werden, gegen die Schweden zurücklassen müsset. Dann werdet Ihr mit den andern Corps über die Oder bis Stettin marschiren, um denen Russen über den Gollenberg66-1 entgegenzugehen. Ich werde, wenn der Cas geschehen und die ganze Force der Russen dahin fallen sollte, von hier 16 oder 18 Bataillons und die à proportion erforderliche Kavallerie dahin schicken, auf dass Ihr dorten im Stande seid, denen Russen gerade entgegen zu marschiren und sie noch jenseits Colberg zu attaquiren und zu schlagen, ehe Ihr sie noch dorthin kommen lasset.

Indessen müsset Ihr nur gleich und ohne Zeit zu verlieren darauf bedacht sein, dass die Stadt Colberg mit allem benöthigten fourniret werde.

Sollte es aber geschehen, dass die Russen sich nach Schlesien wendeten, so lasset Ihr, wie vorgedacht, den Generallieutenant von Manteuffel mit seinem Corps da, Ihr aber marschiret mit Eurem ganzen Corps nach Sachsen, um daselbst zu Meinem Bruder, des Prinz Heinrich Liebden, zu stossen.

Ich schreibe Euch dieses nur vorläufig, auf dass Ihr Euch mit Euren Magazins, Vivres und Subsistance einigermaassen darnach richten und in Zeiten arrangiren könnet, und recommandire Ich Euch zum höchsten, die mecklenburgischen Lieferungen und was daher einkommen muss, sehr zu pressiren, auch dem Obristen von Stutterheim66-2 die Commission dazu zu geben, wozu er recht gut ist, dass er alle die mecklenburgischen Sachen sehr pressiren und fordersamst zu Stande und zur Endschaft bringen müsse.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10716. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 11. Februar 1759.

Der König erklärt sich zufrieden, dass mit allem Fleiss an der Füllung der Magazine gearbeitet werde. Er theilt dem General eingehend mit, in welcher Weise die verbrauchte Ammunition für die Artillerie ersetzt werden solle. Die fehlenden Pferde sollen von den mecklenburgischen Ständen beschafft werden, entweder aus Mecklenburg selbst oder durch Ankäufe im Holsteinschen.

Die noch übrige Anzahl der schwedischen Truppen in Pommern angehend, da glaube Ich, dass solche in Stralsund und auf Rügen kaum 13000 Mann ausmachen, wovon diesen Winter hindurch noch wohl 1000 Mann abgehen werden.

<67>

Vor die Uebersendung derer Zeichnungen von Demmin und Anklam danke Ich Euch. So viel aber deren Befestigung angehet, da will Ich, und sollet Ihr verfügen, dass alles gänzlich abgetragen und rasiret werden soll, so dass nichts davon als nur die Stadtmauren und die Thore stehen bleiben müssen. Es sollen zu dem Ende die Wälle zu Anklam sowohl als die zu Demmin durch die dortige Commissarios locorum sogleich unter die Bürger jedes Ortes repartiret und ihnen ganz gratis und ohnentgeltlich zu Gärten gegeben werden, worüber ihnen die Kammer hiernächst erb- und eigenthümliche Verschreibungen, gleichfalls ganz ohnentgeltlich, ausfertigen soll. Dahergegen auch die Bürger die Wälle sogleich schleifen und solche bis zur Erde rasiren müssen, und wenn auch schon die Gärten nicht sogleich fertig werden können, so muss doch von denen Wällen und Werken nichts bleiben.

Ihr sollet hierbei dahin sehen, dass die Commissarii locorum hierunter nicht mit ihrer gewöhnlichen Nonchalance und Langsamkeit zu Werke gehen, noch viel scrupuliren und bei der geringsten sich ereignenden Schwierigkeit anfragen wollen, sondern dass alles prompt disponiret und executiret werden müsse; als worüber Ihr Euch auch mit dem Generallieutenant von Manteuffel zu concertiren habet.

Da die Peenemünder Schanze nur ein Loch ist, so in Kriegeszeiten mehr embarrassiret als defendiret, so könnet Ihr solche, sobald sie über ist, auch nur gänzlich rasiren und schleifen lassen.

Dass Ihr mit denen Schweden ein Kartell wegen der Kriegesgefangenen schliesset, davon bin Ich zufrieden, doch dass die Auswechselung Kopf gegen Kopf geschehen müsse; da wir aber von ihnen ungleich mehrere Kriegesgefangene als sie von uns haben, so werde Ich nie bewilligen noch genehm halten, dass der Ueberschuss an Kriegesgefangene vor Geld ranzioniret werde, und sie dadurch mithin letztere wiederum gegen uns gebrauchen können.

Was die russische kriegesgefangene Generals angehet, da bin Ich zufrieden, dass solche auf ihre Parole d'honneur und gegengehörige schriftliche Reverse nach Berlin geschicket werden, die andern Officiers nach Magdeburg. Wegen der Gemeinen könnet Ihr probiren lassen, ob welche davon Dienste unter uns nehmen wollen; davon Ihr alsdenn aber keinen einigen dorten und bei denen Regimentern und Bataillons Eures Corps behalten, sondern sie insgesammt als Rekruten hierher oder auch zum Corps d'armée in Sachsen schicken müsset.

Die eroberte russische Artillerie anlangend, so ist das Land jetzo mit so vielen andern Kriegesfuhren zu denen Mundirungstransporten und sonsten beschweret, dass es durch mehreren Vorspann accabliret werden würde. Es muss also mit erwähnter eroberter Artillerie dergestalt gehalten werden, dass dasjenige davon, so in denen Festungen von uns gebrauchet werden kann und etwa darin fehlet, davon genommen, das übrige aber gelegentlich nach Berlin transportiret und zum Zeughause abgeliefert werde, wo es verschmolzen werden kann.

<68>

Beim Schwarzen Husarenregiment68-1 seien zwei Rittmeister, von denen der eine „dem Soff sehr ergeben“ sei, der andere „eine grosse Lâcheté begangen“ habe. Einer von ihnen „solle fort und dimittiret werden, der Major von Troschke aber dessen Escadron wieder bekommen“ .

Ich recommandire Euch übrigens nochmalen die prompte und baldige Berichtigung derer mecklenburgischen Contributions- und Lieferungssachen, wozu Ihr den Obristen von Stutterheim unter Eurer Subordination gebrauchen sollet, da Ich recht wohl begreife, dass Ihr nicht überall selbst gegenwärtig sein und alles und jedes alleine betreiben könnet, mithin andere mit dazu gebrauchen müsset.

Friderich.

In einem P. S. wird Dohna mitgetheilt, dass wegen der gefangenen russischen Generale und Officiere, sowie der eroberten Kanonen die nöthigen Ordres nach Küstrin ergehen werden.68-2

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10717. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.68-3

[Breslau,] 12 février 1759.

Mon cher Frère. J'ai bien reçu la lettre que vous me venez d'écrire. Je vous envoie le règlement pour les généraux68-4 et deux plans pour leur rendre mes idées plus palpables; vous recevrez en même temps un bulletin d'Espagne,68-5 par lequel vous verrez que la mort du roi d'Espagne est inévitable, et si vous vous rappelez la lettre de M. Rouillé,68-6 vous en pourrez conclure que les Français, se trouvant dans l'obligation de détacher pour l'Italie et sur les frontières d'Espagne même, ne pourront pas pousser avec vigueur la guerre en Allemagne.

Cependant, je crois qu'il faudra chasser ces troupes de l'Empire d'Erfurt.68-7 Pour vos canons, vous pouvez les envoyer facilement de Dresde, sous prétexte de les distribuer sur la frontière, et vous trouverez des ressources de reste dans votre imagination, ce qui ne me donne aucun embarras. Votre expédition est une affaire de huit jours; les ennemis ne s'y attendent pas, et, par conséquent, rien ne remuera avant votre retour.

Le bruit des armements des Turcs continue, et, vers le mois de juin, nous en pourrons voir les effets; voilà où nous en sommes actuellement.

J'ai fait écrire au directoire68-8 touchant les comptes de Magdeburg. Wangenheim y est allé comme vice-commandant, et j'y envoie le prince de Hesse comme vice-gouverneur, pour m'en défaire.68-9

<69>

Quand vous apprendrez des nouvelles, daignez me les communiquer et vous persuader de la tendre estime, avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10718. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

<70>

Schmettau berichtet, Dresden 8. Februar, er habe, nach Empfang des königlichen Erlasses vom 1. Februar,69-1 der Churprinzessin versichern lassen, dass er in allem, wo es seine Pflicht zulasse, sich bemühen werde, ihr seine ehrfurchtsvolle Verehrung zu bezeigen. Die Churprinzessin hat den General darauf wissen lassen, dass sie ihn am Abend im Schlosse im Zimmer ihres Arztes zu sprechen wünsche. Dieser Arzt ist, wie Schmettau mittheilt, ein Baier, der unter der Regierung Karl's VII. mehrfach zu Unterhandlungen gebraucht worden, und der gegen die Oesterreicher äusserst eingenommen sei. Schmettau hat sich an den bestimmten Ort begeben und ist von der Churprinzessin sehr gnädig aufgenommen worden. Auf die von Seiten des Königs übermittelten Complimente hat die Prinzessin sehr höflich geantwortet und gesagt: „Qu'elle aurait souhaité Lui parler; mais par la suite elle me fit comprendre qu'elle était dans une situation à ne le pouvoir faire. Je lui répondis que ce serait toujours bien de cimenter une bonne correspondance pour l'avenir entre les deux maisons; ce qu'elle dit souhaiter, et il me parut que c'était sincèrement. Aussi me dit-elle qu'elle était fille de l'empereur Charles VII, et nie fit beaucoup entrevoir qu'elle n'était pas bonne Autrichienne. La fin du discours fut qu'elle était incapable d'avoir des correspondances avec les ennemis, qu'elle me donnait sa parole royale qu'elle ne correspondrait avec eux, et qu'elle ne s'en irait pas de Dresde sans le consentement de Votre Majesté;69-2 qu'ainsi elle me priait de n'avoir point de méfiance en elle et de ne point faire des difficultés sur des bagatelles, comme sur le passage par les portes de quelques domestiques

Breslau, 12 février 1759.

J'ai vu avec bien de la satisfaction tout ce que vous m'avez marqué par votre rapport du 8 de ce mois. J'ai compris, par ce que vous m'avez écrit de l'entretien que la Princesse a eu avec vous, qu'il ne s'y est agi proprement que d'un pourparler, et qu'il ne s'agit dans le passage par les portes de quelquesuns de ses domestiques ou chevaux que des envois des lettres à la cour de Varsovie. C'est aussi en conséquence que, quand vous trouverez l'occasion convenable, vous lui ferez des compliments les plus obligeants de ma part pour l'assurer de toute ma considération et ma parfaite estime, afin d'entretenir elle et le Prince son époux dans les sentiments qu'ils paraissent au moins marquer à mon sujet.

Je vous rends grâce des avis que vous venez me communiquer relativement aux desseins et aux mouvements de l'ennemi. Continuez avec toute l'attention et toute la diligence possible de m'en instruire. Quant à celui de vouloir commencer ses opérations le 1er de mars, j'ai de la peine à croire que l'ennemi sera en état d'exécuter ce dessein, s'il en a. Je me flatte, d'ailleurs, que mon frère trouvera

 

ou chevaux. Elle témoigna, en après, qu'elle avait beaucoup souffert dans le temps de la présence du maréchal Daun,70-1 et que je pouvais être persuadé que de son gré et même, comme on lui marquait de Varsovie, que du gré de cette cour les Autrichiens ne reviendraient pas en Saxe et encore moins à Dresde.“

Die Prinzessin hat den Wunsch ausgesprochen, dass die Unterredung geheim gehalten werde; sie hat geäussert „quelle croyait pouvoir se flatter des bons sentiments que Votre Majesté avait pour elle comme fille de l'Empereur défunt“ .

Schmettau berichtet ferner, es werde ihm angezeigt: „qu'au ier de mars . . . l'armée [autrichienne] se mettrait en mouvement pour entrer en Saxe de deux côtés ; qu'une armée serait jointe par celle de l'Empire, et que, quand ils auraieut Dresde — bien il ne devrait rester une pierre sur l'autre — que les Prussiens seraient attaqués de tous les côtés à la fois“ . Man versichere, dass die 12000 aus Böhmen fortgezogenen Truppen nach Italien marschiren würden; vier Regimenter Reiterei, zwei Husaren- und zwei Kavallerieregimenter würden ihnen folgen. In Franken fänden Bewegungen gegen Coburg statt.

moyen de le déranger, en conséquence des mesures qu'il prendra, et qui pourront bien obliger l'ennemi de faire des nouveaux projets. La nouvelle de l'envoi de quelques régiments d'infanterie et de cavalerie de l'ennemi vers l'Italie vient de m'être confirmée aussi d'autre part, qu'on accuse même à 17 régiments d'infanterie et 5 de cavalerie.

Federic.

Nach dem Concept.


10719. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Breslau, 12 février 1759.

Les dépêches que vous m'avez faites du 26 et du 30 janvier, m'ont été bien rendues, par lesquelles j'ai vu avec toute la satisfaction imaginable la bonne grâce avec laquelle le roi de la Grande-Bretagne vient de remplir mon attente en accordant si généreusement au Lord Maréchal sa grâce.70-2 Sensiblement touché que j'en suis et surtout des termes dont Sa Majesté s'est usée, quand elle vous l'a annoncée, vous ne manquerez pas de faire un compliment de remercîment en mon nom, dans les termes les plus obligeants et les plus onctueux que vous saurez imaginer, au Roi même ou à celui des ministres à qui il convient selon l'étiquette établie là-bas, pour marquer la vive reconnaissance que j'en ai.

Quant à ce que Sa Majesté Britannique m'a fait marquer par vous touchant le dessein des Français sur la Saxe et la Hesse, vous ajouterez que, comme j'étais ici plus à portée pour en être informé et que, ce dessein étant parvenu à ma connaissance, j'avais déjà prévenu les inten<71>tions du Roi relativement au concert à prendre entre mon frère Henri et le prince Ferdinand,71-1 afin de pouvoir agir conjointement en cas de besoin; que j'étais charmé que Sa Majesté avait bien voulu seconder en cela de son propre mouvement mes vues, et que je me flattais que, selon le concert pris entre moi et lesdits princes, nous ferons échouer ces entreprises de l'ennemi, en attendant que nous tenterons de déloger et de rejeter au moins ce qu'il y a des troupes ennemies entre la Hesse et la Saxe; qu'au surplus, mon plus grand embarras était actuellement les Russes et les Suédois, dont les corps des troupes se trouvaient à mes flancs, de sorte qu'à peine je saurais me remuer, sans avoir à attendre qu'ils entrent d'abord de nouveau dans mes États, circonstance qui m'arrête en bien des choses, et sans laquelle mes opérations prendraient une toute autre tournure.

Vous n'oublierez pas, au reste, de faire des compliments de félicitation aux ministres au sujet des nouveaux avantages qu'ils viennent de remporter sur l'ennemi commun par la prise de l'île de Gorée,71-2 dont je me suis bien réjoui.

Federic.

Nach dem Concept.


10720. AN DEN ETATSMINISTER GRAF VON REUSS.

Breslau, 13. Februar 1759.

P. S.71-3

Nachdem inzwischen Eure Vorstellung vom 2. dieses Monats, betreffend den Cours derer Friedrichsd'or, bei Mir eingekommen ist, und Ich Eure deshalb habende Besorgnisse des landschaftlichen Interesse halber daraus mit mehrern ersehen habe, so gebe Ich Euch auch desfalls in Antwort, dass Ihr darüber ausser aller Besorgniss sein, jedennoch auch den Unterscheid zwischen Friedens- und höchst schweren Kriegeszeiten observiren sollet; dabei Ihr versichert sein könnet, dass Ich nichts thun noch vornehmen werde, als was die ganz ohnumgängliche Nothwendigkeit zur Erhaltung des ganzen Staats, und dass nicht alles in einen totalen Verfall gehe, erfordert, vornehmen noch veranlassen71-4 werde: dahergegen Ich auch schon alle Mesures genommen habe, welchergestalt hiernächst und nach glücklich herstelletem Frieden alles wiederum in seine vorige und gehörige Ordnung gebracht werden kann und soll, so dass die Landschaft auch in diesem Stücke nichts verlieren wird.

Friderich.

Nach dem concept.

<72>

10721. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Breslau, 14 février 1759.72-1

Comme je viens de recevoir de très bonne part la copie d'une lettre qui contient des particularités tout-à-fait intéressantes, je n'ai pas voulu manquer de vous en communiquer tout son contenu, quoique seulement pour votre unique direction et en vous priant d'en faire le plus grand secret et de la conserver sous votre propre garde, afin que personne n'en puisse être instruit.

J'ai fait mes réflexions là-dessus, et je crois que les Russes et les Suédois peuvent bien avoir pensé à quelque chose de pareil et formé des projets sur Stettin; mais comme les circonstances des Suédois ont beaucoup changé depuis en Poméranie, et qu'ils se trouvent dans une triste situation et hors d'état de contribuer quelque chose à un commun siège avec les Russes, tant de Colberg que de Stettin, et que j'espère que l'on les tiendra encore dans cet état d'affaiblissement, je me doute aussi que ce plan aura souffert quelque altération.

Federic.

Je viens72-2 de recevoir de nouveau des avis que la cour de Pétersbourg a fait donner des assurances très fortes qu'elle ouvrirait bientôt la campagne par le siège de Stettin, qu'elle veut faire conjointement avec les Suédois. La cour de Vienne travaille à faire changer ce dessein, pour attirer l'armée russienne sur les bords de l'Oder, puisqu'elle craint que le siège et les préparatifs qu'une entreprise de cette importance demande, fourniront au général Fermor, dont on se défie, des prétextes pour ne pas agir avec cette vigueur qu'on prétend mettre cette année dans les opérations. On a fait valoir, à ce qu'on m'assure, l'état actuel des affaires de Poméranie, pour presser la Russie de donner des ordres précis à M. Fermor d'entreprendre quelque diversion, dans le dessein, sans doute, de faire paraître les Russes d'autant plus tôt sur la scène; mais mon correspondant croit que, si le général Tillier, envoyé à Pétersbourg, ne parvient pas à opérer un changement, on sera obligé d'entrer dans les vues de la Russie, qui paraît jusqu'ici ne vouloir pas démordre du projet d'assiéger Stettin.

Il m'assure, au reste, que le plan de la cour de Vienne est de faire agir ses armées et celle de l'Empire sur l'Elbe et sur l'Oder; que les armées françaises s'uniront peut-être pour pouvoir agir avec d'autant plus de vigueur contre le prince Ferdinand, afin de s'approcher de même de la Saxe, et qu'on espère que les troupes russiennes et suédoises pourront se porter aussi vers ces deux fleuves.

Je puis donner ces avis comme venant d'une personne très instruite; mais je ne saurais assez prier de les vouloir ménager comme un secret qui m'a été fortement recommandé.

Das Hauptschreiben nach der Ausfertigung. Die Beilage nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


10722. AN DEN OBERST VON HACKE IN GLOGAU.

Breslau, 14. Februar 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 12. dieses erhalten und danke Euch recht sehr vor die Mir darin gemeldete Nachrichten. Ich will auch, dass Ihr kein Geld noch Bemühungen sparen sollet, um von den ge<73>meldeten Orten73-1 sichere und [gute] Zeitungen, auch durch Leute, die dorten bekannt seind, zu bekommen, indem Ich gedenke, dass daselbst ein recht guter Coup zu machen sein wird.

Ich will auch, dass Ihr für ein Corps von ohngefähr 5 à 6000 Mann oder auch mehr das Brod für etliche Tage gegen den 22. dieses ohngefähr parat halten sollet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10723. AN DEN RESIDENTEN REIMER IN DANZIG.

Breslau, 15. Februar 1759.

Der König erklärt sich mit dem Bericht vom 7. Februar zufrieden.

Ihr könnet Euch gegen die Herrn Danziger, wo Ihr es convenable findet, noch ferner äussern, wie sie nicht bange sein und sich nur nicht surpreniren lassen sollen, maassen, so lange die Russen gegen sie nichts sérieuses unternehmen werden, wir uns auch nicht rühren werden; wenn es aber mit ihnen hierunter ernst werden sollte, alsdenn werden wir uns ihrer gewiss annehmen, wie sie dann auch sonsten von uns bald reden hören dörften.73-2

Friderich.

Nach dem Concept.


10724. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 13. Februar, dass der dänische Gesandte von Ahlefeldt im Auftrage seines Hofes für den verhafteten Feldmarschall Seckendorff73-3 sich verwendet habe: „II nous a déclaré que, sans entrer dans les motifs de son arrêt, le Roi son maître espérait que son grand âge lui procurerait la compassion de Votre Majesté.

„Nous avons répondu préalablement au sieur d'Ahlefeldt que, quoique le maréchal de Seckendorff soit actuellement général de l'Empire, et que cette seule considération aurait suffi à autoriser Votre Majesté de le faire arrêter et de le traiter comme prisonnier de guerre, Elle ne Se serait pourtant jamais portée à cette démarche, s'il avait voulu rester en repos et tenir une conduite convenable à son âge; mais qu'au lieu de cela il n'avait pas cessé de se mêler de toutes sortes d'intrigues contre Elle, qu'il avait fourni des plans aux Autrichiens, et qu'il avait donné ses conseils pour les opérations du prince de Hildburghausen avant la bataille de Rossbach, comme on le lui pouvait prouver par des lettres interceptées; qu'au reste il n'avait aucun sujet de se plaindre de la nature de son arrêt, qu'il avait une maison à lui à Magdeburg, qu'il pouvait sortir librement et voir qu'il voulait, enfin, qu'on lui laissait toutes les libertés et commodités qu'il pouvait désirer, et qu'on se flattait, en conséquence de ces raisons, que Sa Majesté Danoise ne regarderait pas comme un manque d'amitié, si Votre Majesté ne pouvait pas déférer à son intercession à cet égard.“

<74>

Breslau, 15. Februar 1759.

Die Antwort ist recht gut; überdem stehet Seckendorff noch bis diese Stunde in der österreichschen Liste von ihrer Armee,74-1 so jährlich zu Wien unter Autorität und Vorbewusst des Hofes gedrucket und publiciret wird, noch unter die österreichschen Generalfeldmarschalls nach seiner Ancienneté aufgeführet.74-2

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


10725. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Breslau,] 16 février 1759.

Mon cher Frère. En confrontant vos nouvelles avec les miennes, il paraît bien que le dessein des Français est de marcher vers la Hesse, et par conséquent rien ne peut arriver de mieux que l'excursion que vous allez faire.74-3 Je vais donner, de mon côté, une échauffourée du côté de Posen; mais ma position ne me permet pas de pousser jusqu'à la Vistule, à cause que les troupes ne pourraient pas me rejoindre aussi vite que j'en pourrais avoir besoin, de même que vous ne pouvez aller au delà d'Eisenach.

Je pars après-demain pour Neisse, où j'ai des affaires à régler,74-4 et si j'apprends quelque chose d'intéressant, je vous le marquerai.

Quoi que les Autrichiens fassent, s'ils entrent en campagne avant le vert, ils ne trouveront pas à subsister; vous pourrez même prendre la précaution de faire retirer du côté de Zwickau et de Chemnitz tous les vivres ou fourrages qui s'y trouvent; mais persuadez-vous, en attendant, que le mal le plus considérable que les Autrichiens pourront vous faire, sera le long de l'Elbe.

Adieu, mon cher frère; je suis avec la plus tendre amitié, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.74-5

<75>

10726. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON LATTORFF IN COSEL.

Breslau, 16. Februar 1759.

. . . Was die Euch zugekommene Nachricht von einem Corps Russen, so in der Gegend von Warschau angekommen, daselbst gestanden und die nun weiter vorwärts passiren wollen, angehet, da könnet Ihr sicher glauben und gewiss sein, dass solche Nachricht ungegründet ist; dann Ich sicher weiss, wo das ganze Corps d'armée der Russen stehet, nämlich ein Theil von solchen in den Gegenden von Danzig, das Hauptcorps bei Marienwerder und hinter der Weichsel in Preussen und etwas davon der Gegend Nakel und bei Posen. Ich muthmaasse dahero auch, dass die Nachricht von einem in Krakau angelegten oder noch anzulegenden Magazin unrichtig sei, wornach Ihr Euch doch näher erkundigen könnet; vor das übrige aber danke Ich Euch vor Eure Attention in Communication Eurer Nachrichten, und wird es Mir sehr lieb sein, wenn Ihr damit weiter continuiren werdet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10727. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Breslau, 16. Februar 1759.

Da sich ein gewisser Nationalschwede, so sich Heindrich Fernebohm Denisson nennet und angegeben, sich vorhin schon zu Berlin aufgehalten zu haben, auch Euch und dem Minister Graf von Podewils nicht unbekannt zu sein, mit dem in Original anliegenden Promemoria75-1 gemeldet und seine Dienste in der darin angeführten wichtigen Angelegenheit offeriret hat, so habe Ich solchen bereits an Euch selbst adressiren lassen, in der Intention, dass, da Euch Meine Absichten darunter schon bekannt sein,75-2 und wie höchst important es Mir sei, dass solche auf das allerbaldmöglichste ausgeführet und zur Execution gebracht werden, Ihr mit diesem Manne selbst sprechen und approfondiren sollet, was seine Absichten seind, wie er solche auszuführen glaubet. Da denn, wenn Ihr ihn dazu vor hinlänglich capabel findet, Ihr alsdenn solchen auch nur sonder Weitläuftigkeit noch Rückfrage, überall aber sonder den geringsten Éclat, als welches ihn und seine gute Absichten sonst offenbar trahiren und Meinen Wunsch echouiren machen würde, ab<76>fertigen, einiges Concert mit ihm nehmen, in Sachen, so zu Ausführung seines Unternehmens dienen können, bestmöglichst favorisiren und ihn mit den dazu erforderlichen Geldern versehen sollet, wozu Ich Euch die Euch schon bekannte 3000 Thaler anweise, so Ich vorhin zu dergleichen destiniret habe;76-1 die aber, wie Ich weiss, deshalb noch nicht gehoben seind, und die Ich schon einmal zu dergleichen hasardiren und risquiren will.

Ich überlasse Euch alles dieses zur weiteren Besorgung und füge nur mit an, dass Ich Euern Bericht auf Mein letzteres Schreiben in eben dergleichen Angelegenheit,76-2 und welchergestalt alles schon von Euch entamiret worden, erwarte, von dessen Réussite Ich nicht sowohl besorget bin, als dass Ihr Euch an alle kleine Schwierigkeiten stossen, die Sache damit aufhalten und über alles erst anfragen werdet, wodurch aber das jetzige bequeme Moment zur Execution dieser importanten Sache verloren gehen kann.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.76-3


10728. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 17 février 1759.

La lettre que Votre Altesse m'a faite du 11 de ce mois, m'a été bien rendue aujourd'hui matin, et je n'ai nul doute que celle que je Lui ai écrite du 9 de ce mois,76-4 ne Lui soit à présent heureusement arrivée. Il faut bien encore que je me réfère à ce que je vous ai répondu par ma lettre ci-dessus accusée, qui, avec ce que [je] Lui ai marqué par mes autres précédentes, ont tout épuisé ce que je saurais vous dire à ce sujet.

J'ai de la peine à croire que le roi de France se laisse porter à se mettre à la tête de son armée; la fortune et le crédit de madame de Pompadour serait trop hasardé et fort aventuré, si jamais elle condescendait à une séparation du Roi d'elle; au moins a-t-elle toujours extrêmement combattu contre de pareilles résolutions, aussi souvent qu'en d'autres occasions il en est devenu question. Mais supposé même qu'une pareille résolution fût constatée, Votre Altesse n'en aurait pas fort à appréhender pour les suites.

Pour ce qui regarde nos affaires présentes, j'espère que mon frère Henri ne manquera pas d'exécuter, vers la fin de ce mois, le projet pris<77> de rejeter tout ce qu'il y a de troupes autrichiennes et des Cercles dans la Thuringe entre Erfurt et la Hesse,77-1 et qu'il en aura déjà communiqué avec Votre Altesse. Quant à moi, je vous ai détaillé déjà les raisons qui m'obligent à ne plus remuer.77-2

Selon toutes les nouvelles d'Espagne, il faut que le Roi y soit actuellement mort ou sur le point d'expirer,77-3 ce qui ne saura manquer d'opérer pour nous une bonne et favorable diversion à l'égard de nos ennemis.

Au reste, l'on continue toujours de me confirmer que le plan de la cour de Russie, quant à ses opérations à faire, soit de s'emparer de la ville de Danzig, de surprendre par mer et par terre la forteresse de Colberg et de faire ensuite, conjointement avec les Suédois, le siège de Stettin, en même temps que les Russes voudront détacher un corps de troupes vers la Silésie, afin de se joindre aux Autrichiens.

Federic.

Nach dem Concept.


10729. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 16. Februar, der dänische Gesandte von Ahlefeldt habe im Auftrage seiner Regierung für die mecklenburgische Ritterschaft sich verwendet;77-4 er habe verlangt, dass dem Könige Bericht erstattet werde, und erwarte eine Antwort des Königs.

Breslau, 21. Februar 1759.

Sie sollen Mich doch jetzo damit zufrieden lassen und antworten, so gut sie wollen und können.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


10730. AU MARGRAVE RÉGNANT DE BAIREUTH A BAIREUTH.

<78>

Der Markgraf von Baireuth schreibt, Baireuth Februar77-5 1759: „Sire. Je dois me donner l'honneur d'informer Votre Majesté qu'à la réquisition du duc de Choiseul j'envoie à Paris le baron de Gleichen, ci-devant chambellan de la Margrave, qui depuis plusieurs années a été très connu de ce ministre. La démarche m'a paru d'autant moins préjudiciable qu'il n'est chargé de rien, et que, dans la réquisition qu'il m'en a faite, il n'a été question que de l'avoir auprès de lui. Si Votre Majesté un jour jugeait peut - être

Breslau, 21 février 1759.

La lettre que Votre Altesse vient de me faire, m'a été une nouvelle marque convaincante de Son amitié inaltérable pour moi et de Ses sentiments à mon égard, dont je vous ai toute l'obligation possible. Je vous rends mille grâces de la communication confidente sur l'envoi du baron de Gleichen à la réquisition de certain ministre. Je

a propos de faire insinuer quelque chose, je crois que le canal serait sûr et point inutile; j'attends là-dessus les ordres de Votre Majesté.“

Der Markgraf theilt dem Könige mit., dass nach vielen Schreibereien und Sendungen endlich eine Zusammenkunft zwischen ihm und seinem Schwiegersohn, dem Herzoge von Württemberg, verabredet worden sei, bei der er hoffe, auf eine oder die andere Art dem unglücklichen Verhältniss zwischen dem Herzoge und der Herzogin78-1 ein Ende zu machen.

n'en augure pas mal et y applaudis parfaitement, mais permettez de vous dire que, pour ce qui m'y regarde, je suis du même sentiment encore que par le passé, savoir que je serai prêt à tout écouter, mais que je n'ai pas des propositions à faire.78-2

J'apprends avec satisfaction la bonne espérance que vous avez de terminer de façon ou d'autre les affaires de Madame la Duchesse votre fille; ses intérêts me seront à jamais aussi chers que les miens propres, je sens seulement le chagrin que, dans le moment présent critique et où tout va en désordre, occupé d'ailleurs contre le grand nombre de mes ennemis, je n'y puis prêter cette assistance où mon inclination me porte. Je me flatte, cependant, que, quand, à la fin, les choses arriveront à une négociation de paix, je trouverai alors l'occasion, que je ne laisserai jamais échapper, pour m'employer efficacement pour tout ce qui peut conduire à sa satisfaction.

Federic.

Nach dem Concept.


10731. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 21 février 1759.

Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez faite du 12 de ce mois. Vous devez connaître ma bonne volonté et mon empressement pour concourir à tout ce qui peut servir au bien de la bonne cause commune; mais considérez, je vous conjure, la situation où je me trouve de mon côté, et vous conviendrez, j'en suis persuadé, que je ne saurais me remuer au delà de ce que je vous ai marqué par mes lettres antérieures. Réfléchissez qu'une entreprise sur Bamberg me mènerait à des hasards éminents; car, sans dire que cette place fortifiée en quelque façon, que nous prîmes la première fois par surprise,78-3 quand il n'y avait ni troupes ni canons, est à présent bien gardée de troupes, pour ne pas pouvoir être prise d'emblée, [l'entreprise] nous arrêterait assez pour donner le temps aux troupes autrichiennes en Bohême d'entrer d'abord en Saxe, afin d'y tailler de [la] besogne à mon frère Henri déjà inférieur à eux en troupes.

Voilà ainsi, mon cher prince, les raisons qui m'obligent à me tenir à ce que je vous ai déjà marqué,78-4 et qui ne permettent pas à mon<79> frère Henri de s'éloigner trop de son centre, pour ne pas risquer à son tour une surprise de l'ennemi du côté des frontières de Bohême.

Federic.

Nach dem Concept.


10732. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ZIETEN.79-1

Breslau, 21.79-2 Februar 1759.

Ich danke Euch vor die in Eurem Rapport vom 17. dieses Mir communicirte Nachrichten, und müsset Ihr nunmehro insonderheit alle genaue Attention auf alles Eurer Orten und in dasiger Gegend und Nachbarschaft wegen des Feindes vorfallende haben, auch weder Kosten noch Bemühung sparen, um davon zu guter und rechter Zeit informiret zu sein und Mich davon promptest informiren zu können : indem Mir von guter Hand aus Sachsen gemeldet worden,79-3 dass nach allen Umständen die Oesterreicher bald etwas von der Seite von Zittau unternehmen würden, weil man daselbst alle Anstalten dazu machete, auch Bäckers nach Zittau schickete und die Bäckerei daselbst sowohl als zu Kratzau79-4 retablirete, nach welchem letzteren Ort man auch Bäckers geschickt habe. Auf der Seite von Friedland würde das Lazareth angeleget, und präparirte man alles zu Ankunft mehrerer Truppen, überhaupt aber ginge das Gespräche unter ihnen, dass alle ihre Truppen sich den 1. Martii in Bewegung setzen würden. Ihr sollet also sehr attent sein und, sobald Ihr etwas von dergleichen höret oder erfahret, Mich alsofort davon avertiren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Zieten'schen Familienarchiv zu Wustrau.


10733. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

<80>

Schmettau berichtet, Dresden 18. Februar: „La jeune cour est dans une situation fort triste et irriitée au possible contre le comte Brühl; car il fait des dépenses très fortes à Varsovie et ne leur envoie pas le sol. Les remises de la France ont cessé, et je sais que les derniers bijoux de la Princesse ont été mis en gage, et qu'on est réduit à faire vendre des nippes sous main. Aussi m'a-t-on fait savoir que Votre Majesté ferait bien du plaisir à la jeune cour, si Elle voulait ordonner que toutes les dames et femmes qui ont été de la vieille cour,

Breslau, 22 février 1759.

J'ai reçu vos deux rapports du 16 et du 18 de ce mois, que j'ai trouvé également aussi intéressants pour moi que je vous sais tout le gré possible de l'attention et du zèle que vous continuez de marquer pour moi et pour mon service.79-5 Aussi continuerez-vous encore de m'instruire sur tout ce que vous apprendrez par vos recherches.

doivent partir, soit pour Varsovie ou pour la Bohême. Par là on serait quitte de leur entretien, et leurs chipoteries cesseraient. Mais la jeune cour est obligée de faire semblant comme si elle en serait fort fâchée, quoique ce départ des femmes pour Varsovie causerait bien de l'embarras au comte Brühl, qui serait obligé de les entretenir.

„Après les compliments dont il a plu à Votre Majesté de me charger le 12 de ce mois pour la jeune cour,80-1 il parait qu'ils ont encore plus de confiance, et ils m'ont fait comprendre si Votre Majesté ne voudrait les faire assister de quelque somme, vu qu'on ne reçoit aucun argent du pays, et qu'on commence à être dans un état à faire pitié. Avec cela, les couches de la Princesse80-2 approchent.“

Je suis bien satisfait des sentiments de la jeune cour que vous m'accusez de sa part envers moi; je serai bien aise que vous tâchiez de cultiver ces sentiments autant que les circonstances le permettront. Vous leur donnerez même adroitement quelque espérance que, dans le cas de nécessité pressante, je pourrais bien l'assister de quelque somme; mais ce que vous leur inspirerez principalement, c'est qu'elle n'aurait qu'à faire du bruit et jeter des hauts cris envers le roi de Pologne ou la cour à Varsovie qui ne sauront pas l'abandonner au fonds pour leur subsistance, et qui sûrement alors lui enverraient de l'argent, vu que, sans cela, il n'y avait pas moyen de lui en arracher qu'avec importunité.

Au surplus, je consens et veux que toutes les dames et femmes de la vieille cour, sans exception, Madame Ogilvy80-3 à la tête, vu qu'elles ne finissent pas leurs mauvaises trames et manigances, doivent partir, dans un certain terme que vous leur déclarerez, de Dresde, soit pour Varsovie ou pour la Bohême. Sur quoi, vous vous conformerez et leur fournirez les passe-ports qu'il faudra à leur retraite, pour aller sans bruit aux lieux qu'elles se choisiront pour leur demeure dans lesdits pays.

Federic.

Nach dem Concept.


10734. AN DEN GENERALMAJOR VON WEDELL.80-4

Breslau, 22. Februar 1759.

Wenn Ihr zu Berlin wiederum kuriret und gänzlich gesund sein werdet,80-5 so ist Mein Wille, dass Ihr alsdann nicht wiederum zu dem Corps, so Ihr vorhin commandiret habet, zurückgehen, sondern vielmehr alsdann gerades Weges hieher und zu Mir kommen sollet.

Friderich.

P. S.

Auch habe Ich aus Eurem Schreiben vom 18. dieses das unüberlegte Betragen des Generallieutenant Grafen von Dohna, da derselbe Euch melden wollen, als ob er nicht im Stande sei, die ihm anbefohlene Anzahl Rekruten vor Euer vormaliges Corps schaffen zu können, ohn<81>gerne ersehen, demselben aber darauf solches sehr scharf verwiesen und ihm nachdrücklichst befohlen,81-1 dass er diese Anzahl Rekruten schlechterdings und ohne Raisonniren aus dem Mecklenburgischen schaffen solle, noch dass Ich dagegen weder Einwenden, noch Schwierigkeit annehmen würde; wie Ich dann auch dem Generalmajor von Kleist, so bei dem Dohna'schen Corps stehet, in specie aufgetragen habe, dass er sich der Rekrutirungssachen dorten besonders annehmen und solche auf das fordersamste dorten zum Stande bringen solle, mit welchem Ihr auch darüber weiter correspondiren könnet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.81-2


10735. AN DEN MAJOR FREIHERRN VON PANNWITZ.81-3

Breslau, 22. Februar 1759.

Vermittelst dieser Meiner Ordre, die Ihr jedoch vorerst sehr secret halten und keinen Eclat Eurer Orten machen sollet, befehle Ich hierdurch, dass, weilen Ich von sicherer Hand erfahren habe, dass die Oesterreicher sowohl als die Russen in der Gegend und Nachbarschaft von der Stadt Krakau in Polen considerable Magazins vor ihre Rechnung angekaufet haben, und ein gewisser Graf Wessel zur Hälfte deshalb mit dem Graf Mniszech Entrepreneurs seind, dergleichen Magazins sonsten auch noch zu Ciechanow81-4 und anderen Oertern, die sich ein wenig mehr gegen Podlachien ziehen, befindlich sein sollen, Ihr also sogleich 500 Pferde von dem Möhring'schen Husarenregiment und dazu gehörigen Officiers, bei welchen der Major von Lossow Möhring'schen Regiments mit sein soll, nehmen und damit alsdenn geradesweges auf Krakau marschiren sollet, um vorgedachte der Orten gemachte Magazins wegzunehmen und die darin befindliche Vorräthe entweder, so viel als es möglich sein wird, durch Fuhren ganz prompte zurück nach Oberschlesien und nach Cosel81-5 transportiren oder aber, was davon nicht<82> zurückzutransportiren ist, gänzlich ruiniren und verderben lassen sollet, so dass es nicht wieder zusammengebracht, noch gebrauchet werden kann.

Ihr sollet denen Polen, so darüber vermuthlich allarmiret sein und wegen Eurer schleunigen Expedition schreien werden, declariren, dass es damit ganz und gar nicht darauf angesehen wäre, ihnen das allergeringste Leides und Schaden zu thun, sondern dass Ihr vielmehr ihnen alle Freundschaft zu erweisen befehliget, aber auch zugleich beordert wäret, die Magazine, welche Meine Feinde daselbst in der Absicht, Mir dadurch zu schaden und Mich bei Gelegenheit feindlich anzugreifen, errichtet und zusammengebracht hätten, zu stören und zu ruiniren, damit sie gegen Mich keinen Gebrauch davon machen könnten, welches Mir nach allen Naturen der Völkerrechte82-1 nicht verwehret werden könnte: ausserdem Ich alle Freundschaft mit denen Herren Polen halten würde.

Hierbei könnet Ihr auch ausstreuen, als ob Ihr gerade nach Warschau marschiren und Euch allda mit einem aparten Corps, so Euch nachfolgte, sowie auch mit dem Generalmajor von Wobersnow82-2 und dessen Corps conjungiren würdet; welches jedennoch nur Bruits seind, die Ihr ausstreuen müsset, um Eure Expedition um so mehr zu favorisiren.

An das Mehring'sche Husarenregiment ist die Ordre wegen Verabfolgung der 500 Pferde nebst dem Major von Lossow bereits ergangen, und zweifele Ich nicht, Ihr werdet Euch von diesem Mir besonders interessanten Commando mit solcher Vernunft, Vigilance und guter Ordre acquittiren, sowie Mein Vertrauen zu Euch deshalb gerichtet ist, und dass Ich Meine Intention darunter völlig erreiche.

Friderich.

Nach dem Concept.


10736. AN DEN GENERALMAJOR VON PLATEN.

Breslau, 24. Februar 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 19. dieses wohl erhalten und bin von allem, so Ihr darin meldet, recht wohl zufrieden gewesen. Ich will hoffen, dass die Operationes und Mouvements des Generalmajor von Wobersnow von gutem und noch mehrerm Effect sein werden, als was bisher schon Eurer Orten geschehen ist. Wobei Ich Euch noch zu Eurer Nachricht und Direction bekannt mache, wie ausserdem Ich noch ein Detachement in Polen nach Krakau geschicket habe,82-3 um allda dasjenige, was die Oesterreicher und die Russen der Orten an Magazins präpariren lassen, zu detruiren, so dass Ich hoffe, es werden diese differenten Entamirungen des Feindes denselben wenigstens vorerst und auf eine Zeitlang in Bredouille setzen.

Friderich.

Nach dem Concept.

<83>

10737. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 24 février 1759.

J''ai bien reçu votre rapport du 9 de ce mois. Comme il m'apprend que vous avez réglé là avec la trésorerie les payements du subside, en sorte que toute la somme vous sera remise entre ci et la fin du mois d'août prochain, je suis bien aise de vous dire que, les termes de ces subsides arrivant successivement l'un après l'autre et sans trop nous presser, de façon que nous n'avons pas à craindre que le change et le prix de l'or montera bien haut, j'aimerais bien que toute la somme sera convertie en or, et qu'il ne se fasse point d'achat en argent, vu la plus grande facilité du transport en or, et que je trouve mieux mon compte avec celui-ci qu'avec de l'argent. Sur quoi je donnerai aussi mes ordres à mes ministres.83-1

Quant aux affaires publiques, je veux bien vous dire qu'ayant vu, il y a peu [de] temps, une lettre interceptée du sieur de Rouillé83-2 . . . Mais, ajoute-t-il, on craint toujours en France que la mort du roi d'Espagne ne renverse tous ces beaux projets. Puisque donc les lettres de Madrid du 13 janvier annoncent la mort du roi d'Espagne comme très prochaine,83-3 il faut espérer qu'elle opérera une grande diversion dans les projets de nos ennemis. Quant au roi de Sardaigne, je crois qu'il s'entend sûrement avec le roi des Deux-Siciles, d'où, à ce que j'estime, résulteront beaucoup d'heureuses suites pour notre cause commune. L'on assure pour certain que les Autrichiens détachent 26 bataillons en Italie.

Pour ce qui regarde la Porte Ottomane, je saurais bien vous dire que, malgré toutes les nouvelles de l'armement des Turcs,83-4 il ne paraît pas jusqu'à présent que cela fasse aucune impression, ni sur les Russes ni sur les Autrichiens, qui affectent également une grande sécurité vis-à-vis de la Porte; on débite même à Pétersbourg qu'on y a résolu d'envoyer une ambassade solennelle à Constantinople.

Au reste, mes vœux sincères sont que les entreprises des Anglais sur la Martinique et autres lieux de ce côté-là succèdent parfaitement à leur gré, ce qui sera un grand coup gagné contre la France pour la ramener à une paix raisonnable et générale.

Federic.

Nach dem Concept.

<84>

10738. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 24 février 1759.84-1

J'ai reçu vos rapports du 13 et du 14 de ce mois, et j'ai été charmé de voir, par le premier, que tout se passe encore tranquillement sur vos lieux, de façon qu'on en peut espérer que les différends entre l'Angleterre et la République84-2 pourraient bien encore être accordés à l'amiable.

Der König ertheilt dem Gesandten Weisungen über die mit einer unbekannten Persönlichkeit einzuleitende chiffrirte Correspondenz.

Federic.

Nach dem Concept.


10739. AN DEN OBERSTLIEUTENANT VON REICHMANN, VICECOMMANDANT IN MAGDEBURG.

Breslau, 24. Februar 1759.

Da Ich Euch bereits den Posten eines Vicecommandanten bei der Stadt und Festung Magdeburg dahin anvertrauet habe,84-3 dass Ihr eigentlich alles und jedes bei dortigem Gouvernement und dasiger Festung vorfallende dirigiren und besorgen sollet, so dass nichts darunter sonder Eure Disposition und Genehmhaltung geschehen muss, dagegen Ich Mich auch hauptsächlich an Euch halten werde, so mache Ich Euch hierdurch nunmehro bekannt, wie Ich aus bewegenden Ursachen resolviret habe, des Erbprinzen von Hessen Cassel Liebden, nachdem Ich Dieselbe zum General von der Infanterie declariret habe, auch als Vicegouverneur zu Magdeburg zu bestellen.84-4 Damit Ihr aber von Meiner eigentlichen Willensmeinung dabei recht informiret seid, so soll Euch hierdurch zu Eurer Direction und secreten Instruction, die Ihr nur lediglich vor Euch alleine behalten müsset, dienen, dass diese Bestellung gedachtes Erbprinzen Liebden zum dortigen Vicegouverneur eigentlich nur ad honores wegen seiner Naissance und Qualité, auch sonst aus andern bewegenden Ursachen84-5 geschiehet, und dass mithin mehrerwähnten Erbprinzen Liebden zwar dorten alle öffentliche und gewöhnliche Honneurs, so ihm als Prinzen sowie auch als General von der Infanterie und Vicegouverneur gebühren,<85> gemachet werden sollen, Ihr auch mit ihm in allen ordinären Sachen communiciren müsset, unterdessen aber Ich Euch eigentlich alleine als den wahren Gouverneur der Festung in allen Sachen, so Meinen Dienst betreffen, ansehe, und Ihr Euch also darunter so dirigiren müsset, dass nichts dorten sonder Euch und sonder Eure Disposition, noch auch sonder Eure Genehmhaltung geschehen muss. Dabei Ihr auf Pflicht und Ehre lediglich und allein auf Meinen wahren Dienst und auf das Beste der Festung und der Garnison, auf die Ordre und Disciplin bei solcher, desgleichen auch bei dortiger Bürgerschaft und endlich auch bei kommenden Fällen auf eine rechtschaffene Defension der Festung und solche gegen feindliche Anfälle in Respect zu halten, überall aber auf die Ehre Meines Dienstes sehen und genau halten müsset.

Was den dortigen Commandanten Generallieutenant von Borcke anbetrifft, da muss Euch derselbe alle Information und Nachrichten von denen dortigen Umständen der Festung, des Magazins und Zeughauses p. geben; sonsten aber kann Ich auf denselben wegen seines Alters und seiner Schwachheiten wenig oder gar nichts mehr rechnen.

Es wird Mir übrigens auch sehr lieb sein, wenn Ihr Euch mit des Erbprinzen Liebden, als dortigen Vicegouverneur, jederzeit solchergestalt werdet betragen und es so einleiten können, dass Ihr in guter Harmonie und Einigkeit mit ihm lebet, und dass wenigstens keine äusserliche Eclats und Disharmonie zwischen Euch und ihm entstehe. Jedennoch aber muss allemal Mein wahrer Dienst in allen Sachen Euer Hauptobject bleiben, und Ihr solchen aus keiner Absicht oder Consideration unterlassen. Zu dem Ende Ich Euch hierbei mit einer aparten offenen Ordre85-1 versehe, die Ihr gegen die Officiers der dortigen Garnison und sonsten, jedennoch nicht anders noch eher, als wann es die Umstände und die Nothwendigkeit absolute erfordert, produciren und alsdann nur allererst davon Gebrauch machen sollet, wenn Ihr Eure Autorität dorten in Egard des Erbprinzen nothwendig legitimiren müsset. Ihr sollet übrigens auch dieses Mein Schreiben genau secretiren, weil es Euch nur zu Eurer ganz geheimen, jedoch nachdrücklichen Instruction dienen soll.

Friderich.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


10740. AN DEN MAGDEBURGSCHEN KAMMERPRÄSIDENTEN VON BLUMENTHAL.

Breslau, 24. Februar 1759.

Da Ich bei denen jetzigen Kriegesläuften fast durchgängig wahrgenommen habe, dass bei Gelegenheiten von feindlichen Einfällen in Meinen Provincien die Kammern sich fast durchgehende sehr schlecht genommen haben und dadurch und aus Mangel der gehörigen Prä<86>cautionen sowohl von Meinen Salz- und andern übrigen Revenus vieles verloren gegangen, so durch gute und pflichtmässige Präcautiones grösstentheils verhütet werden können, so habe Ich vor gut gefunden, Euch deshalb die hierbeiliegende schriftliche Instruction86-1 zuzufertigen, um Euch dadurch diejenige Mittel anzuzeigen, wodurch die Kammern in dergleichen Fällen den grössten Theil derer Revenus sauviren und die mehreste Ausfälle verhüten können, daferne sie nur demjenigen, was in dieser Instruction vorgeschrieben wird, mit aller erforderlichen Attention, Vernunft und Ueberlegung nachkommen, auch einen rechtschaffenen Eifer vor Meinen Dienst pflichtmässig bezeigen. Ich beziehe Mich also auf den Einhalt der Anlage.

Auf dass aber auch durch einen Eclat von dieser Instruction nicht nur Meine Absicht darunter behindert, sondern auch, wenn solche in ihrer ganzen Connexion unnöthiger Weise bekannt werden sollte, dem Feinde solches ein Avis sein könnte, was vor Präcautiones er dagegen zu nehmen hat, so befehle ich Euch hierdurch auf Pflicht und Ehre, dass Ihr diese Instruction ganz geheim halten und niemanden, es sei auch, wer es wolle, ohne Unterscheid, davon sonsten etwas sehen noch lesen lassen, am allerwenigsten aber ganze Abschriften davon geben sollet; sondern Ihr sollet Euch daraus bei vorkommenden Fällen das erforderliche extrahiren, so viel möglich die Kammer- und Subalternbedienten darnach mündlich instruiren, sonsten aber jedem daraus dasjenige schriftlich und so communiciren, als ob solches von Euch selbst käme; demohnerachtet Ihr auf alles mit solcher Vigueur und Accuratesse halten sollet, als ob Ich jeden Punkt eigenhändig unterschrieben hätte, als wofür Ihr Mir überall repondiren, diejenigen Kammer- und Subalternbedienten aber, so sich nach dem, so Ihr ihnen darunter auftraget, nicht prompte und exacte achten, sogleich und ohne Umstände auf das rigoureuseste und schärfeste bestrafen müsset. Ihr habet Euch hiernach zu achten.

Friderich.86-2

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10741. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.86-3

Breslau, 25. Februar 1759.

Zufolge dieser Meiner Ordre committire und befehle Ich Euch hierdurch, auf die Festung Colberg alle Attention mit zu haben und<87> wohl davor zu sorgen, dass ehr die Russen nach Colberg kommen können, um etwas dagegen zu entrepreniren, Ihr gewiss zwei von denen dortigen Garnisonbataillons hereinwerfet.

Auf den Fall auch die Russen dorthin wollten, um etwas gegen diesen Platz zu unternehmen, so ist der Orten ein gewisser importanter Pass, den Ich Euch aber jetzo nicht namentlich anzeigen kann, auf welchen Ihr jedoch Eure Attention richten müsset, damit sich die Russen dieses Passes nicht bemeistern können, sondern wir vielmehr von solchem Meister sein: zu dem Ende Ihr, wenn die Russen der Gegend was vornehmen wollen, absolute gleich dahin detachiren müsset, um Meister von diesem Pass zu sein, so dass die Russen nicht eher als wir dahin kommen können.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10742. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 26. Februar 1759.

Der König befiehlt, dass der Major von Troschke die Escadron des Majors von Brösicke vom Schwarzen Husarenregiment erhalten87-1 und letzterer dimittirt werden solle, da der König keine Officiere haben wolle, „die sich durch den Branntweinsoff zum Dienste untüchtig machen“ , ebenso solle der Rittmeister Felix von dem Regiment „weggeschaffet und dimittiret werden, weil derselbe so schlecht wie möglich und nichts nutze ist“ .

Anlangend demnächst dasjenige, so Ihr wegen der jetzigen schwedischen Garnison zu Peenemünde anführet, da will Ich Euren Vorschlag genehm halten und zufrieden sein, dass nämlich, wenn solche sich ohne weitere Bedingung und sonder einen Schuss abzuwarten, zum Abzuge ohne weitere Conditiones bequemen, auch versprechen wird, nicht binnen Jahr und Tag wider Mich und Meine Alliirte zu dienen, solche alsdann zu Wasser abgehen könne.87-2 Es ist an dem, wie Ihr deshalb anführet, dass wir doch dergleichen Volk bis dato zur Gnüge als Kriegesgefangene haben und ihre Verpflegung, wo nicht ganz vergeblich, doch beschwerlich und unnütze ist, es wäre dann, dass das Kartell ihrentwegen so gerichtet würde, dass schwedischerseits die Leute, so nach der Auswechselung übrig bleiben, alle mit Gelde bezahlet würden.

Von dem übrigen Einhalt Eures Schreibens bin Ich zufrieden gewesen und recommandire Euch nur nochmals auf das höchste, dass die<88> mecklenburgsche Lieferungssachen sowohl an Rekruten, zum Magazin und an Contribution als sonsten auf das fordersamste, und ohne weiter die Zeit zu verlieren, zum Stande und Endschaft gebracht werden müssen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10743. AN DEN GENERALMAJOR VON STUTTERHEIM.88-1

Breslau, 26. Februar 1759.

Mir ist Euer Schreiben vom 20. dieses eingeliefert worden, von dessen Einhalt Ich dann zufrieden bin, wenn nur der Effect alles darin gethane Versprechen verificiren und es damit nicht, so wie bisher zu Meinem Missfallen geschehen, trainiret wird, sonder [dass] das geringste zu Ende komme. Ich recommandire Euch demnach nochmalen hierdurch, auf die Lieferungen alles Ernstes zu arbeiten und Euch [nicht] bloss auf Commandos und Proviantbedienten zu verlassen, welches ebenso schlecht wie im Winter vorigen Jahres ablaufen dörfte,88-2 sondern vielmehr, wie Ich Euch vorhin schon aufgegeben habe, selbst an Ort und Stellen zu gehen und mit der behörigen Activité und Einsicht alles gehörig zu betreiben und sowohl die Magazin- als Rekruten-, Pferdeund Geldlieferungen prompte zur Endschaft bringen. Was insonderheit die Geldheferungen anbetrifft, da könnet Ihr leicht erachten, wie es Mich sehr surpreniren müssen, dass Ihr von solchen bis dato noch nicht mehr als 30000 Rthlr. zusammen habet, wovon Ich schlecht zufrieden bin und Euch hierdurch nicht verhalten will, wie Ihr auch darunter alle ersinnliche Activité bezeigen und desfalls nicht zu langsam zu Werke gehen, vielmehr Eure Dispositiones unter andern diensamen Einrichtungen so machen müsset, dass die vermögendesten von der mecklenburgschen Ritterschaft und Ständen die andern ärmern, und welche die angesagte Contribution nicht sogleich aufbringen können, mit Vorschüssen und Darlehnen aufhelfen müssen, auf dass also die Contributionssache nicht länger trainiret, sondern fordersamst zur Endschaft gebracht werde; anderergestalt und wenn es wiederum damit denselben Pli wie vor einem Jahre nehmen wollte, Ihr gewiss erwarten könnet, dass Ich Mich deshalb hauptsächlich an Euch halten und solches gegen Euch auf das nachdrücklichste und schärfeste ressentiren werde. Dieses aber prompt zur Endschaft zu bringen, ist, wie Ich schon befohlen habe, Eure Gegenwart, dass Ihr aller Orten herumreiset und selbst das Auge auf alles habet, ohnumgänglich nöthig. Was die Anlegung derer Magazins anbetrifft, so bleibet es dabei, dass das allermeiste von Naturalien nach Stettin muss, zu Berlin aber<89> einiges Dépôt auf fünf oder sechs Tage, desgleichen auch zu Colberg gemachet werden kann.

Ich beziehe Mich übrigens auf alle Meine vorige deshalb ergangene Ordres89-1 und mache Euch hierbei nur noch bekannt, wie dass bei der gestrigen Parole alihier Ich unter denen bei solcher publicirten Avancements aus eigner Bewegung Euch mit zum Generalmajor declariret habe und nicht zweifele, es werde Euch dieses um so mehr animiren, Meinen dortigen Dienst in denen Euch aufgetragenen Sachen mit so mehrerm Fleiss, Eifer und Application vorzustehen.

Friderich.

Nach dem Concept.


10744. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Breslau, 26 février 1759.

J'ai été content de ce que vous m'avez marqué par votre lettre du 20 au sujet de la commission dont je vous ai chargé relativement aux affaires de Suède.89-2

Pour ce qui regarde les dix ou onze officiers prisonniers suédois à Berlin que vous voudriez être relâchés sur leur parole et contre le revers ordinaire,89-3 je veux bien me prêter à cela et vous envoie ci-clos l'ordre en conséquence au lieutenant-général de Rochow,89-4 afin que vous en sachiez faire l'usage convenable et de sorte que ledit lieutenantgénéral ne puisse rien soupçonner du vrai but; mais, avec tout cela, vous serez sur vos gardes, pour ne pas vous tromper dans le choix de ces gens, c'est pourquoi je voudrais bien que vous sondiez au moins le colonel Hordt là-dessus.

Quant à l'argent à employer pour cette affaire, vous commencerez toujours à vous servir des 2 000 écus, mis déjà en dépôt à cet usage;89-5 après quoi, je vous ferai compter successivement les autres 40 000 écus.89-6 Comme, au surplus, je vous ai chargé déjà de tout le maniement de cette affaire secrète,89-7 et que je vous en abandonne la direction, je serais bien aise que vous ne me mêliez plus du tout du détail, mais que vous agissiez de vous seul et de votre propre ressort, après que vous savez<90> mon grand but en cela, qui est ou qu'on pousse les choses à une révolte contre la prépotence de ceux du Sénat, qui ne cherchent qu'à abîmer la nation par une guerre des plus injustes s'il en fût jamais, ou de mener les affaires à une prompte assemblée d'une Diète extraordinaire.90-1 Voilà tout ce que je saurais vous dire.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10745. AN DEN OBERST VON DER HEYDE IN COLBERG.

Breslau, 28. Februar 1759.

Euer Schreiben vom 18. dieses nebst dem von Euch solchem beigefügten Plan von Colberg habe Ich zu Meinen Händen richtig erhalten, und dienet Euch darauf in Antwort, dass Ihr Eure Sachen dorten nur gut im Stande setzen und halten, auch gegen alle Surprises vigilant sein sollet. Inzwischen Ich an den Generallieutenant Graf von Dohna schon befohlen habe,90-2 dass, sobald Eurer Orten etwas vom Feinde zu besorgen sein wird, er alsdenn sogleich und ehe es der Feind noch verhindern kann, zwei gute Garnisonbataillons in Colberg zur Verstärkung der Garnison werfen, auch sonst auf das Soutien dieses Platzes seine Attention in Zeiten richten soll. Wie Ihr denn auch mit ihm wegen Completirung des Bataillons von Puttkammer correspondiren müsset; sonsten zweifele Ich nicht, dass Ihr das nothwendige zur Defension bereit haben werdet.

Friderich.

Nach dem Concept.


10746. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Breslau, 28 février 1759.

J'ai bien reçu votre rapport du 21 de ce mois, et vous n'aurez qu'à continuer avec la même vigilance que vous l'avez fait jusqu'à présent, de m'avertir de tout ce qui parviendra à votre connaissance, et que vous jugerez pouvoir m'intéresser ou mériter d'ailleurs mon attention, et vous m'en ferez régulièrement vos rapports.

Federic.

P. S.

Selon les avis et les différents avertissements qui me sont entrés, les Russes ont pris soin d'amasser des magasins considérables tant à Posnanie qu'aux environs pour se mettre par là en état de faciliter et de soutenir des invasions qu'ils méditent de faire dans mes États; les Autrichiens en doivent faire autant du côté de Cracovie, sans doute dans la même intention. Il m'est douloureux de voir que, dans ces conjonctures, nonobstant mon amitié invariable pour la république de Pologne et les ménagements que je garde envers tous les Polonais au milieu des troubles présents de la guerre, plusieurs et même des plus<91> considérables entre eux aient marqué une si grande partialité en faveur de mes ennemis, au point de leur faciliter des amas de magasins propres à me nuire et à me faire la guerre avec autant plus d'aisance et de commodité.

Je me suis enfin vu nécessité par là de me servir contre pareils procédés des moyens approuvés et reconnus pour légitimes par tout droit en détachant mon général-major de Wobersnow avec un bon corps de troupes vers Posnanie,91-1 et en envoyant un autre détachement de mes troupes du côté de Cracovie,91-2 à la fin d'y détruire les arrangements de magasins en faveur de mes ennemis, pour empêcher ou du moins retarder de la sorte le mal qu'ils se proposent de me faire.

Mon intention est que vous en parliez dans ce sens aux bien intentionnés et à nos amis en Pologne, et que vous leur donniez, s'il le faut, les assurances les plus positives que ces démarches auxquelles je me voyais forcé malgré moi, ne renfermaient aucune vue, et que j'étais bien éloigné d'admettre la moindre hostilité contre la République et ses sujets, ni de leur apporter le moindre préjudice en quoi ce pût être; que je m'étais plutôt proposé et que mon intention invariable était de cultiver soigneusement l'amitié de la République; que ce que je me voyais obligé de faire, n'était que pour détruire des arrangements offensifs de mes ennemis et pour témoigner mon juste ressentiment envers quelques seigneurs polonais malintentionnés pour le bien public, qui avaient, pour ainsi dire, pris à tâche de ne point garder de mesure à témoigner publiquement et tout à découvert la forte passion et la partialité qu'ils ont arborées contre moi; qu'au reste il ne serait fait point de mal à aucun Polonais, et que mes troupes observeraient l'ordre et la discipline la plus sévère envers les sujets de la République.

Nach dem Concept.


10747. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Finckenstein übersendet, Berlin 24. Februar, einen: „Extrait d'une lettre du baron de M un c h ha usen du 18 de février 1759.

„Selon les dernières lettres, les affaires d'Italie s'embrouillent de plus en plus.91-3 Le roi de Sardaigne augmente ses troupes au delà de 10000 hommes, et on prétend qu'il veut se mettre en possession du duché de Plaisance. Le roi de Naples ne doit attendre que la nouvelle du décès de son frère pour partir pour l'Espagne, et quoiqu'on assure qu'il s'abouchera sur la route avec l'infant Don Philippe, il parait cependant qu'on ne saurait attendre beaucoup d'effet de cette entrevue, puisque la résolution de garder les Deux-Siciles ne sera apparemment pas changée.

„Ces circonstances me font espérer que nous aurons moins à craindre des efforts de la France en Allemagne, d'auîant plus qu'on dépeint toujours l'état de ses finances comme très délabré, et qu'on dit que le crédit a de nouveau beaucoup perdu par la<92> retraite de M. Montmartel.92-1 On ne saurait attribuer qu'à cette disette d'argent le parti qu'on a pris de rompre avec les cours de Mannheim et de Munich.92-2

„Le ministère de Vienne, nonobstant tout cela, fait semblant de ne rien craindre et de vouloir agir avec la dernière vigueur pendant la campagne prochaine. Le projet doit toujours être de frapper de grands coups sur l'Oder et sur l'Elbe et de faire opérer les forces autrichiennes réunies sur le dernier de ces fleuves, pendant que les armées combinées de la Russie et de la Suède tenteront le siège de Stettin. On dit que la cour de France insiste sur cette entreprise, et que celle de Vienne y consentira, de façon qu'on la regarde presque comme résolue. La décision finale dépend apparemment du tour que les négociations du général Tillier92-3 prendront. J'espère que j'en serai averti, et je ne manquerai pas de vous faire parvenir, Monsieur, tout ce qui me parviendra sur ce sujet.

„Les troupes des Cercles sont destinées, selon mes avis, à couvrir la Franconie ou peut-être à se joindre au prince de Soubise.“

Breslau, 28 février 1759.

Je vous suis bien obligé de la communication des nouvelles du baron de Münchhausen, que j'ai reçues à la suite de votre lettre du 24 de ce mois, et dont je vous sais d'autant plus de gré que je les estime authentiques et vraies. Vous me ferez plaisir de continuer cette correspondance et de me communiquer tout ce que vous en tirerez d'intéressant et digne de mon attention.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10748. AUX MINISTRES D'ÉTAT ET DE CABINET COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Breslau, 28 février92-4 1759.

Sur le rapport que vous venez de me faire au sujet de ce que le marquis de Rougé, maréchal de camp de France,92-5 est venu vous déclarer touchant le désir de sa cour pour convenir d'un cartel avec nous, je veux bien vous dire que, n'ayant jamais été éloigné d'entendre des propositions là-dessus, je suis encore tout prêt et déterminé de convenir avec la France d'un cartel pour l'échange réciproque de nos prisonniers de guerre respectifs,92-6 en sorte que ladite cour n'aura qu'à s'expliquer à ce sujet.

Et afin que vous soyez d'abord au fait de mes intentions pour ce qui regarde la forme et la substance de ce cartel, vous observerez qu'il pourra être fait sur le modèle de celui dont je suis convenu autrefois avec les Autrichiens,92-7 savoir que l'échange des prisonniers soit fait également tête contre tête ou, en défaut d'un nombre suffisant de prisonniers de guerre à rendre d'un côté, par rançon.

<93>

Vous vous réglerez en tout ceci conformément audit cartel avec les Autrichiens, dont vous demanderez quelque exemplaire imprimé de mon auditoriat-général à Berlin, pour vous en servir de canevas; au sujet duquel il est cependant bon que vous sachiez que ce cartel avec les Autrichiens a été exactement observé dans toutes les guerres que j'ai eues contre eux, jusqu'au temps de la bataille de Kolin, où le maréchal Daun l'interrompit, en déclarant alors au maréchal Keith qu'on ne voulait plus de leur part d'aucune rançon, mais seulement d'échange de tête contre tête, ce qui aussi a été pratiqué depuis ce temps-là entre moi et les Autrichiens, le reste du cartel ayant subsisté comme autrefois.

L'on pourra, d'ailleurs, convenir que l'échange des prisonniers se fera de deux à deux mois, et, pour plus d'aisance de deux côtés, auprès du prince Ferdinand de Brunswick. Au surplus, c'est le général-feldmaréchal de Kalkstein que je nommerai pour arranger tout cela à Berlin conformément à mes intentions. Aussi, dès que le cartel sera conclu, l'on nous communiquera la désignation de nos prisonniers de guerre, tout comme on la leur communiquera de ceux qui sont auprès de nous, et l'on conviendra du jour pour faire l'échange. Voilà sur quoi vous réglerez tout ce qu'il faudra.

Federic.93-1

Nach der Ausfertigung.


10749. AN DEN RESIDENTEN REIMER IN DANZIG.

Breslau, 1. März 1759.93-2

Ich habe Euren Bericht vom 21. voriges erhalten und gebe Euch darauf in Antwort, wie Ihr nur ferner Euch zu bemühen habet, die Wohlgesinneten dorten in guten und fermen Sentiments zu erhalten und sie gegen alle Surprises zu warnen, um dagegen ihre Mesures zu nehmen und vigilant zu sein. Ich habe inzwischen Mich nicht länger entbrechen können, Meinen Generalmajor von Wobersnow mit einem Corps Truppen gegen Posen und vielleicht noch weiter zu detachiren,93-3 um sowohl dadurch eine Diversion zu machen, so hoffentlich die Russen mehr von Danzig abziehen wird, als auch um die Magazins, so sie der Gegend gegen Mich etabliren, nach Möglichkeit detruiren zu lassen. Welches alles jedoch schlechterdings nicht aus einiger Absicht gegen die Republique Polen, am allerwenigsten aber aus einigen feindseligen Absichten gegen dieselbe noch deren Unterthanen oder Stände geschiehet, mit denen Ich vielmehr alle Freundschaft unterhalten werde, daferne sonsten nicht ein oder anderer Particulier durch offenbare Animositäten<94> uad gar zu grosse Partialitäten gegen Mich, so zu sagen, Mich forciret, ihm einiges Ressentiment zu bezeigen.94-1 Welches Ihr denn auch dorten frei und der Wahrheit nach überall, wo es nöthig sein wird, declariren könnet.94-2

Friderich.

Nach dem Concept.


10750. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 1er mars 1759.

J'ai reçu votre rapport du 17 de février dernier. Il est bon que vous m'informiez de la situation où se trouvent les différends maritimes entre l'Angleterre et la République,94-3 vu la part sincère que je prends toujours à la bonne harmonie et union de ces deux puissances; mais il faut aussi que vous observiez de ne pas vous borner à cet article, comme vous avez fait depuis plusieurs ordinaires, y ayant d'autres plus intéressants encore pour moi, savoir les nouvelles de France et surtout celles qui regardent les affaires de la cour, ses plans d'opérations pendant la campagne qui va s'ouvrir bientôt en Allemagne, et ses desseins. Comme ce sont là des articles qui m'intéressent à présent le plus, vous voudrez bien vous faire une application particulière, pour m'informer le plus souvent et avec toute l'exactitude possible de tout ce que vous apprendrez sur ces sujets importants . . .

Federic.

Nach dem Concept.


10751. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.94-4

Breslau, 1er mars 1759.

Dem General Fouqué wird angezeigt, dass er in Anerkennung der geleisteten Dienste zum General der Infanterie ernannt worden sei.

Je vous félicite comme ami de la justice que je vous ai rendu comme roi.

Federic.94-5

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der obige Zusatz eigenhändig.

<95>

10752. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ZIETEN.95-1

Breslau, 2. März 1759.

Da Mir von sicherer Hand gemeldet wird, dass der Feind auf denen Grenzen in Böhmen sich stark und weit stärker als bisher zusammenziehet, und dass alle Dörfer von dem Braunauschen District bis Grulich, obschon mit ungarischen Truppen, beleget seind, hergegen gewiss sei, dass aus Königgrätz und mitten aus dem Königreich Böhmen die meisten Truppen gegen Sachsen und Eger, viele aber gegen Italien marschireten,95-2 so befremdet es Mich in gewissermaassen, dass Ihr Mir davon gar nichts berichtet habet, und da Eure Berichte ausserdem sparsam bei Mir eingehen, als habe Ich Euch hierdurch erinnern müssen, dass Ihr sowohl mit Euren Berichten insonderheit nunmehro fleissiger sein, als auch von vorgedachten Umständen Mir Eure Nachrichten melden, übrigens aber, so dortger Orten des Feindes halber vorfället, auch auf alle dessen Mouvements eine grosse Attention haben sollet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Zieten'schen Familienarchiv zu Wustrau.


10753. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 2 mars 1759.95-3

Der König dankt für die übersandten Nachrichten.

Quant à celles qui sont de votre voisinage, je les crois exactes et véridiques, parceque vous êtes à portée de [les] bien savoir. Vous me marquerez aussi si le général autrichien Beck est encore tout tranquille dans ses quartiers dans votre voisinage, et ce qu'il fait ou remue présentement. Mais pour ce qui regarde les autres nouvelles qu'on vous a données, je laisse à votre propre considération si vous croyez qu'on soit en état de camper le 16 de mars95-4 et dans une saison encore si rude et si variable que celle où nous nous trouvons actuellement. J'attends les rapports que vous me ferez en suite.

Federic.

Nach dem Abdruck bei Preuss, Friedrich der Grosse, Urkundenbuch Bd. II, S. 24.95-5

<96>

10754. AN DEN GENERALAUDITEUR VON PAWLOWSKY IN JÄGERNDORF.

Breslau, 2. März 1759.

Ich habe aus Eurem Bericht vom 26. dieses96-1 mit mehrern ersehen, wessen sich der österreichische Generalmajor Graf von Thurn nach seiner Zurückkunft von Wien gegen Euch von denen Declarationen seines Hofes in denen Auswechselungssachen äussern wollen.96-2

Ihr könnet demselben von Meinetwegen énergiquement sagen, dass Ich auf alles das nicht entrire, noch etwas anderes, als was durch ihre eigene Anleitung bei uns observiret wird, eingehe. Zur Auswechselung des Fürsten Moritz Liebden gebe Ich nicht einen Mann, sondern bestehe vielmehr schlechterdinges auf Dero Auswechselung gegen ihren Feldmarschall Graf Seckendorff, darunter Ich gar zu viele gute Gründe vor Mich habe, als dass Mir solches mit einigem Rechte geweigert und refusiret werden könne. Dabei Ich Mich billig über die mauvaise foi ihrerseits beschweren müsste, dass sie beständig in ihren Conventionen variirten und, wie ihnen die Umstände favorabel oder schlechter schienen, bald diese bald jene Aenderungen in dem, was doch einmal conveniret und stipuliret worden, machen und mehrentheils vorschreiben wollten; welches man aber nicht anders als mauvaise foi nennen könnte, und welches Meine Art noch Sache gar nicht wäre. Daher Ich dann auch nicht einen Schritt davon abgehen, noch von Meinen Sätzen, die einmal festgesetzet worden, abgehen würde.

Friderich.

Nach dem concept.96-3


10755. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ROCHOW IN BERLIN.

Breslau, 3. März 1759.

Da Ich aus Eurem Schreiben vom 25. voriges ersehen habe, was Ihr wegen derer dort angekommenen kriegesgefangenen russischen Generals96-4 und deren Adjutanten anfragen wollen, so gebe Ich Euch darauf zur Resolution, dass letztere auch zu Berlin auf ihre Parole d'honneur<97> und gegen die gehörige Versicherung ihrer Generals bleiben, und Ihr solche mit denen Franzosen, so zu sagen, zusammenkoppeln könnet; jedennoch ihnen dabei declariren müsset, dass sie sich ruhig und vernünftig, auch wie es ehrliebenden Kriegesgefangenen, die ihre Parole gegeben, gebühret, aufführen, in keinem Stücke extravagiren, noch sich von Intriguen oder ungebührlicher Correspondance mehren, vielmehr ganz ruhig halten müssen, maassen sonsten bei dem ersten Écart oder Extravagance, so einer aus ihnen begehen würde, derselbe sogleich arretiret werden und die Ursache sein dörfte, warum auch denen andern die verstattete honnete Freiheit abgeschnitten werde.

Was Ihr sonsten noch anfraget, darüber kann Ich Euch nicht weiter bescheiden, als dass Ihr Euch darunter nach der Conduite, so diese Leute halten werden, und nach denen jedesmal vorkommenden Umständen der Zeit richten müsset.

Friderich.

Nach dem Concept.


10756. AU PRINCE DE SULKOWSKY A GLOGAU.97-1

Breslau, 3 mars 1759.

La lettre que vous avez voulu me faire, m'a été rendue. Vous pouvez être persuadé que c'est certainement à regret que je me suis vu obligé de procéder à la démarche contre votre personne. Mais ordinairement quand des particuliers veulent se mêler dans les querelles des grandes puissances, ils ne manquent pas d'échouer, et j'aurais souhaité, pour l'estime et la considération que j'ai toujours eues pour vous, que vous n'ayez pas oublié que, quoique vous fussiez prince, vous ne l'êtes pas assez pour vouloir me faire la guerre. Vous ne sauriez prétendre que j'entrasse ici dans un grand détail; les faits sont publiés; personne n'ignore avec quel empressement et quelle partialité marquée vous vous êtes travaillé à fournir à mes ennemis les magasins dont ils pouvaient avoir besoin pour attaquer hostilement avec quelque succès mes États. Il est notoire que presque tous les juifs de votre domination ont principalement servi d'espions à mes ennemis, et je ne veux point rechercher ici sur quel fondement on soupçonne beaucoup vos juifs d'être les auteurs de l'incendie de Glogau, pour brûler mes magasins, à quoi, malheureusement, ils n'ont que trop bien réussi. Il ne coûtera d'ailleurs pas beaucoup de peine de vous convaincre par la cor<98>respondance avec votre fils, attaché à l'armée russe et actuellement mon prisonnier de guerre, du plan que vous aviez formé de lever tout un régiment pour l'Impératrice-Reine et de le lui présenter pour servir contre moi. Par ce peu de circonstances, je vous laisse à juger si de si étranges procédés n'ont pas dû m'exciter à quelques ressentiments contre vous.98-1

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. 98-2


10757. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Breslau, 3 mars 1759.

J'ai reçu le rapport que vous avez bien voulu prendre la peine de me faire du 27 février au sujet du plan du baron Wrangel.98-3 Je vous avoue que j'ai été en peine du grand détail que vous avez employé dans ce rapport, après que je vous avais déjà déclaré par ma réponse antérieure98-4 à ce sujet que je n'avais ni le loisir, ni l'envie d'entrer dans des amples détails relativement à cette affaire, dont je vous avais chargé absolument pour la mettre en train et avoir soin de tout ce qu'il faut, afin de la mener au but désiré.

Voilà aussi encore ma résolution à laquelle je me tiens invariablement, et même par la bonne raison qu'absent que je suis de vos lieux et occupé entièrement des arrangements qu'il faut pour la défense de mes États et pour obvier aux projets dangereux des ennemis contre moi, je ne saurais absolument pas me mêler des détails d'une affaire qui demande des résolutions promptes et également prudentes que vigoureuses conformément aux circonstances qui s'y présentent, et dont l'exécution échouerait absolument, si elle devait dépendre des rapports à moi et des résolutions de ma part, tandis que je suis éloigné et appliqué à bien d'autres choses de la dernière conséquence. Après donc que vous savez mon intention et mon but sur l'affaire en question et que je vous ai chargé et autorisé de tout ce qui regarde son exécution, c'est à vous d'y travailler vous-même, sans que je sache diriger chaque pas que vous ferez, de sorte que vous n'aurez rien à attendre de moi hormis l'assignation de l'argent que j'ai destiné pour faire succéder l'affaire.98-5

<99>

Au surplus, je veux bien vous joindre, en vertu de la présente, le ministre comte de Podewils pour vous aider et assister dans toute cette affaire, mais aussi de sorte que vous deux y travaillerez de votre propre chef et sans me mêler le moindrement des détails relativement à cette affaire.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10758. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 5 mars 1759.

J'ai reçu vos deux rapports du 20 et 24 de février dernier, et il faut que je vous répète par la présente lettre ce que je vous ai écrit précédemment,99-1 savoir que vos rapports ne roulent depuis plusieurs semaines que sur des affaires particulières de la République et sur ses différends maritimes avec l'Angleterre. J'en suis content dans un sens, étant bien aise de poursuivre le fil de ces affaires; il ne faut cependant pas pour cela que vous négligiez les affaires générales qui m'intéressent le plus dans le moment présent; et comme, d'ailleurs, il ne saurait manquer qu'on ne dût parler sur vos lieux des affaires intérieures de la France, de ses arrangements pour la campagne qui est prête à s'ouvrir, et qu'on ne dût y avoir des avis des circonstances où se trouvent les affaires en Espagne et en Italie, votre application principale doit être de tâcher d'avoir connaissance de ces matières et de m'en écrire, s'il se peut par chaque ordinaire, puisque des avis sur ces affaires, y joint quelques nouvelles sûres de Russie et du Nord, sont ce qui m'intéresse le plus au moment présent, et qui méritent une grande attention de ma part.

Quant à la demande que vous me faites par votre lettre du 17 de février pour l'augmentation de vos appointements, vous n'avez pas bien pris votre temps pour me l'adresser, étant actuellement obligé de faire les frais les plus énormes pour soutenir la guerre, et ayant dû, pour m'aider à y subvenir, sister le payement de la plus grande partie des pensions et des appointements,99-2 ainsi que, quoique je sois tout porté de vous mettre dans une situation plus riante, vous ne sauriez pas vous dispenser de prendre encore patience et de vous arranger en attendant, comme on le fait ici, de vous accommoder aux circonstances jusqu'à des temps plus favorables.

Federic.

Nach dem Concept.


10759. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 5 mars 1759.99-3

Der König bestätigt den Empfang des Berichts vom 25. Februar und dankt für die nsehr interessanten“ Mittheilungen, mit denen er fortzufahren bittet.

<100>

Pour ce qui regarde l'expédition de mon frère Henri, j'espère que j'apprendrai bientôt le succès et en verrai les suites.

S'il se confirmera, ce que l'on débite, que la grande armée française détachera vers le Brabant et la Flandre, et si d'ailleurs la mort du roi d'Espagne y suit — à quelle occasion il faudra que les Français détachent vers l'Italie — voilà par où vous serez bien soulagé, ainsi que nous pourrions alors soutenir encore la Hesse.

Quant aux Suédois, leurs troupes en Poméranie vont au nombre de 11000 hommes à peu près. Tout y est en confusion et désordre, et quoique le Sénat en Suède ait résolu de les renforcer de 3 000 hommes, l'on ne sait cependant d'où prendre ce monde, manquant des hommes et des fonds en argent. Cependant, je suis aussi obligé de vous dire que le corps des troupes du général Dohna n'est effectivement que jusqu'à 14000 hommes, au lieu de 22 qu'il dut être.

Pour les Russes, j'ai tant d'avis de tous lieux que je ne saurais plus douter de leur dessein pris de rentrer dans la Poméranie et de faire le siège de Colberg, à quoi ils font tous leurs arrangements. Les Autrichiens remuent effectivement dans leurs quartiers.

J'ai, en attendant, détaché le général-major Wobersnow avec un petit corps vers la Pologne, où il est marché à Posen, et trouvant là un magasin très considérable en farines, il l'a entièrement détruit pour embarrasser par là les desseins des Russes.

Federic.

Nach dem Concept.


10760. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.100-1

Breslau, 5. März 1759.

Der Vorschlag, den Ihr Mir in Eurem Schreiben vom 28. voriges zu Rekrutirung der dortigen Kavallerie thun wollen,100-2 ist nicht von Meinem goût, sondern Ihr müsset, wie Ich so lange befohlen und so öfters wiederholet habe,100-3 im Mecklenburgschen werben, Euch aber auch mehr Mühe deshalb geben und Euch darunter helfen, damit alles geschwinde und bald zum Stande gebracht werde, welches aber nicht geschehen kann, wenn man sitzet und träumet und es gehen lässet, wie es gehen mag, sondern es gehöret dazu nothwendig, dass man sich alle erforderliche Mouvements deshalb giebet, activ und auf alles attent sei und Selbsten Hand anschlaget, um bald zum Stande zu kommen. Ich recommandire Euch solches alles nochmals gar sehr100-4 und bin in<101> der Hoffnung, dass Ihr mit allem eine baldigste Endschaft darunter machen werdet.

Friderich.

Nach dem Concept.


10761. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON PLATEN.101-1

Breslau, 5. März 1759.

Der König dankt für die eingelieferten Nachrichten.

Was das Herumschwärmen derer feindlichen Partien anbetrifft, und dass solche aus dem Städtchen Lauenburg einen vom Magistrat letzthin mitgenommen, solches alles geschiehet vorerst wohl bloss und allein in der Absicht, dass sie erfahren und wissen wollen, was wir dorten vor Mouvements und vor Anstalten machen. Denen von Euch erwähnten dortigen übelgesinneten muss der Daum scharf auf das Auge gehalten und diejenige, so man betrifft, dem Feinde als Spions zu dienen, dafür ohne grosse Ceremonien exemplarisch bestrafet werden.

Ich beziehe Mich übrigens auf Mein letzteres an Euch per Estafette geschicktes Schreiben.101-2

Friderich.

Nach dem Concept. 101-3


10762. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.101-4

Breslau, 7. März 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 4. dieses erhalten und bin von dessen Einhalt überall recht sehr zufrieden gewesen. Eure kleine Expedition hat inzwischen in Polen und zu Warschau grossen Bruit [gemacht], von daher Meine letztere Briefe Mir sagen, dass bei Einrückung Eurer und Eures unterhabenden Detachements und der dort davon erhaltenen Nachricht Brühl und dessen Anhänger der Nation allen Verdacht inspiriren wollen, als ob Eure Absichten gegen die Polen und die dasige Plätze gerichtet wären, welches aber bei vernünftigen Leuten in Polen ohne Effect gewesen, auch durch die publicirte Manifeste101-5 auf einmal niedergeschlagen worden. Bald hat die Brühlische Partie den Kronfeldherrn101-6 mit der Kronarmee bei Warschau haben wollen, um des Königs Person zu versichern, welches gleich darauf für unnütz und überflüssig gefunden<102> worden, weil die Republique von gegenwärtigem nicht impliciret sei und also sich nichts von unsern Truppen zu befürchten hätte; bald hat man gar die Russen dahin rufen wollen, welches aber wieder gefährlich gefunden worden, aus Ursache, weil dies eben der Weg sein werde, um die Preussen dahin zu rufen, und was dergleichen mehr ist.

Sonsten kann Ich Euch vor diesesmal keine weitere Instruction geben. Den Fürsten Sulkowsky könnet Ihr schon gut anstrengen, und wenn Ihr Geld mitbringen könnet, so wird uns solches sehr à propos kommen.

Friderich.

Nach dem Concept.


10763. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 8 mars 1759.

Der König erklärt sich befriedigt, dass, nach dem Mangel an wichtigen Mittheilungen in den vorangehenden Berichten Hellen's,102-1 der letzteingekommene Bericht vom 27. Februar wieder ebenso anziehend wie früher gehalten sei.

Vous emploierez, au reste, votre savoir-faire, pour empêcher que le comte Gronsfeld ne soit point nommé pour être envoyé là où il pourrait donner cours à sa rage et à ses mauvaises intentions contre moi.102-2

Federic.

Nach dem Concept.


10764. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VIERECK A COPENHAGUE.

Breslau, 8 mars 1759.

Comme je serais bien aise de m'orienter sur la véritable façon de penser de la cour où vous êtes et d'éprouver une bonne fois la contenance du comte Moltke, mon intention est que vous lui lâchiez dans une conversation que vous aurez avec lui, savoir si la cour de Copenhague voudrait bien se résoudre de me fournir 10000 hommes de ses troupes réglées pour l'espace d'un an, contre un subside en argent de 800 000 écus d'Allemagne.

Mais il faudra qu'en faisant cette proposition au comte de Moltke, vous observiez attentivement sa contenance, et que vous sachiez au juste sur quel pied il s'expliquera là-dessus envers vous.

Au reste, vous comprenez vous-même que je ne saurais guère compter sur le succès de pareille ouverture; cependant, j'ai mes raisons pour faire lâcher à la cour où vous êtes, la proposition en question, et je serai curieux d'ailleurs de voir comment vous vous en acquitterez.102-3

Federic.

Nach dem Concept.

<103>

10765. AU FELD - MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 8 mars 1759.

Je remercie bien Votre Altesse de la lettre qu'Elle a bien voulu me faire du 28 février, pour les nouvelles assez intéressantes dont vous m'avez fait part. Je suis bien fâché de ce que vous vous êtes vu obligé de sister votre expédition projetée.103-1 Elle était excellente, mais malheureusement, je n'y savais contribuer, sans courir le hasard ici de ruiner entièrement mes affaires.

L'ennemi commence à remuer, bien que pas encore au point à me donner de l'ombrage et des inquiétudes. Les chemins dans les montagnes se trouvent encore si mauvais et si rompus par la rude saison qui continue ici encore, quoique très changeant, qu'il n'y a pas moyen qu'on y puisse faire passer de la cavalerie ni de l'artillerie.103-2

C'est une chose constatée que l'ennemi portera cette année-ci le plus grand fardeau de la guerre du côté de Hesse et de Thuringe, surtout s'il n'y aura de la guerre en Italie; car, dans le cas d'une guerre du roi de Deux-Siciles, Votre Altesse Se trouvera fort soulagée. Mais comme l'on n'y peut pas encore compter, il sera nécessaire que vous preniez bien juste vos mesures, afin de vous porter avec un corps d'armée le plus fort contre Soubise, quoiqu'à proportion de l'ennemi, aux rives du Rhin; ce qui sera d'autant plus indispensablement à faire, vu que, si autrement il réussit à Soubise de percer au pays de Hanovre et de Brunswick, vous vous verrez alors forcé de courir au secours de ces parages, ainsi donc qu'il sera bon et nécessaire que Votre Altesse prenne à temps Ses arrangements . . .103-3

Federic.

Nach dem Concept.

<104>

10766. AN DEN POMMERSCHEN KAMMERPRÄSIDENTEN VON ASCHERSLEBEN IN STETTIN.

Breslau, 8. März 1759.

Der König verleiht dem Stettiner Kaufmann Daniel Schultze den Charakter als Commerzienrath,

„da er die Ausrüstung einiger dorten armirten Schiffe und Fahrzeuge besorget, auch die Aufsicht über die Matrosen gehabt, um denen schwedischen Galeeren und Fahrzeugen das Einlaufen in dortige Ströme zu verwehren“ .

Uebrigens habet Ihr wohl zu erwägen, ob man nicht die dortigen Kaufleute und Schiffers, sowohl zu Stettin als auch sonsten, dahin bringen könne, dass dieselbe Schiffe armiren, um hier und da auf die schwedische und russische Schiffe zu capern, um solche zu nehmen und zu Stettin aufzubringen; als welches, wenn es zu Stande gebracht werden könnte, Mir sehr lieb sein, und Ich dergleichen Leute darunter gerne favorisiren würde.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Archiv der Königl. Regierung zu Stettin. (Cabinets-Ordres Bd. III, fol. 1.)


10767. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 9. März 1759.

Nachdem Ich den Einhalt Eures Berichtes vom 4. dieses ersehen, so bin Ich von dessen Einhalt, auch von allem, was Ihr von dem mit denen Schweden zu errichtenden Kartell meldet, ganz wohl zufrieden gewesen. Indess kann Ich hierbei nicht ohnangeführet lassen, dass jetzo die Hauptsache nicht sowohl das Kartell mit denen Schweden, sondern vielmehr dieses ist, dass Ihr brav Rekruten und dann auch Geld zusammenbringet,104-1 Eure ganze Kavallerie gehörig beritten machet, auch completiret und in Ordnung setzet, zugleich auch das Magazin complet zusammenbringet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10768. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ZIETEN.

Breslau, 9. März 1759.

Ich habe Euren Rapport vom 6. dieses erhalten und danke Euch vor alle Mir darin gemeldete Umstände, wie Ihr denn damit fleissig continuiren und Mir nur alles, was Ihr höret und erfahret, schreiben sollet, maassen, wenn auch ein und anderes von Euch nicht alles völlig richtig angegeben werden könnte, Ich dennoch, wenn Ich solches mit andern<105> Umständen, so Ich erfahre, combinire, Meinen Gebrauch davon machen und dasjenige daraus, so Mir nöthig ist, beurtheilen kann.105-1

Friderich.

Nach Abschrift der Cabinetskanzelei.


10769. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

[Breslau. März 1759.]105-2

Lieb, dass so viel Magazins genommen.105-3

Die Regimenter können alle wieder nach ihre vorige Quartiere marschiren, ausgenommen 500 Pferde von Zieten sollen noch auf der Grenze stehen bleiben, weil zu besorgen, dass die Polen würden revanchiren und tentiren wollen. Zedmar aber muss wieder nach dem Regiment.

Die Canons, so mitbringt, bis Glogau nur schicken, und was Kavallerie, da will sehen, wo sie anbringen kann.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts, Lissa 8. März.


10770. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 10 mars 1759.

Venant d'arriver que, sur des avis qu'on me donne de différents lieux de Pologne, que les Autrichiens, aussi bien que les Russes, avaient ordonné des achats assez considérables de grains aux environs de Cracovie, pour y assembler des magasins propres à fournir la subsistance à des troupes russes, quand un corps de ceux-ci105-4 devra joindre celles d'Autriche dans la Haut-Silésie, j'avais commandé là encore quelque détachement de hussards pour surprendre ces magasins et les faire détruire.105-5 Comme mes gens à leur arrivée là n'ont rien trouvé de magasins, et qu'ils ont appris qu'effectivement le dessein avait été d'y faire des achats en grains, mais que tout avait été contremandé, soit qu'il n'y avait pas une quantité suffisante, soit manque d'argent pour payer comptant, le détachement s'en est retourné en prenant sa route du côté de Bielitz, où le hasard lui a mis entre les mains un officier russien de Werden, capitaine et adjudant du maréchal Fermor, qu'on avait renvoyé de Vienne avec plusieurs dépêches d'assez d'importance. Autant<106> que j'en ai pu apprendre entre autres, on est bien désolé à la cour de Vienne de ce que la cour de France n'a pas voulu adopter le plan d'opération de la campagne qui vient, que la cour de Vienne avait projeté, ce que l'on qualifie de grand malheur, et l'on s'est adressé ensuite à la cour de Pétersbourg, pour en tirer des secours forts et efficaces contre moi, en défaut de la France, qui a pris ce plan d'opération comme pas bien faisable et a vaguement déclaré qu'elle agirait avec toutes les forces qui lui seraient possibles, selon que les circonstances lui en donneraient lieu. On a dépêché à ce sujet de Vienne le général-major Tillier à Pétersbourg, dont on attend le retour avec beaucoup d'impatience. Voilà ce que j'ai appris principalement par ces dépêches enlevées, dont je n'ai pas voulu manquer de faire d'abord part à Votre Altesse.106-1

Au surplus, l'expédition du général-major de Wobersnow, que j'avais détaché en Pologne du côté de Posen, pour y détruire également les magasins assemblés des Russes, a eu plus de succès, parcequ'outre un magasin assez considérable de farines qu'il a trouvé à Posen, et qu'il a entièrement ruiné, il a trouvé moyen de détruire encore au delà de 15000 boisseaux de farine, outre 500 boisseaux de froment, mesure de Pologne dont un boisseau fait trois et demi de Berlin, avec beaucoup de fourrages et de vivres, dont les Russes avaient fait des entrepôts en Pologne sur la route de la Nouvelle-Marche. La consternation et l'alarme a été d'ailleurs extrême parmi les troupes de Russie, qui, sans se montrer, ont laissé agir tranquillement ledit général, et le coup aurait pu mener à des choses plus importantes, s'il avait pu pousser plus en avant et ne s'était vu obligé de retourner, faute de fourrages, et [pour] ne pas s'écarter trop loin de mes quartiers, où les Autrichiens commencent à remuer dans le voisinage.

Federic.

Nach dem Concept.


10771. AN DEN PRINZEN HEINRICH VON PREUSSEN.106-2

Breslau, 10. März 1759.

Nachdem der Generalmajor von Puttkammer von denen Husaren hier anliegende Nachrichten106-3 eingesandt, Ich auch unter andern noch die erhalten habe, dass zu Reichenberg und Gabel [österreichische<107> Truppen] wieder eingerücket sind, doch, wie man aus der Einquartierung urtheilet, nicht mehr wie vorhin da gestanden haben, nur dass es anstatt der vormaligen Kroaten jetzo deutsche Truppen sind, so habe Ich gedachtem Generalmajor von Puttkammer darauf geschrieben,107-1 dass, wenn auch die Oesterreicher in die Cantonnierquartiere gehen, er dennoch zu Spremberg noch stehen bleiben soll, damit, wenn sie zu campiren anfangen, er sich sodann mit dem Regiment zu Mir werfen und Mich gleich von dem, was passiret, hier avertiren kann.

Ich habe Ew. Liebden hiervon benachrichtigen wollen, und können Dieselbe die Kavallerieregimenter allenfalls an Sich ziehen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


10772. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 10 mars 1759.

Les deux lettres que vous m'avez faites du 6 de ce mois, m'ont été bien rendues, dont je vous sais gré pour toutes les nouvelles qu'elles comprennent. Mais pour ce qui regarde la marche d'un corps des troupes autrichiennes vers l'Italie,107-2 il faut que je vous dise que je n'envisage pas cette nouvelle comme tout-à-fait avérée, vu qu'on prétend savoir à présent que ces troupes ont reçu ordre de faire halte sur leur marche, qu'on n'est pas tout-à-fait hors d'espérance que le roi d'Espagne ne revienne de sa maladie, et que, pour amuser le roi de Deux-Siciles et différer les troubles jusqu'à un temps plus convenable à la cour de Vienne, on a entamé des négociations avec lui, dont on se flatte qu'elles l'amuseront au moins jusqu'à un autre temps où il sera plus aisé à ladite cour de lui donner la loi. Voilà, je crois, ce qui saura éloigner assez encore la marche des troupes en Italie, si ce qu'on débite là-dessus, est vrai et fondé.

J'ai été bien content de ce que vous me marquez des sentiments de la jeune cour.107-3 Quant au moyen qu'elle propose, que, pour l'assister l'on relâchât quelque somme de ce qui était convenu par la convention faite avec la chambre des finances,107-4 vous lui direz convenablement que par ce moyen on donnerait trop aux yeux des spéculatifs et des malintentionnés en Saxe qui, voulant en approfondir la raison, pénétreraient aisément le secret dont il est cependant absolument nécessaire qu'il reste impénétrable. Je crois donc qu'il sera mieux gardé, si, le cas existant, l'on se serve de l'entremise de ce médecin bavarois,107-5 avec lequel vous avez déjà eu une conversation secrète. Avec tout cela, il me paraît nécessaire que la jeune cour ne cesse jamais de crier vers la cour de Varsovie, pour lui fournir la subsistance, à quoi vous l'exciterez d'autant plus qu'il y va de mon intérêt; car autant que la jeune<108> cour arrache de celle de Varsovie de l'argent que celle-ci reçoit de la France, comme presque son unique ressource, autant on ôte à celle-là les moyens de nuire.

Voici la réponse que j'ai faite au prince de Liechtenstein, à qui je veux bien permettre, par une considération personnelle pour lui, qu'il retourne à Vienne contre son engagement et parole d'honneur.108-1 Pour tous les autres officiers prisonniers de guerre autrichiens, il faut absolument qu'ils restent dans la situation présente où ils se trouvent, et vous les observerez d'ailleurs d'assez près et les tiendrez courts, pour ne pouvoir faire du mal. Je suis fâché d'être obligé de procéder comme cela avec eux, mais la mauvaise foi de plusieurs de ceux que j'avais relâchés sur leur parole d'honneur, m'y oblige, parceque, quoiqu'ils ne soient pas effectivement rentrés parmi les régiments, ils ont cependant fait service pour exercer les recrues et pour entrer servir parmi les troupes en garnison.

Federic.

Nach dem Concept.


10773. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 12. März 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 7. dieses erhalten, bei Gelegenheit dessen Ich dann nöthig finde, Euch, obschon nur en gros, eine Idee von Meinen Absichten derer Russen wegen zu geben, worüber Ich Euch jedoch das nöthige Secret recommandire. Nämlich: dass, wenn man sehen wird, dass die Russen nach Colberg und Hinterpommern wollen,108-2 wir sie nicht nach Colberg einmal kommen lassen, sondern ihnen noch bis jenseits Stolp entgegengehen wollen. Daher Ihr also dazu vorläufig Anstalt machen müsset, damit dorten Magazins vorhanden seind, und dass wir alsdenn, wenn wir vorwärts gehen, alles nöthige nachbekommen können.

Friderich.

Nach dem Concept.


10774. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON PLATEN.

Breslau, 12. März 1759.108-3

Ich habe Euer Schreiben vom 7. dieses erhalten und daraus recht gerne vernommen, dass Ihr Gelegenheit gefunden, durch den Obristen von Gersdorff und ein mit ihm detachirtes Commando denen Russen<109> dorten wiederum ein Magazin109-1 ruiniren zu lassen, welches allemal von gutem Effect ist.

Im übrigen, wann Ihr zuvorderst den Generalmajor von Schlabrendorff über alle dortige Umstände instruiret haben werdet, so könnet Ihr alsdenn auch nur sogleich gerades Weges nach Sachsen gehen, woselbst Ihr Euch in Dresden bei Meinem Bruder, des Prinzen Heinrich Liebden, zu melden habet.

Friderich.

Nach dem Concept.


10775. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 13 mars 1759.

Les dépêches que vous m'avez faites du 3 et du 4 de ce mois, m'ont été fidèlement remises. Au sujet desquelles je n'ai rien à vous dire, sinon que je suis satisfait de la façon avec laquelle le lieutenantcolonel a accepté les offres que je lui ai fait faire par votre moyen,109-2 et j'attendrai le temps où il pourra venir me trouver, et que, d'ailleurs, je vous sais parfaitement gré de toutes les précautions et des mesures que vous avez prises pour l'impression de la lettre dont vous m'avez envoyé quelques exemplaires.109-3 Je voudrais seulement, et mes désirs à ce sujet seraient parfaits, s'il en pourra entrer bon nombre en France, et si la chose saura être si bien dirigée qu'il en vînt un exemplaire en main même de madame de P.

Federic.

Nach dem Concept.


10776. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Breslau,] 13 mars 1759.

Mon cher Frère. Votre expédition a été meilleure qu'on n'a osé s'en flatter,109-4 et quoique ce ne soit pas de ces coups décisifs qui renversent les puissances, cela nous procure toujours de l'honneur, des prisonniers et de l'argent. Vous me mandez que les ennemis veulent faire des ponts à Leitmeritz, et d'O me marque109-5 que la plupart des troupes qui se trouvaient vers Kœniggratz, sont marchées vers Bunzlau et vers Gabel. Ceci mérite attention. L'ennemi a ses magasins préparés derrière lui; dès que la saison s'adoucira un peu, il peut reprendre ses camps de Stolpen et de Pirna, ce qui vous oblige de prendre celui de Gamig, et moi de marcher du côté de la Lusace. Songez donc bien à avoir un gros magasin à Dresde, car tout ce que vous pourrez avoir<110> à appréhender du côté de la Thuringe, ne consistera que dans un détachement de 10 ou 12 régiments autrichiens joints aux troupes de l'Empire. Si nos ennemis veulent agir de concert, ils ne peuvent commencer leurs opérations qu'à la mi-juin; mais c'est sur quoi il ne faut pas compter, et afin de ne point manquer par ma vigilance, je ferai cantonner les troupes entre Reichenberg, Schweidnitz et Jauer le 24 de ce mois, à moins que de pressantes raisons ne m'obligent de hâter leur assemblée.

Wrede n'est point encore de retour ici; je vous prie de me l'envoyer, car, selon toutes les apparences, j'aurai besoin de ses cartes au commencement de la campagne.

Si cela se peut, il faut nous arranger de façon à pouvoir frapper d'un côté, pour ensuite nous retourner en force de l'autre. Les Russes veulent assiéger Colberg; ainsi, bien loin de compter sur Dohna, quand il en sera temps, je serai obligé de lui envoyer encore de puissants renforts. Fouqué aura la garde de la Silésie; et le principal de tout sera de pouvoir décider d'un côté, avant que de pouvoir se tourner de l'autre. Il y a encore une chose à observer : c'est que, par la position que je prends à Schweidnitz, si les ennemis veulent avancer trop inconsidérément vers Zittau ou Stolpen, je pourrais leur prendre le magasin de Jung-Bunzlau et leur venir à dos.

Je vous envoie quelques nouvelles qui se confirment les unes les autres,110-1 et une lettre qui peut-être vous amusera.110-2 Je suis avec bien de la tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

M. Rougé a été chargé de la part de la France pour régler le cartel à quoi l'on travaille actuellement,110-3 ce que vous aurez la bonté de faire savoir à M. de Mailly.110-4

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10777. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Breslau, 13. März 1759.

Eichel macht dem Minister Mittheilung von dem Vorschlage Knyphausen's, „zu einer mit dem sardinischen Hofe zu entamirenden Negociation durch einen dahin zu sendenden Emissaire“ ,110-5 welchen Vorschlag „des Königs Majestät auch sehr gou<111>tiret haben“ .111-1 Da die betreffende Depesche “au Roi seul“ rubriciret gewesen und also wohl nicht ein Duplicat nach Berlin gesendet worden sei, so verheisst Eichel dem Minister eine Abschrift zukommen zu lassen.

Inzwischen und da des Königs Majestät Allerhöchstselbst Dero Choix darunter auf den Herrn Hauptmann von Cocceji den älteren, ehemaligen Adjutanten bei dem seligen Feldmarschall von Keith, gemachet und diesen dazu destiniret haben, dass Sie ihn im grossesten Secret und ganz à Pincognito nach Turin als Émissaire schicken wollen, so haben Sie mir befohlen, Ew. Excellenz sogleich von Höchstderoselben wegen zu schreiben, dass Dieselbe alsofort vor gedachten Herrn Hauptmann von Cocceji, der seit des Feldmarschall von Keith Tode als Adjutant bei des Königs Majestät mit gestanden, ein Créditif an des Königs von Sardinien Majestät ausfertigen und solches alsdenn auf das schleunigste zu Dero Unterschrift anhero einsenden möchten . . .111-2

Da auch des Königs Majestät ermeldeten Herrn Hauptmann darüber heute schon Selbst gesprochen und ihm dabei das höchste und äusserste Secret eingebunden haben, so dass kein Mensch von solcher seiner Destination, noch von seiner Reise das allergeringste wissen und er sich deshalb convenablement verkleiden, auch selbst zu Turin sich weder namkündig geben, noch gegen jemanden anders als zuvorderst gegen den dortigen Minister111-3 und demnächst gegen den König selbst, sonsten aber gegen niemanden weiter decouvriren soll, als überlasse zuvorderst Ew. Excellenz Gutfinden, ob es nicht nöthig sein dörfte, dass erwähnter Herr Hauptmann zugleich eine Art von Creditif an den dortigen Minister mit bekäme und solches deshalb auch sofort mit obgedachtem Credentiale zur königlichen Unterschrift ausgefertiget und eingesandt würde111-4 . . . Die Einsendung der Expedition zur Unterschrift aber dörfte um so mehr pressiren, als des Königs Majestät nunmehro wegen der mehr und mehr zunehmenden Mouvements des Feindes in Böhmen wohl gegen den 24. dieses von hier aufbrechen und ein anderes Quartier nehmen dörften, Höchstdieselbe auch dem Herrn Hauptmann von Cocceji gesaget, wie er sich sogleich zur Reise anschicken, seine Tour aber über Berlin nehmen und daselbst seine Expeditiones von Ew. Excellenz ganz in der Stille abfordern sollte.111-5

Eichel.

Nach der Ausfertigung.

<112>

10778. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Breslau, 14 mars 1759.

J'ai reçu à la fois, par le courrier du sieur Mitchell, les dépêches que vous m'avez faites du 13, 16, 20, 23 et 27, au sujet desquelles je ne saurais m'empêcher de vous faire observer que, pourvu que vos dépenses égalent en tout à celles que vous faites en papier, je ne m'étonne pas si vous vous récriez sur celles que vous êtes obligé de faire à Londres; car en lisant toutes ces dépêches dont vous m'aviez régalé à la fois, j'ai cru lire des volumes.

Je vous sais parfaitement gré des mouvements que vous vous êtes donnés pour disposer le ministère anglais à faire quelque nouvel effort auprès de la cour de Russie, afin de la détacher de nos ennemis, quoique je doute que celle-ci soit actuellement dans la disposition d'y faire attention, parceque, selon mes lettres de ces lieux, le ministre autrichien à Pétersbourg, le comte Esterhazy, a reçu, il y a quelques semaines, un courrier de Vienne chargé de fortes sommes, que ledit ministre a dépensées là pour là payer les subsides, et que, par d'autres lettres qu'on a prises à un courrier russien que mes gens ont intercepté aux frontières de Pologne, quand il était sur son retour de Vienne à Pétersbourg,112-1 l'on s'aperçoit aisément que les sentiments en Russie ne sont pas bien pacifiques encore; il est toujours bon, cependant, que de la part de l'Angleterre on entretienne une pareille négociation, et qu'on renouvelle des propos [qui] tout d'un coup pourraient prendre succès, sourtout s'il arrivait que l'armée de Russie souffrait encore un bon nouveau échec. C'est aussi pourquoi vous remercierez bien affectueusement de ma part Messieurs les ministres anglais de l'attention qu'ils ont bien voulu marquer pour moi et pour les intérêts de la cause commune.

Je suis d'ailleurs charmé de la façon dont on a reçu ma proposition pour un concert à établir entre les armées sous les ordres de mon frère Henri, du prince Ferdinand de Brunswick et du prince Ysenburg,112-2 et de ce que M. de Pitt vous a déclaré à ce sujet, dont vous le remercierez bien, et lui direz que nous venions de voir un petit échantillon du succès d'un pareil concert par l'expédition que mon frère Henri [a faite] depuis sur la ville d'Erfurt112-3 et sur les quartiers des troupes autrichiennes et ceux des Cercles dans ces environs, de concert avec le prince d'Ysenburg qui s'avança vers Vacha, ce qui a mis tellement l'ennemi en déroute qu'il a abandonné la ville d'Erfurt après l'avoir fait fortifier, [et qu'il] a plié partout devant nous en perdant du monde, dont le prince Ysenburg de son côté a fait près de 200 prisonniers, en<113> sorte que cette petite expédition a coûté au delà de 600 hommes à l'ennemi, outre ce qu'il a perdu par la désertion, ce qui doit être considérable. Au surplus, autant que toutes mes nouvelles m'ont appris jusqu'à présent, j'ai tout lieu de croire que les Français ne feront pas de grands efforts la campagne qui vient de ce côté-ci du Rhin, en quoi je [me] confirme d'autant plus par la nouvelle qu'on a pris le commandement en Allemagne et [en] deçà du Rhin au prince de Soubise, ce qui certainement ne serait pas arrivé, si la France avait envie de faire de grands efforts en Allemagne; et, autant que je comprends, les grandes opérations commenceront en Saxe et du côté de l'Elbe.

Je vous sais infiniment gré des nouvelles que vous m'avez communiquées par le bulletin que vous aviez joint;113-1 ce qu'il comprend m'a été intéressant à plusieurs égards, et je serai bien aise d'en recevoir souvent de votre part.

Ce que vous avez touché dans votre rapport du 16 par rapport aux affaires de Mecklembourg et des appréhensions des ministres anglais, a été outré de ceux qui leur en [ont] fait des rapports; il n'y en aura rien à craindre du côté du roi de Danemark113-2 qui ne remuera pas pour cela, ni ne voudra abandonner son système de neutralité adopté,113-3 pour une chose qui, à proprement dire, ne le regarde en rien, et d'ailleurs nous ne traitons point aussi mal le Mecklembourg que le baron de Bernstorff avec d'autres gens de Hanovre113-4 nous en décrient.

La résolution que M. [Pitt] a prise de s'expliquer avec le ministre de Bavière,113-5 et le mémoire qu'il lui a donné, a mon parfait applaudissement. J'observe seulement que la Bavière n'est pas en état d'entreprendre quelque chose contre nous, à moins qu'elle ne tire des subsides de quelque puissance ennemie de nous, ainsi donc que, pourvu que M. Pitt ne ferait qu'amuser quelque temps la cour de Munich pour ne prendre autrement parti, ce serait toujours autant de gagné; au surplus, je crois que les évènements à l'ouverture de la campagne décideront, sinon de tout, au moins de beaucoup.

L'idée que vous m'avez fournie dans un de vos rapports du 23 touchant quelque négociation secrète à entamer entre moi et la cour de Turin, est très bonne; aussi ne manquerai-je pas de la mettre en pratique. Vous travaillerez donc incessamment à un mémoire sur ce sujet que vous présenterez comme par mon ordre au chevalier Pitt, en l'accompagnant de tout ce que vous trouverez convenable pour l'appuyer; en attendant que j'enverrai d'ici quelque émissaire secrètement<114> à Turin, muni cependant de mes lettres de créance, qui y gardera un parfait incognito et ne cherchera qu'à y voir le ministre et le Roi.114-1 II travaillera à disposer cette cour de se réconcilier avec celle de Naples, et je crois qu'aux conditions de votre plan, et si l'on offre au roi de Sardaigne Parme et Plaisance avec le Milanais, supposé qu'il saura s'en emparer, et la Toscane au Don Philippe, on saura bien lier les parties pour faire un tel traité entre [elles], pourvu que l'Angleterre voudra y travailler aussi et instruire conformément son ministre à Turin.114-2

Au reste, je veux bien permettre que, vu les motifs que vous m'alléguez, vous fassiez usage de ma lettre de rappel que vous avez entre vos mains;114-3 mais de vous congédier là entièrement et de vous faire revenir ici, voilà ce qui ne se pourra absolument pas faire encore, puisque votre présence là où vous êtes m'est encore trop utile et nécessaire, pour vous en rappeler.

Federic.

Nach dem Concept.


10779. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

<115>

Finckenstein sendet, Berlin 10. März, den Auszug aus einem Schreiben des hannoverschen Geheimraths von Münchhausen vom 7. März. Danach habe Oesterreich für den nächsten Feldzug vorgeschlagen, dass 50000 Russen gegen Schlesien marschiren sollten, Frankreich habe

Breslau, 14 mars 1759.114-4

Je vous remercie bien de la communication de cet extrait de lettre que vous m'avez envoyé à la suite de votre rapport du 10, quoique ce qu'on y annonce du projet de

diesen Kriegsplan verworfen und auf der Belagerung von Stettin durch die Russen bestanden. Der Versailler Hof gedenke, alle Rüstungen gegen England zu richten; er wolle Schweden und Russland für eine auf französische Kosten in Schottland zu bewirkende Landung gewinnen und dieses Unternehmen durch eine französische Landung in Irland decken und unterstützen.

campagne de nos ennemis, soit encore assez vague et que je désirerais fort d'en apprendre plus de détail.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10780. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 14. März 1759.

Nachdem Ich den Einhalt Eures unter dem 9. dieses an Mich erlassenen Schreibens mit mehrern ersehen habe, so bin Ich davon überall recht wohl zufrieden gewesen, und hoffe Ich, von allem einen guten und gewünschten Success hiernächst zu vernehmen. Was die Bewegung derer Russen nach Thorn hinauf anlanget, da habe Ich alle Ursache, zu vermuthen, dass solche vorjetzt wegen der grossen Consternation geschehen, so die Expedition des Generalmajor von Wobersnow besage derer Nachrichten, so von allen Orten deshalb eingekommen seind, bei denen Russen verursachet hat. Es ist auch nurgedachte Expedition nicht sonder Success und guten Effect gewesen, immaassen derselbe die Gelegenheit gefunden, ganz beträchtliche Magazins, so die Russen theils zu Posen, theils weiter hinauf gegen die neumärkische Grenzen hin errichten lassen, gänzlich zu detruiren und zu ruiniren, welches auch noch viel weiter gegangen wäre, daferne nicht der fast absolute Mangel an Fourage gedachten Generalmajor behindert hätte, noch weiter vorwärts zu gehen.

Friderich.115-1

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10781. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Breslau,] 17 mars 1759.115-2

Mon cher Frère. Je crois que vous devez avoir reçu, il y a quelques jours, ma lettre où je vous rends compte des mouvements de<116> l'ennemi et des dispositions préalables que j'ai faites pour être le 24 avec l'armée en quartiers de cantonnement entre Jauer et Schweidnitz.116-1 Je vais à présent vous dire ce que je sais de positif touchant les intentions de l'ennemi et ce que je crois devoir faire dans des cas qui pourront arriver.

Je sais positivement que le projet favori de la cour de Vienne a été rejeté en France;116-2 je sais qu'ils ne sont pas d'accord avec les Russes, et que, par conséquent, ils ont formé un autre projet. Je ne puis pas jusqu'au moment présent vous dire positivement sur quoi il roule, mais il est néanmoins indubitable que la Silésie y entre pour beaucoup. Je prends mes quartiers entre Schweidnitz et Jauer, pour être à portée de tout; j'y serai avec 40 bataillons et 58 escadrons sans hussards.

Si vous avez les troupes des Cercles qui voudront aller droit à Halberstadt, d'un côté, et que vous n'ayez que des pandours ou Laudon vis-à-vis de Dresde, je vous crois en état de vous opposer à ces deux corps; mais si Leopold116-3 y vient, je fais fond d'y marcher avec 20 bataillons et 30 ou 40 escadrons qui, joints aux 8 bataillons qui sont à Dresde, me fourniront tout ce qu'il me faut de troupes dans les montagnes, pour le contenir jusqu'à ce que vous aurez renvoyé les Cercles, et en cas de besoin je pourrai encore vous fortifier de cavalerie.

Quant à ce pays-ci, j'ai laissé à Fouqué 20 bataillons, sans ceux qui occupent les garnisons, pour défendre la Haute et la Basse-Silésie.

Si l'ennemi se détermine à vouloir faire de grands efforts et pénétrer avec deux armées en Silésie, je ne marcherai point en Saxe, et en ce cas, comme il emploiera ici ce qu'il a de plus considérable, il n'en sera que plus faible vis-à-vis de vous; si, outre cela, l'ennemi cache encore quelques corps, comme on le, débite, du côté de Gabel, pour pénétrer subitement à Berlin, dans un temps qu'un dérangement nous serait arrivé, c'est à moi d'y veiller de la Silésie. Dès que je serai en cantonnement, l'ennemi fera quelque mouvement qui le démasquera davantage, et qui nous donnera lieu de nous déterminer à quelque chose de plus précis; car, jusqu'à présent, il ne faut rien précipiter, ni il ne faut que je fasse des mouvements qui découvrent mon jeu.

Vous voyez par ma position que je suis la réserve de l'armée et prêt à tourner du côté où le danger le plus éminent m'attirera; jusqu'à présent je n'en saurais faire davantage, et je compte mesurer toutes mes démarches sur celles de l'ennemi, la première attention consistant jusqu'ici à nous opposer avec une certaine proportion aux corps et aux armées avec lesquelles il se propose de nous attaquer. Il faut donc que<117> les hussards de Puttkammer restent du côté de Spremberg,117-1 pour que [je] sois averti promptement de ce qui se passe chez vous, et que j'aie assez d'informations pour pouvoir régler mes démarches. Je vous communiquerai de même jusqu'aux moindres nouvelles des ennemis; car ce ne sera qu'à force de combiner ces nouvelles, que nous parviendrons à juger sûrement de ses projets.

Je vous prie, n'oubliez pas de faire jeter des arbres dans l'Elbe dans différents endroits; si cela pouvait commencer du côté de Schandau, cela serait excellent.

Il y a 6000 winspel de farine à Magdeburg à votre disposition; au cas que vous soyez obligé de tourner vers Leipzig, ils viendront très à propos, et quand même nous n'irions pas vers ces cantons, ils ne seront pas perdus, et on peut les conduire, par le moyen de l'Elbe, où l'on en aura besoin.

Adieu, mon cher frère, n'épargnez ni papier ni encre ni chasseurs dans ces conjonctures, et écrivez-moi souvent, pour que nous ne puissions pas nous reprocher d'avoir négligé quelque chose par notre faute. Je suis avec une parfaite estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig. 117-2


10782. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 17 mars 1759.

J'ai reçu vos lettres du 13 et du 14 de ce mois et vous suis obligé des nouvelles dont vous avez bien voulu m'informer. Vous pourrez bien comprendre que, si je donnerai des secours pécuniaires à la jeune cour,117-3 il m'importera tout aussi qu'à elle qu'il en soit gardé un secret impénétrable, et que personne n'en sache quelque chose, hormis vous et le conseiller bavarois que j'ai proposé moi-même pour ce sujet.117-4 Quant aux instances que le Prince vous à réitérées pour que les deux princes117-5 puissent se promener aux portes de Dresde, contre son engagement, je veux bien accorder cette permission dont j'espère qu'on n'en abusera pas.

Au reste, comme il m'importe de savoir le nombre à combien le corps des troupes du côté de Zittau, dont l'ennemi destine le commandement au sieur Beck, saura aller, vous tâcherez du mieux de me satisfaire à ce sujet le plus tôt possible.

Federic.117-6

Nach dem Concept.

<118>

10783. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 17 mars 1759.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 6 de ce mois, sur lequel je vous dirai que, quant au mémoire que le lieutenant-colonel Willermin118-1 m'a envoyé, et que j'ai trouvé à la suite de votre dépêche, vous lui direz de ma part que, pour de nouveaux bataillons francs, je n'en avais plus besoin, et que le nombre que j'en avais actuellement sur pied, me suffisait; mais que je voudrais seulement savoir si lui, pour sa personne, voulait entrer en mon service.118-2

Au reste, j'espère que ma lettre secrétissime du 15 de ce mois, qu'on vous aura dépêché par un courrier de Berlin,118-3 vous sera heureusement arrivée avant la réception de la présente, au contenu de laquelle il faut que j'ajoute encore pour votre direction que, quand vous aurez trouvé cet officier que je désire d'avoir pour me rendre ce service dont il est question dans ma lettre mentionnée, il faut de toute nécessité qu'à son départ de là pour Hamburg vous l'adressiez par une lettre de votre part à mon conseiller privé et résident Hecht à Hamburg, pour lui marquer, sans entrer en plus de détail, que c'était cet officier que vous lui adressiez sur mon ordre, et à qui il saurait rendre en mains propres ce paquet sans adresse qui se trouverait auprès de lui de ma part.118-4 Je me flatte, au surplus, que vous me ferez au plus tôt possible votre réponse sur cette affaire, afin que je sois instruit au moins préalablement si vous réussirez en votre commission, et que je saurais alors donner les instructions qu'il faudra au susdit résident Hecht incessamment.

Federic.

Nach dem Concept.


10784. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 19 mars 1759.

Les lettres que vous m'avez faites du 11 de ce mois, m'ont été fidèlement rendues. Je vois bien que la campagne qui vient sera assez difficile pour nous, je n'en saurais, au moins jusqu'à présent, présumer autrement; j'espère cependant encore que la guerre qui va s'élever en Italie par la mort du roi d'Espagne — dont mes dernières lettres de Hollande118-5 me parlent comme d'un évènement peut-être déjà arrivé, vu que, selon les dernières lettres de Madrid du 19 février, on com<119>mençait à faire des préparatifs comme s'il était décédé119-1 — nous portera du soulagement dans le poids que nous sommes obligés à soutenir.

Pour moi, je mettrai à présent mon armée en des quartiers de cantonnement où je vais entrer le 24, en plaçant mes troupes entre Jauer et Reichenbach à peu près et en prenant mon quartier à Rohnstadt,119-2 afin de voir où l'ennemi portera ses plus grandes forces, sur quoi je me dirigerai. Jusqu'à présent, l'on ne sait pénétrer autrement le dessein de l'ennemi, sinon qu'il mettra une partie de son armée auprès de Kœniggrætz, quelque autre corps en Moravie, 18 000 Autrichiens, joints aux troupes des Cercles, du côté d'Eisenach, et la plupart de ses forces sera apparemment assemblée du côté de Budin en Bohême.

Pour ce qui regarde les Russes, ils sont à attendre du secours, vu que leur armée en Prusse est encore assez délabrée, de sorte que je présume de ne pas les avoir vis-à-vis de moi que deux mois passés encore.

Par toutes ces circonstances, Votre Altesse verra que je serai bien gêné dans toutes mes opérations. A présent, ce qui me manque encore de chevaux de remonte, va m'arriver, et ce qui me manque ici à l'état effectif des troupes, sont 1600 hommes, que je crois trouver encore avant l'ouverture de la campagne.

Federic.

Nach dem Concept..


10785. AN DEN PRINZEN HEINRICH VON PREUSSEN.

Breslau, 20. März 1759.119-3

Da nunmehro die bevorstehende Campagne bald eröffnet werden dörfte und bei den darin vorfallenden Kriegesexpeditionen Mir ein gleiches wie anderen Officiers arriviren kann, so disponire und befehle Ich hierdurch, dass auf den Fall Meines Todes Ew. Liebden alsdenn, sobald Sie nur die gesicherte Nachricht davon erhalten haben werden, sodann sogleich, und sonder einige Ordre dazu weiter abzuwarten, die gesammte unter Dero Commando stehende Regimenter, Bataillons und Corps Meinem Neveu, dem jetzigen Prinzen von Preussen, als Meinem Nachfolger zur Krone und zur Regierung, huldigen und schwören lassen sollen, welches Mein expresser Wille ist.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.

<120>

10786. AN DIE ETATSMINISTER GRAF PODEWILS UND GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Die Minister überreichen i zur kö-

Die Minister überreichen120-1 zur königlichen Unterschrift das Beglaubigungsschreiben für den Hauptmann von Cocceji an den sardinischen Minister Graf Osorio,120-2 d. d. Breslau 22. März.

Breslau, 20. März 1759.120-3

Dieses unterschreibe Ich nicht Selbst, sondern die Minister müssen in der Art an den Comte d'Osorio unter ihrem Namen und Unterschrift schreiben und es dem p. von Cocceji mitgeben.120-4

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs; am Rande des Beglaubigungsschreibens.


10787. AU CONSEILLER PRIVÉ HECHT A HAMBURG.

Breslau, 21 mars 1759.

Je vous adresse à la suite de cette lettre un paquet,120-5 sans adresse et bien cacheté, que vous garderez soigneusement et tel qu'il est, sans en dire mot à âme qui vive, jusqu'à ce qu'un officier hollandais, muni d'une lettre pour vous de mon chargé d'affaires de Hellen à La Haye, viendra vous le demander, à qui vous rendrez alors le paquet sans adresse et cacheté, tel qu'il est, contre son signé, sans lui demander autre chose et sans vous enquérir de rien. Vous vous conformerez exactement à cet ordre.

Federic.

Nach dem Concept.


10788. INSTRUCTION.120-6

1° Vous irez faire la campagne prochaine en volontaire, comme officier au service de la république de Hollande, auprès de l'armée de Russie sous les ordres du général-feld-maréchal comte de Fermor, après avoir eu la permission de vous y rendre comme officier hollandais.

<121>

2° Quand vous serez arrivé auprès du maréchal comte Fermor, et que vous aurez fait les premières connaissances avec lui, vous chercherez l'occasion de lui parler et de gagner doucement sa confiance.121-1 Vous ferez usage à un temps convenable de la lettre ci-close sans adresse121-2 qui vous servira comme une espèce de lettre de créance, dès que vous croirez son esprit assez préparé de loin pour écouter les propositions dont je vous charge pour lui, sans se révolter contre vous.

3° Pour lui faire vos ouvertures, il faut que vous vous y preniez avec autant de modération que d'adresse, que vous y alliez peu à peu, et après l'avoir bien sondé et préparé à vous entendre. A quel sujet vous vous servirez des propos que vous lui tiendrez sur les vues des cours de Vienne et de Paris de vouloir supprimer et étouffer entièrement la religion protestante en Allemagne.121-3

4° Il y a deux sortes de propositions que vous saurez faire habilement au maréchal Fermor, toujours après avoir assez sondé le terrain, pour connaître celle qui vous mènera le mieux à vos fins.

5° La première est de lui offrir de ma part jusqu'à 100000 écus.

6° Si le maréchal Fermor agrée la proposition de l'argent, il n'aura qu'à me faire informer par vous du temps et du lieu où il demande que la somme lui soit comptée.

7° La seconde proposition que vous lui pourrez faire dans le cas que vous sentiez que vous ne gagneriez rien par l'argent, c'est de lui offrir la charge de feld-maréchal-général à mon service, quand il aura quitté celui de Russie, avec une pension de 10 à 12000 écus. Vous joindrez à cela encore l'offre d'un présent de 10 à 12000 écus, quand vous trouverez de pouvoir convenir avec lui.

8° Ce que je lui demande, c'est qu'il me fasse informer de bonne heure et à temps par vous, comme officier hollandais volontaire auprès de son armée, de tous les mouvements qu'il fera avec l'armée et des ordres qu'il aura de sa cour pour les opérations à faire, et que, d'ailleurs, quand l'armée doit entreprendre quelque opération, il en traîne si longtemps l'exécution, jusqu'à ce que je pourrai me dégager quelque autre part; enfin, que je sois informé à temps, par votre entremise, de tout ce que les troupes de Russie voudront entreprendre.

9° Voilà tout ce qu'on vous demande. Au surplus, pour nous informer de tous les avis que vous aurez à nous donner, vous adresserez vos lettres au général - major de Wobersnow, mon premier adjudant qui se trouve toujours auprès de moi, en vous servant du chiffre que voici.<122> Et pour nous faire parvenir vos lettres, vous emploierez des gens polonais ou des juifs ou d'autres que vous choisirez pour nous porter vos avis.

(L. S.) Federic.

Nach der Ausfertigung.


10789. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 21. März 1759.

Ihr werdet von selbst wohl einsehen und begreifen, dass Ihr mit Eurem bis dato unterhabenden Corps d'armée nicht stark genug seid, gegen, die Russen zu marschiren, wenn sie mit ihrer Force gegen Colberg kommen wollen; also könnet Ihr auch zum Voraus versichert sein, dass, wenn der Cas existiret, dass die Russen ihre Operation dahin richten wollen, Ich sodann gewiss mehr Truppen dahin schicken werde. Dahero Ihr dann Euer Magazin in Stettin stark machen, auch zu Colberg einen beträchtlichen Entrepôt von Magazin noch in Zeiten anlegen lassen sollet, der vor uns sehr gut und nöthig sein, auch uns sehr à propos kommen wird, weil wir auf gedachten Fall und wenn es immer möglich sein wird, die Russen nicht bis an Colberg heran lassen, sondern noch vorrücken wollen. Ihr habt Euch hiernach zu achten.122-1

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10790. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Breslau, 21. März 1759.

Der König beantwortet den Bericht vom 17. März. Er erklärt zuvorderst für „ganz gut“ , dass Dohna „Veranstaltungen für einen Transport an Mehl und Fourage nach Colberg“ gemacht habe.

Wegen der Expedition von Peenemünde122-2 muss Ich remarquiren, dass Ihr Euch solche so schwer vorstellet, da es doch nur ein miserables Fort ist und Ihr sehen werdet, dass Ihr in kurzer Zeit solches genommen haben werdet. Ich habe auch bisher noch nicht gesehen, dass die Schweden so redoutabel gewesen, um grosse Efforts zu thun.

Was die Expedition von Schwerin angehet, da dörfen unsere Leute sich ja nur Prahme machen lassen, womit sie, wo sie wollen, herüberkommen können und durch Prahme diesen Ort nebst der Garnison gewiss bekommen werden . . .

Im übrigen und da wir anfangen, in die Cantonnierquartiere zu gehen, um uns dem Feind zu opponiren, so müsset Ihr ja nicht trainiren, sondern allen ersinnlichen Fleiss anwenden, um mit Eure sämmtliche Arrangements fertig zu werden, wozu Ich Euch dann höchstens drei Wochen Zeit gebe, um damit ganz und gar fertig zu sein, wie Ihr dann auch wegen der Regimenter alles in Ordnung bringen und solche völlig completiren müsset; dann Ich es Euch nochmal voraussage, wie<123> Ich es Euch schon geschrieben habe,123-1 dass, ohnerachtet Ich Mich zuverlässig persuadire, dass Ihr Eure dortige Regimenter völlig completiren und in Ordnung bringen werdet, Ihr dennoch nicht stark genug sein werdet, Euch denen Russen, wenn diese dorthin eindringen wollen, zu widersetzen, sondern dass Ich noch ein Corps Truppen hinschicken werde, damit Ihr im Stande seid, denen Russen recht Abbruch zu thun.

Friderich.123-2

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10791. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Breslau, 21. März 1759.123-3

Ich habe Eure beide Schreiben vom 19. dieses erhalten, und dienet Euch zuvorderst wegen der darin gemeldeten Nachrichten in Antwort, wie Ich sehr glaube, dass, was Euch von Grenadiers bei Hof123-4 gemeldet worden, nicht sowohl Grenadierbataillons, als vielmehr Grenadiercompagnieen seind.

Die Anstalten, die Ihr sonsten dorten gemachet habet, dagegen habe Ich nicht das geringste zu sagen, bis wir hiernächst sehen werden, wie es weiter gehet.

Was Ihr sonsten von dem vierten Bataillon von Lattorff, um solches statt des Bataillon von Rath in Cosel zu lassen, meldet, solches dependiret lediglich von Euch, es so zu machen, wie Ihr es gut findet.

Je vous écrirai une grande lettre, où j'entrerai dans un détail de tout, dès que je serai arrivé à Rohnstock, pour que vous verrez le détail de mes moyens et des arrangements qu'ils me permettent de prendre.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.

<124>

10792. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

<125>

Prinz Ferdinand übersendet, Münster 14. März, die Abschrift eines Briefes von Rouillé vom 27. Februar: ÄLa voici in extenso: « II s'est fait du changement dans notre plan d'opérations. Une partie de nos troupes devaient se joindre à un gros corps de troupes autrichiennes pour pénétrer dans les Etats du roi de Prusse, pendant que les autres, avec l'armée de l'Empire, se porteraient vers la Saxe; mais les circonstances où la cour se trouve ne lui ont pas permis de suivre ce plan d'opérations: la crainte, d'un côté, que la mort du roi d'Espagne, qui a peut-être rendu actuellement le dernier soupir, oblige le Roi de partager ses forces, et la nécessité, de l'autre, de veiller à la sûreté de nos côtes et de s'opposer vigoureusement aux entreprises des Anglais, ont fait prendre la résolution de n'entretenir qu'une armée en Allemagne, laquelle sera aux ordres du maréchal de Contades, auquel le duc de Broglie, aux ordres duquel est l'armée ci-devant de Soubise, sera subordonné. Ce corps d'armée dirigera ses opérations sur celles du Maréchal et se réunira à son armée, si les circonstances l'exigent. Cette armée agira séparément et les Autrichiens aussi. Cette résolution a été prise sur les sollicitations réitérées du prince Charles et du comte de Cobenzl124-1 auprès du Roi, pour qu'il plût à Sa Majesté de rassembler une armée dans les Pays-Bas. En conséquence, les ordres ont été expédiés pour former un camp de 28 à 30000 hommes, qui sera, en cas de besoin, renforcé par une partie de la maison du Roi. »“

In einem andern Bericht, Münster 14. März, weist der Prinz darauf hin, dass ihm zwei französische Armeen gegenüberständen, die am Main unter dem Herzoge von Broglie, die am Niederrhein unter Marschall Contades. „ Voici mes arrangements par lesquels je me crois en état de me tourner où le besoin le requerra. Il y a actuellement 16000 hommes en Hesse; il y en a autant dans le Paderborn et dans le duché de Westphalie.

Breslau, 21 mars 1759.

Les deux lettres que Votre Altesse m'a faites du 14 de ce mois, me sont heureusement parvenues, et je ne saurais vous exprimer assez les sentiments de la reconnaissance que je vous ai, pour avoir bien voulu me communiquer cette copie d'une lettre très intéressante que l'une de vos lettres comprend. Comme il n'est pas à douter que le roi d'Espagne ne soit donc actuellement expiré, j'espère que par cet évènement la France fera moins encore que ce qu'elle a promis de faire, selon le sieur Rouillé, à la cour de Vienne; car comme elle croit nécessaire de partager autant ses forces, il faut présumer qu'elle se tiendra à la défensive au Rhin.

Les mesures et les arrangements que Votre Altesse m'apprend avoir pris de Son côté, ont toute mon approbation; on ne saurait pas les mieux prendre, et il faut absolument que vous couvriez bien votre flanc droit avec la Hesse.

Quant à ma situation, elle est telle à présent que je ne puis qu'aller à la défensive, puisque j'ai l'ennemi sur quatre à cinq côtés, et [que,] si je remue d'un côté, pour aller à l'offensive, il faudrait m'attendre que l'ennemi me talonnerait d'abord de plus d'un côté. Autant que je puis juger présentement, je viendrai vers Dresde, mon frère Henri vers le Voigtland, le général Fouqué vers la Haute-Silésie et le général Dohna contre les Russes. Il ne

Ma disposition est faite qu'en cinq jours de temps ces troupes se peuvent rassembler et se joindre au prince d'Ysenburg, et si ce cas existe, j'irai moi-même en Hesse. Les troupes qui sont en quartiers le long de l'Ems et dans les évêchés de Münster et d'Osnabrück, se peuvent réunir aux environs de Dülmen en cinq jours de temps; s'il fut nécessaire d'y attirer celles du Paderborn et du duché de Westphalie, celles pourraient y arriver dans le même temps. De cette façon, j'espère d'effectuer deux choses : 1° d'être à l'abri d'être prévenu par l'ennemi, 2° de me tourner également vers la Hesse ou vers la Basse-Lippe, selon que le cas l'exigera.“

me restera d'autre politique à adopter que de tomber sur le corps d'entre les ennemis celui que je trouverai le plus proche, et de détacher alors contre un autre. Je ne suis pas encore prêt avec mes arrangements nécessaires, et même je n'en aurai pas fait avant le 8 ou le 9 d'avril, pour pouvoir agir avec mon armée.

Federic.

Nach dem Concept.


10793. AN DEN ETATSMINISTER VON BORCKE.

Borcke übersendet, Dresden 16. März, einen

Summarischen Extract

dererjenigen Gelder, welche in denen sächsischen Landen theils baar erhoben, theils auch an Naturalien empfangen worden.

In AnnoBei der Oberkriegeskasse zu Torgau sind eingegangenExtraordinarie baar erhobenAn Naturalien empfangenSumma
 Rthlr.Gr.Pf.Rthlr.Gr.Pf.Rthlr.Gr.Pf.Rthlr.Gr.Pf.
17561 004 912176739 983575 0002 319 895176
17573 094 6917521 825624 0004 240 5167
17584 944790233⅞1 684 659280 0006 873 449233⅞
Summa9 044 3953⅛2 910 4671 479 0001 479 0003⅛

Breslau, 21. März 1759.125-1

Ich bin Euch zwar vor den mit Eurem Bericht vom 16. dieses eingesandten summarischen Extract von denen Geldern, so aus Sachsen währendem diesen Kriege theils baar eingezogen theils an Naturalien empfangen worden sein sollen, obligiret; ihr werdet Mir aber nicht verdenken können, wenn Ich an der Richtigkeit noch sehr zweifele und solchen vor eine Apothekerrechnung halte; denn Ich glaube, dass währendem ganzen Kriege an Gelde kaum 8 Millionen eingegangen seind.

Nach der Ausfertigung.

Friderich.

<126>

10794. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Schweidnitz, 23 mars 1759.

Je reçois votre lettre, mon cher, ici où je suis tout seul sans secrétaire ni personne. Pour ce qui concerne vos aides de camp, ils dépendent de votre choix, et l'avancement de même.

Pour ce qui est des mouvements de l'ennemi, vous avez déjà le régiment de Bornstedt, dont vous pourrez disposer; et dès que je serai arrivé demain à mon quartier, j'enverrai encore ordre à quelques bataillons de vous joindre, et, à mesure que je saurai le nombre de l'ennemi, je proportionnerai votre corps, de sorte que l'armée autrichienne ne sera qu'un tiers plus forte que la vôtre ; voilà comme nous serons tous. Et pour ce qui est de la cavalerie, je n'en peux rien décider encore, avant d'avoir parlé à Zieten, qui vient de Landshut, et qui pourra me dire ce qu'il y a dans ce voisinage; dès que je lui aurai parlé, vous recevrez une lettre plus détaillée de ma part.

Si vous voulez vous mettre derrière la Hotzenplotz, je n'y trouve rien à redire, d'autant plus que vous êtes toujours maître de la repasser, quand vous le jugerez à propos, quoique je parie bien que d'ici à trois semaines l'ennemi ne pourra pas ouvrir la campagne ; 4e plus, je soupçonne fort que ses premières opérations se feront en Thuringe et en Saxe.

Adieu, mon cher, je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10795. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Rohnstock, 24. März 1759.

Fouqué wird benachrichtigt, dass die Grenadierbataillone von Unruh und von Carlowitz nach Neisse marschiren werden und dort die Befehle Fouqué's erwarten sollen.

Vous avez, mon cher, sous vos ordres les bataillons

de Naumeister1
Bodenberg126-11
de Rath1
Jung-Brunswick2
Mosel2
Fouqué2
Queiss2
Creutz126-22
Margrave Henri2
Unruh1
Carlowitz1
 17,

dont j en126-3 décompte 2 à Neisse, reste à 15 ; Lüderitz à part.

<127>
Ensuite 2 000 chevaux Baireuth,
 Werner1 500,
 je vous envoie900 de Seydlitz,
  4400 chevaux.

Voilà tout ce que je puis faire jusqu'à ce moment; car il faut voir où l'ennemi emploiera sa force principale pour m'y opposer, et, selon mes dernières nouvelles, sa grande armée se rassemblera à Kœniggraetz,127-1 et peut-être qu'ils voudront débuter par le siège de Glatz. D'ailleurs, je sais qu'un corps s'assemble à Gabel qu'ils veulent envoyer droit à Berlin, si personne ne s'y oppose. Mon frère aura 18000 Autrichiens avec les Cercles vis-à-vis de lui, et Dohna aura besoin de secours pour agir contre les Russes et Suédois en même temps, de sorte que mon embarras est plus grand que le vôtre, et qu'il ne faut pas que je fasse d'autre disposition que la présente, avant que de voir plus clair et [que] j'en aurai le temps. L'ennemi ne saurait entrer en campagne avant la fin d'avril, et cela fait un grand mois pendant lequel je pourrai prendre mes arrangements.

Federic.127-2

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz (die gesammte französische Mitthellung) eigenhändig.


10796. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Rohnstock, 24 mars 1759.

Comme mes nouvelles sont que le gros de l'armée autrichienne s'assemble du côté de Kœniggrætz, vous devez redoubler vos soins et diligence pour avoir de bons avis si ces nouvelles sont fondées ou non, et de tout ce qui se passe de ce côté-là. Il sera même nécessaire que vous pensiez pour mettre en état de défense la forteresse de Glatz, puisque, dans le cas que la nouvelle de l'assemblée du gros de l'armée autrichienne près de Kœniggrætz est vraie et fondée, il serait possible que l'ennemi vise autant sur Glatz que sur quelqu'autre entreprise. Vous vous conformerez à cet ordre, et me donnerez en attendant de<128> vos avis et de vos nouvelles de tout ce que vous apprendrez, le plus souvent qu'il sera possible.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10797. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Rohnstock, 24 mars [1759].

Mon cher Frère. Selon toutes mes nouvelles et celles que je vous communique, il paraît que les Autrichiens veulent agir avec deux armées contre la Silésie, l'une vers la Haute, l'autre ou sur Glatz ou sur Trautenau, un corps vers la Thuringe avec les troupes de l'Empire, et tenir un corps prêt vers Gabel pour pénétrer par la Lusace, quand tout le monde sera occupé ailleurs.

A cela j'oppose de ce côté-ci Fouqué en Haute-Silésie, en tenant la proportion de laisser un tiers de supériorité à l'ennemi dans toutes les armées. Je m'opposerai à Daun, et je crois que vous pourrez laisser 12 bataillons auprès de Dresde avec 5 ou 600 hussards et un régiment de cavalerie, pour observer Beck, s'il voulait pénétrer par la Lusace dans la Marche.

Voilà une idée générale. L'ennemi n'est pas encore arrangé pour agir, et il ne le pourra au plus tôt que vers la fin de l'avril. Entre ci et ce temps-là, toutes les différentes nouvelles que nous recevrons, nous éclairciront suffisamment et régleront nos opérations. Il faut calculer à présent sur les endroits où l'ennemi nous peut faire le plus grand mal, pour y avoir la plus grande attention, et, à mesure que ses mouvements le découvriront, juger de ses desseins. Le camp de Stolpen et de Pirna lui sont assurés, il peut les prendre, quand il le veut ; pour le reste, cela n'est pas si pressant, et si le prince de Deux-Ponts se hasarde dans les grandes plaines de Leipzig ou vers le Halberstadt, vous en aurez beau jeu, et c'est un terrain où notre triomphe est assuré. Écrivez-moi seulement tout ce qui vous revient: que cela soit faux ou vrai, cela n'y fait rien, et, en combinant les différents avis, on les rectifie.

Nous aurons certainement de la besogne, mais nous en aurons plus d'honneur, si nous en sortons à notre honneur. N'oubliez jamais la proportion des deux tiers, qui est la seule avec laquelle il nous soit permis de résister à tant d'ennemis.

Adieu, mon cher frère, je vous embrasse ; dès que je saurai quelque chose de plus, je vous le marquerai, quelque bagatelle que cela paraisse. Je suis avec une tendre amitié, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Le pauvre Ferdinand n'est pas bien du tout,128-1 je crains qu'il ne soit hectique ; notre famille s'en va toute au diable.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<129>

10798. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Rohnstock, 24 mars 1759.

J'ai reçu aujourd'hui ici la lettre que vous avez bien voulu m'écrire du 16 de ce mois. Je crois devoir vous écrire à présent tout ce qui me vient dans la tête; si cela n'est pas faisable aujourd'hui, ce sera au moins en autre temps.

On marque que le roi d'Espagne est mort. En cas que cela se confirme, les suites en doivent être nécessairement des troubles qui s'élèveront en Italie, et que les Français se trouveront obligés de faire de grands détachements tant du côté de Provence que peut-être du côté de Roussillon. Si cela arrivait, vous aurez une supériorité marquée sur eux, dont il faudrait certainement tâcher de profiter pour le bien de la cause commune d'une façon ou d'autre.

En ce cas-là, ils se présenteront deux objets. En supposant que les Français ne pourront conserver qu'une armée dans l'Allemagne et au Rhin, il conviendrait d'entreprendre le siège de Wesel, et, en ce cas-là, on pourrait avoir une artillerie de siège d'Angleterre qui viendrait par Emden, dont on pourrait se servir au siège. L'autre projet pourrait rouler sur une défensive du côté de Münster et sur une offensive du côté de la Hesse et de la Thuringe.

Ces deux projets roulent sur une supposition qui paraît presque certaine, savoir des troubles dans Italie et une brouillerie entre les Français, les Espagnols et les Savoyards. Je vous prie de m'écrire ce que vous en pensez, et quel projet vous trouverez mieux.

Les Autrichiens paraissent avoir changé de projet de campagne, et il paraît qu'ils veulent faire leurs plus grands efforts du côté de la Saxe et de là se tourner du côté de la Silésie. Mon frère n'aura visà-vis de lui qu'une armée des Cercles et 18000 Autrichiens, outre un autre corps dont ils destinent le commandement au général Laudon ou à Beck, qui se doit rassembler du côté de Zittau et pénétrer ensuite dans la Marche.

Vous pouvez vous imaginer, si vous y ajoutez les Russes et les Suédois, que je me trouve dans un cruel embarras pour obvier et résister à tous ces gens-là, et, à vous dire vrai, je ne sais pas trop comment j'en viendrai à bout; et si la mort du roi d'Espagne cause une diversion, cela pourra peut-être obliger les Autrichiens d'envoyer plus de troupes en Italie; car, après m'être bien informé des détachements qu'ils ont faits pour l'Italie, j'ai appris que, jusqu'à présent et tout, il n'y a marché que 10000 hommes.

Federic.

Nach dem Concept.

<130>

10799. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Rohnstock, 24 mars 1759.

Vos deux lettres du 20 et du 21 m'ont été bien rendues, et je vous sais parfaitement gré de toutes les nouvelles que vous m'avez mandées, dont vous continuerez en tout ce qui saura mériter mon attention.

Quant aux affaires regardantes la jeune cour,130-1 je viens de donner mes ordres au ministre de Borcke de vous payer, à votre réquisition, et quand vous trouverez nécessaire et convenable que cela soit fait, contre votre quittance, sous la qualification: zu einem gewissen Sr. Königl. Majestät bekannten Behuf, la somme de 10000 écus en espèces d'or, que vous ferez donner alors par le canal secret avec toutes les précautions nécessaires à la Princesse Électorale. Vous lui ferez insinuer en même temps que je n'agissais dans tout ce que [je] faisais et ferai encore pour elle, par aucun motif d'intérêt, que je remettais uniquement à son gré si elle voulait en communiquer à son frère l'Électeur ou non, mais, dans le cas qu'il lui plairait d'en communiquer, je la suppliais de ne pas vouloir se fier là-dessus qu'à des gens dont elle connaissait parfaitement la discrétion et la fidélité, pour ne pas confier son secret à des gens qui en sauraient abuser; que, d'ailleurs, je la conjurais de vouloir croire que ce peu de chose que je faisais pour elle, ne visait aucunement pour en tirer quelque avantage par là; que mes intentions pour cela se bornaient uniquement de lui en prouver que je n'étais point son ennemi personnel, ni de sa famille, malgré que je me voyais forcé, à mon regret, de faire la guerre contre la Saxe, mais qu'il n'y entrait aucun personnel, et que surtout je gardais à elle toute mon estime et mon amitié, de même qu'au Prince son époux, sans avoir en vue ni avantages, ni intérêts; qu'en attendant il fallait que la Princesse dissimulât et qu'elle tâchât de tirer des cours de Varsovie et de France autant d'argent qu'elle saurait.130-2

Pour l'envoi du sieur de Wolter,130-3 je croyais que ce serait une affaire hasardeuse, et dont il était presque impossible que le secret en pourrait être gardé; que, pour la cour de Munich, j'avais écrit en Angleterre pour appuyer la négociation de ladite cour,130-4 que je me flattais que cela succéderait, quoique j'estimais qu'il fallût que cela se bornât à une neutralité, et qu'il serait difficile que la Bavière donnerait des troupes auxiliaires, vu la situation où elle se trouvait actuellement.

<131>

Quant à la dame de cour nommée Wolfskehl,131-1 vous vous concerterez sur son sujet en mon nom avec la Princesse, et agirez en conséquence tout comme elle trouvera bon que vous en agissez.

Pour la nouvelle d'un envoi d'un corps de 20000 Russes qui doit joindre les Autrichiens, je veux bien vous dire qu'elle est destituée de toute vraisemblance, vu que l'armée de Russie n'est pas en état de faire un si grand détachement, le nombre de ses forces ne faisant présentement que 33 000, tout compté ce qu'elle a en combattants.

Federic.

Nach dem Concept.


10800. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Rohnstock, 24, März 1759.

Ihr werdet aus dem abschriftlichen Extract ersehen, was Mir der Obrister Hacke zu Glogau von einem Schwarm Russen und Kosacken, so Schlesien zu infestiren drohen wollen, gemeldet hat,131-2 und ist Meine Intention, dass Ihr also davon die von Adel avertiren sollet, damit insonderheit diejenigen, denen es am meisten schaden könnte, wenn dergleichen geschähe, als der Fürst Schönaich, Herzog von Württemberg-Oels,131-3 Graf von Maitzahn und dergleichen mehr, in Zeiten ihre Mesures darnach nehmen und sich inzwischen mit ihren Effecten, auch was sonsten mit ihren Unterthanen zu retiriren möglich, sich auf eine Zeit von ohngefähr 14 Tagen nach Breslau retiriren können ; denn länger Ich hoffe, dass es nicht dauren werde, dass Ich alsdann etwas von Truppen hin schicken kann, das sich dergleichen schwärmendem Gesindel opponire um solches zu verjagen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10801. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

Mitchell berichtet an Holdernesse, Breslau 25. März: „By some conversations I had with His Prussian Majesty before he set out, I find he has hopes to be able to make a defensive campaign, especially if the news of the King of Spain's death should be true, which he believes.

<132>

The King of Prussia will not however omit any favourable opportunity of giving a blow to his enemies; if the French and the troops of the Empire should make their push on the side of Hesse, Prince Henry of Prusse will certainly assist the Prince of Brunswick or act by way of diversion“ . . .

Nach der Ausfertigung im Public Record Office zu London.


10802. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Rohnstock, 26. März 1759.

Da das Quadt'sche Garnisonregiment in Glatz zum Missfallen des Königs noch nicht complet ist, so erhält Fouqué Befehl, „sogleich und ganz sehr geschwinde“ die Anstalten zu machen, damit das Garnisonregiment „ohne den geringsten Anstand aus dem Canton Eures Regiments im Glatzschen gleich completiret werden müsse“ .

Je vois beaucoup de mouvements chez l'ennemi, mais j'attends quels mouvements ils feront, quand ils apprendront la position actuelle que j'ai prise. Ils seront obligés de se déclarer davantage, et alors je pourrai prendre de plus justes mesures.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


10803. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Rohnstock, 26 mars 1759.

Pour vous répondre à la lettre du 25 de ce mois que vous m'avez faite, je vous dirai que je n'enverrai point ces bataillons à Glatz que vous me demandez, puisque, selon mon idée, il vaut toujours mieux que l'armée soit en force en campagne, que de l'affaiblir par beaucoup de garnisons. Mais, dans le cas que l'ennemi voudrait attaquer votre forteresse, vous pouvez compter que j'y serai à temps pour l'en rechasser. Ce que je vous écris, afin que, si l'ennemi fera des démonstrations pour vous entreprendre, vous m'en devez avertir à temps et de bonne heure.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.

<133>

10804. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Finckenstein übersendet, Berlin 20. März, den Auszug aus einem Schreiben von Münchhausen vom 18. März, enthaltend Nachrichten über die Kriegspläne der Gegner: Auf die Vorschläge des nach Russland gesandten österreichischen Generals Tillier133-1 habe der Petersburger Hof geantwortet, dass er an der Unternehmung gegen Stettin festhalte;133-2 die österreichischen Minister sähen ungern, dass Fermor, gegen den man grosses Misstrauen hege,133-3 den Oberbefehl fortführe. Die Reichsarmee unter dem Herzoge von Zweibrücken solle, durch ein beträchtliches Corps Oesterreicher verstärkt, gegen die Elbe vorgehen. Feldmarschall Daun werde den Versuch machen, mit der grossen Armee bei Bautzen durchzubrechen und in Brandenburg einzudringen; ein Corps von 20000 Mann solle an der oberschlesischen Grenze zum Schutze Mährens zurückbleiben.

Rohnstock, 26 mars 1759.

Je vous suis bien obligé du nouvel extrait de certaine lettre que vous m'avez communiqué à la suite de la vôtre du 20; je les133-4 estime bien authentiques, et m'ont été de bon usage; aussi continuerezvous de m'en communiquer aussi souvent qu'il vous en arrive.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10805. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Rohnstock, 26 mars 1759.

J'ai bien reçu votre rapport du 17 de ce mois, et je [suis] très content des nouvelles que vous m'y marquez, de sorte que vous n'aurez rien de mieux à faire que de continuer sur le même pied à me mander tout ce que vous jugerez pouvoir intéresser mon attention, et vous pourrez compter que je vous en donnerai en son temps des marques réelles de ma satisfaction, les circonstances actuelles d'une guerre presque sans exemple, dont je suis obligé de supporter le poids, m'empêchant, comme vous le jugerez vous-même, de vous en donner dès à présent.133-5

Federic.

Nach dem Concept.


10806. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

<134>

Rebentisch meldet, Landshut 26. März, er sei am Morgen von den Oesterreichern attaqutrt worden; der Feind sei wieder zurückgegangen, Liebau sei von

[Rohnstock, März 1759.].133-6

So weit gut, dass repoussirt, rechts können nicht tentiren; Greif[enberg]133-7 auch attaquirt.

den Oesterreichern besetzt, aus Weisbach134-1 seien sie von den preussischen Husaren repoussirt worden.

Was Ich bis dato sehe, ist, um Meine Attention hieher zu ziehen, aber müssten an andern Fleck durch wollen.

Weisungen [Bleinotizen] fur die Antwort;134-2 auf dem Rande des Berichts.


10807. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

Rebentisch meldet, Landshut 27, März, Daun sei nach Zittau gekommen; in Zittau befände sich ein Österreichisches Magazin und eine Bäckerei.

[Rohnstock, März 1759]134-3

Danke, jedoch noch M[ühe] machte, [zu glauben,] und, so viel bis dato begreifen kann, so scheint, als wenn die Oesterreicher ihren Effort in Oberschlesien thun wollten — Niederschlesien — 134-4 . . . Von der Lausnitz] haben die Magazine wegbringen lassen; von der Elbe auch, was sie gehabt, nach Frag gebracht. Also wäre gut, ob er erfahren könnte, obs wahr wäre, dass 40000 Mann . . . Armee von Daun müsste stärker sein. Suchen zu erfahren. Von Jung-Bunzlau an sollen sie grosse Magazine haben, um Königgrätz auch, könnte aber nicht mit Gewissheit sagen; vielleicht wird es möglich herauszukriegen.

Weisungen Bleinotitzen für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts.


10808. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

[Rohnstock, März 1759.]134-5

Nicht besorgt sein um das Corps bei Greifenberg;134-6bon gré mal gré wegkriegen. — Magazin von Waldenburg sehr gut gethan134-7 . . .; und sonsten schriebe [an] Generalmajor Krockow — stehet in die Quartiere, so Baireuth gehabt — im Fall der Noth succurriren. — Ordre Krockow!134-8

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; am Rande des zweiten Berichts von Rebentisch, d. d. Landshut 27. März.

<135>

10809. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TRESKOW, COMMANDANTEN VON NEISSE.

Rohnstock, 28. März 1759.

Ich danke Euch vor die in Eurem Schreiben vom 27. dieses Mir communicirte Nachrichten. Hiesiger Orten hat sich der Feind in denen Gegenden von Greifenberg und da herum mit einem Corps von ohngefähr 4 à 5000 Mann Infanterie und Kavallerie hingezogen, bei welcher Gelegenheit auch das Diringshofen'sche135-1 Grenadierbataillon das Désastre gehabt, weil es überall vom; Feinde entouriret worden, ohne dass es zeitig genung secondiret werden können, nach gehörig gethaner Gegenwehr gefangen zu werden;135-2 da es dann auch geschienen, als ob der Feind sich der Orten festsetzen wollen, welcher aber nunmehro schon wieder zurückgejaget worden ist.

Friderich.

Nach dem Concept.


10810. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Rohnstock, 28 mars 1759.

J'ai reçu le rapport que vous et le sieur Michell m'avez fait du 13 de ce mois, et je compte que mes dernières dépêches concernant les affaires d'Italie et l'émissaire envoyé à la cour de Turin vous auront été rendues,135-3 et que vous n'aurez point tardé de remettre au sieur Pitt et au ministère anglais le mémoire que vous vous étiez proposé de présenter à ce sujet.

Il faut, au reste, que vous et le sieur Michell sachiez et soyez persuadés que la supériorité des forces ennemies qui se trouvent vis-à-vis de moi seul, est si décidée et prépondérante qu'au cas qu'il ne se fasse point de diversion en Italie, soit par le roi de Sardaigne ou celui des Deux-Siciles, de façon que les Autrichiens ou les Français soient obligés d'y détacher des troupes, que je me trouverais fort embarrassé, et que j'aurai grand' peine à me tirer d'affaire.

Le ministère britannique entrera donc, je m'en flatte, dans mes idées et approuvera que je me tourne de tous les côtés pour tâcher de nous soulager, en secondant de son mieux mes efforts, comme ceux de leur135-4 plus fidèle et intime allié.

Federic.

Nach dem Concept.

<136>

10811. AU SECRETAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Rohnstock, 28 mars 1759.

Der König dankt für die Mittheilungen in dem Bericht vom 20. März.

Au reste, vous n'ignorez pas que je souhaiterais que la lettre en question de la P. transpirât dans le public;136-1 mais comme je n'en ai rien entendu de plus de votre part, je serais bien aise que vous me mandiez si ladite lettre a déjà été répandue dans le public.136-2

Federic.

Nach dem Concept.


10812. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

<137>

Prinz Ferdinand berichtet, Münster 21. März, dass die Bewegungen der französischen Armee unter Broglie, sowie der Österreichischen und der Reichstruppen in Franken den Verdacht erregten, „que les ennemis pourraient avoir le dessein de tomber brusquement sur le corps du prince d'Ysenburg et, en l'attaquant en front et sur les deux flancs à la fois, de le rejeter de l'Eder et de nous prendre nos magasins de Cassel et de Minden ou de les ruiner. Il m'a paru, Sire, que, malgré les obstacles que j'y envisage, je devais profiter du moment qu'on est encore tranquille sur le Bas-Rhin, pour marcher au secours du prince d'Ysenburg et pour faire une diversion en faveur de la Hesse“ . . .

Prinz Ferdinand wird am folgenden Tage nach Cassel aufbrechen; er rechnet am 28. März fn Fulda einzutreffen. „Mon avant-garde marchera le 29 de Fulda vers la Franconie et tâchera de joindre et de forcer les Impériaux de se retirer jusques à Bamberg, s'il est possible. Si nous y réussissons, alors je compte de marcher aux Français en prenant la route de Fulda par Büdingen droit sur Francfort, afin d'obliger les Français d'abandonner le gros magasin qu'ils ont à Friedberg, par quoi ils seraient fort arriérés dans leur campagne. Le succès de cette entreprise est incertain et sujet à bien des difficultés; mais je m'y suis déterminé par la consi-

Rohnstock, 28 mars 1759.136-3

J'ai bien reçu la lettre que Votre AJtesse m'a faite du 21 de ce mois; par laquelle j'ai vu avec une satisfaction parfaite le dessein que vous allez exécuter contre l'ennemi, pour marcher au secours du prince d'Ysenburg et pour faire une diversion en faveur de la Hesse.

Vous ne sauriez entreprendre quelque chose de mieux, ni pour vous ni pour nous autres, que cette expédition qui ne saura manquer que de déranger extrêmement les projets de l'ennemi de votre côté, mais de faire aussi un très bon effet pour nous; car il faut que Votre Altesse sache que l'ennemi a encore auprès d'Egra un amas de troupes ennemies,136-4 et que, si vous réussirez à chasser et à disperser l'armée des Cercles et les troupes françaises, vous nous faites respirer mieux ici, si ce n'était que pour nous faire gagner du temps, ce qui est toujours un grand article.

Je conviens, cependant, comme Votre Altesse le dit très bien, que

aération des difficultés beaucoup plus grandes encore que j'aurais à surmonter, si je laissais le temps aux ennemis de venir à moi avec toutes leurs forces réunies. J'espère que, si Dieu nous assiste, cette expédition produira un changement avantageux dans le pli que les affaires paraissent prendre pour la Hesse et pour les autres Etats qui sont couverts par la Hesse.“

le succès de cette entreprise dépend beaucoup de la fortune qu'il faut bien nous principalement seconder dans toutes nos expéditions; mais si la fortune, comme je me le flatte, vous favorisera, les succès en pourront aller plus loin que vous ne le vous aurez pu représenter vous même.

Quant à nous ici, je ne crois pas que la campagne s'ouvrira devant la mi-avril, et, selon mes avis, il y a un corps de troupes autrichiennes à peu près de 30000 hommes vers les frontières de la Haute-Silésie. La campagne qui vient, sera toujours pénible et difficile, au moins de mon côté, et je ne saurais me la représenter autrement qu'extrêmement embarrassante, à moins que la fortune ne m'accompagnera pas pour gagner une bonne bataille décisive, qui me mettra dans une situation à pouvoir détacher sans hasard vers quelque autre part au plus pressant.

Fededric.

Nach dem Concept.


10813. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

Rebentisch macht, Landshut 28. März, Mittheilungen über den Bestand seines Magazins; er fragt an, ob er einen Theil davon nach Schweidnitz senden solle.

Rebentisch meldet ferner, dass der Feind im Anmarsch sei.

[Rohnstock, März 1759.]137-1

Sein Magazin angehend, da will, weil mehr Regimenter hinschicke, [dass] was zu ihrer Verpflegung bleibet.

Den Posten von Landshut muss absolument souteniren. Lässt Feind mehr anrücken, Ich auch mehr. Wedell muss heute ankommen:137-2 im Fall der Noth ist der Succurs da. Bei solchem Fall wäre Meine Idee, »dass in der Zeit, dass ihn der Feind attaquiren wollte, Wedell dem Feind gleich auf den Hals gehet, wenn dieser sich zur Attaque präpariret. Wird gut gehen, Feind gleich in Confusion kommen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts.


10814. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Rohnstock, 29 mars 1759.

Je reçois dans ce moment une lettre de Glatz du lieutenant-colonel d'O que je joins ci-clos,137-3 selon laquelle la grande armée des Autrichiens,<138> qui a été aux environs de Prague, doit être actuellement aux environs d'Egra. Je vous prie de m'écrire au plus tôt à combien le nombre de troupes ennemies aux environs d'Egra peut aller à peu près. J'ai de la peine à ajouter foi aux susdits avis; car je sais que beaucoup de troupes ennemies sont de ce côté-ci à Kœniggraetz et autres lieux. Quand vous m'aurez marqué combien l'ennemi peut avoir de troupes de votre côté et du côté d'Egra, alors je pourrai bientôt combiner tout ceci et pénétrer, je crois, les desseins des ennemis.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10815. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

Rebentisch weist in dem Bericht, Landshut 29. März, daraufhin, dass er „seine Ambition sehr nachgeben müsste“ , unter dem Commando des jüngst zum Generallieutenant ernannten Generals von Wedell138-1 zu stehen, da Wedell „im Rang allemal weit hinter mir gewesen“ .

[Rohnstock, März 1759.]

Lieb, dass alles stille dorten. Wegen Wedell: dass Ich die Promotions] nicht anders machte, als Ich glaubte utile vor die Armee, und sollte ihm desto lieber sein, da er Officier wäre, der Ambition hätte, und wenn er Gelegenheit fände, sich zu distinguiren, dass [ihn] ebenso treffen [könnte] als andere vor seiner Tour.

Weisungen [Bleinotizeu] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts.


10816. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ZIETEN.

[Rohnstock, März 1759.]

Wird wohl Mehring und allen befehlen, nicht zu halten bei Greifenberg, sondern wenn was auf den Hals kommt, gleich zurückgehen.

Was Zeitungen betrifft, so sie debitiren, kämen Mir noch nicht wahrscheinlich vor.

Das Dessein ihrer Armee in Oberschlesien, machen kein Geheimniss, ist wohl klar; dass sie mit ihrer andern Armee aber in [der] Lausnitz agiren wollten, glaubte noch nicht.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; am Rande und auf der Rückseite des Berichts von Zieten, Lahn 29. März.


10817. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Rohnstock, 30. März 1759.

Der König billigt die von Fouqué gemachten Dispositionen.

Ich kann noch nicht klar sehen, wohin eigentlich die rechte Force der österreichischen Armee hingehen wird, und also auch noch keine<139> rechte Dispositiones machen, um keine fausse démarche zu thun. Sobald Ich aber was deshalb erfahren werde, so werde Ich Euch solches gleich zu wissen thun.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10818. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

Mitchell berichtet, „Hausdorf near the head-quarter at Rohnstock, Friday 30th March 1759“ : „...The King of Prussia told me that he approved much of the project which Prince Ferdinand has now begun to exécute, that, whilst that Prince was to march by Cassel towards Frankfort, Prince Henry of Prussia would march by the Voigtland to Bamberg, that, if the French were once set a running, it was not impossible they might be driven from Frankfort, that the loss of their magazines and the confusion they might be thrown into, would, at least, render them inactive for two months, which he thought a great advantage in the présent situation of affairs.“

Nach der Ausfertigung im Puhlic Record Office zu London.


10819. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

[Rohnstock, März 1759.]

Was er vom F[einde] schreibt, da kann man noch nichts recht klar nehmen. So viel judicire, dass sie noch vielleicht was zu unternehmen im Stande sein würden; ich habe aber Wedell geschrieben, dass, wenn er nöthig fände, Ich sogleich hinschicken könnte.139-1 So viel glaubte Ich wohl, dass, wenn sie solchen Posten139-2 würden erhalten können, sie dergleichen unternehmen würden, aber so wie Ich das Terrain kennte, Ich glaubte, dass mit seiner Battferie] so viel, dass es jetzo w[ohl] schwer werden würde, was zu entrepreniren.

Was sein Détachement, das er nach ....139-3 thun wollte,139-4 [anginge,] da wäre Ich wohl damit zufrieden.

Er möchte denen Leuten wohl imprimiren, dass [es] ein Posten wäre, den sie nicht defendiren sollten, sondern nur observiren, und das beste, dass er ihnen einen sicheren Weg zum Rückmarsch vorschriebe, so bleibt das Embarras [ferne]; noch aber, dass man sähe, wo der Feind seine vornehmste Force hinziehen wollte. Ohngeacht, dass man nicht<140> recht einsehe, so glaubte doch immer, dass gegen Ober-, Niederschlesien, und nicht gegen Sachsen sein würde; und wo sie Panduren an seine Grenzen schickten, könnte sehr wohl sein, dass sie hernach die regulirten Regimenter wegziehen wollten.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Rehentisch, Landshut 30. März.


10820. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

Rebentisch meldet, Landshut 31, März, er habe die Nachricht erhalten, dass bei Trautenau über 30000 Mann ständen, und dass sie gewiss über Friedland und Landshut einen Einbruch in Schlesien unternehmen wollten.

[Rohnstock, März 1759.]

Ich werde Meine Regimenter zusammenziehen, dass sie näher habe, und auf dass, wenn nöthig, gleich hinmarschiren kann.

Weisungen [BIeinotizen] für die Antwort; auf dem Rande des Berichts.


10821. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.140-1

Rohnstock, 31. März 1759.140-2

Wenn sich der Feind dortiger Orten gegen Euch stark versammeln sollte, so könnet Ihr die Garnison zu Hirschberg noch gleich an Euch ziehen, als welche Ich bereits avertiret und beordert habe. Da Ich vernehme, dass sich der Feind bei Trautenau stark versammelt, so marschire Ich morgen nach Bolkenhain, wo Mein Hauptquartier sein wird, und lasse die Regimenter alle vorrücken, um mehr à portée zu sein.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedel'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.


10822. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

<141>

D'O berichtet, Glatz 30. März, über die Rüstungen der Oesterreicher in Böhmen. Das Corps des Generals von Harsch werde bei Eger verwendet werden. Die grosse Armee sei im Begriff, bei Turnau sich zu versammeln. Die Generale Laudon und Beck würden besondere Corps erhalten. Man sende Mehl nach Nachod und Hafer nach Braunau.

Rohnstock, 31 mars 1759.

Je viens de recevoir votre lettre du 30 de ce mois, et vous sais gré des nouvelles que vous me marquez, qui me paraissent être aujourd'hui plus sûres et plus vraisemblables que celles qui les ont

 

devancées, et que tout ce que j'ai appris jusqu'à présent. Au surplus, donnez-vous toutes les peines possibles pour m'informer, avec autant de justesse qu'il vous sera possible, de ce qui se trouve de troupes ennemies aux environs de Landshut,141-1 et si ces troupes sont nombreuses ou non.141-2

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10823. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Rohnstock, 31. März 1759.

Ich werde morgen ein Mouvement mit der Armee vorwärts machen, Ich muss auch die Garnison zu Liegnitz an Mich ziehen, indem es scheinet, als wenn der Feind intentioniret ist, bald was zu unternehmen. Ich habe inzwischen Artillerie, Pontons, Rekruten und allerhand dergleichen mehr unterwegens. Im Fall nun die Wege in Schlesien und Eurer Orten durch Einbrechen feindlicher Partien unsicher werden sollten, so sollet Ihr alles vorgedachte, so von Berlin aus unterwegens ist, nach Glogau an Euch ziehen und deshalb alsdenn sogleich den Weg auf Crossen als auch auf Frankfurt sicher avertiren lassen. Ihr müsset jedoch in dem Fall so agiren, wie es die Umstände mit sich bringen: denn bleiben die Wege sicher, so lasset Ihr alles ordentlich gehen; sonsten aber und bei einiger Unsicherheit müsset Ihr alles an Euch ziehen und an Euch behalten oder auch sehen, dass Ihr es sicher nach Breslau schicken könnet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10824. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Rohnstock, 1. April 1759.

Ich habe Euren Rapport vom gestrigen Dato sogleich erhalten und danke Euch vor die darin gegebene Nachrichten. Da nach solchen die Russen erst anfangen, in Posen und der Orten Magazins zu machen, so muss Ich anstehen, was hinzuschicken, bis die Magazins erst wirklich gemachet worden sind; denn wenn Ich vorhero was hin detachire, ehe die Magazins fertig, so würde es nicht der Mühe lohnen und gehen wie vorhin.141-3 Wenn aber ihre Magazins erst völlig oder fast fertig sein werden, welches Ihr hoffentlich bald erfahren und Mir in Zeiten davon avertiren werdet, alsdenn werde Ich mit Succès dahin schicken können.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalslabs zu Berlin.

<142>

10825. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.142-1

Rebentisch meldet in einem zweiten142-2 Bericht, Landshut 31. März, die Kundschafter hätten ihm angezeigt, dass die Oesterreicher nach ihrer eigenen Aussage den 1. April eine Generalbewegung von ihrer Seite vermutheten.

[Rohnstock, 1. April 1759.]

Wenn Ich näher heranrücke, Zieten auch, [so] hat [es] gar nichts zu sagen. Dass sie just heut was thun werden, ist nichts; Aprilfisch, viel weiter wird nichts draus werden vor jetzt.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts.


10826. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.142-3

Rohnstock, 1. April 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom gestrigen Dato erhalten, und dienet Euch darauf in Antwort, wie Ich schon ehegestern Abend die Ordre an den Generalmajor von Lattorff zu Hirschberg ergehen lassen, dass solcher als gestern von dar aufbrechen und mit dem Regiment von Prinz von Preussen nach Wüste-Röhrsdorf142-4 marschiren, auch sich bei Euch melden soll; und da Ich zugleich befohlen, dass das Regiment von Itzenplitz wieder zu Hirschberg einrücken soll, so habe Ich gestern Abend die Ordre an den Commandeur der Garnison zu Hirschberg abgeschicket, dass auf das erste Avertissement, so er von Euch erhalten wird, er gleich mit der Garnison zu Euch stossen soll.

Von der Oesterreicher Vorhaben glaube Ich so viel einzusehen dass sie sich dorten in ein starkes Lager werden setzen wollen und probiren werden, ob wir den Posten, wie anno 1745,142-5 abandonniren wollen; und wann sie sehen, dass solches nichts ist, so werden sie stehen bleiben, indess aber die Belagerung von Glatz vornehmen; dahero Meine grösseste Attention sein wird, dass Ich suchen werde, nach Wartha frei zu haben.

Friderich.

P. S.

Ich erhalte sogleich Euer Schreiben vom 1. dieses, wovon zufrieden bin. Wenn es nöthig und Ihr es vermeinet, so kann Ich auch heute noch weiter marschiren; wenn Ihr Mich dorten nöthig habet, will Ich bald da sein und nur Eure Nachricht deshalb erwarten.

Nach der Ausfertigung im Wedetl'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.

<143>

10827. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.143-1

Rohnstock, 1. April 1759.143-2

Weil die grosse feindliche Armee allen Meinen Nachrichten nach sich bei Trautenau stark zusammenziehen und Miene machen soll, über Landshut und Friedland was auf Schlesien zu versuchen, so marschire Ich heute nach Bolkenhain und lasse die Regimenter vorrücken, um à portée zu sein.

Ich glaube indess, dass das Hauptdessein der Oesterreicher auf Glatz gehet; daher Ihr auf die Leute bei Zuckmantel und Ziegenhals, so 10 Regimenter sein sollen, ein wachsames Auge zu halten habet. Ich halte dafür, sie werden sich bei Wartha setzen wollen, um die Belagerung von Glatz zu decken und Mich davon abzuschneiden. Ich habe daher Lust, und wird es vielleicht noch heute geschehen, einen General mit 5 Bataillons ohngefähr der Gegend zu schicken, um sich bei Wartha zu setzen.

Friderich. J'enverrai, peut-être demain, un corps pour prendre les hauteurs en delà de Wartha, pour être le maître d'y passer, si cela est nécessaire.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


10828. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.143-3

Rohnstock, 1er avril 1759.

Lorsque j'étais au point de marcher d'ici à Bolkenhain, parceque, selon tous les avis, la grande armée ennemie s'assemble en force auprès de Trautenau, faisant mine de vouloir tenter une entreprise sur la Silésie, j'avais la satisfaction encore de recevoir la lettre de Votre Altesse du<144> passé. Selon les belles dispositions que vous venez de marquer avoir faites pour votre entreprise,144-1 elle ne saura que succéder absolument; mais ma grande curiosité est d'apprendre par vous toute l'étendue du succès que vous aurez eu, car je conviens que cela dépend du hasard.

Quant à ce qui me regarde, je crois pénétrer que les Autrichiens ont envie de faire le siège de Glatz; aussi je prends actuellement tous mes arrangements pour m'y opposer. Il est très certain que la campagne commencera à présent bientôt ici, ainsi que vous apprendrez en peu des nouvelles de notre part. Je souhaite qu'elles soient bonnes et heureuses. En attendant, votre diversion nous rendra le plus grand service contre l'ennemi.

Je suis en pleine marche pour Landshut, je ne sais ce que l'ennemi entreprendra, mais vous pouvez compter que nous ne lui aplanirons pas les chemins. Mon frère me marque que les Autrichiens sont poussés jusqu'à Coulenbach;144-2 ainsi je ne crains plus pour vous que les ouvrages de Hanau et Francfort-au-Main. S'il est possible que vous les débusquiez de là, c'est un coup de maître.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.144-3


10829. AN DEN GENERALMAJOR VON PUTTKAMMER.144-4

Bolkenhain, 1. April 1759.

Da Ich wegen der Mouvements der feindlichen grossen Armee bei Trautenau von Rohnstock aufgebrochen und heute hieher marschiret bin, auch die Regimenter Meiner Armee vorrücken lassen, desgleichen die Posten von Löwenberg, Greifenberg und der Orten näher herangezogen habe, Mich aber weiter nach Landshut ziehen werde, so supponire Ich, dass in der Zeit, da Ich hier agiren werde, der Feind in der Lausnitz einen Einfall thun wird. Ich lasse Euch also bis dato auf Eurem Posten stehen, damit Ihr alle Mouvements des Feindes der Orten von weitem genau observiren und von allen und jeden Vorfallenheiten deshalb sowohl Meinen Bruder, des Prinz Heinrichs Liebden, auf Dresden, als auch Mich hieher genau davon avertiren sollet. Die Mouvements, so der Feind gegen Dresden machen wird, seind nicht die gefährlichsten, von welchen auch sonsten Mein Bruder hoffentlich dorten Nachricht bekommen wird ; daferne aber der Feind sich zwischen Görlitz und der schlesischen Grenze nach der Gegend von Kottbus und Peitz ziehen möchte, da kann Mein Bruder keine Nachricht davon haben, also muss<145> dieses eine der grossesten Attentions sein, so Ihr in der Zeit dorten haben müsset, um gedachtes Meines Bruders Liebden davon in Zeit und sogleich zu avertiren, auch Mich davon zu benachrichtigen. Alles dieses recommandire Ich Euch auf das höchste.

Friderich.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


10830. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Bolkenhain, 2 avril145-1 1759.

Votre rapport du 24 de mars m'a été bien rendu. Par lequel j'ai [vu] avec une satisfaction très sensible la manière obligeante avec laquelle le prince Louis a bien voulu se prêter à la demande que je lui ai fait faire par vous,145-2 et dont vous ne manquerez de lui assurer de ma parfaite reconnaissance. En attendant, la chose la plus pressante à présent c'est bien cet officier,145-3 et qu'il écrive bientôt pour avoir la permission du général-feldmaréchal Fermor de faire la campagne en volontaire auprès de l'armée de Russie.

Au surplus, comme votre relation ne m'offre rien d'ailleurs qui demandât quelque réponse de ma part, je vous dirai seulement que, mon frère le prince Henri en Saxe ayant entrepris quelque expédition par quelque corps de mes troupes sous ses ordres sur celles d'Autriche qui s'étaient postées à Saalfeld et aux environs en deux corps, et qui étaient composées des régiments de Salm, de Colloredo, Maréchal,145-4 Platz, Sincère, Gyulay, 2 régiments de Würzburg, 1 de Mayence, de celui de Hadik et à 2000 des pandours, [ils] les ont chassés de là jusqu'au delà de Culmbach en Franconie, en faisant quelques cents de prisonniers sur eux et en leur prenant quelques magasins à Saalfeld et à Hof de pains et d'autres provisions. Voilà, d'un autre côté, le prince Ferdinand en expédition contre les Français et les troupes des Cercles dans le pays de Hesse, dont je me promets bien de succès, de sorte que, s'il ne se verra pas arrêté par la forteresse de Hanau, il pourra bien chasser les Français au delà du Rhin. Ce qui ne laisse que d'être bien favorable à la bonne cause commune à l'ouverture de la campagne.

J'attends votre rapport sur votre nouvel correspondant en France, pour juger de son savoir-faire; ce qui m'importe le plus de savoir à présent, c'est si le crédit de la Pompadour se maintient toujours au même degré, et si celui du duc de Choiseul se maintiendra.

Federic.

Nach dem Concept.

<146>

10831. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Bolkenhain, 2 avril 1759.

Der König dankt für die unterm 1. April übersandten Nachrichten.

J'ai détaché 5 bataillons vers Wartha,146-1 en cas que l'envie prît à l'ennemi de tenter quelque chose sur Glatz, afin d'avoir toujours la communication ouverte. Je ne suis point déterminé de laisser là ces bataillons; je me dirigerai aux mouvements de l'ennemi, afin de les y laisser ou de les retirer.146-2

Selon nos nouvelles, l'ennemi fera ses grands efforts de Kceniggraetz, et je m'attends de jour en jour d'apprendre avec certitude vers où ils voudront à la fin éclater.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10832. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

[Bolkenhain, April 1759]146-3

Will bei jetzigen Umständen parier de tête, dass die Leute nichts entrepreniren werden. Fouragiren können sie nicht bei jetziger Jahrzeit; aus Trautenau ist ihnen die letzte Fourage gebracht. So kann die jetzige Demonstration höchstens fünf Tage dauren, da man sehen wird, was es ist.

Im übrigen wüsste, dass auf unserer rechten Flanc Oestreicher, Franzosen bis an den Main gejaget worden: also wird es eine grosse Influence in den Sachen gew[irket] haben. — Von Russen positive Nachricht, dass nicht vor Ende Juni agiren können; also wird das noch viel Entscheidung in allen den Sachen machen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; am Rande des Berichts von Rebentisch, Landshut 2. April.


10833. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Bunzlau,146-4 3 avril [1759].

J'ai pris, mon cher ami, tous les arrangements que vous proposez. Ramin sera vers les trois heures de l'après-midi à Wartha146-5 et le général<147> Seydlitz avec 5 régiments de cavalerie aux environs de Frankenstein, d'où il vous écrira, et par où nous pourrons avoir des nouvelles de tout ce qui se passe. Je ne crois pas que l'ennemi tentera quelque chose du côté de Landshut, à moins que je ne m'affaiblisse trop. A dire vrai, la saison est bien peu avancée pour agir, mais, si je parviens à prévenir à présent les desseins de l'ennemi, ce sera autant de gagné; reste à voir comme nous nous tirerons ensuite d'affaire.

Les Français, Autrichiens et Cercles ont été chassés de la Franconie; le prince Ferdinand les poussera vivement. Cela nous donnera de la tranquillité pour notre droite, reste à voir comme la gauche s'en tirera. Il faudra être bien alerte et compasser tous nos mouvements, pour ne nous point laisser prévenir et pour aussi ne nous point découvrir mal à propos.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse. Quand cette chienne de vie finira-t-elle!147-1

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10834. AN DEN GENERALMAJOR VON PUTTKAMMER.

Bolkenhain, 3. April 1759.

Er soll was gegen Naumburg und Bunzlau detachiren, um den Feind wegzujagen. Ob er meinet, dass er mit 1500 Pferde dastehet, um sich in die Hosen zu kratzen? Er soll um sich greifen und nicht faulenzen.

Friderich.

Eigenhändige Resolution. Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.147-2


10835. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Bolkenhain, 3 [avril 1759].

Il me vient une idée dans la tête que je vous communique, mon cher, telle qu'elle est née dans mon cerveau, pour voir s'il y aura moyen de l'exécuter.

La voici. Vous voyez le nombre d'ennemis que j'ai, et les forces qu'ils rassemblent; ils diffèrent encore de m'attaquer, peut-être à cause que la saison n'est pas assez avancée. Cela me donne envie, si cela est possible, de déranger leurs projets, soit d'un côté soit d'un autre.

Je ne puis rien opérer ici, je peux chasser des troupes jusqu'à une certaine distance, mais non pas détruire des magasins. Cela m'a<148> donné l'idée d'agir en Haute-Silésie, de leur ruiner les magasins de Troppau et de Hof, si cela est possible. Je vous prie de m'en dire votre avis. Vous avez 15 bataillons, j'en pourrai encore joindre 7 et 5 régiments de cavalerie. Mandez-moi ce que vous en pensez, car je ne suis pas instruit du détail des Autrichiens de votre côté. Si cela pouvait se faire, nous gagnerions deux mois ou trois mois de repos de ce côté-là, ce qui serait un grand article; et nous vengerions certains affronts148-1 qui me pèsent encore sur le cœur. Votre réponse déterminera mon parti, et cela pourra se faire bien vite.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10836. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

[Bolkenhain, April 1759.]148-2

Ich schicke 5 Escadrons von Zieten, um dort die Patrouillen zu thun, und die Bataillons und Regimenter stehen also hier, dass in kurzem hinkann; also, wenn was wäre, nur gleich avertiren; Mich gleich in Marsch setzen.

Von die Husaren, die Excès begangen, Kriegsrecht halten: einen aufhängen, der andere Spiessruthen. Officier, der Patrouille gethan, kann Arrest setzen. Br[av] strafen, kurz halten, auch M[einen] Brief vorlesen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite148-3 des Berichts von Rebentisch, Landshut 3. April.148-4

<149>

10837. AN DIE ETATSMINISTER GRAF PODEWILS UND GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Podewils und Finckenstein berichtet, Berlin 31. März, der kriegsgefangene russische Generallieutenant Graf Czernitcheff149-1 habe ihnen eine Denkschrift des russischen Kanzlers Grafen Woronzow übergeben, den Vorschlag enthaltend, ein Kartell zur Auswechselung der Gefangenen zu errichten. Czerrnitcheff hege den Wunsch, bald ausgewechselt oder auf Ehrenwort nach Russland entlassen zu werden, er verheisse, „de se servir de sa liberté pour accélérer la conclusion du cartel“ .

[April 1759.]

Ihm sagen, Ich will wohl die Complaisance] haben, ein Concert zu entriren, wegen Kartell consentiren; aber so press[ant] sei nicht, dass Jemand hingehet. Auf den Fuss wie mit Oesterreich accordiren,149-2 und will Gen[eral] ernennen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Gesuchs.


10838. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.149-3

Bolkenhain, 4 avril 1759.149-4

Comme je viens de recevoir une pièce assez curieuse et intéressante touchant les conférences qu'on a eues à Vienne pour convenir d'un plan d'opérations de campagne contre nous, qui m'a été communiquée d'une assez bonne main,149-5 je n'ai pas voulu tarder de vous en faire communication par la copie ci-close, quoique pour votre direction seule.

La pièce que je vous envoie est curieuse et véridique, mais je regrette qu'il y manque la conclusion du résultat du conseil de guerre; cependant, je vois que Leopold a marqué son quartier général à Münchengrœtz, ce qui désigne ses projets sur la Lusace. Il ne m'empêchera point d'y entrer, si mon année y est nécessaire; mais cela me dérangera beaucoup par rapport à la Silésie, de sorte que je serai obligé à bien compasser mes mouvements, surtout lorsque les Russes s'en mêle<150>ront: nous marchons sur des précipices et entourés d'abîmes; si nous nous en tirons, ce ne peut être que par un heureux hasard.

Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Federic.

Des Königs von Preussen Armee150-1 ist mit nichten anders zu Grunde zu richten als durch Surprisen, oder dass man den Könige obligire, die Armee in kleine Corps zu vertheilen, welche man nach einigen Intervallen en detail ruiniren muss.

Meine Meinung wäre dannenhero, dass wir dieses Jahr mit drei Corps auf dem Kriegestheatro erscheinen müssen.

Das erste müsste in Oberschlesien employiret werden, welches einigermaassen considérable sein müsste, damit es vollkommen offensive gehen, Belagerungen unternehmen und gegen einen feindlichen Succurs sich setzen könnte, damit man nicht gezwungen wäre, eine Entreprise, wie vor dem Jahre geschehen, zu abandonniren,150-2 welche doch so leichterdinges nicht wieder entamiret werden könnte.

Das zweite Corps müsste man an denen Gebirgen, auch in dem Glatzischen agiren lassen, welches zwar alles, so viel wie möglich, unternehmen muss, jedoch sein Augenmerk darauf richten, dass es bloss so viele Jalousie verursache, als des Feindes Attention mit sich bringen wird.

Das dritte und welches das Hauptcorps sein müsste, müsste seine Operationes anfangen mit einem schleunigen Marsch nach der Lausnitz und Sachsen, um dem Könige mit der sächsischen Armee die Communication zu benehmen, auch der Prinz Heinrich'schen Armee je eher je besser auf den Hals zu gehen, als der König diese so leichterdinges nicht secundiren wird können, da derselbe in Schlesien alle Hände voll zu thun bekommen solle. Mit grossen Armeen darinnen zu agiren, wäre nicht rathsam, indem man150-3 das Land, welches schon soviel gelitten und wir dasselbe Sr.150-4 Majestät der Kaiserin dieses Jahr gewiss übergeben wollen, gänzlich zu Grunde gerichtet werden müsste.

Worauf der Feldmarschall Neipperg mit einem sehr gravitätischen Ton erwidert:

Die Behendigkeit des Königs von Preussen ist uns bekannt, und wir haben leider die Exempel, dass die eilfertige Märsche und Bewegungen seiner Armee meistentheils alle bis anhero gefassten Concepte verdorben haben. Es ist dannenhero kein anderes Moyen übrig, als dem König mit der gesammten Macht zu Halse zu gehen, die Communication aber dergestalt zu observiren, damit nicht ein Corps davon attaquiret und zu Grunde gerichtet werde.

Ein Corps in Sachsen wäre dannenhero ganz gut, um die Communication beider Armeen abzuschneiden; es müsste sich aber doch, so viel möglich, an die andern, so in Schlesien stehen, halten. Eines könnte man durch das Gebirge brechen lassen; eines müsste durch Oberschlesien seinen Marsch richten, welches durch ein kleines Corps indessen Neisse ganz wohl observiren könnte. Das vierte, welches beträchtlich sein müsste, seind unsere russischen Bundesgenossen, welche durch Polen marschiren und Schlesien forciren können. Der Hauptarticul ist, den Marsch dieser vier Armeen dergestalt einzurichten, dass sie auf einmal agiren und den König in die Mitte zu nehmen suchen müssten. Es würde demselben, so gross auch seine Aussicht ist, beschwerlich fallen, sich aus dieser Affaire zu ziehen, und da er ohnumgänglich schlagen müsste, man auch eher vermuthen kann, dass es vor die kaiserlichen Truppen gut als übel ausschlagen muss, so könnte ich nicht ein einziges Moyen entgegen sehen, wie und auf was Art, auch wohin der König seine Retraite nehmen wollen. Ich wollte alles daran setzen, dass, wenn dieser Coup ordentlich und wohl überleget executiret<151> wird, die Kaiserin in ein paar glücklichen Stunden dahin kommen kann, welches derselben durch so verschiedene Évènements so beschwerlich gemachet worden.

In der zwischen dem Feidmarschall von Neipperg und von Daun gehaltenen Conferenz sind viele Widersprüche vorgewesen und solche fast fruchtlos abgelaufen.

Das Hauptschreiben nach der Ausfertigung; der Zusatz eigenhändig.151-1 Die Beilage nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


10839. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE MARKGRAF KARL.

Bolkenhain, 4. April 1759.

Ew. Liebden haben aus der abschriftlichen Anlage151-2 zu ersehen, was Mir der p. von Pawlowsky von der aufgehobenen Commission zu Jägerndorf wegen Auswechselung derer Kriegesgefangenen151-3 gemeldet hat. Ich mache Ew. Liebden solches nur zu Dero Information bekannt, weil Meine Intention ist, dass Dieselbe vor Sich und unter Dero Namen an den östreichschen Feldmarschall Graf von Daun, und zwar in ohngefähr nachstehenden, dabei auch etwas energiquen und fieren Terminis, fordersamst schreiben sollen:

Wie dass wir unsererseits bisher das getroffene Kartell exacte gehalten und observiret hätten; da man aber ihrerseits auf einmal und auf eine ganz ungewöhnliche Art ihre Commissarien von der Auswechselungscommission zu Jägerndorf retiriret habe und es dadurch schiene, als ob man das Kartell auf einmal aufheben wolle, so müsse uns der gleichen ungewöhnliche Procédés151-4 um so mehr befremden, da man ihrerseits nicht nur noch so beträchtliche restirende Summen herauszubezahlen schuldig geblieben, sondern auch noch ganz considérable Rechnungen, die noch nicht gänzlich liquidiret wären, rückständig wären. Ich hätte dannenhero Ew. Liebden befohlen und aufgetragen, dass Dieselbe an ihn eine Abschrift von denen sowohl liquiden Posten als noch nicht liquidirten Rechnungen (worunter Ich diejenige verstehe, so hierbei lieget,151-5 und wovon Ew. Liebden eine Abschrift151-6 mitzuschicken haben)<152> [sendeten], um den Feldmarschall Daun zu fragen, ob man ihrerseits solche bezahlen wolle oder nicht. Nicht weniger wäre Ew. Liebden von Mir aufgetragen worden, von gedachtem Feldmarschall eine positive Erklärung zu fordern, ob man ihrerseits wegen des getroffenen Kartells ihre gegebene Parole und gemachte Conventiones, wie es in allen Kriegen unter gesitteten Nationen üblich und wie es alles Völkerrecht erforderte, weiterhin de bonne foi halten und observiren, oder ob man dorten von den Gedanken wäre, davon abzugehen und es zu brechen. Ueber welches alles Ew. Liebden des Feldmarschalls positive und zuverlässige Antwort erwarteten.152-1

Diesen Brief haben Ew. Liebden dem Feldmarschall Daun nach Münchengrätz zu adressiren.

Friderich.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


10840. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Bolkenhain, 4 avril 1759.

Der König dankt für die am 3. April übersandten Nachrichten; er versichert, dass er über den geheimen Correspondenten, von dem d'O bedient wird, Stillschweigen beobachten werde.

Comme il faut que le général-major de Ramin soit déjà aujourd'hui dans votre voisinage, et que le lieutenant-général de Seydlitz soit de même sur les lieux que je vous ai déjà marqués,152-2 ainsi vous n'aurez rien à appréhender du jour au lendemain. D'ailleurs, quand vous prendrez en considération qu'on a destiné le quartier du maréchal Daun à Münchengrætz, vous en jugerez que l'ennemi ne commencera par ses opérations de demain, mais qu'il faut attendre que ses préparatoires soient faits. Nonobstant cela, vous tâcherez de vous emparer de toutes les denrées et provisions dans la comté tout alentour de Glatz, et cela autant que vous pourrez avoir nécessaire dans la forteresse, pour la subsistance en vivres.

Ici et à Landshut, il n'y a rien à craindre de l'ennemi, qui, au contraire, est sur la défensive et fait faire des abatis.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10841. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Bolkenhain,] 6 [avril 1759].

Vous me faites une réponse normande, mon cher ami. Je vous demande s'il y aurait quelque chose à faire chez vous,152-3 et vous me<153> renvoyez à une expédition du côté de Trautenau, où certes il n'y a pas grand'chose à faire. Hé bien, quand je les aurai chassés au delà de Trautenau, qu'est-ce qui m'en reviendra, et où trouverai-je à vivre? Ce pays est mangé, et jusqu'à présent on n'y peut fourrager encore. Comment vivre, comment faire passer de la paille, de l'avoine, du foin et tous les diables par ces maudites montagnes? Voilà l'inconvénient, vous me ferez plaisir de résoudre cette difficulté.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiser). Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10842. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Bolkenhain, 6 avril 1759.

J'ai reçu votre lettre du 4 et ne doute pas que l'ennemi ne porte ses vues sur Glatz. Nonobstant cela, je ne me remuerai pas, avant que je n'apprenne qu'il y amène des canons, et alors je verrai les mesures que j'aurai à prendre.153-1

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10843. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.153-2

Bolkenhain, 6. April 1759.

Ich habe Eure beide Rapports vom 5. dieses erhalten und gebe Euch darauf in Antwort, dass Ihr nur auf alles attent sein und fleissig zu berichten continuiren sollet. Inzwischen Ich Mich hier noch nicht rühren werde, weil Ich erst klarer sehen muss, was der Feind eigentlich machen will.

Mir nur von allem berichtet, mein lieber Seydlitz, ich lauere wie eine Katze auf der Maus.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.

<154>

10844. AN DEN GENERALMAJOR VON WEDELL.

Bolkenhain, 6. April 1759.

Der König dankt für die im Bericht, Ruhbank 5. April, übersandten Nachrichten.

Was die feindliche Truppen, so sich über Merzdorf und Ottendorf154-1 ziehen, und andere der Gegend anlanget, da glaube Ich, dass sie sich nach Neurode wenden und es auf Glatz losgehen werde. Inzwischen Ihr nur auf alles sehr attent zu sein und Mir von allem fleissig zu schreiben continuiren sollet.

Es gehet auf das Glatzische, aber es ist noch nicht Zeit, dass ich agire.

Friderich.

P. S.

Ihr sollet Mir auch recht schreiben, wie viel Ihr meinet, dass vom Feinde eigentlich bei Trautenau stehe, und ob es nicht angehe, dass man demselben was anhängen und die Hosen flicken kann.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz zum Hauptschreiben eigenhändig.154-2


10845. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Bolkenhain, 6 avril 1759.

La lettre que Votre Altesse m'a faite du 30 de ce mois,154-3 m'a été bien rendue. Ce que j'avais marqué de mes idées sur les opérations à faire de Votre Altesse154-4, n'a été fait que dans la supposition d'une bonne réussite dans vos opérations et pour vous marquer par là ce qu'il y aura à peu près à faire, toujours dans le cas que vous croyez que vous en saurez profiter. J'ai bien compris que vous ne serez pas à même d'entreprendre le siège de Wesel, sans avoir une artillerie anglaise suffisante pour une entreprise de cette sorte, et comme il faut pour cela un arrangement préalable avec l'Angleterre, voilà principalement ma raison pourquoi je vous en ai écrit, afin que vous puissiez songer à temps à un engagement préalable avec l'Angleterre pour ladite artillerie, pour que, quand vous verrez jour à aller à pareille entreprise.<155> tout soit déjà préalablement arrangé, afin de trouver d'abord ce qu'il faut pour une telle entreprise.

Quant à votre expédition présente, je vous souhaite mille et mille bonheurs et suis dans la forte persuasion qu'elle réussira certainement. Avec tout cela, je ne saurais me défendre de vous dire naturellement que je crains que la ville de Hanau arrêtera vos progrès, vu que les Français, à ce qu'on m'a dit, l'ont bien fortifiée, et que je comprends bien que, dans une expédition que la présente de Votre Altesse, l'on ne sache amener un assez grand train d'artillerie pesante, pour vous emparer de Hanau, à moins qu'il n'y ait une telle bredouille parmi les Français que vous sauriez l'entreprendre avec succès, ce dont je doute cependant. Mais, dans le cas aussi que vous ne saurez pas pousser votre expédition jusqu'à ce point, elle opèrera toujours un grand avantage pour la bonne cause commune, puisque par là l'ennemi se verra fort retardé et arrêté dans ses projets qu'il avait conçus; et je ne saurais pas désavouer que je vous ai la plus grande obligation du monde de ce que vous m'avez nettoyé mon flanc droit, au moins pour un couple de mois, ce qui n'aurait point été fait sans l'expédition de Votre Altesse.

Marschall est avec 36000 sur les frontières de la Haute-Silésie, Sincère155-1 et environ 24 000 hommes couvrent Trautenau et Braunau, Daun est avec la grande armée à Münchengrætz, et, outre cela, le corps de Serbelloni est aux environs d'Eger, Laudon à Kaaden, Kommotau, Teplitz avec 12000 hommes, Beck de Rumburg à Bœhmisch-Friedland avec 10000 encore, et une troupe de Russes est revenue à Posen.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalslabs155-2 zu Berlin.


10846. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Bolkenhain, 6 avril 1759.

J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez écrite du 3 de ce mois, et approuve que vous fassiez parvenir à présent avec un compliment convenable à la jeune cour, par le confident dont je suis convenu avec vous, cette somme de 10000 écus en or que vous recevrez du ministre de Borcke, en conséquence de l'ordre que je vous ai déjà adressé pour lui,155-3 sans lui dire le moindre mot de l'usage que je vous ai ordonné d'en faire. Je présume que cette somme tirera, au moins pour quelque temps, ladite cour de ses besoins les plus pressants.

Quant aux nouvelles que vous avez ajoutées à votre lettre, il faut que je vous dise que, pour cette fois-ci, je ne les trouve pas bien authen<156>tiques; car pour ce qui regarde les Russes, ils n'ont jusqu'à présent que 30000 hommes à peu près en Prusse, dont ils ne sauront pas détacher en conséquence 40000; aussi tout ce qu'ils peuvent avoir envoyé vers les frontières, ne va que, tout au plus, au nombre de 10000 qui nous ne mettront pas tout-à- ait en peine. Les Bavarois me paraissent souhaiter des subsides156-1 et ne rien faire. Les Français ne peuvent leur en donner, les Autrichiens non plus, ainsi les Anglais s'en156-2 renchériront à juste titre.

Nach dem Concept.


10847. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Bolkenhain, 7 avril 1759.

J'ai reçu votre rapport du 27 de mars et vous sais bon gré des précautions à observer par rapport à l'officier hollandais en question,156-3 quand il arrivera à Hamburg. J'ai d'abord instruit en conséquence le sieur Hecht,156-4 qui ne manquera pas d'observer tout avec la dernière exactitude, comme je me flatte que de votre part vous préviendrez l'officier touchant les précautions à prendre pour voir et parler le sieur Hecht secrètement, et de sorte que Soltykoff156-5 n'en puisse rien soupçonner, et quant aux 3000 écus que je lui ferai payer à raison des frais de son voyage et autres dépenses, il les recevra en espèces de ducats d'or hollandais des mains propres du sieur de Hecht, sans qu'aucun banquier à Hamburg en sera mêlé.

Federic.

Nach dem Concept.


10848. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.156-6

Bolkenhain, 7. April 1759.

Es hat der Generallieutenant Graf von Dohna zwar vorhin gut gefunden, verschiedene von denen gefangenen schwedischen Officiers auf ihre von sich gestellete parole d'honneur zu beurlauben und nach Schweden reisen zu lassen; Ich habe Mich auch solches auf seinen erstatteten Bericht gefallen lassen. Ich will aber, dass Ihr nunmehro alle solche kriegesgefangene schwedische Officiers wiederum gehörig reclamiren und rappelliren,156-7 Ihnen auch eine gewisse Zeit determiniren<157> sollet, da sie sich wiederum zu Stettin gesteilen und bei dem Gouvernement daselbst angeben müssen,157-1 Wovon Ihr auch gedachtes Gouvernement benachrichtigen und demselben eine namentliche Liste mit Benennung der Regimenter, bei welchen sie stehen, communiciren sollet. Ihr habt dieses alles gehörig zu besorgen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10849. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Bolkenhain, 7 avril 1759.

La lettre du 6 que vous m'avez faite, vient de m'être rendue. Je comprends très bien les mouvements que les Autrichiens font. Je ferai demain un tour à Landshut, je ne me précipiterai en rien, je crois cependant déranger leurs projets en quelque façon. Ils ont manqué un grand coup qu'ils auraient pu faire, et depuis que le général-major de Ramin est une fois sur son poste,157-2 je ne suis plus le moindrement en peine de la comté. Dans la situation, où je suis, mon attention principale doit être de ne pas venir ni trop tôt, ni trop tard, mais justement à temps.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10850. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ZIETEN.157-3

[April 1759.]

Ich approbirte seine Disposition in allen Stücken;157-4 nur müsste er einen guten Grenadiermajor, als Nimscheffsky, aussuchen, um ihm dahin zu schicken, und ihm hinter ein Défilé placiren; hier würde er mit seinem Corps in die erste sechs Tage nicht gefordert werden.

Friderich.

Eigenhändige Weisung für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts, Hirschberg 7. April.157-5

<158>

10851. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Bolkenhain, 8. April 1759.

Da Ihr jetzo in Abwesenheit, des Generallieutenant Graf Dohna158-1 das Commando bei der dortigen Armee führet, so avertire, erinnere und befehle Euch hierdurch, dass Ihr Euch bestens mit der Peenemünder Schanze158-2 eilen und sputen sollet, weil Ich Euch vorhersage, dass das dortige Corps zum allerhöchsten drei Wochen so stehen bleiben wird, wie es vorjetzo ist, nachher aber andere Mouvements werden gemachet werden müssen.158-3 Daher Ihr dann Eure Anstalten so machen müsset, dass, was dorten noch zu machen, bald geschehe; welches Ihr dann auch insonderheit mit wegen aller aus dem Mecklenburgischen noch zur Richtigkeit zu bringenden Sachen observiren und deshalb die Generalmajors von Kleist und von Stutterheim äusserst pressiren müsset. Was dann weiter zu thun sein wird, werde Ich Euch weiter schreiben; inzwischen Ihr Euch alles vorstehende wohl recommandiret sein lassen sollet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10852. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Bolkenhain, 8 avril 1759.

J'ai reçu votre rapport du 7. Pour aujourd'hui au lendemain, puisque, selon la situation présente, il n'y aura point de péril pour vous, mandez-moi seulement tout ce qui se passe à vos lieux et ce que vous apprendrez. En attendant, ne vous faites point faire des illusions de l'ennemi; car, à ce que je commence à observer, tout le corps des ennemis depuis Trautenau jusqu'à Braunau ne va au delà de 20000 hommes; c'est pourquoi ils font tant de marches et de contre-marches, pour faire grande parade de ce qui peut-être n'est rien ou peu de chose.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10853. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

Bolkenhain, 8. April 1759.

Ich danke Euch sehr vor die Nachrichten in Eurem Rapport vom 7. dieses und sehe wohl, dass das von dem Feinde, so hier auf der Grenzen stehet, vor stärker passiren will, als es in der That ist. Ich gedenke jetzo auf Mittel, die vielleicht möglich sein werden, alles das zu derangiren.

<159>

Ich werde was in Oberschlesien tentiren lassen, um an einem Ort Luft zu machen, und dann hier und der ganzen Gegend herunter; dann wird das Projet der grossen Perruquen derangiret werden.

Friderich.159-1

Nach der Ausfertigung in der von Wallenberg'schen Bibliothek zu Landshut in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


10854. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

8 avril [1759].

J'ai reçu, mon cher ami, votre réponse. Je conviens que l'expédition159-2 est difficile et incertaine; mais, d'un autre côté, je la trouve si nécessaire que je ne saurais la négliger: il faut l'entreprendre pour ne se pas laisser mettre la corde au col.

Je vous fournirai 5 bataillons et l'artillerie nécessaire, ainsi que les pontons; vous marquerez à Wendessen tout ce qu'il faut. Il faut prendre et le régiment de Bornstedt et de Mosel et de Brunswick et toute la kyrielle avec vous. J'ai 5 régiments de cavalerie tout prêts, mais que vous ne pourrez employer que pour passer l'Oppa, pour bloquer Troppau ou Jaegerndorf, et qu'il ne faut point mener du côté de Mora,159-3 dont159-4 vous ne pourriez vous en servir. Treskow pourra aussi être de l'expédition, d'autant plus qu'elle sert à couvrir sa forteresse.159-5 Dès que j'aurai réponse de Wendessen, je mettrai tout en branle, et dès que votre corps sera assemblé, vous n'avez qu'à opérer d'abord; car je vous dirai de plus que, dès que cela sera fini, je retirerai vos régiments que je vous envoie, ainsi que le canon que je vous prête, à moi, pour faire ici la même chose sur Nachod.

Vous avez 20000 hommes vis-à-vis de vous; nous en avons ici à peu près autant. Si nous chassons ces gens-là et leur dérangeons leurs vivres, Daun sera obligé de rechanger tout son plan; et voilà ce que nous voulons, et, d'ailleurs, de quelque côté qu'il se tourne alors, je serai en état de le suivre; ce que je ne saurais à présent, à moins de vouloir abandonner toute la Silésie.

Adieu, mon cher ami, faites tous vos arrangements; prompte réponse, et pour ce qui me regarde, je vous servirai de même avec la plus grande vigilance. Je vous embrasse.

Federic.159-6

Nach der Ausfertigung im Raiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

<160>

10855. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Bolkenhain, 9 avril 1759.

Der König erklärt sich mit dem Inhalt der Berichte vom 8. April zufrieden.

Le calcul que vous avez fait de ce qui reste dans les environs de Politz et de Braunau,160-1 est exact. Ce que je voudrais savoir de vous, c'est s'il y a quelques troupes de l'ennemi auprès du Hummel;160-2 mandez-moi cela, dès que vous saurez le faire avec quelque exactitude.

Au surplus, jusqu'à présent, l'ennemi ne viendra pas encore à Glatz, et notre affaire sera si nous ne nous pourrons pas approcher, pour leur tailler de la besogne.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10856. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON REBENTISCH.

[April 1759.]

So lange keine schwere Artillerie bei sich haben, ist es noch kein rechter Ernst; aber indess von die Regimenter, so sich nach Trautenau herunterziehen, habe auch aus dem Glatzischen Nachricht bekommen.160-3

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; am Rande des Berichts von Rebentisch, Landshut 9. April.160-4


10857. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Bolkenhain, 10 avril 1759.

La lettre que Votre Altesse m'a faite du 3 de ce mois, m'a été bien rendue. Je La félicite de tout mon cœur des heureux commencements de Son expédition,160-5 mais mes vœux dont je L'accompagne, seront accomplis, quand vous saurez prendre le magasin de Friedberg et pousser jusqu'à Hanau. A dire ma peine, je ne crois pas que Votre Altesse saura mener Son expédition jusqu'à quelque chose de décisif, à moins que les Français ne fussent aussi insensés que de venir en avant<161> à votre rencontre: alors vous sauriez le plus beau coup qui pourra se faire.

Ici je tenterai quelque chose sur les Autrichiens entre ci et la fin de ce mois. Je ne saurais dire à Votre Altesse jusqu'où cela réussira; mais si la fortune bénira mes succès, alors cela me dégagerait de bien d'embarras.

Federic.

Nach dem Concept.


10858. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Hellen berichtet, Haag 31. März, secretissime : „J'ai parlé ce matin au prince Louis touchant la commission secrète.161-1 II me dit qu'il se persuadait de plus en plus que le sujet qu'il avait en vue, serait le plus propre qu'il puisse trouver ici; qu'il avait déjà concerté de loin la façon dont il devait prendre son congé pour un an, sous prétexte d'aller chez lui voir un vieux père; qu'il l'avait déjà fait prévenir de loin qu'il y aurait peut-être moyen de l'employer fort à son avantage; enfin, que lui, prince, le ferait venir chez lui en secret dans la journée d'aujourd'hui ou dans celle de demain matin, pour lui proposer l'affaire même, après l'avoir porté de s'en charger; qu'il se flattait de réussir, et que Votre Majesté aurait lieu d'être content du choix, du savoir-faire de l'officier et de sa prudence. Si le Prince le persuade, il sera à même de partir sans aucun délai.“

Quartier général de Bolkenhain, 10 avril 1759.

Votre rapport du 31 de mars m'est aujourd'hui bien arrivé, et de la façon que vous me faites espérer, je me flatte à présent d'avoir au plus tôt des nouvelles sur notre officier hollandais. Je souhaiterais même que, pour profiter d'autant plus du temps, cet officier écrivît d'abord de Hollande et avant son départ encore au maréchal comte de Fermor, pour avoir sa permission de faire la campagne en volontaire comme officier hollandais auprès de lui.161-2

Federic.

Nach dem Concept.


10859. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

<162>

Knyphausen und Michell berichten, London 27. März, der französische Feldherr Graf Lally habe die Belagerung von Madras aufgehoben.161-3

Die Gesandten berichten weiter, dass die Uneinigkeit der Höfe von Turin und Neapel fortdauere,161-4 dass aber trotz der Bemühungen der Engländer der sardinische Hof aus Besorgniss vor der Eifersucht seiner Nachbarn sich zurückhalte. Briefe aus Frankreich versichern, „qu'on y est, depuis peu, extrêmement satisfait

Bolkenhain, 10. avril 1759.

Le rapport que vous m'avez fait du 27 mars, m'a été rendu, qui ne comprend que la seule bonne nouvelle que les Français ont échoué devant Madras, et que les Anglais se conservent sur Guadeloupe.

Mais, quant à vos nouvelles au sujet du roi d'Espagne, tout comme de Naples et de Turin, ces

des dispositions de la cour de Naples, et que les rois de France et de Naples se proposent d'avoir une entrevue à Lyon, au passage qu'on prétend que le dernier prendra par cette ville pour se rendre en Espagne. L'on veut aussi que la cour de Versailles ait fait faire des propositions à celle de Turin qui l'auraient extrêmement tranquillisée.“

choses me paraissent un furieux contre-coup qui ne laisse que d'augmenter nos embarras ou du moins ne les diminue point.

Federic.

Nach dem Concept.


10860. AN DEN GEHEIMEN COMMERZIENRATH VON REXIN IN KONSTANTINOPEL.

Hauptquartier zu Bolkenhain, 10. April 1759.

Il est arrivé que dans le mois de mars passé un de nos partis de hussards ont enlevé un courrier russien, le capitaine de Werden, adjudant du maréchal Fermor, que la cour de Pétersbourg avait dépêché à celle de Vienne, et qui, à son retour, fut pris aux frontières d'Autriche avec tout ce qu'il portait de dépêches et de lettres.162-1 En voici une qui avait été écrite d'un nommé Paul Lewaszow au grand-chancelier comte de Woronzow en langue russienne, et dont après une fidèle traduction en langue allemande voici le contenu mot à mot :

„In diesen Tagen ist ein Albanier, gebürtig aus der Stadt Skutari, bei mir gewesen, der mit der Nachricht als ein Expresser hiehergekommen ist, dass der Name Ihro Kaiserl. Majestät unsrer allerdurchlauchtigsten Monarchin in den dasigen Gegenden einen solchen Ruhm erlangt hat, dass die ganze albanische Nation, sowohl Christen als Mahometaner, wie auch Bosnien, Epirus und die Bardianer,162-2 einmüthig verlangen, sich dem gnädigen Scepter dieser Monarchin zu unterwerfen.

„Wenn dieses wirklich so ist, wie er es entdeckt hat und wie ich von vielen andern eben dergleichen gehört habe, so kann Russland mit leichter Mühe einen nicht kleinen Vortheil aus der Neigung dieser erwähnten Nationen erhalten; wenn es sich zutrüge, dass es mit den Türken in Krieg verwickelt würde, so würde es leicht ohne alle Hilfe seiner Alliirten zurecht kommen, weil diese Nationen Vor sich selbst im Stande sind, das ganze ottomanische Reich zu erschüttern, welches aus den Thaten des berühmten Skanderbeg162-3 zu sehen sehr leicht ist, der doch nur einige Theile Albaniens und Epirus beherrscht hat und sich doch der ganzen türkischen Macht entgegensetzen konnte, und von welchem alle Historien einstimmig sagen, dass, wenn er von den christlichen Fürsten nur eine kleine Hilfe bekommen hätte, er im Stande gewesen wäre, den Türken damals aus ganz Europa zu jagen.

„In dieser Absicht würde es nicht ohne Nutzen sein, eine besondre gewisse Person zu bestimmen, die in Affairen treu ist, ihr das erforderliche dazu zu geben, welche von hier gute Empfehlungsschreiben bekommen könnte in diese benannte Länder, die in eine genaue Verbindung treten möchte mit allen diesen Nationen, die unter der Türken Botmässigkeit stehen, und einigen andern Herren, die mit uns eines Glaubens und einer Sprache sind und gegen Russland eine unbeschreibliche Ergebenheit haben.

<163>

„Hiermit habe ich Ew. Hochgräfl. Excellenz ausführlich und unterthänigst berichtet, was vor ein grosser Vortheil vor Russland aus der Connexion mit diesen überaus tapferen Nationen entstehen könnte.

„Der Ruhm, der dem Namen Ew. Excellenz dadurch zuwachsen wird, wird auf die spätsten Nachkommen von Kind zu Kindeskindern unvergesslich bleiben. Ich bitte um gnädige Vergebung und wünsche alles hohe Wohlergehn, der ich die Ehre habe, mit der tiefsten Hochachtung zu verbleiben, gnädigster Herr, Ew. Hochgräflichen Excellenz unterthänigster und allergehorsamster Diener

Wien, 16./27. Februar 1759.

Paul Lewaszow.“

Das Original von diesem Briefe ist in unsern Händen.

Ich habe zwar von Euch nunmehro in vielen Monaten nicht die allergeringste Nachricht von Euch gehabt, Ich kann auch nicht wissen, ob Euch die verschiedene Briefe, Duplicata und Nachrichten, so Ich unter guten Couverten theils über Amsterdam, theils über Venedig nach der gewöhnlichen Aufschrift gehen lassen, Euch zugekommen seind, noch weniger habe Ich einige Nachrichten, mit was vor Success Eure Negociation gehet und ob Ihr Hoffnung habet, was auszurichten oder nicht. So habe Ich auch nicht die geringste Nachricht, ob der von Dresden aus um Weihnachten an Euch abgegangene Euch schon bekannte Expresse163-1 angekommen sei oder nicht. Um Euch vorstehendes alles aber zu schreiben, so lasse Ich dieses durch den engelschen163-2 Gesandten über Engelland gehen und hoffe, Ihr werdet solches aus den Händen von M. Porter empfangen.

Bei Erhaltung dieses Meines Schreibens werdet Ihr am besten urtheilen können, ob nach Situation derer Affairen Ihr von dem Briefe des Lewaszow zu Wien einigen Gebrauch bei der Pforte werdet machen können. Woferne Eure Actien noch einigermaassen bei derselben gut stehen, so sollte man glauben, Ihr würdet Euch durch Communication des Lewaszow'schen Briefes, mithin durch Entdeckung des darin enthaltenen Complots eine Mérite machen, die Pforte auch zugleich sehen können, was die beiden kaiserlichen Höfe vor Absichten gegen dieselbe führen, und dass, woferne sie nur erst in Teutschland freie Hände bekommen sollten, alsdenn es gewiss an die Pforte kommen und man solche zu demüthigen, wo nicht gar aus Europa zu verdrängen wird suchen und sie deshalb wird angreifen wollen.

Alles dieses aber muss Ich Eurer Einsicht und Ueberlegung überlassen.

Friderich.

Ihr werdet erachten, wie sehr Mich einmal wieder nach Berichten von Euch verlanget, und dass Ich wisse, woran Ich der dortigen Sachen wegen bin, und was Ich erwarten kann oder nicht.

Nach dem Concept.

<164>

10861. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Bolkenhain,] 10 [avril 1759].

Je vous envoie, mon cher, 16 canons, 8 pontons, 4 bataillons et 4 régiments de cavalerie. Tout cela sera le 13 à Neisse et le 15 au plus tard chez vous. J'ai donné ordre à Treskow164-1 de vous fournir 6 obus et, si vous le voulez, quelques mortiers.

Je conçois comme vous toutes les difficultés que vous rencontrerez dans votre chemin.164-2 Les hasards décideront de l'exécution; mais je suis forcé par les conjonctures de me prêter à bien des choses qui, dans d'autres temps, me répugneraient beaucoup. Il faut essayer l'affaire: si elle ne réussit qu'en partie, ce sera toujours un avantage qui les164-3 dérangera; si cela réussit tout-à-fait, ce sera admirable. Je ne me flatte de rien, et j'attends tranquillement ce que le hasard décidera de l'entreprise, sûr que vous ne négligerez rien, et que ce ne sera pas votre faute, si cela ne réussit pas.

Grant et Biilow vont avec ce corps. Vous aurez soin d'attirer à vous le régiment de Bornstedt et de Mosel.

Je vous dirai que, si vous êtes heureux, que je vous redemanderai, immédiatement après l'expédition finie, la cavalerie, les 4 bataillons de Biilow et 6 canons; qu'alors je me propose de tenter ici la même entreprise sur Nachod et Braunau, pour délivrer toutes les frontières de Silésie de corps si fort à portée d'entreprendre; de sorte que, si tout cela réussit, je pourrai me tourner avec mon armée sans crainte, soit contre les Russes, soit contre Leopoldus.

Vous comprenez donc que ce m'est une nécessité de prendre ces partis hasardeux, sans quoi je succombe et suis ruiné avant la motié de la campagne.

Adieu, mon cher ami, je vous souhaite mille bonheurs; je vous embrasse et suis tout à vous

Federic.

Daun veut agir au commencement de mai; il nous reste 20 jours. Si nous les employons bien, toute la frontière sera nettoyée.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

<165>

10862. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Bolkenhain, 11. April165-1 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 10. dieses erhalten und danke Euch vor die communicirte Nachrichten, worauf Euch in Antwort dienet, dass es Euer Spiel um so besser machen wird, wenn sich der Feind schon zusammenziehet und cämpiret, weil Ihr sie sodann auf einmal los werdet.

Alles, was Ich Euch zuschicke, ist bereits unterwegens, und werden die Regimenter ohnfehlbar den 15. dieses zu Euch stossen können und Ihr alles bei Euch haben.

Tant mieux, mon ami, que vous trouviez ces bougres rassemblés; plus tôt vous vous en tirerez.

Federic.

Mon neveu165-2 a fait trois régiments des Cercles prisonniers du côté de Meiningen et battu les régiments de Pretlack et Savoie, lequel a perdu deux étendards.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Die zwei Zusätze eigenhändig.


10863. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

Bolkenhain, 11. April 1759.

Ich danke Euch vor die unter dem 10. dieses Mir gegebene Nachrichten. Ich hoffe, dass wir das Projet165-3 so a tempo derangiren werden und es noch angehen wird, wie Ihr bald erfahren werdet.

Nun werden wir bald sehen, wie sich unser Glücke dies Jahr halten wird.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


10864. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Avril 1759.]165-4

J'ai fait, mon cher, ce que j'ai pu pour vous envoyer des obus; mais cela m'a été impossible. Zieten en avait 6, les autres étaient à Landshut; j'en ai voulu tirer de Schweidnitz, il n'y en avait point, il n'y en a pas à Neisse non plus; de sorte que je vous conseille de prendre quelques mortiers de Neisse.165-5 Voilà tout ce que j'y sais. J'ai 5 petits mortiers; il m'est venu dans l'esprit de vous les envoyer; mais il est g heures, ils ne pourront partir que demain matin, mais, s'ils<166> partent demain, voilà le 13 à Schweidnitz, le 16 à Neisse, et cela viendra trop tard.

Je vous écris tout ceci, pour que vous ne croyez pas qu'il y a de ma faute, si je ne vous ai pas servi comme vous l'aurez désiré.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10865. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TRESKOW, COMMANDANTEN VON NEISSE.

[April 1759.]

Ich gebe Euch auf [den] Bericht und Anfrage vom 10. dieses zur Antwort, dass Ihr denen Ordres des Generals von Fouqué überall folgen und gehorsamen müsset, als unter dessen Commando Ihr stehet.166-1 Die Umstände der Festung [seind] jetzo so, dass keine starke Garnison darin nöthig ist, so lange der General von Fouqué mit der Armee der Orten vorstehet, und brauchen auch inzwischen die Wachten nicht so stark an Mannschaften zu sein, wie sonsten, wenn die Gefahr näher ist. So könnet Ihr auch alles, was Ihr wegen der Festung zu bestellen [und zu] sagen habet, an den Oberstlieutenant von Neckern, Blan[cken]see'- schen Regiments bestellen und sagen, welcher ein tüchtiger [Mensch] und zuverlässiger Officier ist.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10866. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Bolkenhain, 11. April 1759.

Eichel übersendet ein nicht mehr vorliegendes königliches Antwortschreiben auf die Immedialeingabe des Bruders des Ministers, des Generalmajors Grafen Finckenstein.166-2

[Es] ist aus der darin angeführten Ursache die Sache bis dato nochin statu quo geblieben, obschon des Königs Majestät die gracieuseste Versicherungen, alles hiernächst in Ordnung zu bringen, gegeben haben. Das aber kann mir kühnlich die Freiheit nehmen, Ew. Excellenz vollenkommen zu versichern, dass der Cas, worüber Deroselben Herr Bruder so disconsoliret ist, weder einigen Unwillen, noch das geringste Missvergnügen des Königs gegen denselben, noch auch eine distinguirte Préférence des Herrn von Platen zum Grunde hat, sondern sich alles<167> in der Declaration, so des Königs Majestät bei Dero Zurückkunft von Zorndorf gethan, gründet, dass nämlich Sie, von dem Grade eines Obristen an, Sich an keinen Rang noch Ancienneté wegen derer Generals mehr binden, sondern darunter so nehmen würden, wie Sie glaubten, dass in gegenwärtigem Kriege es die Umstände und der Dienst erforderte. Welches Sie dermalen sowohl bei der hiesigen als sächsischen Armee und, wo ich nicht irre, auch Dohna'schen Corps bei der Parole publiciren lassen, damit in vorkommenden Fällen sich niemand darüber beschweren könne. Es hat dieses zwar anfänglich einige Motus gemachet; des Prinzen Karl von Bevern Durchlaucht seind auch darüber aus dem Dienst gegangen, des Königs Majestät aber haben Dieselbe eher verlieren, als darunter nachgeben wollen167-1 . . .

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


10867. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A SCHWEDT.

Landshut, 12 avril 1759.167-2

Je ne saurais que vous remercier des deux lettres que vous m'avez écrites du 5 et du 9 de ce mois, par lesquelles vous continuez à me donner des nouvelles de l'état de votre santé, et je suis pénétré de chagrin que, bien loin de vous trouver soulagé, elle semble empirer. Je vous prie, mon très cher frère, de vous tranquilliser de ne pas être à même de pouvoir faire la campagne présente, l'état actuel de votre santé s'y opposant. Ce sont là des accidents auxquels est sujette la nature humaine, et je vous conjure de réfléchir que vous ne feriez que différer votre guérison en vous attachant trop à l'idée de votre situation présente. Soyez donc tranquille à cet égard, tâchez de regarder tout avec indifférence, afin de pouvoir vous flatter qu'à la venue de l'année prochaine vous pourrez d'autant mieux disposer de vous-même et de votre louable penchant. Je viens, au reste, d'écrire à Cothenius de vous aller trouver pour un couple de jours. Je suis avec l'amitié la plus tendre etc.

Ayez patience, mon cher, pourvu que vous ne mourriez pas, ce sera ce que vous pourrez faire de mieux; mais, pour Dieu! ne vous<168> chagrinez pas de choses qui ne sont pas en votre pouvoir d'empêcher. Si vous m'aimez, prenez soin de votre santé.

Federic.168-1

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig. (Im Haasarchiv auch die Ausfertigungen der in den Anmerkungen erwähnten Schreiben.)


10868. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Landshut, 12 avril 1759.

Votre rapport du 3 de ce mois m'est bien entré.168-2 J'en approuve le contenu, mais il me semble que vous ne vous y soyez pas pris adroitement de faire partir l'officier en question à la sourdine de vos lieux; car il aurait mieux valu qu'il eût déclaré hautement et sans détour qu'il comptait faire la campagne en volontaire à l'armée russienne, et qu'il eût écrit de La Haye au maréchal Fermor, pour avoir la permission de s'y rendre.168-3

Federic.

Nach dem Concept.


10869. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Landshut, 12 avril 1759.

J'ai reçu votre rapport du 4 de ce mois,168-4 et vous ne manquerez pas de faire un compliment convenable au sieur Gadomsky de ma part et de l'assurer de toute ma reconnaissance, quand l'occassion s'y présenterait; vous n'omettrez pas non plus de me faire parvenir sans délai<169> ce qui vous entrera ultérieurement de nouvelles sur le sort du marchand en question; aussi serez-vous fort attentif sur les allures des Russes et leurs mouvements en Prusse et en Pologne, pour m'en faire assidûment vos rapports.

Federic.

Nach dem Concept.


10870. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VIERECK A COPENHAGUE.

Landshut, 12 avril 1759.

J'ai reçu votre dépêche du 3 de ce mois, et je pense de pouvoir vous dire à peu près le sujet sur lequel peut rouler l'envoi des courriers de France dont vous y faites mention, savoir que la France voudra tâcher d'animer la cour de Danemark à armer par mer. Ce n'est cependant là qu'une supposition, et vous continuerez d'être fort attentif pour en découvrir le vrai but.

Federic.

Nach dem Concept.


10871. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Landshut, 12 avril 1759.

Je vous ai envoyé, vous ai envoyé169-1 tout ce que j'ai pu, mon cher ami. Vous aurez 2 bataillons de Neisse et 2 de Bornstedt, 4 que je vous envoie. Mon détachement de Glatz169-2 m'a affaibli de sorte qu'avec prudence je ne pouvais envoyer davantage. J'ai ici le gros corps vis-à-vis de moi, et pour leur donner le change, je suis avancé ici169-3 avec tout mon monde, où j'attendrai tranquillement quelle sera votre fortune. Si elle est bonne, comme je le souhaite et l'espère, je pourrai ensuite avec votre secours déranger cette frontière-ci; mais, si cela ne réussit qu'en partie, je serai obligé de prendre mes mesures en conséquence.

Le prince Ferdinand continue à faire des progrès de son côté; ainsi que, si tout prospère, nous avons les coudées franches pour l'ouverture de la campagne, où les choses deviendront plus difficiles et plus sérieuses.

Adieu, mon cher, je vous embrasse de tout mon cœur, vous souhaitant mille prospérités et espérant d'entendre bientôt de bonnes nouvelles.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

<170>

10872. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 14 avril 1759.170-1

La lettre que vous m'avez faite du 9 de ce mois, m'a été rendue; sur laquelle je suis bien aise de dire à Votre Altesse que mon frère Henri a pris ses arrangements pour entrer le 15 de ce mois en Bohême par deux côtés différents, mais que cette expédition ne durera que jusqu'au 22 tout au plus, en suite de quoi il se pressera pour assembler son corps d'armée du côté de Zwickau et de Naumburg, où il a, en attendant, détaché le général-lieutenant Platen, afin qu'il prenne toutes les mesures pour s'opposer et pour nuire à l'ennemi.

A ce que mon frère m'apprend, l'armée combinée ennemie s'assemble autour de Bamberg. Si leur dessein est, comme il le paraît, de passer par le pays de Fulda pour marcher dans la Hesse, étant couverte à leur droite par la forêt de Thuringe, mon frère marchera dans le pays de Hesse et tâchera de les joindre le plus tôt possible. De cette façon-là-, vous n'aurez rien à craindre des troupes ennemies assemblées autour de Bamberg, et mon170-2 frère Henri, qui, sans doute, vous aura marqué déjà son dessein, non seulement vous épaulera, mais pourra mener les affaires à quelque chose de décisif par rapport à l'armée soi-disante de l'Empire.

Au surplus, je vous félicite de bien bon coeur, si les Français s'assemblent en force pour couvrir le magasin de Friedberg, puisqu'alors vous les trouverez ensemble et ils vous épargneront la peine de les chercher séparés et les combattre en détail. Enfin, je souhaite mille bonheurs à Votre Altesse et me flatte que dans peu vous entendrez parler du général Fouqué.

Federic.

Nach dem Concept.


10873. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 15 avril 1759.170-3

Je vous remercie bien des nouvelles que vous m'avez marquées par votre lettre du 14. Le général Fouqué attaquera demain ou aprèsdemain de Ville, dont je me promets tout le bien possible, et alors il faudra voir quelle autre démarche nous aurons à prendre.

<171>

En attendant, je suis bien aise que les troupes ennemies font tant de marches et de contre-marches, j'en présume qu'ils sont confus pour ne pas savoir quel parti prendre. Continuez seulement de m'écrire toutes les nouvelles que vous aurez.171-1

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien (ebenda die in den Anmerkungen erwähnten Cabinetsbefehle).


10874. AN DEN OBERST VON PLATEN.171-2

[Landshut, April 1759.]171-3

Hat nicht zu besorgen, dass er wird attaquiret werden, die jetzige Umstände seind nicht [danach]. Conträr: die Leute seind sich vermuthen, dass sie von einem Augenblick zum andern von hier werden attaquiret werden; und dass Beck nach Neurode und Silberberg gewesen, ist pur, um zu erfahren, was hier passiret. Wird gewiss geschehen, dass ersten Tages Patrouille durchschickt, die aber sehr flüchtig und sich nirgend aufhalten wird. Die Panduren, so sich bei Weidenau zusammengezogen, werden höchstens morgen früh weglaufen, indem Fouqué das ganze Corps von Oberschlesien morgen attaquiren wird. Ich wollte wünschen, dass die Oesterreicher bei Silberberg durchkommen wollten: sehr übel an [die] Kost kommen! Da sind sie aber zu gescheut, das thun sie nicht. Indess sich nur von Bagage und dergleichen debarrassiren; die müsste jetzo nicht bei Regimenter sein, gehet nicht; und wenn was zu stark sollte aufn Hals kommen, dass er meinte, nicht widerstehen zu können, so hat er immer zwei Retraiten frei, die ihm nicht genommen werden können: die erste auf Schweidnilz, die andere auf Glatz, und ist Mir nur einerlei, welche er nimmt, wenn er meint, dass es nöthig; aber dazu kommt es ganz gewiss nicht.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts vom 15. April.171-4


10875. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Landshut, 16 [avril 1759].

Nos ennemis, mon cher ami, ne s'attendent à rien moins qu'à ce qui va arriver.171-5 Je leur donne ici toutes les jalousies dont je suis capable; des régiments qui marchaient vers la Haute-Silésie, sont re<172>tournés à Kceniggraetz; en un mot, je vous seconde de tout mon pouvoir. Mon frère Henri doit aujourd'hui être entré en Bohême pour y faire un ravage;172-1 je tiens la grosse masse en suspens, et je me flatte que votre habileté, jointe à la sécurité de l'ennemi, vous procurera les succès les plus brillants.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10876. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Landshut, 16 avril 1759.

Je vous enjoins par la présente de faire mesurer sous main, sans le moindre éclat et sans que personne ne puisse s'apercevoir de rien là-dessus, combien de pieds ou pas de largeur contient la Vistule auprès de Varsovie et de là à la distance de dix lieues plus bas vers Thorn. Il s'entend de soi-même qu'il ne saurait s'agir en cela de quelques pieds ou pas de largeur de plus ou de moins, et qu'on ne saurait s'en procurer une connaissance tout-à-fait et scrupuleusement exacte, mais il me suffira que je le sache à peu près.

Vous me garderez le plus grand secret sur cet ordre et y satisferez par votre rapport à moi seul le plus tôt que vous pourrez.

Federic.

Nach dem Concept.


10877. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 17. April 1759.

Eure beide letztere Schreiben vom 10. dieses habe Ich erhalten, und bin Ich von der mit der feindlichen Garnison getroffenen Capitulation wegen Uebergabe der Peenemünder Schanze recht wohl zufrieden gewesen.172-2 Ihr habet auch ganz recht gethan, die gesammte Garnison als Kriegesgefangene nach Stettin abzuschicken, indem Ich aus denen Euch vorhin bekannt gemachten Ursachen172-3 nicht mehr convenable finde, ein oder andere von denen kriegesgefangenen schwedischen Officiers auf ihre parole d'honneur [zu entlassen],172-4 da sie solche, wie Ihr Mir<173> jetzo abermalen überzeugende Proben davon anzeiget, so gar schlecht zu beobachten, sich gar keinen Skrupel machen.

Es ist auch ganz recht, dass Ihr nur das Fort gänzlich rasiren lasset, wozu Ihr dann das dortige Landvolk employiren könnet, und Ihr damit um so viel eher zum Stande kommen werdet, als solches bei der letztern Einnahme173-1 ohnehin sehr delabriret worden. Es ist in jetzigen Umständen eine schlechte Bicoque, so nichts defendiret, wohl aber allemal embarrassiret und eine Garnison exponiret.

Die in der Schanze befindlich gewesene Canons habet Ihr sowohl als die Schwerinschen auf Stettin, und von dar, was metallene darunter seind, nach Berlin weiter bringen zu lassen, dem Generallieutenant von Rochow aber dabei zu schreiben, dass er alles, was kleines Zeug ist, nach Meiner Intention nur zum Einschmelzen gebrauchen lassen soll. Was aber Zwölfpfünder davon seind, solche könnet Ihr behalten, auch die Sechspfünder gegen Dreipfünder bei Eurem unterhabenden Corps austauschen. Alles übrige kleine Zeug, als Zweipfünder und dergleichen mehr, soll nur zu Berlin eingeschmolzen werden.

Was das Kartell mit denen Schweden betrifft,173-2 da bin Ich zufrieden, dass die Conferenzen deshalb zwischen denen Commissarien angetreten und das Kartell zur Auswechselung auf ein gewisses Geld par tête reguliret und dergestalt alles bis zu Meiner Ratification arrangiret werde; welchem ohnerachtet Ihr dennoch die kriegesgefangene schwedische Officiers, so auf ihre parole d'honneur vorhin reclamiret worden, noch reclamiren könnet, dass solche sich persönlich sistiren müssen.

Dieweilen auch nach dem mehrerern Einhalt Eures besonderen Schreibens vom 10. dieses der Capitän von Ehrengranat, sich, da er auf parole d'honneur als Kriegesgefangener zurückzugehen, Urlaub erhalten, dennoch, wider alles, was unter ehrliebenden Officiers der Gebrauch ist, von allerhand sehr präjudicirlichen Briefen, um solche heimlich mit durchzubringen, chargiret hat, so sollet Ihr solchen nur zu Stettin ferner, und zwar unter guter Aufsicht in genauem Arrest halten lassen, auch deshalb das nöthige an des General von der Infanterie Herzog von Bevern Liebden schreiben, die bei ihm gefundene Briefe aber, die ausserdem wenig releviren, könnet Ihr nur ins Feuer werfen lassen.

Was Ich Euch übrigens, jedoch hauptsächlich und vor allen Dingen, recommandire, ist, dass Ihr bei dem Commando über dortiges Corps eine scharfe und sehr exacte Disciplin, insonderheit aber bei denen preussischen Regimentern, halten sollet; denn es nicht erlaubet, noch kaum zu glauben ist, wie sehr diese Regimenter, als Ich solche im vorigen Jahre gesehen, sich wegen aller guter Ordnung, Disciplin und<174> Subordination relachiret haben.174-1 Dannenhero Ihr solche auf alle Weise wiederum retabliren und sie hereinbringen müsset; zu dem Ende Ihr sowohl den gemeinen Mann scharf unter der Disciplin und unter dem Stock halten lassen, als auoh die Officiers in der gehörigen Subordination und Ordre bringen müsset, so dass, wenn einer von ihnen etwas im Dienste und in der Subordination versiehet und fehlet, er sogleich und ohne einigen Scherz deshalb zu verstehen, davor angesehen und im Arrest gesetzet werden müsse; Ihr vor Euch aber sollet Euch, wenn was versehen worden oder wider den Dienst gehandelt wird, nicht sowohl an die Subalternen, als vielmehr an die Commandeurs halten und diese davor ansehen, dass sie nicht besser Acht geben und erstere in der gehörigen Disciplin und Subordination halten.

Alles dieses recommandire Ich Euch höchstens, denn Ihr Mir selbsten davor responsable bleiben sollet.

P. S.

Auch befehle Ich Euch hierdurch, dass Ihr nunmehro mit allen mecklenburgischen Sachen174-2 und was dergleichen sonsten ist, auf das fordersamste zum Stande und zur Endschaft zu kommen suchen, auch Euch überall dergestalt einrichten und parat halten sollet, auf dass, wenn es nöthig sein dörfte, Ihr ohnfehlbar kommenden 1. Mai mit dem unter Eurem Commando stehenden Corps im völligen Stande aufbrechen und Euch dahin, wo Ich es befehlen werde, wenden könnet. Ihr sollet Mir auch inzwischen melden, ob die dortigen Regimenter und Bataillons wiederum gänzlich complet sein oder nicht, ob sie fleissig exerciret haben, und wie solche in Ordre seind, zumalen da Ich in geraumer Zeit von allem diesen gar keine Nachricht bekommen habe; wie Ihr denn auch melden müsset, ob die Magazine und sonsten alles in fertigem Stande sei.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10878. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Landshut, 17 avril 1759.

J'ai reçu à la fois vos différents rapports du 7 de ce mois, et vous n'auriez pas eu besoin d'entrer dans un détail si ample que vous avez<175> fait, sur les circonstances particulières de l'officier en question,175-1 puisqu'il me suffit que le prince Louis de Brunswick ait bien voulu avoir la bonté de le choisir, en le trouvant propre et capable aux vues auxquelles j'ai désiré de l'employer, et pour l'exécution desquelles j'espère qu'il s'emploiera comme il faut. Der König spricht seine Unzufriedenheit aus, dass Hellen die für den Officier bestimmten 3000 Thaler schon im Haag ihm ausgezahlt habe; während nach der getroffenen Vereinbarung der Resident Hecht in Hamburg das Geld zahlen sollte.175-2

Federic.

Nach dem Concept.


10879. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Landshut, 17 avril 1759.

J'ai reçu votre dépêche du 30 mars avec les lettres que vous m'avez faites du 3 de ce mois. Quant au mémoire que le comte de Bothmar, concernant certaines ouvertures de paix faites par le canal de la cour de Copenhague,175-3 vient de présenter aux ministres d'Angleterre, il ne coûte guère de la peine pour pénétrer toutes les circonstances de cette affaire, qui naturellement ne sont d'autres sinon que le comte de Bernis, après son élévation à la dignité de cardinal,175-4 a désiré le rétablissement de la paix, et qu'ayant cru la cour de Danemark la plus convenable pour en faire faire des ouvertures à l'Angleterre, mais qu'avant que cette affaire a pu prendre fond, sa disgrâce et son éloignement du ministère étant survenus, son successeur175-5 a cru pouvoir impunément planter là le Danemark, et, poussé apparemment par le parti autrichien, lui a donné un haut démenti.175-6

Voilà sans doute toute l'histoire de cette affaire, à laquelle peut-être la cour de Danemark s'est prêtée avec un peu trop de facilité. D'ailleurs, si je présume juste, je crois que ni les Russes, ni les Autrichiens voudront avoir le Danemark pour médiateur de paix, comme une puissance qui ne saura donner assez de poids à sa médiation.

Je suis, au surplus, un peu en peine de ce qu'on ne reçoit point de nouvelles sûres en Angleterre sur les affaires d'Amérique, ce qui [ne] me paraît pas d'être de bon augure.

Federic.

Dans peu, vous aurez de nos nouvelles.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der Ausfertigung.

<176>

10880. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VIERECK A COPENHAGUE.

Viereck berichtet, Kopenhagen 7. April, der zum englischen Gesandten in Stockholm ernannte Ritter Goodrick176-1 habe dem schwedischen Vertreter in Kopenhagen, Baron Ungern, zu verstehen gegeben, er möge in seinen Berichten an den schwedischen Minister Höpken einfliessen lassen, dass Goodrick im Stande sei, „de lui faire des ouvertures qui pourraient mener à une paix entre Votre Majesté et la Suède, s'il était autorisé à les écouter“ . Höpken habe darauf dem Baron Ungern gestattet, die Eröffnungen anzuhören. „Actuellement, ledit chevalier désire de savoir les intentions de Votre Majesté s'il doit faire usage encore des instructions qu'Elle lui a données l'année passée relativement à ces affaires.“ 176-2

Viereck berichtet weiter: „Je suis bien parvenu à me procurer un mémoire que l'ambassadeur de France à Pétersbourg176-3 a présenté au ministère russien, qui fait voir la réalité de ce que j'ai eu l'honneur de marquer précédemment touchant le désaveu des insinuations faites en Angleterre par le canal du Danemark pour une paix avec la France.176-4 J'envoie ci-joint une copie à Votre Majesté en Lui soumettant si, pour augmenter la désunion entre cette cour et celle de France, Elle ne juge pas à propos de le faire insérer dans une gazette de Hollande, d'une manière qui fît soupçonner ici que c'est la France même qui ait eu soin de le faire répandre. Je sais qu'on le craint ici.“

Landshut, 18 avril176-5 1759.

Je suis bien aise que vous m'avez instruit de quoi il s'est agi dans l'insinuation faite par le chevalier Goodrick au baron d'Ungern. Pour vous informer de ma façon de penser au sujet de la Suède, je vous dirai que, si la Suède me fera faire des propositions tendantes au rétablissement de la paix, je les écouterai et m'y déciderai raisonnablement, mais qu'on lui fasse le premier de ma part des propositions, voilà ce que je ne ferai du grand jamais. Sur quoi, vous vous conformerez non seulement, mais en ferez d'ailleurs des insinuations convenables et en termes polis au sieur Goodrick, afin qu'il puisse prendre là-dessus ses mesures.

Quant à la proposition que vous me faites pour faire insérer certaine pièce dans les gazettes de Hollande, j'en donnerai mes ordres à mes ministres176-6 pour en avoir soin, quoiqu'il n'en résultera pas grand'chose qu'un peu d'aigreur passager entre la France et le Danemark. Mesdits ministres vous instruiront sur tout le reste de ce que votre rapport contient.

Federic.

Nach dem Concept.


10881. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Landshut, 19. April 1759.

Euren Bericht vom 16. dieses habe Ich, jedoch allererst gestern, allhier empfangen, und thut es Mir zwar leid, zu vernehmen, dass ein<177> Dorf in der Gegend von Medzibor von einer schlechten Partie Kosacken dergestalt, wie Ihr meldet, misshandelt worden; Ihr werdet aber selbst erachten, dass es ohnmöglich ist, dergleichen gegen so schwärmendes Raubgesindel, wenn es auch, wie Ihr muthmaasset, Polen wären, allerwegens zu verhindern.177-1

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10882. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Landshut, 19. April 1759.177-2

Eichel kommt auf die Angelegenheit des Generalmajors Graf Finckenstein, des Bruders des Ministers, zurück177-3 und schreibt :

Wann ich wüsste, dass denselben einige mehrere Exempel consoliren und beruhigen könnten, um ihm zu zeigen, dass, was occasione des Herrn Generallieutenant von Platen geschehen, nicht den geringsten personellen Rapport auf Ew. Excellenz Herrn Bruder hat, sondern vielmehr eine Suite von dem Principio ist, welches Se. Königliche Majestät in gegenwärtigem so gar sehr critiquen Kriege declariret haben, nämlich in dem Avancement unter Dero Herrn Generals Sich nicht an die Tour noch Ancienneté zu binden, sondern solches dergestalt zu machen, wie Sie glaubeten, dass es in gegenwärtigen Umständen Dero Dienst und die Beschaffenheit derer Sachen erforderte, so könnte ich noch die Exempel derer Herrn Generallieutenants von Finck und von Wedell177-4 allegiren, welche bekanntermaassen von denen jüngsten Generalmajors waren, als des Königs Majestät glaubeten, dass zu Soutenirung des Commando, so Sie ihnen anvertrauen wollten, es nöthig sei, ihnen den Grade und Caractère vom Generallieutenant beizugeben; anderer Obristen zu geschweigen, so noch von den jüngsten waren, die zu Generalmajors ernennet und ihnen Regimenter conferiret worden. Des Königs Majestät seind auch in diesem Dero Sentiment und von der Nothwendigkeit dessen in gegenwärtigem so sehr bösen Kriege dergestalt confirmiret, dass sie bei einer gewissen Gelegenheit ohnlängst declarireten, wie dass, wenn Sie einen Fähnrich bei der Armee wüssten, der die Qualitäten des Prinz Eugène de Savoie besässe, Sie denselben, ohne Sich an einige Tour zu kehren, zum Generalfeldmarschall declariren würden; und da der Generalmajor Baron von Schönaich einige Sensibilité über das Avancement einiger Generallieutenants, so hinter ihm gestanden, bezeigete und deshalb, ob es schon bei dem zweiten Marsch in die Cantonnierquartiere zu der zu eröffnenden Campagne<178> war, etwas vom Abschiede schrieb, haben des Königs Majestät ihn beim Wort genommen und demselben solchen gleich accordiret . . .

Hier ist bis dato noch alles in denen vorigen Umständen, und des Königs Majestät continuiren noch bis dato in Ihrer bisherigen Position, obgleich, so zu sagen, alle Tage mit einem Fuss im Steigbügel, da der Feind hergegen seine Truppen beständig in Marches und Contremarches erhält und es fast scheinet, als ob er eine Offensive hiesigerseits besorge, wovon der Ausgang decidiren muss. In Oberschlesien hat sich der General von Fouqué mit seinem unterhabenden Corps d'armée gegen den Feind in Bewegung gesetzet, wozu Gott allen Succès geben wolle! welches sich nächsten Tages ausweisen muss.

Wir haben hier jetzo mehreren Winter, als wir nicht im Januario und Februario gehabt haben, und frieret, schneiet und regnet es beständig eins um das andere; ob diese rude Saison weiter als in den hiesigen Gebirgen gehet, kann ich nicht sagen.

Ob ich gleich nicht vom Métier bin, so kommet mir doch das Manœuvre und die Contenance des Feindes in dem hier benachbarten Böhmen so vor, als ob derselbe nichts gerne eher engagiret sehen möchte, bevor er nicht von der Anrückung der russischen Armee auf der andern Seite versichert sei, und dass diese das Branle gebe.

Der Allerhöchste wolle des Königs gerechte Sache souteniren und alle übele und gefährliche Complots derer Feinde confondiren. Ew. Excellenz gnädigem Andenken empfehle ich mich als ein alter, treuer und fast von Tag in Tag schwächer werdender Diener und178-1 mit Beibehaltung des besten Willens bis auf das letzte bald succombiren wird.178-2

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


10883. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Landshut, 20. April 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 17. dieses sogleich erhalten, und ist es Mir lieb gewesen, daraus zu ersehen, dass es mit Eurer Expedition bis dahin so gut gegangen ist; was Mir aber leid thut, ist, dass Ihr noch kein Magazin gefunden habet. Inzwischen, da Ich gewiss weiss, dass in Jägerndorf viele Vorräthe von Magazine, weil der Ort vorhin neutral gewesen,178-3 geflüchtet seind, so könnet Ihr allenfalls solche nehmen und nach Neisse zurückbringen lassen, damit Ihr doch allenfalls, und wenn es nicht ein mehreres sein kann, doch was bekommet. Wenn Dir auch die Leute vom Feinde in die Berge poussiren werdet, so bekommet Ihr wohl bei ein oder ander Gelegenheit noch mehr von Gefangenen.

<179>

Ich schicke Euch übrigens hierbei einen kurzen Extract von der guten Expedition Meines Bruders in Böhmen.179-1

Federic.

S'il plaisait au Ciel que vos gens de vis-à-vis fissent des sottisses, peut-être auriez-vous occasion d'en profiter.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


10884. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Landshut,] 20 avril 1759.

Mon cher Frère. Je vous félicite de l'opération glorieuse, utile et avantageuse que vous venez d'exécuter;179-2 c'est un très beau début de campagne qui doit donner de bonnes espérances pour l'avenir. Voilà tous les magasins des frontières de Saxe ruinés, un corps de troupes éparpillé, chassé ou fait prisonnier.

Cela serait excellent pour un autre, mais ce n'en est pas assez pour vous; vous allez marcher à présent du côté de la Hesse et de la Franconie. Si mes nouvelles sont sûres, le prince Ferdinand a battu le 12 les Français à Friedberg;179-3 supposé que cela se confirme, dès qu'il aura fini sa besogne, je lui écrirai sur-le-champ s'il ne pourrait pas détacher un corps vers Bamberg, qui vous prêtât la main et vous facilitât les moyens de chasser l'armée de l'Empire.

Voilà mes raisons. Il nous faut des troupes pour opposer aux Russes; l'armée de Dohna n'est pas assez forte pour les battre, on ne peut espérer de succès qu'en y joignant 12000 hommes. Dans la position où je me trouve vis-à-vis de Daun, je ne peux pas détacher un fantassin, mais si vous déblayez messieurs de l'Empire, vous n'aurez plus personne contre vous et par conséquent, votre armée pourra fournir ce détachement.

De ce côté-ci, j'ai tenu la grande armée de Daun en échec, tandis que Fouqué les a chassés de Troppau et de Jägerndorf, où il a fait 224 prisonniers, parmi lesquels 2 capitaines et 2 lieutenants. Il marche à présent sur Hof, pour leur enlever un entrepôt considérable qu'ils ont là, et, cela fait, nous tenterons ce que je n'ose pas à présent confier au papier. La grosse armée de Daun est entre Bunzlau, Gitschin et Kœniggrætz. Dès qu'il y aura quelque nouvelle intéressante, je vous la manderai; la meilleure que je pourrai recevoir de vous, sera celle de l'entière défaite de M. de Deux-Ponts.

Adieu, cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur; je vous rends grâce au nom de la patrie du bon service que vous venez de lui rendre, et je le prends comme un gage des soins que vous prendrez<180> pour couronner votre ouvrage. Je suis avec une parfaite estime et une sincère amitié, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10885. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Landshut, 20. April 1759.

Es thut Mir sehr leid, aus Eurem Schreiben vom 18. dieses zu ersehen, dass Ihr den Feind nicht weiter als an der Mora habt poussiren können. Vielleicht wird derselbe dreist und Euch nachkommen, wenn Ihr Euch abziehet, und werdet Ihr sodann noch Gelegenheit haben, denselben eines anzubringen, so recht gut anschlagen kann.

Tout ne peut pas réussir à souhait, mon ami. Cependant, il faut tenter la fortune; quelquefois on la trouve où l'on s'y attend le moins, et quelquefois la drôlesse trop volage nous plante là, après nous avoir fait ses perfides agaceries.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


10886. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

Mitchell berichtet an Holdernesse, Landshut 21. April, er habe vergessen, in seinem letzten Bericht vom 15. April zu melden: „that His Prussian Majesty said to me one day, in a jocose manner: Would you believe I have been offering subsidies? I have proposed to the King of Denmark a subsidy for 10000 men;180-1 his ministers have met, consulted together and rejected the offer, as I expected; but still it has done no harm, — on the contrary, I think it has put them in better humour.

„Since we had the news of Prince Henry's success in Bohemia,180-2 His Prussian Majesty has told me that his intention was that those troops should march into Franconia, and there endeavour to attack and disperse the army of the Empire that is forming, which, at the same time, cannot fail to facilitate Prince Ferdinand of Brunswick's operations against the French, in case he should be so lucky to drive them back to Francfort, which has been reported here this day180-3 on the authority of a post-master ;180-4 but the King of Prussia has yet no account.“

Mitchell meldet an Holdernesse in einem zweiten Bericht vom 21. April: „His Prussian Majesty told me that his brother Prince Henry<181> had wrote to him that the différent magazines already fallen into his hands in Bohemia, were sufficient to have subsisted a considerable army for three months, and it is believed that the loss of these magazines must effectually suspend, at least for some time, the execution of the Austrian project of invading Saxony ...“

Nach den Ausfertigungen im Public Record Office zu London.


10887. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 21 avril 1759.

Der König dankt für die am 20. übersandten Nachrichten.

Autant que je puis pénétrer par ces nouvelles et par toutes autres que je reçois, je ne vois encore, de la part de l'ennemi, que des mesures défensives.

Voici, au reste, ce qui m'a été mandé touchant le succès de l'expédition que mon frère, le prince Henri, a entreprise en Bohème, et celle du général d'infanterie de Fouqué,181-1 que je veux bien vous communiquer pour votre information.

Le prince Ferdinand a battu les Français à Francfort-au-Main. Ceci dérange tout le projet de campagne de nos ennemis.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


10888. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 21 [avril] 1759.

J'ai reçu, mon cher Ferdinand, votre lettre de Windecken.181-2 Je suis très mortifié que vous n'ayez pas réussi, autant que moi et tous les honnêtes gens l'ont souhaité, mais que cela ne vous rebute pas : vous avez fait, selon ce que j'ai pu comprendre par le chasseur, des dispositions très bonnes et excellentes; vous avez mené vos troupes en bon et brave général, le reste n'est pas votre faute, et il ne faut pas que cela vous décontenance en rien. Pour vous parler franchement, mon cher, la seule chose que je trouve à redire à votre armée, et à laquelle je vous conseille de penser sérieusement, c'est le gros canon. Dans cette maudite guerre, il est impossible de réussir, sans en avoir un grand train, ainsi que d'obus.

Vous saurez les projets de mon frère,181-3 ainsi je ne vous en parle pas; je ne sais pas non plus ce que vous méditez à présent, mais, s'il<182> vous est impossible de prendre le magasin de Friedberg, je crois qu'avec un petit détachement vous pourriez faciliter à mon frère le moyen de chasser les Cercles et les Autrichiens de Bamberg. Cela sera bon pour la Hesse et pour moi, je crois que mon frère vous en écrira de même; car cette bataille n'est qu'une affaire de bibus, un village attaqué que l'on n'a pas pu forcer; il faut traiter la chose en bagatelle, alors elle le devient effectivement.

Adieu, mon cher, je vous embrasse, il faut tenter fortune une autre fois sous des plus heureuses auspices et avec du gros canon. Je suis avec bien de l'estime, mon cher Ferdinand, votre fidèle ami et frère

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.


10889. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Land.shut, 21 avril 1759.

Vos dépêches du 6 et du 10 me sont bien parvenues, et j'ai tout sujet d'être content de la réponse que les ministres anglais vous ont donnée sur le mémoire que vous leur avez présenté au sujet des affaires des cours de Naples et de Turin.182-1 Je crois aussi que mes ministres vous auront communiqué ce qui nous est revenu en dernier lieu sur ces affaires par une des dépêches du sieur de Hellen à La Haye;182-2 mais je crois avoir lieu de craindre que, dans la situation que ces choses sont parvenues présentement par la diligence que les cours de Vienne et de Versailles ont employée pour nous prévenir, nos soins deviendront, sinon tout-à-fait infructueux, au moins difficiles et fort sujets au hasard d'échouer. Au surplus, je vous fais observer encore que le premier point de l'instruction que j'ai donnée moi-même à mon émissaire pour la cour de Turin,182-3 a été de tâcher surtout et comme un préalable de lever, s'il y aura moyen, les différends entre les deux cours en question et d'y établir une confiance mutuelle sur des intérêts communs, comme la base de tout le reste de ses propositions.

Je suis fâché de vous mander que l'expédition du prince Ferdinand de Brunswick sur les troupes françaises sur le Main a raté. Comme il n'est point à douter qu'il en ait déjà fait son rapport en Angleterre, je m'y réfère et vous dirai seulement que, quoiqu'il soit fâché qu'il n'ait pas réussi tout-à-fait dans son plan, que cependant l'affaire n'a été point de conséquence; que le Prince, ayant voulu marcher sur un village nommé Bergen, pour couper à l'ennemi la communication entre Fried<183>berg et Francfort, cette marche l'a mené droit à l'ennemi, qui avait pris à Bergen une position très forte et retranchée, garnie de fortes batteries, qu'il fit attaquer par les grenadiers de l'avant-garde, et qui furent repoussés, quoiqu'il les faisait soutenir par quelques bataillons dont les efforts furent aussi vains; que le Prince, ne voyant pas moyen de forcer ce poste aussi fortement retranché, fit rester les troupes vis-à-vis de celles de l'ennemi qui de deux côtés ne firent, le reste de la journée, que de s'entrecanonner, sans sortir de leur position et sans que de deux parts l'on se céda une pouce de terrain, et que, la position de l'ennemi étant telle qu'il ne pouvait être tourné, ni être entamé autre part que par le village de Bergen, le Prince, après avoir fait enterrer ses morts et emmener les blessés, qui tous ensemble ne vont qu'à 1000 à peu près, a pris le parti de retourner au camp de Windecken, d'où il était parti le matin, sans que l'ennemi se soit remué aucunement de son poste pour le suivre. Ainsi que voilà une affaire échouée à la vérité, peut-être parceque le Prince n'avait pas assez d'artillerie pesante à sa disposition contre un poste qui en était nombreusement garni, mais qui n'importe guère et n'est d'aucune conséquence. Aussi ai-je à me flatter que, par une autre expédition que mon frère Henri va entreprendre de concert avec le prince Ferdinand, après avoir fini celle qui lui a réussi avec tout le succès désirable en Bohême, corrigera tout et nous fera du bien pour toute la campagne.183-1

Federic.

Nach dem Concept.


10890. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 21 avril 1759.

Quoique je sois parfaitement persuadé que vous avez déjà pris vos mesures pour sortir de la Bohême et rentrer en Saxe, de sorte que je ne vous crois plus actuellement en Bohême, j'ai cru cependant devoir vous avertir d'un avis que je viens de recevoir183-2 par rapport à une marche du général Harsch avec 8 régiments d'infanterie vers Leitmeritz.

Au surplus, si vous pourrez exécuter à présent le reste de votre plan, ce serait une chose excellente. Vous pourrez voir par la copie ci-close ce que je viens d'en écrire au prince Ferdinand de Brunswick,183-3 avec qui je vous prie de vouloir bien vous concerter sur l'exécution de ce plan.

<184>

Quoique le prince Ferdinand n'ait pas réussi à souhait, je ne crois pas le mal sans remède, et je suis persuadé et j'ai la confiance en vous que vous ferez ce qui dépendra de vous pour décider quelque chose contre les Cercles, si la chose est praticable; mais n'oubliez pas vos chiens de gros canons qui sont les arguments les plus respectables des droits des souverains.

Federic.

Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz (von „Quoique“ an) eigenhändig.


10891. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 22 avril 1759.

J'espère que le chasseur Schmiel, parti en dernier lieu d'ici, aura bien rendu à Votre Altesse la lettre que je Lui ai faite de ma main propre;184-1 aussi la présente n'est que pour vous renouveler mes instances touchant l'attention à prendre sur le dessein de mon frère Henri, de marcher incessamment, après son expédition en Bohême actuellement finie, tout droit pour chasser l'armée des Cercles assemblée avec quelques régiments autrichiens auprès de Bamberg, afin de la disperser et de s'emparer du magasin considérable assemblé dans Bamberg. Je suis persuadé que le coup ne manquera pas, pourvu que vous le secondiez de votre part. Il est à présumer que la susdite armée se sera postée auprès de Bamberg, derrière la rivière qui passe auprès de cette ville.184-2 Si mon frère marchera de front avec son corps d'armée, et que vous, de concert avec lui, fassiez passer de votre côté seulement 6 à 8000 hommes vers Schweinfurt, pour tenir l'ennemi par là en échec, ce ne saurait que faire tout l'effet désiré.

Votre Altesse reconnaîtra Elle-même toute la nécessité indispensable pour faire cet effort. Ce n'est pas pour le moment présent que nous avons fort à craindre cette troupe assemblée, mais si cette armée se joindra à la suite du temps à celle de France, ce corps deviendra si supérieur à nous que ni moi ni vous serons capables de leur faire tête, et voilà pourquoi il faut que nous songions de prévenir du mieux que nous pouvons ce fâcheux évènement par ce coup de parti à faire par mon frère, qui redressera également tout ce petit désastre que Votre Altesse a souffert,184-3 et que je vous prie de ne regarder [que] comme une bagatelle qui ne vaut pas d'être prise fort à cœur.

Federic.

Toutes ces choses, mon cher, sont d'une grande considération pour l'avenir et peuvent redresser tout ce qu'il y a eu de malheureux, surtout à l'égard de la Hesse.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem Concept; der Zusatz eigenhändig auf der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<185>

10892. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 22 avril 1759.185-1

Mon cher Frère. Votre expédition185-2 vaut mieux qu'une bataille gagnée; vous avez pris près de 2500 hommes à l'ennemi, sans que votre perte puisse entrer en aucune considération; vous lui avez ruiné pour au delà de 600000 écus de magasins, vous lui avez dérangé tout son projet de campagne: en voilà, en vérité, plus qu'on ne pouvait prétendre. Harsch est marché, comme je vous l'ai mandé hier,185-3 vers Leitmeritz avec 8 régiments d'infanterie; il trouvera les magasins ruinés et le nid vide.

A présent, je vous prie de penser sérieusement à vos Cercles, pour voir s'il n'y aurait pas moyen de les mettre hors du jeu. Le prince Ferdinand a raté son coup : si du moins on détruit l'armée des Cercles, cela nous donnera encore moyen de nous soutenir cette campagne; mais si on laisse à cette canaille le temps de venir, quand nous serons occupés ailleurs, notre besogne sera bien hasardée. C'est à vous à vous conduire selon les conjonctures et la possibilité que vous croirez entrevoir de réussir; je ne vous prescris d'autre règle que de faire tout le mal aux ennemis que vous pourrez, sans vous gêner ni restreindre en rien. Je ne suis que vaguement instruit de la position de ces gens-là, ainsi je ne peux rien dire d'ici.

Je ne doute pas que vous n'ayez envoyé à Berlin un bulletin pour les gazettes,185-4 car cela est très nécessaire. J'ai fait tout plein de distinctions à ces officiers que vous m'avez recommandés; j'ai relâché le marquis de Fline,185-5 comme il le désire.

Fouqué a fait 244 prisonniers, il n'a pu pousser jusqu'à Hof, à cause du défilé de la Mora que l'ennemi a garni; mais aussi n'a-t-il pas perdu un Packknecht.

Adieu, cher frère, je vous embrasse. En vous assurant de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.185-6

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<186>

10893. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Landshut, 22 avril [1759].186-1

Il faut, mon cher, vous mettre au fait de notre situation actuelle. Mon frère Henri a chassé tout ce qu'il a trouvé d'ennemis devant lui; il a enlevé de gros magasins aux Autrichiens etc. Cela a tellement dérangé les projets du général bénit du Pape186-2 qu'il a détaché Harsch avec 16 bataillons vers Leitmeritz.

Mon frère va marcher à présent sur les troupes des Cercles vers Bamberg; et nous, quoique ma position m'empêche de faire grande chose, je crois que, par la comté,186-3 nous pourrions faire une excursion et chasser les Autrichiens de Nachod et de Braunau.

Mandez-moi, je vous prie, ce que vous en pensez, et, si vous êtes de mon avis, il faudra, mon cher, que vous me secondiez dans cette entreprise, à laquelle je ne puis employer que Vous principalement. Prompte réponse! Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10894. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Landshut, 23. April 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 21. sogleich erhalten und danke Ich Euch vor die darin gegebene ganz gute Nachrichten, aus welchen Ich gerne ersehen, dass Eure Umstände gut gewesen und noch seind. Wenn es auch nicht möglich gewesen, dass Ihr dasjenige, was wir gewünschet, effectuiren können,186-4 so ist es doch noch eine Consolation, dass Ihr auch nichts verloren und doch dabei dem Feinde, so viel als Ihr gekonnt, Schaden gethan habt.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.

<187>

10895. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 23 avril 1759.

Der König dankt für die Mittheilungen vom 22. April.

Quant à Glatz, je n'en suis pas présentement trop embarrassé, au moins pour le premier temps, où l'ennemi ne tentera rien contre cette place. Mais, comme il y a des avis ici que les troupes ennemies doivent s'être mises en mouvement, sans qu'on sache dire vers où, et que même le général Beck devait être allé, ce que j'ai cependant de la peine à croire, vous emploierez tous vos soins pour pouvoir m'en éclaircir.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. König!. Kriegsarchiv zu Wien.


10896. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 24. April 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 19. dieses erhalten, und da Ich Euren darin gethanen Vorschlag wegen Vermehrung derer Truppen in Hinterpommern accordire, so könnet Ihr den Generalmajor von Diericke dazunehmen und hinschicken, auch noch ein paar Bataillons mitgeben; denn was das Treskow'sche Regiment anlanget, so könnet Ihr solches nach Gutfinden beordern, da es unter Eurem Commando mit stehet.

Ich erinnere sonsten hierbei noch, wie Ich glaube, dass anstatt der Gegend Naugardten es noch besser sein werde, das Detachement bei Plathe an der Rega zu setzen, wo es noch mehr à portée sein und noch mehr als bei Naugardten decken wird.

Friderich.187-1

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10897. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Landshut, 24 avril 1759.187-2

Je vous remercie des nouvelles que vous avez bien voulu me communiquer à la suite de votre lettre du 21 de ce mois. Je les crois<188> cependant très fausses par rapport au calcul du nombre des troupes suédoises. Il est avéré que tout ce que les Suédois ont effectivement en troupes à présent en Poméranie, ne va au delà de 7000 hommes. Pour donc vouloir fournir 20000, il faudrait en recrues au moins 13000, et jusqu'à présent je n'ai rien appris des arrangements que le parti contraire en Suède aurait pris pour en fournir autant.

Quant à ce qui me regarde, mon frère Henri vient de déranger prodigieusement les projets des Autrichiens par son expédition de Bohême. Le général Fouqué n'a pas réussi aussi bien qu'on aurait dû souhaiter; cependant nous avons fait des prisonniers et nous n'avons rien perdu. Il est fâcheux que le prince Ferdinand de Brunswick n'a pas pu réussir de même, cependant je ne crois pas la chose irréparable, et pour peu que la fortune nous seconde, tout cela pourra se réparer. Quant aux Russes, nous tâcherons de prendre toutes les mesures qui seront possibles, cependant le grand embarras subsiste toujours par rapport au grand nombre de nos ennemis. Si nous réussissons de nous débarrasser d'un d'eux, avant l'ouverture de la campagne, il y aura encore moyen de résister aux autres; mais si cela nous manque, nos affaires seront plus hasardées que jamais. Nous tenterons tout pour nous tirer de cette situation, il faut que nous soyons soutenus par la fortune pour y réussir.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10898. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Landshut,] 25 avril [1759].

J'ai reçu votre réponse, mon cher ami. Depuis que je vous ai écrit, les choses ont changé, en ce que Beck, qui était à Bergicht et à Braunau, est marché en hâte vers Prague avec son corps;188-1 de sorte qu'il ne se trouve que peu de troupes dans ces environs. Cependant, si nous tournons Braunau, Politz et Nachod, nous obligeons Laudon à faire de grands mouvements, et peut-être le rejetterons-nous en arrière; après quoi nous sommes maîtres de nous en retourner.

Si vous m'amenez 3 bataillons, 2 de Mosel et un encore, ce sera autant qu'il en faudra; j'en ai 4 à Frankenstein, 4 à Wartha, Arnheim<189> à Glatz; voilà tout ce qu'il faut avec encore le Noble. Le régiment de dragons de Württemberg et 5 escadrons de Möhring pourront vous joindre.

A présent, il est impossible de passer par les chemins de Giersdorf et de Tannhausen;189-1 mais dans sept ou huit jours ils se remettront. Je suis d'opinion alors que, si vous envoyez 2 bataillons contre Braunau, tandis que nous viendrons par Saint-Jean,189-2 cela sera suffisant pour chasser un millier de pandours, et que vous marchiez droit sur Nachod; ceux de Braunau tourneront alors le poste de Bergicht et pourront aller jusqu'à Politz. Cela nous procurera des prisonniers et attirera l'attention de l'ennemi vers ces côtés-ci, tandis que mon frère battra les troupes de l'Empire.

On a pris et ruiné en Bohême des magasins de toute espèce pour fournir 7 mois à une armée de 50000 hommes.

Treskow pourra vous remplacer pendant votre expédition, et, cela fait, nous nous tiendrons tranquilles et attendrons l'évènement.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Votre artillerie, mon cher, doit être de 30 canons de 12 livres et 2 haubitz. Il y a encore 10 haubitz à Glatz; faites-en transporter quelques-unes à Neisse, pour les avoir sous votre main en cas de besoin.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10899. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Landshut,] 25 avril 1759.

Mon cher Frère.189-3 Vous avez beaucoup fait par votre expédition, mon cher frère; quiconque ne vous rend pas cette justice, a tort; mais examinons bien à quoi cet avantage peut mener, et vous jugerez ce qui reste à faire.

Vous avez détruit pour 6 ou 700000 écus de magasins aux ennemis; cela les dérange totalement pour le moment; mais croyez-vous que la reine de Hongrie ne retrouve pas 700000 écus pour acheter d'Autriche et de Hongrie d'autres magasins et les faire avancer petit à petit vers les mêmes endroits où vous les avez détruits? Cela arrivera indubitablement; ainsi le principal avantage de votre expédition consiste en ce que vous avez gagné du temps. Or, je vous demande à présent : a quoi servira ce temps, si vous n'en faites pas usage, lorsque vous 1 avez à votre disposition? Faites, je vous prie, abstraction des guerres anciennes qui ne cadrent pas avec les nôtres, et envisagez ce qui doit arriver naturellement selon le projet des ennemis, et vous comprendrez<190> vous-même ce qu'il vous reste à faire. Premièrement, dans six semaines l'ennemi aura rétabli ses magasins, les Cercles d'un côté et les Français de l'autre avanceront; comment pourrez-vous résister à ces deux ennemis en force? qui opposerons-nous aux Russes et aux Suédois? Comptez qu'il faut là un détachement de 15000 hommes pour se présenter et décider quelque chose. J'ai ici 90000 Autrichiens contre moi, je suis avec Fouqué au plus 53000 combattants, je ne peux pas détacher un chat, ni agir avec avantage, à cause des terrains difficiles que l'ennemi a occupés en force.

Les Cercles sont les plus piètres de nos ennemis, on se peut flatter de réussir le plus facilement contre eux. Le prince Ferdinand n'a perdu morts et blessés que 1300 hommes; des lettres de Francfort-au-Main portent que les Français ont eu à cette affaire 1500 morts et au delà de 4000 blessés; le prince Ferdinand n'est donc pas si fêlé que vous le croyez. Selon vos avant-dernières lettres,190-1 les Cercles s'assemblaient à Bamberg; cela étant, je ne vois pas comment le prince Ferdinand ne pourrait pas envoyer un détachement vers Schweinfurt pour vous seconder.190-2 Je suis obligé de vous confesser que je ne connais pas tout ce pays-là, mais je ne prétends pas non plus que vous tentiez l'impossible, mais ce qui paraîtra faisable. Je me charge de la Lusace pour trois semaines, vous n'avez rien à redouter en Saxe pendant cet intervalle; calculez bien tout ceci, et voyez ce que vous pourrez faire : sans quoi, nous ferons calot190-3 ou d'un côté ou d'autre.

Je ne peux vous parler autrement dans la situation où je me trouve ; pesez bien mes raisons, examinez tout et essayez ce qui vous paraîtra faisable. Je suis avec une parfaite estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10900. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 25. April 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 21. dieses erhalten, und da Ich bereits zu zweien Malen befohlen habe, dass die Peenamünder Schanze gänzlich rasiret werden soll,190-4 so ist es schon recht, dass solches geschiehet, und hat es dabei sein Bewenden. Es ist auch ganz gut, dass die in der Schanze gefundene Canons und das übrige nach Stettin zurückgeschicket worden.

Dass Ihr eifrigst betreibet, dass die sämmtliche Regimenter und Bataillons dorten in völlig completem Stande kommen, solches ist Mir sehr lieb zu vernehmen. Ihr müsset aber zugleich auch darauf halten, dass bei der Kavallerie sowohl als bei der Infanterie alles gut exerciret<191> werde. Dass sonsten zu Colberg ein Entrepôt auf einen ganzen Monat, sonsten aber auch in denen andern Magazinen ein Vorrath auf sechs Monat beisammen und noch täglich ein mehreres zugefahren wird, solches ist Mir gleichfalls recht lieb zu vernehmen gewesen ...191-1

Uebrigens und da Ich überall höre, als ob die Russen wiederum in Pommern einrücken wollen, so werdet Ihr also auch wohl mit Eurem Corps vorrücken müssen, wenn Ihr wegen der Schweden Eure Dispositions gemachet; und zwar glaube Ich, dass der Generalmajor von Kleist191-2 der beste sein wird, den Ihr mit einem Corps von überall191-3 5000 Mann deshalb dort werdet stehen lassen können. Diesen also müsset Ihr bestens instruiren, wie er sich zu nehmen hat, um die Schweden dorten zu amusiren und im Zaum zu halten. Ihr mit dem übrigen Corps gehet alsdenn gegen die Russen. Gegen die Mitte des Monats Mai werde Ich im Stande sein, Euch noch mit 10 bis 12000 Mann zu verstärken, damit wir alsdenn offensive und denen Russen entgegen gehen können.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10901. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Landshut, 26. avril 1759.

J'ai reçu votre rapport du 17 de ce mois, et ce ne sera pas mal fait de laisser les Hollandais dans quelque appréhension sur une entreprise des Français sur Nimègue, quoique, au fond, je ne croie pas que les Français tentent rien de semblable.

Federic.

Nach dem Concept.


10902. AU SECRETAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Landshut, 26 avril 1759.

J'ai reçu votre rapport du 18 de ce mois, et je vous recommande d'être attentif au possible sur les mouvements des Russes en Pologne,191-4 pour pouvoir me marquer incessamment ce que vous aurez appris avec certitude des troupes russes qui avancent du côté de Wilna, soit pour entrer en Prusse, soit pour passer aux environs de Varsovie.

Federic.

Nach dem Concept.

<192>

10903. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Landshut, 26. April 1759.

Es liegen hier längs denen Grenzen gegen Böhmen verschiedene Dörfer, in welchen die Oestreicher zum Theil Fourageausschreibungen machen, zum Theil auch die Fourage wegnehmen. Um nun solches zu verhindern und die armen Unterthanen so viel möglich ohne Schaden zu halten, habe Ich befohlen, dass diese Dörfer alles ihr vorräthiges Getreide und Fourage an unsere Magazins hieselbst völlig abliefern sollen, dagegen der Generallieutenant von Wedell ihnen Quittungen oder Scheine über das abgelieferte geben soll. Mein Wille ist demnach, dass Ihr denen Unterthanen dasjenige insgesammt, was sie nach des Generallieutenant Wedell Quittungen oder Scheine abgeliefert haben, richtig in Gelde vergüten sollet. Wornach Ihr Euch also zu achten habet. Hierdurch wird erhalten, dass der Feind nicht die Fourage von denen Unterthanen bekommen, noch solche denenselben wegnehmen kann, dass aber auch zugleich die armen Unterthanen nicht das ihrige gänzlich verlieren, sondern die Bezahlung in Gelde davor bekommen und sich also dadurch wiederum mit helfen können.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10904. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Landshut, 26. April 1759.

Ich habe aus Euerm Bericht vom 25. ersehen, welchergestalt das de Ville'sche Corps weiter vorgerücket ist; daher Ihr ganz recht gethan, Euch auf Neustadt zurückzuziehen. Da es nun dadurch das Ansehen bekommet, als ob vielleicht auf der Seite was zu thun sein würde, so glaube Ich Meiner Schuldigkeit zu sein, wenigstens zu tentiren, wie weit es möglich sei, und ob man schon nicht sagen kann, ob und wie weit es reussiren wird oder nicht, so muss Ich es doch probiren. Dahero Ich Euch dann sagen will, wie Mein Dessein ist, über die 4 Bataillons, so Ihr bei Euch gehabt, noch mit 6 Bataillons zu Euch zu stossen, ingleichen die 2 Bataillons aus Neisse dazu zu nehmen. Alsdann wollen wir denen Leuten gerade auf den Hals gehen und unser Heil probiren, wie weit es gehet; wenn es auch nicht mehr ist, so werden wir sie wenigstens wieder in die Berge hereinjagen.

Weil den 29. dieses alles in Neisse sein kann, so werde Ich den 30. zu Euch stossen. Ich denke, Ihr werdet die Pontons noch wohl bei Euch haben; Eure Arrangements aber habt Ihr wegen der Wege zu machen, wie und in wie viel Colonnen wir grade auf Bladen,192-1 wo<193> der Feind stehet, marschiren können, und weil Ihr der Orten so lange gestanden, so denke Ich, dass Ihr wohl eine kleine Karte von dem Terrain haben werdet.

Dasjenige Project, so Ich hier vorgehabt,193-1 würde wohl nicht allerdinges vollkommen reussiret seind; dahero wir es hier193-2 tentiren wollen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10905. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TRESKOW, COMMANDANTEN VON NEISSE.

[Landshut, April 1759.]193-3

Ich befehle [Euch hierdurch, dass Ihr den 27. dieses die Stadt und Festung Neisse [über]all sperren und nichts herauslassen sollet, als was [ganz] ohnumgänglich zur Fouqué'schen Armee gehöret und bei solcher [nothwen]dig ist.

Ich werde, welches Ich Euch als das grösseste [Secret] eröffne und einbinde, den 29. dieses dort bei Euch sein, [als auf] welche Zeit Ihr vor die 10 Bataillons, so Ich mitbringe, [wie auch] die 43 Escadrons Brod bestellen und fertig halten [lassen mü]sset, und zwar auf 9 Tage, die Ich daselbst nebst [Fourage auf 9] Tage vor alles gleich fertig finden muss.

[Eine Escadro]n Württemberg-Dragoner wird den 28. da sein, [um Patrouillen] längst der Neisse von Ottmachau bis Neudorf193-4 [und der] Orten zu thun, damit nichts herüber kann, um dem Feind [Nachricht] von dem Marschiren der Regimenter zu bringen, welches [Ihr nu]r zu verhüten suchen und deshalb diese Ordre, so viel [möglich,] secret halten müsset.

Ihr selbst werdet den 30. mit [Mir mi]t marschiren, und muss alsdenn das Regiment von Mosel [auch mi]t.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10906. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 27 avril 1759.

J'arrange une expédition pour la Haute-Silésie; le général de Ville y est revenu, son corps consiste dans 37 bataillons, 6 régiments de dragons et 2 de hussards. A peine le général Fouqué s'est-il retiré de a Mora qu'il s'est avancé jusqu'à Bladen. Il n'attendra pas que nous<194> lui marchons sur le corps, et je crois devoir tenter de le surprendre, mais je crains qu'il ne se retirera dans les montagnes.

Je serai le 29 de ce mois à Neisse, et, comme l'armée n'en est pas loin, il faudra que cette expédition se décide bien promptement. Si donc, pendant ce temps, vous ne recevez pas promptement de mes réponses, vous ne devez pas en être étonné. Je puis entreprendre cette expédition avec d'autant plus de sûreté en ce moment, parceque les plus grandes forces de l'ennemi se sont repliées du côté de Prague.194-1

Je compte être de retour le 4 ou le 5, ou le 6 tout au plus tard.

Federic.

Mit einem zweiten Schreiben vom 27. übersendet der König dem Prinzen den „Extract eines Schreibens aus Wien194-2 d. d. 11. April 1759“ . Es wurde darin gemeldet:

„. . . Ersterer [Feldmarschall Neipperg] beharret noch sehr darauf, dass der Feldmarschall Daun nichts eher unternehmen solle, bis die Russen agiren werden. Sein Grundsatz ist dieser, dass, was man anjetzo zu versäumen sich einbildete, sodann, wenn man unitis viribus agiren würde, alles geschwinde zum Effect gebracht werden könnte. Graf Kaunitz dringete zwar auf einen geschwinden Anfang der Campagne; das Wort aber des Feldmarschalls Neipperg behalte aber bis dato noch das Uebergewicht. Er suchet noch ein Project zu Stande zu bringen, welches darinnen bestehet, dass der Graf Nadasdy mit 46000 Ungarn, welche stündlich parat wären, durch Polen in das Herz von Brandenburg dringen solle, welches nicht allein einen grossen Ausschlag geben, sondern auch des Königs von Preussen Majestät obligiren würde, seine Truppen noch mehr zu vertheilen, und müsse man absolument den König en détail zu nehmen suchen. Es ist insoweit alles richtig, und accrochiret es sich noch, dass Nadasdy dieses Commando bis anhero refusiret habe; es seind ihm aber solche Conditions gesetzet worden, dass man sich sehr schmeichle, er würde sich noch dazu persuadiren lassen.“

Was „die italienische Umstände“ anbetreffe, so sei es ganz sicher, „dass die Kaiserin-Königin all erdenkliches darin abzutreten gesonnen ist, als dass von dem jetzigen System in Teutschland abtreten wolle. Der Grundsatz ist dieser: sie müsste anjetzo, weilen sie diese Gelegenheit nimmermehr bekommen würde, ihren redoutablesten Feind vom Leibe schaffen; bei der jetzigen Verfassung ihrer Armee könnte sie alsdenn ganz geruhig um sich greifen, wie sie wollte, und dieses ist sie auch fest entschlossen.“

Der König fügt dem Begleitschreiben an Prinz Heinrich eigenhändig hinzu:

„Voici une triste pièce que je vous envoie de Voltaire.“ 194-3

Das erste Schreiben nach dem Concept; das zweite ein Auszug aus der Ausfertigung.


10907. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 27. April 1759.

Ihr werdet aus dem einliegenden Bericht des Residenten Reimer194-4 zu Danzig mit mehrern ersehen, wie dass es nunmehro fast ausser<195> Zweifel bleibet, dass die Russen vorwärts marschiren und etwas auf Hinterpommern tentiren wollen. Es wird daher Zeit sein, dass Ihr nach Meiner vorigen Ordre195-1 an Euch den Generalmajor von Diericke mit seinem Corps nach Hinterpommern vordetachiret und sonsten Eure Arrangements so treffet, wie Ich Euch solches noch in Meinem letzteren Schreiben aufgegeben habe. Eure Hauptattention soll übrigens auf Hinterpommern sein.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Konigl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10908. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Landshut, 27 avril 1759.

Der König bestätigt den Empfang des Berichts vom 21. April.

Je vous sais gré de l'attention que vous avez pour m'instruire exactement de tout ce que vous apprenez des mouvements des Russes en Pologne; continuez d'y être bien attentif, afin de pouvoir m'informer avec autant d'exactitude qu'il vous sera possible, dans un moment que celui-ci où il m'importe tant d'avoir de bons avis. Tâchez surtout de m'instruire avec justesse des nouveaux secours qui arrivent aux troupes russes, soit en régulières soit en cosaques, et m'informez, dès que ces secours s'approchent. Vous dites que, selon l'avis qu'un seigneur polonais avait tiré de la Prusse, l'armée russe ne consistait, y compris 12 bataillons arrivés par la Courlande, qu'en 40000 hommes; mandezmoi si c'est le tout, les corps détachés comptés avec; m'avertissez encore au plus tôt mieux jusqu'où pourra aller le nombre des troupes irrégulières en kalmouks, cosaques et pareilles gens; enfin, tâchez de marquer la somme totale de tout ce qu'il y a des troupes russes. Enfin, pourvu que vous me fassiez des rapports sur le nombre des troupes russes, il faut que [vous] fassiez calculer celui des troupes régulières et d'ailleurs aussi celui des irrégulières; sans quoi je ne saurais faire aucun usage de votre notice.

Federic.

Nach dem Concept.


10909. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Landshut, 28. April 1759.

Ich gebe Euch auf Euer Schreiben vom 26. dieses in Antwort, dass Ihr nur alle Demonstrationes machen sollet, als ob Ihr Euch noch weiter zurückziehen wolltet, auf dass wir den Feind desto besser betrügen und wo möglich vor diesesmal recht zu bezahlen suchen können.

Ich bin morgen Mittag in Neisse, also könnet Ihr Mir gegen Meine Ankunft dahin alles, was passiret, schreiben.

<196>

Il faut à tout prix que je me débarrasse d'un des corps de l'ennemi. L'opération de mon frère a rejeté Daun sur la défensive, ainsi je profite de ce moment pour tomber sur de Ville. Si nous pouvons venir sur lui, avant qu'il en soit bien averti, il y perdra furieusement.

Adieu, mon cher; demain à midi je serai à Neisse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz (das französische) eigenhändig.


10910. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 28 avril196-1 1759.

J'ai vu par votre chiffre196-2 toutes les difficultés que vous me présentez, et j'avoue que dans toute autre guerre que celle-ci je ne conseillerais point à une entreprise aussi pénible. Mais voici mes raisons:

Les Autrichiens ne pourront pas vous causer de grandes inquiétudes du côté de la Saxe, à cause que leurs grands magasins dans ces environs-là sont ruinés, qu'ils ne pourront rétablir si aisément. Si vous pouvez profiter de ce temps-là, pour pouvoir chasser l'armée de l'Empire, cela pourra faire un effet admirable. Quant à la Lusace, j'y aurai l'oeil, pour que malheur n'y arrive pendant votre absence. Daun attendra que les Russes agissent, pour se mettre en mouvement; ceux-là ne peuvent agir plus tôt qu'au commencement de juin.

Si nous n'essayons pas tout ce qui est humainement possible, pour nous débarrasser à présent que nous en avons le temps, d'un des ennemis que nous avons vis-à-vis de nous, nous nous trouverons vaincus par leur nombre, s'ils commencent leurs opérations toutes à la fois. Il n'y a donc pour nous d'autre salut que de tenter tout ce qui est possible, pour déranger à présent leur concert. Voilà la raison qui me mène dans la Haute-Silésie, pour essayer là s'il sera possible de faire un coup contre le corps de 30000 hommes de ce côté-là. S'il nous réussit d'un côté ou d'autre, nous pouvons espérer de nous soutenir; mais si nous ne l'entreprenons pas, je vous prie de me dire comment faire, pour nous défendre et nous soutenir, quand les ennemis agiront de concert de tous les côtés, à savoir 30000 Autrichiens en Haute-Silésie, 40000 vers la Basse-Silésie, l'armée des Cercles du côté de la Thuringe, celle de Broglie dans la Hesse, Daun avec un corps de 30000 hommes vis-à-vis de Dresde, un corps de 10000 hommes Autrichiens vers la Lusace, prêt à pénétrer du côté de Berlin, un corps de Suédois du côté de la Peene et 50000 Russes, soit du côté de la Poméranie, soit de la Nouvelle-Marche. Vous devez convenir de l'impossibilité qu'il y aura de résister à tant de troupes ensemble, et vous sentirez la né<197>cessité qu'il y aura pour nous tous, de faire à présent les derniers efforts pour nous débarrasser d'une partie de nos ennemis.

S'il y avait quelque chose à gagner par attendre, j'attendrais, je vous assure, très volontiers; mais l'inaction dans ce moment-ci est tout ce qu'il peut y avoir de plus dangereux pour nous, et ne peut nous procurer que ce qu'on appelle en allemand une Galgenfrist.

Voilà, mon cher frère, mes raisons; il faut nous accommoder au temps et régler nos actions sur les circonstances où nous nous trouvons. Au surplus, je ne prétends point de vous des choses impossibles, mais si vous trouvez l'occasion de vous débarrasser une bonne fois des Cercles, vous changez entièrement la face de la guerre et de votre propre position. Quant à l'événement, ni vous ni moi n'en pouvons pas répondre, et supposant même qu'il arrivât à vous ou à moi quelque malheur, je crois toujours que le fait en aurait été pire pour nous, s'il nous arrivait dans le moment que tous nos ennemis fussent en action.

Soyez persuadé de la vivacité des sentiments de l'amitié et d'estime avec lesquels je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept.197-1


10911. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 197-2 28 [avril 1759].

Mon cher Frère. Vous recevrez un grand grimoire197-3 tout rempli de visions creuses. Je ne vous répète point ce que vous y lirez, je ne vous en dirai pas moins que vous êtes devenu la terreur des Autrichiens, qu ils vous accusent d'avoir dérangé leurs mesures, et qu'ils vous donnent a tous les diables. M. Daun est très surpris que vous, qui n'avez m la toque du pape ni l'épée bénite, vous lui ayez enlevé ses magasins apostoliques. Il vous fera dresser par Schaffgotsch une excommunication majeure que le Saint-Père fulminera contre vous du haut de son balcon del Monte Cavallo. Je vous plains du traitement qu'on vous reserve, et je souhaite que vous ayez occasion d'exercer souvent la colère de ces gens-là.

Je ne vous dis rien de ce qui se passe ici, parcequ'il ne s'y passe nen. Je vous ai instruit par un chasseur de ce qui me regarde.197-4

Adieu, mon cher frère, que la fortune seconde toujours votre prudence, en tout ce que vous entreprendrez.

Je n'apprends rien du prince Ferdinand, je ne sais pas même l'endroit où se trouve son armée.

<198>

Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous assurant de la tendre estime avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10912. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Neisse, 29 [avril 1759], à une heure.

Je viens d'arriver dans ce moment, mon cher. J'ai reçu trois de vos lettres;198-1 je suis fort de votre avis que, pour peu que monsieur de Ville avance encore, qu'il sera obligé de faire de prodigieux soubresauts.198-2

Mes régiments n'ont pas tous joint encore; mais, indépendamment, je crois qu'il faut marcher demain, pour que l'ennemi n'ait pas le temps d'apprendre ce qui se passe. J'amène d'ici 12 bataillons, vous en avez 15, facit 27. J'amène, outre les canons de Biilow, encore 12 de ces gros seigneurs et 8 régiments de cavalerie. Je ne puis diriger ma marche que sur vous et sur Neustadt, à moins que l'ennemi [n']ait la bonté d'approcher davantage; de quoi je doute. Il s'agit donc de savoir comment nous tournerons Maidelberg,198-3 et je crois qu'il faudra prendre par Filtzstein.198-4 Tous vos grenadiers, hussards et dragons feront l'avant-garde.

Dans ce moment, je reçois votre dernière lettre.198-5 Cet homme est fou par la tête, nous le battrons après-demain sûrement; cela étant, nous pourrons avancer demain le plus près de l'ennemi que possible.

NB. Faut-il des pontons pour passer la Hotzenplotz? J'en ai ici; mais si nous pouvons nous en passer, je les laisserais ici. Marquez-moi encore si vous avez des pontons pour des colonnes; sinon, j'en prendrai avec d'ici.

Répondez-moi, s'il vous plaît, promptement. Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

<199>

10913. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LÀ MOTTE-FOUQUÉ.

A Neisse, [29 avril 1759], 199-1 ce soir à 7 heures.

Je n'ai point reçu votre réponse à ma lettre.199-2 Je marche demain avec toute ma troupe, je serai à 5 heures et demie chez vous, mon cher. Qu'aucun régiment ne sorte, ni fasse semblant que j'y sois; je choisirai mon camp pour le cacher à l'ennemi, et nous réglerons tout pour ce que nous aurons à faire au 1er de mai.

Je suis d'avis de marcher sur Jessen199-3 avec tout le corps, pour tourner l'ennemi et le prendre en flanc. Vous devez connaître ce terrain par cœur; ainsi nous pourrons tout arranger en conséquence.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Dans ce moment votre aide de camp arrive et m'apporte votre lettre.199-4 II faut, mon cher, que je vous parle et que nous concertions tout, avant de nous mettre en mouvement. S'il est certain que de Ville est à Neustadt avec tout son corps, ce serait téméraire de se partager en tant de corps différents pour le déloger, et, en ce cas-là, il y faut aller en règle; mais, si le corps de Neustadt est une avant-garde, alors ce que vous proposez,199-5 est excellent.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10914. RELATION.199-6

Relation de ce qui s'est passé à l'expédition du prince Henri de Prusse en Bohême.

Le Prince arriva avec son corps de troupes, le 15 d'avril, au camp de Nollendorf; les hauteurs derrière Peterswalde étaient occupées par<200> 1000 hommes de pandours et infanterie hongroise postés derrière un abatis considérable. Après que les bataillons francs les eurent chassés, et qu'on eut fait 40 prisonniers, l'avant-garde se partagea. Une partie arriva le même soir à Aussig et l'autre à Teplitz On détruisit à Aussig le dépôt de farine et de fourrage que l'ennemi avait abandonné.

Le 16, on marcha à Hlinay; on s'empara des magasins de Lobositz et de Leitmeritz, où l'on trouva beaucoup de farine. On fit brûler tous les bateaux de l'ennemi sur l'Elbe, et on poussa un corps en avant qui s'empara du dépôt que l'ennemi avait abandonné à Budin.

Le lieutenant-général Hülsen marcha, le 15, suivant la disposition, sur200-1 Passberg; l'ennemi fut tourné par notre cavalerie par Priesnitz.200-2 Les deux régiments autrichiens Andlau et Kœnigsegg parurent vouloir maintenir leur poste, mais notre bataillon de hussards et le régiment de cavalerie du corps donnèrent sur eux et sur les pandours, où le général saxon Renard et 51 officiers avec 2000 hommes ont été faits prisonniers. On prit encore à cette occasion 2 étendards, 3 drapeaux et 3 canons. Nous n'eûmes que 66 hommes en tout tués et blessés, l'ennemi a laissé au delà de 200 morts sur la place. On s'empara d'ailleurs du magasin de Saatz, on prit un magasin considérable d'avoine à Libochowitz,200-3 avec 14 prisonniers du régiment de Schmerzing. On brûla tous les ponts sur l'Egra, et l'on détruisit tous les magasins qu'on trouva le long de ce fleuve.200-4

Après200-5 avoir tiré le calcul de tous les magasins pris et détruits à cette occasion par nos troupes en Bohême, la somme totale en va à<201> 35486 tonneaux de farine, 73400 pains, la pièce à 4 lv, 136820 boisseaux d'avoine, 86300 rations de foin, la ration à 8 lv. On a brûlé à l'ennemi au delà [de] 150 bateaux sur l'Elbe.

Le 19, le général-major Meinecke des dragons et le lieutenantcolonel de Kleist des hussards ont poursuivi l'ennemi au delà de l'Egra et sont tombés sur un corps de cuirassiers, de hussards et de pandours, en ont sabré une bonne partie et fait 3 officiers et 120 hommes prisonniers. Toutes les troupes ennemies qui ont été de ce côté-là, et qui ont été au delà de 8000 hommes, se sont jetées dans Prague. Leur destination doit avoir été de former un corps séparé et d'appartenir à l'armée de l'Empire.201-1

Comme il ne restait plus rien à faire là, le prince Henri se replia, le 20, à petites journées pour retourner en Saxe, ayant laissé son arrièregarde encore jusqu'au 24 en Bohême.201-2

Après le calcul fait de tous les magasins pris et détruits, on en a supputé la valeur au delà de 600000 écus, et de sorte que 50000 hommes en auraient pu subsister sept mois. En détruisant et brûlant le magasin de Budin, il est arrivé malheureusement que le feu a pris la ville et en a brûlé la troisième partie.

Cette expédition a dérangé extrêmement le dessein que les ennemis avaient tant sur la Saxe que pour faire joindre un corps de ses troupes à celles des Cercles vers la Hesse et la Franconie. Outre le nombre des prisonniers, l'ennemi aura de la peine de refaire tous les magasins et les autres arrangements qu'il avait pris à ce sujet.

Le général d'infanterie de Fouqué201-3 a tenté encore une autre expédition sur l'ennemi du côté de Troppau, qu'il prit, après que la garnison s'en fut retirée deux heures avant son arrivée; mais que la cavalerie de son avant-garde atteignit encore, et dont on sabra un bon nombre et fit prisonniers 2 capitaines, 2 lieutenants et 260 hommes prisonniers, sans que de notre côté nous n'eûmes d'autre perte que 2 hommes tués et 8 blessés. Le général Fouqué, poussant sa marche, sans trouver aucune résistance, jusqu'à la Mora, trouva là toute l'armée ennemie postée sur des hauteurs couvertes par des défilés et des vallées, de façon qu'il trouva l'attaque impraticable, et comme il n'y avait de la subsistance pour son corps d'armée, il jugea mieux de retourner, ce qu'il a exécuté sans la moindre perte.

Tout ceci n'est que pour votre information, afin que vous soyez instruit de ce qui s'est passé sur nos lieux, en attendant qu'on publiera une relation détaillée201-4 de tout ce qui est arrivé à cet égard.

Nach der Ausfertigung.

<202>

10915. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE MARGRAVE CHARLES202-1.

Oppersdorf, 1er mai 1759.

Mon cher Margrave. De Ville a été avancé jusqu'à Neustadt, il en est décampé le 29 et est marché vers Ziegenhals; le 30, j'ai joint Fouqué dans son camp de Deutsch-Kamitz, aujourd'hui je suis marché de bon matin vers Zuckmantel. L'ennemi en était décampé à 2 heures du matin; nous avons trouvé l'arrière-garde, et tout ce que nous avons pu faire, a été de ruiner un bataillon de pandours, dont nous avons 2 capitaines, 3 lieutenants, 180 prisonniers, et dont à peu près 150 ont été sabrés. De Ville a été obligé de plier bagage si vite, à cause qu'il n'a pu trouver ni vivres ni fourrages pour ses troupes; il n'a rien su de mon arrivée. J'ai fait compter dans son camp le nombre de bataillons et escadrons, et il se trouve que son corps a consisté en 24 bataillons, 22 escadrons de dragons, 2 pulks d'uhlans, 800 hussards et 3 bataillons de pandonrs.

Je suis bien mortifié que nous n'ayons pas pu faire davantage, je prends aujourd'hui mes arrangements pour les troupes, j'ai demain quelque affaire à Neisse, et après-demain, le 3, je serai de retour à Landshut. Je suis avec bien de l'estime, mon cher margrave, votre fidèle cousin et ami

Federic.202-2

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10916. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.202-3

Landshut, 3 mai 1759.

La lettre que Votre Altesse m'a faite de Ziegenhain le 23 avril, m'a été bien rendue, à mon retour de ma courte expédition dans la Haute-Silésie.

Il n'y a rien à dire sur votre projet que vous m'y indiquez,202-4 et vous ne sauriez presque adopter un autre; mais notre principale affaire, tant pour vous que pour moi, est à présent comment nous saurions nous débarrasser d'un ennemi, pour aller attaquer l'autre.

Ce que je vous dirai d'avance, c'est que si vous vous montrez du côté de Contades, celui-ci ne fera que vous tenir purement en échec; mais dès qu'il verra que vous détachez contre Broglie, il se remuera.

<203>

Après que mon frère Henri a raflé les magasins des Autrichiens aux frontières de Bohême, et que le maréchal Daun se tourne avec presque toutes ses forces, mon frère pourra agir avec toute son armée contre les troupes des Cercles.

Quant au succès qu'il aura, il faut que nous l'attendions; mais si mon frère pourra battre ces gens, il ne se passera plus guère quelque chose de considérable de ce côté-là, et je crois que, ce cas supposé, qu'on pourra les arrêter avec tout au plus 6000 hommes de troupes légères.

Au reste, je vous prie de ne pas vous laisser décontenancer du petit mauvais succès que vous avez eu sur un beau projet;203-1 croyez plutôt qu'on ne fait longtemps la guerre, sans essuyer par-ci par-là des désastres. Mais je ne puis pas me dispenser de vous réitérer encore ce que je vous ai déjà souvent recommandé203-2 pour votre propre avantage, savoir que vous augmentiez votre artillerie, sans quoi vous ne succéderez guère dans vos entreprises. Il faut qu'au moins vous ayez 40 canons de 12 livres et une douzaine de haubitz de 10 livres. Il faudra, d'ailleurs, qu'ils soient bien attelés, outre 150 chevaux de réserve qu'il vous faudra toujours encore.

Il y a plusieurs de mes officiers qui connaissent le poste de Bergen, et qui m'ont dit unanimement qu'il était presque inattaquable.

Indépendamment de cela, vous n'aurez jamais à vous reprocher, le moindrement les dispositions que vous avez faites, et tous ceux qui entendent le métier, ne vous mettront jamais quelque chose à charge; mais gardez-vous bien, je vous supplie, de ne pas vous laisser intimider par un succès qui vous a raté, mais restez dans le même tour, dans le même train et avec la même espérance de succès où vous avez été, sans vous laisser altérer, car personne n'est maître des évènements. Il est fort à plaindre que votre beau projet n'a pas réussi, mais, dans le moment présent, il faut oublier les choses passées et penser à de nouvelles entreprises.

Vous direz, je vous prie, au prince de Holstein et au général-major comte de Finckenstein qu'ils fassent tous les arrangements possibles, pour recompléter au plus tôt les deux escadrons du régiment de Finckenstein qui ont souffert un échec.

Pour finir, je vous marquerai que j'ai eu le dessein d'attaquer avec le corps de Fouqué et quelques troupes que j'y avais jointes, le général autrichien de Ville, qui avec un corps d'armée avait pénétré dans la Haute-Silésie jusqu'à Neustadt, mais qui n'a pas voulu m'attendre et qui, tout au contraire, dès qu'il a appris mon arrivée à Neisse, s'est retiré précipitamment à Zuckmantel, de sorte que l'avant-garde de ma<204> cavalerie n'a pu atteindre de son arrière-garde qu'un bataillon de pandours de Pataschitz,204-1 qu'on a pris ou sabré entièrement.204-2

Je reviens de ma corvée de Zuckmantel, je n'ai point pu exécuter mon dessein et, au lieu de quelque chose d'important, il m'a fallu contenter d'un misérable bataillon de pandours. Voilà, mon cher, comme les choses vont; on n'est pas toujours maître de faire ce que l'on voudrait, et la fortune n'est pas toujours la compagne de la prévoyance.

Federic.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10917. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.204-3

Landshut, 3 [mai]204-4 1759.

La lettre que vous m'avez faite du 23 avril,204-5 m'a été bien rendue, quand je fus à Neisse, et j'ai été bien satisfait de tout ce qu'elle a compris.

A présent, je ne saurais que vous apprendre que, quoi que j'aie fait pour masquer ma marche contre de Ville, il faut cependant qu'elle ait été trahie, puisque, dès le soir que je fus arrivé à Neisse et malgré toutes les précautions que j'avais prises pour cacher mon entreprise, il faut que, par des indiscrets ou par des mauvais confidents, de Ville en ait eu le vent, puisque, quoiqu'il avait pénétré jusqu'à Neustadt, il a le même soir levé son camp et s'est retiré assez précipitamment vers Zuckmantel et dans les montagnes, de sorte que la cavalerie légère de mon avant-garde n'a pu atteindre qu'un bataillon de pandours de Pataschitz de son arrière-garde, qui aussi a été pris ou sabré entièrement, en sorte qu'il n'en est resté que 2 capitaines, 3 officiers et 186 hommes qu'on a amenés tous prisonniers.

Quant aux Autrichiens en Bohême, ils commenceront demain, selon mes avis, de faire camper un corps de 30000 hommes aux environs de Braunau, avec un autre petit corps séparé d'à peu près 12 000 hommes.

Je suis à présent dans l'attente qu'il arrivera du jour au lendemain quelque affaire, ou que du moins l'ennemi se déclarera. Nonobstant cela, j'aurai l'œil sur la Lusace et serai attentif sur ce qu'il y arrivera, même sur Dresde, si le cas le demande. C'est pourquoi, si les circonstances l'exigeront, je jetterai une forte garnison à Neisse et tirerai tout le corps de Fouqué ici.

<205>

Mes nouvelles de Prusse sont jusqu'ici que les Russes, malgré toutes les démonstrations qu'ils font, ne pourront s'avancer guère vers mes pays, ainsi qu'ils seront obligés d'attendre le vert à la campagne.

Au surplus, je me flatte d'un bon succès de votre expédition; mais, supposé que vous ne sauriez combattre les troupes des Cercles, il sera, dans ce cas-là, toujours assez, quand vous les obligerez de se retirer de Bamberg, où vous emporterez alors un magasin très considérable, ce qui obligera toujours ces gens-là de s'arrêter, afin de ne pouvoir pas se remettre sitôt. Mais c'est bien à vous que j'abandonne toute votre expédition et de vous y prendre, selon que vous le trouverez convenable, ne doutant nullement que vous ne ferez tout ce qui sera possible, pour réussir; car de prétendre de vous de faire possible des choses impraticables, voilà c'est ce que ni moi ni personne ne demandera jamais de vous.

Je suis très fatigué, mon cher frère, je reviens de Zuckmantel. Il y a près de trois nuits que je n'ai pas dormi. Vous saurez que ma belle équipée s'est bornée à ruiner un bataillon de pandours, voilà un bel exploit!

Federic.

Nach dem Concept. Der eigenhändige Zusatz nach der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


10918.. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 3 mai 1759.

Der König bestätigt den Empfang der Berichte vom 29. April und vom 1. Mai.

D'O erhält Befehl, Nachrichten einzuziehen über das bei Braunau zu bildende Lager von 30000 Mann205-1 und über das „corps séparé près de Politz qu'on y formera de quelques troupes“ .

Au surplus, le général-major de Ramin205-2 sera demain de retour sur son poste. Il y aura encore quelques troupes dans le voisinage, et la cavalerie y sera toute de retour.

Federic.

Le corps qui campera auprès de Braunau, est de 20 bataillons et de 2 régiments de dragons, sous les ordres du prince Durlach; il y a à tout autant ici que Laudon commande.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.

<206>

10919. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Landshat, 3 mai 1759.

J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite du 29 d'avril, et vous sais parfaitement gré des avis que vous m'y avez donnés; mais gardez votre contenance et ne soyez point embarrassé. Si l'ennemi voudra tenter quelque chose contre vous, songez que le premier expédient que vous avez pour vous rendre redoutable à lui, c'est le feu dont vous pourriez vous servir,206-1 et qui opérera plus d'effet que s'il y avait là 20000 hommes de campés. En second lieu, si l'ennemi vient contre vous en forces supérieures, soyez persuadé que je détacherai certainement contre lui. Mais ce que je vous recommande le plus à présent, c'est de m'avertir le plus souvent et avec toute diligence possible [de] ce qui se passe à vos lieux.

Du reste, il y a deux choses dont il faut que je vous dise que je les trouve fausses dans votre rapport. Premièrement, que Harsch devait camper sur le Weissen Berg,206-2 lui qui est ici auprès de Braunau, et qui entrera demain avec 30000 hommes dans un camp qu'il y va former. En second lieu, que le sieur Beck n'est pas à Leitmeritz, mais plutôt auprès de Politz, où il formera un camp de 12 à 15000 hommes.

Federic.

Daun, le prince de Deux-Ponts et Laudon ainsi que Beck sont ici à Trautenau, Braunau; la grande armée campera à Kœnigshof.

Das Hauptschreiben nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der bei Preuss, a. a. O. S. 29 gedruckten Ausfertigung. 206-3


10920. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.206-4

Landshut, 3. Mai 1759.

Ihr habet aus den Anlagen zu ersehen, was Mir von denen Bewegungen derer Russen gemeldet worden.206-5 Ich hoffe, Ihr werdet nach Meinen vorhin an Euch ergangenen Ordres den Generalmajor von Diericke mit einem Avantcorps von Truppen bereits vorgeschicket haben,206-6 sonsten es von der Nothwendigkeit, dass solches auf das allerfordersamste geschehe. Ich zweifele auch nicht, Ihr werdet sonsten mit dem Generalmajor von Schlabrendorff die behörige Correspondance unterhalten und ihn über alles nöthige instruiren. Es wird alles dieses von der höchsten Nothwendigkeit sein, und dass Ihr Euch in Positur<207> setzet, um mit dem grössten Theil Eures Corps disponirter Maassen gegen die Russen vorzugehen und deren Unternehmungen vorzubeugen.

Friderich.

Eben kriege ich Seinen Brief (vom 30. voriges) und approbire Seine Mesuren gänzlich, wie auch die Avancements.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz, bis auf das von Eichel eingesetzte Datum, eigenhändig.


10921. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Landshut, 4. Mai 1759.

Nach Meinen Nachrichten aus Danzig207-1 fangen sich die russischen Truppen in ihren Quartieren in Preussen mehr und mehr zu bewegen [an], und sollen sich in 4 Divisionen gesetzet haben, um vorwärts zu marschiren, davon die eine Division, so auf Posen gehen soll, für die stärkste angegeben wird, welche gegen Schlesien agiren zu wollen ausgiebet. Es sollen auch gedachte Russen bereits angefangen haben, in drei differenten Corps längst der Weichsel diesseits zu campiren und von denen Polen die sogenannte Podwodny oder Vorspann und Wagens, so die Polen ihnen zu tausenden fourniren müssen, zu fordern, um die Fourage ihnen sowohl nachzufahren als die Artillerie zu schicken.

Ich habe Euch von diesen Nachrichten deshalb avertiren wollen, damit Ihr auf die nöthige und möglichste Arrangements denket, damit man in Schlesien auf seiner Hut dagegen sei, um nicht ganz surpreniret zu werden und gänzlich in der Discretion des Feindes zu fallen; worüber Ihr denn auch mit dem Obristen von Hacke zu Glogau correspondiren könnet.207-2

Friderich.207-3

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<208>

10922. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 4 mai 1759.

Der König bestätigt den Empfang des Berichts vom 28. April,208-1 mit dessen Inhalt er sich äusserst zufrieden erklärt. Quant à mon frère, il faut que Votre Altesse sache qu'il marchera droit vers Bamberg, ou vers l'ennemi, ou là [où] il saura trouver la soi-disante armée de l'Empire, pour voir ce qu'il pourra entreprendre sur elle.

Federic.

Nach dem Concept.


10923. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 5 mai 1759.

J'ai bien reçu la lettre que Votre Altesse a bien voulu me faire du 30 d'avril,208-2 et suis bien aise de tout ce que vous m'y avez dit. Quant au véritable dessein de mon frère Henri, je crois que peut-être, après le départ de votre lettre, mondit frère vous aura averti plus en détail de son entreprise; d'ailleurs, je dois bien dire à Votre Altesse que mon frère est proprement assez en force contre l'ennemi qu'il veut entreprendre, de sorte qu'il pourra seul exécuter son expédition, et qu'il ne saurait lui importer trop si Votre Altesse ne sera pas en état d'envoyer quelque corps de troupes pour soutenir son entreprise. Pour moi, j'ai cru devoir en avertir Votre Altesse, comme vous savez que j'aime à mener mes entreprises avec sûreté, et que je crois que plus qu'on est en force, plus on peut espérer du succès. Voilà pourquoi je vous en avais écrit208-3 de détacher quelques troupes, pour soutenir d'autant mieux mon frère dans son entreprise; au surplus, tout dépendra de la situation où vous vous trouvez et [de] ce que les circonstances vous permettront.

Federic.

Nach dem Concept.


10924. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Landshut, 5 mai 1759.

D er König dankt für die in dem Bericht vom 3. Mai eingesandten Nachrichten.

Quant à mon frère, je n'en suis nullement en peine et suis persuadé qu'il exécutera bien son dessein. Mais je ne jurerais pas qu'en attendant quelque corps de pandours ou de hussards n'entrât en Saxe, pour voltiger par-ci par-là, de quoi, j'espère, vous ne serez guère embarrassé, au moyen de bonnes précautions que vous prendrez; cepen<209>dant qu'ils y entreront en force avec quelque corps considérable de troupes, voilà ce dont je voudrais bien parier que cela ne se fera pas.

Ce que vous mandez du juste mécontentement de la Princesse Electorale contre Brühl et des querelles entre celui-ci et le prince Charles de Saxe, ne saurait nous aider en aucune manière, ni faire du bien ou du mal à nous autres.

Au reste, selon les nouvelles que vous me marquez, il me paraît que les forces autrichiennes s'éparpillent bien l'une de l'autre, dont il faut voir ce qui en arrivera.

[Federic]

Nach dem Druck209-1 bei Preuss, Friedrich der Grosse. Urk.-Buch Bd. II, S. 23.


10925. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 6 mai209-2 1759.

Je vous suis bien obligé de l'avis que vous avez bien voulu me donner, par votre lettre du 5 de ce mois, des insinuations qu'on a voulu vous faire pour tenter votre fidélité.209-3 Je suis très persuadé que vous êtes trop honnête homme pour n'avoir jamais pensé à goûter de pareilles propositions indignes, et qui ne sauraient que blesser l'honneur d'un honnête homme, fidèlement attaché à son souverain. Mais, pour ce qui regarde le comte Taff, je ne crois pas que, malgré l'indigne métier qu'il a fait en ceci, le prétexte sera assez valable en droit pour lui confisquer le capital qu'il a placé en Silésie, parceque le mauvais usage paraît être établi que la honte et l'infamie n'est pas du côté de celui qui offre, mais de la part de celui qui prend et se laisse corrompre. Soyez, en attendant, parfaitement assuré que je reconnaîtrai votre procédé honnête et votre fidélité de façon que vous n'aurez pas obligé un maître ingrat.

Pour ce qui regarde les autres arrangements des Autrichiens, j'ai tout lieu de croire qu'ils se reposent sur quelque diversion qu'on me fera; car de pénétrer ici, ce sera une chose très difficile pour eux. Je ne voudrais cependant pas jurer qu'ils ne tenteront pas quelque chose<210> sur Glatz, non pas, comme je crois, dans le moment présent, mais plutôt quand la campagne présente sera plus avancée. Ce que je vois et présume par vos lettres, c'est que l'ennemi n'a encore rien détaché vers la Haute-Silésie.210-1

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10926. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 6 mai 1759.

J'ai bien reçu la lettre du 3 de ce mois que vous m'avez faite. Je ne doute pas du bon succès de votre expédition présente, sinon dans la plus achevée perfection, car de cela personne n'en est le maître, du moins assez avantageusement, et [elle] fera au moins un bon effet, ne fût-ce que nos ennemis ne sauront agir de concert contre nous, ce qu'il faut que nous empêchions absolument.

Je vous ai déjà écrit quel train ma dernière expédition dans la Haute-Silésie a pris,210-2 ainsi je ne donnerai pas dans des répétitions. Mais, afin que vous puissiez vous former une idée juste de la situation actuelle des circonstances ici aux frontières des Autrichiens, pour en mieux juger, je vous noterai que de Ville a auprès de soi 24 bataillons que j'ai fait compter sur la place du camp qu'il avait abandonné auprès de Neustadt. Ces 24 bataillons font 11 régiments d'infanterie, parceque chaque bataillon est de 6 compagnies, de sorte qu'on en peut calculer la somme totale à 12000 hommes à peu près. Il en faut rabattre un nombre prodigieux de malades qu'ils ont, et il y a peu de compagnies qui n'aient jusqu'à 50 hommes de malades et de commandés absents; plus, de Ville a 2 régiments de dragons autrichiens avec 4 régiments de dragons saxons, dont les derniers ne font que le nombre total de 1600 à peu près; et l'on compte un régiment de dragons autrichiens, si l'on en met le nombre au plus haut, à 600 chevaux tout au plus. Outre cela, il y a auprès de de Ville un misérable régiment de hussards Carlstadiens et 2 pulks d'uhlans, ce qu'il y a de meilleur en troupes légères, de sorte que, quand je calcule largement le nombre de tout son corps, il fera le nombre de 20000 hommes à peu près.

C'est ensuite à Neustadt, aux frontières de la comté de Glatz, que l'aile droite de l'armée autrichienne commence dans ses quartiers de cantonnement, et leur aile gauche s'étend jusqu'aux environs de Trautenau.

Auprès de Nachod, il y a Harsch avec 5 généraux, 5 régiments d'infanterie, 3 régiments de dragons et 3000 pandours à peu près. A Politz est le général Beck, qui s'étend jusques derrère Braunau, et qui<211> a sous ses ordres 3000 pandours, 3 régiments réguliers de hussards, le régiment dragon de l'archiduc Joseph et 4 régiments ou 8 bataillons d'infanterie.

On a fortifié les hauteurs de Politz par des redoutes où il y a 60 gros canons.

Le général Laudon est auprès de Trautenau et de Schatzlar, qui commande à 10 régiments allemands d'infanterie, à 2 régiments de dragons, 3 de hussards et 3 à 4000 pandours dont on ne sait donner le nombre précisément; il s'est retranché de même auprès de Schatzlar, Trautenau et Golden-Oels.

Il y a un camp de 12 bataillons derrière le défilé de Golden-Oels, un autre camp de 8 bataillons derrière Trautenau, sur les hauteurs qui tirent à Arnau. Selon les avis qu'on a ici, il y a 12 régiments autrichiens auprès de l'armée soi-disante de l'Empire, outre 8 ou 9 régiments auprès de Leitmeritz, d'Eger, Gabel etc. tous éparpillés.

De là on peut à peu près pénétrer la façon dont ces gens voudront agir. Si j'en dois dire mon sentiment, il me paraît qu'ils sont trop éparpillés et qu'ils perdent par cette disposition l'avantage que leur supériorité en nombre leur aurait donné. Voilà ce qui me fait espérer que nous pourrons les battre en détail.

J'ai pris mes arrangements avec le général Fouqué, de sorte que nous saurons nous joindre toutes les fois que le cas l'exigera, et alors nous marcherons sur le corps de celui de l'ennemi qui voudra tenter le premier quelque chose. Mais ce dont je dois vous prévenir, afin que. le cas arrivant, vous n'en soyez pas surpris, c'est que si de Ville revient pour faire le siège de Neisse, je ne remuerai pas contre lui, avant qu'il n'ait amené les canons devant la place, et alors ce sera le moment d'agir avec vigueur. Et quand un corps de l'ennemi, qui voudra pénétrer, sera bien rossé, j'ai tout lieu de croire que les autres en seront rebutés et tourneront en arrière.

Je vous remercie de la communication des nouvelles que vous avez eues de Bohême, au sujet desquelles je suis bien aise de vous faire observer qu'il est positivement vrai que Harsch est ici à Neustadt, aux frontières de la comté de Glatz, où il campe à l'aile droite de l'armée autrichienne, et que Beck est à Politz.

Federic.211-1

Nach dem Concept. Der letzte Abschnitt allein in der sonst chiffrirten Ausfertigung.

<212>

10927. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 8. Mai 1759.

Es wird nunmehro Zeit sein, dass Ihr en force nach Hinterpommern marschiret, weil, wie Ihr aus anliegendem Bericht des Reimer's212-1 ersehen werdet, die Russen in Hinterpommern einbrechen wollen. Wenn nicht mehr als die eilf in dem Bericht gemeldete Regimenter dorthin kommen, so könnet Ihr solchen auf den Hals gehen und sie wieder herausjagen; kommt aber vom Feinde was stärkeres nach, so müsset Ihr Euch mit Eurem Corps so setzen, dass Ihr den Feind arretiret und ihn von der Seite von der See und von Colberg abhaltet. Mit Ende dieses Monates hoffe Ich im Stande zu sein, so viel dahin zu detachiren, dass man mehr gegen solchen wird thun können.

Ich vermuthe gewiss, dass Ihr oder auch schon der Generallieutenant von Dohna werdet gute Karten von denen Gegenden von Colberg und der Orten [haben] aufnehmen lassen, um Euch daraus die avantageusesten Posten auszusehen.

Das Regiment von Kleist sollet Ihr nur gegen die Schweden mit stehen lassen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl- Grossen Generalstabs zu Berlin.


10928. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 8 mai 1759.

Je suis charmé de voir par la lettre de Votre Altesse du 2 de ce mois212-2 que vos affaires et celles du prince Henri sont de concert là-bas.

Pour les troupes que mon frère vous demande, il ne s'agit pas de grand'chose, il suffit que ce ne seront que des troupes légères, puisque c'est plutôt pour faire bruit que pour autre chose.

Je sens bien que les Français doivent faire un mouvement général de leurs troupes, s'ils veulent parvenir à quelque chose; mais alors vous n'aurez que de rassembler les vôtres et de tomber en force sur un de leurs corps.

Si mon frère réussira à chasser tout-à-fait les troupes de l'Empire, cela dérangera tout-à-fait les arrangements de la campagne des Français et ne pourra manquer de produire un effet très favorable; c'est ce qu'il faut bien qu'il se déclare entre ci et le 14.

Quant à moi, j'ai ici vis-à-vis de moi deux armées autrichiennes, l'une sous les ordres de de Ville que j'ai chassée de la Haute-Silésie, qui campe auprès de Hermstadt,212-3 aux frontières de la Moravie, et qu'on dit qu'elle se fortifie à présent; la seconde est ici sous Daun, du côté<213> de Kœnigshof, qui fait le gros corps. Dix régiments russes sont en marche vers la Poméranie, pour faire le siège de Colberg, contre lesquels mon général Manteuffel marche en avant.

Pour moi, je veux voir de quel côté cela se déclarera, pour leur tomber sur le corps en force avec une grosse masse, et si mon frère sera heureux en son entreprise, cela me donnera moyen de porter un bon coup sur eux et de tourner en suite de ce côté où il le sera nécessaire pour le bien de nos affaires.

Federic.

Nach dem Concept.


10929. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

[Landshut,] 8 mai [1759].

Der König dankt für die Nachrichten im Bericht vom 6. Mai.

Vous avez sûrement pris le bon parti pour votre défense, et le feu vous défendra plus efficacement que force de troupes.213-1 Si, en attendant, l'ennemi, devait venir en grande force de ce côté-là, nies mesures seront prises en sorte que je détacherai d'abord là où il sera nécessaire, soit vers la Lusace, soit même vers vous.

Federic.213-2

Nach dem Concept.


10930. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

[Landshut, mai 1759.]213-3

Je compte bien qu'il aura communiqué ses nouvelles au général Fouqué. Je dois l'avertir, d'ailleurs, qu'un bruit vague se répand ici que Daun se prépare de marcher par Gitschin vers la Lusace; que peut-être il trouvera moyen d'approfondir si cela est fondé; que ce qui me cause des soupçons, ce sont les redoutes et retranchements sans fin dont les Autrichiens fortifient les passages de la Silésie en Bohême.

Federic.

Eigenhändige Weisungen zur Antwort; auf der Rückseite des Berichts von d'O , Glatz 7. Mai.

<214>

10931. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Landshut, 10. Mai 1739.

Ich danke Euch sehr vor die in Eurem Schreiben vom 7. dieses Mir communicirte Nachrichten. Wenn die Russen auf Posen rücken, so können sie von dar aus mehr Märsche als nach Glogau zu nehmen, und werdet Ihr dorten hoffentlich deshalb nicht viel zu hasardiren haben. Indess avertire Euch, obschon nur zu Eurer alleinigen Direction, dass Ihr bald ein Corps Meiner Truppen der Gegend haben werdet, und sollet Ihr also nur Geduld haben, da Ihr gewiss nicht werdet belagert werden214-1 und es auch nicht auf Euch gemünzet ist.214-2

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10932. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.214-3

[Landshut, Mai 1759.]214-4

. . . Noch:214-5 dass nach Erhaltung dieses Briefes, so möchte Regiment von Jung-Stutterheim und Jung-Braunschweig mit 10 leichte zwölf - pfündige Canons nach Breslau detachiren. Sie werden dorten Generalmajor Wobersnow angewiesen;214-6 müssen den 14. da sein, und er sich parat halten, mit den übrigen von seinem Corps Ordre zu kriegen, von einem Tag zum andern über die Neisse zu kommen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Fouqué, Deutsch-Karnitz 7. Mai.214-7

<215>

10933. AN DEN GENERALMAJOR VON PUTTKAMMER.215-1

[Landshut, Mai 1759.]215-2

Ordre Puttkammer Spremberg: 2 Escadrons von seinem Regiment soll in der Gegend Spremberg stehen lassen,215-3 mit den übrigen 6 soll er seinen Marsch über Glogau nehmen und alliiren sich mit die Zieten'- sche Husaren, die dort stehen.215-4 Correspondiren mit Wobersnow, so jenseit der Oder marschiren wird,215-5 und richten Marsch so ein, dass er den 18. dieses bei Lissa sein kann.

Vorher muss schreiben an Hacken, dass der Brod und Fourage parat halte.

Weisungen [Bleinotizen] für einen Cabinetsbefehl an Puttkammer; auf der Rückseite des Berichts von Fouqué, d. d. Deutsch-Kamitz 7. Mai.


10934. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 11. Mai 1759.215-6

Ich habe Euer Schreiben vom 7. dieses erhalten und bin von dessen Einhalt ganz wohl zufrieden gewesen, nur aber finde Ich zu erinnern, dass der Generalmajor Diericke mit die 4 Bataillons, so Ihr detachiret,215-7 zu schwach und solches so gut wie nichts sein wird; wie Ich dann geglaubet habe, Ihr würdet ihm noch ein paar Bataillons zugegeben haben.

Die Anstalten, so Ihr mit dem Generalmajor von Kleist215-8 machet, approbire Ich in so weit; nur müsset Ihr noch überlegen und zusehen, wohin der Generalmajor von Kleist zu marschiren hat, auf den Fall, dass der Feind durch das Mecklenburgische sich ziehen und bei Ruppin ohngefähr wieder herauskommen wollte; denn auf diesen Fall gedachter Generalmajor von Kleist dem Feinde gleich vorrücken und einen guten Posten im Mecklenburgischen aussuchen und nehmen müsste.

Ohnerachtet die Russen ein Corps von 10000 Mann gegen Posen geschicket haben,215-9 so glaube Ich doch nicht, dass es ihnen ein Ernst<216> sei, hier gegen Schlesien zu agiren und dahin was zu tentiren, sondern Ich supponire eher, dass ihre Intention sei, auf Colberg zu gehen. Indessen detachire Ich jetzo den Generalmajor von Wobersnow mit einem Corps gegen Lissa zu, wenn es auch nicht mehr wäre, als nur den Feind zu observiren. Gedachter Generalmajor von Wobersnow ist auch beordert,216-1 Euch zu schreiben, im Fall dass sich die Russen näher nach der Neumark oder sonsten so hinziehen wollten; wornach Ihr Euch dann werdet richten und Eure Mesures nehmen müssen; dann in dem Fall, dass die Russen von Colberg abstrahireten, so ist kein besserer Posten vor Euer Corps als der bei Landsberg, da Ihr alsdenn aber Euer nöthig habendes Magazin von Mehl, Haber, Stroh und Heu von Stettin zu Wasser nach Küstrin transportiren lassen müsset. Wann solcher Cas existiret, so kommet es pur nur darauf an, dass genügsame Schiffe in Stettin vor solchen Transport vorhanden seind, davor Ihr wohl, auf den Fall es nöthig sein wird, sorgen werdet.

Sonsten wird Mein Bruder, des Prinzen Heinrichs Liebden, mit seiner Expedition im Reiche gegen Ende dieses Monates fertig sein; alsdenn werde Ich gleich sehen, nach Beschaffenheit der Umstände, wie Ich Euer Corps mit 12 à 15 000 Mann verstärken kann.216-2

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10935. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE.

Landshut, 11 mai 1759.

La lettre que vous avez pris la peine de m'écrire du 5 de ce mois, m'a été bien rendue, et je ne saurais assez vous exprimer le plaisir que j'ai ressenti en apprenant que vous vouliez bien vous prêter à la cure gênante dont il s'agit,216-3 me flattant qu'elle sera d'un bon usage pour le recouvrement de votre santé qui m'est d'autant plus précieuse que j'apprécie parfaitement les sentiments d'attachement et de tendresse<217> que vous me témoignez en toute occasion. Je vous prie, mon très cher frère, d'être persuadé du réciproque de ma part.

Federic.

Je suis charmé de la courageuse résolution que vous avez prise, mon cher frère, de vous soumettre à la rigide diète que l'on vous prescrit; je me flatte que par ce moyen nous vous conserverons encore. Nous ne faisons rien ici, tout est aussi tranquille qu'en pleine paix.

Federic.217-1

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


10936. AUX MINISTRES D'ÉTAT ET DE CABINET COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Landshut, 11 mai 1759.217-2

Sur le rapport que vous venez de me faire du 8 de ce mois au sujet de la lettre que le marquis de Rougé a reçue de nouveau du maréchal de Belle-Isle touchant le cartel à régler entre la France et moi,217-3 [je vous réponds] que je crois vous avoir déjà suffisamment déclaré mes dispositions invariables et sérieuses à l'égard dudit cartel; que j'ai nommé pour ce sujet le général-feld-maréchal de Kalkstein de ma part,217-4 pour régler tout ce qu'il faut avec celui qu'on nommera de la part de la France; que je ne me souviens pas d'avoir jamais refusé d'admettre le comte de Mailly217-5 pour venir régler avec le maréchal Kalkstein le cartel, que, tout au contraire, j'en serais bien aise et que telle personne qui sera chargée de la part de la cour de France à cette négociation, me sera agréable.

Voilà sur quoi vous pouvez régler tout ce qu'il faut à ce sujet, après que je vous ai donné déjà mes résolutions sur tous les autres points qui regardent cette négociation.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10937. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

[Landshut, mai 1759.]217-6

L'ennemi cantonne entre Kœnigssaal et Jaromirs; Harsch couvre sa droite. Ce qui est avancé vers Frumburg,217-7 ne sera qu'un détache<218>ment. La campagne ne s'ouvrira qu'au mois de juin, jusques-là il n'y aura que des misères, des détachements et des bagatelles,

Federic.218-1

Eigenhändige Weisung zur Antwort; auf der Rückseite des Berichts von d'O, Glatz 10. Mai.


10938. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Landshut, Mai 1759.]218-2

Missverstand,218-3 da sie218-4 meist noch Compagnien218-5 haben. Regiment 12 Compagnien; doch nur 2 Bataillons, denn Regimenter alle sehr schwach. Von alle, so hier vor Mich habe, sein alle zu 12 Compagnien, derentwegen doch nur 2 Bataillons stark, gewöhnlich 60, 70 Mann ohngefähr die Compagnie die meisten, und also machen 2 Bataillons doch nicht mehr als 1080 Köpfe aus.

Sobald Ich hier erfahre, dass Daun zusammenziehet, werde ihn218-6 über die Neisse ziehen, eher nicht: wo er nicht dort dazu gezwungen wird.218-7

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort, auf dem Rande des Berichts von Fouqué, d. d. Deutsch-Karnitz n. Mai.


10939. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Landshut, Mai 1759.]

Mein Bruder ist schon über Hof, und die Reichstruppen nach Culmbach. Ich glaubte, in wenig Tagen würde man wohl hören, dass sich da würde decidiret haben, und wenn die Leute ihre Magazins verloren, würde ihre Campagne wohl zeit[ig] vorbei sein. Wenigstens bis Mitte August gebe Zeit.

Möchte noch da stehen bleiben. Das Corps, so v[or] d'O hingeschickt, ohngefähr 5;218-8 wenn er aber siehet, dass sie avanciren und von Ziegenhals, Zuckmantel herauswollten, dann Zeit zu decampiren<219> und sich denn nur diesseits der Neisse setzen; und Ich glaubte nicht, dass de Ville demohneracht so bald avanciren würde, indem die Russen und Oesterreicher sich wohl so viel merken lassen, dass vor Ende dieses Monates nicht wohl werden im Stande sein, was zu thun, und dass sie wieder zusammenschleppen.219-1 Wann es auf Bataille ankommt, würden wir wohl alle zusammenstossen, indem das die sicherste Partie ist; aber so lange sich der Feind nicht declariret, so will Ich noch so stehen bleiben, dass auf allen Seiten à portée wäre.

Weisungen [Bleinotizen] auf dem Rande eines zweiten Berichts von Fouqué, d. d. Deutsch-Karnitz 11. Mai.


10940. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 12 mai219-2 1759.

J'ai bien reçu la lettre que Votre Altesse m'a faite du 7 de ce mois, et ne vous saurais assez, remercier du détachement que vous avez fait entrer en Franconie,219-3 aussi les sages dispositions que vous avez faites à ce sujet, ont tout mon applaudissement. Le nombre des troupes que vous avez employé à ce détachement,219-4 est tout ce qu'il y sera nécessaire, mais Votre Altesse comprendra très bien Elle-même qu'on a dû indispensablement profiter de cette occasion, pour se débarrasser au moins d'un côté de l'ennemi qui, sans cela, et si on leur eût laissé le temps d'agir tous à la fois et d'un concert commun, nous auraient à la fin accablés.

Les Russes ont déjà fait marcher un corps assez considérable vers Posen en Pologne; c'est pourquoi j'ai été obligé de détacher quelques troupes,219-5 pour les leur opposer et les arrêter. Quant à nous ici, autant que j'en comprends, je crois que la campagne ne s'ouvrira pas avant la fin du mois présent ou de celui qui vient.

Federic.

Nach dem Concept.


10941. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Landshut, 13 mai 1759.

Le dernier rapport que j'ai reçu de vous, a été du 17 d'avril passé, et, depuis ce temps-là, il ne m'est rien entré de votre part. Aussi<220> je ne vous fais cette lettre que pour vous apprendre seulement que par des lettres de Dresde220-1 qui me sont revenues, on a prétendu savoir, à la jeune cour du Prince Électoral à Dresde, on a prétendu être informé220-2 que la paix entre la France et l'Angleterre était fort avancée; on a voulu cela même [assurer]220-3 pour une raison pourquoi M. de Contades et de Broglie n'agissaient point après les avantages, quoiqu' imaginaires, qu'ils prônent avoir eus à Bergue.220-4

Quoique je ne fasse pas le moindre fond sur ces prétendues nouvelles, ni n'en suis le moindrement ombragé, j'ai cependant voulu vous en communiquer, quoique uniquement pour votre direction, à ce que vous tâchiez d'approfondir sous mains et sans en faire éclater la moindre chose, d'où ces prétendues nouvelles à Dresde ont pu tirer leur origine. Vous ne manquerez pas de vous expliquer à ce sujet envers moi.

Federic.

Nach dem Concept.


10942. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 14 mai 1759.

Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez faite du 13 de ce mois. Pour ce qui regarde le détachement de Scharfeneck, dont vous faites mention dans le P. S. de votre lettre, je doute que l'envie lui prendra de vouloir tenter quelque chose sur Frankenstein; car sûrement ils trouveront là fort mauvais jeu, et s'ils ont quelque dessein contre le général Ramin,220-5 je crois également qu'ils n'effectueront rien.

Ce qui m'embarrasse le plus, c'est d'avoir de bons avis de la grande armée des Autrichiens, et, pour en avoir, il faudra envoyer des espions qui prennent leur chemin tout autour de Jaromirs. Je sais les trois corps détachés de Harsch, de Laudon et de Beck, mais je n'ai aucune nouvelle sûre, et sur laquelle je saurais compter, de la grande armée des Autrichiens, ni de la position qu'elle a actuellement; c'est pourquoi vous m'obligerez d'employer tous vos soins pour m'en faire avoir de bonnes informations. Il court un bruit comme si la grande armée voulait marcher vers la Saxe, mais, jusqu'à présent, je n'en crois rien encore.

Quant aux ordres que le général Harsch a donnés à Reinerz, je<221> vous renvoie la copie,221-1 afin que vous fassiez publier d'abord des ordres en contraire.

Si Ramin est attaqué, le bataillon d'Arnim peut toujours venir à son secours.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


10943. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 15 mai 1759.

J'ai reçu votre lettre du 14 de ce mois et vous sais beaucoup de gré des nouvelles intéressantes que vous m'avez marquées. Veillez avec bien d'attention si Harsch marchera effectivement vers la Haute-Silésie. Je me confirme de jour en jour que le poste que j'ai pris ici, embarrasse extrêmement l'ennemi, par rapport à ses desseins, et vos nouvelles me confirment encore que je n'ai pu prendre un meilleur poste que celui où je me tiens. J'aime mieux les voir tourner du côté de la Haute-Silésie qu'autre part; car ce n'est pas où ils me causeront le plus grand préjudice. Jusqu'à présent, il y a plus de dix lieux dont ils ont ébruité qu'ils prendraient leurs camps, pour me donner de la jalousie.

Quant à vous, continuez seulement d'être bien attentif sur leurs mouvements jusqu'à ce que ces gens se déclareront, et comme vos nouvelles m'ont servi jusqu'à présent de direction, et que je les ai trouvées meilleures que tout ce que j'en ai reçu, j'attends d'être exactement informé de vous si c'est un masque que la marche du général Harsch vers la Haute-Silésie, où s'il y marchera effectivement. Je sais positivement qu'ils n'ont rien détaché encore vers la Saxe et vers la Lusace.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10944. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 15 mai 1759.

J'ai reçu la lettre que Votre Altesse m'a faite du 9 de ce mois, et vous remercie de tout ce que vous avez bien voulu m'apprendre.221-2 Je crois que l'expédition présente de mon frère Henri opérera un très bon effet, car en supposant de deux cas l'un, ou les troupes de l'Empire tiendront ferme, alors ils seront bien rossés et toute l'armée de l'Empire sera dispersée; ou ils se retireront en arrière, et alors ils perdront tous leurs magasins et ne pourront pas s'arranger pour reparaître avant le mois d'août tout au plus tôt.

<222>

Pour ce qui regarde mon frère, il ne saura pas s'arrêter là trop longtemps, par la raison que je dois présumer que Daun avec son armée marchera vers la Lusace, et, dans ce cas-là, mon frère sera obligé de faire tête seul contre Daun en Saxe, parceque je serai obligé, moi, de détacher contre les Russes. Si je laisse la Saxe toute dénuée de forces, les Autrichiens en profiteront d'abord pour y passer, tout droit vers mes États héréditaires.

Il est bien affligeant que le roi d'Angleterre dans une guerre aussi critique et aussi importante que la présente et dans les circonstances où il se trouve, pense encore à ménager ses fonds, ce qui est bien hors de saison. En attendant, je vois avec plaisir que, nonobstant cela, vous arriverez avec les arrangements que vous avez pris, à votre but.

Je me promets du zèle connu du général comte de Finckenstein qu'il remettra bientôt sur pied son régiment, et j'ai donné mes ordres exprès au général de Massow de lui en faciliter avec tout l'empressement possible les moyens.

Ici j'ai détaché déjà un corps de troupes vers Posen contre les Russes. Les Autrichiens n'ouvriront pas leur campagne avant la fin de ce mois ou au commencement de juin; selon ce qu'il paraît, ils veulent absolument entrer en Silésie; s'ils le feront, ils n'en retourneront pas sans bien des têtes ensanglantées.

A présent, je suis sur la fin de tous mes arrangements auprès de mon armée. Soyez persuadé, mon cher prince, que j'aurais été dans un grand embarras, si les Autrichiens avaient commencé plus tôt leur campagne.

Ici en Silésie nous avons 234 pièces de canons auprès de l'armée; je crois que cette artillerie sera suffisante de chauffer l'ennemi de la sorte qu'il se lassera à la fin des canons.222-1

Des autres manœuvres que nous ferons, je ne saurais vous marquer quelque chose d'avance, car, dans la situation où je me trouve, et où j'ai l'ennemi en avant et par derrière et de tous côtés, il n'y aura d'autre moyen pour moi que de tomber sur le corps à celui qui me viendra du côté le plus dangereux.

Le général Manteuffel est actuellement en marche avec son corps vers la Poméranie citérieure; je ne laisse contre les Suédois qu'un corps de 5000 hommes qui y est à présent suffisant, parceque les Suédois n'ont à présent que 7000 hommes là.

Au reste, on peut aisément voir d'avance que cette campagne sera bien difficile pour nous; malgré cela il faut espérer que la fortune nous secondera par-ci par-là pour gagner le dessus. Grâces au Ciel que, jusques à présent, nous sommes ici à empêcher que l'ennemi ne saura agir partout en même temps, et dès que nous pourrons les expédier l'un après l'autre, il sera possible que nous saurons parvenir heureuse<223>ment [à notre but];223-1 mais s'il leur avait réussi que tous avaient agi tous d'une fois, il nous aurait été bien difficile de trouver quelque bonne issue.

Federic.

Nous sommes ici sur le mont pagnote.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der sonst chiffrirten Ausfertigung.


10945. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 16. Mai 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 11. dieses erhalten, von dessen Einhalt Ich dann ganz wohl zufrieden gewesen bin. Um Euch darauf zu antworten, so muss Ich Euch über zwei grosse Punkte schreiben und Euch Meine Gedanken umständlich eröffnen, damit Euch solches zu Eurer weiteren Direction dienen kann.

Und zwar erstlich, weil Ich immer supponire, dass die rechte und wahre Intention der Russen sei, Colberg zu belagern, und dass sie zweierlei Art haben, um solches in die Wege zu richten, so will Ich Euch Meine Meinung schreiben, was Ich glaube, dass die Russen vor différente Dispositiones machen dörften, und worauf Ihr am meisten Eure Dispositiones zu richten habet.

Jetzo seind 11 Regimenter von denen Russen gegen Posen marschiret. Da habe Ich den Generalmajor von Wobersnow dagegen detachiret, mehr, um sie zu observiren, als um ihnen Schaden zu thun. Ihr judiciret ganz wohl, dass die Russen nicht eher kommen werden, als bis die Grasung im Felde sein wird. Ihre Force bestehet, wie Ich von allen Seiten höre, [aus] ohngefähr gegen 50000 Mann regulirte und 7000 irreguläre Truppen. Bis dato siehet man weiter nichts von sie, als dass dieselbe etwas nach Posen detachiret haben. Ich wollte fast positivement wetten, dass sie keine Intention haben, auf Schlesien zu gehen, sondern dass, wenn die ganze Armee nach Posen marschiren sollte, sie sich auf Driesen oder Landsberg wenden werden. Wann Ihr erstlich in Hinterpommern sein werdet, so werdet Ihr sowohl durch Eure Nachrichten, als auch durch das, was Euch der Generalmajor von Wobersnow schreibt, im Stande sein, vollkommen zu erfahren, wohin des Feindes Absichten und Bewegungen gehen dörften. Ich glaube aber, dass sie sich theilen werden, und dass ein Corps von etliche 30000 Mann sich gegen die Neumark wenden wird, und dass in derselben Zeit ein anderes Corps von 15000 oder mehr Mann sich wird gegen Colberg wenden wollen. Dieses letztere kommet über Neu-Stettin oder über Stolpe und wird suchen, längst der See zu kommen, welches Ich jedoch so eigentlich nicht wissen kann. Geschiehet dieses<224> aber, so müsset Ihr mit Eurem unterhabenden Corps dem Detachement, so nach Colberg will, zu Halse gehen und es mit blutigen Köpfen wiederum zurückjagen. Dabei Eure vornehmste Attention sein muss, dass man diejenigen, so nach Colberg wollen, nicht an die See lasset, als woher sie ihre Artillerie, Munition und Proviant bekommen müssen und sonsten nichts machen können. Wollen sie sich mit der ganzen Armee dort hinziehen, woran Ich doch zweifle, so müsset Ihr einen festen Posten nehmen, wo Ihr sie so lange aufhalten und amusiren könnet, bis dass Ihr Succurs bekommet.

Sollte es sein, dass sie mit der ganzen Force gegen Posen und gegen Landsberg wollten, so müsset Ihr das Lager von Landsberg nehmen, welches fast inattaquable ist, und werden sie alsdenn nicht weit vorrücken dürfen, weil der General Wobersnow ihnen in den Rücken kommen kann.

Um dieses alles zu bewerkstelligen, so müsset Ihr mit Eurer Armee in Hinterpommern an solchem Orte cantonniren, dass Ihr von allen Seiten gleich à portée seid hinzukommen, und also etwa an der Rega, zwischen Plathe, Regenwalde und Stargard. Ziehet Ihr Euch rechts, so kommet Ihr nach Landsberg; ziehet Ihr Euch links, so kommet Ihr nach Cörlin oder nach dem Ort. wo Ihr Euch das beste defensive Lager ausgesuchet habet. Ich habe eine Brigade Ingenieurs nach Stettin geschicket, bei welcher ein excellenter Capitän ist, auf welchen Ihr Euch ganz verlassen könnet, um Lagers zu nehmen, Märsche und Dispositiones zu machen p., so dass Ihr alles mit ihm regulireri könnet und überall sehr gut mit ihm durchkommen werdet. Indess Ihr noch nicht campiren dörfet, bis dass Ihr höret, dass die Russen sich zusammenziehen und dass es ihnen ein Ernst ist; dann könnet Ihr hinmarschiren, wohin Ihr meinet, dass es nöthig ist.

Nur recommandire Ich Euch hierbei sehr, das Regiment von Lehwaldt und das von Dohna durchaus nicht in das erste Treffen zu setzen.224-1

Hierbei muss Ich Euch schreiben, dass Meines Bruders, des Prinzen Heinrichs, Expedition gegen die Reichstruppen gut gehet. Er wird Ende Mai damit gewiss fertig sein, und da alle Apparence ist, dass die Russen nicht vor dem 12. Juni eindringen können, so wird gegen die Zeit auch Euer Succurs, es sei nun einige Tage früher oder aber später, dort sein können.

Schliesslichen sollet Ihr Mir schreiben, ob es wahr sei, was Ich jedoch nur in denen öffentlichen Zeitungen gelesen, dass die Schweden aus Finnland wollen Truppen nach Pommern transportiren lassen.

Friderich.

<225>

P. S.

Angehend auch Euer Schreiben vom 11. dieses, betreffend die bereits ausgefertigte Passeports für die autorisirte Commissarii zur Auswechselung und Errichtung eines Kartells, wozu der 1. Junii und die Stadt Wismar vorgeschlagen worden, so gebe Ich Euch darauf in Antwort, wie Mir solches alles einerlei ist und Ihr solches nur unter Euch reguliren könnet, wie Ihr es am besten verstehet und am convenablesten halten werdet, als welches Ich Euch zur freien Disposition überlasse ...

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10946. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 16. Mai 1759.

. . . Hierbei unterstehe ich mich, annoch Ew. Excellenz im Vertrauen zu melden, welchergestalt Se Königl. Majestät Sich bei Gelegenheit derer heutigen Schreiben von Ew. Excellenz gegen mich en passant entfallen lassen, ob es nicht anginge, dass, da nach denen öffentlichen Zeitungen zu Stettin einige Kaufmannsschiffe armiret worden, um gegen die Schweden zu kreuzen, dass man sich auch einiger von denenselben bedienen könnte, um solche in den Hafen von Colberg zu legen, um dadurch den Hafen, wenn eine russische Flotte dahinkommen wollte, zu defendiren oder aber auch wohl gar die russische Flotte zu inquietiren und harceliren. Dabei des Königs Majestät jedennoch Selbsten declarireten, dass Sie es nicht verstünden, ob dergleichen anginge oder nicht.

Ich bin nicht im Stande gewesen, darauf etwas zu antworten, weil einestheils ich von der Marine gar nichts verstehe, anderentheils aber von der Stettinschen armirten Flottille gar keinen Begriff habe, obschon solche wegen des, was in den Zeitungen davon gestanden, selbst in Holland so viel Bruit gemachet, dass sich Schiffscapitäns darauf zu dienen offeriret haben: so habe doch dieses Ew. Excellenz zu communiciren nicht225-1 unterfangen und Deroselben überlassen wollen, ob Dieselbe etwas darunter practicable oder nicht fänden; auf welchen ersteren Fall und wenn damit etwas zum Besten von Colberg ausgerichtet werden könnte, es Sr. Königl. Majestät nicht unangenehm sein dörfte, wenn Ew. Excellenz in Dero nächsten Schreiben [etwas erwähnten]; auf den Fall aber solches nicht wäre, alsdenn auch nur die ganze Sache fallen zu lassen, nachdem ich mir vorhin schon die Freiheit genommen, des Königs Majestät zu sagen, wie nach meinem Begriffe diese Flottille nur dienen könne, um auf denen verschiedenen Armen der Oder und denen Haffs die Wässer gegen denen schwedischen Kapers reine zu halten.

<226>

Ew. Excellenz werden meine hierunter genommene Freiheit bestens deuten, und ich verharre mit dem vollkommensten Respect etc.

Eichel.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10947. AN DEN GENERALMAJOR VON CZETTRITZ.226-1

Landshut, 16. Mai 1759.

Ich schicke Euch hierbei ein Schreiben von dem Obristlieutenant von Dingelstedt,226-2 woraus Ihr ersehen werdet, wie sich ein Schwarm feindlicher Husaren und Dragoner gegen Senftenberg in der Lausnitz gezogen. Ihr sollet also nur sogleich mit Eurem Regimente aufbrechen, auch die beiden Escadrons von Möhring, so Ihr unterweges finden werdet, mitnehmen und sehen, dass die Leute vom Feinde von Görlitz aus im Rücken zu kriegen [seien]; denn Ihr auch den Obristlieutenant von Dingelstedt werdet an Euch ziehen können.

Wann Ihr sehet, dass der Feind zurücklaufet, oder auch, dass sie sich aus der Lausnitz wieder zurück herausziehen, so könnet Ihr Euch auch wieder, ohne Meine weitere Ordre zu erwarten, gegen Löwenberg und so heranziehen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.226-3


10948. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 16 mai 1759.

Jusqu'ici votre expédition a été si heureuse qu'on aurait pu espérer. Si vous pouvez détruire les magasins de Bamberg, c'est certainement là où votre expédition se doit borner.

Outre les prises que vous avez faites sur l'ennemi, on peut compter les pertes qu'entraîne une retraite précipitée; d'ailleurs vous pouvez toujours compter que le double des déserteurs qui vous viennent, s'en va du côté de l'Empire.

Je ne doute pas que vous n'aurez laissé garnis quelques défilés par lesquels vous aurez à repasser, pour vous tenir le dos libre à votre retour.

Vous pouvez compter que jusqu'ici Daun n'a rien détaché de son armée.226-4 Elle consiste à peu près en 24 régiments d'infanterie et en<227>viron en 16 régiments de cavalerie qui campent entre Jaromirs et Schurz en trois corps détachés. Les déserteurs et les espions annoncent tous que tout est dans l'état dans lequel il a été, et les seuls détachements dont j'ai connaissance, sont ceux de Jahnus qui a été envoyé avec 3000 hommes en Haute-Silésie, et celui du général Vela qu'ils ont envoyé avec 600 pandours, 600 dragons et 300 hussards dans la Lusace.

Comme j'ai été obligé d'envoyer le général-major Puttkammer avec 600 hussards contre les Russes,227-1 j'ai envoyé incessamment le généralmajor Czettritz pour venir à dos de ce détachement; il est faible, mais il n'aura pas à faire grand'chose. Le dommage qu'ils feront ne sera pas de grande importance, et ils ne manqueront pas d'être rechassés.

De notre côté la campagne ne s'ouvrira pas sitôt. Daun ne fera pas un pas, à moins que les Russes n'agissent, et ceux-là sont obligés d'attendre les pâturages, pour pouvoir nourrir l'immense quantité de chevaux qu'ils ont avec eux, de sorte qu'il ne se passera pas grand' chose avant les premiers jours de juin.

Comme il est très nécessaire pour ma direction que je sache jusqu'à quel point votre expédition aura pu produire son effet, je vous prie de m'écrire, quand vous aurez tout achevé, combien de temps vous donnez aux troupes de l'Empire de pouvoir revenir sur leurs pas, les forces à peu près qui leur restent, et dans quel mois vous croyez qu'ils pourront agir du côté de la Thuringe ou du côté de la Saxe.

Federic.

Nach dem Concept.


10949. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 16 [mai] 1759.

Mon cher Frère. Je ne saurais qu'applaudir à vos succès227-2 qui sont une suite de votre prévoyance et des fautes que l'ennemi a faites. Vous voyez, mon cher frère, qu'avec de bonnes dispositions on surmonte bien des difficultés, et que peu d'entreprises sont impossibles dans le monde : veuille le Ciel couronner la fin de vos opérations, pour qu'elles répondent à ces beaux commencements! Autant que j'en peux juger dans l'éloignement où je suis, vous n'aurez point de bataille. Pourvu que vous ayez les magasins, peu importe que ces gueux tiennent ou s'enfuient; vous aurez toujours la gloire d'avoir jeté les fondements solides pour les succès de notre campagne. L'Europe apprendra à vous connaître, non seulement comme un prince aimable, mais encore comme un homme qui sait conduire la guerre, et qui doit se faire respecter. C'est ce qui, malgré mes autres chagrins, ne laisse pas de me faire un sensible plaisir, ce qui était fort à désirer pour l'avantage de l'État, surtout pour celui des pauvres orphelins qui me sont confiés.227-3<228> Continuez, mon cher frère, comme vous avez commencé; vous ne pourrez pas accroître, à la vérité, l'estime et l'amitié que j'ai pour vous; cependant, si je n'étais qu'un simple citoyen, je voudrais vous témoigner ma reconnaissance des bons et éclatants services que vous rendez à la patrie.

Je suis avec tous les sentiments du plus sincère attachement, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10950. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON LATTORFF COMMANDANTEN VON COSEL.

Landshut, 16. Mai 1759.

Der König dankt für die Nachrichten im Bericht vom 13. Mai.

Im übrigen kann es wohl nicht anders sein, als dass Ihr zu Anfang der Campagne und wenn die Operationes anfangen werden, dorten Eurer Orten wohl etwas in die Klemme kommen werdet. Ich denke und hoffe aber, dass solches nicht lange dauren soll.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10951. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 16. Mai 1759.

Weil Ich sogleich vernehme, dass die Oestreicher ein Corps Truppen von ohngefähr 3 à 4000 Mann nach der Lausnitz detachiret haben, welche allen Vermuthungen nach, da jetzo der Orten wenig oder nichts von uns stehet, gerade nach der Mark marschiren dörften, Ich Mich aber nicht sogleich von hier aus arrangiren kann, dorten was dahin zu schicken, als welches zu langsam kommen dörfte, so befehle Ich hierdurch, dass Ihr sogleich nach Erbrechung dieser Meiner Ordre und sonder die geringste Zeit zu versäumen, 2 Regimenter Infanterie, welche Ihr gegen der Mark zum nächsten habet, 1 Dragonerregiment oder wenigstens etliche Escadrons davon, nebst 2 bis 300 Husaren, so wie Ihr solche werdet zusammenraffen können, geradesweges und mit starken Märschen nach Berlin commandiren und schicken sollet, wie Ich denn auch schon von hier aus den Generalmajor von Czettritz mit einem Regiment Dragoner und einigen Escadrons Husaren dem Feinde zu folgen commandiret habe. Wenn die Oestreicher der Orten und aus der Mark werden wieder verjaget sein, so könnet Ihr alsdann diese von Euch detachirte Regimenter wiederum gleich, und zwar nur über Schwedt, auf Eurem Marsch an Euch ziehen und zu Euch stossen lassen. Ihr müsset aber dieses, sonder einen Augenblick zu versäumen, besorgen, auf dass dieses Commando bald an Ort und Stelle zu Berlin sein müsse.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<229>

10952. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN UND GENERALLIEUTENANT VON ROCHOW IN BERLIN.

Landshut, 16. Mai 1759.

Ich schicke Euch hierbei ein Schreiben von dem Generallieutenant von Zieten,229-1 woraus Ihr ersehen werdet, was Mir derselbe von dem Marsche eines Corps Oestreicher in der Lausnitz von 3 à 4000 Mann gemeldet hat, und mache Euch nur zugleich dabei bekannt, dass ausser dem Generalmajor von Czettritz, welchen Ich heute mit seinem Regiment und einigen Husaren abgeschicket habe, um dem Feinde zu folgen und wo möglich im Rücken zu fallen, Ich auch an den Generallieutenant von Manteuffel geschrieben, sogleich mit starken Märschen 2 Regimenter Infanterie, 1 Regiment Dragoner und an 300 Husaren geradesweges nach Berlin zu schicken. Ihr habt also Eure Mesures darnach zu nehmen und auf Eurer Hut zu sein.

Vous voyez de quoi il est question; prenez vos précautions, j'espère que les troupes de Manteuffel viendront à temps.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


10953. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.229-2

Landshut, 17. Mai 1759.

Ich mache Euch hierdurch bekannt, wie dass Ich Mich gezwungen gesehen habe, den Generalmajor von Puttkammer zu beordern,229-3 dass er sogleich mit seinen 6 Escadrons wiederum aufbrechen und gerades Weges nach der Lausnitz zurückmarschiren soll, indem sich der Vorfall ereignet hat, dass sogleich nach seinem Abmarsch von Spremberg ein feindliches Detachement von Kavallerie und Infanterie in die Lausnitz eingedrungen und seinen Marsch nach der Niederlausnitz gerichtet, folglich [Mir] starke Jalousie auf die Churmark gegeben hat, indem der Obristlieutenant von Dingelstedt mit seinen beiden Escadrons von denen Puttkammer'schen Husaren schon Spremberg verlassen und sich nach<230> Kottbus ziehen müssen. Ich habe daher sogleich den Generalmajor von Czettritz mit seinem Regiment und einigen Escadrons Husaren von Mehring beordern müssen, sofort nach der Lausnitz zu marschiren, um über Görlitz dem Feinde im Rücken zu kommen zu suchen; dabei Ich aber auch dem Generalmajor von Puttkammer aufgeben müssen, alsofort gerades Weges nach der Lausnitz zurückzumarschiren, um entweder zu dem Generalmajor von Czettritz oder auch zu seinen beiden dort habenden Escadrons230-1 zu stossen, um dem Feind im Rücken zu gehen und ihn wenigstens so lange zu arretiren, dass der Generallieutenant von Manteuffel nur die Zeit gewinnen kann, zufolge an ihn geschickter Ordre sogleich 4 Bataillons nebst einem Regiment Dragoner oder doch einigen Escadrons und an 300 Husaren auf das fordersamste gerades Weges nach Berlin zu schicken.

Sobald die in der Lausnitz gedrungene Oestreicher werden zurückgejaget worden und die Lausnitz wieder reine gemachet sein wird, werde Ich Euch den Generalmajor von Puttkammer wiederum zurückschicken, dessen Ihr Euch inzwischen um so fuglicher werdet passiren können, da Meinen Nachrichten nach bei Posen noch alles in statu quo geblieben und noch nichts mehr von Russen dorten angekommen ist.230-2

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. 230-3


10954. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.230-4

Landshut, 17. Mai 1759.

Der König setzt den Generallieutenant von Seydlitz von dem Einmarsch der Oesterreicher in die Lausitz in Kenntniss und von den in Folge dessen am 16. an Generalmajor von Czettritz, am 17. an Generalmajor von Puttkammer ergangenen Befehlen; der letztere sei erfolgt, da dem Könige „heute gemeldet werden wollen, als ob noch was stärkeres vom Feinde in der Lausnitz sei“ .

Da Ich aber so eben wiederum den gleichfalls in Abschrift beikommenden Bericht von dem Generallieutenant von Zieten230-5 erhalte und die Nachrichten wegen des feindlichen Corps in der Lausnitz so<231> different seind, dass Ich nicht klug daraus werden kann, so ist Mein Wille, dass Ihr nur selbst sogleich mit 10 Escadrons Kürassierer aufbrechen, das Regiment Gensd'armes und Gardes-Corps231-1 aber stehen lassen und der Gegend nach der Lausnitz heraufmarschiren sollet. Damit Ich nur eigentlich recht weiss, was es ist, so werdet Ihr wohl etwas gute Märsche machen müssen, um bald auf der Seite von Naumburg am Queiss oder Sagan, wie Ihr es am besten finden werdet, überzukommen, und könnet Ihr zu dem Generalmajor von Czettritz oder aber auch zu dem Generalmajor von Puttkammer, wie Ihr es gut finden werdet, stossen, da Ihr Mir dann die ganze Connexion, wie die Sachen seind, zu schreiben habet. Dafern Ihr auch etwas solches unterwegens, und da [es] ausgesprenget wird, als ob Daun noch mehr detachiren oder selbst nach der Lausnitz gehen dürfte, hören und sonst in Erfahrung bringen [werdet], so habt Ihr Mir solches sogleich hierher zu berichten.

Das ist wieder solche Deufelei mit Laufen, dass man möchte toll werden. Hier sagen sie gar, Daun marschiret nach Zittau. Man kann nichts gewisses erfahren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der von Wallenberg'schen Bibliothek zu Landshut. Der Zusatz tigenhändig.


10955. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Landshut, 17. Mai 1759.

Dem General werden noch einmal die gleichen Mittheilungen gemacht, die der König ihm „heute früh bereits geschrieben“ .231-2 „Da . . . aber nachher der Generallieutenant von Zieten die Nachricht von ciem Einmarsch eines Détachements von denen Oesterreichern, so man bis dato vor 3 à 4000 Mann hält, confirmiret, zugleich auch gemeldet hat, wie verlaute, als ob Daun noch ein anderes Corps nach Zittau detachiren wolle, wiewohl die Nachrichten deshalb noch sehr differiren“ , so habe der König auch den Generallieutenant von Seydlitz nach der Lausitz beordert.231-3

Da Mich inzwischen diese Sache beunruhiget und Ich sonsten vernehme, dass es mit denen Russen dortiger Orten noch nicht so pressant sei, so habe Ich vor das beste zu sein geglaubet und befehle hierdurch, dass Ihr sogleich mit Euren Bataillons aufbrechen und ganz gerades Weges auf das baldigste nach der Lausnitz marschiren sollet, und zwar auf Kottbus oder wohin Ihr es alsdenn am nöthigsten finden werdet, und könnet Ihr Euch denen Umständen nach mit dem Generallieutenant von Seydlitz oder Generalmajor von Puttkammer conjungiren und sehen, wie die Sachen seind und was zu thun ist, um insonderheit zu verhindern, dass der Feind nicht zu weit vorkomme, und dass er arretiret und genöthiget werde, aus der Lausnitz zurückzugehen; die 500 Husaren von Zieten aber unter dem Major von Reitzenstein müsset<232> Ihr im Glogauschen stehen lassen, denn es nothwendig ist, dass solche dorten bleiben. Wenn Ihr mit denen nach der Lausnitz von Mir gemachten Detachements zusammenkommet, als commandiret der Generallieutenant von Seydlitz das ganze Corps.

Ihr habt hierunter nicht die geringste Zeit zu versäumen, sondern Eure Märsche nach der Lausnitz zu beschleunigen, denn Ich das Feuer da zuerst löschen muss, wo es Mich am meisten brennet, und von hier aus was dahin zu detachiren zu lange werden würde, ehe es dahin kommen könnte.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt.


10956. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Landshut, 17 mai 1759.

J'ai reçu tout à la fois les dépêches que vous m'avez faites depuis le 20 d'avril jusqu'au 4 de ce mois. J'applaudis à la lettre que vous avez écrite aux instances des ministres anglais à mon émissaire à Turin,232-1 et j'approuve la résolution que vous avez prise de vous prêter d'abord aux idées dudit ministère.

Mais, avec tout cela, je ne veux point vous cacher, quoique pour votre direction seule, que le grand éloignement que je remarque aux ministres anglais de prendre un concert sur les affaires d'Italie, en attendant que nos ennemis tâchent de remuer partout pour nous faire des diversions et nous mettre des entraves, fortifie mes soupçons que je vous ai déjà communiqués par ma dernière dépêche du 13 de ce mois,232-2 qu'il y ait quelques chipotages entre le susdit ministère et la cour de France relativement au rétablissement de la paix. Ce que vous tâcherez d'approfondir, sans en faire apparaître la moindre chose aux ministres, dont et surtout du sieur Pitt je suis tout-à-fait persuadé qu'ils n'abandonneront point mes intérêts, ni ne feront jamais un accommodement à mon exclusion. Sur quel article je suis fort tranquille, quoique je souhaitasse de savoir précisément s'il y a quelque chipotage pour la paix ou non.

Je vous communique ci-joint la relation que je viens de recevoir de mon frère le prince Henri,232-3 des avantages qu'il a eus dans sa présente expédition contre l'armée des Cercles et les troupes autrichiennes qui y sont jointes.

Vous ne manquerez pas d'en faire là où vous êtes grand bruit en tournant la chose comme si c'était uniquement par l'amour des intérêts<233> du roi de la Grande-Bretagne que j'avais résolu de faire faire cette expédition, pour couvrir ses États de Hanovre et pour empêcher par là que l'armée soi-disante de l'Empire ne saurait se joindre à celle des Français pour tomber par la Hesse ou la Thuringe sur le pays de Hanovre.

Voici233-1 la relation de ce qui s'est passé jusqu'à présent relativement à l'expédition de mon frère Henri contre l'armée des Cercles.

Federic.

Nach dem Concept.


10957. RELATION.233-2

L'armée s'assembla, le 5 de mai, aux environs de Zwickau. Le corps du général Finck avança jusqu'à Lengenfeld et, le 6, sur Poppengrün,233-3 l'armée étant marchée ce jour-là jusqu'aux environs de Reichenbach. Le 7, elle cantonna autour d'Oelsnitz, et le général Finck campa à Adorf, pour faire croire à l'ennemi que notre objet était de marcher sur Eger. Le général Maquire, qui campait à Asch, se retira, le 8, à l'approche du général Finck. Son arrière-garde, commandée par le prince de Salm, fut entamée, le colonel Belling et le lieutenant-colonel Kleist donnèrent sur 2 compagnies de Salm et sur quelques escadrons du régiment de Modène, sabrèrent la plus grande partie et firent prisonnier le colonel prince de Salm, 4 officiers et 126 hommes.

Le 9, l'armée marcha sur Hof. Nous trouvâmes 3 à 4000 hommes Croates, hussards et quelques troupes réglées dans la ville et postés sur les hauteurs derrière. Ces troupes se replièrent à l'approche des nôtres. On fit quelques prisonniers; on poussa l'avant-garde jusqu'à Birk,233-4 et l'armée campa à Hof.

Le général Knobloch avec un corps détaché ayant passé par Saalburg, arriva, le 10, sur les hauteurs de Kronach.

L'armée ennemie quitta, le 9 l'après-midi, son camp avantageux et retranché à Münchberg; l'armée prussienne prit son camp à Münchberg, et l'avant-garde poussa jusqu'à Gefrees.233-5

Notre colonne à la droite trouva 90 hommes des troupes de l'Empire embusqués dans un bois, qui firent une salve. On environna le bois, et cette troupe, ayant 4 officiers à leur tête, fut faite prisonnière.

Le général Finck fut obligé de marcher, le 10, jusqu'à Weissenstadt pour couper la communication du corps du général Maquire avec 1 armée.

Le général Maquire arriva le même soir à Frankenhammer et marcha toute la nuit, du 10 à le 11, pour passer par Wunsiedel, Nagel<234> et le Haut-Palatinat. Il fut suivi par le général Finck, qui fut renforcé par 2 régiments de cavalerie, et comme les défilés l'empêchaient de pouvoir l'atteindre tout-à-fait, il fit, pendant la marche de le 11, 350 hommes et 10 officiers prisonniers, et ce corps a pris la route de Nuremberg.

L'armée marcha, le 11, et passa les défilés de Berneck et prit son camp à Benk, à un mille en deçà de Baireuth.

Notre avant-garde fut poussée vers Drossenfeld.234-1 Le général Riedesel des Autrichiens, avec un bataillon de Kronach et le régiment des dragons palatins, se trouva posté au delà de Himmelkron.234-2 Le général Meinicke, avec son régiment de dragons, et le lieutenant-colonel de Kleist, sans même attendre notre infanterie, attaquèrent cette troupe, en sabrèrent un grand nombre et forcèrent le général à se rendre prisonnier avec 30 officiers, 800 soldats et dragons, 2 canons, 3 drapeaux et 2 étendards.

L'armée ennemie a marché nuit et jour depuis Münchberg, ayant passé Kulmbach et prenant vraisemblablement la route de Bamberg.

Nach der an Knyphausen übersandten Abschrift.


10958. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 17 mai 1759.

Comme je viens d'apprendre que le maréchal Daun a détaché 14 bataillons de son armée vers Eger, je n'ai pas voulu manquer de vous en avertir incessamment.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10959. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Landshut, 18. Mai 1759.

Da Ich heute früh den in Original beiliegenden Bericht von dem Obristlieutenant von Dingelstedt aus Kottbus per Estafette erhalten234-3 und Mich aus solchem etwas mehr über die Absichten des Feindes wegen seinem Einmarsch in der Lausnitz orientiret habe, so habe Ich Euch solchen sofort communiciren und Euch zu Eurer Direction schreiben wollen, dass zuvorderst gewiss ist, dass der Marschall Daun mit seiner Armee noch in derselben Position stehet, wie er bisher gestanden hat; dass Laudon mit seinem Corps in der Lausnitz marschiret sein solle, ist nicht an dem, indem er noch auf seinem Posten stehet. So viel Ich aber nunmehr urtheile, so ist der General Sincere mit einem Corps vor nach der Lausnitz detachirt worden, um daselbst die Posten zu occupiren, um einestheils die Flanke der österreichischen Armee zu decken, anderntheils aber die Entreprise des General Vela, welcher vor<235> detachiret worden, um eine Entreprise auf Berlin oder Frankfurt zu unternehmen, zu souteniren.235-1

Daferne Ihr also nur Euren Marsch, darüber Ich Euch gestern geschrieben235-2 und deshalb Ich hoffe, dass Ihr schon aufgebrochen sein werdet, auf das bestmöglichste beschleuniget und in starken Märschen continuiret, auch gerade über Guben gehet, so kommet Ihr dem Vela gerade in die Parade und arretiret solchen, und da Ihr auch das Regiment Eugène-Dragoner235-3 bei Euch habt, so könnet Ihr alsdenn das ganze Dessein auf Berlin oder der Orten noch vereiteln, denn das Corps von Sincere vermuthlich in kleinen Detachements bestehen wird, um alles zu decken, damit Vela seinen Coup ausführen könne. Der Generallieutenant von Seydlitz wird hoffentlich nunmehro auch schon aufgebrochen sein, dem Ich noch das Freibataillon von Salenmon, so bei dem General Zieten stehet, zu seiner Disposition mitgeben und dahin, wo er es verlanget, unterwegens zustossen werde.

Ich beziehe Mich übrigens auf Meine beide gestern nach einander an Euch abgeschickte Ordres, und müsset Ihr nur etwas starke Märsche thun, um dem Feind noch zu rechter Zeit in die Parade zu kommen.

Er wird bei diesen Umständen jederzeit zu sehen haben, wor er zum nöthigsten ist und wor er zum meisten ausrichten kann. Es ist eine Incursion: kommt er zu rechter Zeit, so wird Vela ohne Schwanz nach Hause kommen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hof bibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhandig.


10960. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Landshut, 18 mai235-4 1759.

Je vous suis bien obligé des nouvelles que vous m'avez marquées en conséquence de votre lettre du 14, et de tout ce que vous avez fait à l'occasion de celle-ci. J'ai déjà pris tous mes arrangements pour que les ennemis qui sont entrés dans la Lusace, soient poursuivis sur le pied.

Mon frère Henri m'a écrit que, dès qu'il aura achevé en quelque façon son expédition présente, il détachera incessamment un corps de ses troupes vers Dresde.

Si les Autrichiens ne détachent d'autres troupes au delà de celles qu'ils ont envoyées dans la Lusace ou vers Dresde, j'espère alors que, par les arrangements que j'ai pris, ils auront lieu de regretter leur entreprise, et que tous les postes qu'ils auront détachés, seront perdus et culbutés.

<236>

Es folgt eine Aufzählung der unter Wobersnow, Puttkammer, Czettritz und Seydlitz gegen die eingedrungenen Oesterreicher gerichteten preussischen Streitkräfte, Die Truppen unter Wobersnow werden als 6 Bataillone und ein Dragonerregiment angegeben.

Voilà ma disposition, dont cependant vous ne laisserez rien éclater encore;

Au surplus, Laudon est encore sur son poste. Daun avec le gros d'armée est auprès de Schurz, Beck et Jahnus sont sur les postes où ils ont été, et dans la Haute-Silésie le corps d'armée sous de Ville est dans la même situation et de la même force: ainsi que j'ai jusqu'à peu près 90000 hommes de l'ennemi vis-à-vis de moi. C'est pourquoi vous comprendrez bien que ne je puis pas faire de plus gros détachements que ceux que j'ai arrangés, et que je vous ai accusés ci-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


10961. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 18. Mai 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 15. dieses erhalten, und ist Mir dessen Einhalt zwar überall lieb, insonderheit aber angenehm gewesen, daraus zu ersehen, dass Ihr Euren Marsch so dirigiret habet, um bald bei Stettin zu sein. Inzwischen hoffe Ich, dass Euch Meine Ordre wegen der promptesten Absendung von 4 Bataillons, 1 Regiment Dragoner und 200 oder 300 Husaren nach Berlin236-1 nicht nur richtig zugekommen, sondern auch dieses Detachement schon wirklich dahin sein und alles möglichste thun werde, um baldigst dort einzutreffen. Denn dieses wegen der jetzigen schon geschriebenen Umstände ganz ohnumgänglich nöthig ist, Euch aber sonsten in Eurem Marsche und Vorhaben gar nicht schaden noch aufhalten kann; denn Ihr binnen weniger Zeit und wenn die Umstände sich decidiret haben werden, doch allemal dieses Detachement über Schwedt wiederum an Euch nehmen könnet.

Die von dem Generallieutenant von Lantingshausen nachgesuchte Dilation wegen Wiedereinstellung derer schwedischen kriegesgefangenen Officiers approbire Ich, und könnet Ihr solche nach Eurem Gutfinden bewilligen. Sie müssen sich aber wieder einstellen, da sie sich gegen ihre parole d'honneur grösstentheils gar übel betragen haben.236-2

Nach Meinen Nachrichten ist bei denen Russen noch alles stille, und beziehe Ich Mich übrigens auf den Einhalt Meines weitläuftigen Schreibens, so Ich Euch zur Instruction unter dem 16. dieses Monats zugesandt habe.236-3

Friderich.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<237>

10962. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Landshut, 18 mai 1759.

Der König bestätigt den richtigen Empfang der Berichte vom 16. und 17. Mai.

. . . J'ai fait tous les arrangements qui m'ont été possibles, après que j'ai été averti un peu tard de l'entrée de l'ennemi en Lusace.

La présomption que vous avez, comme si le général Gemmingen pourrait pénétrer avec son corps de Bohême en Saxe, ne me paraît pas bien praticable ni possible. Que le corps de troupes ennemies vers Égre puisse s'augmenter à 10000 hommes, me paraît une chose, sinon impossible, mais très difficile. Tout ce que je passe à ces troupes en corps, pourra aller jusqu'à 7 ou 8000 hommes. Si l'envie prenait à ce corps d'entrer en Saxe pour entreprendre quelque chose, soit contre Dresde, soit contre Leipzig p., il se trouverait absolument coupé, dès que mon frère Henri rentre avec l'armée en Saxe; et quant à celui-ci, je suis persuadé que, dès qu'il aura achevé son expédition, il retournera d'abord en Saxe et ne s'arrêtera pas plus longtemps là où il est à présent, que le temps qu'il lui faut pour ruiner les magasins ennemis.

Au surplus, ne vous embarrassez pas des sots discours des malintentionnés à Dresde. Vous devez connaître ce peuple idiot par l'expérience du temps que vous avez été à Dresde, et leur malignité pour controuver des choses ridicules et sans fondement . . .

Der König bezieht sich zum Schluss auf den bereits abgegangenen Cabinetsbefehl vom 18. Mai (Nr. 10960); ein Bericht Schmettau's vom 15. Mai ist ihm nicht zugekommen.

Federic.

Nach dem Concept.


10963. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 19 mai 1759.

Je viens de recevoir le rapport que vous m'avez fait du 18, et vous remercie de toutes les nouvelles qu'il comprend.

J'ai de la peine à croire que Daun dût détacher vers la Haute-Silésie; je crois plutôt que, quand il verra qu'il n'y aura rien à gagner de ce côté-ci vis-à-vis de nous, qu'il se tournera à la fin avec toute son armée vers la Haute-Silésie.

Comme il est ici extrêmement difficile d'avoir les moindres justes nouvelles de ce qui se passe auprès de son armée, par la raison des corps forts de Laudon et d'autres qui sont par-devant aux frontières et rendent presque impossible de tirer de là quelque nouvelle de conséquence, ainsi vous me rendrez un service signalé, quand vous ne ménagerez ni argent ni toute sorte d'industrie pour avoir de bonnes et justes nouvelles dudit côté, coûte qui coûte; car je vous rembourserai tout ce que vous dépenserez en frais.

<238>

Au surplus, vous pouvez compter que je porterai une grande attention sur tout ce que l'ennemi pourra tenter contre vos lieux. Je n'y viendrai pas de trop bonne heure; mais, quand je verrai que les choses deviendront là sérieuses, alors vous pouvez compter qu'à coup sûr je ne serai pas le dernier à y venir. Si, en attendant, je dois vous dire sincèrement ce que j'en pense, c'est que j'envisage, jusqu'à présent, les arrangements des Autrichiens là plutôt en défensive qu'en offensive.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10964. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

[Landshut, 19. Mai 1759.]

Mitchell berichtet an Holdernesse, Landshut 20. Mai (most secret), der König habe ihn am gestrigen Nachmittag zu sich bescheiden lassen und ihm mitgetheilt, dass der türkische Grossvezier zu einem Vertrage mit Preussen bereit sei, aber darauf bestehe, dass der König von England dem Vertrage beitrete oder ihn wenigstens garantire. Mitchell hat eingewendet, die englische Regierung könne möglicherweise dem Vertrage abgeneigt sein, in der Besorgniss, am Petersburger Hofe allen Einfluss, den sie noch habe, zu verlieren und den katholischen Mächten, zumal Spanien, einen Anlass zu bieten zu engerer Vereinigung.

„The King of Prussia replyed, if the King and his ministers are sure of a peace at the end of this campaign, the entering into treaty with the Port may not only be unnecessary but embarrassing, and therefore to be avoided; but in case the war is likely to continue an other year, he thinks this measure absolutely necessary, for that it will be almost impossible for him alone to continue to resist the infinite superiority of numbers, unless a powerfull diversion is made on that side by the Turks; that in the difficult situation in which the allies find themselves, every measure of self-defence was not only allowable, but becomes necessary and justiciable.

„His Prussian Majesty added that he was sensible of the weight of my objection, but that the King's accession to this treaty with the Port might be kept secret, that the Grand-Vizier, who seems to be a man of sense, might be cautioned with secrecy and acquainted with the true reason, why the King's accession should be concealed; that, in case, nothwithstanding these precautions, the affair should be talked of, the King of Prussia permitted that the English ministers at the different catholic courts should load him with the whole blame, and it might be insinuated at the same time that Mr. Porter had exceeded his instructions ...“

Der König hat weiter geäussert, „that the terms [of the treaty] must<239> be very general, that all the contracting parties should keep what they had conquered“ .

Der König hat dem Gesandten weiter mitgetheilt, dass nach der Rückkehr des Prinzen Heinrich 15000 Mann gegen die Russen detachirt werden sollten; General Manteuffel habe Befehl, zwischen Colberg und Landsberg eine centrale Stellung zu wählen, um die Russen zu erwarten, die vor dem Juni nicht ihre Bewegungen beginnen würden. Es sei inzwischen eine Abtheilung nach Polen gesandt worden, „to endeavour to get behind the Russians, to cut them off from their magazines; and I find that his expectations of success are partly founded on the idea he has of the incapacity and want of military skill in the [Russian] generals and officiers ...“

Mitchell berichtet an Holdernesse, Landshut 20. Mai: „I have only to add to what is contained in my other letters, that the King of Prussia, in the conversation I had with him yesterday, expressed his most ardent désire for peace, and expatiated much on the danger of his own situation, and, indeed, of the whole System upon the Continent...

„It is impossible to describe the fatigue of body and mind which this hero King daily undergoes, and that with an appearance of perfect tranquillity, even in the most unfavourable and perplexing circumstances.“

Mitchell berichtet, Landshut 20. Mai, an den Herzog von Newcastle: . . . „That Prince never talked to me in so strong terms of the necessity there was for peace, and added, with great candour, « It was a miracle things had gone so well hitherto ». « I have, » said he, « deceived my enemies this year by acting where they did not expect I should, and by being on the defensive where they thought I intended to have made my push. This stratagem will do for once, but must not be repeated; for my enemies will learn at last to be upon their guard and strong every where, and then I shall have a very bad time of it. »“

Mitchell berichtet an Pitt, Landshut 20. Mai: . . . „Yesterday, in the conversation I had with the King of Prussia, some things dropped from him, which I think my duty to acquaint you with in particular.

„After that Monarch had expressed his warmest wishes for peace, and expatiated on the dangerous situation in which he was, he asked me: « But can your ministers make a peace? Are things yet in that situation »? I answered: « I was sure they wished for peace », and says he: « I hope I shall not be forgot. » My reply was prevented by the King's adding immediately: »No, I am in no danger; Mr. Pitt is an honest man, and firm; my interests are safe in his hands.“ I took the liberty of saying that, from a very long correspondence with you, I was firmly persuaded His Majesty in the end would find you really was what he now thought you to be.

<240>

„The King then changed the conversation, and talking of his own situation, said: »If you was to write all you see and all you know of it, you would hardly be believed by your own ministers.“

„My letters to Lord Holdernesse will inform you of the rest of this mémorable conversation, but in my private letters to him and to the Duke of Newcastle240-1 I have only mentioned in general the King's ardent desire of peace.“

Der erste Bericht nach der Ausfertigung im Public Record Office zu London; die drei folgenden Berichte240-2 nach dem Druck bei Bisseti Memoirs of Mitchell Bd. II, S. 63 und Bd. I, S. 169.


10965. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Landshut, 20. Mai 1759.

Da Ich so eben die Nachricht erhalten, dass das [Corps der] Oesterreicher, so in der Lausnitz gewesen, zurück sei und hätten sie ihren Marsch über Weissenberg, Lauban nach Böhmen genommen: Dir werdet dahero durch die Patrullen vom General von Puttkammer die Gewissheit erfahren, so es bestätigen. Wann nun dieses an dem ist und seine Gewissheit hat, so werdet Ihr mit Eurem Corps Euch zwischen Sagan, und Glogau in der Mitte setzen und stehen bleiben, bis dass Mein Bruder, der Prinz Heinrich, zurückkömmt.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt.


10966. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Landshut, 20 mai 1759.

Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez faite du 18, sur laquelle il faut que je vous prie instamment de ne pas voir si noir sur toutes ces choses; car sûrement vous seriez capable de rendre confus mon frère le prince Henri. Soyez assuré qu'ici auprès de Goerlitz tout ce qu'il y a eu de l'ennemi, est retourné, et qu'il n'y a plus rien de l'ennemi; tout se retire derrière Bautzen et dans les montagnes. J'ai pris, d'ailleurs, nos arrangements de sorte que, si l'envie prend aux Autrichiens de venir dans la Lusace, je n'en serai nullement embarrassé, ainsi n'en soyez point en peine. Daun n'a pas détaché un seul homme de son armée, Laudon, Beck et les autres sont tous encore à leurs postes, et je sais positivement que tout est encore dans la même position qu'il a été auparavant.

Federic.

Nach dem Druck240-3 bei Preuss, a. a. O. S. 32.

<241>

10967. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Landshut, 20. Mai 1759.

Ich erhalte sogleich Euer Schreiben vom 20. dieses und beziehe Mich auf dasjenige, so Ich heute früh von241-1 Euch gethan. Da sich die Nachrichten confirmiren, dass sich vom Feinde alles hinter Bautzen zurückgezogen,241-2 so sollet Ihr nur zwischen Sagan und Glogau auf dem halben Weg stehen bleiben, bis man höret, ob was vom Feinde in der Lausnitz kommen will oder nicht, und ob es nöthig ist, Euch gegen die Russen zu schicken.

Dass der Major von Reitzenstein241-3 etwas von denen Kosacken gefangen gemacht und sonst seine Expedition gut von Statten gegangen, ist Mir sehr lieb zu vernehmen gewesen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt.


10968. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Landshut, 20 mai 1759.

Je241-4 vous fais cette dépêche pour vous informer que je viens de recevoir une assez ample relation de mon émissaire à Constantinople, le sieur de Rexin, en date du 10 d'avril de l'année présente, pat laquelle il me marque qu'il était parvenu à la fin à avoir une audience fort secrète du Grand-Vizir241-5 le 2 dudit mois, qu'il avait eue à deux lieues de la ville à une maison de plaisance de l'Empereur, où le Vizir s'était rendu de grande matinée, et où personne n'avait été admis, hormis le premier interprète de l'ambassadeur anglais,241-6 et où, après avoir réitéré ses représentations au Vizir sur la conclusion d'un traité d'amitié et d'alliance entre la Porte et moi, conformément aux mémoires par écrit qu'il lui avait déjà présentés, ce qu'il avait appuyé par des réflexions sur l'intérêt que la Porte y avait, et les dangers qui retomberaient sur elle, si elle ne ferait des efforts à temps pour prévenir les<242> vastes et pernicieux desseins des puissances ennemies, le Grand-Vizir lui avait répondu en termes doux et polis qu'il pénétrait très bien tout cela et qu'il l'avait déjà pris en mûre considération; qu'il était exactement informé et même jusqu'aux moindres détails de tous les procédés mauvais et irréguliers de mes ennemis et de leurs vues vastes et pernicieuses, dont à la fin la Porte elle-même s'en saurait ressentir, et [qu'il avait] fait ses préparatifs pour cela, et que les visions242-1 des Turcs et des Tartares valaient autant qu'une rupture réelle. Que la fougue de ces gens-ci n'était aussi aisément à arrêter que celle des chrétiens, dès qu'une fois on les avait mis en mouvement, et que, si une fois l'on aurait mis une armée turque en campagne, on était intentionné non seulement de rompre avec l'une ou l'autre des puissances ennemies, mais qu'on pousserait aussi la guerre avec autant de forces que jamais la Porte avait fait agir. Mais, pour parvenir à cela, il prétendait que la couronne d'Angleterre ou entrât en cette alliance ou qu'au moins elle garantît de la manière la plus efficace celle que la Porte ferait avec moi. Ce qui fait, il se faisait fort de vouloir d'abord obliger la Suède de se retirer de la guerre où elle avait pris part, et qu'elle renonçât à l'alliance où elle était entrée avec nos ennemis. Qu'il se flattait, d'ailleurs, d'entraîner les Danois dans nos engagements et de faire en sorte qu'ils joignissent leurs forces aux miennes à l'avantage de la cause commune. Il a ajouté que la Porte avait les prétentions les plus justes et fondées sur différents lieux et nommément au Banat, par où mon émissaire a cru entendre que leur principale intention était de pénétrer dans la Hongrie. Le Grand-Vizir a d'ailleurs souhaité mille maux aux Français, et mon homme a remarqué qu'il a été fort irrité contre cette nation. Il s'est informé auprès de lui des nouvelles de la maladie du roi d'Espagne242-2 et a fait bien des souhaits a cette occasion que le roi de Sardaigne pût rompre bientôt en faveur de l'Angleterre et de moi pour se rendre maître du reste de la Lombardie. Au surplus, il a répété à mon homme qu'il écarterait bientôt les Suédois d'entre mes ennemis; que tout dépendrait de la résolution de l'Angleterre, ou d'être partie contractante de notre traité à faire ou de le garantir au moins, et que je n'avais qu'à me concerter là-dessus avec le sieur Porter pour lui en faire savoir incessamment le résultat de notre concert. Il a même ordonné au susdit interprète anglais de dire d'abord de sa part au sieur Porter qu'au cas que, contre toute son attente, il ne fût pas muni des pleins pouvoirs à ceci, il devait dépêcher sans le moindre délai un courrier à Londres pour en demander avec des instructions, et qu'il n'y avait nul temps à perdre. H a fini l'audience par faire des souhaits que le Grand Dieu voudrait faire tous les maux à mes ennemis que ceux-ci avaient eu dessein de faire à moi.<243> J'ai cru nécessaire de vous instruire sur tous ces détails, afin que vous soyez précisément informé de la façon de penser présente de ce ministre, qui d'ailleurs a été exactement instruit de tout le manège entre la cour de Varsovie et les Russes, jusqu'à dire qu'il ne se fierait jamais à tout ce que l'envoyé de Pologne243-1 lui insinuerait, parcequ'il savait qu'il était corrumpu d'argent par le comte Brühl, et que le maréchal Fermor l'avait fait menacer qu'à moins qu'il ne parlerait à la Porte au gré de sa cour, il lui ferait brûler ses terres en Pologne. Comme mon homme a fait dès l'audience finie un rapport exact et fidèle à M. Porter de tout ce qui s'était dit et passé à cette audience, et qu'il a demandé s'il était muni des pleins pouvoirs, il lui a répondu que non, et qu'il ne saurait se charger de rien, avant qu'il n'aurait reçu de nouvelles instructions de sa cour, qu'il demanderait par le même courrier par lequel lui, mon émissaire, m'enverrait son rapport; aussi l'a-t-il fait en l'adressant au sieur Mitchell qui l'a dépêché par son courrier à sa cour.

Quant à vous, mon intention est que vous parliez d'abord au sieur Pitt et aux ministres, où vous croyez qu'il convient, sur cette affaire, au sujet de laquelle mon sentiment est que, si l'Angleterre est sûre de son fait qu'elle saura mener les affaires dans le courant de cette année-ci à une paix générale, honorable et sûre, que nous saurions alors nous passer de cette alliance avec la Porte. Mais dans le cas aussi que l'Angleterre ne fût assurée là-dessus, et qu'il serait à présumer que la guerre traînerait plus longtemps encore, je croyais qu'il serait nécessaire de profiter des bonnes dispositions de la Porte et de son premier ministre, afin de faire diversion à nos ennemis, pour diminuer la grande supériorité en nombre qu'ils avaient actuellement sur nous, et dont il était à craindre qu'ils nous accableraient à la longue. Que, dans ce cas, je croyais que Sa Majesté Britannique ne refuserait pas sa garantie à donner au traité à faire entre la Porte et moi, puisque celle-là y insistait absolument, me croyant une puissance étrangère qu'elle ne connaissait pas assez.

Vous observerez, d'ailleurs, que si M. Pitt ou les ministres estimaient peut-être que, vu les ménagements que l'Angleterre veut garder avec l'Espagne, une telle démarche saurait déplaire à celle-ci par ses sentiments bigots, ou pour d'autres qu'elle veut garder vis-à-vis des Russes à l'égard de leur commerce, vous direz alors que ce ne sera de la part de l'Angleterre qu'une simple garantie d'un traité. Qu'en second lieu on saurait prendre l'expédient de tenir cette garantie secrète et de la nier en tout cas ou dire que M. Porter avait surpassé ses instructions en ceci, et d'en rejeter sur moi la faute; enfin que, par toutes raisons, je croyais qu'une pareille garantie ne leur saurait causer du préjudice en rien, mais qu'il en reviendrait beaucoup du bien à la bonne cause commune. Voilà ma façon de penser sur cette affaire et sur<244> laquelle vous vous dirigerez en l'appuyant par toutes les bonnes raisons desquelles vous saurez vous aviser encore, si le cas l'exige.

Au reste, mon émissaire me mande qu'après que la Porte lui a fait remettre en secret sa réponse à ma lettre de félicitation au Sultan sur son avènement au trône,244-1 à laquelle le Grand-Vizir a joint la sienne, il vous a envoyé ces pièces par un vaisseau de guerre anglais qui a été sur le point de partir pour l'Angleterre; vous aurez soin de les envoyer par quelque occasion sûre à mes ministres à Berlin, quand elles vous seront arrivées.

Federic.

Vous sentirez l'importance de tout ceci, sans que je sois obligé d'appuyer sur tous ces points.

Das Hauptschreiben nach dem Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


10969. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Landshut, 20 mai 1759.

Der König übersendet dem Minister den chiffrirten Bericht des preussischen Emissärs von Rexin, d. d. Konstantinopel 10. April, und theilt ihm mit, dass die Pforte bereit sei, den Freundschafts- und Allianzvertrag mit Preussen abzuschliessen und an dem Kriege theilzunehmen, falls England dem Vertrage beitreten oder wenigstens die Garantie desselben übernehmen werde.

Comme j'ai fait presser le sieur de Pitt et ses confrères par Knyphausen de se déclarer bientôt à ce sujet et de donner le plein pouvoir nécessaire au sieur Porter, puisque mon émissaire presse extrêmement sur une résolution définitive, j'ai cru qu'il ne serait pas mauvais que vous écriviez au baron Münchhausen à Hanovre, non pas pour le mettre tout-à-fait au fait dans le secret de l'affaire, mais pour lui faire entendre seulement qu'il y avait espérance que la Porte saurait bien se lier avec moi pour rompre avec une des parties ennemies, si l'Angleterre se chargeât de la garantie du traité, et que, si la guerre devait durer, nous gagnerions par cette garantie la supériorité sur nos ennemis; qu'alors nous pourrions peut-être réaliser le projet connu de quelques acquisitions pour Hanovre, ce qui sans cela et si nous n'avons pas la supériorité, ne saurait presque pas se réaliser. Je laisse cela à votre considération.

Federic.

Nach der Ausfertigung.244-2

<245>

10970. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

Landshut, 21. Mai 1759.

Dieweil, so lange Mein Bruder, des Prinzen Heinrichs Liebden, noch mit Dero Expedition im Reiche beschäftiget und aus Sachsen abwesend sein werden, kein Mensch garantiren kann, dass die Oesterreicher nicht wiederum in der Lausnitz sitzen und eine neue Entreprise versuchen werden, als habe Ich vor nöthig gefunden, wegen der differenten Corps, die Ich vor der Hand der Orten detachiret habe, um denen Oesterreichern, falls ihnen die Lust ankommet, etwas durch die Lausnitz zu versuchen, gleich auf den Hals zu sitzen, nachstehende Disposition zu machen, befehle auch deshalb hierdurch, dass der Generalmajor von Puttkammer mit seinen noch bei sich habenden 5 Escadrons Husaren in Sagan, der Generalmajor von Wobersnow mit seinem Corps zwischen Sagan und Glogau, Ihr, der Generallieutenant von Seydlitz, aber nebst dem Generalmajor von Czettritz und allem, was Ihr bei Euch habt, zwischen Naumburg und Sagan stehen bleiben sollen.

Ihr, der Generallieutenant von Seydlitz, schicket Patrouillen über Naumburg nach der Lausnitz hinein, um zu sehen, was passiret; der Obristlieutenant von Dingelstedt schicket aus Spremberg wiederum Patrouillen vorwärts, und also kann von Naumburg und Spremberg ab das ganze Corps von allem avertiret werden. Weil sie alle bei Sagan übergehen245-1 müssen, so haben sie nur zwei Märsche bis Kottbus und können dem Feind allemal vorkommen, dergestalt, dass er nichts thun kann, ehe Ihr nicht an ihn heran seid.

Sobald Ich aber hören werde, dass Mein Bruder, der Prinz Heinrich, wiederum in Sachsen zurückgekommen, so werde Ich Euch, den Generallieutenant von Seydlitz, wiederum an Mich ziehen, und der Generalmajor von Wobersnow gehet alsdenn wiederum über die Oder.

Ich mache dieses alles auch dem Generalmajor von Wobersnow bekannt,245-2 da Ihr Eures Ortes den Generalmajor von Puttkammer als den Obristlieutenant von Dingelstedt nach dieser Meiner Disposition zu instruiren habt.

Mein Bruder ist schon in Bamberg, also wird er bald wieder zurücke seind.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der von Wallenberg'schen Bibliothek zu Landshut. Der Zusatz eigenhändig.


10971. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 21 mai 1759.

Je remercie Votre Altesse de la communication qu'Elle a bien voulu me faire des annotations des troupes françaises, et de celles qui<246> sont à la solde de la France, qui ont servi en Allemagne dans le courant de la pre'sente guerre, que j'ai trouvé être une pièce assez curieuse, et je Lui ai, d'ailleurs, toutes les obligations possibles de la marque distinguée de Son amitié et attention pour moi, en ce que vous avez bien voulu faire un détachement de votre armée vers Schweinfurt, pour favoriser l'expédition de mon frère Henri.246-1 Je suis bien aise de ce que M. de Broglie a été si bon ou plutôt si niais de s'imaginer que mon frère Henri se joindrait à ce détachement, pour tomber sur lui, après avoir dispersé l'armée de l'Empire. Le maréchal Daun commence à croire la même chose, ce qui donnera lieu à bien des fausses dispositions qu'ils feront de leur part, et dont nous saurons profiter.

Quant à Contades, je comprends parfaitement bien la nécessité qu'il y a que Votre Altesse retourne en Westphalie, pour veiller Ellemême à ce que Contades voudra entreprendre.

L'on a des nouvelles ici comme si les Hollandais étaient dans l'appréhension que, dans le cas qu'ils s'accommoderaient avec les Anglais sur leurs différends maritimes, que les autres les attaqueraient de force ouverte. Pour moi, j'ai de la peine d'ajouter foi à ces nouvelles, tout comme à un autre bruit qui court, que les Français formeraient en Flandre ou aux Pays-Bas autrichiens un camp séparé de 30000 hommes. Vous me ferez plaisir, quand vous m'écrirez si ces bruits-là sont fondés ou non.

Au surplus, j'ose vous prier que, quand les opérations de guerre le permettront et que Votre Altesse aura le loisir, de246-2 me faire copier les plans de toutes vos marches, campements et batailles, que je désire fort d'avoir en son temps, pour les garder à ma chambre de plans.

Pour ce qui nous regarde ici, les Autrichiens sont encore à attendre les Russes, de sorte que vraisemblablement notre campagne ne s'ouvrira [pas] avant le premier jour du mois prochain de juin.

Les Autrichiens ont déjà voulu profiter de l'absence de mon frère Henri, pour faire une incursion dans la Lusace, mais, pour cette fois-ci, j'ai pu les prévenir encore. Vous jugerez par là combien il m'est impossible à présent de faire espérer quelque chose de notre côté à votre avantage.

Federic.

Nach dem Concept.


10972. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Landshut, 22 mai 1759.

La nouvelle de l'ambassadeur de la République à Paris246-3 dont vous faites mention dans votre rapport du 12 de ce mois, par rapport à l'appréhension de la Suisse et de son intention de mettre sur pied une armée considérable, me paraît fort sujette à caution et, si j'ose le dire, trop chimérique pour qu'on puissse y ajouter foi sans beaucoup de<247> confirmations; car il n'est pas possible de pénétrer ni de trouver aucune bonne raison de quelle puissance, telle qu'elle puisse être, la Suisse aurait à craindre quelque chose. Enfin, tout considéré, il n'y a pas moyen à imaginer jusqu'ici quelque bonne raison qui saurait mener la Suisse de procéder à une telle démarche.

En attendant, vous avez bien fait de me communiquer la nouvelle, sur laquelle vous pourrez cependant prêter quelque attention encore, pour pénétrer au moins ce qui aura pu donner occasion à la débiter.

Federic.

Nach dem Concept.


10973. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Landshut, 22 mai 1759.

Les deux rapports que vous m'avez faits du 19 de ce mois, m'ont été bien rendus, et je ne saurais qu'applaudir que vous avez pris sous main les arrangements nécessaires en cas de besoin, à l'occasion de la dernière marche d'un corps autrichien dans la Lusace. Pour cette fois-ci, que cette troupe ennemie a rebroussé chemin derrière Zittau et dans les montagnes, vous n'en aurez rien plus à craindre.

Je vous remercie des nouvelles que vous avez bien voulu me communiquer de votre correspondant connu,247-1 mais je ne saurais pas m'empêcher de vous dire que j'ai déjà eu d'autres plus circonstanciées et plus précises; car, pour cette fois-ci, votre correspondant ne s'est pas trop bien expliqué, et que tout me paraît fort mal cousu l'un avec l'autre.

Federic.

Nach der Ausfertigung.247-2


10974. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 22 mai 1759.

Je ne vous fais cette lettre que pour vous marquer seulement la situation où nos affaires se trouvent actuellement ici.

Les Autrichiens ont fait une invasion avec un corps d'à peu près de 6000 hommes dans la Lusace et ont paru avoir un dessein sur la Marche pour y faire un ravage peut-être jusqu'à Berlin. J'ai pris d'abord mes mesures ici qui les ont obligés de se retirer à Zittau et dans les montagnes. Voilà pourquoi vous n'en devez point être inquiet, car de ce côté-là vous n'avez rien à appréhender. Selon tous mes avis, Daun<248> n'a rien détaché de la grande armée en Bohême. S'il y a quelques troupes autrichiennes aux environs de Kommotau, il faudra que ce soient celles que vous avez déjà battues une fois, et qui se sont retirées alors vers Prague, qui peut-être se sont rassemblées; mais de la grande armée de Daun jusqu'à présent il n'y a rien de détaché.248-1

Ici la campagne ne s'ouvrira pas réellement avant le commencement du mois de juin. Vers ce temps-là, j'espère que votre expédition présente sera finie et achevée, et que vous serez déjà de retour avec vos troupes en Saxe.

Da der König seit dem 12. keine Nachrichten von dem Prinzen erhalten, so vermuthet er, dass einer der Couriere des Prinzen von den Streifpartieen diesseits Hof aufgefangen worden sei.

Federic.

Nach dem Concept.


10975. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Landshut, 22. Mai 1759.

Da Ich nunmehro vielleicht bald und wohl gar in einigen Tagen nöthig finden dörfte, den General Fouqué mit seinem Corps aus Oberschlesien wegzuziehen und nach der Gegend von Frankenstein oder Reichenbach zu setzen, um ihn mehr à portée zu haben, so habe Ich Euch hiervon, jedoch ganz unter der Hand, avertiren wollen, damit Ihr, ohne [von der] von Mir Euch deshalb gemachten Confidence etwas eclatiren zu lassen, Eure Mesures darnach nehmen und arrangiren könnet; indem nicht zu zweiflen ist, dass, sobald der General Fouqué aus Oberschlesien sich weggezogen hat, alsdenn de Ville wieder hereingehen wird, auch darauf die feindlichen Husaren wohl bis gegen Brieg heran herumschwärmen werden.

Friderich.248-2

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10976. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 23 mai 1759.

Après avoir attendu avec bien de l'empressement de recevoir de vos nouvelles, par la raison que je vous ai marquée par ma lettre<249> d'hier,249-1 partie avec un exprès, je viens de recevoir avec bien de la satisfaction la lettre que vous m'avez faite du camp de Sachsendorf du 18 de ce mois.

Je suis très content de votre projet formé sur le magasin de l'ennemi.249-2

Si vous pouvez tirer de l'argent, ce sera toujours bon, mais que cela ne soit point votre objet principal.

J'avais déjà pourvu au détachement de 4000 hommes que l'ennemi avait fait entrer dans la Lusace. Il y a un corps de l'ennemi à peu près de 8000 hommes du côté d'Eger, et il se pourrait bien que Vela avec son corps de 4000 hommes le joignît encore.249-3 Vous connaissez Schmettau; il voit un peu noir,249-4 et vous ne croirez que la moitié des nouvelles qu'il vous donne.

Quand vous vous replierez sur la Saxe, ce qui, je crois, n'attendra pas longtemps, il faudra penser au détachement que nous serons obligés de faire contre les Russes.

L'armée de Daun a ordre de se tenir prête à marcher, de sorte que je crois que la besogne commencera bientôt de ce côté-ci.

Je ne doute pas qu'avant que de partir, vous [ne] ruinerez tous les magasins que vous ne consumerez pas, et que, s'il y a du canon et de la poudre à Bamberg, vous ne tâchiez de les prendre et de ruiner le reste. Je vous prie de m'écrire à peu près à quel jour vous comptez être à Plauen et combien de temps vous donnez à l'armée de l'Empire qu'elle puisse revenir sur ses pas.

Je destine 4 régiments de cuirassiers et 10 bataillons contre les Russes. Nous verrons le reste, quand vous serez plus approché, et si les Autrichiens vous opposeront plus de forces que le général Gemmingen avec 8000 hommes. Il me faudra détacher contre les Russes 10 bons bataillons au moins, sur la fermeté desquels l'on pourra compter; car malheureusement je ne saurais pas faire tout-à-fait fond sur les régiments de Prusse.249-5

Federic.

Nach dem Concept.

<250>

10977. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 23 mai 1759.

Mon cher Frère. Je vous félicite de tout mon cœur de tous les heureux succès que vous avez eus jusqu'ici.250-1 On fait monter le nombre de prisonniers que vous avez faits, près de 3000 hommes, on assure que la désertion et la confusion est énorme dans l'armée de l'Empire; je donne au moins deux grands mois à ces gens pour être en état de revenir.

Je ne peux vous mander d'ici que des misères ; nous n'avons point eu encore la vision béatifique de la toque et de l'épée bénite,250-2 on nous amuse avec le sieur Laudon qui, passé trois jours, nous a donné visite auprès du gibet de Liebau. Il a été éconduit avec toute la politesse imaginable jusqu'auprès de Schatzlar, où nous lui avons flanqué une vingtaine de gros coups de canon au derrière, et chacun s'en est retourné chez soi. Je crois que l'Illustrissime suivra dans peu de jours; je suis fort soigneux à lui préparer une bonne réception, et s'il est tant soit peu possible, nous lui ferons les plus grandes civilités possibles en lui foutant des grands coups de pieds au cul : ainsi soit-il.

Adieu, mon cher frère, je crois que, dans la huitaine ou, tout au plus tard, vers le mois qui vient, j'aurai des matières plus importantes à vous mander. Veuille le Ciel que les nouvelles soient bonnes! Je vous embrasse bien tendrement, vous priant de me croire avec la plus parfaite tendresse et estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10978. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 23 mai 1759.

Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez écrite du 17 de ce mois,250-3 et vous sais tout le gré imaginable des avis que vous avez bien voulu m'y donner. Mon frère Henri, à ce qu'il vient de me mander, est maître du magasin de Bamberg et a pris tous les autres dépôts en magasins le long du Main au delà de Bamberg.250-4

Après cette expédition, il sera bien obligé de se replier avec son armée vers la Saxe, parceque une partie de son armée sera obligée d'agir encore cette campagne-ci contre les Russes, qui commencent à se mettre en mouvement.

Autant que je puis juger, le maréchal de Contades n'entreprendra pas beaucoup, dès qu'il saura que Votre Altesse a rejoint son armée. Quant à nous ici, je crois que du jour au lendemain la besogne<251> commencera avec l'ennemi, ainsi que peut-être en peu de temps vous aurez aussi des nouvelles de notre part.

Fededric.

Nach dem Concept.


10979. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Landshut, 23. Mai 1759.251-1

Ich habe Euer Schreiben vom 19. dieses heute früh allhier erhalten und erinnere zuvorderst darauf nur, dass Ich mit dem Calcul, so Ihr von denen bei Euch befindlichen 9 Bataillons [gemachet,] nicht allerdinges fertig werden kann und Ihr Meiner Meinung nach mehr bei Euch haben müsset als diese 9 Bataillons; denn 5 habet Dir unter dem Generalmajor von Kleist zurückgelassen,251-2 so behaltet Ihr noch an 19, davon Ihr 4 gegen Berlin commandirt habt,251-3 so würden noch an 15 bleiben, und muss es also daher kommen, dass Ihr schon mehreres nach Hinterpommern detachiret habt.

Diesemnächst mache Ich Euch bekannt, wie Ich dem von Euch gegen Berlin detachirten Corps durch den Generalfeldmarschall von Lehwaldt von Berlin aus entgegenschreiben lassen, dass es bei Neustadt-Eberswalde stehen bleiben und daselbst weitere Ordre erwarten solle, weilen der Lärm und die Beisorge wegen Berlin vor dieses Mal ganz vorbei ist und sich alles vom Feinde aus der Lausnitz zurück und ganz herausgezogen hat. Ihr habt also nur diese 4 Bataillons und übrige noch einige Tage stehen zu lassen, bis die Sachen noch tranquiller sein werden, Mir aber inzwischen nur zu schreiben, wohin Ihr hiernächst die 4 Bataillons und übriges haben wollet. Sobald Ich die Nachricht habe, dass Mein Bruder wieder in Sachsen stehen wird, so werde Ich gedachte Bataillons sogleich von hier aus beordern, über Schwedt zu Euch zu stossen.

Wegen der Russen glaube Ich nicht, dass sie vor den ersten Tagen von kommendem Monat Junii marschiren werden. Ich erwarte nur Nachricht von Meinem Bruder, des Prinzen Heinrich Liebden, alsdenn Ich den Generalmajor von Wobersnow alsofort wiederum über die Oder detachiren werde. Die Oesterreicher scheinen sich zu flattiren, dass die Russen mit ihrer ganzen Armee gegen Schlesien agiren sollen; Ich habe aber grosse Mühe, es zu glauben. Wenn indessen solches wider Vermuthen geschehen sollte, so könntet Ihr wohl gar die Ordre bekommen, gegen Glogau hin zu marschiren. Also auf alle diese differente Fälle und ehe man siehet, wo eigentlich der Feind hin will, ist Stargard und der Orten die beste Position, so Ihr nehmen könnet, um von allem und auf allen Fällen à portée zu sein.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Bertin.

<252>

10980. AN DEN RESIDENTEN REIMER IN DANZIG.

Landshut, 24. Mai 1759.

Vermittelst dieses Meines Schreibens habe Ich Euch, jedoch in dem allergrössesten Secret, und dass Ihr Euch gegen keiner Seele von dem Einhalt dieser Meiner Ordre und dessen Absicht äussern lassen müsst, instruiren wollen, dass, da es nicht manquiren wird, dass die Russen nicht vorwärts gegen Meine Lande rücken sollen, Ich aber solche alsdenn mit göttlichem Beistand recht tüchtig zu schlagen und zurückzujagen verhoffe, Ich dennoch alsdenn den nützlichen Effect nicht haben würde, wenn dieselbe nach der Weichsel zurücklaufen und über die Weichsel nach Preussen gehen würden, wenn alsdenn meine Armee ihnen nicht über die Weichsel folgen könnte, welches sich mit Pontons der Orten nicht thun lasset. Ihr sollet also, wiewohl nur ganz unter der Hand und [ohne] von der wahren Absicht das geringste äussern zu lassen, Nachrichten einziehen und überlegen, wie viel von denen Weichselkähnen oder Schiffen, so nach Danzig gehen, man wohl dort gleich und prompt zusammenbringen und vor Geld auf drei oder vier Wochen ohngefähr miethen könne, wenn der Cas existirete, dass Ich solche brauchen und gleich haben müsse. Es müssen aber bei solchen Schiffen oder Kähnen zugleich die erforderlichen Anker, Taue, auch Balken und Bretter seind, damit man solche zu einer Schiffbrücke über die Weichsel gebrauchen könnte und es an nichts darunter existirenden Falls fehlete, sobald als es verlanget würde. Nach Meinem Erachten glaube Ich, dass wegen der Breite der Weichsel252-1 60 bis 80 dergleichen Schiffe oder Kähne nöthig sein würden. Den Ort, wohin solche zu gebrauchen, kann Ich wohl unmöglich jetzo sagen, der sich nach den Umständen richten muss, der Mir aber gleich viel sein wird.

Es würde Mir sehr lieb sein, wenn Ihr adretter und vernünftiger Weise es so einrichten könntet, dass bei vorkommendem Cas Ihr diese Fahrzeuge zu gedachtem Behuf sogleich an die Hand hättet, um sie sofort zu miethen und sie abzuschicken; wie Ihr denn auch auf die erforderlichen Anker, Taue und was Ich oberwähnet, zu reflectiren und solche ohnvermerket in Zeiten bestellen und vorräthig wissen müsset.

Ich schicke Euch dieses mit einem unerkannten Expressen, mit welchem Ihr Mir dann auch hierauf wieder antworten könnet.

Friderich.

Nach dem Concept.


10981. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Landshut, 24 mai 1759.

J'ai reçu à l'ordinaire dernier vos rapports du 8 et du 11 de ce mois, dont j'ai été bien aise de voir que, selon les nouvelles qu'on a<253> reçues en Angleterre, les affaires des Anglais vont encore assez bien en Amérique, quoique je ne pénètre assez qu'ils trouvent là plus de difficulté dans l'exécution de leur expédition qu'ils n'ont d'abord cru; reste à voir quelles nouvelles ils continueront d'avoir de là, que je souhaite être toujours parfaitement heureuses.

Quant à vous, le baron de Knyphausen, je me remets sur l'ample dépêche que je vous ai faite le 20 de ce mois,253-1 et qui vous a été envoyée par le courrier de M. Mitchell, et dont je vous recommande de vous appliquer au mieux possible pour bien exécuter les commissions et pour me faire avoir une bonne et prompte résolution.

Federic.

Nach dem Concept.


10982. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Landshut, 24 mat 1759.

J'ai reçu la lettre que vous m'avez [faite] du 22 de ce mois, par laquelle j'ai vu avec satisfaction [la réfutation] des sinistres impressions que de faux rapporteurs vous avaient données sur des corps formidables,253-2 mais imaginaires que l'ennemi avait préparés. Je suis persuadé que les choses sont actuellement telles que vous le mandez à présent; les faibles renforts que l'ennemi envoie à Kommotau ou à Egra, ne sauront faire aucun tort à mon frère le prince Henri; tout paraît se ralentir, en attendant que mon frère finira heureusement son expédition et sera à même de faire encore des détachements là où il le faudra. Je ne sais pas si le général Sincère est à Kommotau, mais, dans le cas qu'il y est, je sais qu'il n'a que 8 bataillons et à peu près 4 régiments de cavalerie sous ses ordres, et que peut-être on lui a détaché encore 2 régiments d'infanterie du corps de Vela.

Pour ce qui regarde l'article des officiers bavarois prisonniers de guerre chez nous, je crois que le moyen le plus court en ceci serait que l'Électeur fît payer la rançon pour eux en argent sur le pied du cartel que j'ai avec les Autrichiens, qui sera acceptée de ma parte quand on l'offrira, et contre laquelle je ferai mettre en liberté entière ces officiers.

Nous sommes ici dans une bonne situation, ma besogne exige de la patience, le projet doit mûrir; s'il réussit, cela mènera à quelque chose d'essentiel: voilà ce que vous pouvez dire à mon frère.

Federic.

Nach dem Abdruck253-3 der Ausfertigung (mit eigenhändigem Zusatz) bei Preuss, a. a. O. S. 33.

<254>

10983. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Landshut, 25. Mai 1759.254-1

In denen Umständen, worinnen Ich jetzo stehe und nach allen denen Nachrichten, so Ich nur bekomme, habe Ich alle Ursache zu glauben, dass der Feind zu Anfangs instehenden Junii was auf uns tentiren werde. Weil Mich nun solches obligiret, auf allen Seiten auf Meiner Hut zu sein, auch es besser ist, dem ersten Feind, so wir am nächsten finden, auf den Hals zu gehen und wegzujagen, als uns hernach auf allen Seiten denen Feinden zugleich opponiren zu müssen, so finde Ich deswegen vor gut, dass Ihr nur gleich mit Eurem ganzen Corps nach Liegnitz marschiret, als von da Ihr zwei Märsche auf Sagan, zwei kleine Märsche nach Glogau habet, mit zwei guten Märschen aber, wenn es nöthig sein wird, hier sein könnet. Es mag nun sein, wie es will, gegen die Russen könnet Ihr doch nicht viel ausrichten, es wäre dann, dass Ihr ihnen das Magazin zu Posen nehmen könntet. Meine Intention ist, dass wenn Ich Mich mit die Oesterreicher schlagen sollte, Mich so stark zu machen, wie Ich kann, damit doch einige Hoffnung habe durchzukommen und was rechts auszurichten.254-2 Wenn wir hier mit sie fertig werden, so kann Ich von hier mit mehrerer Sicherheit detachiren, so viel Ich nur will.

Friderich

P. S.

Was Ich heute aus Danzig bekomme, schicke Ich Euch in originali hierbei.254-3

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt.


10984. [AN DEN GEHEIMEN COMMERZIENRATH VON REXIN IN KONSTANTINOPEL.]

Osservandissimo Signore mio.254-4 Der Fuhrmann nebst seinem bei sich habenden Grossknecht, den Sie den 10. des letzteren Aprilmonates<255> dorten spediret haben, ist den 16. hujus wohlbehalten in Breslau angekommen, er hat seine Facturen richtig abgeliefert. Die nach solchen enthaltene Waaren seind gleich nach Engelland spediret worden;255-1 man zweifelt nicht, sie werden guten Débit finden, wovon nächstens Briefe erwartet werden, weil der prompte Absatz sehr recommandiret worden.

Unsere Freunde in Kopenhagen werden schwerlich entfiren, wenn auch die unsrigen an ihrem Orte was entrepreniren werden; sie seind zu timide, etwas zu wagen, und dann fehlen ihnen die Fonds.

In unserm Vaterlande Schweden255-2 ist es miserabel. Einige Senateurs, die mit französischem Gelde bestochen seind, haben den König fast um alle seine Autorität gebracht und sich in dem Senat so despotisch gemacht, dass alles sich nach ihrem Willen lenken muss; dabei sie die Nation und was nicht von ihrer Partie ist, ganz tyrannisch tractiren und immer den Namen des Königs dazu missbrauchen. Diese Senateurs seind es, die mit Hilfe des französischen Geldes, womit sie die Franzosen jetzo doch oft stecken lassen, den ungerechten Krieg gegen Preussen angefangen, welches ihnen doch nicht die geringste Ursach dazu gegeben, und welches sie vielmehr schändlich betrogen haben, da sie noch kurz vorher die grösseste Versicherung gegeben, sich mit dem österreichischen Kriege nicht meliren zu wollen. Der König und die Königin von Schweden seind über diesen schändlichen Krieg sehr betrübt und missvergnügt, die Hände aber seind ihnen gebunden, und sie können bis dato gegen die herrschende Senateurs nichts thun.

Sagen Sie dieses, wenn Sie können, dem dortigen grossen Patron.255-3 Geschrieben den 25. Aprils255-4 jetzigen Jahres durch Dero bekannten Freund.255-5

Unser Principal ist von Ihrem Negotio sehr zufrieden, continuiren Sie so. Wenn wir hier die Contrebandehändler einmal brav geprügelt haben werden, so werden vielleicht die dortigen Grosshändler von selbst in Compagnie treten.

Nach dem Concept.


10985. AN DEN GEHEIMEN COMMERZIENRATH VON REXIN IN KONSTANTINOPEL.

Hauptquartier zu Landshut, 26. Mai 1759.

Auf Meinen Befehl ist Euch gestern durch Euren bekannten Freund255-6 von hier aus die gute Ankunft Eurer beiden den 10. April abgeschickten nebst einigen Sachen bekannt gemachet worden. Dieser Brief255-7 gehet unter dem gewöhnlichen Couvert von Berlin ab über den Weg von Wien, sowie Ihr es in Eurem letzten Schreiben selbst vor gut gefunden habt.

<256>

Durch dieses mache Ich Euch selbst bekannt, dass jetzo die Oesterreicher hier mit allen ihren Forces occupiret seind und dass sie deshalb alles, was sie nur aufbringen können, aus Ungarn herausgezogen haben, so dass fast nichts darinnen auch von Landtruppen ist. Wenn die Pforte in Belgrad jetzo nur ein Corps von 20000 Janitscharen hat, so kann sie gegenwärtig in Ungarn alles thun, was sie nur will, so dass wenn [sie] jetzt mit den Oesterreichern bricht und noch gleich in diesem Jahre in Ungarn rücket, sie sich gleich in der ersten Campagne so starke Avantages machen und in solchen Vortheil setzen kann, dass ihr hernach alle die andern gar leicht sein müssen. Wollte sie aber lieber was gegen die Russen tentiren, so kann sie sich auch gleich in grosse Avantage setzen, wenn sie in diesem Jahre durch Polen und die Ukraine schicket und ihre Armee von dar grade auf die Stadt Kiew marschiren lässet, denn die Russen jetzo fast ihre ganze Hauptarmee in Preussen und gegen Mich in Polen nach Meinen Grenzen gesetzet [haben]. Ohnfehlbar werde Ich Mich mit denen Oesterreichern zwischen hier und nächsten vier Wochen bei die Ohren kriegen. Wenn die österreichische Armee, wie Ich hoffe, eine Schlappe bekommet, so hat die Pforte die vortrefflichste Gelegenheit, ihre Avantage in Ungarn dies Jahr zu machen. Oder aber sollte es geschehen, dass die Russen noch einmal von uns so geschlagen würden, wie es im vorigen Jahre bei Zorndorf geschehen, so wäre es ihnen ohnmöglich, dass sie ihre Armee wiederum zusammenbringen könnten, weil sie schon dies Jahr, um eine Armee von höchstens 50000 Mann gegen Mich zu stellen, die schlechtesten Leute zu Rekruten mit zusammenraffen müssen. Und seind also die jetzigen Umstände vor die Pforte eine so avantageuse Gelegenheit, die sie zu keinen Zeiten hernach wieder finden kann. Diese Sachen sollet Ihr durch die dritte, vierte Hand gehörigen Ortes wohl insinuiren lassen, und glaube Ich fast gewiss, dass es guten Effect thun wird, sonderlich wenn der Succès mit Meiner Hoffnung correspondiret; denn was der Pforte in diesem Jahre sehr leicht fället, kann ihnen256-1 in anderen Jahren sehr schwer fallen, wenn die Oesterreicher erst ihre Arrangements dagegen zu nehmen die Zeit gehabt haben. Denn gewiss und sicher ist, dass sie nur erst Mich in diesem Jahre noch auf die Seite setzen wollen, alsdenn der Wienersche Hof, zumalen wenn es ihm mit Mir glücken und er dadurch ganz Teutschland unter seinen Gehorsam gebracht haben sollte, den festen Plan schon genommen hat, alsdenn sich sonderlich gegen die Türken zu arrondiren. Jetzt aber ist fast nicht ein Mann zur Defension in Ungarn, sondern das ganze Land so ledig, dass die Türken, wenn sie wollen, fast bis Wien gehen können.

Ihr sollet auch an seinem Orte wohl insinuiren, dass Ich weder Geld noch nichts von der Pforte fordere und derselben auf keinerlei<257> Weise à charge sein, wohl aber eine beständige Freundschaft und Alliance mit ihr ohnverbriichlich halten werde. Euer gnädiger König

Friderich.

Dieses schicke Ich Euch durch den Hintzen als Courier grade durch Polen, werde aber doch ein Duplicat davon über Berlin gehen lassen. Wenn die Sachen in England erst ajustiret seind, so werde Ich den bekannten Arnstedt damit en courrier zu Euch schicken.

Nach dem Concept.


10986. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON LATTORFF IN COSEL.

Landshut, 26. Mai 1759.

Es wird Mir aus Polen geschrieben, als ob ein Train von 24 Canons, worunter verschiedene sogenannte Schuwalows wären, von Petersburg aus durch Polen geschickt würden, bei welchen ohngefähr an 100 Mann zu Fuss und etliche 40 Mann zu Pferde als Escorte wären, die jetzt ihren Marsch bis Przeworsk257-1 fortgesetzet und daselbst drei Ruhetage gemacht, von da aber den Marsch auf Krakau und so weiter continuiren würden. Ich weiss wohl, dass Ihr nicht en force seid, auf diesen Train eine Entreprise machen zu können, daher auch nicht daran zu gedenken ist; Ich habe Euch aber deshalb davon avertiren wollen, einestheils, damit Ihr doch, wo möglich, erfahren könnet, wohin der Train weiter gehet, anderntheils aber und hauptsächlich, dass, weilen überall ein Bruit gelaufen, als ob ein Corps von 20000 Russen von Kyow her über Broda257-2 in Polen nach Oberschlesien marschire, um daselbst zu denen Oesterreichern zu stossen, [Mir]257-3 der Benoît zu Warschau zu unterschiedenen Malen versichert hat und noch versichert, dass, wann Russen nach dem österreichschen Oberschlesien marschirten, solches nichts anders als gedachter Train und seine Escorte sein können, weil sonsten von Russen in solcher Gegend nichts zu sehen noch zu hören wäre.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10987. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Landshut, 26 mai 1759.]257-4

En chiffre an meinen Bruder!

Je crois qu'il sera temps que vous pensiez à présent à votre retour en Saxe. Les Autrichiens sont sur le point de tenter leur invasion en Silésie, je commence à avoir besoin dé mes détachements vers la<258> Lusace, et je n'ose les retirer qu'après votre retour. D'ailleurs, les Russes s'approchent des frontières, et il faut nécessairement „renforcer Dohna, auquel il ne reste, après ce qu'il a détaché contre les Suédois, [que] tout au plus 21000 hommes. Vous pourrez même faire prendre le chemin de Torgau au détachement; le général Hülsen en pourrait avoir le commandement, et, entre ci et votre retour, j'indiquerai le chemin à prendre, et je crois que cela sera par Schwedt, selon toutes les apparences. Je commence à camper, tout indique une manœuvre de la part des ennemis; j'ai retiré Fouqué de la Haute-Silésie,258-1 et j'ai fait les meilleures dispositions, selon que la force de mes troupes et le terrain me l'ont permis. Je crois qu'entre ci et huit jours vous apprendrez comment cela se sera décidé; j'espère, mais je n'assure pas positivement le succès.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


10988. AN DEN OBERSTLIEUTENANT VON DINGELSTEDT.258-2

Landshut, 26. Mai 1759.

Ich danke Euch für den Mir gethanen Rapport. Es hat Vela auf der schlesischen Seite die Leute wieder dahin postiret, wo sie vorhero auf Postirung gestanden haben, und dieses sollte Mir bald glaubend machen, dass er bei Rumburg und in der Gegend stehe, wo er vorhero gewesen. Indessen da es in Sachsen dergleichen Leute giebt, so Ihr als Spions nach Böhmen schicken könnet, als müsset Ihr fordersamst dadurch zu erfahren Euch äusserst angelegen sein lassen das, ob sie bei Leitmeritz übergegangen oder nicht.

Friderich.258-3

Nach der Ausfertigung.


10989. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 26 mai 1759.

Je vous remercie bien des nouvelles que vous m'avez données par votre lettre du 25. Selon toutes les apparences, l'ennemi tentera bientôt quelque chose, et autant qu'on en peut juger, cela pourra arriver de ce côté-ci aux frontières de Silésie. Ma plus grande curiosité est de savoir quand la grande armée de l'ennemi se pourra mettre en mouvement;<259> c'est de quoi je voudrais être instruit, afin de pouvoir m'y diriger avec mes détachements. Comme il est presque impossible qu'on en saurait avoir des nouvelles, soit par des déserteurs soit par d'autres voies, et que le général Fouqué a ordre de détacher deux escadrons de hussards vers Glatz, vous les dirigerez pour envoyer des patrouilles là où nous pourrons tirer de bons et sûrs avis, ou pour avoir des déserteurs de l'ennemi; vous emploierez tout votre savoir et industrie pour me procurer des nouvelles sur lesquelles on pourra compter, sur ledit article. Il m'importe extrêmement d'en avoir; ainsi vous tenterez jusqu'à l'impossible de me faire avoir des avis sûrs et exacts au possible.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10990. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Landshut, 26. Mai 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 25. erhalten und bin von solchem in so weit ganz wohl zufrieden gewesen; wenn man aber zu viel auf einmal anfangen will, so richtet man fast auf allen Seiten nichts aus. Hier stehen wir in Procinct, den Einbruch des Feindes erwarten zu müssen; Ich bin also so weit entfernet, auch nur einen Mann zu Euch zu detachiren, dass Ich Euch vielmehr hierdurch anbefehle, morgen nach Jauer zu marschiren, um so mehr à portée zu sein, dass Ihr desto eher zu uns stossen könnet. Nach allen Meinen Briefen pressiren die Russen Ihren Marsch gar nicht, und glaube Ich also, dass Mein Bruder Heinrich noch die Zeit haben werde, den Succurs zur Dohna'- schen Armee a tempo hinzuschicken. Ich will lieber es recht erst hier ausmachen und nehmen deshalb Meine Force zusammen, alsdenn Ich mit rechtem Succès detachiren kann.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hof bibliothek zu Darmstadt.


10991. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Mai 1759.]

Nicht bange sein vor Bülow;259-1 steht so, dass nicht zu fürchten, wenn auch ganze Armee kommen möchte, und Ich habe Meine Raisons, um ihn da nicht gleich hinzuziehen, auf dass der Feind Idee von Meiner Intention nicht errathen soll und desto eher faux pas thun, davon dann v[iel] profitiren kann.

<260>

Aber nach Meiner Nachricht, die habe, werde ihn vielleicht bald zwischen Frankenstein und Reichen[bach] ziehen, unter Prätext, dass er nach dem Glatzschen; sollte bis jetzo noch nichts thun.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite und am Rande des Berichts von Fouqué, Hertwigswalde 36. Mai.


10992. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Landshut, 27 mai 1759.

Au commencement de la campagne les Autrichiens tirèrent leur principale force ici du côté de la Silésie. Ils n'avaient qu'un corps de 8 à 10000 hommes sur la frontière de la Saxe. Ceci facilita à mon frère le moyen d'enlever le magasin en Bohême. C'était un préalable nécessaire qui garantit toute la lisière de la Saxe et lui donnait la facilité de se porter sur les troupes de l'Empire, où mon frère enleva encore un magasin très considérable et fit souffrir des pertes assez fortes à cette armée de leurs forces; après quoi il ne lui reste que de retourner en Saxe. Les troupes de l'Empire ne pourront reparaître pendant un temps de deux mois; ce qui pourra donner à mon frère le temps de faire un détachement considérable qui marchera contre les Russes. Il veillera en même temps sur la Lusace, pour empêcher toute invasion de ce côté-là.

De notre côté, les choses commencent à devenir260-1 à quelque décision, et, si M. Daun veut pénétrer en Silésie, comme il en a l'envie, il aura à essuyer les plus grandes risques, avant que d'achever son dessein. Je ne saurais vous dire quel en sera le succès; mais si nous avons une bataille tant soit peu avantageuse de ce côté-ci, j'aurai heu de supposer que le reste de la campagne prendra une tournure avantageuse.

Vous savez le détachement que Manteuffel a fait contre les Suédois, que je crois suffisant pour les tenir en échec.

Ce sont là toutes les mesures que j'ai pu prendre, malgré les forces de l'ennemi et la faiblesse des miennes. Je vous en fais le détail, pour que vous sachiez à quoi vous en tenir. Quant à l'évènement, vous jugez bien qu'il dépend de la fortune et de ses hasards, dont on ne saurait disposer.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10993. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Landshut, 27. Mai 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 26. erhalten, worauf Euch in Antwort ist, dass Ich Mich deshalb260-2 nicht in Meinem Project260-3 arretire;<261> denn Ihr consideriren müsset, dass der Feind hier an zwei bis drei Seiten durchbrechen will, dass Meine ganze Infanterie nicht stärker als 22000 Mann, und dass mit der Kavallerie Ich wenig oder nichts in den Bergen ausrichten kann, und dass also, wenn Ich hier was rechts machen will, Ich en forces sein muss, damit sich doch einigermaassen was decidiret. Nach Meiner Idee muss Mein Bruder schon auf dem Rückmarsch sein. Dem habe Ich geschrieben, dass er die Regimenter, so gegen die Russen unter dem Generallieutenant Hülsen kommen sollen, gleich nach Torgau schicken soll, damit man desto eher sie rechts oder links haben kann. Wenn sich hier sollte etwas mit den Oesterreichern decidiret haben, wenn es auch nicht was ganz grosses, sondern nur etwas wäre, so kann Ich eher detachiren und gegen die Russen schicken. Ich lasse Mich also in Meinem Project auf keine Art derangiren, sondern bleibe dabei. Ich bin ganz Eurer Meinung, dass die Russen nur vorgeschicket, um ihr Magazin zu decken, und dass es dasselbe Manœuvre ist, so sie vor den Jahren261-1 gemachet.261-2

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Dannstadt.


10994. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf,261-3 27. Mai 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 24. dieses wohl erhalten. Was zuvorderst das in demselben specificirte metallene Geschütz261-4 betrifft, so wird solches umgegossen werden und sehr wohl zu gebrauchen sein können. Ich finde die von Euch zu nehmende Position bei gegenwärtigen Umständen gut und convenable.261-5 Es wird aber nöthig seind, dass Ihr Futter und Mehl nach Küstrin bringen lasset, welches Euch, wenn Ihr nach Landsberg marschiret, oder auch allenfalls dem Succurs, den Ich Euch schicken werde, dienen könnte; dann sobald Mein Bruder, des Prinzen Heinrich Liebden, wieder nach Sachsen retourniret sein wird, schicket Euch derselbe 10 Bataillons Infanterie und 4 Cuirassierregimenter zur Verstärkung von seiner unterhabenden Armee, welche in der Position, wo Ihr jetzt stehet, wohl bei Schwedt über die Oder werden gehen müssen. Es sind übrigens 6000 Pferde von denen Russen nach Posen marschiret; Ich bin der Meinung, dass es nur geschehen, um ihr Magazin zu decken, so sie dort haben.

Hier bin Ich Mir in kurzem eine Invasion von den Oesterreichern vermuthen. Woferne es ihr Ernst ist, solche zu unternehmen, so wird unsere Sache hiesiger Orten in wenig Tagen decidiret sein, welches<262> sich in einigen Tagen zeigen muss, und werden nachher die Renforts gegen die Russen nicht fehlen, und werden wir Gelegenheit genug finden, ihnen das Leben schwer zu machen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10995. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 27 mai 1759.

Je vous remercie des nouvelles que vous me marquez par votre rapport du 26 de ce mois. Peut-être les deux escadrons262-1 trouveront-ils occasion d'enlever „quelque parti ennemi, ou vous aurez moyen de vous procurer des gens par lesquels vous pourrez avoir une connaissance tout-à-fait exacte de la position de l'ennemi. Je ne saurais, en attendant, m'empêcher de m'étonner qu'après tous les préparatifs qu'ont faits jusqu'ici les Autrichiens, ils restent encore dans l'inaction, le temps étant devenu propre à agir. Ici tout est encore tranquille.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


10996. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Reich-Hennersdorf, 27 mai 1759.

Je vous remercie des nouvelles que vous me mandez en date du 25 de ce mois. Quant à ce qui concerne mon frère Henri, je doute fort qu'il ait occupé la ville de Nuremberg, et je suis plutôt porté à croire qu'il se replia en Saxe, comme aussi c'est en effet le jeu.

Je ne saurais vous faire une autre réponse sur ce qui regarde les officiers bavarois, que celle que je vous ai déjà fait parvenir.262-2

Quand vous entendrez quelque chose de sûr sur le retour de mon frère, il faudra que vous me le marquiez d'abord sans perte de temps.

Federic.

Nach dem Abdruck bei Preuss, a. a. O. Bd. II, S. 33.


10997. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 28. Mai262-3 1759.

Ich habe Euren Rapport vom 27. dieses erhalten. Ich werde Euch heute ruhen lassen, woferne nicht andere Umstände sich ereignen, die Mich obligiren möchten, Euch marschiren zu lassen. So viel weiss Ich, dass Schenckendorff bereits zu Zwickau angelanget, und dass ihm Finck<263> auf dem Fuss folget. Sobald sie sich Dresden werden genähert haben, so werde Ich den Generalmajor von Puttkammer mit seinem ganzen Regiment263-1 auf die Seite von Glogau schicken, um daselbst die Russen zu observiren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Dannstadt.


10998. AN DEN GENERALLLEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 28. Mai 1759.

Ich überschicke Euch hierbeigehend einen Bericht des Residenten Reimer in Danzig,263-2 woraus Ihr dasjenige, so er Mir von denen Bewegungen der Russen meldet, ersehen werdet. Ich habe Euch bereits diesen Morgen beordert,263-3 die Bataillons Eures Corps d'armée, so bei Neustadt-Eberswalde stehen, da dieselben der Orten nicht weiter nöthig sein möchten,263-4 wiederum an Euch zu ziehen, um so mehr, da es nöthig sein könnte, dass Ihr, befundenen Umständen nach-, noch vor Ankunft des Euch destinirten Succurses demjenigen feindlichen Corps, so Euch am nähesten kommen wird, auf den Hals gehet; wobei Ihr aber wohl zu observiren haben würdet, die preussischen Regimenter, ausser das von Kanitz, nicht ins erste Treffen zu stellen,263-5 indem Ich versichert bin, dass die schlesischen besser anbeissen werden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10999. A LA PRINCESSE HENRI DE PRUSSE.

Reich-Hennersdorf, 28 mai 1759.

Der König spricht der Prinzessin sein Beileid aus bei dem Tode der Fürstin von Zerbst, der Schwester der Prinzessin.263-6

Je vous plains de tout mon cœur, ma chère sœur, de vous trouver dans la triste situation dont je souffre depuis deux ans; je ne suis pas assez téméraire que d'entreprendre de vous consoler; tout ce que je peux vous dire, c'est que les morts sont moins à plaindre que leurs amis qui leur survivent.

Federic.

Eigenhändiger Zusatz zu der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.

<264>

11000. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 29 mai 1759.264-1

Je vous remercie des nouvelles que vous me marquez par votre rapport du 28 de ce mois, et il faut, dans les circonstances présentes où nous nous trouvons au point de l'ouverture de la campagne, redoubler d'attention, pour qu'au moment que l'ennemi se mettra en marche et se déclarera, on soit en état de se régler là-dessus. Ne vous mettez point dans l'esprit que, dans la situation présente des affaires, l'ennemi débute par le siège de Glatz. Tous les mouvements de Daun ne doivent avoir pour but que de me faire sortir par des diversions de la position actuelle où je me trouve, et ce sera là où tendra tout le commencement de la campagne. S'il envoit du côté de Johannesberg,264-2 c'est parceque le général Fouqué est du côté de Patschkau.

Les Français ne sont point à Eger; bien loin de là, Broglie a été obligé de faire un gros détachement pour renforcer Contades. Mon frère a nettoyé toute la frontière de Saxe; les Russes n'agiront qu'à la mi-juin, et ce ne sera pas contre la Silésie. Du reste, il peut y avoir quelque vérité dans le rapport de l'homme, mais j'ai de la peine à croire que Daun vienne m'attaquer ici. La canonnade que l'homme a entendue, est de Laudon, qui a fait exercer ses canonniers.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11001. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Reich-Hennersdorf, 29. Mai 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 28. dieses wohl erhalten, und glaube Ich, dass es sich mit der Russen ihren Operations bis gegen den 12. Juni trainiren wird, indem es ihnen noch an gar vielem fehlen soll, und dann stehe Ich in den Gedanken, dass sie sich nicht sowohl nach Schlesien, als vielmehr nach der Neumark und nach Landsberg, wie sie voriges Jahr gethan, wenden werden. Gegen obbenannte Zeit werde Ich dem Generallieutenant von Manteuffel einen Renfort zuschicken.

Hier stehe in den Gedanken, dass Daun zu gleicher Zeit mit denen Russen anfangen wird zu agiren, ob es gleich dann und wann heisset, dass er früher, bald aber dass er später agiren wollte.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<265>

11002. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 29. Mai 1759.

Ich avertire Euch hierdurch, wie Ich Mich nunmehro dahin arrangiret habe, dass Ich ein Detachement von ohngefähr 10 Bataillons und 20 Escadrons Kuirassierer durch die Lausnitz gerade auf Frankfurt an der Oder schicken werde,265-1 um zu Eurem unterhabenden Corps zu stossen und alsdenn gegen die Russen offensive zu agiren. Ich habe dannenhero auch dem Generaldirectorio sogleich bekannt gemachet, damit solches wegen der erforderlichen Vivres, Brod und Fourage vor gedachtes Detachement sofort das gehörige veranstalten soll, auf dass gegen die Ankunft dessen in der Gegend von Frankfurt an der Oder alles nöthige vorräthig gehalten werde. Es wird dieses Detachement ohngefähr den 12. kommenden Monates Junii der Gegend Frankfurt eintreffen können; nach der Position, wo Ihr alsdenn stehen werdet, so könnet Ihr das Detachement alsdenn rechter Hand von Frankfurt oder, wenn Ihr zu Landsberg stündet, über Küstrin oder sonst auch über Schwedt marschiren lassen, um solches an Euch zu ziehen: deshalb Ihr solchem jemanden entgegenschicken könnet, der es der Gegend, wo Ihr alsdenn stehen werdet, am nächsten und convenablesten führen kann.265-2

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11003. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 29. Mai 1759.

Ich habe Euren Rapport vom 29. dieses erhalten, und ist ganz recht, dass Ihr heute nach Striegau, um Mir besser à portée zu sein, marschiret seiet.265-3

Ich halte Ihm à portée von mir und von Fouqué, bis ich erst sicherer sehen kann, wor die Truppen werden zum nöthigsten seind; aber mit die 6 Bataillons, mit Seydlitz265-4 und dem ganzen Klumpen werden wir eine harte Nuss haben, um dem Feind recht kräftig zu widerstehen, und wird kein Mann leer bleiben, ohne gebraucht zu werden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.

<266>

11004. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Reich-Hennersdorf, 30 mai 1759.

J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite du 24 de ce mois, et vous félicite de tout mon cœur sur l'entreprise que vous méditez, et que je trouve très bien pensée.266-1 La seule chose que je vous prie à ce sujet, est de ne pas oublier les canons;266-2 si j'ose ajouter encore une chose, c'est de reconnaître, s'il est possible, la position et le terrain où se trouve posté l'ennemi, avant que de l'attaquer.

Ici nous sommes au moment où l'ennemi va commencer d'agir; mais les choses à son égard ne sont pas encore assez éclairées, pour que je puisse vous détailler positivement ce que l'ennemi voudra entreprendre. Je suis préparé sur différents cas, mais il faut que j'attende que l'ennemi fasse plus de mouvements encore, pour connaître précisément ses vues. Ce qu'il y a de certain, c'est que mon frère le prince Henri a dérangé extrêmement le projet de campagne de Daun et des Français. Pour peu que la fortune prospère vos entreprises, je dois croire que tout ira bien; mais pour vous donner une idée [de] ce que c'est que l'artillerie présentement à la mode, imaginez-vous 536 pièces de canons de la grosse artillerie et des haubitz que j'ai effectivement dans mes trois armées; dans celle-ci où je suis vis-à-vis de Daun, j'en ai 214. Vous vous imaginerez que c'est trop, mais il faut savoir que, dans les armées de Daun vis-à-vis de moi, il y en a avec l'artillerie de réserve 360 pièces. Si cette mode durera encore quelques années, je crois qu'à la fin on fera marcher des détachements de 2000 hommes avec 6000 canons. Autant que cela est ridicule, il faut, malgré soi, s'accommoder à la mode, autrement il n'y a point de salut. En attendant, les choses en sont déjà allées si loin que l'ennemi n'est plus curieux de savoir combien j'ai de têtes parmi les troupes, mais plutôt combien j'ai de canons avec moi.

Federic.

Nach dem Concept.


11005. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au quartier de Reich-Hennersdorf, 30 mai266-3 1759.

C'est avec toute la satisfaction imaginable que j'ai reçu votre lettre du 24 de ce mois,266-4 par laquelle j'ai vu le glorieux succès que vous avez eu dans votre dernière expédition. Je me réjouis beaucoup qu'elle a été si heureuse, et qu'elle s'est terminée d'une façon si avantageuse<267> pour moi. Vous avez d'ailleurs si bien pris vos mesures pour vous retirer à temps, car c'est précisément le temps que les conjonctures l'exigent. Tous ces bruits de renforts pour l'armée de Saxe ont été forgés par les Autrichiens et leurs adhérents; selon toutes mes nouvelles, ce que l'on a fait passer de l'armée autrichienne vers Eger, ne consiste qu'en 8 bataillons et 2 régiments de cavalerie; un homme qui a été sur les lieux, prétend que tout au plus ce corps fait 9000 hommes.

Si vous détachez 10 bataillons et 20 escadrons de cuirassiers droit sur Torgau et de là vers Francfort, vous leur épargnerez du chemin, ils en arriveront d'autant plus vite; mais il faudrait y joindre 10 pièces de canons de 12 livres, parcequ'il n'y a plus de salut sans canons.

Je ferai écrire incessamment, pour qu'il soit fourni à ces troupes des vivres à Francfort. Ceci sera un coup de parti pour la campagne, parceque Daun, dans la supposition que ce sera mon armée qui détachera contre les Russes, n'attend que ce moment-là, pour agir contre moi. A présent que, par vos heureuses expéditions, l'affaire a pris une autre tournure, M. de Daun se trouvera très embarrassé et incertain de prendre un parti qui pourrait prendre une mauvaise tournure pour lui.

Je dois ajouter quelque chose encore à tout ceci, c'est que, dès que vous serez revenu en Saxe et aux environs de Dresde, il n'y aura rien de plus facile pour vous, que de répandre le bruit, comme si vous voulez chasser le général de Vela de Rumburg et de Schluckenau, pour rejeter les Autrichiens de Zittau et leur enlever le magasin de Niemes. Si vous soutenez ces bruits par quelques fausses démonstrations, vous rejetterez le général Vela sur la défensive, ce qui procurera toute la tranquillité à la ville de Berlin, et vous causerez de vives alarmes au maréchal Daun qui, vous ayant vu prendre tant de magasins, croira qu'il n'en pourra point faire à l'abri de vos entreprises; et lorsque vous reviendrez en Saxe, vous ne tarderez point d'apprendre de quelle force peuvent être ces camps où commandent ou le général Gemmingen ou Sincere, et de décider ensuite quelles mesures vous pouvez user contre cet ennemi-là.

Dès que les Russes et les Autrichiens commenceront à agir offensivement, il faudra de nécessité que cela vienne à une décision, soit ici soit en Poméranie, et alors, de quelque côté qu'on ait l'avantage, on pourra détacher à un autre qui se trouvera en besoin d'avoir un corps pour assistance.

Federic.

Nach dem Concept.


11006. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Reich-Hennersdorf, 30 mai 1759.

J'ai été bien aise de voir tout ce que vous m'avez appris par votre rapport du 26 de ce mois, et ne doute pas que vous n'ayez pris toutes<268> vos mesures, afin qu'il ne transpire la moindre chose de tout ce qui regarde le dernier rapport du sieur Rexin.268-1 Car pourvu que268-2 le secret de cette affaire [ne] soit religieusement gardé, il ne faut pas douter que les ennemis ne remueront ciel et terre pour prévenir un coup qui saurait leur devenir bien fatal. Vous aurez soin, au reste, que ledit sieur Rexin soit informé au possible de tout ce qui se passe des événements de guerre ici.

Selon mes lettres du 24 du prince Henri,268-3 il vient de finir heureusement son expédition contre l'armée des Cercles et d'une façon fort avantageuse. Cette armée s'est retirée fort précipitamment au delà de Nuremberg où elle campe à présent, un corps de 6000 hommes à Erlangen, et elle ne saurait pas agir du côté de la Thuringe et en passant le pays de Baireuth, au moins devant la récolte. Le magasin de Bamberg qu'on a pris, a été très important, nonobstant que l'ennemi a brûlé et détruit au delà du double de ce qu'il a laissé. Les autres provisions du côté de Würzburg et le long du Main très considérables ont été détruites pour la plupart. Un renfort envoyé à Würzburg n'a pas donné le temps de détruire entièrement le magasin d'Ochsenfurt, un officier et 30 hommes d'un bataillon franc s'étant laissé surprendre. Si mon frère n'avait pas été obligé de réfléchir à ce qui saurait arriver en Saxe, il aurait apparemment dispersé toute cette soi-disante armée de l'Empire, avec ce qui y était joint des Autrichiens, qui cependant a souffert des pertes très considérables, tant par ce que nous en avons pris en prisonniers, dont le nombre va au delà de 2000, avec quelques canons, que [par] ce qu'elle a perdu par la nombreuse désertion.

A présent, je fais détacher un corps de 10 bataillons et de 20 escadrons contre les Russes qui se joindront au corps de troupes de Manteuffel pour agir offensivement contre les Russes. Tout est encore ici dans la même situation, quoiqu'il ne soit pas à douter que Daun ne voudra tâcher en quelques jours de pénétrer en Silésie, en quoi je tâcherai au possible de le bien embarrasser.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11007. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Quartier de Reich-Hennersdorf, 30 mai 1759.

Dem Gesandten wird ebenso wie dem Minister Finckenstein (Nr. 11006) Mittheilung gemacht von den Erfolgen des Prinzen Heinrich.

Cette expédition ne saura qu'être bien avantageuse au pays de Hesse pour la garantir, au moins une bonne partie de la campagne, des invasions de l'ennemi, et mettra d'autant mieux à son aise le prince<269> Ferdinand de Brunswick pour porter, s'il y aura moyen, un bon coup sur l'armée française au Bas-Rhin269-1 ou d'anéantir au moins les projets qu'elle avait formés.269-2

Federic.

Nach dem Concept.


11008. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

Reich-Hennersdorf, 30. Mai 1759.

Der Einhalt Eures Schreibens vom 30. dieses ist Mir ganz lieb zu vernehmen gewesen, und danke Ich Euch für die Nachrichten. Ich gedächte aber, dass, wenn Ihr werdet so viel Zeit gehabt haben, einige Patrouillen gegen die Schneekuppe zu schicken, so werdet Ihr auf eine oder die andere Weise Mittel finden, etwas zuverlässige Nachrichten vom Feinde zu bekommen.

Hier heisst es, Daun hat 20000 Mann detachirt. Die eine Bande Spions versichert, dass solche nach Trautenau marschiret wäre[n], die andern sagen, es wär'n nicht 20000, aber der Laudon wäre damit nach Gabel marschiret. Ich werde hier alles anwenden, um zu wissen, was in der Nachbarschaft passiret; suche Er auch, solches Seines Orts zu erfahren. Dingelstedt habe ich auch davon avertiret,269-3 also wird man bald klar sehen, was die Wahrheit ist.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der von Wasenberg'schen Bibliothek zu Landshut. Der Zusatz eigenhändig.


11009. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TRESKOW IN NEISSE.

[Reich-Henn]ersdorf, [Mai]269-4 1759.

Ich habe [Euren] Bericht vom 30.269-5 richtig erhalten, und kann Ich Euch [in Anttwort darauf sagen, dass man bis dato von dem [Dénou]ement der gegenwärtigen Conjuncturen noch nicht [mit] Zuverlässigkeit judiciren könne, und wird es [auch] wohl nicht eher als medio Juni geschehen können. [Bis] dahin werdet Ihr wohl die erforderliche Zeit gewinfnen], um bei den dortigen Fortificationen alles [in] Ordnung zu bringen. Ueberdem, da der Capitän [Le]febvre nunmehr ausgewechselt ist so habe [Ich] ihn nach Neisse beordert. Er ist der habileste [Ingenieur, so Ich habe, und sollet Ihr ihm sagen, [dass], wenn er sich<270> dort gut halten wird, so würde [Ich] ihn zum Major avanciren. Raisonniret nur mit ihm über Eure Defension, er wird Euch [sicherlich gute Hülfe geben.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11010. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Reich-Hennersdorf, 31 mai 1759.

J'apprends dans ce moment que Daun veut détacher Laudon vers Zittau pour la Lusace. Si on lui laisse tout le corps qu'il a eu jusqu'à présent, il consiste en 5 régiments d'infanterie à 2 bataillons, 2 régiments de croates, chacun à 1000 hommes, 1 régiment de dragons et 1 de cuirassiers, chacun à 600 hommes, et 2 de hussards qui font à peu près 1000 hommes. Daun ne peut avoir que deux raisons pour le détacher: peut-être craint-il qu'après que vous êtes retourné de votre dernière expédition, vous ne lui enleviez encore son magasin de Niemes, ou que, dans le temps qu'il voudrait commencer ses opérations vers la Silésie, vous [ne] lui vinssiez à dos. L'autre raison, c'est peut-être qu'il voudra que Laudon entreprenne de pénétrer par la Lusace, comme l'année passée,270-1 pour faciliter les opérations des Russes, et selon ce qu'on prétend, ils ont un projet de marcher à Francfort-sur-l'Oder, pour préparer le passage sur cette rivière à un corps d'à peu près 8000 Russes. Vous sentez l'importance d* ces projets; ainsi, après votre retour à Dresde, tout ce que vous pourrez faire de mieux, sera de répandre premièrement des bruits et faire des démonstrations, comme si c'était votre intention de pénétrer par' la „Lusace en Bohême, et, en second lieu, d'avoir un corps tout prêt pour disputer à Laudon le passage de la Lusace; et je crois que les environs de Bautzen fourniraient un emplacement le plus convenable pour un corps destiné à cet usage. Ces gens marcheront entre la Spree et la Neisse, et soit que leur dessein soit d'aller à Berlin ou à Francfort, si l'on voit qu'ils enfilent cette route, on peut hardiment marcher sur Kottbus.

Ce matin, 31, Laudon est encore dans son camp de Schatzlar; il n'y a qu'un détachement de 1000 hussards, de 1000 pandours et de 5 à 600 dragons qui sont marchés avant-hier à Böhmisch-Friedland.

Federic.270-2

Tout ceci n'est pas certain, mais j'ai toujours cru devoir vous l'écrire.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.

<271>

11011. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 31. Mai 1759.

Ich halte es für convenable zu sein, dass Ihr bei gegenwärtigen Umständen aussprengen lasset, dass Ich ein Detachement von 20 Bataillons und 40 Escadrons gegen die Russen beordert hätte, so theils über Glogau, theils über Breslau marschiren sollte; dass die Pferde für Mich schon bestellet wären. Der Generallieutenant von Forcade hätte das Commando von obigem Corps; Ihr, Generalmajor von Wobersnow, führetet die Avantgarde, und wäre der Generallieutenant von Seydlitz auch mit dabei. Ich habe ein gleiches an den Etatsminister von Schlabrendorff und an den Obrist von Hacke271-1 geschrieben, damit es die Russen um so sicherer erfahren, und zweifele Ich keinesweges, es werde solches von gutem Effect sein, und müsset Ihr der Zeitung nur anfügen, dass man sich nicht amusiren würde, sondern grade auf Thorn losgehen, da zumalen alles, so dazu erforderlich, als Pontons p. p., in Bereitschaft gehalten würden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung- in der Grossherzogl. Hof bibliothek zu Darmstadt.


11012. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.271-2

[1759.]

Seydlitz: Dankte! Noch ständen sie alle hier, wie sie gestanden hätten; aber was Mir curieux vorkäme, ist, dass von hier bis ins Glatzsche keine Patrouillen kommen als bei Kunzendorf.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite eines Berichts von Seydlitz, d. d. Hirschberg 31. Mai.271-3


11013. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

[1759.]

Meine Zeitungen stimmen mit seinen überein, insoweit bis auf den Lacy.271-4 Ich hätte grosse Mühe, zu begreifen, was er dorten machte oder vorhaben könnte: ob es nicht etwa Connexion hätte mit der Russen ihren Marsch, um ihn auf Glogau zu dirigiren? Den 8. oder 9. würde der Feind sich in Bewegung setzen, und er möchte nur alles anwenden, Zeitungen zu bekommen, sie möchten gehauen oder gestochen sein.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite eines zweiten Berichts von Seydlitz, d. Hirschberg 31. Mai.

<272>

11014. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

[1759.]272-1

Ich dankte für seine Nachrichten, und, so viel Ich ihm für gewiss schreiben könnte, so ist's, dass der Feind in wenig Tagen etwas tentiren wird. Hier, auf dem Fleck, wo Ich stünde, kann Ich zwar nicht mit Kavallerie viel ausrichten, also müsste er auf zwei Wege bedacht sein: den einen, der hier herginge, um geschwinde mit seinem Corps zu Mir stossen zu können; und den andern, da er zum nächsten und besten gegen Schwengfeld272-2 marschiren könnte. Vor itzt könnte nicht mehr davon sagen; sobald wie sich die Sache hier mehr eclairciren würde, würde mehr davon schreiben; in der Zeit aber möchte er durch Spions erfahren, was auf jenseit der Schneekuppe geschehe; und [Ich] würde [sie] gleich bezahlen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite eines dritten Berichts von Seydlitz, d. d. Hirschberg 31. Mai.


11015. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Quartier de Reich-Hennersdorf, 1er juin 1759.

Votre rapport du 29 de mai dernier m'est bien entré. Bien que j'aie pris toutes les mesures possibles contre l'ennemi, je ne saurais cependant pas absolument me flatter de les avoir mis au dessus du hasard. L'ennemi est fort ici de 96 000 hommes, mon armée n'est que de 54 à 55000 hommes. Vous devez sentir vous-même qu'il y a quelque difficulté de faire face à tout dans les circonstances présentes.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11016. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.272-3

[Reich-Hennersdorf, 1er juin 1759.]272-4

Chiffre à mon frère Henri!

Vous serez surpris des lettres que vous recevez de moi, mais je crois devoir vous instruire, tant que je le peux, des nouvelles que j'apprends. Un espion arrivé dans ce moment assure qu'un régiment de cuirassiers et un de dragons, s'entend 2000 hommes, se sont mis en marche de leur grande armée pour Zittau, que Daun fait préparer des chemins pour Jung-Bunzlau; cela paraît viser à la Lusace. L'armée de Daun est, après les détachements qu'il a faits, de 36 bataillons d'infanterie et de 10 régiments cavaliers et dragons; il est sûr qu'il ne se mettra en mouvement que le 8 de ce mois. Je n'assure point qu'il<273> aille à Bunzlau, mais je vous marque cette nouvelle, pour que, si vous apprenez de votre côté quelque chose qui cadre avec cette nouvelle, que vous me le marquiez. Laudon est encore à Schatzlar, on l'a renforcé hier de 5 régiments d'infanterie. Je ne crains point cette canaille; qu'ils viennent seulement ici! c'est ce qui peut nous arriver de plus heureux.

Daignez me marquer toutes vos nouvelles, bonnes ou mauvaises; en les combinant, on parvient à deviner l'ennemi. L'incertitude ne durera que huit jours encore; je vous écrirai tout ce que j'apprendrai, sauf à me donner un démenti, comme les gazetiers, la poste d'après.

Ce ne seront pas les dernières nouvelles que vous recevrez de moi; dans cette crise il faut vous attendre à en avoir souvent et quelquefois de contradictoires.

Votre régiment est aussi bien en ordre que je l'ai jamais vu à Potsdam. Je vous prie d'en témoigner votre satisfaction aux officiers; ils ont travaillé comme d'honnêtes gens, je n'ai pas tardé à les remercier de leur zèle et de la bonne volonté qu'ils témoignent.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept; die Zusätze eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11017. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.273-1

Reich-Hennersdorf, 1. Juni 1759.

Ich schicke Euch hier anliegend eine Aussage eines Menschen aus Polen, die er Mir mündlich erstattet hat. Er versichert, alles selbst gesehen zu haben. Der Major Reitzenstein von Zieten, so der Gegend von Glogau stehet,273-2 und mit dem Ihr correspondiren könnet, hat noch zwei Leute, so er ausgeschicket hat;273-3 nach deren Zurückkunft wird er an Euch schreiben.

Ihr werdet bald sehen können, inwieweit die Zeitungen wahr sind. Denn ist es gewiss, so müsset Ihr es dorten wissen. Dass die Russen nicht gegen Pommern mit einem Detachement agiren sollten, ist nicht zu vermuthen. Wann es sich dorten von allen Seiten confirmiren sollte, dass von denen Russen sich alles gegen die Warthe ziehet, so müsset Ihr sonder Zeitverlust nach Landsberg marschiren, und werde Ich das<274> Corps von Meines Bruders Armee, so über Torgau marschiret, beordern, seinen Weg auf Frankfurt an der Oder zu nehmen, auf dass es desto eher im Stande seie, zu Euch zu stossen. Sollte es nun geschehen, dass die Russen die Belagerung von Glogau wirklich vornähmen,274-1 so könnte auf solchen Fall von zwei Sachen hernach eine unternommen werden. Die erste wäre, gerade nach Posen zu marschiren, um dem Feinde seine Magazine daselbst zu nehmen, die andere, auf jenseit der Oder den Feind zu attaquiren, und hätte er, wenn er da geschlagen sein würde, diesseits der Oder keine Retraite mehr offen. Gegen den 8. Juni sollen sie anfangen zu agiren, wie es heisset, und wird man, wenn nur erst etwas von obigem eintrifft, judiciren können, ob das andere auch eintreffen wird.

Es wird ohnumgänglich nöthig seind, in Küstrin sofort vor die Subsistance der Armee zu sorgen und sofort von Stettin allda was hinzuschaffen. So ich was mehreres erfahre, werde es gleich hinschreiben.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.

Aussage eines angekommenen Canonicus von Gnesen.

Der Canonicus hat ausgesagt, er sei am 29. Mai von Posen abgegangen, wo es von russischen Officieren und Leuten gewimmelt habe. Den 28. sei Fürst Gallitzin mit dem Corps von Thorn, mit 6000 Mann, bei Posen angekommen.

„Den 2. Juni soll der General Fermor mit der ganzen Armee zu Posen ankommen, und soll die ganze Armee noch vor dem 8. diesseit Posen campiren.

„Sie hätten ihren Anschlag auf Glogau, und hätten die Officier durchgängig gesprochen, dass, wenn sie nur Glogau hätten, alsdann Schlesien ihre wäre.

„Er wüsste gewiss, weil er sehr viel gute Freunde unter denen Officiers, welche ihm alle versichert, dass alles abgeredet wäre zwischen Fermor und Daun, dass sie auf einen Tag anrücken und attaquiren wollten, und man dahero nicht dabei den Widerstand thun und abhalten könnte.274-2

„Er wüsste gewiss, dass längst der polnischen Grenze sehr viele Contracte sowohl mit Juden als mit andern Leuten gemacht wären, so binnen acht Tage Frist Fourage und Mehl liefern müssten nach Kaiisch . . . 50000 Mann schätze man die russische Armee, und wäre sehr wenig, was gegen der Neumark stände, sondern die Hauptarmee sollte hier mit Daun, wie alles abgeredet wäre, zugleich agiren . . .

„Die polnische Juden spionirten sehr, sowohl in Glogau als in ganz Schlesien, und hätten die Russen davon die besten Nachrichten immer.“

<275>

11018. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.275-1

Reich-Hennersdorf, 1. Juni 1759.

Ich überschicke Euch anbei die Nachrichten, so eben bei Mir eingegangen sein.275-2 Ich glaube zwar sehr wenig darvon, jedoch kann es wohl sein, dass sie was auf Glogau tentiren wollen. Ihr werdet wohl gewissere Nachrichten darvon bekommen.

Komme Er heute noch hier und lasse Er so lange die Bataillons allda stehen, ich werde Ihm nicht lange aufhalten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.


11019. [INSTRUCTION FÜR DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.] 275-3

[Juni 1759.]

Wenn Oesterreicher im Gebirge die Passage forciren, so decidirt eine Bataille. Ist solche gewonnen, eher Neisse belagert, so gehen Königliche Majestät gleich gegen die Russen, wenn diese G.275-4 belagern.

Sollte Daun nichts entrepreniren, so bleiben Königliche Majestät in Ihrer jetzigen Position.

Sollte Daun gegen der Lausnitz marschiren, und Königliche Majestät davon gewiss werden, würden Sie auf Beuthen275-5 marschiren.

Der erste, so nach Beuthen kommt, sorget vor Brod.

Der General Dohna erwartet den Renfort von Prinz Heinrich; alsdann suchet er mit dem ganzen Klumpen gegen Posen Diversion zu machen und die Russen aufzuhalten.

Friderich.

Nach der eigenhändigen Niederschrift des Generalmajors von Wobersnow; die Unterschrift eigenhändig vom Könige. In der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt,

<276>

11020. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.276-1

Reich-Hennersdorf, 1. Juni 1759.

Ich habe den Generalmajor von Wobersnow schleunig abgeschicket und habe ihn sowohl mit schriftlicher als mündlicher Instruction276-2 versehen, um Euch Meine Idées über alles, so geschehen könnte, zu sagen, und referire Ich Mich also auf alles, so er Euch von Meinetwegen hinterbringen wird.

Im übrigen so ist der Succurs von Meines Bruders Armee im Anmarsch,276-3 und wird solcher den 6. oder 7. dieses bei Torgau sein und seine Route auf Frankfurt an der Oder dirigiren, von wo Ihr solchen an Euch werdet ziehen können, wie Ihr es für gut befinden werdet, und dessen Marsch beschleunigen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11021. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 1 er juin 1759.] 276-4

Chiffre à mon frère Henri!

Vous aurez la bonté de faire marcher le renfort de Dohna276-5 par Torgau droit sur Francfort-sur-l'Oder; les Russes seront avec leur grande armée le 4 auprès de Posen. Dohna prendra le camp de Landsberg. Je reçois tant d'avis qui se confirment, que je commence à croire moimême que le dessein des Russes est d'assiéger Glogau. Si cela arrivait, il faudra que Dohna y marche, et vous aurez toujours à couvrir la Lusace.

On assure que l'ennemi commencera le 8 ses expéditions de tous côtés. Si cela arrive, nous ne tarderons guère à avoir une bataille; car entre ci, Hirschberg et Glatz, il est impossible que son armée pénètre dans le pays, sans que l'ennemi ne soit forcé de combattre avec désavantage. Fouqué et moi nous agissons de concert, et si cela en vient à une affaire décisive, nous combattrons ensemble. Il n'y a que ce moyen-là de rassembler toutes mes forces et d'en donner sur les oreilles aux uns après les autres; quant au succès, il ne dépend que de la fortune.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<277>

11022. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

[Juni 1759.]277-1

Da, es sehr leichte geschehen könnte, dass die Russen vor Glogau kämen, so sollet Ihr die Edelleute dort herum auf dem Lande, absonderlich die jenseit der Oder etwas zu verlieren haben, avertiren, dass sie bei Zeiten ihre Précautions nehmen, sich gegen Plünderungen zu verwahren.277-2 Mein Vorschlag wäre dabei, dass sie das Vieh vor der Hand verkaufeten und solches, sobald die Zeiten ruhiger geworden, wieder anschaffeten. Dann geschiehet dieses nicht, so ist wohl gar nicht daran zu zweifeln, dass die Russen nicht alles, so sie vorfinden, so weit sie nur reichen können, wegnehmen sollten. Ihr habt also auf diesen Article eine grosse Attention zu nehmen . . .

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11023. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

[Juni 1759.]

Meine Spions, die sagen, der Feldmarschall Daun liesse die Wege präpariren nach Jung-Bunzlau. Wenn die Zeitung wahr ist, dann müsste Ich glauben, dass, weil er hier zu viel Difficultäten finde zu perciren, er Laudon und Beck hier würde stehen lassen, um zu probiren, ob er Mich nicht wird können nach der Lausnitz zu ziehen, um besser Spiel in Schlesien zu haben. Es kann aber auch sein, dass er das Regiment Cuirassiers und Dragoner277-3 dahin geschicket hätte und die Wege zugleich repariren lassen. Wenn er277-4 erführe, dass Mein Bruder wieder nach Sachsen käme, dass er besorgen möchte, dass, wenn er277-5 hier herein ginge, er ihm von hinten etwas an das Zeug flicken möchte!

Den 8. dieses würden sie sich in Bewegung setzen, und alsdann aus dem ersten und zweiten Mouvement würde man judiciren können, was werden würde oder nicht.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Seydlitz, Hirschberg 1. Juni.


11024. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Reich-Hennersdorf, 2 juin [1759].

Les nouvelles que les Russes en veulent à Glogau, se confirment par les arrangements qu'ils prennent pour les magasins. Les Autrichiens ont détaché un corps vers Marklissa, qui n'est que pour intercepter toute communication entre vous, entre Dohna et moi. Vous devez vous<278> attendre à des difficultés qu'il y aura en peu de temps pour l'écrire; c'est pourquoi qu'il est encore nécessaire de vous écrire à peu près ce qui peut arriver.

Primo. L'entreprise de Daun de vouloir pénétrer entre Hirschberg et Glatz dans la Basse-Silésie, me paraît, à vous dire le vrai, absolument impossible. C'est donc pourquoi il voudra faire approcher les Russes, pour voir si je ne m'affaiblirai point et s'il ne pourra pas tenter quelque chose contre moi; mais dès qu'il verra que je ne me meus pas, il sera obligé ou de marcher vers la Haute-Silésie ou de marcher dans la Lusace. Je ne vois jusqu'ici aucune apparence qu'il aille dans la Haute-Silésie; il a fait préparer des chemins vers Bunzlau. Lacy est allé avant-hier en grande hâte à Marklissa, sans que je puisse dire encore positivement ce qu'il y a fait; mais comme c'est le général-quartiermaître de l'armée, il est à supposer qu'il a été reconnaître quelque position ou quelque terrain, pour camper l'armée, et il est sûr que, si les Russes veulent marcher du côté de Glogau, il y a apparence qu'il pourra marcher sur Greifenberg ou sur Lœwenberg. Dans ce cas-là, il sera obligé de laisser un corps en force vers Zittau et Lœbau et qu'il poussera peut-être à Bautzen, pour couvrir son magasin contre vos entreprises, et alors je crois que ce serait votre jeu de lui faire toutes les chicanes possibles pour l'inquiéter dans sa position; pour moi, je serai obligé de voir venir l'ennemi et de m'opposer du côté et du lieu où l'ennemi paraît le plus dangereux, et où il mettra ses plus grandes forces.

Le corps de Dohna va prendre le camp de Landsberg, vos renforts le joindront à Francfort, et si le général Fermor avance vers Glogau, ce corps se portera sur Posen, pour lui donner de la jalousie sur ses magasins et sur sa communication avec la Pologne.

Les Autrichiens sont pourtant ni plus ni moins obligés d'entreprendre quelque chose, et dès que je verrai qu'il y aura moyen de décider les choses, je me porterai en force de ce côté-là.

Peut-être que les choses prendront une autre tournure, toute différente que je vous le dis ici, mais j'ai cru devoir vous mettre au fait de tout ce qui à peu près pourrait se passer ici, afin que dans ce temps où notre correspondance pourrait être interrompue, vous puissiez avoir à peu près une idée de ce qu'il y aura à faire ici.

Ce ne sera pas la dernière lettre que vous recevrez de moi; le pot est au feu, il commence à bouillir, et avant que tout ne soit cuit, il y aura bien des fermentations; j'apprends dans ce moment la belle action que Schenckendorff vient de faire à Zwickau;278-1 je vous prie de lui en faire mes compliments.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.

<279>

11025. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Reich.-Hennersdorf, 2 juin 1759.

Il n'est presque plus douteux que les Russes ne dussent venir en Silésie. Il faut en juger ainsi par leurs mouvements. En ce cas, il ne pourra pas manquer d'arriver que la communication avec le pays situé de l'autre côté de l'Oder en devienne absolument impraticable. Les Autrichiens, de leur côté, rendront en même temps mal sûre la communication de ce côté-ci de l'Oder. Au cas donc que cela dût arriver, comme je n'en doute presque pas, à l'ouverture de la présente campagne, j'ai bien voulu vous prévenir sur ce sujet, afin que vous vous tranquillisiez là-dessus, me flattant que cela ne durera guère. Les opérations commenceront vraisemblablement le 8 de ce mois.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11026. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

Reich-Hennersdorf, 2. Juni 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 2. dieses wohl erhalten, worauf Euch in Antwort dienet, wie dass gestern Laudon noch auf einen Brief geantwortet hat, der ihm von hier aus geschrieben worden, und dass er also den 1. Junii gewiss in Schatzlar gewesen sein muss, allwo er gedachten Brief unterschrieben hat. Nichts desto weniger ist doch das Lärm279-1 in der Armee derer Oesterreicher, dass ein Detachement von 10000 Mann irregulärer Truppen gegen die sächsische Grenze anmarschiret wäre. Die österreichischen Generals haben zwar darauf gewartet, dass Mein Bruder, des Prinzen Heinrich Liebden, Sich noch weiter in das Reich enfonciret haben, und kann es daher leicht sein, dass, wie sie werden erfahren haben, dass nicht nur Mein Bruder auf den Marsch nach Sachsen zurück ist, sondern auch, dass dorten der Generalmajor von Schenckendorff ein österreichisches Détachement von 700 Husaren, 400 Panduren und 6 Bataillons Infanterie bei Zwickau geschlagen, dass beide Umstände sie circonspect gemachet und von Plan zu ändern bewogen hat.279-2

Der Rückmarsch von Meinem Bruder und das Detachement, so nach der Dohna'schen Armee gehen wird, solches wird ohne Zweifel ihr Propos noch mehr derangiren,279-3 und kömmt es auf Meiner Seite auf nichts anders als erstlich auf Geduld an, dass Ich erst alles abwarte, und zweitens auf Zeitungen, dass Ich nur Informationes und gute Nachrichten bekomme, was der Feind vornimmt. Auf diesen Articul also müsset Ihr Eure Hauptattention mit richten und Eurerseits nichts sparen, um alles, was auf dortigen Grenzen geschiehet, zu erfahren und Mir<280> solches zu melden. Wie Ich Euch dann von Meinerseits von allen Zeitungen, die Ich erfahre, sie mögen wahr oder falsch sein, Notice geben werde, damit Ihr auf Eurer Seite erfahret, ob solche Grund haben oder nicht.

Friderich.

Ich bin hier auf Schildwach und warte auf die Dinge, die da kommen sollen, und die noch wohl ein paarmal ins Stecken gerathen werden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der von Wallesberg'schen Bibliothek zu Landshut. Der Zusatz eigenhändig.


11027. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Reich-Hennersdorf, 2. Juni 1759.

Euer Schreiben vom 1. dieses habe Ich erhalten, und gebe Ich Euch in Antwort, dass Ich hier 2 Bataillons parat halte, welche, wenn es nöthig sein wird, sich gleich nach Glogau in die Stadt werfen sollen.280-1 Wenn man doch inzwischen das ganze Manoeuvre derer Russen zusammenhält, so kann man nicht wissen noch begreifen, woher sie die Canons und Mortiers, um eine Stadt und Festung zu belagern, her haben wollen; denn Ich grosse Mühe habe zu glauben, dass sie eine Belagerungsartillerie nebst aller Munition, so dazu erfordert wird, mit sich schleppen können . . .

Frideri ch.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11028. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 2. Juni 1759.

Ich habe Eure beiden Berichte vom 30. Mai erhalten und beziehe Ich Mich, was die Umstände Euerer Märsche betrifft, auf Meine vorige Briefe,280-2 und werdet Ihr nach Landsberg marschiren müssen. Der Generalmajor von Wobersnow, der dahin unterweges,280-3 wird Euch das weitere schreiben und sagen. Das Magazin zu Küstrin muss für 6 Wochen oder 2 Monat gemacht werden, damit nicht allein Eure Armee, sondern auch der zu Euch im Anmärsche begriffene Renfort während einer solchen Zeit daraus subsistiren könne.

Ich bin übrigens von dem Kartell, so Ihr Mir auf Ansuchen des p. Fermor mit den Russen zu errichten in Vorschlage bringet, wohl zufrieden, und könnet Ihr nur dem russischen Feldmarschall von Meinetwegen antworten, dass Ich die Auswechselung der Kriegesgefangenen und ein darüber mit ihnen zu errichtendes Kartell völlig approbirte;<281> Ich Hesse Mir auch den dazu vorgeschlagenen Ort gefallen: nur hätte Ich Mich in Ansehung eines Subjects, dem Ich die Commission auftragen könnte, noch nicht decidirt, es würde aber dieses mit nächstem geschehen.

Ich habe an den Generalmajor von Wylich281-1 nach Berlin geschrieben, um von ihm zu wissen, ob es seine Sache seie, sich davon zu chargiren, wessen Antwort Ich vorläufig erwarten muss.

Betreffend die 100 Fussjäger, so Ihr bei Eurer Armee dort habet, so habet Ihr nur solche bei denen Freibataillons durch die Officiers, die bei solchen sind, mit commandiren zu lassen, und bedürfen sie keines besonderen Chefs.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Manteuffel'schen Familienarchiv zu Collatz in Pommern.


11029. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE - FOUQUÉ.281-2

[Juni 1759.]

Er könnte gewiss versichert sein, dass es gewiss eine Masque, um Mich wieder nach Oberschlesien zu ziehen.281-3 Da würde nichts draus werden.281-4

Das Corps, was nach Altstadt marschiret, das machet Mir bald glauben, dass es auf Glatz gemunzet seie, denn der de Ville würde nicht da detachiret haben,281-5 wenn er etwas importantes vornehmen wollte.

In der österreichschen Armee hiesse es, der Harsch sollte vorrücken, wann sie sich würden in Bewegung setzen. Man glaubte, die grosse Armee würde sich gegen die Lausnitz ziehen; und sobald man nur etwas klärer sehen würde, so würde Ich ihm gleich schreiben, was wir der Sache für eine Tournure geben müssten.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf zwei Berichten281-6 Fouqué's, d. d. Frankenstein 2. Juni.

<282>

11030. AN DEN GENERALMAJOR VON PUTTKAMMER.282-1

[Juni 1759.]

Antwort! Der Esterhazy hat sich gegen Neustadt in Böhmen zurücke gezogen. Man saget, es ist aber nicht gewisse, dass von der grossen Armee einige Tausend Irreguläre auf dem Marsch wären, um zu ihm zu stossen. Jahnus stehet positive bei Grulich und Wachstadt,282-2 Laudon ist hier in Trautenau und Beck in Politz.

Friderich.

Eigenhändige Weisungen des Königs für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Puttkammer, d. d. Sagan 2. Juni.282-3


11031. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Reich-Hennersdorf, 3. Juni 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 2. dieses erhalten, und habe Ich bereits an den Obristen, nunmehrigen Generalmajor von Sydow die Ordre gestellet, dass die 2 Bataillons seines Regiments sogleich auf Glogau den Marsch von Striegau antreten sollen. Sie werden in drei oder vier Tagen bei Euch sein, und müsset Ihr diese 2 Bataillons für eine Avantgarde ausgeben, welchen ein Corps Truppen auf dem Fusse nachfolgen würde. Ich glaube auch, dass, wann Ihr diesen Bataillons aufgeben werdet, des Nachts ein langes Reihenfeuer zu machen, dass, wann solches von denen feindlichen Spions gesehen werden wird, dem Feinde sogleich rapportiret werden und ihme Attention machen wird. Ihr werdet auch wohl daran thun, obige Zeitung geschickt nach Kloster Leubus ausbringen zu lassen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königt. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11032. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 3. Juni 1759.

Da Ich soeben die Umstände von der russischen Armee durch einen Officier, welcher von ihnen weggegangen, erhalte, so überschicke Ich Euch anbei seine ganze Aussage,282-4 und da Ich auch durch andere<283> Nachrichten von ihren Umständen weiss, so kann und wird das Corps von Fermor'n 25000 Mann reguläre Truppen sein; das andere Corps bestehet ohngefähr aus 15000 Mann, die Kosacken nicht gerechnet; welches Ihr aus der Folge gewiss sehen werdet, dass die Armee nicht stärker ist.

Friderich.

Es ist gut, dass sich die Leute separiren; so kriegen sie en détail Schläge.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Manteuffel'schen Familienarchiv zu Collatz in Pommern. Der Zusatz eigenhändig.


11033. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 3 juin 1759.]283-1

Chiffre!

Vous avez achevé votre expédition avec autant de gloire que vous l'avez commencée, cela est allé à merveille. Vous aurez sûrement déjà à présent mes lettres relatives au détachement pour Dohna.283-2

Vous aurez reçu depuis deux ou trois de mes dépêches avec toute sorte de lettres conjecturales, cela ne doit pas vous étonner. Je suis obligé de me régler sur l'ennemi, par conséquent de faire mes projets sur les nouvelles que je reçois.

Un officier russe qui a eu une affaire dans leur armée,283-3 et qui s'en sauvant a cherché un asile chez nous, dépose que l'armée russe, forte en tout de 5 2 000 hommes, s'était partagée en deux corps. Fermor qui commande le premier au nombre de 25500 hommes réglés, doit, dit-il, agir contre la Nouvelle-Marche, et Gallitzin, qui en a 17000, doit marcher vers la Silésie. Dohna est averti de tout; l'officier ne sait point quel partage on a fait des troupes légères.

La nouvelle des Autrichiens que je reçois aujourd'hui, confirmée par trois endroits, porte qu'ils se mettront en mouvement demain, que Daun a ordre d'attaquer, à quelque prix que ce soit, et que, pour cet effet, de Ville a été obligé de lui envoyer un renfort de 4 régiments.283-4 Cette dernière circonstance se confirme par des nouvelles certaines de la Haute-Silésie. Je suis bien arrangé, je ne crains rien pour la Basse-Silésie; pourvu que l'ennemi y vienne en force, nous nous en tirerons bien. Le détachement de Marklissa283-5 s'est replié sur la Bohême,<284> Laudon est à Schatzlar avec tout son corps; des déserteurs arrivés aujourd'hui l'ont vu hier ainsi que son camp, de sorte que dans peu leur dessein se développera.

Je vous écrirai tout ce que j'apprends, au risque de me donner un démenti, si mes nouvelles se trouvent fausses. Je vous écrirai tout, tant que j'en aurai l'occasion, et si quelque corps léger des ennemis arrêtait notre correspondance dans la suite, je m'en repose bien sur vous; vous agirez de tête, en combinant à peu près ce que vous pouvez faire avec le tableau général et en contribuant de votre côté, autant que vos circonstances le permettront, au bien des affaires. Pendant cette crise, vous aurez tous les jours de mes lettres, et si quelque chose se décide d'une ou d'autre manière, je trouverai bien des expédients pour vous en informer.

Daun est très fâché que vous n'ayez pas été jusqu'à Nuremberg; l'armée de l'Empire a eu ordre de se retirer à Donauwœrth. On nous prend tous les deux pour des étourdis; mais on apprendra à nous connaître, et quoique nous n'ayons pas la toque papale,284-1 nous avons la cervelle paternelle qui vaut mieux.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11034. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

Reich-Hennersdorf, 3. Juni 1759.

Ich gebe Euch auf Euren Bericht vom 2. dieses in Antwort, dass drei Deserteurs vom Laudon'schen Corps ausgesaget, dass Laudon noch heute in Trautenau gestanden. Einer dieser Deserteurs hat ihn selber gesehen, und ist gestern Abend noch nicht die geringste Bewegung in seinem Corps geschehen. Aus Oberschlesien marschiren 4 Regimenter feindlicher Infanterie nach Böhmen.

Laudon rühret sich nicht. Was gegen der Lausnitz marschiret ist, soll nichts als irreguläres Krop von der grossen Armee seind. 4 Regimenter Infanterie von de Ville seind nach Altstadt marschiret. Die Russen setzen sich in zwei Corps. Fermor mit 25500 Mann commandiret das erste, Gallitzin mit 17000 das zweite. Eins soll gegen der Neumark, das andere gegen Schlesien: tant mieux! sie werden au détail geschlagen werden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11035. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 3 juin [1759].

Selon mes nouvelles, mon cher ami, et tout ce que je puis combiner du plan de mes ennemis, il paraît qu'ils en veulent découdre.<285> Ce que d'O m'écrit aujourd'hui,285-1 et ce qu'il vous aura sans doute communiqué, le confirme également. J'attire Seydlitz, Platen285-2 et Sydow à moi; pour vous, s'il arrive, comme il est apparent, que Daun me rende visite et que Beck et peut-être Laudon veuillent pénétrer par Friedland, je vous les abandonne. Il faut en ce cas que vous attirez Ramin285-3 à vous, et que, vous joignant avec Bülow,285-4 vous preniez ces gueux en flanc, en derrière et de toutes les façons pour les rejeter en Bohême. Cela fait, et de Ville et Harsch et Jahnus ne montreront pas la crête et s'enfuiront dans les monts sans coup férir. Je commence à me persuader que cela tournera ainsi.

Les Russes sont en mouvement, il n'est point saison de temporiser. Pour Daun, il faut qu'il donne le branle à la machine; ainsi, pour prendre la Silésie, il faut risquer quelque chose, tout l'indique. De Ville est obligé de détacher 4 régiments pour la Bohême, signe certain que c'est de ce côté-ci que l'on veut frapper le grand coup. A la bonne heure, j'en accepte l'augure. Dès que j'aurai des nouvelles, je vous les communiquerai et vous marquerai en même temps ce que j'en crois qu'il faudrait faire en pareil cas. Le détachement de Marklissa s'est replié sur la Bohême; ce n'ont été que 600 hommes.

Mon frère Henri est aujourd'hui à Zwickau; Schenckendorff a battu avec 3 bataillons 6 bataillons autrichiens, 400 croates et 900 hussards; Kleist a attaqué un corps qui poursuivait l'arrière-garde de mon frère, auprès de Hof, a pris 2 canons et 100 prisonniers à l'ennemi.285-5 Cette canaille n'est point invincible, pourvu que ce ne soient pas des coïons qui les attaquent, et qu'ils n'aient pas 600 canons en batterie.285-6

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11036. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Reich-Hennersdorf, 3 juin 1759.

Mon cher Frère. Je vous félicite et de votre entrée et de votre sortie de l'Empire. La fortune a favorisé partout vos bonnes dispositions, vous retournez en Saxe couvert de gloire; c'est un beau prélude, je souhaite que la pièce y réponde.

Ne vous impatientez pas de toutes les lettres que vous recevrez de moi; je vous écris tout ce qui est vraisemblable ou qui m'est confirmé de beaucoup d'endroits, mais vous saviez285-7 bien que dans une crise comme celle où je me trouve les nouvelles ne sont pas toujours certaines, qu'au contraire il y a bien des contradictions dans les rapports<286> que l'on reçoit. Quand on est sur les lieux, on rectifie bientôt les choses, mais lorsque l'on écrit, on ne peut marquer que ce qui parvient à sa connaissance, et faire son raisonnement là-dessus.

Mandez-moi, je vous prie, qui a pris ces deux canons à votre arrière-garde de Hof;286-1 cela ressemble à Kleist comme deux gouttes d'eau, cela est bien brillant et bien beau.286-2 . . . Pour moi ... je m'occupe de projets et de la besogne que l'ennemi me donne, et je vous jure que je n'ai pas un moment de repos. Ce sont cent nouvelles contradictoires qu'il faut déchiffrer, et très souvent la moitié en est imaginée; enfin, patience, ceci se débrouillera en peu dè jours, et vous n'avez pas lieu d'être inquiet pour nous, ainsi attendez l'événement sans impatience.

Adieu, cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, étant avec une parfaite tendresse et considération, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11037. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 3. Juni 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 31. Mai richtig erhalten, und bin Ich von dessen Einhalt zufrieden. Was Ihr darinnen von einem feindlichen Corps von 8 bis 9000 Mann erwähnet, so seinen Marsch auf Polnisch-Stargard286-3 nimmt, machet Mich vermuthen, dass es damit auf Colberg angesehen seie. Das sicherste Mittel ist wohl, dass Ihr den, so Euch am nähesten kommt, attaquiret, und wird man ja auch wohl mit obige 9000 Mann fertig werden können. Ich glaube aber, dass die übrigen Truppen auch noch dazu kommen, und dass sie sich sodann drehen werden, um auf Posen zu marschiren. Ich beziehe Mich übrigens auf das, so Ich Euch schon geschrieben habe.286-4

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Mauteuffel'schen Familienarchiv zu Collatz in Pommern.


11038. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 4. Juni 1759.

Ich approbire den Einhalt Eures Berichts vom 1. dieses; da es sich aber nunmehro je mehr und mehr äussert, dass die Russen es auf<287> die Neumark sowohl als auf Schlesien angesehen287-1 haben, so ist wohl nichts diensamer bei solchen Umständen zu thun übrig, als dass Ihr nur auf Ländsberg Euren Marsch richtet. Ich überlasse Euch, die beste und zuträglichste Mesures zu nehmen, damit dem Unglück bester Maassen vorgebeuget werden könne, und Eure Anstalten auf das klügste einzurichten, zu dem Ende auch auf alles Attention zu nehmen, was Euch der Generalmajor von Wobersnow von Meinetwegen nach denen sich ereignenden Umständen sagen wird.

Uebrigens so habe Ich Euch benachrichten wollen, dass der Obriste Hacke zu Glogau die Verfügung auf Meine dieserhalb an ihn ergangene Ordre287-2 getroffen habe, dass eine ziemlich starke Quantité Mehl, Hafer und Heu nach Crossen abgesandt worden, von wo Ihr solches bedürfenden Falls nach Frankfurt oder wo Ihr es für nöthig befinden werdet, transportiren lassen könnet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11039 AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 4. Juni 1759.287-3

Ich habe Euern Rapport vom 3. dieses erhalten, und da Ihr eben so stark seiet, als der General de Ville bereits noch ist nach dem Detachement, so selbiger machen müssen,287-4 und Ihr sogar demselben an Kavallerie überlegen seiet, so werdet Ihr im Stande sein, auf den Fall er etwas unternehmen wollte, ihm auf die Finger zu klopfen, alsdann er keine Patrouilles weit schicken wird.

La comédie commencera bientôt ici. Selon tout ce que je peux apprendre, Daun se propose de forcer mon poste. A la bonne heure, il trouvera à qui parler. J'ai attiré à moi tout ce que j'ai pu de troupes, et je suis dans la meilleure position que le compromettent287-5 mes affaires. Je vous avertirai à temps de ce qui vous regarde. Jusqu'à<288> présent, il ne faut pas remuer; car la grande affaire est de voir bien positivement à quoi l'ennemi se déterminera. Adieu, mon cher.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11040. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 4. Juni 1759.

Ich communicire Euch hier anliegende Nachrichten,288-1 aus welchen Ihr ersehen werdet, dass, da sich die zeitherigen in allem confirmiren, der Marsch auf Landsberg288-2 fürs erste das sicherste, so Ihr thun könnet, sein werde. Den 8. dieses wird das Détachement von Meines Brüdern, des Prinzen Heinrichs Liebden, Armee sich Euch ziemlich genähert haben, und könnet Ihr dasselbe nach Beschaffenheit der Umstände, um den Marsch kürzer einzurichten, von Torgau über Christianstadt288-3 an Euch ziehen. Dieses schreibe Ich Euch nicht, dass Ihr just den Marsch obigen Detachements so und nicht anders dirigiren sollet, sondern nur bloss, wann Ihr es denen Umständen convenable erachten werdet, und reposire Ich Mich darunter lediglich auf die Mesures, so Ihr zu treffen wissen werdet. Das Détachement führet übrigens 10 zwölfpfündige Canons mit bei sich.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11041. RELATION.288-4

L'armée soi-disante de l'Empire s'étant retirée au delà de Nuremberg, où elle campe un corps de 6000 hommes en avant à Erlangen, nous avons pris Bamberg où nous trouvâmes un magasin important. Quoique l'ennemi en eût brûlé et détruit au delà du'double de ce qu'il nous a laissé à sa retraite, il y avait encore de quoi nourrir en pain et fourrages une armée de 40 000 hommes au delà de quinze jours. Nous en tirâmes ce qu'il nous fallait, et le reste fut détruit. On a pareillement détruit en partie les autres magasins très considérables du côté de Würzburg le long du Main. Cette dernière place où il y a encore un magasin, est extrêmement forte, l'ennemi y avait envoyé du renfort; comme il n'y avait donc plus rien à faire et qu'on avait des avis qu'au cas de notre approche vers Nuremberg l'armée ennemie se retirerait au delà de Donauwœrth, nous retournâmes le 29 de mai vers Hof. Notre marche a été très tranquille, et notre arrière-garde ne fut suivie que<289> de fort loin par des pandours et des hussards. Cependant, comme nous apprîmes que c'était le général Kleefeld avec 3000 hommes pandours et hussards qui nous suivait, nous restâmes deux jours à Hof, et le Prince notre chef fit marcher de grand matin quelques bataillons avec des hussards et quelques dragons par le même chemin où nous sommes venus. Ces hussards ennemis et pandours, ne s'y attendant point, ont été chassés et perdirent beaucoup de monde, outre une centaine de prisonniers qu'on fit et deux canons de trois livres qui furent pris. On les a suivis jusqu'à Berneck, et nos hussards ont été au delà.

Le général-major de Schenckendorff fut détaché avec trois bataillons et un escadron de hussards du pays de Bamberg pour Zwickau. Il a marché de là à un endroit situé dans les montagnes, pas loin de Schneeberg, où il trouva 400 croates et 200 hussards postés qui furent renforcés de quelques bataillons et de hussards; mais ils furent tous chassés de leur poste. Comme il a attaqué l'ennemi dans les montagnes, il n'a pas pu faire grand nombre de prisonniers, quoique d'ailleurs la perte de celui-ci en morts et blessés a été assez considérable. Entre les premiers il y a le comte Herberstein, colonel des croates, et outre les morts et blessés que l'ennemi avait emportés en grande partie, on a trouvé 57 morts sur la place.

Nach der an Knyphausen übersandten Abschrift.289-1


11042. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Reich-Hennersdorf, 4 juin 1759.

J'ai reçu votre dépêche du 26 de mai.289-2 Il est bien plaisant, quand les ministres du parti contraire ont prétendu que l'expédition de mon frère Henri n'ait été guère de conséquence, puisque mes troupes avaient été obligées de s'en retourner déjà en Saxe. Il faut que vous sachiez à ce sujet que toute cette expédition de mon frère Henri n'a eu pour but que de chasser l'armée des Cercles avec les troupes autrichiennes qui l'avaient jointe, de la position où ils étaient sur le point d'entrer en Saxe; de ruiner le magasin qu'ils avaient assemblé à Bamberg et autre part et le long du Main. Voilà ce que mon frère a tout exécuté avec tout le succès imaginable. Quant à nos ennemis, ils auraient fort souhaité que mon frère les eût poussés encore au delà de Nuremberg;289-3 aussi l'ordre était déjà donné à l'armée ennemie de se retirer à l'approche de mon frère derrière Donauwœrth. Voilà leur leurre, pour pouvoir alors couper mon frère de toute communication avec la Saxe, d'entrer alors dans ce pays-là et d'y jouer les maîtres. Mais c'est là aussi justement ce que nous avons prévu, et ce que mon frère a sagement évité, de sorte que, comme nous avons à faire face contre d'autres<290> ennemis, comme par exemple les Russes, il est rentré glorieusement en Saxe, sans que l'ennemi ait osé branler de son camp de Nuremberg et sans qu'il osera entreprendre quelque marche vers la Saxe, au moins pendant un temps considérable de cette campagne-ci et avant que d'avoir établi ses magasins, ce qui lui coûtera infiniment.

Quant à notre Hollandais,290-1 vous lui répondrez à mots couverts qu'un homme aussi riche en argent290-2 que lui trouvait occasion de passer partout, quand même il n'entendrait pas la langue du pays, parceque, dans un siècle tel que le nôtre, l'argent était plus en considération que toute autre chose, et qu'ainsi il ne fallait pas douter que, malgré tout obstacle, il ferait bientôt connaissance avec les officiers russes . . .290-3

Federic.290-4

Nach dem Concept.


11043. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Reich-Hennersdorf, 4 juin 1759.

Es wird dem Gesandten für die Mittheilungen im Bericht vom 18. Mai Dank gesagt, die Relation über den Rückmarsch des Prinzen Heinrich nach Sachsen (Nr. 11041) ihm zugesandt; es werden ausführliche Mittheilungen über die Expedition des Prinzen gemacht.

Après cet exposé, je ne saurais m'empêcher de vous informer d'une nouvelle qu'on vient de me donner de La Haye,290-5 quoique sous le sceau du secret, comme si les Français, feignant d'en vouloir à l'Angleterre, avaient le dessein de transporter un corps de troupes sous les ordres du général de Chevert par mer sur l'Elbe, et qui débarquerait peut-être en Holstein. Quelque apparence de chimère qu'un tel projet saurait avoir, il ne laisse pas de mériter de l'attention, aussi m'a-t-on marqué que M. de Yorke en avait déjà averti sa cour. Comme cela ne saurait regarder principalement que les États de Brême et de Hanovre, je suis persuadé qu'on songera en Angleterre afin que, le cas l'exigeant, une escadre anglaise empêche ce transport et anéantisse ce dessein.

Quant à l'insinuation que le duc de Newcastle vous a faite pour une prolongation du terme du payement des subsides qui restent, je<291> vous prie de considérer vous-même ma situation, et combien gêné et embarrassé je dois être dans mes fonds pour soutenir le fardeau de cette rude guerre. Vous connaissez ma façon de penser et que, si cela n'avait pas été la pressante extrémité qui m'avait obligé de prendre des subsides, que je n'aurais rien accepté. Par ces circonstances, vous devez juger de mon embarras sur la réponse à la susdite insinuation, à laquelle je me serais prêté du meilleur de mon cœur, si ce n'était l'impossibilité qui m'en empêchait; mais pour montrer au moins toute la bonne volonté que j'ai de faciliter à l'Angleterre le payement du subside, je serai content, pourvu qu'on me paie présentement jusqu'à la somme de 200 000 livres sterling, dont on pourra renvoyer le payement jusqu'au 1er de décembre. Voilà sur quoi vous arrangerez la réponse que vous ferez au duc de Newcastle de la façon la plus convenable, pour lui faire entrevoir à la fois ma peine et ma bonne volonté au sujet de ceci.

Federic.

Nach dem Concept.


11044. AU LORD-MARÉCHAL D'ÉCOSSE.291-1

Reich-Hennersdorf, 4 juin 1759.

Je crains bien, mon cher Milord, que vous ne ferez pas grand'- chose dans l'endroit où vous vous trouvez. Selon les nouvelles que je reçois, le roi d'Espagne, sans espérance de se remettre, pourra encore traîner longtemps.291-2 Le voyage de Lyon291-3 est absolument de l'invention de la cour de Versailles, et ne contient rien de réel; le roi de Naples a été très fâché de la nouvelle qu'on en a débitée. En un mot, je ne compte pas du tout sur les ressources que je pourrais tirer d'Espagne; ou bien je me soutiendrai moi seul, ou je périrai de la belle mort.

Je crois que, dans peu de jours, notre situation se décidera. Cet homme à toque papale291-4 sera obligé de prendre un parti, et je ne suppose pas que cela se passe en douceur. Cet évènement influera beaucoup pour la campagne, et donnera la supériorité à l'un ou à l'autre parti. Je me flatte de l'avoir; c'est à l'évènement à en décider.

Adieu, mon cher milord; je vous embrasse.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11045. AU-FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.291-5

Reich-Hennersdorf, 4 juin 1759.

J'ai eu la satisfaction de recevoir la lettre que Votre Altesse m'a faite du 29 de mai.291-6 Il faut avouer que vous faites effectivement plus<292> qu'on ne saurait demander de vous et de vos circonstances, et que vous surpassez toute attente. D n'est pas difficile à juger que Votre Altesse sera obligée de faire encore pendant cette guerre bien des marches inutiles; et si le dessein des Français qu'on me marque de La Haye,292-1 que le sieur de Yorke a confié sous le sceau du secret à quelqu'un, comme si les Français, feignant d'en vouloir à l'Angleterre, avaient le dessein de transporter un corps de troupes sous les ordres de Chevert par mer sur l'Elbe, et qui débarqueraient peut-être en Holstein, est vrai, il ne faudrait pas douter que vous serez obligé de faire encore plus de marches. Vous serez cependant toujours à même, à ce que je crois, de prévenir un tel dessein, en sollicitant d'abord à présent en Angleterre qu'une escadre anglaise empêche un tel transport.

Quant à nous, nous voilà sur le point qu'il faut que les choses rompent; je crois qu'en peu de jours vous entendrez parler de nous. Je n'en saurais vous dire quelque chose de positif, puisque tout est encore en fermentation, mais ce dont je saurais vous assurer, c'est que jusqu'ici nous ne sommes nullement en peine là-dessus.

Federic.292-2

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11046. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Reich-Hennersdorf, 5 juin 1759.

J'ai été bien aise de voir par votre rapport du 2 que vouz avez mis d'abord les fers au feu, touchant les insinuations à faire au baron Münchhausen, en conséquence de ce que je vous ai écrit, le 30 mai.292-3

Je crois que vous ne sauriez mieux faire que de représenter l'affaire au susdit ministre sous deux faces, savoir.“ sous celle comme le moyen le plus sûr pour parvenir à une prompte et honorable paix, et après comme le moyen pour faire des agrandissements aux États de Hanovre.292-4 De cette façon-là, je ne doute pas qu'il travaillera de son mieux pour faire goûter au roi d'Angleterre ce que nous désirons à présent, de l'Angleterre avec empressement. J'ose me flatter même qu'à moins que le ministère anglais n'ait, pour ainsi dire, la paix en poche, à quoi il n'y a aucune apparence, il ne se roidira pas contre cette garantie que la Porte demande. Car il ne saurait presque pas manquer que, pourvu que la dernière rompe, nous gagnerons par là la supériorité sur nos ennemis, pour les obliger à une paix avantageuse.

<293>

Pour ce qui regarde nos opérations ici, quand je combine celles de Daun avec celles des Russes, il saurait bien arriver qu'elles traînassent jusques au 12 de ce mois, avant que la campagne s'ouvrît avec vivacité, et quoique je ne sois nullement embarrassé de ma situation présente ici, je ne saurais cependant pas vous mander positivement quelque chose, avant de voir de quelle façon tourneront les évènements; mais soyez assuré que, dès qu'il y aura quelque chose d'important ou qu'il se fera quelque changement qui m'oblige par-ci par-là de faire quelque changement dans mes dispositions présentes, je vous en avertirai sans faute. En attendant, il sera toujours bon que nous ne négligions pas l'affaire relativement aux Turcs, parceque nous ne saurions être assurés des évènements et de ce qui en arrivera; et comme il me paraît que l'Angleterre n'est pas à même de porter des coups assez décisifs sur mer, à moins de la conquête de Quebec, pour obliger la France à la paix, ce sera toujours pour nous autres une grande ressource que la rupture de la Porte, si la guerre continue.

Federic.293-1

Nach der Ausfertigung.


11047. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Landshut, 5. Juni 1759.

Eichel macht dem Minister verschiedene Mittheilungen, u. a. über die Antwort des Königs an Knyphausen in Betreff der Zahlung der englischen Subsidien.293-2

Eichel bespricht weiter die militärische Lage: „Le Roi s'attend du jour au lendemain d'être attaqué de Daun, ou que celui-ci voudra forcer quelque part le passage, pour entrer en Silésie. Sa Majesté s'est fortifiée pour cela de la plupart des corps qu'Elle avait détachés. Le renfort du prince Henri au corps de Dohna est en marche. Le Roi croit qu'il arrivera le 10 ou le 12 à Francfort. Comme il connaît la division des généraux dudit corps, il y a envoyé le général Wobersnow, pour entretenir l'ordre,293-3 avec des instructions verbales qui lui donnent toute l'autorité pour diriger les opérations.“

„Ob293-4 es nicht rathsam sei, beiliegende hideuse Pièce aus Regensburg293-5 dem Publico mit ein paar Noten durch den Druck in den öffent<294>lichen Zeitungen bekannt zu machen, solches stelle Ew. Excellenz Gutfinden gehorsamst anheim. Die Nachwelt wird Mühe haben, alle dergleichen Extravagances zu glauben, und ich glaube fast, dass der weggehende Komete auf viele sonst vernünftig gewesene Menschen monstreuse Einflüsse gehabt haben müsse; ich wünsche, dass er solche alle mitnehmen und uns einen guten Frieden auf Erden lassen möge.“

Eichel schreibt ferner, „der Tod des würdigen Feldmarschall von Kalkstein“ 294-1 sei ihm „recht nahe gegangen“ ; er äussert sich weiter über die „cruellen Excesse derer Kosacken“ im Stolpischen Kreise und neuerdings auch an einigen Orten innerhalb der schlesischen Grenzen.

Eichel.

Auszug aus der Ausfertigung.


11048. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 5 juin 1759.

J'ai bien reçu votre rapport du 4 de ce mois. Vous pouvez laisser le bataillon franc de Le Noble à Wartha, mais il faut qu'il soit bien alerte pendant le temps de l'absence des autres; et en cas qu'il se trouve trop pressé, c'est-à-dire de trop près, il pourra toujours se jeter dans Glatz.

Quant à vos bataillons, tâchez de faire filer imperceptiblement quelque chose vers Reichenbach, ne fût-ce qu'une brigade d'infanterie, pour avoir d'abord un corps en état de se joindre à Bülow.294-2 Vous pourriez aussi y envoyer du canon; ce serait autant de gagné. Je crois que l'ennemi commencera ses opérations dans trois ou quatre jours.

Vous pourriez aussi envoyer le bataillon franc de Lüderitz droit à Bülow pour le joindre; il pourra en tirer un bon parti dans ses montagnes, et j'ai ordonné au lieutenant-général de Treskow294-3 de vous envoyer le bataillon de grenadiers de Rath.

Il faut au moins que 4 bataillons, les hussards de Gersdorff et Lüderitz joignent demain Bülow dans son poste de Kœnigsberg,294-4 et que vous fassiez filer encore des troupes vers Reichenbach, par exemple 5 bataillons et le régiment de Baireuth, pour que cela était plus en état de joindre vite Bülow. Cachez leur marche à l'ennemi et employez-y toute votre habileté.

Voici ce qui arrivera à peu près, lorsque Daun se mettra en mouvement: un gros corps viendra sur moi, et j'en fais mon affaire; une autre colonne pénétrera par Friedland pour pénétrer dans le pays; Beck marchera sur Tannhausen pour amuser le corps que j'y ai; un corps pénétrera dans la comté pour vous y attirer; de Ville passera la<295> Neisse pour vous arrêter de ce côté. Mais que tout cela ne vous embarrasse pas; marchez à Biilow et, joints ensemble, il faut vous porter sur la colonne de l'ennemi, soit à Tannhausen, à Gottesberg ou vers Valenburg.295-1 La carte de ces contrées sera faite ce soir, et je la vous enverrai d'abord. Retirez le major Haugwitz295-2 à vous; Ramin pourrait aussi prendre poste à Silberberg, pour être plus à portée de Treskow.295-3 En un mot, il ne faut point ici prendre le change, nous attacher au projet principal de l'ennemi, tâcher de les faire échouer, et alors de Ville et tous ses gueux fuiront d'eux-mêmes.

Mon pauvre et ancien ami le maréchal de Kalkstein295-4 vient d'expirer.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz (von „II faut au moins“ , S. 294, an) eigenhändig.


11049. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 5 juin 1759.

Sur la lettre du 4 que vous venez de me faire, je vous dirai que je désire surtout de savoir vers où les 7 régiments qui sont venus de la Haute-Silésie, sont marchés: s'ils restent auprès de Grulich ou s'ils vont à l'armée de Daun, ou ce qu'ils deviendront. C'est sur cet article-là que j'attends votre rapport avec toute l'exactitude possible.

L'ennemi n'a rien changé ici à sa disposition, et il est d'une tranquillité étonnante; je crois que c'est pour nous endormir. Son dessein principal est toujours sur la Basse-Silésie, il y cherchera sa perdition et son malheur; vous n'êtes qu'un accessoire à Glatz sur lequel on compte, si nos affaires tournaient mal; mais l'ennemi en sera pour sa courte honte.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11050. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Reich-Hennersdorf, 5. Juni 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 4. dieses wohl erhalten und daraus gerne ersehen, dass die Russen erst gegen den 12. dieses zu kommen Vorhabens sind; so werdet Ihr doch noch einige Tage Luft haben. Ich will aber nicht garantiren, dass die Oesterreicher durch die Lausnitz sich nicht herandringen sollten. Das Detachement von Meines Bruders, des Prinzen Heinrich Liebden Armee wird den 8. dieses zu Torgau sein; also wird dieses wohl nicht vor dem 17. dieses zu der Dohna'<296>sehen Armee stossen können, und wird man Euch also vor dem 22. dieses nicht füglich Luft machen können; ein anderes wäre dann, wann binnen der Zeit es hieselbst mit denen Oesterreichern wozu käme.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11051. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 5 juin 1759.]296-1

Chiffre, mon frère Henri!

Selon toutes mes nouvelles qui se confirment, les Russes paraissent déterminés à pousser leurs opérations en Silésie, l'orage crèvera du côté de Glogau; les détachements que Daun a faits vers Neustadt et Bœhmisch-Friedland,296-2 ne consistent qu'en hussards, quelque peu de dragons et de troupes légères qui toutes marcheront vers Glogau. Puttkammer se joindra vers ce temps au corps de Dohna,296-3 moyennant quoi je vous abandonne la garde de la Lusace. Daun a fait venir 14 bataillons et 2 régiments de dragons du corps de de Ville, signe certain que c'est à la Basse-Silésie qu'il en veut, et que ce sera un grand effort de ses plus considérables forces. Je suis arrangé avec Fouqué de façon que nous sommes prêts à tout évènement. Dohna marchera droit sur Posen, de sorte que la crainte d'en être coupé obligera M. Fermor bien vite de changer le projet. Demain, à ce qu'on assure, l'armée russe se mettra en marche de Posen; ainsi dans peu de jours le projet de l'ennemi se découvrira, ainsi que son succès.

Je vous informe de tout ceci, pour que vous soyez en état de juger de tout, et qu'étant au fait des entreprises de l'ennemi et des défenses que j'y oppose, vous ne vous alarmiez pas inutilement. Je crois que ma lettre vous trouvera ou bien à Chemnitz ou bien à Freiberg.

N'oubliez pas, mon cher frère, de faire payer à ceux qui ont pris du canon à l'ennemi dans vos différentes expéditions, 100 écus par pièce et 20 pour les drapeaux, il faut que la caisse de guerre s'en charge; cela est nécessaire pour encourager les troupes et leur donner l'envie d'y retourner et d'en prendre davantage.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem eigenbändigen Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11052. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

[Reich-Hennersdorf, 5 juin I759.]296-4

Dès que mon frère sera de retour, vous n'aurez rien à craindre pour la Lusace.

<297>

Pour ce qui regarde les soldats qui ont besoin des bains, il faut vous adresser à la Auswechslungscommission.

Federic.

Je crois que la campagne commencera ici dans une huitaine de jours; on n'a pas besoin d'être inquiet pour nous, quoi que les gens de Dresde dissent.

Das Hauptschreiben nach der eigenhändigen Weisung auf der Rückseite des Berichts, d. d. Dresden 3. Juni ; der Zusatz eigenhändig auf der bei Preuss a. a. O. S. 35 abgedruckten Ausfertigung.297-1


11053. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 5 juin 1759.

Der König übersendet den in dem Schreiben vom Morgen des 5. (Nr. 11048) angekündigten Plan.

Avec ce plan et votre bon esprit vous ferez de la bonne besogne, si le cas arrive; de quelque côté que vous tourniez ces bougres, cela est égal. L'homme à toque papale ne remue ni pied ni patte. Le détachement de de Ville297-2 n'a joint aucun de ses corps, pour que je puisse juger de sa destination, et les Russes ne peuvent être que le 12 au plus tôt aux environs de Glogau, de sorte qu'il se pourra très bien faire que ceci traîne plus longtemps que nous nous y attendons; mais cela ne fait rien, allons notre train et donnons de bons coups d'étrivières aux premiers qui se présentent.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Katserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz (von „Avec ce plan“ an) eigenhändig.


11054. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 5 juin 1759.]297-3

Chiffre!

Il est facile de prévoir que dans peu notre situation deviendra extrêmement embarrassante, mais il faut espérer que la fortune nous fournira les moyens de décider quelque chose, soit d'un côté soit de l'autre. Voilà les Russes qui, selon toutes mes nouvelles, en veulent à Glogau. Il faut bien que, dans peu de temps, cela en vienne à une bataille. Voici Daun qui doit frapper un grand coup; il faut que dans peu, s'il tente l'aventure, cela en vienne à une décision: une de ces armées battues,297-4 le victorieux sera en état de détacher et de renforcer<298> celui qui en aura le plus pressant besoin. Puttkammer a ordre de se joindre à l'armée de Dohna qui n'a que 12 escadrons de hussards; de plus, j'ai encore détaché 5 escadrons de Zielen298-1 pour les joindre, et si cela m'est possible, j'y enverrai encore quelques-uns de plus; dans peu ceci s'éclaircira. Daun n'agira qu'au moment que Fermor sera auprès de Glogau; cela ira jusqu'au 12, et ensuite cela se décidera dans peu de jours.

Selon toutes mes nouvelles, il n'y a que Vela auprès de Rumburg, et celui-là n'osera jamais lever le nez, pourvu que vous lui opposiez quelques hussards et quelque infanterie qui représentent un corps; il n'a que 4000 hommes.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11055. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 6 juin 1759.

J'ai bien reçu vos deux rapports du 6 de ce mois, et j'approuve le gros de vos mesures que vous avez prises; et, si l'ennemi fait un effort, il faut que vous rassembliez toutes vos troupes et les 13 bataillons que vous avez encore, et ce que Bülow a, parceque, si vous êtes ensemble, vous êtes sûrement en état de tomber sur une des colonnes des Autrichiens et les harceler; mais, si vous n'êtes point ensemble, vous ne pourrez rien faire, et tout ce que vous entreprendrez, sera faible.

Les Russes ne pourront entrer dans la Silésie que vers le 12, 13 ou 14 de ce mois. Daun veut agir en même temps; il n'a pas fait le moindre mouvement jusqu'à présent, il n'y a pas même de patrouille qui ait passé la frontière. Hier sa droite a encore été à Jaromirz et sa gauche à Schurz. J'attends la nouvelle de son premier mouvement pour juger quel peut être son véritable dessein, et pour vous avertir des mouvements positifs que vous devrez faire; tant qu'il ne se remuera point, je ne pourrai pas vous donner d'ordres précis. Mais il ne s'agit que d'avoir encore un peu de patience, et vous ferez bien de répandre tantôt la nouvelle ou que je marche à vous avec un corps de cavalerie et d'infanterie et que nous passerions la Neisse à Camenz ou à Patschkau, ou là où il vous plaira, pour attaquer de Ville dans son camp de Kamnitz; ou que vous allez vous poster du côté de Glatz. Afin de donner des inquiétudes à ces gens de tous les côtés, vous pourrez encore leur donner des attentions du côté de Silberberg, comme si on avait dessein de marcher sur Neurode; tantôt de répandre des bruits que vous étiez obligé de marcher du côté de Breslau, pour vous opposer aux Russes qui faisaient des incursions : et cela afin de les amuser et de leur donner le change de toutes les manières possibles.

<299>

Nous sommes à la veille de l'évènement; c'est encore une affaire de 5 ou de 6 jours qui nous éclaircira le dessein de l'ennemi; mais dès qu'il s'agira de faire quelque chose, pour l'amour de Dieu, ne détachez rien et agissez avec toutes vos forces ensemble, s'entend avec 21 bataillons d'infanterie, le bataillon franc de Lüderitz, 25 escadrons de cuirassiers et de dragons et 16 escadrons d'hussards.

Vous savez à peu près quelles sont mes idées. Il serait impossible de vous dire tout ce qui peut arriver; mais dès que l'ennemi aura fait un mouvement qui m'éclaircira davantage de son dessein, je serai en état de vous donner des instructions plus précises.

Si le gros de l'armée ennemie se porte contre moi, vous serez fort en état de résister à un détachement, pourvu que votre corps ait toujours pour 9 jours de pain avec soi; en cas de nécessité, il faut que la cavalerie fourrage. Si l'ennemi ne fait qu'un masque de ce côté-ci, et que je m'aperçoive que sa plus grande force se porte du côté de Friedland, je m'y porterai aussitôt, non pour lui disputer le passage, mais pour le couper de la Bohême. Cela l'obligera ou bien de me venir attaquer dans un poste désavantageux pour lui ou bien à gagner la plaine, pour se joindre, le plus tôt qu'il pourra, au corps de de Ville, afin d'avoir du pain. Dans le premier cas, si vous le côtoyez à une certaine distance, vous serez toujours en état de le prendre en flanc ou en derrière, pendant que nous en serons aux mains; et, dans le second cas, il faut que vous le harceliez, pour qu'au déboucher des montagnes du côté de Reichenbach nous puissions engager une affaire d'arrière-garde avantageuse.

Vous pouvez encore faire gâter le chemin de Silberberg à Neurode, en y faisant jeter des pierres et en le rendant impraticable pour les voitures, afin que, s'ils voulussent faire passer une colonne de ce côté-là, il leur devînt absolument impossible d'y traîner de l'artillerie; sans laquelle vous savez bien qu'ils ne marchent point.299-1

Dans ce moment, je reçois une lettre de Bülow, qui me marque que le corps de Beck est prêt à marcher;299-2 un hussard, arrivé dans ce moment de Politz, dépose que des pandours, hussards et quelque infanterie allemande étaient arrivés avant-hier et hier vers Politz; de plus, des officiers autrichiens ont été ce matin parler à des paysans et leur ont promis beaucoup d'argent pour les mener sur une montagne d'où ils veulent cette nuit voir notre camp; un autre déserteur dépose que l'armée299-3 a dû marcher aujourd'hui. Je n'ai point de nouvelles jusqu'ici de sa marche, sans quoi je vous l'écrirai.299-4 Dès que j'apprendrai quelque<300> chose d'ultérieur, je vous le marquerai; mais nous touchons au dénoûment, et c'est l'affaire de deux fois 24 heures; il faut être alerte en attendant et prêt à faire, le plus vite que possible, les mouvements nécessaires.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz (von „Dans ce moment“ an) eigenhändig.


11056. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 6. Juni 1759.

Euer Bericht vom 3. dieses ist Mir wohl eingehändigt worden, und kann Ich Euch hierdurch sagen, dass über die 10 Bataillons und 20 Escadrons300-1 Ich das Regiment von Puttkammer-Husaren300-2 und 5 Escadrons von Zieten,300-3 welche zusammen 2000 Husaren ausmachen, auch zu Euch schicken werde. Diese werden bei Gelegenheit auch gute Dienste thun können.

Nach Meinen Zeitungen gehet Fermor mit seiner ganzen Force nach Posen. Ich halte dafür, dass Ihr zu lange bei Stargard Euch aufhaltet, und müsstet Ihr schon nach Landsberg300-4 marschiret sein. Die Russen haben das Dessein auf Colberg und Küstrin ausgebracht, um ihre wirkliche Intention zu cachiren; dann so viel Ich höre, so werden sie gegen den 12. oder 14. dieses in der Gegend von Glogau seind. Die oberwähnte Escadrons Husaren schicke Ich auf Crossen, auf dass sie leichter zu Euch stossen können, und damit gleich was vorstehen möge.

Der Generalmajor von Wobersnow, welcher vermuthlich vor Einlangung dieses Schreibens dort angekommen sein wird, wird Euch Meine Intentions auf alle sich ereignen könnende Fälle bekannt machen, maassen Ich ihn darüber punktweise instruiret habe.300-5

Auch glaube Ich, dass Euch dieser Brief nicht mehr bei Stargard antreffen wird, sondern dass Ihr bereits etwa bei Soldin, um mehr à portée Euch zu befinden, stehen werdet.300-6

Federic.300-7

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.300-8

<301>

11057. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Reich-Hennersdorf, 6 juin 1759.

Mon cher Frère. Je vous rends mille grâces de tous les détails que vous avez la bonté de me faire. Tout cela, mon cher frère, en combinant vos deux expéditions, ferait la réputation d'un officier inconnu et vous rendra à l'avenir vos entreprises plus difficiles, parcequ'on vous opposera et de meilleurs officiers, et qu'on ne se fiera pas à vous. Si vous voulez bien vous charger de témoigner ma reconnaissance au Margrave,301-1 vous me ferez plaisir, il n'est pas saison pour moi de le faire; si ma lettre était interceptée, elle pourrait lui causer du chagrin; vous aurez peut-être des moyens à le301-2 lui faire savoir verbalement la sensibilité que j'ai de ses bons procédés.

Voici un autre embarras. L'hiver passé, lorsqu'il fallait tant de grosses sommes pour l'armée, ils se sont avisés à Magdeburg de fondre l'argenterie de Bamberg.301-3 Comment la rendre? comment faire? Je vous prie de voir comment vous pourrez accommoder cela, et même de relâcher ou 100000 écus ou davantage de la somme des contributions, pour supprimer cette vilaine affaire.

Nos incertitudes finiront bientôt. Je vous écris dans toutes mes lettres : « bientot »; vous trouverez ce « bientot » bien long, mais j'ai à faire à un homme sur lequel repose la bénédiction papale et que le Saint-Esprit inspire lentement; sa campagne précoce se réduira à précéder par ses opérations le mois d'août de quelques semaines : les armées impériales avaient autrefois le proverbe Semper Augustus. Enfin, mon cher frère, avec de la patience et après bien des peines notre sort s'éclaircira. Le commencement de la campagne sera dur et très difficile; si la fortune nous seconde, nos calamités finiront. Voilà le cher maréchal Kalkstein mort,301-4 le modèle d'un honnête homme et d'un citoyen attaché de cœur et d'âme à sa patrie; nous ne faisons que des pertes, et je ne vois point qu'elles se répareront. . .

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<302>

11058. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Reich-Hennersd orf, 7. Juni 1759.

Ich hoffe, Ihr werdet den Einhalt Eures Berichts vom 6. Juni,302-1 so Ich heute erhalten habe, dem Generallieutenant von Manteuffel communiciret haben, und auf solchen Fall können die Provisions, so Ihr nach Crossen abgeschicket habet, nach Frankfurt an der Oder gehen. Ihr habet also hierüber an obermeldeten Generallieutenant von Manteuffel zu schreiben, und ihn von denen Nachrichten, so Euch von der russischen Armee Bewegungen einkommen, jederzeit zu informiren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11059. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 7. Juni 1759.

Ich habe Eure beiden Berichte vom 5. dieses richtig erhalten, und fange Ich nunmehro an zu glauben, dass das Dessein der Russen seie, nach der Neumark und nach Colberg, wie man es immer spargiret hat, zu marschiren. In dem Fall glaube Ich, dass, wenn Ihr dem schwächsten zuerst auf den Hals ginget, so könnte Euch solches ein gutes Spiel machen. Also müsset Ihr vors erste nichts mehr von Magazinen nach Küstrin hinschaffen.

Ihr habet übrigens dieses Mein Schreiben dem Generalmajor von Wobersnow, sobald er zu Euch dort hingekommen sein wird, vorzuzeigen, und wird es gut sein, dass bei so beschaffenen Umständen der Succurs unter dem Generallieutenant von Hülsen302-2 über Frankfurt komme, wie Ich ihn bestellet habe.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Manteuffel'schen Familienarchiv zu Collatz in Pommern.


11060. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Reich-Hennersdorf, 7. Juni 1759.

Ich habe Euch hierdurch avertiren wollen, dass, sobald das feindliche Krop von der schlesischen Grenze sich entfernet haben wird, Ihr den Major von Reitzenstein302-3 den nächsten Weg, den er sicher wird marschiren können, nach Frankfurt an der Oder schicken sollet; anbei den Generallieutenant Grafen von Dohna davon zu avertiren, damit er<303> obgedachten Major mit seinen Escadrons über den Weg, den er am convenablesten finden wird, an sich ziehen könne.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11061. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Reich-Hennersdorf, 7. Juni303-1 1759.

Eueren Bericht vom 5. dieses habe Ich erhalten, und wird nunmehro der Marsch Euerer Armee, den Ich vorher bestimmet gehabt,303-2 wohl aufhören, weil sich die Umstände geändert haben. Nur müsset Ihr für Küstrin besorget sein, dass diese Festung mit Truppen gehörig versehen und besetzet werde, damit in der Zeit, da Ihr nach Colberg Euch wenden werdet, daselbst kein Unglück geschehen möge; und müsset Ihr zu dem Ende einen fermen Mann als Commandant darin lassen, der Haare auf die Zähne hat, auf welchen man Staat machen könne.303-3

Ihr müsset übrigens dem Generallieutenant von Hülsen nach Torgau entgegen schreiben und zusehen, wo Ihr ihn am nähesten an Euch ziehen könnet.303-4

Unsere hiesige Situation betreffend, so stehet der Feind auf dem Punkt, in Schlesien zu penetriren; also glaube Ich, dass es hier in einigen Tagen zu etwas decisives kommen wird. Sobald dieses geschehen, so werde Ich zusehen, was sodann weiter zu thun sein wird.

Je vois que le projet des Russes vise à la Nouvelle-Marche et à Colberg; il faut sauver et Küstrin et Colberg et battre ces faquins-là de sorte qu'ils ne retournent de leur vie chez nous.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.

<304>

11062 AN DEN GENERAL-MAJOR VON PUTTKAMMER.

[Juni 1759]304-1

An Puttkammer von den Husaren!

Er möchte mit 5 Escadrons von seinem Regiment den Weg von Frankfurt nehmen, so bald wie er hören würde, dass von Meines Bruders Armee etwas in der Gegend von Freiberg; — Dingelstedt304-2 soll mit die andern 5 Escadrons, wenn Hülsen in Torgau käme, zustossen und marschiren dann auch nach.

Weisungen [Bleinotizen] für einen Cabinetsbefehl an Puttkammer; auf der Rückseite des Berichts von Dohna, d. d. Stargard 5. Juni.


11063. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 7 juin 1759.

J'ai reçu votre rapport du 6 de ce mois, et je vous recommande de continuer seulement d'éclairer la marche de ces gens-là.304-3 Selon toute apparence, la bombe crèvera en peu de jours; il n'est pas à douter que ce sera de ce côté-ci. Il y a bien apparence qu'en même temps un corps de troupes autrichiennes entrera dans la comté de Glatz pour m'attirer par une diversion; mais qu'à cela ne tienne, il ne s'agit que de battre la grande armée, et le reste s'ensuivra sans coup férir.

Mandez-moi seulement tout ce que vous apprendrez ultérieurement.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11064. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 8 juin 1759.]304-4

Chiffre!

Vous avez pris sans contredit dans le moment présent les meilleures mesures possibles; je crois, à vous dire le vrai, que vous pourrez tenir un mois ou six semaines cette position, et cela d'autant plus que les Russes ont quitté le projet d'aller à Glogau, ce qui aurait concentré les armées et aurait sûrement attiré un bout de guerre en Lusace. Fermor se tourne de Konitz sur la Warthe, une colonne vers Tempelburg, l'autre vers Driesen et Landsberg. J'ai avisé tout le monde de ce qu'il a à faire;304-5 l'ennemi a voulu marcher le 10 de Konitz, de sorte qu'il pourra se trouver le 15 sur les confins de la Nouvelle-Marche.

Daun veut agir précisément en même temps que l'autre; il suppose toujours que je serai obligé à détacher quelques troupes, mais il<305> se trompe, et j'ose vous assurer que j'ai pris sur toute cette frontière des mesures que je crois presque infaillibles: or il faut que cet homme se détermine pour un projet; les Russes crieraient comme des ogres, s'il demeurait dans l'inaction. Je ne vois point à présent la moindre apparence qu'il veuille tourner vers la Saxe ou la Lusace, et loin de se tourner vers la Haute-Silésie, il en a tiré 14 bataillons du corps de de Ville, qui doivent arriver aujourd'hui à Jaromirz. Cela et toutes les nouvelles qui me viennent par mes espions, me confirment qu'il veut, à quelque prix que ce soit, pénétrer chez nous, et certainement, si cela est, dans les trois premiers jours de son expédition il faut que l'affaire soit décidée.

Je me suis mis 20 livres de plomb au derrière cette année-ci, pour dérouter l'ennemi, en prenant une conduite toute différente des années précédentes; mais Daun en a pour 60 livres, car il me lanterne furieusement.

NB. Fermor n'a que 42000 hommes de troupes réglées, mais 10 000 cosaques.

Je vous communique ci-jointe une lettre305-1 du prince de Deux-Ponts au commissaire impérial à la Diète de Ratisbonne le baron,305-2 de Seydewitz.

Federic.

Nach dem eigenhändigen Concept; der letzte Absatz nach der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11065. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Reich-Hennersdorf, 8 juin 1759.

J'ai reçu les rapports que vous avec le sieur Michell m'[avez] faits du 22 et du 25 du mois passé de mai, dont j'ai été bien aise d'apprendre les nouvelles qu'ils contiennent. Je suis très persuadé que toutes les démonstrations que les Français font pour quelque débarquement en Angleterre305-3 n'est305-4 qu'une ostentation toute pure pour empêcher par là qu'il n'en soit fait quelque nouvel envoi des troupes anglaises en Allemagne.

J'applaudis entretemps la sage conduite des ministres anglais qu'ils, sans s'embarrasser de cette ostentation, prennent de bonnes précautions sur tous les cas qui sauraient arriver, et continuent, nonobstant cela, de pousser aux dispositions que le gouvernement a faites pour le cours de la présente campagne, sans en changer aucune.

<306>

Au surplus, quoique je me flatte que peut-être la garantie de l'Angleterre sur mon traité à faire avec la Porte Ottomane306-1 soit déjà décidée et les instructions avec les pleins pouvoirs pour le sieur Porter expédiées, je ne saurais pas m'empêcher de recommander extrêmement encore cette affaire en tout cas, pour la presser à sa maturité, afin que la Porte puisse agir encore cette année. Car sûrement voilà le moyen le plus sûr pour parvenir au plus tôt à une pacification générale et à une paix solide et avantageuse, tandis que la garantie ou même une accession de l'Angleterre ne saurait tirer à aucune conséquence pour elle, mais bien avoir des suites heureuses pour ses propres affaires, au lieu qu'un refus saurait donner beaucoup à penser au Grand-Vizir pour le faire changer de parti et se jeter dans les bras de la France; ce que j'abandonne tout à votre considération et à l'usage que vous [en] ferez.

Federic.

Nach dem Concept.


11066. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

In einem P.S. zu dem Berichte, Berlin 5. Juni, macht der Minister Finckenstein dem Könige Mitlheilungen aus einem vom 18. Mai datirten Schreiben des holländischen Gesandten Swart in Petersburg an den holländischen Gesandten Vereist in Berlin, das der letztere ihm vorgelegt hat. Swart schreibt:

„II s'en faut de beaucoup que le Grand-Duc soit d'accord avec le comte Woronzow, et il est très décidé qu'il est fort contre le parti que cette cour a pris dans la guerre présente. Son Altesse est personnellement extrêmement portée pour Sa Majesté le roi de Prusse, mais il est considéré ici comme un zéro en chiffre. Il est certain aussi que Sa Majesté l'Impératrice continue la guerre à contre-cceur, elle en est si affligée qu'elle ne fait que prier, soupirer et pleurer; mais elle n'est pas maîtresse elle-même, et pour qu'elle ne prenne pas tout d'un coup un parti dont ceux qui sont pour la guerre seraient au désespoir, ils emploient, afin de le prévenir, tous les moyens possibles pour l'animer contre le roi de Prusse. Dernièrement encore, on lui a fait lire l'article qui concerne Pierre le Grand dans les Mémoires pour servir à l'histoire de Brandebourg,306-2 en lui disant que Sa Majesté en était l'auteur, dont elle a juré de se ressentir306-3 ... Le Grand-Duc distingue beaucoup le jeune comte de Schwerin,306-4 il le mène voir tous les jours l'exercice des cadets et le retient à sa table, ce qui ne cause pas peu de jalousie aux grands de ce pays ...“

In einem andern Postscript berichtet Finckenstein : „Le baron Münchhausen paraît mordre à l'hameçon que je lui ai tendu par ordre de Votre Majesté.306-5 J'en juge ainsi par une seconde lettre qu'il vient de m'écrîre de son propre mouvement,306-6 où il ne fait à la vérité aucune mention d'une acquisition pour le pays de Hanovre, mais où il parle avec la plus grande chaleur de l'utilité de la négociation avec la Porte Ottomane et de la nécessité de porter cette affaire sans le moindre délai à une heureuse conclusion. Il me marque en même temps en avoir écrit à Sa Majesté Britannique, et, s'il m'accuse juste, je dois lui rendre la justice qu'il a employé les arguments les plus solides et les plus pressants pour disposer le Roi son maître à la garantie<307> que Votre Majesté désire. Il ajoute à la fin de sa lettre que celui qui l'avait averti qu'on avait eu vent de cette affaire à Vienne, venait de lui écrire qu'on s'y flattait de conjurer l'orage ou de pouvoir du moins finir la campagne présente, avant que la Porte Ottomane puisse commencer ses opérations, et qu'on commençait même à présent à douter de la réalité des avis qu'on avait reçus d'une audience secrète que le Sultan avait accordée à celui qui est chargé des affaires de Votre Majesté à Constantinople.“

Reich-Hennersdorf, 8 juin 1759.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 5 de ce mois, avec les deux apostilles, et suis bien sensible à l'attention que vous avez eue de m'informer des anecdotes intéressantes écrites de Pétersbourg, tout comme de celles du baron Münchhausen, au sujet duquel je suis bien aise de vous dire que vous devez tâcher de l'entretenir dans les bons sentiments et dans les idées qu'il paraît se trouver à présent.

Quant à ma situation présente ici, il faudrait absolument qu'il arrivât un grand malheur, si mes affaires tournent mal, de sorte que je ne saurais même vous donner des appréhensions à ce sujet. Après aussi que les Russes ont tourné leurs opérations contre la Nouvelle-Marche et peut-être contre la Poméranie en partie, notre correspondance ne sera point interrompue. Car, par ce changement-là, les Autrichiens n'auront plus raison de détacher par la Lusace, ce qui serait, au moins à présent, bien mal à propos. Vous saurez, au surplus, vous attendre qu'entre 3 ou 4 jours, peut-être aussi quelques-uns plus tard, les affaires parviendront ici à une décision.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11067. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Reich-Hennersdorf, 9 juin 1759.

La dépêche que vous m'avez faite du 29 de mai, m'a été bien rendue par le courrier à qui vous l'aviez confiée; sur laquelle je vous dirai, en attendant que le sieur Mitchell m'aura parlé sur les instructions que vous accusez,307-1 que, quant au concert que j'ai établi entre mon frère Henri et le prince Ferdinand de Brunswick, j'ai été bien aise d'apprendre que le ministère anglais envisage la chose tellement que c'a été en ceci ma bonne et sincère intention à l'égard de notre cause commune, et vous saurez assurer les ministres en toutes les occasions où il conviendra, qu'autant que nous serons307-2 à même d'agir avec vivacité contre nos ennemis communs, nous l'avions fait et le ferions encore d'un concert commun, sans même que le ministère nous en dirait ou écrirait quelque chose.

<308>

Mais comme mondit frère avait été inévitablement obligé de détacher 10 à 12 bataillons et une vingtaine [d']escadrons contre les Russes, dont l'armée menaçait une prochaine nouvelle invasion dans mes États, afin de renforcer par là mon corps d'armée sous les ordres du lieutenant-général Dohna, pour le mettre à même d'agir offensivement contre les Russes, et que mon susdit frère avait affaibli par là son corps d'armée, il n'était pas à même de hasarder à présent quelque entreprise considérable, jusqu'à ce que nous aurons combattu ou les Russes ou les Autrichiens.

Au surplus, quant à ma situation ici, je ne vous en saurais écrire qu'autant que Daun se prépare actuellement pour entrer en Silésie, mais que nous nous sommes préparés de le recevoir, en sorte que sûrement il s'en retournera fort mal.

J'ai été très satisfait des assurances que vous m'avez données au sujet de la circonspection avec laquelle le ministère là agit par rapport aux affaires d'Italie. Ce n'a été jamais de ma part par aucun motif de méfiance contre les ministres, comme s'ils étaient capables de sacrifier mes intérêts par quelque paix particulière; et si je vous ai marqué quelque soupçon d'une négociation de paix que ces ministres avaient peut-être entamée sous main avec la France,308-1 ce n'a point été pour en présumer mal, mais parceque j'ai cru qu'on pourrait avoir commencé des pourparlers secrets, afin de s'entendre préalablement sur les préliminaires d'une pacification générale, sans me méfier le moindrement que mes intérêts en perdraient jamais. Aussi en suis-je parfaitement tranquille, me reposant d'ailleurs tout-à-fait sur des gens aussi entendus et d'une fidélité reconnue que vous, dont j'attendrai ce que vous me marquerez à ce sujet.

En attendant, vous ferez des compliments très obligeants à M. Pitt et aux autres ministres où il convient au sujet des nouvelles instructions qu'ils ont bien voulu donner au sieur de Porter, et je me remets, au reste, à ce que je vous ai déjà marqué par ma dépêche d'hier au sujet de la négociation avec la Porte.308-2

Federic.

L'homme à toque papale balance furieusement à venir, il craint de se brûler les doigts; cependant, l'envie de reconquérir la Silésie lui fera, s'il plaît au Ciel, faire une sottise.

Das Hauptschreiben nach dem Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11068. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 9 juin 1759.

Vous aurez appris que les 14 bataillons de de Ville308-3 sont marchés de Senftenberg à Jaromirz; vous saurez de même que 5 bataillons de<309> pandours sont partis du corps de Beck pour la grande armée. Tout ceci, mon ami, nous éclaire dans le projet que peut avoir formé l'homme à toque papale; je vois que ses forces vont toutes du côté de Trautenau, et que, par conséquent, il voudra m'attaquer ici dans mon fort.

Voilà le raisonnement que je fais, au cas que cela se confirme. C'est primo que vous fassiez tous vos arrangements pour vous joindre aussi vite que possible avec Bülow au premier signal. Secundo que, si toute la force de l'ennemi se porte ici, de marcher avec tout votre corps de Friedland à Gnissau et d'épauler ma gauche; quitte, après avoir bien battu l'ennemi, de chasser de Silésie le reste des gueux qui nous incommode. Le premier signal sera : marchez à Tannhausen; le second : détachez d'abord les 9 bataillons qui y sont,309-1 pour Gnissau et suivez-les, dès que vous pourrez.

Mais s'il arrivait qu'une colonne de l'ennemi voulût pénétrer par Friedland, je m'en tiens toujours aux idées que je vous ai déjà expliquées dans ma précédente.309-2

Je vous envoie par précaution les marche-routes sur deux colonnes, pour que vous puissiez vous en servir au besoin.

Supposé que Daun vienne ici avec toute sa force, et que vous me veniez joindre : en ce cas, vous pouvez prendre votre camp sur la hauteur de l'Anne derrière Gnissau, l'abbaye devant vous, face vers Schœmberg, le village de Neuen au pied de votre gauche, et Zieder aux pieds de votre droite.

Voilà, mon ami, à quoi il faut vous préparer; si vous pouvez encore faire filer quelque troupe imperceptiblement du côté de Reichenbach, pour que les autres mouvements vous deviennent plus faciles, ce n'en sera que mieux.

Je vous écrirai par courrier et vous manderai tous les mouvements de l'ennemi qui parviendront à ma connaissance, et à mesure que l'ennemi en fera qui m'éclairciront davantage de ses desseins, je vous en ferai faire en conséquence.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse bien tendrement.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11069. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Herjnersdorf, 9 juin 1759.]309-3

Chiffre à mon frère Henri!

Vous vous ennuierez de mes « bientots », mais voici mes nouvelles. Daun a fait venir 14 bataillons de de Ville qui ont pris leur chemin par Altstadt, Senftenberg à Jaromirz.309-4 Beck a été obligé de détacher<310> 5 bataillons pandours — s'entend 5000 hommes — de Politz pour la grande armée. Ces renforts ont dû le joindre aujourd'hui. Ceci et des nouvelles d'espions qui s'accordent avec le reste, me font juger qu'ayant ordre de percer à tout prix en Silésie, il sera obligé de se démasquer entre ci et quelques jours. On sait d'ailleurs qu'il doit arriver à tout moment à Trautenan, on débite partout que l'armée y viendra en peu de jours. Selon toutes les observations militaires, je me persuade que notre incertitude se décidera dans peu; il faut, selon moi, que dans peu de jours cet homme se détermine ou à attaquer la Silésie ou à prendre le chemin de la Lusace avec la grande armée. Je suis obligé de le voir venir et d'attendre en tranquillité à quoi il se déterminera. On commence à reconnaître mon camp avec beaucoup de soin; mais tout est si caché que l'ennemi n'en peut apercevoir que la centième partie. Je ne saurais vous répondre quel parti l'ennemi prendra, mais certainement, dans la position et avec les forces que j'ai, personne qui est au fait de la guerre, me pourra jeter la pierre.

Quant à ce qui regarde le prince Ferdinand, je vous prie de réchauffer votre correspondance, pour vous concerter en tout cas des mesures que vous pourrez prendre, pour vous tendre la main réciproquement.

Fermor avance; il faut un peu de tranquillité, pour attendre le dénoûment de tout ceci, mais, autant que j'en peux juger, il ne tardera guère.

Je vous prie de me marquer tout ce que vous apprendrez là-bas, de même que je vous ferai savoir tout ce qui me reviendra de ce côté-ci.

Les Turcs nous donnent de plus grandes espérances de jour à autre; il ne s'agit que de soutenir à présent la gageure, et nous nous tirerons encore d'affaire.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11070. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 9. Juni 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 6. dieses erhalten, und gleichwie Ich dessen Einhalt vollenkommen approbire, so müsset Ihr nur fernerhin fortfahren, die beste und zuverlässigste Nachrichten von den feindlichen Bewegungen einzuziehen, damit Ihr von der Position der russischen Corps genau informiret seiet, und nicht dahin zu marschiren, wo dieselben nicht sind. Uebrigens so hat Mir der Obriste von Hacke aus Glogau einberichtet,310-1 dass ein Corps von 4000 Mann russischer Infan<311>terie mit 14 Canons zu Kosten in Polen, sieben Meilen von Glogau, angelanget seie. Ihr müsset mit obgedachtem Obristen fleissig correspondiren, um durch ihn von allen feindlichen Bewegungen, so er in Erfahrung bringen wird, informiret zu werden.

Friderich.

P. S.

So eben erhalte Ich Euer zweites Schreiben unterm 6. dieses, und wie Ich von dessen Einhalte ganz wohl zufrieden, so muss Euch nur weiter in Antwort darauf vermelden, dass Ich Euch von hier aus ohnmöglich in Euren Märschen dirigiren könne. Ihr müsset Euch darunter nach denen Zeitungen von denen Grenzen, denen, so Euch der Obrist Hacke zu Glogau schreiben wird, und en gros nach denen Instructionen, so Ich Euch ertheilet habe, richten. Das Corps, so Euch der Generallieutenant von Hülsen zuführet, wird heute, den 9., in Torgau sein, und wird gewiss nicht säumen, Meinen Ordres zufolge,311-1 bald möglichst und da, wo Ihr es am zuträglichsten finden werdet, zu Euch zu stossen. Ich schicke Euch auch das Husarenregiment von Puttkammer, um zu Euch zu stossen. Was aber die 5 Escadrons Husaren von Zieten betrifft,311-2 so stehen diese noch zur Zeit bei Glogau, und werden sie sich nach den feindlichen Mouvements richten, und müssen solche, so lange vom Feinde was gegen Glogau stehet, daselbst verbleiben; sollte sich aber vom Feinde sich alles nach der Neumark wenden, so werden obgedachte 5 Escadrons bei Zeiten zu der Dohna'schen Armee stossen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Manteuffel'schen Familienarchiv zu Collatz in Pommern.


11071. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 10 [juin 1759].

Je vous envoie, mon cher, le changement des colonnes, qui devient possible, pareeque je fais accommoder le chemin de Fellhammer,311-3 qui sera prêt à ce soir.

On nous a reconnus avant-hier, mais on n'a rien vu ni pu apercevoir qu'un bout de montagne avec peu de tentes, ce qui n'a pas peu embarrassé ces messieurs. Laudon a été mandé à Schurz, il y a été hier, on y a tenu conseil. Jusqu'à présent la grande armée reste immobile; il faudra bien, mal gré ou bon gré, que l'homme à toque bénite fasse quelque chose. J'attends tranquillement ce qu'il lui plaira de résoudre, pour prendre mon parti en conséquence.

Je me sers de toutes les ruses et stratagèmes pour avoir des nouvelles, et, en combinant tout, je devine par-ci par-là quelque chose.<312> Notre incertitude ne durera pas longtemps, et dès que les armées se mettront à agir, il faudra bien en découdre, ce qui donnera bientôt jour aux affaires.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.312-1

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11072. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF SCHMETTAU IN DRESDEN.

[Reich-Hennersdorf, 10. Juni 1759.]312-2

Dankte für die Zeitungen! Meine Rapports aus der Lausnitz differirten, denn Ich hörte, dass auf der Seite von Lauban, Reichenberg und Böhmisch-Friedland wieder was rege; regulirte Truppen wären es nicht von Daun's Armee, Panduren aber könnten es wohl sein, so er hereinschicket, um das Gesindel zu verstärken; also möchte er seine Attention nur bis Görlitz und dahin extendiren. Nicht, dass es ein formidables Corps sein könnte, aber doch so ein Gesindel, das Excursions machen könnte: also bäte ihn sehr, seine Attention mehr dahin zu extendiren.

Weisungen [Bleinolizen] für die Antwort; auf der Rücksehe des Berichts, d. d. Dresden 8. Juni.


11073. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A LANDSHUT.

Reich-Hennersdorf, 10 juin 1759.

Der König übersendet das Gesuch eines französischen Handelshauses,312-3 in welchem die Verwendung des Königs von Preussen bei dem Könige von England erbeten wird zur Erlangung eines Passes für ein nach St. Domingo bestimmtes Schiff. Der Ueberbringer des Gesuchs, ein Theilnehmer des Handelshauses, mit Namen d'Aubrys, ist dem Könige durch den Markgrafen von Baireuth empfohlen worden.

Je vous prie de renvoyer cet homme avec politesse; n'en écrivez pas à votre cour, car je suis le premier à trouver ses propositions du dernier ridicule; mais c'est pour l'amour du Margrave qu'il faut avoir quelque égard à la personne du marchand, que je ne connais d'Adam ni d'Eve, et que je ne sais pas pourquoi on me le recommande.312-4

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London; der Zusatz (der obige französische Abschnitt) eigenhändig.

<313>

11074. AU SIEUR DE LA MARCHE COURMON.

De la Marche Courmon ersucht den König in einem Schreiben, Landshut io. Juni, indem er sich auf seine Beziehungen zu der verstorbenen Markgräfin von Baireuth beruft, um eine besondere Audienz, „pour m'acquitter dune commission dont le baron de Gleichen, ministre de Baireuth à la cour de France,313-1 m'a chargé auprès de Votre Majesté“ .

Reich-Hennersdorf, 11 juin 1759.

J'ai vu par votre lettre du 10 de ce mois ce que vous avez bien voulu m'y exposer d'une commission dont vous êtes chargé pour moi, et je vous prie de vous rendre ici sans éclat vers les 5 heures du soir. Le conseiller privé Eichel vous fera conduire chez le capitaine de Wendessen qui a ordre de m'annoncer votre venue, dès que vous serez arrivé chez lui, et de vous introduire chez moi.

Federic.313-2

Nach der Ausfertigung.


11075. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TRESKOW, COMMANDANTEN VON NEISSE.

[Reich313-3]Hennersdorf, . . . Juni 1759.

Ich gebe Euch auf Euren Bericht vom 10. dieses hiermit in Antwort, dass, was sich hier decidiren wird, jederzeit [den] Ausschlag in Oberschlesien geben muss, und [habe] Ich übrigens Mühe zu glauben, dass das de Ville'[sche] Corps in Oberschlesien die nöthige Subsistance [haben] werde.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11076. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 11 juin 1759.]313-4

Chiffre, mon frère Henri!

Je comprends très bien ce que vous me dites,313-5 et c'était pour éviter précisément ces dangereuses conséquences, que le prince Ferdinand<314> a entrepris ce printemps son expédition contre les Français, qui lui a manqué.314-1 Vous avez fait de votre côté ce qui a été possible, à présent ne vous impatientez pas encore.

J'ai à faire ici à la créature la plus lente qu'il y ait sur la terre, mais il faut bien pourtant qu'à la fin il se mette en mouvement; vous pouvez compter que, si c'est à la Silésie qu'il en veut, qu'il sera expédié bien vite; s'il se tourne vers la Lusace, je serai sans doute obligé de l'y suivre, mais il n'y a aucune apparence qu'il prenne ce parti.

Les Russes vont sûrement contre la Nouvelle-Marche, ils sont 50000 hommes; comptez, je vous prie, qu'avec vos secours même on ne leur peut opposer que 30000 combattants. J'ai ici go 000 hommes pour le moins contre moi, j'en ai 52000 pour m'y opposer; vous serez à peu près 22000 hommes, vous n'avez encore que Gemmingen et Vela.

Les Français sont ce qu'il y a le plus à craindre, c'est pourquoi je vous prie de vous concerter avec le prince Ferdinand d'avance, pour que vous sachiez ce qu'il pourra faire dans les cas qui peuvent arriver; car si vous attendez plus longtemps, il n'y aura plus de remède.

Quant à la Lusace, il est constant que Berlin nous oblige d'y avoir un œil; mais Finck me paraît suffisant pour y veiller,314-2 d'autant plus que Dohna marche à Landsberg et qu'en cas de besoin il peut détacher 3000 hommes qui peuvent être sur les frontières, avant que Vela entre dans la Marche; Finck pourrait, en ce cas, marcher par Torgau où il gagne deux marches sur l'ennemi, et concerter ses mouvements avec le corps qui viendrait de Küstrin.

Dans la situation présente où nous [nous] trouvons, il me semble que chacun est où et comme il doit être; l'ennemi sera obligé, à coup sûr, d'entreprendre, soit que ce soit les Russes ou Daun, il faut que d'un côté ou d'autre quelque chose se décide. Notre situation est violente, mais qu'y faire? c'est à la fortune à en décider, la prudence humaine n'y saurait faire plus que ce qui s'est fait jusqu'ici.

Daun a tenu avant-hier conseil avec Laudon, j'en ignore le résultat; dès que je saurai quelque chose d'un peu important, je vous le manderai.

La crise est épouvantable, mais je n'y sais aucun remède, car je ne peux forcer ni les Russes ni ces gens-ci à combattre, et il les faut voir venir; d'ailleurs Dohna ne saurait rien entreprendre avant la jonction du secours. Hülsen pourra être le 18 à Francfort, le 23 à peu près auprès de Landsberg.

[Federic]

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<315>

11077. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 11. Juni 1759.

Ich habe Euch hierdurch im Vertrauen und zu Eurer alleinigen Direction, ohne dass Ihr denen dortigen Generals die mindeste Ouverture vor der Hand davon machen sollet, eröffnen wollen, dass, auf den Fall Ihr Nachricht erhieltet, dass der österreichsche General von Vela durch die Lausnitz penetriren wollte, der Generallieutenant von Finck über Torgau marschiren werde, um ihme vorzubeugen. Solltet Ihr alsdann bei Eurer Armee desceuvriret und nicht in dem Cas sein, mit denen Russen batailliren zu können, so müsste auf solchen Fall von der Dohna'schen Armee zu dem Corps des Generallieutenant von Finck à propos detachiret werden. Seiet nur auf alles sehr vigilant und suchet von allem Nachricht einzuziehen, damit Ihr danach noch agiren könnet.

Eben erhalte Ihren Brief und bin froh, Sie bei Landsberg zu wissen. Sie werden sich freilich Meister des Uebergangs der Warthe machen, und muss man in kurzem sehen, wor Fermor hinaus will, und seind Sie von allem à portée.

Hier stehen wir wie die Hammels gegen einander, keiner will beissen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.


11078. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 11. Juni 1759.

Euer Bericht vom 9. dieses ist Mir richtig zugekommen, und bin Ich bei denen Umständen, worinnen Ihr Euch gegenwärtig befindet, gar nicht um Euch besorget. Der Euch destinirte Succurs wird ohngefähr den 18. dieses bei Frankfurt a. O. sein, wo er, nachdem es die Umstände erfordern, annoch wird stehen bleiben oder gleich zur Dohna'- schen Armee gezogen werden können.315-1

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Manteuffel'schen Familienarchiv zu Collatz in Pommern.

<316>

11079. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 12 juin 1759.]316-1

Chiffre à mon frère Henri!

De cinq espions que j'ai dans l'armée de Daun, l'un est revenu hier. Il prétend qu'un détachement de 6 bataillons de pandours avec beaucoup de garçons boulangers était parti pour Prague.316-2 Un déserteur, venu le même jour de l'armée, assure que pas un chat n'est parti, mais qu'on a envoyé beaucoup de malades dans les hôpitaux de Prague, que mon espion a pris pour des régiments. En quoi ils conviennent tous deux, c'est que les Autrichiens ont fait, avec les propriétaires des champs, des marchés pour fourrager leurs moissons, ce qui n'indique pas des mouvements prompts de leur part. Si j'ajoute à tout ceci mes remarques particulières, savoir que Lacy316-3 n'a point été nous reconnaître encore, que leurs grenadiers sont auprès des régiments et non en corps, j'en dois conclure qu'ils ne veulent encore rien entreprendre.316-4

D'un autre côté, Fermor est avancé jusqu'à Konitz, et il prend le chemin de Posen, il fait amasser des magasins à Lissa et Fraustadt, de sorte que ceci paraît indiquer son projet sur la Silésie. S'il va de ce côté-là, Daun sera obligé ou de tenter quelque chose de ce côté-ci ou de marcher vers Bœhmisch-Friedland, vers Greifenberg, pour pouvoir dire au moins qu'il a voulu faciliter la manœuvre de Fermor en s'approchant de lui. Pourvu que les Russes ou les Autrichiens se commettent dans quelque entreprise offensive, il y aura dans peu quelque chose de décidé, et Fermor est bien loin de la timide circonspection de Daun, ce qui me fait croire que les Russes seront les premiers dont on pourra se défaire.

Comme je suis obligé de deviner les desseins des ennemis, il est facile que je me trompe; mais voilà à peu près ce que j'en pense jusqu'à présent; j'attends encore des yeux et des oreilles de retour de chez Daun, et dès que je saurai quelque chose de certain, je ne manquerai pas de vous le mander.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11080. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 12 [juin 1759].

Je ne sais ce que feront tous nos ennemis, mais je commence à croire, mon cher, que nous en aurons encore pour trois semaines dans<317> la position où nous sommes. Daun n'a point encore rassemblé ses grenadiers en corps; Lacy ne nous a point reconnus. On fait des marchés à Schurz avec les propriétaires des champs pour fourrager les semailles. Fermor est avancé à Könitz; un gros de son armée, qui avait pris le chemin de Tempelburg, a tourné vers Posen; je crois que l'armée y arrivera le 16 environ.

Voyons donc alors ce qu'entreprendra notre bénite créature; pour moi, je crains la Lusace, et je parierais presque que notre homme ira du côté de Friedeberg au Queiss et de Greifenberg.317-1 Attendons patiemment, et si entre ci et ce temps-là vous avez besoin de plus de troupes, vous les pouvez attirer à Frankenstein, pourvu que le poste de Tannhausen reste.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11081. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Reich-Hennersdorf, 12 juin 1759.

J'ai été bien aise de voir, par votre rapport du 9 de ce mois, votre façon de penser sur la nécessité presque absolue qu'il y a pour avoir l'assistance de la Porte, afin de nous soutenir contre nos ennemis en trop grand nombre et d'une supériorité trop forte, pour que je saurais me soutenir à la longue partout contre eux, à moins que nous ne soyons aidés par quelque nouvelle diversion. C'est aussi pourquoi j'approuve parfaitement ce que vous avez écrit au baron Knyphausen pour presser la garantie du traité entre la Porte et moi, que le Vizir demande, auprès des ministres anglais.317-2 Je ne saurais en attendant vous dissimuler que je suis un peu inquiet si nous trouverons là cette facilité et l'empressement, qui est cependant très nécessaire, si nous devons profiter cette campagne encore de l'assistance de la Porte et obtenir le but que nous en souhaitons.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11082. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

R e i c h - H en n e r s d o r f, 12. Juni 1759.

Ich approbire vollenkommen, was Ihr bei gegenwärtigen Umständen von der favorablen Situation von Landsberg, um daselbst ein Lager zu nehmen, in Eurem Schreiben vom 9. dieses melden und anzeigen wollen.

Hier und in Sachsen sind wir nicht sonder Embarras: Sachsen anlangend, weil eine französische Armee von 50 bis 60000 Mann von<318> Giessen und Hanau her Miene machet, als wenn sie in Sachsen penetriren wollte; und was uns hier betrifft, so sollte Ich fast glauben, dass der Feldmarschall Daun den Krieg nach der Lausnitz der Gegenden Greifenberg und Lauban transportiren werde, welches Mir eben nicht gelegen sein würde. Vielleicht aber wartet er nur, um zu agiren, bis Fermor näher sein werde, und kann es ganz wohl sein, dass, da dieser so langsam marschiret, ersterer deswegen noch trainiret.

Indessen318-1 müsset Ihr nur besorget sein, gute Nachrichten von der Russen Mouvements, welche Ihr dort viel frischer, als Ich Euch solche geben kann, haben könnet, einzuziehen, um danach Eure Operations gegen dieselben zu dirigiren.

Gegen medio Juli werden wir bis über die Ohren im Embarras seind, und dann werden wohl ein paar sarcolations318-2 die Sache entscheiden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.


11083. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Henn ersdorf, 12. Juni 1759.

Beiliegende Pièces318-3 schicke Ew. Hochwohlgeboren nicht mit, um Deroselben etwas neues dadurch zu melden, weil ich versichert bin, dass der Einhalt davon dort schon ganz bekannt ist, sondern vielmehr nur, um Dieselbe zu informiren, wie M. Benoît aus Warschau uns geschrieben, dass es nunmehro confirmiret werde, dass der General en chef Soltykoff zu Petersburg beordert wäre, nach der russischen Armee in Polen zu gehen und mit Fermor zugleich das Commando über die Armee zu führen. Dieser Soltykoff hat sonsten allemal den Rang von Fermor gehabt und wird also ausser Zweifel das Commando en chef bei der Armee haben. Wie Benoît schreibet, so hat er niemalen Campagne als eine in der Ukraine gethan. Man hat am Petersburgischen Hofe dem Feldmarschall Buturlin und demnächst dem General Browne sehr angelegen, das Commando über die Armee zu übernehmen; ersterer aber hat es unter dem Vorwand seines hohen Alters und letzterer wegen seiner Blessuren,318-4 die ihn ausser Stande setzten, weiter einige Kriegesdienste zu thun, refusiret. Fermor soll, wie Benoît schreibet, extrem deshalb piquiret sein und diesen guten Dienst, der ihm an seinem Hofe geschehen, vor dieses Mal nicht sowohl denen Franzosen und denen<319> Oesterreichern, als vielmehr dem Prinz Karl von Sachsen (der jetzo in Petersburg anwesend ist) und dessen Caquet, so er dort gegen Fermor gehalten, beigemessen, Brühl aber und seine Partie soll von der darunter genommenen Resolution des Hofes zu Petersburg sehr malcontent sein, weil sie glauben, dass nunmehro die russische Armee sich noch schwerer bewegen und das getheilete Commando zu vielen Chicanen, Jalousie, Division und Hinderungen Anlass geben werde. Gedachte Nachricht wegen des Soltykoff ist durch ein sicheres Schreiben vom 25. Mai aus Petersburg confirmiret worden, so dabei meldet, wie Soltykoff auf dem Point stände, nach der Armee abzureisen, um bei solcher nebst Fermor das Commando zu übernehmen . . .

Der König habe, vermuthlich aus Versehen, den Bericht des Benoît cassiret, „worinnen sonsten noch verschiedenes Détail von der schlechten Situation der russischen Armee, der bei solcher herrschenden Confusion, terreur panique und sonsten enthalten war“ .

Eichel.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt.


11084. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE DOHNA.

Reich-Hennersdorf, 14 juin 1759.

Je suis bien aise de vous avertir par la présente que l'ennemi n'a rien détaché jusqu'ici vers la Lusace. Il n'y a que le corps de Vela du côté de Rumburg, fort à peu près de 4000 hommes. Je vous donne ces nouvelles, pareeque, comme il parait que Fermor prend le chemin de la Silésie, j'ai cru necessaire que vous fussiez instruit de ce qui se passe sur les frontières de ce côté-là, et je continuerai de vous marquer toutes les nouvelles que j'aurai de ce côté-là.

Federic.319-1

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl, Grossen Generalstabs zu Berlin.


11085. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 14. Juni 1759.

Ich habe Euch hierdurch eröffnen wollen, dass, auf den Fall es geschehen sollte, dass die Russen mit einem Theil ihrer Armee nach Tempelburg und mit dem andern auf Posen sich ziehen sollten, Ihr nur zuerst dem schwächsten auf den Hals fallen müsset, da Ihr dann gewiss mit durchzukommen hoffen könnet und den andern sich zurückzuziehen obligiren werdet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt.

<320>

11086. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 14 juin 1759.

J'ai reçu votre lettre du 13 de ce mois. Les nouvelles que je reçois dans ce moment, mais que je ne vous garantis pas, sont que Daun a ordre de percer à tout prix en Silésie, et qu'en conséquence il a détaché 15000 hommes d'infanterie pour joindre Laudon à Trautenau. Je n'en crois pas le mot, parceque cela ne me paraît pas vraisemblable, et si ces gens tentent quelque chose de ce côté-ci, soyez persuadé qu'ils ne seront pas bons marchands. Un déserteur qui est parti, il y a quatre jours, de l'ennemi, dit qu'à la grande armée il y a encore tous les grenadiers avec leurs régiments; cela ne ressemble point à une prochaine entreprise ni à une prochaine marche. Si Daun tentait quelque chose contre ce poste-ci, il mettrait certainement tous ses grenadiers en avant, et encore n'en aurait-il pas assez. D'ailleurs, Lacy n'a pas été nous reconnaître, et tant que je n'entendrai pas le nom de cet homme-là sur nos frontières, je ne me persuaderai pas que ce soit le sérieux de l'ennemi de venir ici.320-1

Vous pouvez compter d'être instruit du moindre détail qui arrivera ici. Rassemblez toujours vos 13 bataillons et votre cavalerie auprès de Frankenstein, pour être, au cas de besoin, à portée de Wartha. Je tiens Biilow entre nous deux avec ses 8 bataillons et ses 6 escadrons de hussards pour vous l'envoyer, en cas que cela soit nécessaire; pour l'attirer à moi, en cas que je prévoie que l'ennemi fera son grand effort de ce côté-ci.

Je vous instruirai de tout, à mesure que je verrai que les desseins de l'ennemi s'éclaircissent. D'O rend de bons services dans l'occasion présente, et je trouve que, par320-2 toutes les nouvelles que je tâche de me procurer, NB. en ne négligeant point l'argent, les siennes sont les meilleures. 11 est indubitable que l'intention des Autrichiens est d'inonder le comté de Glatz par tous les trois débouchés qui y entrent, et je commence à croire que le corps de de Ville est destiné pour boucher le passage de Wartha.

Si vous trouviez que vous ne puissiez point vous servir de vos cuirassiers, vous n'avez qu'à me le mander, et je serai assez porté de les envoyer à Dohna, qui en pourrait tirer un meilleur usage dans l'occasion présente contre les Russes; et je vous mande à cette occasion-là que Dohna est à Landsberg, et qu'il paraît que les Russes veulent se partager en deux corps, dont le plus considérable paraît se rassembler du côté de Posnanie et le plus faible du côté de Tempelburg. Dohna n'a que 35 escadrons de cavalerie et 22 de hussards. Si nous en avons d'inutile ici, soit vous ou moi, il n'est que juste de le lui envoyer; c'est sur quoi j'attends votre réponse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.

<321>

11087. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 14 juin 1759.]321-1

Chiffre à mon frère Henri!

II n'y a rien de détaché de l'armée autrichienne que 200 pandours et 200 hussards qui ont pris le chemin de Zittau. La nouvelle des boulangers et du détachement envoyé à Prague321-2 ne se confirme pas; Lacy a été à la vérité du côté de Seidenberg, Marklissa et vers Gœrlitz, mais il est de retour à l'armée, et le seul Vela commande à Grottau, Zittau, Rumburg etc.

L'ennemi demeure immobile, il a cependant fait tracer un camp sur le Rehhorn,321-3 demeure digne d'un général armé de la brette de Saint-Pierre.321-4 Beck commence à remuer, il est avancé sur Braunau. Selon toutes les apparences, ces gens attendent l'approche de Fermor. Celui-là, selon mes dernières nouvelles, marche de Konitz vers Posen et, selon ce qu'on en peut comprendre, il tournera du côté de Glogau. Nous avons aujourd'hui le 14, je crois que, vers le 20, il sera sur la frontière de Silésie; ce sera apparemment le moment où Sa Grosse Excellence à toque bénite se mettra en mouvement. Je crois donc que, pour le commencement de la campagne, on n'aura rien à craindre en Lusace; mais si nous avions quelque malheur d'un côté ou d'autre, j'imagine que ce serait le moment dont Daun profiterait pour pousser une botte vers Berlin.

Je vous mande toutes ces particularités pour que vous soyez instruit de tout ce qui se passe ici.

Tout le projet des Autrichiens va sur Glatz ; je suis persuadé que Daun n'ira point vers la Lusace ni vers la Saxe, à moins que ce projet lui manque.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11088. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 14 juin 1759.

Je me confirme de plus en plus dans l'idée, par votre rapport du 13 de ce mois, que les Autrichiens méditent de faire un coup sur Glatz. Cependant, je ne saurais point encore me déterminer tout-à-fait sur le secours à vous donner, avant que je ne vois plus clair de quel côté les Autrichiens se posteront en force.

Federic.

Je ne saurais vous instruire encore du parti que je prendrai ; je ne<322> peux rien déterminer, sans avoir vu quels mouvements Daun fera faire à son armée.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11089. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 14 [juin 1759].

Selon toutes les nouvelles que je reçois, je dois croire que le projet de nos ennemis est de faire le siège de Glatz; ainsi rassemblez un peu vos forces, mon ami, du côté de Frankenstein, pour être toujours à portée d'occuper le poste de Wartha. J'écris aujourd'hui à Treskow322-1 de vous renvoyer le bataillon de Blankensee, que vous avez toujours eu avec vous. Bülow restera dans son poste, jusqu'à ce que la grande armée de l'ennemi se sera déterminée dans ses mouvements.

Voilà les suites d'une guerre défensive; il faut penser à cent mille choses et faire des projets pour tous les évènements.

Ramin peut retourner à Wartha, si vous le jugez à propos.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11090. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 15 [juin 1759].

Je serai bien embarrassé, mon cher ami, de vous dire ce qu'il arrivera. Tant que l'ennemi reste dans l'inaction, il est impossible de le deviner.

Je vois bien que le but qu'il se promet de ses opérations, c'est de prendre Glatz. Je devine les moyens dont il pourrait se servir pour y parvenir, mais il y en a de très différents, et il serait très facile de m'y tromper. Dans cette incertitude, il ne faut rien détacher, et il faut attendre jusqu'à ce qu'il plaise à Sa Grosse Excellence de déclarer son projet. J'attends en patience quel sera le projet dont cette bénite créature accouchera. Nous sommes alertes, et nous avons dans notre camp l'oreille dressée comme un lévrier qui attend que la bête parte de son gîte. J'ai beaucoup de mauvaises nouvelles, un ramas de dits des cabarets de l'armée ennemie avec lesquels je ne vous importune pas. Dès que je saurai des vérités, je vous les manderai.

Fermor avance comme un régent de collège suivi de ses bedeaux. Peut-être attend-on sur lui, mais que ce soit ce qu'il plaira au Ciel,<323> force est à nous de trouver moyens de nous tirer d'embarras. Je sais que vous pensez comme moi, et que je ne vous dis rien de nouveau.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11091. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 15. Juni 1759.323-1

Es hat Mir der Resident Reimer zu Danzig unterm 9. dieses einberichtet, dass aus Preussen und besonders aus Königsberg seit zehen Tagen bis 1500 Mann ausgehoben worden, die der Feind bei der Artillerie gebrauchen und seine Regimenter einigermaassen damit vollzählig machen will; wie dann auch der Russen Vorsatz sein sollte, bis 4000 Mann auszuheben; von diesen Leuten seie auch schon ein Transport von etliche hundert Mann in Marienwerder angelanget. Da Ich nun obgedachtem Residenten hierauf befohlen habe,323-2 dass er durch dazu geschickte und zuverlässige Leute mittelst geschriebener Zettuls ausbringen lassen sollte, dass, wofern irgend einer Meiner preussischen Unterthanen sich pflichtvergessener Weise, um gegen Mich zu dienen, durch den Feind sollte verleiten lassen, und er demnächst in Waffen gegen Mich gefunden und gefangen würde, er nach allen Rechten als ein Verräther und pflichtvergessener Unterthan der gerechten Strafe des Stranges nicht entgehen könnte, noch sollte: als habe Ich Euch davon avertiren wollen, damit Ihr Eures Orts durch bequeme Canäle und auf der Art, wie Ihr solches am practicablesten werdet thun können, dergleichen Insinuations durch schriftlichen Befehl bekannt machen und in Preussen unter der Hand publiciren lassen sollet.

Hier steht noch alles, wie es gestanden hat. Ich kann noch nichts positives von des Feindes seine Desseins schreiben. Wir seind zu allem fertig. Glatz wollen sie belagern, das ist gewisse das Project; ich glaube aber, dass mancher wird ins Gras beissen müssen, ehr als es dazu kömmt.

Vela vagiret mit seinem Corps bei Rumburg, Gabel und Friedland. Sie haben ihm was verstärket. Reguliret hat er nichts als 400 Dragoner, das andere ist Pandur und ohngefähr 1000 Husaren, zusammen 5 oder 6000 Mann.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.

<324>

11092. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Reich-Hennersdorf, 15 juin 1759.

Le rapport que vous m'avez fait du 5 de ce mois, m'est bien parvenu. Je vous sais gré de la liste de l'armée de Russie que vous m'avez envoyée, qui, quoique bien exagérée au nombre total, m'a cependant été utile.324-1

Mais ce qui commence à me surprendre, c'est que vous ne me dites jamais mot sur la lettre imprimée de la Pompadour à la Reine-Impératrice, et sur le sort que cette lettre a eue en France324-2 et si elle est parvenue jusqu'à ladite Pompadour même, malgré que je vous en ai fait souvenir au delà plus de trois ou quatre fois. C'est donc pourquoi j'attends votre rapport à ce sujet à la première ordinaire, et que vous vous acquitterez avec exactitude, quand je vous ordonne quelque chose.

Federic.

Nach dem Concept.324-3


11093. ANDEN GENERALFELDMARSCHALL PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU.324-4

Reich-Hennersdorf, 16. Juni 1759.

Hier machen wir eine marode Campagne, aber es wird schon kommen. Die Armee hat sich erholet und fängt wieder an was ordentlich zu werden. Wir seind complet; von Fouqué und meinem Corps 4600 Kranken und Blessirte, die in die Spitäler seind, das übrige ist bei die Fahnen. Das künftige müssen wir erwarten.

Friderich.

Eigenhändiger Zusatz zu einer Ausfertigung324-5 im Herzogl. Haus- und Staatsarchiv zu Zerbst.


11094. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 16 juin 1759.

Tout est ici tranquille, la grande armée ne remue point; mes nouvelles disent que Beck va se mettre en marche aujourd'hui avec<325> son corps pour Trautenau; je ne le croirai que quand il y sera arrivé. Il faut recevoir toutes les nouvelles, mais il y en a prodigieusement de fausses. Le but de ces gens est de prendre Glatz, mais je ne devine pas encore de quels moyens ils feront choix pour y parvenir; nous n'en serons éclaircis [que] pat le premier mouvement que fera la bénite créature à toque et à épée papale.

Federic.

Eigenhändiger Zusatz zu einer Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11095. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 16 juin 1759] 325-1

Chiffre à mon frère Henri!

Je ne vous écris ceci que pour vous marquer qu'il n'y a rien de nouveau; j'ai beaucoup d'on-dits, mais rien de positif. On dit que Daun a ordre de percer en Silésie à tout prix, on dit que, s'il n'y réussit pas, il prendra la route de Zittau. Il est certain que ni lui ni tous les corps qui sont aux frontières de la Silésie, n'ont rien détaché. Le détachement qu'on disait fait pour Prague,325-2 est une nouvelle controuvée et constatée fausse. Je vous envoie le[s] nom[s] des régiments qui servent en chaque corps,325-3 vous pourrez par là mieux juger de ce qui est vis-à-vis de vous.

Fermor, à ce que j'apprends, manque de magasins; il ne peut avancer vite, cela fait croire qu'il n'approchera des frontières que vers le 1er de juillet, ainsi la grosse Excellence ne remuera pas plus tôt. Hier ils ont fait une réjouissance, le bruit court ici que l'archiduc Joseph a été dans leur armée; je crois que c'est plutôt pour quelque jour de nom ou de fête. On dit que le prince Ferdinand a pris Düsseldorf, je n'en crois rien; d'ailleurs, comment le garder, après l'avoir pris? Les Turcs remuent; on assure que les Tartares ont attaqué les lignes des Moscovites. Fermor reçoit pour adjoint un Soltykoff que l'on dit plus lourd et plus imbécile que tout ce que la Russie a jamais produit d'agreste.

Quel homme que ma bénite créature! Il sait l'art de ne point profiter de sa supériorité, ses campagnes précoces s'ouvrent en automne; il a ici et jusqu'à Troppau 103000 hommes à sa disposition, et il croit ne devoir rien oser, si 60000 Russes ne se mettent de la partie. Tout cela me fait croire que nous nous soutiendrons encore cette campagne etc.325-4

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<326>

11096. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 17 juin 175g.] 326-1

Chiffre à mon frère Henri!

Si mes souhaits ont quelque influence au Ciel, je souhaite que le prince Ferdinand arrête les Français, sans leur donner bataille; la dernière aventure326-2 est encore trop enracinée dans les têtes westphaliennes, pour qu'on s'en puisse promettre un bon succès.

Notre homme attend sur Fermor, et ce dernier n'est avancé que jusqu'à Nakel, petite ville en Pologne; on lui a donné un successeur et collègue,326-3 peut-être l'attend-il pour commencer les opérations. A vous dire le vrai, je ne crois pas que là guerre commencera avant le 25 du mois. On dit ici chez les Autrichiens que Hadik doit aller en Lusace; je vous l'écris, pour qu'en cas que cela soit vrai, vous puissiez prendre vos mesures.

Mandez-moi, je vous prie, où est le prince Ferdinand et dans quels lieux agissent les armées françaises, je n'en sais rien du tout.

Si le projet de Daun le porte sur la Basse-Silésie, le quatrième jour qu'il se sera mis en mouvement, il faut que cela, en vienne à une décision ici, du côté de Friedland ou vers Tannhausen; nous sommes prêts à tout, et je me flatte que, si cela ne traîne pas, que nous en sortirons pour notre honneur ici. Fouqué est alerte de son côté, et de quelque passage que l'ennemi veuille se servir, il nous y trouvera. Je crains la fin de juillet; s'il nous arrive des embarras, ce sera alors; mais il faut penser à lever les difficultés successivement, et à la fin on y réussit quelque fois. Rien n'est détaché jusqu'à présent des armées que j'ai vis-à-vis de moi; si j'apprends quelque chose de positif, non seulement je vous le manderai, mais j'agirai encore en proportion, selon mes forces qui sont comme 2 contre 4.

J'espère que vous avez des nouvelles de Dohna, et qu'il vous écrira tout ce qui se passe là-bas; cela est nécessaire, et il faut une correspondance réglée entre toutes les armées.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11097. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Reich-Hennersdo rf, 17 juin 1759.

Après ne pas avoir eu depuis quelque temps de vos nouvelles, j'ai été bien aise de recevoir la lettre que Votre Altesse m'a faite du 11 de ce mois.326-4 Je pénètre assez bien que, dans les circonstances où<327> [vous] vous voyez actuellement, il n'y a d'autre résolution à prendre que celle que vous avez prise, toute autre étant si embarrassante que, si vous ne vous opposez pas au maréchal Contades, il ravagera toute la Hesse, le Hanovre et toute la Westphalie, Ainsi tout ce dont je saurais vous prier, c'est de ne pas oublier les canons327-1 et, d'ailleurs, de ne pas vous laisser attaquer de ces gens-là, ce qui serait dangereux, mais de les prévenir. Peut-être que Votre Altesse sera si heureuse que de les trouver au moment qu'ils seront en marche ou lorsqu'ils seront sur le point d'entrer dans leur camp, afin de les entamer, sans qu'ils gagnent le temps de s'y opposer. Alors vous les aurez [d']assez bon marché, au moins mieux que quand ils [y] auront été deux jours seulement; ou327-2 ils se seront fortifiés et auront fait plus de dispositions. Quant au reste, vous serez persuadé de la sincérité des vœux que je fais sans nombre pour vos heureux succès, et si je puis y contribuer en aucune façon, me voilà tout prêt à le faire.

Quant à ma situation ici, elle est à peu près la même comme je vous l'ai déjà marquée. Il a fallu que mon frère Henri détache contre les Russes à l'armée de Dohna; les Russes n'avancent que fort lentement, et autant que j'en comprends, Daun n'entreprendra rien, avant que Fermor ne soit plus près de lui. J'ai pris mes mesures en sorte que, si Daun veut entreprendre quelque chose contre nous, il trouvera son entreprise très difficile et périlleuse; le reste c'est au temps à le faire. Quoiqu'il ait, en tout compté, ici et en Haute-Silésie jusqu'à 103000 hommes, j'espère cependant de parvenir à lui faire regretter son entreprise, pourvu que la fortune ne nous soit pas tout-à-fait contraire.

Je crois, mon cher, que cette lettre arrivera après coup. Veuille le Ciel que vous puissiez confondre l'orgueil et l'audace de nos ennemis, et que je puisse, à mon tour, vous donner de bien bonnes nouvelles de ce qui arrivera dans ces contrées.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11098. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf,] 17 [juin 1759].327-3

Mon cher Frère. Je vois que vous chassez nos ennemis, comme le vent dissipe la poussière. J'en suis charmé, mais je voudrais que vous communiquiez votre beau secret au prince Ferdinand, qui, je crois, pourrait en avoir grand besoin à présent. Je reçois dans ce moment un courrier qu'il m'envoie. Les Français sont pénétrés dans le pays<328> de Waldeck, le prince Ferdinand est à Soest, et un corps marche vers Cassel. Le prince Ferdinand marche à eux, à ce que l'on dit; ainsi dans peu il faut s'attendre à quelque événement très important pour toute notre droite. Mon gros bœuf béni laisse travailler ses alliés et ne se remue pas plus qu'une souche. 11 veut profiter de la peine des autres, mais s'il plaît au juste Ciel, il en [emjportera la folle enchère.

Les nouvelles que je peux vous écrire d'ici, ne valent pas le port de lettres. On a voulu m'enlever le poste du pas auprès de Schmiedeberg; on n'a pas pris un chat, et on y a perdu du monde. Il y a presque tous les jours un petit chamailli de hussards vers Tschöpsdorf,328-1 mais cela est si fort dans le petit que ces miniatures ne méritent aucune place parmi les grands tableaux du temps. Je vous supplie donc de prendre patience avec moi et d'attendre que le moment vienne de faire quelque chose. Mon armée n'est pas admirable, cependant beaucoup plus passable que l'année passée. Si la fortune se met de notre côté, nous pourrons, malgré bien des inconvénients et des difficultés, encore faire quelque chose.

Adieu, mon cher frère, je vous embrasse en vous assurant de la parfaite estime et de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11099. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 17 [juin 1759].

Tout est tranquille ici, mon cher, ainsi que chez vous. Daun attend positivement sur l'approche des Russes. Si je m'aperçois qu'il veut pénétrer en force en Basse-Silésie, je vous attire à moi. Si, par exemple, Beck voulait passer par Silberberg et de Ville par Patschkau,328-2 il faudrait laisser Ramin dans le Glatz.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11100. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 17. Juni 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 14. Juni erhalten, und muss Ich Euch darauf in Antwort sagen, dass, auf den Fall Ihr mitten in der<329> Neumark stehen bleiben wolltet und keine Parteien nach der Grenze hin detachiret, Ihr nimmer nichts zuverlässiges vom Feinde und dessen Bewegungen erfahren werdet.

Ihr müsset also, um Euch darunter zu helfen, in der Neumark und Pommern durch die neumärksche Kammer, an welche Ihr dieserhalb von Meinetwegen zu schreiben habet, ein scharfes Edict publiciren lassen, worinnen denen Unterthanen bei Confiscation ihrer Güter, den Beamten aber bei Strafe der Karre aufgegeben wird, dasjenige, so sie vom Feinde und dessen Mouvements in Erfahrung bringen, ungesäumt im Hauptquartier anzuzeigen. Dieses Edict könnte auch allenfalls durch die neumärksche Regierung publiciret werden, unter welcher oder der neumärkschen Kammer Ihr die Wahl habet.

Die Pontons für das dortige Corps d'armée sind bestellet gewesen und bereits bezahlet worden; dass sie aber die Dohna'sche Generalität von Berlin nicht abholen lassen, solches ist Meine Schuld nicht, und scheinet es, dass Ich endlich ihnen sogar das Essen werde vorkauen sollen, damit sie es um so leichter herunterschlucken mögen. Ihr müsset Euch also die Mühe geben, der Pontons wegen nach Berlin zu schreiben, um sie auf das schleunigste zur Armee zu bekommen.

Der Obriste von Hacke zu Glogau329-1 wird Euch gute Nachrichten von denen Russen mittheilen können. Ich habe hieselbst einen gewissen Steinschleifer aus Breslau, den werde Ich an gedachten Obristen adressiren. Er wird sich dessen mit gutem Nutzen bedienen können.

Was den Marsch durch Polen betrifft, um denen Russen dahin entgegenzugehen, solches approbire Ich sehr. Wenn Ihr also eine Partei von einigen hundert Pferden über Driesen nach Filehne ausschicket, wird solche Euch Nachricht vom Feinde einbringen können.

Ihr habet das Proviantfuhrwesen bei der Armee, so dass Euch nichts fehlet als die Pontons, so Euren Marsch nach Polen aufhalten könnte; denn Fourage der Armee nachfahren zu lassen, solches gehet nicht an. Ihr müsstet aber fouragiren, wo Ihr hinkämet, und über die gelieferte Fourage Zettuls ausstellen, welche hiernächst bezahlet werden sollten.

Anliegende Pièce ist eine Copei des Berichts von Benoît zu Warschau unterm 9. dieses. Ihr werdet daraus einige Umstände betreffend die Russen ersehen können. So viel Ich aus allen Umständen schliesse,<330> so haben die Russen kein Magazin gehabt, weswegen auch sie anitzo nicht so geschwinde, wie es die Oesterreicher haben wollen, operiren können. Unterdessen wartet der Feldmarschall Daun auf das, so die andern thun werden, und gehet gar die Rede, dass er nicht vor der Ernte agiren wollte, welches Ich jedoch Mühe habe zu glauben. Was von Oesterreichern gegen die Lausnitz gerücket ist, bestehet in allem aus 6000 Mann, die der General Vela commandiret und wovon er höchstens 3 bis 4000 Mann zu einer Expedition wird gebrauchen können.

Daun rührt sich nicht, bis die Russen kommen. Also muss man in Polen erfahren, was die Oestreicher werden machen wollen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.


11101. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

R eich-Hennersdorf, 17. Juni 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 14. dieses so eben erhalten, und committire Ich Euch hierdurch, das Kartell mit denen Russen auf dem alten österreichschen Fuss, ehe solches von Seiten der Oesterreicher gebrochen worden,330-1 zu reguliren; dass Ich aber in ein grösseres Detail darunter von hier aus Mich einlassen könnte, vergönnen Mir weder Zeit noch Umstände. Ihr und der Generalauditeur von Pawlowsky werdet also nach Vorschrift des alten österreichschen Kartells bei der Errichtung des Kartells mit denen Russen das erforderliche zu reguliren wissen.330-2

Dass Ihr übrigens den Euch zugeschickten Renfort noch wollet bei Frankfurt stehen lassen, ist zwar gut, Ich muss Euch aber dabei sagen, dass Ich solchen, um gar nichts zu thun, der Orten keinesweges hinmarschiren lassen. Wegen der Pontons müsset Ihr ungesäumt, wo es anders noch nicht geschehen, nach Berlin schreiben, damit Ihr das Euere bei der Armee auf das schleunigste zusammen bekommet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<331>

11102. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Mellen berichtet, Haag 9. Juni, man glaube, Prinz Ferdinand werde gegen einen der von den Franzosen besetzten Plätze am Niederrhein einen Schlag versuchen, um Hessen zu erlösen und Contades zum Rückzug zu nöthigen.

Hellen berichtet ferner, der französische Gesandte Graf Affry habe den holländischen Staatsmännern erklärt, der französische Hof werde Landungen an der brittischen Küste unternehmen;331-1 doch seien religiöse Absichten dabei nicht im Spiel; es handele sich durchaus nicht darum, den Prätendenten331-2 hineinzuziehen. Dieser Zusatz ist, wie Hellen meldet, gemacht, um den Holländern einen Vorwand zu bieten, die Hülfsleistung, die die Engländer etwa fordern würden, abzulehnen.

Reich-Hennersdorf, 18 juin 1759.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 9 de ce mois; sur laquelle je suis bien aise de vous faire observer que, selon mes nouvelles touchant le dessein du prince Ferdinand de Brunswick, je dois juger qu'il ait changé de plan d'opérations par des raisons très fondées et solides; reste à en apprendre les succès, ce qu'il faut que nous attendions du temps.

J'attends que vous continuerez à me mander quelles impressions la déclaration du sieur Affry aux ministres de la République fera sur ceux-ci et quelle résolution ils prendront à ce sujet.

Je vous remercie de la copie d'une lettre de France que vous m'avez faite,331-3 et vous me ferez plaisir de continuer à vous appliquer de m'envoyer encore de pareilles pièces intéressantes.

Federic.

Nach dem Concept.


11103. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Reich-Hennersdorf, 18 juin 1759.

Comme je viens d'avoir la copie d'une lettre secrète assez intéressante, écrite de Paris du 29 de mai, qu'on m'a communiquée en grande confidence,331-4 je n'ai point hésité de vous en faire part par la copie ci-close en forme d'apostille,331-5 afin que vous voyiez au moins quelle est à présent la situation des affaires en France. Je me flatte, mon cher frère, que vous voudriez bien m'en garder le secret, d'autant plus qu'elle m'est venue de bon lieu dont je pourrai tirer encore d'autres avis intéressants, et que cette lettre cadre d'ailleurs assez avec nombre d'avis qui me viennent d'autre part.

Je joins encore un rapport de Ratisbonne de mon ministre résident à la Diète de l'Empire, selon lequel, s'il accuse juste, nous verrons bientôt toute l'armée des Cercles fondue et écroulée de soi-même.331-6

<332>

Quant à nous autres ici, j'ai des avis, lesquels je ne donne cependant pas encore pour sûrs, que Hadik se sépare, avec les troupes autrichiennes sous ses ordres, de l'armée des Cercles, et qu'il marche droit pour se joindre à celle de Daun. Pour moi, je crois avoir lieu de présumer qu'il va vers Zittau,332-1 puisque tous mes espions de là disent unanimement qu'on y a tracé un camp pour 15000 hommes. Puisque vous êtes plus à même que moi d'en avoir bientôt des nouvelles à ce sujet, je vous prie de me communiquer ce que vous en apprendrez, et le lieutenant-général Schmettau pourra s'informer et m'instruire de ce qui se passe dans la Lusace à cet égard, tout comme vous saurez le faire du côté de Bohême, si Hadik passera l'Elbe ou s'il va à Eger.

Federic.

Nach dem Concept.


11104. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 18. Juni 1759.

Ich communicire Euch beigehend zwei Berichte des Resident Reimer's332-2 unterm 13. dieses, und dienet Euch bei Gelegenheit der in dem einen erwähnten332-3 Schiffbrücke zur Nachricht, dass Ich solche bei gedachtem Residenten vorläufig bestellet habe,332-4 damit, wenn Eurerseits die Sachen dereinst gegen die Russen glücklich, wie Ich hoffe, von Statten gehen werden, alles der Orten parat und im Stande seie, um der russischen Armee ungesäumet über die Weichsel folgen und solche aus Preussen verjagen zu können.

Er siehet, dass viele Sachen voraus gearbeitet werden, die vielleicht niemalen werden zu gebrauchen sein; allein es ist besser, mehr wie zu wenig zu thun. Nach meine Nachrichten muss Fermor jetzunder bei Nakel oder wohl gar bei Posen seind. Sie werden sich nothwendig zusammenziehen müssen, um, so wie es nöthig, gleich agiren zu können. Ich glaube, dorte gehet das Spiel an.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.

<333>

11105. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 18. Juni 1759.

So eben erhalte Ich Euren Bericht vom 16. dieses, und bin Ich von denen darein Mir einberichteten Nachrichten ganz wohl zufrieden. Ich referire Mich übrigens auf Mein diesen Morgen an Euch abgelassenes Schreiben. Nur werdet Ihr wohl daran thun, Euch zusammenzuziehen. Da man sonsten vermuthet, dass es zwischen dem Prinz Ferdinand und der französischen Armee zu einer Bataille kommen wird, so möchte Ich wohl das Corps von Hülsen von Meines Bruders Armee nicht so bald brauchen.333-1

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt.


11106. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Reich-Herrn ersdorf, 18. Juni 1759.

Der König dankt für die Nachrichten im Bericht vom 16. Juni.

Ma grosse bête bénite de Daun ne remue ni pied ni patte; il attend sur Fermor qui attend sur je ne sais quoi. Voilà ce qui fera une campagne tardive.

Federic.

Eigenhändiger Zusatz zu der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11107. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

[Reich-Hennersdorf, 19 juin 1759.]333-2

Je vous écris tout ce qui se passe ici, pour que vous le puissiez mander à mon frère.

Premièrement il est très sûr que Lacy est à l'armée de Daun; des déserteurs de son propre régiment lui ont parlé il y a trois jours. En second lieu, il est possible que Daun ait le projet qu'on lui suppose à Dresde,333-3 mais il faut qu'il fasse bien des mouvements, avant d'en venir là. Le corps de de Ville est à Johannesberg, le corps de Harsch à Neustadt. Daun ne saurait pas dégarnir tout-à-fait la Haute-Silésie et la Moravie, ainsi il faut de nécessité qu'il y laisse des troupes; et le corps de Harsch n'est pas assez fort pour résister à une armée, et d'ailleurs, qu'en perd son armée en allant du côté de Greifenberg et<334> de Friedland? Rien du tout. Moyennant quoi, si Daun a le projet de marcher là, il faut qu'il aille en Lusace; et s'il va du côté de Greifenberg avec ses principales forces, qui m'empêchera de bien battre ses subdélégués, d'entrer en Bohême et de lui ruiner ses magasins? Ce n'est pas certainement là encore ce qu'il a en tête; aussi, s'il a fait ce projet-là, il pourra trouver une furieuse erreur dans son calcul.

Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort auf der Rückseite des Berichts von Schmettau, Dresden 16. Juni.


11108. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE.

Reich-Hennersdorf, 19 juin 1759.

Der König ermahnt den Prinzen, wenn er den Brunnen von Spaa gebrauche, dann mit grosser Sorgfalt die dafür nothwendige Diät einzuhalten.

Ne pensez point à la guerre, mon cher frère, mais à vivre, mais à vous rétablir; tâchez d'écarter toute idée fâcheuse et d'être aussi gai qu'il vous est possible, et n'augmentez pas mes chagrins par la crainte de votre danger.

Federic.

Eigenhändiger Zusatz zu der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. 334-1


11109. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Wabersnow meldet, Landsberg 18. Juni, dass nach den erhaltenen Nachrichten alles von der russischen Armee sich nach Posen wende, und dass der grösste Theil derselben in dasiger Gegend bereits eingetroffen sein müsste. Im Fall der König befehle, „dass das hiesige Corps d'armée in Polen einnicken und den Feind angreifen oder zurückjagen soll, so würden hierunter zweierlei differente Maassreguln zu nehmen sein“ .

„Die erste bestünde darinne, dass man grades Weges auf Posen niarschirte und das feindliche Magazin zu nehmen suchte. Bei dieser Gelegenheit würde, da die russische Armee sich bei Posen sehr verschanzet und festes Lager hat, es entweder zur Bataille kommen, oder der Feind rnüsste die Stadt nebst dem Magazine verlassen, woferne er nicht durch Feuer beides verderben wollte, und dann bliebe ihm weiter kein Mittel übrig, als grades Weges nach Thorn und über die Weichsel zurück zu gehen.

„Der zweite Weg wäre, den Marsch längst der Warthe, Posen rechter Hand lassend, zu dirigiren, bei Obernick oder Wronchy334-2 diesen Fluss mit Pontons zu pas<335>siren und sich grade auf Thorn zu wenden; da denn der Feind, weil seine grosse Magazine noch alle zurück über der Weichsel sind, von Selbsten umkehren und seinen avantageusen Posten bei Posen verlassen müsste. Man würde durch dieses Manoeuvre den Vortheil erreichen, die feindliche Armee von Schlesien abzuziehen, sie ausser dem Retranchement zu attaquiren und Pommern sowohl als die Mark durch unsere Stellung zu decken.

„Ich kann inzwischen hierbei nicht ohnbemerket lassen, dass in letzterem Fall die Moyens, der Armee bei solchen Märschen und Unternehmungen die erforderliche Subsistance zu verschaffen, unendlichen und denen grössten Schwierigkeiten unterworfen sein würden; wenn indessen die ganze Expedition binnen vier Wochen geendiget sein könnte, so würde man suchen müssen, inwieweit das schwere möglich zu machen sein dürfte.“

Reich-Hennersdorf, 20. Juni 1759.

Nachdem Ich den Einhalt Eures sogleich erhaltenen Schreibens vom 18. dieses mit mehrerm ersehen habe, so gebe Ich Euch darauf in Antwort, wie Ihr wohl wisset, dass Ich Mein Tage nicht vor die Projecte bin, welche geradezu gehen, indem mit solchen nicht viel herauskommet. Das zweite Project aber, nach welchem Ihr meinet den Marsch derer Truppen so zu dirigiren, als wenn wir auf THorn wollten, solches ist freilich das sicherste und das beste, und wenn man alsdenn den Feind auf eine vernünftige Art und mit guter Disposition attaquiret, so hat man alle Ursach, sich zu fiattiren, dass man reussiren könne.

Die Lebensmittel mitzuschaffen, ist so schwer nicht, und solches nichts. Auf drei Wochen Mehl kann mit Eurem dortigen Proviantfuhrwerk inclusive335-1 des Brods, so der Bursche traget, mitgenommen werden, und mit solchem zusammen wird sich auf 8 Tage noch wohl Rath schaffen [lassen], so mitgenommen werden kann.335-2 Vieh habt Ihr bei Euch, Salz könnet Ihr aus der Neumark bekommen, die Marketender können auf drei Wochen Branntwein und Tobak mit sich nehmen, und wenn die Expedition gut gehet, so wird solche in Zeit von ohngefähr 14 Tagen vorbei sein.

Die Ursachen, welche Mich dieses Project approbiren machen, seind diese, dass

1. Die feindliche Armee jetzo in schlechten Umständen sein soll.

2. Dass das Corps von Rumänzoff nicht bei der feindlichen Armee.

3. Dass, wenn wir den Feind weiter vorlassen, Ich den Krieg in Meinen Landen bekomme, den Ich lieber in Polen haben will.

4. Dass, wenn die Russen erst Meine Armee nach der Gegend von Glogau gezogen haben, sie alsdenn den Rumänzoff gerade auf Colberg schicken werden, wo dann kein Mensch wird zu Hause sein, um den Platz zu entsetzen.

<336>

5. Dass, wenn man den Feind präveniret, so derangiret man nicht allein seine eigene Operationes, sondern überdem noch diejenigen, so er mit seinen Alliirten concertiret hat.

6. Dass nach allen Meinen Nachrichten, so Ich von Daun habe, so will er erst den Einschnitt abwarten, bevor er was operiren will. Dieses spielet die Sache gar zu sehr in die Länge.

7. Dass die Franzosen Mir eine gar zu grosse Apprehension vor Meinen Bruder Heinrich geben, und dass Mich also in der Nothwendigkeit finde, Mich von einem Feind zu debarrassiren, um dem andern auf den Hals zu gehen.

8. Und weil Ich hier mit Daunen nicht vom Fleck kommen kann, so werdet Ihr also dorten das leichteste Spiel haben. Das einzige, so dabei zu observiren, ist, dass wir nicht müssen geschlagen werden; jedoch wäre auch solchen ohnverhofften Falls die Warthe eine Ressource, um sich dahinter zu setzen, und das schlimmste, so dadurch arriviren kann, wäre, dass wir den Krieg alsdenn im Lande bekämen.

Wenn man also die Wichtigkeit aller dieser Punkten überleget hat, so bleibet nichts anders übrig, als die Sache zu tentiren.

Das weiss der Teufel, was der Daun vor hat, aber die Zauderei kann leichte noch einen ganzen Monat dauren. Hier kriege ich zehn falsche Zeitungen täglich, welche mir aber nicht turbiren. Also nach acht gründliche Ursachen ist nichts besser, als dieses Project zu executiren; das vornehmste kömmt auf der Execution an. Manteuffel und Hülsen haben die beide Flügel, Kanitz das zweite Treffen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darrnstadt. Der Zusatz eigenhändig.


11110. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Reich-Hennersdorf, 20. Juni 1759.

Nachdem Ich alles ersehen, was Ihr in Eurem Schreiben vom 18. dieses mit mehreren gemeldet habt, so dienet Euch darauf in Antwort, wie Meine Idées seind, dass Ihr Euren weiteren Marsch so zu richten habet, als ob Ihr nach Thorn marschiren wolltet, um Fermor aus seinem Lager zu ziehen und zu sehen, ob Ihr ihn alsdenn vielleicht auf dem Marsch treffen und was rechtes anfangen könnet. Dieses ist freilich das sicherste und beste Mittel, und wenn man alsdenn den Feind auf eine vernünftige Art und mit einer guten Disposition attaquiret, so hat man alle Ursache, sich zu flattiren, dass man reussiren könne...336-1

Wann inzwischen hier was vorgehen sollte, dabei wir Avantage haben, so werde Ich mit einigen Regimentern Kavallerie und einigen<337> Bataillons bei Glogau über die Oder gehen, um dem Feind dorten in der Arrièregarde zu sitzen, um ihm den Marsch desto schwerer und lourder zu machen, dass man eher davon profitiren kann.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des König!. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11111. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Knyphausen und Michell berichten, London 8. Juni, über die Antwort der englischen Minister337-1 auf das von preussischer Seite gestellte Ersuchen, England möge die Garantie des mit der Pforte abzuschliessenden Bündnisses übernehmen.337-2

Knyphausen und Michell berichten, London 8. Juni, au Roi seul, dass der Herzog von Newcastle von grosser Eifersucht gegen den Minister Pitt erfüllt sei, „dont l'autorité et l'influence s'étendent journellement à ses dépens par la confiance extrême que la nation a dans ses talents et son intégrité, et par l'ascendant qu'il a pris depuis quelque temps sur l'esprit du Roi. Ces avantages, qui ne sauraient manquer de s'accroître encore par la durée de la guerre, ont donné un si grand ombrage au duc de Newcastle que, connaissant très bien que ce qui les avait procurés au sieur Pitt, était l'activité infatigable avec laquelle il avait poursuivi la guerre, et la confiance qu'on avait placée en lui pour le soutien de ces mêmes mesures, il a prévu que le rétablissement de la paix était seul capable de lui rendre l'influence et le crédit dont il ne saurait manquer de jouir, aussitôt que l'Etat sera dans une assiette tranquille et que l'attention du Roi et de la nation se trouvera fixée sur les intrigues qui concernent l'intérieur du royaume.“

Die Gesandten schildern weiter im einzelnen die unter den englischen Staatsmännern entstandenen Misshelligkeiten und ihre Veranlassung.

„Nous croyons donc avoir lieu d'appréhender que, vu la fermentation dans laquelle se trouvent les esprits, il pourrait se manifester des inconvénients tous également préjudiciables aux intérêts de Votre Majesté, et dont on ne saurait prévenir les effets assez promptement.

„Le premier est que, pour peu que la tournure que prendra la présente campagne soit équivoque, et que le duc de Newcastle puisse trouver moyen de réussir dans ses vues, on ne répande une telle terreur panique parmi la nation, en continuant de l'effaroucher, que le cri de la paix ne devienne général et qu'on n'y coure avec la plus grande précipitation : empressement qui ferait nécessairement perdre à Votre Majesté tous les avantages qu'Elle ne saurait manquer de retirer du poids et de l'influence d'une puissance telle que l'Angleterre, à tous congrès dont l'ouverture se fera avec dignité et sang-froid et d'un commun concert.

„Le second inconvénient que nous appréhendons, n'est pas moins considérable et consiste en ce que, dans le cas où le duc de Newcastle, se trouvant réprimé et contenu par le sieur Pitt, ne pourrait point entraîner la nation dans des mesures de paix forcées et précipitées, qu'il ne réussisse à la fin à faire condescendre le Roi à une négociation séparée et secrète dont les conséquences seraient bien plus dangereuses encore.“

Das Jammern der hannoverschen Minister über das Schicksal der deutschen Länder des Königs Georg, „pour lesquels son attachement extrême est connu“ , sowie die Einmischungsversuche des dänischen Hofes337-3 könnten nach Ansicht der Gesandten zur Aufnahme einer Separatunterhandlung beitragen.

<338>

„Mais quand même on ne se porterait pas ici aux extrémités dont nous venons de faire mention, nous prévoyons de la crise présente des affaires un autre et troisième inconvénient lequel est que, la nation commençant à être découragée et une partie du ministère soupirant pour la paix, il y a toute apparence qu'on ne pourra plus poursuivre la guerre avec la même rigueur avec laquelle le sieur Pitt l'a poussée jusqu'à présent, les obstacles qu'il est obligé de combattre, ne pouvant pas manquer de mettre du retard dans ses opérations.

„Apres avoir mûrement pesé ces différents inconvénients et les moyens dont on pourrait faire usage pour les prévenir, il ne se présente qu'un seul expédient à l'esprit qui puisse efficacement remplir ce but, ce serait que Votre Majesté daignât écrire le plus tôt le mieux une lettre au roi d'Angleterre, pour lui représenter que, n'ayant pas lieu de Se flatter, vu la grande animosité que témoignaient leurs ennemis, qu'on pût parvenir à rompre la ligue qui s'était formée contre eux, et croyant en même temps que la vigueur avec laquelle on en avait repoussé les efforts, devait avoir émoussé l'ardeur de leurs ennemis, Elle pensait que l'attachement qu'ils devaient à leurs sujet? et royaumes respectifs, exigeait d'eux de ne pas s'acharner davantage à la poursuite d'une guerre aussi onéreuse, mais de se prévaloir du premier avantage considérable que l'une ou l'autre des deux cours pourrait remporter pendant le cours de cette campagne, pour déclarer conjointement aux parties belligérantes qu'on était disposé, tant ici qu'à Berlin, à ouvrir un congrès et à se concerter avec elles pour le rétablissement de la paix, au cas qu'elles voulussent s'y prêter et concourir à un but aussi salutaire.

„Une pareille démarche à laquelle nous sommes assurés qu'on se prêterait ici avec plaisir, empêcherait non seulement des ouvertures de paix précipitées et mal digérées, mais elle barrerait aussi le chemin à toute négociation clandestine, en établissant un congrès formel qui s'ouvrirait d'un commun accord avec Votre Majesté, et qui serait, Sire, une preuve manifeste de la continuation de Votre intimité avec l'Angleterre. Toutes les propositions qui seraient faites dans une pareille assemblée, seraient pesées mûrement et résolues dans le conseil du Roi, et le chevalier Pitt, dont la droiture et le zèle pour les intérêts de Votre Majesté se sont manifestés en tant d'occasions, jouerait dans une pareille négociation le rôle que la supériorité de ses talents et la confiance que la nation a placée en lui, doivent nécessairement lui assurer. Mais, indépendamment de ces deux avantages, une pareille mesure obvierait également au troisième inconvénient dont nous avons fait mention ci-dessus, c'est-à-dire que la nation, regardant la paix comme prochaine, porterait le fardeau de la guerre patiemment et sans murmurer, et qu'on rencontrerait les plus grandes facilités pour la levée des fonds nécessaires pour son soutien. Le duc de Newcastle, voyant ses vœux remplis, n'aurait aussi aucun motif pour renouveler son manège et ses intrigues, et il y a apparence qu'il y aurait alors dans le ministère la plus grande unanimité; un pareil évènement disculperait aussi le chevalier Pitt du reproche qu'on lui fait d'être le promoteur de la guerre, et, pour peu que les propositions des cours opposée? fussent déraisonnables et contraires au génie de la nation, elle en deviendrait plus ardente que jamais pour le soutien de la guerre.

„Mais, avant de conclure, nous ne saurions nous dispenser de faire une observation à Votre Majesté, que nous dicte le zèle pour Ses intérêts, qui est qu'il serait très préjudiciable pour Elle de fonder Ses motifs pour l'ouverture d'un congrès sur l'épuisement de Ses États et de Ses finances, et qu'il est très essentiel qu'Elle n'en allègue point d'autres que ceux que nous avons spécifiés ci-dessus, sans quoi Ses ennemis ici ne manqueraient pas de s'en prévaloir pour Vous représenter, Sire, comme un allié onéreux avec lequel il était impossible d'aller en avant, et qui plongerai; cette cour dans une infinité d'embarras. Nous supplions surtout Votre Majesté de ne jamais faire de pareilles insinuations au sieur Mitchell, sans quoi ce ministre qui à Is vérité a des intentions aussi droites qu'on puisse le désirer, mais qui, n'ayant pas la boussole des partis qui se sont formés pendant son absence, pourrait rendre, sans le<339> vouloir, de fort mauvais services à Votre Majesté et nous mettre hors d'état de Lui être de la moindre utilité.

„II ne nous reste plus qu'à ajouter que nous pensons qu'afin d'accélérer ici l'exécution de la proposition que nous venons de faire, Votre Majesté ferait fort bien de S'expliquer dans Sa lettre au roi d'Angleterre sur la manière et l'endroit où Elle voudrait que cette démarche fût mise en œuvre, ou, si Vous ne jugez point à propos. Sire, d'entrer Vous-même dans ce détail, nous Vous supplions de nous faire donner des instructions précises à ce sujet que nous attendons avec la plus grande impatience ...“

Knyphausen fügt dem Bericht das eigenhändige P. S. hinzu:

„Je supplie et conjure Votre Majesté de faire à cette dépêche l'attention la plus sérieuse et de vouloir bien être persuadée que la démarche qui y est proposée est indispensablement nécessaire pour le bien de la cause commune et de Ses intérêts en particulier, et que, si Elle daigne S'y prêter, Elle en retirera les plus grands avantages.“

Quartier général de Hennersdorf, 20 juin 1759.

Le courrier que vous m'avez dépêché avec votre rapport du 8 de ce mois, me l'a bien rendu, et j'ai vu par celui qui regarde ma proposition relativement à la Porte Ottomane faite par vous aux ministres anglais, que je ne [me] suis pas tout-à-fait trompé dans les conjectures que j'ai faites sur le succès de votre négociation sur cet article; car je ne veux plus vous dissimuler à présent que je me suis douté d'avance que les susdits ministres n'entreraient que très difficilement à cette accession ou garantie que le Grand-Vizir avait demandée pour conclure l'alliance avec moi. Comme je ne saurais que prendre de mauvais payeur ce que je peux, j'instruirai mon émissaire, conformément à ce que le sieur Pitt vous a dit, jusqu'où l'Angleterre voudrait entrer en cette affaire et sous quelle condition le sieur Porter serait autorisé à passer une déclaration à la Porte à l'occasion des engagements qu'elle saurait prendre avec moi; mais je ne saurais m'empêcher de vous dire que, selon toutes les apparences, cette négociation sera par là autant que rompue pour cette fois-ci.339-1 Ce que vous dissimulerez cependant au sieur de Pitt, à qui vous ferez plutôt bien des compliments polis sur la façon cordiale et confidente dont il s'était expliqué envers vous à ce sujet, en ajoutant qu'ayant trouvé moi-même bien fondé tout ce qu'il vous avait dit relativement à cette affaire, j'avais instruit mon émissaire à Constantinople,339-2 et qu'il faudrait voir à présent à quoi la Porte s'y déciderait.

Comme j'ai reçu en même temps la dépêche du 8 que vous m'avez faite seul, j'ai été d'abord bien fâché de voir la fermentation qui commence à s'élever en Angleterre et parmi le ministère, par la jalousie qui a pris le duc de Newcastle contre le très digne sieur Pitt; mais comme nous n'y saurions rien changer, il faut bien prendre le mal en patience;<340> je vous sais cependant bien du gré de ce que vous m'en avez tout mandé naturellement et me marqué fidèlement ce que vous sentez des suites qui en pourront arriver.

La première chose que je vous fais observer là-dessus est que vous ne saurez prendre à présent assez d'attention sur ces gens relativement à leurs manèges secrets. Après quoi, je veux bien vous dire qu'ayant pris en considération toutes les circonstances que vous m'avez fait remarquer, j'ai résolu d'écrire de ma main propre la lettre que vous avez désirée au roi d'Angleterre, que je vous adresse ci-close,340-1 afin d'en faire l'usage que vous trouverez convenable; aussi pour votre direction en fais-je joindre la copie.

Au reste, il faut que je vous fasse observer que, malgré que je me suis prêté à ce que vous m'avez proposé, et malgré toute l'envie que le duc de Newcastle saurait avoir de faire précipitamment la paix, il n'en sera rien qu'elle parvienne cette année-ci à sa conclusion. Quand même nous aurions pendant la campagne présente des avantages, je ne me flatte pas qu'on parviendra cette année à une pacification, quelque utile et nécessaire qu'elle saura être à toutes les puissances intéressées; car moralement il n'en saurait arriver autrement, sinon que les évènements de guerre aient, pour ainsi dire, des succès mêlés, savoir que ce qu'on gagne d'un côté, l'on perd de l'autre, par le nombre supérieur de nos ennemis.

Pour revenir encore à ce que vous m'avez proposé, j'y ai consenti d'autant plus aisément, parceque cela m'engage à rien, et parceque je saurais gagner par là qu'au cas que les affaires parviennent à une négociation, je serai au moins toujours partie principale contractante, en sorte que rien ne saura se précipiter, mais que la négociation se fera d'un commun concert et rien ne pourra se faire à mon insu et sans mon influence; article qui doit faire, le cas existant, votre première attention.

Quant à l'endroit que je voudrais que le congrès se fît, il me le sera toujours indifférent, mais naturellement il ne saurait être que dans quelque place en Hollande.

Au surplus, pour ne pas finir, sans vous donner quelque nouvelle d'ici, il paraît, selon toutes les apparences, comme si le maréchal Daun ne voudrait ouvrir sa campagne avant le mois de juillet, ainsi que cela saurait traîner encore.

Federic.

P. S.

Ne soyez point en peine des insinuations que je fais au sieur Mitchell, et soyez persuadé que, sans que vous m'en eussiez fait souvenir, je ne lui aurais jamais parlé dans le ton que vous voudriez que j'évitasse.

Nach dem Concept. Das dort fehlende P. S. nach der Ausfertigung.

<341>

11112. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.341-1

Reich-Hennersdorf, 20 juin 1759.341-2

Monsieur mon Frère. Quelques efforts que nous ayons faits jusqu'ici pour rompre la ligue de nos ennemis, il paraît que leur animosité et leur ardeur n'a fait qu'augmenter. Nous avons agi avec toute la vigueur possible : nos succès, bien loin de leur donner des sentiments pacifiques, n'ont fait que resserrer les liens qui les unissent, et les pousser à faire de“ plus grands efforts. Si Votre Majesté veut bien que je Lui parle avec confiance et à cœur ouvert, je pense que l'attachement que nous devons à nos peuples, l'humanité et le bien du genre humain demandent que nous n'ayons plus trop d'acharnement pour continuer une guerre onéreuse et sanglante, et qu'il ne serait point contre la dignité ni contre notre honneur de nous prévaloir des premiers évènements favorables de cette campagne, pour déclarer conjointement aux puissances ennemies qu'on était disposé à Londres et à Berlin à l'ouverture d'un congrès dans lequel on pourrait se concerter sur les moyens les plus propres à établir une paix honorable et utile à toutes les parties belligérantes, autant qu'elles voudraient se prêter à concourir à ce but salutaire.

Ce sont des idées que je soumets aux vues supérieures de Votre Majesté, L'assurant, quoi qu'il arrive, que rien ne me séparera de Ses intérêts. Je suis avec la plus haute estime etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.341-3


11113. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Reich-Hennersdorf, 20 juin 1759.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 11 de ce mois, et vous remercie de la communication que vous m'avez faite de ce que le ministre de Sardaigne vous a dit confidemment d'une de ses dépêches qu'il a reçues de sa cour.341-4

Touchant la communication que le général de Creutznach vous a faite d'un de ses secrets,341-5 vous aurez ma réponse à la première ordinaire, le temps ne me permettant pas aujourd'hui de vous en marquer mon sentiment.

<342>

Après cela, je veux bien vous dire, quoique sous le sceau du dernier secret, qu'il me paraît et que je commence d'avoir des soupçons, bien que je ne saurais vous les donner que pour assez légers encore, qu'il pourrait bien se chipoter secrètement quelque chose entre les sieurs Yorke et d'Affry relativement à la pacification à faire.342-1 Ce n'est pas, comme je vous ai dit, que j'ai des soupçons fondés ou bien vraisemblables à ce sujet, mais ma volonté est que vous dirigez bien votre attention là-dessus, afin d'approfondir au possible s'il y a quelque manège ou chipotage secret entre les deux susdits ministres, dont cependant vous ne laisserez rien apercevoir à âme qui vive, et ne ferez d'autres rapports qu'immédiatement à moi.

Federic.

Nach dem Concept.


11114. AN DEN GEHEIMEN COMMERZIENRATH VON REXIN IN KONSTANTINOPEL.

[R e ich-Hen n e r s d orf,] 21. Juni 1759.

Es werden Rexin die letzten an ihn ergangenen Erlasse aufgezählt, damit er beurtheilen könne, ob ihm „alles richtig zugekommen sei“ .

Auf die Hauptsachen demnächst zu kommen, so werdet Ihr schon aus dem zuerst allegirten Schreiben342-2 ersehen haben, dass Ich sogleich nach Erhaltung Eurer letzteren Relation vom 10. April in Engelland die Eisen in das Feuer legen und bei den dortigen sonst recht wohl intentionirten Ministern alles auf der besten Seite repräsentiren lassen. Ich habe darauf nunmehr unter dem 8. Juni die Antwort erhalten,342-3 dass, so sehr die dortigen Minister auch vor die Sache wegen einer zwischen der Pforte und Mir zu treffenden Alliance portiret wären, auch den grossen Nutzen für die gemeine Sache von einem Bruch der Pforte mit ein oder der anderen feindlichen Puissance wohl einsähen, sie Mir doch vorstellen mtissten, dass, da sie nicht die freie Hände hätten, alles zu thun, was sie vor gut fänden, sondern sich darunter mit nach der Nation richten müssten, der sie deshalb responsabel blieben, also sie sich nicht entbrechen könnten, Mir zu repräsentiren, dass Engelland bisher keine andere Engagements mit der Pforte genommen, als die nur simplement das Commercium angingen, und dass also die englische Nation nicht leicht genehm halten werde, wenn das Ministerium weiter gegangen sei und vor sich an einem dergleichen Tractat als der zwischen der Pforte und Mir theilgenommen hätte. Es müsste gedachtes Ministerium dabei sehr in Betrachtung ziehen, dass, sobald die Zeitung davon eclatire, welches ohnausbleiblich wäre, dass Engelland an solchem Tractat wirklich theilgenommen, sodann Frankreich davon gleich zu profitiren suchen würde, um Spanien und Neapolis gegen Engelland im Harnisch zu bringen, wozu der Wienersche Hof sehr zublasen würde, beide auch darunter an vorgedachten zwei Höfen wegen ihrer bekannten grossen<343> Bigotterie leichtlich reussiren dörften, welches aber bei denen jetzigen Zeitumständen vor Engelland sehr gefährlich und die Minister bei der Nation in grosse Verantwortung setzen würde.

Dem allen ohnerachtet wollte doch das Ministerium so viel über sich nehmen und in gewisser Maasse Meinen Tractat mit der Pforte insoweit garantiren, wenn der in dem Projet enthaltene siebente Articul aus dem Tractat würde gänzlich weggelassen werden; denn da darin enthalten, dass keiner von denen contrahirenden Partien weder Friede noch Stillestand mit dem Feinde machen solle, ohne dass der andere davon participire, so würde solcher Articul, wenn Engelland daran theilnähme, die Nation gegen die Minister sehr revoltiren, aus Ursachen der beträchtlichen Entfernung der Pforte in vorkommenden Fällen, und dass solche nicht so genau von denen europäischen Affaires informiret wäre, so existente casu alles sehr aufhalten, mithin die Nation gegen die Minister höchstens indisponiren würde, welche, wenn sie einmal sich wozu engagiret hätten, sich obligiret erachteten, es zu halten.

Sie hätten inzwischen noch letzthin im Mai an Porter neue Instruction gegeben, dass, wenn es möglich wäre, bei der Pforte, um sie ohne weitere solenne Engagements zu einem Bruch in diesem Jahre mit einer oder der anderen bekannten gegen Mich den Krieg führenden Puissancen zu bringen, mit Gelde etwas auszurichten, er nichts darunter menagiren, sondern die convenable Summen dazu employiren solle. Ausserdem aber noch würde Porter jetzo autorisiret werden, wegen des Tractats quaestionis der Pforte eine favorable Declaration zu thun, wenn wegen ihrer Engagements mit Mir der obgedachte siebente Articul aus dem Tractat gänzlich weggelassen und sonsten nichts in dem übrigen Einhalt [des Projectes vom Tractat nichts geändert noch zugesetzet werden würde.

Dieses alles habe Ich Euch, jedoch nur zu Eurer alleinigen Direction, bekannt [machen] wollen, und da Ihr selbst begreifen werdet, dass Ich das englische Ministerium zu nichts obligiren kann, sondern nur nehmen muss, was von ihnen zu erhalten, so habt Ihr nunmehro zu überlegen, was Ihr Eures Ortes zu thun und vor Mittel zu ergreifen habet, um den Grossvezier zu Annehmung einer oder der anderen von erwähnten englischen Propositionen zu disponiren. Wenn Porter durch Corruptiones es dahin bringen könnte, dass die Pforte noch sogleich in diesem Jahre und ohne auf den Schluss eines Tractats mit Mir zu warten, mit einer oder der anderen bekannten Puissances nach Anleitung Meines obgedachten Schreibens vom 27. Mai bräche, so wäre solches wohl das convenableste und beste, auch das eigene Interesse der Pforte, und würde Mich dieses nicht abhalten, mit der Pforte hiernächst weiter zu entriren. Ausserdem Ihr leicht selbst ermessen werdet, dass wenn die Ruptur der Pforte erst von dem mit Mir völlig berichtigten Tractat abhängen soll, solches bei jetzo schon ziemlich avancirter Saison der Campagne noch eine Zeit von wenigstens zwei bis drei<344> Monate und mehr erfordern und alsdenn vor dieses Jahr kein Nutzen daraus zu ziehen, vielmehr zu besorgen sein würde, dass in einem Lande wie dort, wo die Revolutiones so gar gemein sein, sich die Disposition derer Minister von der Pforte leicht ändern könne, ehe man einmal zur Execution des Tractats käme. Woraus Ihr dann begreifen werdet, dass vorerst das beste Mittel sein wird, den Grossvezier durch Corruption zu einer prompten Ruptur zu bewegen, ohne vorläufige Liaisons zu nehmen.

Ihr übrigens seid am besten im Stande zu beurtheilen, wie weit die Intention, so Euch der Grossvezier declariret, aufrichtig sei und ob er nicht etwa, von anderen feindlichen Puissances schon präveniret, mit Fleiss sich in Absicht auf Mich so circonspect stelle, und die englische Garantie nur deshalb aufgeworfen, um den Tapis zu amusiren und Zeit zu gewinnen; wovon Ich jedoch nicht judiciren kann, sondern Euch solches überlassen muss, indess Ihr doch darauf Attention nehmen sollet.

Es ist schliesslichen nicht zu zweifeln, dass es anfänglich der Pforte einige Impression machen wird, wenn die Engelländer verlangen, dass, so zu sagen, einer denen Türken essentiellester Articul aus dem Tractat weggelassen werden soll; wie aber dieses eigentlich nicht an Mir lieget, so wird es alles darauf ankommen, ob die Türken Lust und Begierde zu einem Kriege haben oder nicht. Ersteren Falles nun werdet Ihr Euch bei dem Grossvezier nur ganz adroit nehmen und das Verlangen der Engelländer unter anderen damit entschuldigen müssen, wie diese in Furchten wären, dass, wann sie einmal mit denen Franzosen zu einem Accommodement wegen der amerikanischen Sachen gelangen könnten, als welche doch eigentlich die Ursache des Krieges unter ihnen wären, und sie alsdenn mit der Pforte diejenige Engagements hätten, so der obgedachte siebente Articul mit sich führete, mithin alsdenn das Accommodement wegen der amerikanischen Affairen von einem mit der Pforte zu nehmenden Concert dependiren würde, alsdenn die sehr considérable Entfernung zwischen Engelland und der Pforte das Accommodement und den Frieden, wo nicht ohnmöglich, doch sehr schwer machen würde.

Wenn Ihr dieses bei dem Grossvezier bestens gelten zu machen und ihm dadurch die etwa gefassete Ombrage zu benehmen suchet, der Porter aber, mit dem Ihr deshalb de concert gehen müsset, seinerseits aufrichtig zu Werke gehet und von seiner letzteren Instruction vom 25. vorigen Maimonates344-1 Gebrauch machet, mithin alles mit der Force von Geld redressiret, so sollte Ich fast gar nicht zweifeln, dass die Pforte auch ohne völligen Schluss des Tractats noch in diesem Jahre zu einem Bruch mit denen Oesterreichern oder denen Russen resolviren werde.

Friderich.

<345>

Seit Eurem Bericht vom 10. April345-1 habe Ich nicht das geringste weiter von Euch erhalten. Dieses gehet mit dem bekannten Expressen; machet, dass er bald mit einer umständlichen und zuverlässigen Relation von Euch an Mich zurückkomme.

Da es wegen der englischen Sache viel auf Eure Adresse und auf die gute Tournure, so Ihr derselben bei dem Grossvezier geben werdet, ankommen wird, so müsset Ihr Euch dabei sehr adroit nehmen und demselben doucement zu verstehen geben, dass, wenn die Pforte nicht in diesem Jahre zu einem Bruch mit der einen oder der andern feindlichen Puissance resolviren wollte, Ich alsdenn Mich resolviren müsste, Mich mit denen Oesterreichern, Russen und Franzosen, die Mir dazu schon unter der Hand Propositiones thun lassen, zu accommodiren. Insonders müsset Ihr den Grossvezier wohl begreifen machen, dass, wenn sie nicht von der jetzigen Gelegenheit noch in diesem Jahre profitireten, um sich in Avantages fast ohne Schwierigkeiten zu setzen, alsdenn sie solche Gelegenheit niemalen wieder bekommen würden. Ihr könnet zugleich wegen der Engelländer glissiren lassen, wie es Schade wäre, dass wegen einer kleinen Delicatesse von ihnen, so doch eigentlich nur eine Formalité wäre, der völlige Schluss unsers Tractats aufgehalten würde. Kurz, Ihr müsset der Sache so gute Couleurs geben, wie Ihr nur immer erdenken könnet, um zuwege zu bringen, dass der diesjährige Bruch der Pforte dadurch nicht aufgehalten werde.

Nach dem Concept.


11115. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 21. Juni 1759.345-2

Ich bin von dem ganzen Einhalt Eures Schreibens vom 19. dieses wohl zufrieden. Nur müsset Ihr ja den Weg auf Thorn behalten,345-3 indem es der einzige ist, wo Ihr gegen den Feind was ausrichten werdet. Das gesammte Proviantfuhrwesen und Artillerie müsset Ihr gleich mitnehmen, sobald Ihr Euch in Marsch setzen werdet, und halte Ich dafür, dass Ihr den Major von Reitzenstein am füglichsten nach dem 25. dieses in der Gegend Pinne345-4 an Euch ziehen könnet. Jedoch bleibet Euch vorbehalten, darunter zu thun, was Ihr für gut finden werdet. Ich habe dem Obristen von Hacke unter heutigem Dato befohlen, darüber mit Euch zu correspondiren.345-5

Hieselbst ist übrigens noch alles stille und passiret nichts neues, so Ich Euch schreiben könnte.

<346>

Man muss dem Fermor eine Nase andrehen und ihm weismachen, das Corps ging nach Glogau, nachdem auf einmal den anderen Weg nehmen: so wird er confus und wird eine übereilte und schlechte Resolution nehmen. Und wann dieses Project reussiret und recht gut ausgeführet wird, so wird nicht allein Pommern und die Neumark conserviret, sondern die ganze Campagne gewonnen; dann Daun wartet auf die Russen, und wann man sie Zeit liesse zu kommen, so marschirte er über Marklissa nach Glogau zu und stiess zu sie, und wann das fehl schlaget, so wird er nichts anzufangen wissen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Horbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.


11116. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 21 juin 1759.]346-1

Chiffre à mon frère Henri!

Pour que vous soyez au fait de ce qui se passe, je vous rends compte 1° de Daun, qui fait tous les arrangements pour attendre la moisson; il est de toute impossibilité que j'agisse contre lui, tant qu'il ne change pas de position.

Les Russes sont avancés au nombre de 25000 hommes à Posen, un corps de 8000 les doit joindre incessamment; Rumänzoff est encore avec 8000 hommes en Prusse. Ce qui est à Posen, est dans un état pitoyable, manquant de chevaux, et dans un grand délabrement. Tout ceci m'a fait juger qu'il faut les dépêcher au plus vite, pour en être défait,

1° pour empêcher la ruine du pays,

2° pour les attaquer délabrés, comme ils sont, et ne leur point laisser le temps d'attirer Rumänzoff à eux,

3° pour rompre leur concert avec les Autrichiens,

4° pour que je puisse disposer plus tôt des troupes de Dohna, soit vous ou moi qui pourrions en avoir besoin,

5° pour décider quelque chose à l'endroit où il y a plus d'apparence de réussir.

Je vous confie donc sous le sceau du plus profond secret que notre armée va marcher de Landsberg, prenant le chemin de Thorn; ceci obligera Fermor aussitôt à quitter son poste de Posen, et en marche ils trouveront peut-être l'occasion favorable de l'attaquer ou de le rejeter derrière la Vistule. Je pense qu'alors Daun, réduit à ses Autrichiens, sera obligé de tenter fortune, et que, si le dessein sur les Russes réussit, il y aura moyen de nous retrouver vers l'automne dans la même position où nous avons été au printemps. Je vous recommande le secret sur toute chose.

Federic.

<347>

Hier Beck a voulu nous enlever le poste de Friedland qui est mobile; il est venu avec 3000 hommes et n'a pris que quelques hussards. Il s'est retiré, et nos gens ont repris leur premier emplacement. Comme je ne doute point qu'ils ne débitent cent mensonges dans les gazettes, je vous avertis qu'il n'est rien arrivé que ce que je vous marque.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11117. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 22 juin 1759.347-1

La lenteur de l'armée russienne est l'unique raison de l'inaction où se tient notre général papal. Je crois — et cela sur d'assez bonnes probabilités — que son dessein est de se mettre en mouvement en même temps que Fermor. Il veut m'éloigner d'ici, il marchera vers Marklissa; dès que je quitterais ce camp-ci, aussitôt on mettrait le siège à Glatz ou peut-être à Neisse. Je compte rompre tout ce beau projet, je ne m'explique pas comment, mais je crois que vous ferez bien de camper le 24, tâchant d'avoir une position avantageuse et de ménager les semailles ; vous aurez votre corps plus ensemble et, hors Ramin dont je ne peux pas jusqu'ici fixer la destination, vous pourrez marcher d'un moulent à l'autre, sans qu'il y ait une minute de perdue. Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11118. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 22 juin 1759.]347-2

Chiffre à mon frère Henri.

Vous faites très bien de vous procurer des avantages de détail sur l'ennemi, c'est autant de gagné. Les troupes de l'ennemi sont découragées, et ceux qu'on leur prend, ne sauraient plus nous nuire. Il est essentiel d'éclairer la marche de Hadik, pour savoir de quel côté il tourne. Vous aurez reçu ma lettre d'hier,347-3 vous aurez vu les mesures que l'on prend contre les Russes, qui sont d'autant plus nécessaires que nous aurons sûrement encore besoin ailleurs des mêmes troupes. Le projet de Daun était sûrement de pénétrer par Marklissa en Silésie, pour se joindre auprès de Glogau aux Russes; mais si mon projet réussit bien, Fermor sera au diable, avant que Sa Grosse Excellence ne se<348> soit remuée. Nous aurons bien des hasards et risques à courir, avant de mener cette campagne à sa fin; mais si Dohna réussit, je ne désespère de rien. Selon mes nouvelles, l'ennemi attend la moisson pour agir, et entre ci et la moisson tout sera décidé avec les Russes.

Je vous avoue que je crains une action pour le prince Ferdinand; je souhaiterais plutôt qu'il passe la campagne nez contre nez vis-à-vis de l'ennemi.

Selon mes nouvelles et celles que je vous communique, l'armée de l'Empire est encore à Fürth et pense plutôt à se séparer qu'à agir; un peu de patience nous éclaircira tous nos doutes.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11119. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

[Reich-Hennersdorf, 23 juin 1759.]348-1

Jusqu'à présent l'armée de l'ennemi n'a pas fait le moindre mouvement, et selon toutes les nouvelles que l'on attend de leur armée, ils ne se mettront en marche que le 17 ou le 18 de juillet. Si Daun suit son projet et qu'on ne [le] lui déconcerte pas, il marchera du côté de Bœhmisch-Friedland, pour entrer en Silésie du côté de Lœwenberg. J'ai lieu de soupçonner que le corps de Hadik348-2 est destiné pour marcher du côté de la Lusace, et qu'il renforcera le détachement de Vela du côté de Schluckenau ou de Rumburg. Je crois que les détachements que mon frère fait en Bohême,348-3 éclairciront beaucoup de choses. Il y a d'excellents espions en Saxe, par leur moyen vous tirerez sûrement de bonnes nouvelles de ce qui se passe chez l'ennemi.

Si vous apprenez quelque chose du prince Ferdinand, de l'armée de Contades, du détachement de Broglie ou de l'armée de l'Empire, vous me ferez plaisir de me l'écrire; mais n'en croyez pas vos gazetiers de Dresde qui mentent comme le diable.

Vous faites fort bien de ne point faire partir le comte de Wessenberg348-4 et de le retenir là-bas. 11 me paraît que la jeune cour est bien inquiète, tâchez de les tranquilliser et de les tenir en repos pendant la [campagne].

Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Schmettau, d. (i. Dresden 20. Juni.

<349>

11120. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 24 juin 1759.]349-1

Chiffre à mon frère Henri.

Je vous envoie toute sorte de nouvelles, celles de Vienne349-2 sont pour la plupart orthodoxes; les mouvements des Turcs sont en train de devenir très réels, si quelque malheur inattendu ne les dérange pas.

Vous verrez par la déposition de cinq déserteurs ce qu'il y a du côté de Bœhmisch-Friedland, et que jusqu'à présent il n'y a rien à craindre là-bas.

L'expédition de Dohna réussira selon toutes les apparences; il trouvera les Russes éparpillés et pourra les battre en détail, les uns après les autres. Cela fera encore changer le projet de Daun, et il est vraisemblable que la cour, s'ennuyant de ses lenteurs, lui donnera des ordres positifs pour agir : c'est où je l'attends. On peut lui jouer ici toute sorte de tours, et quoiqu'il ait une grande supériorité sur mon armée, il est en trop de corps, pour que j'aie à craindre d'avoir à combattre cette masse entière. Je me garderai bien de me séparer, et si je vois jour à donner bataille, je rassemble tout ce que j'ai, et je tombe sur le corps de celui qui me sera le plus proche.

Je vous souhaite mille bonheurs pour vos petites expéditions.349-3 On dit que Daun attend la moisson; si cela est, nous en aurons encore jusque vers la fin de juillet.

Beck se propose d'attaquer le poste de Tannhausen; s'il l'essaie, il en sera mauvais marchand.

Federic.

Secret.349-4

Unter349-5 denen Grossen und dem Ministerio zu Wien soll eine Sache auf das Tapis gekommen sein, welche dieser Herrn Aufmerksamkeit nicht wenig allarmiret. Das erste ist, dass vier von den ersten ungarischen Magnaten ganz in der Stille und zu gleicher Zeit aufgehoben, zwei davon nach Pressburg und zwei nach Ofen transportiret worden. Nicht allein ihre Namen werden bis auf diese Stunde verborgen gehalten, sondern man kann auch die Ursache ihres Arrestes gar nicht errathen. Da man aber, zum zweiten, von denen türkischen Grenzen, besonders von der Seite von Belgrad, Nachricht erhalten, dass daselbst sehr starke Bewegungen sowohl als an der Seite von Siebenbürgen gemachet werden, aus welchen man einen türkischen Einfall vermuthen könnte, so ist man diesesfalls in einer grausamen Verlegenheit in Wien,<350> welche zwar eine verborgene, doch grosse Consternation verursachet, die man aber auf das allerbeste ingeheim noch zu halten suchet, damit es noch zur Zeit nicht unter die Populace komme. Sie350-1 kennen Wien, also wissen Sie, dass es nicht an Leuten fehlet, welche auch in die verborgene Geheimnisse dringen können. Es ist an Temeswar und Peterwardein auf das allerfleissigste bis neu zu gearbeitet worden, und verursachet dieses nicht wenig Aufsehen, dass so schleunig so viel Maurer nach dem letzten Orte zu Wasser geschicket worden. Dieses wird noch dadurch vermehret, dass in Oesterreich und Ungarn viele Fourage aufgekaufet werden solle, welche ebenfalls alle in der Gegend von der Donau gebracht zu werden beordert werden soll. Wie soll wohl von Leuten, die ein wenig Einsehen haben, nicht vermuthet werden, dass dieses auf was weiteres angesehen sei? Die Türken vermehren sich in und um Belgrad um ein merkliches, und wird nicht allein Fourage und Mehl, sondern auch viele Munition dahin angefahren. So viel ist richtig, dass der Bassa von Belgrad nach Konstantinopel gebracht und ein anderer dahin beordert worden, welcher lange nicht so viel gute Freund- und Nachbarschaft wie der vorige hält.

Ganz Wien donnert auf die Russen, dass sie noch nicht in Schlesien; sie wissen aber nicht, dass sie von Oesterreich noch nicht die versprochene Subsidien erhalten: bis diese Stunde wird noch an dem gehörigen Fonds gearbeitet, welches uns allerseits leider nicht geringe Auflagen verursachet; man weiss bald nicht mehr auszukommen. Man fängt nicht weniger an, um die Niederlande etwas besorget zu sein. Regimenter aus Italien sollen wirklich Ordre haben, auf den ersten Wink nach Ungarn zu marschiren. Es sind Entrepreneurs abgeschicket worden, um Schiffe zu besorgen, damit es bei nöthigem Fall an nichts fehle. Wissen Sie wohl, dass man Willens ist, mit Holland eine Convention zu treffen, damit sie kein Pulver mehr an Preussen verkaufen sollen? Man ist gesonnen, 12 Rthlr. mehr für einen Centner zu geben, abermals ein Project des Feldmarschalls Neipperg.

Schliesslich muss Ihnen melden, dass seit der Schlacht von Bergen der Operationsplan in diesem Punkt abgeändert worden, dass die französische Armee mit einer [Partie] nach Westphalen und Hannover gehen, die andere aber in das Halberstädtsche und Magdeburgsche eindringen solle, wo dann, wann jeder von allen den österreichschen Alliirten an ihren bestimmten Orten eingetroffen, sie zugleich agiren sollen.

Das Hauptschreiben nach, dem eigenhändigen Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung. Die Beilage nach einer Abschrift.


11121. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Reich-Hennersdorf, 24 juin 1759.

Der König theilt dem Minister mit, dass General Dohna nach Polen marschiren werde, „pour aller combattre l'armée de Russie qu'il tâchera de faire sortir de leur350-2 position avantageuse auprès de Posen, leur donnant de la jalousie sur Thorn où sont tous leurs dépôts, en dirigeant sa marche, comme s'il voulait les couper entièrement de la Prusse. J'ai tout lieu d'espérer un bon succès de cette entreprise, vu que l'armée russe n'est pas encore entièrement assemblée, et que ce qu'il y a de Russes auprès de Posen, ne doit aller, selon tous mes avis, au delà de 25000 hommes. Et si le Ciel bénit cette démarche, voilà tout le plan d'opérations de Daun confondu, qui se fonde principalement sur l'arrivée de l'armée russe en Silésie : Daun sera obligé de faire un autre plan<351> de campagne, que je tâcherai alors de déranger encore, de sorte que cette campagne se traînera et que nous nous en tirerons encore assez heureusement.

„Si le projet sur les Russes réussit, j'aurai alors encore l'avantage de pouvoir détacher des troupes de l'armée de Dohna là où le besoin l'exigera.351-1 Comme il faut que cela se décide en peu de jours, gardezmoi en attendant un secret profond sur tout ce que dessus.“

Dem Minister wird mit dem Befehl, das Geheimniss zu wahren, ein Auszug aus dem Wiener Schreiben351-2 mitgetheilt.

Nous sommes ici comme en pleine paix, mais un beau matin elle sera cruellement ensanglantée.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11122. AU SECRETAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Reic h-Hennnersdorf, 24 juin 1759.

Es wird dem Gesandten mitgetheilt, „dans le dernier secret et sous peine de mon indignation, que vous ne laisserez rien transpirer à âme qui vive de tout ce que dessous“ , dass General Dohna in Folen eindringe, um den Russen auf den Leib zu rücken. Der König erwartet „que le Ciel bénira de ses succès cette entreprise, ce qu'il faut qu'il se décide en peu de jours“ .

Mon intention est que, dès que vous apprendrez la bonne nouvelle que l'armée des Russes a été battue, ce qu'il faut qu'il vous revienne bien plus tôt qu'à moi ici, vous devez d'abord et sans attendre préalablement d'autres ordres de ma part, employer tous vos soins et toute votre adresse, afin que cette nouvelle arrive le plus rapidement qu'il sera possible dans la Turquie et jusqu'à la Porte Ottomane. Je vous crois pourvu d'assez bons correspondants dans la Pologne et aux frontières de la Turquie, qui, dans ce cas - là, vous aideront à faire passer fort vitement la nouvelle en question dans la Turquie et à Constantinople.

Federic.

Nach dem Concept.


11123. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Reich-Hennersdorf, 24. Juni 1759.

Ich habe Euch den anliegenden Brief,351-3 welcher Mir von sehr zuverlässiger Hand zugekommen, communiciren wollen, damit Ihr zusehen<352> möchtet, ob Ihr daraus zu Euerer Direction bei Euerer gegenwärtigen Expedition etwas nehmen und Euch zu Nutze machen könnet; und werdet Ihr nicht unterlassen, dem Generalmajor von Wobersnow solchen lesen zu lassen und zu communiciren.

Uebrigens so müsset Ihr nur wohl überlegt, jedoch frisch auf die Russen los gehen; da es dann geschehen wird, dass Ihr ein Corps derselben nach dem andern schlagen und aus dem Wege räumen und ihnen ihre Magazine nehmen werdet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11124. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Reich-Hennersdorf 24. Juni 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 23. richtig erhalten, und zweifele Ich keinesweges, dass die Sachen unter dem Generallieutenant Graf von Dohna recht gut ablaufen werden. Ich stehe übrigens in den Gedanken, dass Ihr gedachten Generallieutenant avertiret haben werdet, dass Ihr ihm die Husaren unter dem Major von Reitzenstein zuschicket,352-1 auf dass er wissen möge, wo er solche an sich ziehen könne.

Wegen des Regiments von Sydow, so sollte Ich meinen, dass man noch einen Nutzen mehr sich dadurch schaffen könnte, wann man solches, auf den Fall der Feind, wie alle Apparences dazu seind, Posen verliesse, gedachtes Regiment dahin marschiren liesse, um das Magazin in Posen auf eine Zeit zu besetzen. Ich kann Euch aber darunter nichts positives befehlen, sondern Ihr müsset Euch darüber mit dem Generallieutenant Graf von Dohna und dem Generalmajor von Wobersnow concertiren und diese Sache mit ihnen abmachen und reguliren.

Solltet Ihr hiernächst von denen Operations der Dohna'schen Armee, wie Ich nicht daran zweifeln kann, in kurzem etwas erfahren, so werdet Ihr solches Mir alsofort einzuberichten nicht unterlassen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11125. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 24 [juin 1759].

Votre disposition est très bonne, mon cher ami; envoyez-moi laTagliste de tous vos régiments et de ceux de Ramin. J'espère que vous, Bülow et moi nous ferons 60000 hommes, j'en ai ici effectif 39850. Les recrues de Breslau, qui sont exercées, pourront aussi joindre votre corps, et je vous accorde par bataillon un centner de poudre pour faire encore tirer les recrues ; vous ferez chercher cette poudre à Schweidnitz.

<353>

J'espère de pouvoir vous mander' bientôt quelque bonne nouvelle, pas d'ici, mais d'ailleurs;353-1 donnez-vous patience, nous dérangerons encore une fois les projets de nos ennemis et, s'il plaît au Ciel, nous nous tirerons de ce dangereux pat avec honneur.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11126. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 24 juin 1759.

J'ai reçu votre rapport du 23 de juin, et je vous remercie des nouvelles que vous continuez à m'y donner de l'ennemi. Je pense que vous avez grande raison de ne point juger les Autrichiens pour aussi forts qu'ils se donnent; car en comptant les régiments et en calculant le nombre selon le rapport des déserteurs, Daun peut avoir tout au plus 60 à 70000 hommes dans son armée, Laudon peut être fort d'à peu près de 22000, Beck de 8000, Harsch de 12000, de Ville de 25000 et Jahnus de 5000 hommes, de façon qu'il y a espoir que leurs projets pourront encore être dérangés. J'ai peine à croire qu'ils voulussent percer ici par Braunau en Silésie, cela paraît quasi incroyable; et, au cas qu'ils le tentassent, ils pourraient bien s'en trouver très mal.

Vous ne laisserez pas d'avertir le général de Fouqué de tout ce qui vous entrera, et de m'écrire jusqu'aux moindres circonstances qui parviendront à votre connaissance.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11127. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TRESKOW, COMMANDANTEN VON NEISSE.

[Reich-]Hennersdorf, . .Juni 17[59].353-2

Ich habe Euren [Be]richt vom 23. Juni erhalten, und müssen wir uns nicht [da]ran kehren, dass die Oesterreicher Cosel einschliessen, um [so] weniger, da diese Festung dadurch nichts risquiren kann. [Des] Feindes Intention gehet gewiss dahin, Mich von hier [hin]weg zu ziehen; aber Ich denke Euch in kurzem gute [Zei]tung mitzutheilen.

<354>

Es hat nichts zu sagen mit alle die Fanfaronnaden der Oestreicher.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11128. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Reich-Hennersdorf, 24 juin 1759.

Je vous remercie des nouvelles que vous me donnez par votre lettre du 22 de ce mois, et je suis d'avis qu'au cas même que le duc de Broglie se joignît avec son armée aux troupes des Cercles, cela ne pourrait se faire que fort tard, lesdites troupes manquant de vivres, d'argent et en un mot de tout, de sorte qu'elles ne pourront sûrement pas être remises en train de sitôt. Au reste, il m'est étonnant que je n'entende rien relativement aux opérations du prince Ferdinand; mandez-moi ce que vous en apprendrez.

[Federic]

Nach dem Abdruck bei Preuss. a. a. O. Bd. II, S. 39.354-1


11129. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Reich-Hennersdorf, 25 juin 1759.

Votre dernier rapport dans lequel vous me mandez les nouvelles qui vous sont entrées de la Westphalie, m'est bien parvenu, et je puis vous dire que l'avant-garde de Dohna est aujourd'hui à Meseritz; je compte que le premier corps des Russes qui se trouve à Posnanie, sera expédié avant la fin de ce mois. Il y en a un autre à Kalisch, auquel il faudra que Dohna dise un mot, s'il ne se retire pas de lui-même. Il y en a encore un troisième qui est entre Thorn et Posnanie. Ces trois corps font ensemble 40000 hommes, le plus fort n'est que de 20000, de sorte qu'il y a tout lieu de croire que Dohna en viendra facilement à bout ou les renverra au delà de la Vistule. Cette expédition peut être finie en quinze jours ou en trois semaines au plus tard, et dès lors la plus grande partie de cette armée sera à ma disposition. Je ne crains que pour le prince Ferdinand;354-2 s'il lui arrive un malheur, je vous avoue que je ne prévois point comment on pourra le redresser; et j'attends le moment que Daun sera instruit de l'expédition contre les Russes, pour voir quel parti il prendra. S'il persévère dans son inactivité, les Russes crieront terriblement contre lui et lui attribueront tous leurs malheurs, quoiqu'il soit sûr qu'il ne dépend pas de lui de les assister.<355> Dès que je m'apercevrai de quelque chose qui dénote son plan, vous en serez instruit dans le moment; de même lorsque j'apprendrai des nouvelles de Dohna et qu'il se sera passé quelque chose qui en vaille la peine, je ne manquerai pas de vous le communiquer d'abord.

Federic.

Nach dem Concept.


11130. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 25 juin 1759.

Votre rapport du 24 de ce mois m'a été rendu, et je serais curieux de savoir si c'est de la cavalerie ou bien de l'infanterie que le général de Ville vient de détacher. Il me paraît, au reste, qu'il pourrait bien encore s'écouler une quinzaine de jours, avant que l'ennemi commençât ses opérations, et ce ne sera qu'alors que nous pourrons nous orienter sur ses véritables vues.

Beck, à ce que l'on dit, veut tenter fortune du côté de Bülow.355-1 Que cela ne vous inquiète pas, c'est notre affaire. Mais je crois que, malgré les projets de Daun, il se verra obligé de se mettre en mouvement, ou le 28 ou le 30. C'est alors que je serai attentif à la première marche qu'il fera, qui me découvrira son dessein et me mettra à portée de vous écrire positivement ce qu'il faudra faire. Au moins, vous ne m'accuserez ni d'être inquiet ni impatient; car on nous lanterne bien.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11131. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 25 juin 1759.

J'ai reçu votre lettre du 25 de juin, et je vous remercie des listes que vous m'avez envoyées.355-2 Je trouve le calcul, en comptant officiers, bas-officiers, tambours et artilleurs, que nous faisons ensemble 64000 hommes.

L'ennemi est marché, ou du moins il a fait un mouvement aujourd'hui. Je suis après à m'en intruire, et entre-ci et demain matin je compte savoir exactement de quoi il est question; rien ne me presse ni ne m'oblige de me précipiter. Je ne suis pas sûr que l'armée de Daun marche, je ne le suis que d'une partie du corps de Laudon. A présent, il faut être prêt à tout moment. J'attends à apprendre par vous les mouvements de de Ville, par d'O ceux de Harsch et par Bülow<356> ceux de Beck. Quand j'aurai combiné tout cela, je me déterminerai sur le parti qu'il faudra prendre.

Les bonnes nouvelles que je crois pouvoir vous annoncer, ne viendront jamais de Danemark.356-1

Je ne suis pas encore assez au fait de ce qui est marché, et du chemin que cela aura pris; avant que de bien éclaircir le tout, je ne remue pas, d'autant plus que, quoi que l'ennemi fasse, rien ne me presse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11132. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Reich-Hennersdorf, 26 juin 1759.356-2

La lettre que vous m'avez faite du 21 de ce mois,356-3 vient de m'être rendue. Permettez-moi que je vous réponde en ami tout naturellement qu'il me semble que vous voyez trop noir, et que le dernier désavantage de Bergen356-4 vous frappe encore. Je ne connais point le terrain où vous êtes, ainsi qu'il m'est impossible de vous dire ce qui pourrait vous être le plus convenable, et que ce que je puis vous pronostiquer avec certitude, c'est que, si vous passez le Weser, vous êtes perdu sans ressource. Tout dépend de votre position et de celle de l'ennemi et du terrain qu'il occupe. Si vous pouviez tomber sur un de ses corps détachés et le détruire, vous n'auriez pas besoin de risquer une bataille, et vous pourriez remettre les affaires en règle, au lieu que si vous reculez, l'ennemi pouvant encore agir pendant quatre ou cinq mois, l'ennemi vous reculera à la mer comme le duc de Cumberland.356-5 Dans deux ou trois mois, vous vous verrez peut-être forcé à combattre avec plus de désavantage qu'à présent, ou dans un mois. Si vous pouviez attirer l'ennemi dans une plaine, vous pourriez avoir beau jeu, et un moment heureux pourra redresser toutes vos affaires.

Mon frère Henri est hors d'état de vous porter du secours, parcequ'il se trouve entouré de 22 à 23000 Autrichiens, et qu'il a fait un gros détachement à l'armée de Dohna356-6 qui va incessamment combattre<357> les Russes. Je me vois également hors d'état, dans le moment présent, de vous donner du secours. Mon frère ne pourra être rejoint par ses troupes qu'en six semaines, au prendre tout au mieux; et, en ce cas-là, il pourrait peut-être faire un détachement d'une dizaine de mille hommes vers la Hesse, pour prendre l'ennemi par357-1 revers.

Pour l'amour de Dieu, ne vous décontenancez pas, et ne voyez pas les objets trop noirs: le premier pas qu'on fait en arrière, fait une mauvaise impression dans l'armée, le second pas est dangereux, et le troisième devient funeste. Mais tout ceci se réduit au terrain; car, pour peu que l'ennemi soit désavantageusement posté, je parie que vous le battrez. Je dois vous dire d'ailleurs que je vous écris tout ceci, sans savoir ce que le roi d'Angleterre peut vous marquer là-dessus, et [songez]357-2 toujours qu'une armée sans magasins ne saurait subsister, et qu'ayant été vaincue dans une occasion, vous ne sauriez la remettre davantage. Il y a encore un moyen, qui serait, de laisser l'ennemi s'attacher à une place et de lui tomber en suite sur le corps pour le détruire. Je raisonne en tout ceci comme un aveugle des couleurs, et ne connaissant de ce pays-là que le grand chemin de Berlin à Wesel; c'est impossible d'entrer dans la nature [des] détails dont le terrain seul doit décider.

Nous sommes ici les bras croisés, tant qu'il plaira à cette bénite créature que j'ai vis-à-vis de moi; mais au premier mouvement il y aura de bons coups de donnés. Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11133. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 27 [juin 1759].

Le mouvement de l'ennemi, dont je vous ai parlé dans ma dernière lettre,357-3 se trouve absolument faux: les paysans et les marchands de filasse l'avaient débité; une grosse pluie qui empêchait nos patrouilles de voir, les avait séduits; quelques officiers crurent voir ce qu'ils ne voyaient point, et leur imagination suppléa à la vérité. Toutes ces troupes sont précisément dans l'endroit où elles ont été; il n'y a rien qui ait remué. Je les amuse par toutes sortes de balivernes que je fais débiter selon mon bon plaisir; mais je prévois quelque changement vers les derniers jours de ce mois ou les premiers du prochain.

<358>

Dans peu de jours, je serai en état de vous donner une grande nouvelle.358-1 L'ennemi s'était proposé de commencer ses opérations le 15 juillet; je me flatte que son plan sera bouleversé, et qu'il sera obligé d'en faire encore plus d'un, avant de gagner la fin de la campagne.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11134. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Reich-Hennersdorf, 27 juin 1759.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 15 de ce mois, qui m'a fait infiniment de plaisir en y voyant le succès heureux que les armes anglaises ont eu en Amérique en achevant l'entière conquête de l'île de Guadeloupe.358-2 Mes vœux seraient remplis, si à présent ils pourraient s'emparer encore de la Martinique, car j'ai tout lieu de croire qu'ayant fait cette conquête-là encore, les Français seraient obligés de demander avec empressement la paix à l'Angleterre.358-3

Quant à ce qui me regarde, je pense pouvoir vous donner bientôt de bonnes nouvelles d'ici. Et comme mon corps d'armée sous les ordres du général Dohna est entré actuellement pour chercher à combattre les Russes et les prévenir par là sur leurs concerts pris avec les Autrichiens, vous pourrez bien dire aux ministres anglais que, si cette entreprise réussira autant que je m'en flatte selon toutes les apparences, je songerai, d'abord que cette opération serait terminée, de détacher une partie du corps de Dohna pour m'en servir à faire une diversion aux Français dans la Hesse, en les prenant à revers, afin de dégager par là le prince Ferdinand de Brunswick, qui est à présent un peu serré par presque toute l'armée française en Allemagne assemblée vis-à-vis de lui.

Federic.

Nach dem Concept.


11135. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Reich-Hennersdorf, 27. Juni 1759.

Euer Schreiben vom 24. dieses hat Mir grosse Satisfaction gegeben, und ist Mir sehr lieb, dass Ihr bereits so weit auf dem Marsch<359> seid.359-1 Was Ich Euch zum meisten anjetzo recommandire, ist, dass Ihr dem nähesten feindlichen Corps auf den Hals gehet und denen drei russischen verschiedenen Corps nicht die Zeit lasset, zusammenzukommen, so wird Eure Affaire gewisser sein, und könnet Ihr den grössten Succès von der Welt Euch gewärtigen. Sind nun einmal Eure Sachen im Train, und seiet Ihr an den Feind heran, so müsset Ihr bei Leibe keine Halte in Euerer Entreprise machen und Euch ja keine Ruhe geben, sondern das Ding mit Force und Vigueur verfolgen.

Und da Ich vermuthe, dass Ihr vielleicht was werdet in Posen lassen wollen, so habe Ich bereits dem Obristen von Hacke in Glogau befohlen,359-2 dass, wann Ihr es verlangen solltet, er das Regiment von Sydow dahin schicke; und weil Ihr Mir anjetzo saget, dass das Proviantfuhrwesen bei Euch nicht allerdings recht in Ordnung sich befindet, so kann Euch obgemeldeter Obrister von Hacke leicht auf einige Tage Mehl zuschicken, welches Ich ihm heute schreiben werde, damit es auf Euer Verlangen parat sein müsse.359-3

Was hier passiret, so schreibe Ich Euch, dass Eure im Werk seiende Expedition so cachiret gehalten wird, dass niemand bei der Armee ein Wort davon wisse, und habe Ich hieselbst aussprengen lassen, dass in einigen Tagen von hier sechs Regimenter nach Glogau marschiren würden, welches auch solchen Glauben bei den Oesterreichern findet, dass sie alle Tage sich erkundigen sollen, wann eher was wegmarschiren würde. Was Mir von verschiedenen Orten versichert wird, ist, dass die Russen und Oesterreicher sich das Wort gegeben haben, den 15. Juli ihre Operationes gemeinschaftlich anzufangen. Also derangiret Eure Expedition nicht allein ihren concertirten Plan, sondern wann Ihr die russischen Corps eins nach dem andern vornehmet und treibet sie nach der Weichsel, so wird Mir Eure Armee nach der Zeit noch sehr gut zu Passe kommen, da des Prinz Ferdinand Operations sehr zu hapern anfangen und, wie Ich es jetzt einsehen kann, Mein Bruder, des Prinz Heinrichs Liebden, wohl der erste sein wird, der Succurs wird haben müssen. Ich werde hier nichts von Euch sprechen, ehe und bevor sich etwas decidiret. Ist es nun was gutes, so müsset Ihr einen Officier mit vorreitenden Postillons, der Mir solche Nachricht von Euch überbringe, anher schicken.

Wor Ihre Sache mit rechter Vivacität poussiret wird, um recht von<360> alle Vortheile und der Bredouille zu profitiren, wor der Feind nothwendig kommen muss, so kann es vor dieses Jahr und vielleicht vor alle Zeit mit denen Russen ein Ende haben.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.


11136. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Reich-Hennersdorf, 28 juin 1759.

J'ai reçu votre lettre du 25 de ce mois, et il me paraît que l'expédition de Dohna doit réussir selon toutes les apparences, car je puis vous rendre présentement positivement compte de la position des Russes. Leur corps de Posnanie n'est que de 16 ou 17000 hommes, celui de Nakel de 12000, et celui de Schneidemühl aussi de 12000. Je crois qu'entre aujourd'hui et demain Dohna sera du côté de Nakel et tombera sur le corps de ceux qui sont là, et s'il agit avec un tant soit peu de vivacité, toute cette affaire pourra être expédiée vers le 8 ou le 10 du moi prochain.360-1

Depuis deux jours, il y a beaucoup de mouvement dans l'armée des Autrichiens, mais comme il n'y a rien encore d'éclairci, j'attends jusqu'à ce que je sache quelque chose de positif, pour vous en instruire.

Il me semble que le prince Ferdinand devrait chercher la plaine, et non pas l'éviter; s'il est battu, rien ne peut lui arriver de pire que de perdre ses magasins. Je me flatte toujours qu'il pourra se soutenir jusqu'au temps que votre armée pourra être renforcée.

Daun s'imagine que je vais détacher incessamment contre les Russes, et pour l'entretenir dans cette flatteuse idée, je fais courir le bruit de quelques gros détachements qui sont prêts à partir d'ici pour Glogau. Si l'expédition de Dohna réussit, ce sera un coup de foudre pour lui, et il sera obligé de faire de nouveaux projets.

Dans le moment, je reçois des nouvelles de Posen; tout y est dans un désordre affreux, vous jugez bien pourquoi.

Federic.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.

<361>

11137. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 28 juin 1759.

Je vous remercie des nouvelles que vous venez de m'envoyer. Quant à moi, je puis vous dire que j'ai été hier avec un corps à Wernersdorf, où nous avons enlevé une garde de camp à l'ennemi.361-1 J'ai appris par ces gens-là qu'ils avaient relevé avant-hier les détachements de hussards et de pandours qu'ils ont le long de cette frontière. Un déserteur, venu de Politz, m'a dit de même qu'ils avaient ordre de marcher, et l'on dit, que ce sera vers Johnsdorf, Hattendorf361-2 et Adersbach du côté de Schœmberg. On publie, de plus, que le corps de Laudon a ordre de marcher, et l'on prétend qu'il doit prendre sa route vers Gitschin. On débite de même que la grande armée a ordre de marcher, sans que l'on puisse dire pour où. Tout ceci dénote un prochain mouvement de la part de l'ennemi.

Comme je suis obligé de combiner tous les différents mouvements de ces corps pour deviner leurs desseins, vous me ferez plaisir de m'apprendre tout ce que vous pourrez savoir de votre côté, surtout de Beck, de Harsch, de Jahnus et du détachement des 14 bataillons de de Ville. S'il se passe ici la moindre chose qui m'éclaircisse de leurs vues, je ne manquerai pas de vous l'écrire incessamment. Quoi qu'il en soit, je suis fermement persuadé que leur projet a été jusqu'ici de faire premièrement le siège de Glatz.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11138. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Landshut, 28. Juni 1759.

Eichel übersendet an Finckenstein zur weiteren Beförderung ein Handschreiben des Königs an den Grafen Westmoreland361-3 und ein gleiches an den Lord Hyde,361-4 in denen der König seinen Dank ausspricht für das von der Universität Oxford ihm überreichte361-5 nachgelassene Werk des Grosskanzlers Grafen Clarendon,361-6 die Geschichte seiner Zeit behandelnd.361-7

<362>

Eichel schreibt weiter, es sei bei der Armee nichts veränderliches vorgefallen.

Gestern schiene es zwar, als ob ein feindliches Corps ein Mouvement gegen Schlesisch-Friedland machen wollte, um etwa einen Posten zu nehmen, wodurch der Feind sich einen Weg zur Entrée in Schlesien bahnen wollte; als aber des Königs Majestät nebst einiger Kavallerie sogleich Selbst dahin gingen, so bleibt es dabei; das feindliche Corps zog sich in Zeiten zurück und ist weiter nichts geschehen, als dass des Königs Majestät durch ein Trupp von Dero Husaren einen Avantposten von feindlichen Husaren aufheben oder wegjagen Hessen,362-1 bei welcher Gelegenheit 13 feindliche Husaren gefangen worden und 8 geblieben seind, indess unsere Husaren nur einen Todten gehabt haben . . . Ich glaube mich nicht zu betrügen, wenn ich fast davor halte, dass in gegenwärtigen Umständen die Oesterreicher ihrer alten Gewohnheit nach, so ofte sie mit alliirten Truppen zugleich agiret haben, erst erwarten wollen, was die Russen und die französischen Armeen thun werden, um sich, wenn es gut gehet, das Spiel so leicht wie möglich zu machen . . .

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11139. AN DEN GENERALMAJOR VON BÜLOW.

[Reich-Hennersdorf, Juni 1759.]

Nach Meinen Nachrichten soll Beck zurückmarschiret sein, ein Regiment nach Skalitz, eins nach Johnsdorf.....362-2 und soll da gestern Abend wegmarschiret sein.

Was gewiss wäre, das ist, dass Meine Patrouillen von Friedland nichts als Husaren in der Gegend gefunden haben und dass keine Panduren noch Infanterie wäre diesen Morgen zu sehen gewesen. Das kleine Magazin, so bei Politz gewesen, das wüsste positiv, dass es nach Skalitz geführet worden; das übrige dächte, würde man wohl dorten sowohl als hier zwischen heute und morgen klar kriegen, was es wäre; indessen, wenn er noch nach Johannesberg362-3 hin fleissig Patrouillen schickte, würde man auch mehr davon erfahren; wann auch von der Seite von Glatz —.

Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort, auf der Rückseite des Berichts von Biilow, Bärsdorf 29. Juni.

<363>

11140. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Reich-Hennersdorf, 29 juin 1759.

Vous verrez par la copie ci-close chiffrée ce que mes ministres du département des affaires [étrangères] se sont vu obligés de me représenter au sujet du landgrave régnant de Hesse-Cassel, qui, après que les troupes françaises ont de nouveau inondé toute la Hesse, a été contraint de se sauver encore à Brême et en est au désespoir, de façon que nous avons à craindre sa défection entière, à moins que nous [ne] le satisfassions sur l'article qu'il demande.

Mon intention est donc qu'après que vous vous aurez fait un extrait ou précis de la susdite relation de mes ministres, pour vous imprimer d'autant mieux tout ce qu'elle comprend au sujet du Landgrave, vous en parliez au sieur Pitt, et, s'il est besoin, à d'autres ministres anglais encore, pour leur représenter le cas tout naturellement, en ajoutant que, quoique je me rappelais parfaitement tout ce qui s'était passé déjà à cet égard, et que je reconnaissais même la solidité des raisons que le ministère britannique avait eues autrefois pour ne pas se prêter à ce qu'alors la demande du Landgrave ne fût comprise dans sa nouvelle convention avec l'Angleterre,363-1 que néanmoins je croyais que, dans les circonstances présentes bien critiques encore des affaires en Allemagne, la chose méritait de l'attention, puisque ce serait vraiment un dérangement total et très fâcheux pour nos affaires en Allemagne, si le Landgrave, accablé de vieillesse et de chagrin et sollicité par ceux auprès de lui qui pour leur propre intérêt désirent qu'il se tire d'embarras à quelque prix que ce soit, fît un coup de désespoir pour rappeler ses troupes de l'armée alliée. Que je croyais donc que pour apaiser et tranquilliser ce prince, l'on pourrait bien se prêter à le satisfaire à cet égard, de la façon que mes ministres l'ont proposé, au moyen d'une déclaration ou plutôt par un morceau de papier qui, le cas existant, ne serait d'aucune conséquence, afin de contenir par là ce prince dans la bonne voie et l'empêcher qu'il ne se jette pas tout éperdument dans les bras de nos ennemis.

Vous donnerez à cette proposition de ma part la tournure que vous estimerez la plus convenable à l'égard du sieur Pitt, mais vous expliquerez d'ailleurs tout naturellement. Et comme l'affaire pourrait presser, vous m'en ferez au plus tôt mieux votre réponse, afin que je puisse en rendre compte au Landgrave.

J'attends à tout moment des lettres de Dohna. Selon toutes les apparences, l'armée russe sera perdue, car ils sont en trois corps. Dohna marche sur celui du milieu. Tous ces gens seront chassés au delà de<364> la Vistule, et alors l'armée de Dohna sera à ma disposition. Vous devez facilement juger quelle influence ceci aura sur toute la campagne et pour le prince Ferdinand encore.

Federic.

Votre364-1 Majesté sera déjà informée que les Français ont de nouveau inondé toute la Hesse, et que le Landgrave a été obligé d'abandonner pour la troisième fois ses Etats pour se réfugier à Brême. Ce changement paraît avoir extrêmement affecté ce vieux et digne prince, et son ministre le général Donop vient non seulement de nous faire une description des plus lamentables de la triste situation de son maître, mais il insiste aussi plus fortement que jamais qu'on promette au Landgrave par une convention ou assurance de lui procurer à la future pacification un dédommagement, autant que les circonstances le permettront. Ce général nous ayant depuis longtemps et sans cesse répété cette proposition, nous l'avons toujours poliment déclinée, en lui disant que, d'un côté, Votre Majesté ne pouvait pas prendre un engagement pareil sans la concurrence de la cour d'Angleterre, laquelle avait déjà refusé de s'y prêter, et que, d'un autre côté, l'assurance tant désirée ne servirait de rien, puisque tout dépendait des évènements.

Le général de Donop nous a avoué que Votre Majesté lui avait dit la même chose,364-2 et qu'il était convaincu, pour son personnel, de la solidité de ce raisonnement; mais il nous a représenté que, le Landgrave se trouvant dans un âge et dans un état où les moindres choses faisaient une forte impression sur son esprit, et étant environné de personnes qui, ne consultant364-3 que leur intérêt particulier, ne cesseraient de le solliciter qu'il devait mettre une fin à ses malheurs et céder à la nécessité, il y avait tout à craindre qu'au premier revers ce digne vieillard ne se laissât entraîner par le désespoir à prendre un parti précipité, si on ne parvenait pas à soulager son imagination par quelque déclaration ou convention vague qui, dans le fond, n'engagerait Votre Majesté qu'à lui faire espérer en termes généraux qu'en cas d'heureux succès on aurait soin de son dédommagement; qu'il était à espérer que, si on proposait la chose sur ce pied-là à l'Angleterre, elle ne refuserait peut-être pas ce remède palliatif, et que du moins la seule tentative qu'on ferait en Angleterre pour cet effet, ferait du moins comprendre au Landgrave qu'il n'y avait pas de la faute de Votre Majesté, s'il ne réussissait pas dans ses désirs.

Ce raisonnement ne paraît pas destitué de tout fondement, et il semble qu'on serait fort heureux, si avec un morceau de papier on pourrait conserver un allié dont les troupes font la plus grande force de l'armée alliée, et empêcher par là sa défection d'ailleurs prochaine. Quelque répugnance que nous ayons d'importuner Votre Majesté dans les circonstances présentes, cette affaire nous a paru si importante que nous avons cru ne pouvoir pas nous dispenser d'en faire notre très humble rapport à Votre Majesté et de soumettre à Ses hautes lumières si Elle veut nous autoriser à faire faire la proposition susmentionnée en Angleterre, ou ce qu'Elle jugera à propos de nous prescrire sur ce sujet.364-4

Das Schreiben des Königs nach der Ausfertigung; der Zusatz eigenhändig. Die Beilage nach der chiffrirten, dem Gesandten zugeschickten Abschrift.

<365>

11141. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

[Reich-Hennersdorf,] 29 [juin 1759], au soir.

Daun est marché à Jung-Bunzlau, Laudon à Prossnitz,365-1 Beck à Horzitz, Harsch à Jaromirz: voilà mes nouvelles. Les 14 bataillons de de Ville365-2 me manquent encore; je vous les demande, ainsi que des nouvelles de Jahnus. Je viens de prendre Schatzlar, et l'on y a fait 100 prisonniers. Demain, mon avant-garde sera à Trautenau. Je vous demande dans ces moments critiques tout ce que vous pourrez apprendre. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.365-3


11142. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 29 juin 1759.

L'ennemi est marché hier. La grande armée est allée à Jung-Bunzlau, Laudon est campé à Prossnitz; Beck doit être à un endroit qu'on nomme Horzitz; le général Harsch est marché à Jaromirz : leur four et leur boulangerie est allé à Teutsch-Brod. Je vous avoue que j'ai de la peine à m'imaginer ce que tout cela signifie. En attendant, vous pouvez envoyer un couple de 100 de dragons et autant de hussards à Glatz, pour éclaircir davantage tout ceci.

Je pousserai demain une avant-garde auprès de Trautenau, pour être informé de ce qui se passe, et pour tâcher de tenir ces gens-ci en échec, autant que cela durera.

Dohna est marché contre les Russes; ceux-ci forts de quelques 30 000 hommes se sont partagés en trois corps. Dohna marche sur celui du milieu à Nakel, et comme son opération me paraît infaillible, je vous ai annoncé les bonnes nouvelles qui doivent arriver. Je viens de prendre Schatzlar, où nous avons pris un Rittmeister; trois hussards, quelques officiers et environ 100 pandours.365-4

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.

<366>

11143. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 29 juin 1759.]366-1

Chiffre!

L'ennemi est marché hier, Daun à Jung-Bunzlau, Laudon à Soor, Beck à Horzitz proche Neustadt,366-2 Harsch à Jaromirz, de Ville à Weidenau. J'ai été sur-le-champ à leurs trousses; j'ai pris Schatzlar, où nous avons fait une centaine de pandours prisonniers avec officiers et tout; demain mon avant-garde sera à Trautenau, cela pour deux raisons :

1) pour donner à penser à l'ennemi que je vais entrer en Bohême, et l'amuser, si je puis, le plus qu'il me sera possible;

2) pour l'empêcher d'entrer en Lusace, et si j'y réussis, à le lanterner, jusqu'à ce que l'expédition de Dohna soit finie.

Je vous prie de me communiquer tout ce que vous pourrez apprendre en Saxe des mouvements de l'ennemi sur lesquels il faut pourtant que je me règle. Daun ne sait encore rien de la marche de Dohna, et il ne pourra l'apprendre que demain.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11144. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Reich-Hennersdorf, 30 juin 1759.

Dans le temps que les Russes avançaient du côté de Glogau, on croyait que l'armée autrichienne commencerait incessamment ses opérations, mais elle s'est retirée subitement. Un corps de cette armée est marché du côté de Böhmisch-Aicha, le gros de l'armée s'est replié sur Jung-Bunzlau. Le général Laudon est à Prausnitz, Harsch, avec les 14 bataillons qui l'ont joint du corps du général de Ville, sont auprès de Jaromirz; le général de Ville s'est retiré à Weidenau.366-3

Es folgt die Mittheilung von der Einnahme des Postens von Schatzlar.

Notre avant-garde marche aujourd'hui sur Trautenau, et l'on croit que l'armée la suivra incessamment.

Vous ferez insérer tout ce que dessus dans les gazettes,366-4 afin que le public sache que, dans le temps même que le lieutenant-général comte Dohna marche contre les Russes et se met à portée de les combattre,<367> les Autrichiens leurs alliés se retirent, ce qui sans doute ne saurait que déplaire infiniment aux premiers et les piquer contre les Autrichiens.

Federic.

P. S.

Le Rittmeister de Rudolphe Palffy qui a été fait prisonnier, se nomme Adam Benedemandor; il y a aussi eu un sous-lieutenant des croates de pris.

Nach der Ausfertigung.367-1


11145. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 30 juin [1759].

Je vous envoie tout le détail de la marche que l'ennemi a faite;367-2 vous verrez de quelle ruse grossière il se sert pour nous tirer de notre poste, mais il ne réussira pas. J'ai envoyé aujourd'hui Wedell à Trautenau367-3 pour l'observer et apprendre les nouvelles de ce qu'il fait, et je pousse Seydlitz jusqu'à Laehn pour enlever le détachement des ennemis qui marche par Bœhmisch-Aicha.

J'ai cru qu'il était nécessaire de vous mettre au fait de tout ceci, pour que vous soyez au fait de tout ce qui se passe.

Dans cette situation, Bülow n'étant pour rien à Tannhausen, je l'ai fait venir ici. laissant cependant le bataillon franc et le colonel Gersdorff au même poste, qui a ordre de faire ses rapports à vous et à moi.

Adieu, mon cher; dès qu'il y aura quelque chose qui en vaudra la peine, je vous le marquerai incontinent. Je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach dem Abdruck in dem „Recueil de lettres de S. M. le Rot de Prusse, pour servir à l'histoire de la guerre dernière“ .367-4 Leipzig 1772. S. 151.

<368>

11146. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 30 juin 1759.

Les dernières nouvelles que vous me mandez, sont fort exactes. Harsch s'est joint avec les 14 bataillons368-1 et campe près de Jaromirz. J'ai envoyé aujourd'hui une grosse avant-garde sur Trautenau,368-2 pour donner le change à l'ennemi. On m'assure que Jahnus est à Trautenau. J'en serai instruit avant ce soir. Ni Fouqué ni moi ne remuerons.

Vous apprendrez bientôt de bonnes nouvelles par rapport aux Russes.

Quand vous apprendrez quelques nouvelles, mandez-les-moi tout aussitôt.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11147. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE MAILLY A PARIS.368-3

[Juin 1759.]

Réponse d'ailleurs obligeante : Que, pour éviter les conséquences, le Roi le priait de vouloir bien prendre patience jusqu'à ce que le cartel soit fait et conclu, qui ne saurait guère traîner, M. de Rougé368-4 ayant plein pouvoir de Sa Majesté Très-Chrétienne, et moi ayant déjà nommé et autorisé de ma part un commissaire,368-5 qui actuellement étaient entrés en conférences où il ne saurait pas se présenter quelque difficulté pour finir au plus tôt la conclusion du cartel, mais que, tout au contraire, tout se finirait promptement.

Weisungen für die Antwort; auf der Rückseite des Gesuchs des Grafen Mailly, Paris 12. Juni.

<369>

11148. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.369-1

Reich-Hennersdorf, 1. Juli 1759.

Ich habe ungern aus Euerm Schreiben vom 30. Juni ersehen, dass die in solchem gemeldete Entreprise gegen den Feind nicht von Statten gegangen,369-2 und dass dabei zwei dreipfündige Canons verloren gegangen, weswegen Ihr den Major, der solche im Stiche gelassen, in Arrest setzen müsset.

Quand les canons s'accrochent dans des chemins creux, de braves gens les en retirent et des coïons les abandonnent; ainsi il faut que votre major soit mis devant le conseil de guerre, et qu'il rende compte de sa conduite; sans quoi, on ne mettra jamais fin à cette coïonnerie.

Federic.

L'ennemi marche sûrement vers Greifenberg; mais je ne bouge pas d'ici, avant que de le voir sortir des montagnes.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Die zwei Zusätze eigenhändig.


11149. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.369-3

Reich-Hennersdorf, 1. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht unterm heutigen Dato erhalten, und müsset Ihr ein Corps von Euren Husaren, ein Regiment Dragoner, die Freibataillons und ein paar Grenadierbataillons vorschieben, um zuzusehen, ob Ihr bis auf Schurz und Königshof369-4 poussiren könnet. Was Ich übrigens wissen muss, das ist, ob Harsch und Beck noch bei Jaromirz sind, ob Daun noch in Jung-Bunzlau sich befindet, oder ob er von da weg und wohin er marschiret ist.

Ich glaube, dass Ihr obiges um so leichter und gewisser erfahren werdet, wann Euch Eure Patrouilles feindliche Gefangene der Gegenden einbringen werden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.

<370>

11150. AU FELD - MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.370-1

Reich-Hennersdorf, 1er juillet 1759.

Le courrier que Votre Altesse m'a dépêché, vient de me rendre la lettre qu'Elle m'a faite du 24 de ce mois.370-2 Que Votre Altesse ait seulement bon courage contre la supériorité de l'ennemi que vous avez vis-à-vis de vous, tout ira bien. Souvenez-vous, je vous prie, de ce qui s'est passé autrefois auprès de Rohnstock,370-3 où nous n'eûmes que 18000 hommes en tout; souvenez-vous d'ailleurs de votre bataille de l'année passée,370-4 et comment vous avez chassé autrefois ces gens-là, nonobstant qu'ils fussent supérieurs en nombre. Si Votre Altesse assemble Ses forces au possible et fait Ses efforts à un seul endroit, où Elle emploie toutes les bouches de Son artillerie, ce que les Français ne sauraient supporter, alors il ne pourra pas manquer que vous ne les mettriez tout-à-fait en bredouille.

Avec tout cela, je ne veux pas dissimuler qu'il n'y ait toujours un grand hasard en cela, dont je conviens; mais vous réfléchirez vousmême sur le plus grand hasard qu'il y a, ou de donner bataille à l'ennemi au risque de souffrir quelque échec, ou de se retirer devant lui et de perdre en même temps vos magasins avec tous les autres avantages, en inspirant par là une terreur panique aux troupes, ce qui serait dix fois pis que le hasard d'une bataille. Ce que je conseille sur cela à Votre Altesse, c'est que, quand vous voudrez attaquer les Français, vous le fassiez, s'il est possible, quand ils sont sur le point d'entrer dans leur camp, ou le lendemain après, afin qu'ils ne gagnent pas le temps de faire des redoutes ou des retranchements pour fortifier leur camp, ce qui vous rendrait votre entreprise bien plus difficile. Quant à nos affaires ici, il faut que je vous dise qu'elles sont encore assez en crise. Le général Dohna est en pleine marche contre les Russes; j'ai tout lieu d'espérer que tout succédera, mais, jusqu'à présent, il n'y a rien encore de décidé. Le maréchal Daun avec ce qu'on nomme la grande armée, est décampé devant nous et a pris sa marche à Reichenberg et du côté de Greifenberg et de Lauban; le général Harsch est encore avec 25 000 hommes auprès de Jaromirz, et de Ville auprès de Weidenau avec 7 à 8000 hommes à peu près. J'ai poussé une pointe dans la Bohême occupant Trautenau,370-5 pour voir si<371> cela arrêtera ou amusera l'ennemi. Jusqu'à présent, je ne saurais dire quel effet cela opérera, mais je ne branlerai pas d'ici, avant que de voir tout-à-fait clair sur le dessein de l'ennemi. De me poster vis-à-vis de Daun, s'il prend un camp fort et inattaquable, voilà en quoi je ne gagnerais rien et risquerais plutôt que l'ennemi occuperait le poste avantageux d'ici. Ainsi j'attendrai tranquillement à voir de quelle façon l'ennemi se déclarera; mais dès que je verrai que Daun marche plus avant, en sorte qu'il faut qu'il vienne dans la plaine, alors je réunirai tout ce que j'ai de troupes, et marcherai avec mes forces unies droit sur le corps à Daun pour le combattre. Je ne vous marque tout ceci que pour vous donner quelque idée de notre situation présente.

Dès que j'aurai des nouvelles relativement aux Russes, je vous en informerai incessamment.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11151. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Reich-Hennersdorf, 1er juillet 1759.

J'ai reçu votre lettre du 29 de juin dernier. Vous savez déjà que l'armée ennemie est marchée. Selon mes nouvelles, elle va à Reichenberg. L'ennemi enverra sûrement un corps à Zittau, pour couvrir ses derrières et ses magasins. Mes nouvelles ici sont que Hadik se campera auprès de Teplitz, et que Daun a fait marquer un camp auprès de Reichenberg.

J'attends encore des nouvelles de Harsch et de Beck, pour déterminer mes opérations. Si l'ennemi marche vers Zittau, je serai certainement obligé de marcher aussi; mais s'il marche vers Reichenberg, rien ne me presse.

[Federic.]

Nach dem Abdruck der (uns nicht vorliegenden) Ausfertigung bei Preuss, a. a. O. Ed. II, S. 40.


11152. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 1er juillet 1759.

Selon mes rapports de Wedell de Trautenau, Harsch doit marcher également, pour se joindre à Daun. Ceci m'oblige de vous redemander mes trois régiments de cuirassiers qui sont auprès de vous. Ayez la bonté de les faire marcher à Schweidnitz, où ils sont à portée de tout.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.

<372>

11153. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Reich-Hennersdorf, 2. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht unterm gestrigen Dato wohl erhalten, und ist nunmehro so viel klar, dass Jahnus in Prausnitz, Harsch ohngefähr bei Jaromirz sich befinden. Nun bleibet übrig zu wissen, ob der Feldmarschall Daun noch in Jung-Bunzlau, oder ob er auch nach Reichenberg marschiret sei, welches Ihr durch Eure Patrouilles zu erfahren suchen müsset. Jahnus ist gewiss nicht über 2000 Mann stark, und wird derselbe ohnfehlbar hinter Prausnitz auf die Anhöhen stehen, und dieses müsset Ihr so geschwinde als möglich zu eclairciren suchen. Ich sollte meinen, dass solches am füglichsten geschehen könnte, wann Ihr zu dem Ende um Arnau herum patrouilliren liesset und dazu den Rittmeister, welchen Ich schon vormalen bei Mir in Sachsen gehabt,372-1 gebrauchtet, durch welchen Ihr gewiss sichere Nachricht bekommen werdet.

Seydlitz372-2 hat Nachricht von einem Marsch über Böhmisch-Aicha; alleine Daun fehlet mir noch, und ist ohnumgänglich nöthig zu wissen, ob er noch bei Bunzlau stehet, oder ob er nach Reichenberg ist.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11154. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 2 juillet [1759].372-3

Il ne faut pas s'impatienter sitôt, mon cher. Le projet de Daun a été combiné avec les manœuvres que les Russes doivent faire; or je compte qu'hier Dohna aura renversé un de ces corps, je n'en peux être instruit que le 3 ou le 4. Ceci dérange tout le grand plan de Daun. Il marche sur Reichenberg; Jahnus est à Prausnitz, Harsch à Jaromirz, Beck à Skalitz. J'ai envoyé Seydlitz à Læhn; les ennemis prendront le chemin de Marklissa.

J'ai deux points principaux à observer; l'un est de couvrir Landshut, l'autre est d'empêcher qu'on me coupe de Glatz: voilà ce qui m'occupe à présent. Cela est très difficile; mais ni plus ni moins, il faut tâcher d'en venir à bout.

Les canons de de Ville ne sont que de l'artillerie de campagne.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

<373>

11155. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Reich-Hennersdorf, 2. Juli 1759.

Es ist Mir lieb, dass die Patrouille so gut reussiret;373-1 Ihr könnet dieserwegen sowohl am Major von Haugwitz als Quintus373-2 von Mir ein Compliment machen.

Uebrigens zweifele Ich nicht, dass man durch Leute als Spions noch Mittel finden wird, Nachrichten einzuziehen. Wann's auf Geld ankommt, so könnet Ihr ihnen nur solches geben, dann Ich werde Euch solches alles wieder vergütigen. Ihr müsset dazu angesessene Leute nehmen und unterdessen ihre Weiber und Kinder in Verhaft behalten, um sie abzuschicken. Die Hauptsache zu erfahren ist das, wo Daun stehet, und [von] denen übrigen nöthigen Dingen.

Friderich.

Von Seydlitz habe ich noch keinen Rapport.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11156. AN DEN GENERAL-MAJOR VON WOBERSNOW.373-3

Wobersnow berichtet, Lager bei Stübnitz373-4 29. Juni: „Ohnerachtet unser Marsch wenigstens bei der Avantgarde373-5 nach Möglichkeit pressiret und von Schwerin aus bis Obersitzko ohne Ruhetag mit täglichen Märschen von zwölf und sechzehn Stunden fortgesetzet worden, so ist es doch nicht möglich gewesen, die feindliche delachirte Corps von ihrer Hauptarmee zu coupiren, maassen der Feind von unserem Anmarsch über Schweiin allzu zeitig avertiret gewesen und alle seine Corps bis auf einige tausend Mann, so noch jenseits der Weichsel stehen, bei Posen zusammengezogen hat; allwo er gegenwärtig mit der ganzen Armee, jedoch in zwei verschiedenen Lagers; stehet, welche die Stadt und Warthe, über die man sechs Communicationsbrücken geleget, zwischen sich haben und davon eines Front nach Schlesien, das andere aber nach Thorn machet und beide stark fortificiret sind, sowie man täglich noch fortfähret, sie mehr zu befestigen.

Sonsten ist der General Fermor nach dem mit denen Oesterreichern concertirten Operationsplane resolviret gewesen, den 10. Juli aufzubrechen und seine Operationes gegen Schlesien anzufangen, woran er aber nunmehr durch unsere Position gehindert werden möchte. Wir marschiren morgen nunmehr mit der ganzen Armee nach Obornik, allwo wir dem Feinde auf der Flanke stehen und zugleich Jalousie auf Thorn geben, und muss sich also binnen wenig Tagen ausweisen, welche Partei der General Fermor nehmen wird. Auf den Fall nun derselbe bei Posen stehen bleiben sollte, würde es nicht wohl möglich sein, unsern Marsch weiter nach Thorn fortzu<374>setzen, maassen wir dadurch zu weit von Schlesien entfernet würden. Sobald wir mit der Armee noch etwas näher, werden wir den Feind genau recognosciren, und wann einige Möglichkeit ist und Ew. Königl. Majestät es allergnädigst approbiren, demselben von einer Seite mit unserer ganzen Force auf den Hals fallen. Wenn aber schlechterdings unmöglich, ihn mit einer Avantage anzugreifen, so würde man sodann zwischen hier und Fraustadt eine bequeme Gelegenheit dazu erwarten müssen. Es wird übrigens nichts verabsäumet werden, was nur möglich ist und geschehen kann.“

Reich-Hennersdorf, 2. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 29. Juni wohl erhalten, und habet Ihr durch Euren langsamen Marsch Eure Avantage versäumet. Denn wenn dieser Marsch mit gehöriger Vivacité wäre executiret worden, so hättet Ihr zwischen der Leute ihre Quartiere sein müssen; überdem so kann Ich leicht ermessen, dass Ihr keine Précautions genommen haben werdet, um den Feinden die Nachricht von Eurem Marsch zu benehmen. Nunmehr seid Ihr aus Eurem Vortheil gekommen, und wenn Ihr auch Fermorn zehen Mal auf die Flanke marschiret, da wird er sich Meines Ermessens nicht drum rühren, und werdet Ihr nunmehr wohl gegen einander stehen und Euch einander ansehen müssen, wodurch Ihr Mir im geringsten nicht helfet. Ich kann zu dem allen weiter nichts sagen, als dass es Mir leid thue, dass alles so gar schlecht executiret werde. Wo Fermor starke Retranchements um sein Lager gemachet, so wäre es unsinnig, ihn dahinter zu attaquiren, und das einzige, was Euch zu thun übrig bliebe, wäre, dass Ihr ihm seine Zufuhr von Thorn her beschwerlich zu machen suchetet. Dieses ist aber gewiss nicht der Mühe werth, 30000 Mann dahin geschicket zu haben.

Der Feldmarschall Daun ist marschiret, und zwar gegen Greifenberg. Ich habe Trautenau occupiret. Harsch stehet noch mit 20000 Mann bei Jaromirz, Beck bei Neustadt und Jahnus bei Soor, so dass Ich hieselbst für Mein Theil noch ganz embarrassiret bin.

Ihr müsset übrigens nicht nach Fraustadt marschiren; da gehöret Ihr nicht hin; sondern Ihr müsset immer mit dem Rücken gegen die Neumark stehen bleiben oder in der Flanke. Ich bin Mir hierbei leider nicht viel mehr von Euch vermuthen, weil Ihr von der Gelegenheit zu profitiren nicht gewusst habet.

Es ist in Glogau Mehl für die dortige Armee auf Euer Verlangen parat, Ich zweifele aber, ob Ihr solches anjetzo gebrauchen werdet.374-1

Diese Sache ist verdorben, hätte aber excellent gehen können, wenn sie mit Vivacität und mehre Vorsicht wäre executiret worden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Der Zusatz eigenhändig.

<375>

11157. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.375-1

[Reich-Hennersdorf, 2 juillet 1759.]

Chiffre!

Je voulais justement vous écrire, lorsque je reçus votre lettre. Préparez-vous à une campagne bien difficile. Dohna, au lieu d'exécuter son entreprise avec célérité, a rampé comme une tortue pour avancer. Il est parti le 23 de Landsberg, et il était le 29 à 5 milles de là; toute sa marche n'est que de 12 milles. Cette lenteur et le peu de précaution qu'il a pris pour cacher sa marche, a donné à Fermor le temps de joindre ses corps; il est à Posen, où il s'est couvert de retranchements.375-2 Dohna ne fera [donc que le regarder, le temps sera perdu, et vous pouvez juger de l'embarras où me jette cette nouvelle que je viens de recevoir incessamment.

Quant au prince Ferdinand, je le crois obligé de combattre, pour sauver ses magasins; c'est bien le cas de dire : « Si cela se peut, Seigneur, fais passer ce calice! »

Pour moi, j'ai envoyé un détachement à Trautenau; Harsch est à Jaromirz, Beck à Neustadt, Jahnus à Prausnitz; Seydlitz est à Lœhn, et j'attends par lui des nouvelles de l'ennemi.

J'ai trois objets à remplir : le premier, ne me point laisser couper de Glatz, pour y porter des secours, en cas qu'on veuille l'assiéger; secundo, empêcher l'ennemi de s'établir ici, pour qu'il n'y forme point de magasin; tertio, m'opposer à Daun.

Je vous avoue que je trouve ce problème d'une difficulté affreuse à résoudre; je ferai ce qui dépendra de moi, mais si l'on fait des sottises à Posen, je suis perdu.

Wedell, qui a poussé, comme je vous écris,375-3 les ennemis jusque non loin de Kœnigshof,375-4 a appris sûrement que Beck est entre Arnau et Kœnigshof, Daun à Gitschin, Harsch à Kœnigshof, dont il a vu le camp. Ainsi ce qui a marché pour Reichenberg, consiste dans le corps de Laudon et un détachement de la grande armée. Ces gens veulent m'attirer vers Lœwenberg, pour entrer ici à leur aise : voilà le stratagème découvert, pourvu que tout aille bien avec les Russes!

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<376>

11158. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 3. Juli 1759.

Ich habe Euern Bericht vom 2. dieses wohl erhalten, und ist ganz recht, dass, wie Ich Euch bereits geschrieben habe,376-1 Ihr Mir die ganzen Regimenter schicket, indem, wann solche nicht beisammen und durch Detachements zerrissen werden, solche auf die letzt keine rechte Dienste thun können. Ihr habet ja das Regiment von Werner bei Euch, aus welchem Ihr die nöthigen Detachements beordern könnet.

Uebrigens so ist der General Laudon in Reichenberg angekommen, und hat er sich daselbst mit dem General Vela conjungiret. Ich gedenke heute Nachricht einzuziehen von der grossen feindlichen Armee, ob dieselbe dem General Laudon nachmarschiret sei, oder ob sie noch bei Jung-Bunzlau stehe. Dieses ist eine der Gelegenheiten, wo man Fuss vor Fuss gehen muss und sich nicht übereilen. Der Obristlieutenant d'O muss Mir noch positive Nachricht schaffen, ob etwas bei Jaromirz stehe; denn gestern sind unsere Leute fast bis an Königshof heran gewesen376-2 und haben allda ungefähr 8 bis 10 Regimenter stehen gesehen.

Beck stehet bei Arnau; also sollte Ich glauben, dass es nicht unmöglich wäre, dass der Oberstlieutenant d'O erführe, ob der General Harsch noch was bei Jaromirz zurückgelassen, oder ob sein ganzes Corps mit ihm nach Königshof marschiret seie.376-3 Dieses alles muss Ich nothwendig wissen, um Mich danach einzurichten. Denn wo Ich sehe, dass sich der Feind mehr nach Königshof ziehet, und dass das ganze Fort der feindlichen Armee nach Friedland gehet, so würdet Ihr müssen auf den Fall, welches Ich aber noch allererst besonders befehlen würde, die Bataillons, so im Glatzschen stehen, wieder an Euch ziehen, und würdet Ihr, wann Ich376-4 zu d'O marschirete, Euer altes Lager ohngefähr wieder bei Landshut kriegen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11159. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELE.

Reich-Hennersdorf, 3. Juli 1759.

Der König dankt für die Berichte vom 2. und 3. Juli.

Ihr werdet wohl daran thun, Mich von allem, so zu Euerer Kenntniss kommen wird, genau zu informiren, um so mehr, dass, wann Ich<377> agiren soll, Ich zuvörderst präcise wissen muss, wo der Feind seine Corps gelassen, und wie und wo er diejenigen distribuiret hat, so von ihm noch in hiesigen Gegenden stehen geblieben, damit Ich Mich darunter nicht betrüge. Die Zeitungen, die Ich von Euch, von Seydlitz und von d'O bekomme, müssen sich einander controlliren, und gedenke Ich endlich die Wahrheit dadurch zu erfahren, und werde Ich Euch dasjenige, so Ich von beiden erfahren werde, gleich zu wissen thun. So viel ist unterdessen gewiss, dass Daun und Fermor sich zusammen concertiret haben, um den 10. dieses ihre Operations anzufangen.

So eben erhalte Sein zweites Schreiben, worvor ich danke. Laut alle diese Nachrichten so gehet es auf Greifenberg zu; ich rücke mir nicht, bevor ich nicht recht klar in Daun seinen Desseins sehe.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11160. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Reich-Hennersdorf, 3 juillet 1759.]377-1

Chiffre au prince Henri!

J'apprends à présent avec certitude que Daun est marché avec son armée vers Zittau; Laudon est à Friedland, Beck à Arnau, Harsch avec environ 20 000 hommes à Jaromirz et Jahnus avec 2000 au royaume de Silva,377-2 de Ville à Weidenau avec 12000 hommes.

Je vous dirai ce que je juge de tout ceci. Je crois que Daun avec son gros canon est obligé de prendre la route de Zittau, parceque les autres chemins sont impraticables pour sa pesante artillerie. S'il voulait faire un détachement vers l'Électorat,377-3 il ne pourrait y aller en force, faute de pouvoir tramer les provisions de bouche avec lui; s'il veut aller à Dresde, on brûle : il faut donc qu'il veuille tourner vers Gœrlitz et entrer par là en Silésie, comme s'en sont expliqués quelques généraux indiscrets en Bohême. On dit qu'il veut marcher sur Liegnitz, tout comme l'année 57.

Pour que vous soyez informé de ce que je peux faire, je vous dirai que, s'il faut — comme je le prévois — que je quitte ce poste-ci, j'y mettrai Fouqué entre ses redoutes,377-4 et je marcherai à Læhn; si Daun vient à Gœrlitz, je l'observerai, et j'attendrai qu'il entre en Silésie, où je voudrais le laisser sortir des montagnes, pour le combattre. S'il tourne vers Dresde, j'entre en Lusace, pour m'opposer à ses desseins; s'il veut marcher vers la Marche, je me mets à son dos et l'obligerai a combattre à l'endroit qu'il me plaira.

Voilà des idées générales. Je ne saurais vous garantir du succès,<378> j'y ferai de mon mieux, mais je vous avoue que la besogne me paraît très difficile, si quelque heureux évènement ne vient à notre secours.

Mandez-moi, je vous prie, tant que vous le pouvez encore, ce qui se passe là-bas, et ce que vous pourrez apprendre des mouvements de la bénite créature.378-1

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11161. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Reich-Hennersdorf, 3 juillet 1759.

Le rapport que vous m'avez fait du 19 du mois passé, m'a été bien rendu. Entre tout ce que vous m'avez marqué de nouvelles, celle m'a fait le plus grand plaisir, quand vous dites que le ministère et la nation anglaise se rassure[nt] à présent sur toutes les ostentations présentes de la France;378-2 car je ne veux point vous dissimuler que j'ai été en peine pour que le désespoir ne leur aurait pris pour faire une paix précipitée.378-3

Quant à mes nouvelles, Daun s'est mis en mouvement avec son armée. Selon toutes les apparences, il a le dessein de percer dans la Silésie du côté de Greifenberg aux frontières de la Lusace. S'il n'avait laissé en arrière encore un corps assez considérable, je l'aurais déjà suivi avec mon armée, mais de cette sorte je me vois obligé de rester encore en arrière, jusqu'à ce qu'il se déclarera plus près.

Federic.

Nach dem Concept.


11162. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Klein-Hennersdorf,378-44. Juli 1759.

Denen Nachrichten von Lewin und Schlaney378-5 zufolge sollen die Oesterreicher, so beim Hummel378-6 campiret, nebst der Garnison von Reinerz ihren Weg durch Schlaney und Nachod genommen haben. Es sollen nur 150 Mann zu Giesshübel geblieben sein. Was vom Feinde zu Dobruschka, Neustadt, Skalitz und Nachod gestanden, ist auch von da wegmarschiret. Der General Harsch steht zwischen Jaromirs und Königshof, an welchem letzten Orte das Hauptquartier dieses Generals ist. Die Generals Laudon und Beck sind zur grossen Armee gestossen, diese marschiret auf Reichenberg. Die Husaren und die Panduren, die zu Brzesowitz378-7 und Schlaney gestanden, sind den 1. dieses Nachmittags marschiret; auch ist das, so zu Starkstadt und Machau gewesen, über Nachod nach Jaromirs gegangen. Die Piquets, so der General Beck zu Piekau378-8 und Braunau gelassen, sind auch von da weg, nachdem sie bei Hutberg378-9 ein starken Verhack gemachet haben, welchen die Bauren<379> vollends fertig machen sollen. Die Husaren von denen Piquets waren noch den 2. dieses bei Nachod, und die Panduren zu Wissoka,379-1 aber sie sollen der Armee nach Jaromirz folgen. Von der böhmischen Armee ist nichts mehr auf unsern Grenzen, und haben sie nur noch Giesshübel, Kronstadt379-2 und Grulich, an welchen beiden letzten Orten 200 Husaren und Panduren befindlich, inne.

Das de Ville'sche Corps ist noch in seiner vorigen Position; sie machen Verhacks auf Karlsberg bei Weisswasser379-3 und haben nur auf unserem Territorio einen Posten von 60 Pferden zu Leuthen und einen andern auf feindlichem Boden bei Krautenwalde,379-4 allwo sie einen pallissadirten Posten retabliret haben, welchen wir ihnen vor zwei Jahren abgebrannt hatten.379-5

Ich marschire morgen mit 13 Bataillons nach Lähn und werde Ihm heute noch schreiben, wenn Er Sich abziehen soll.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11163. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 4 juillet 1759.

Comme je suis certain à présent que la force des Autrichiens s'est tournée du côté de Kœnigshof, il sera nécessaire de prendre mes ar rangements après tout ceci.

Vous aurez la bonté d'attirer à vous toute la brigade de Ramin et de marcher de façon que vous soyez vers le 7 ici. Il y a une chose que j'ai sur le cœur, et que vous pourriez faire exécuter encore : ce serait d'envoyer Le Noble à Scharfeneck,379-6 à Politz, pour faire détruire toutes les fortifications de ces gens au Hutberg;379-7 en revenant de là il pourra détruire toutes les redoutes et abattis auprès de Bergicht et de Wernersdorf. Je prends ces précautions d'avance, pour qu'ayant ruiné tous ces postes-là, supposé que l'ennemi voulût faire le siège de Glatz, nous puissions avoir l'entrée du côté de Braunau libre.

Je partirai demain d'ici pour Lœhn avec une grosse avant-garde, et je vous laisserai ici encore 4 bataillons, savoir la brigade de Schenckendorff avec les bataillons francs d'Angelelli et de Lüderitz. Le poste<380> que j'ai occupé avec l'armée, ne vous convient pas, parcequ'il est trop étendu, et je crois que vous reprendrez vos anciennes redoutes.380-1 Je vous laisserai demain ici des haubitzes et des canons.

La force de l'ennemi étant à Kœnigshof, il faut que vous veniez ici; vous pouvez marcher à ce soir.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11164. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Reich-Hennersdorf, 4. Juli 1759.

Ich habe Euren Rapport vom 3. dieses erhalten, und werde Ich morgen, wie Ich Euch solches bereits geschrieben habe380-2, mit 12 Bataillons marschiren, und zwar gegen Lähn. Ihr müsset aussprengen lassen, dass die ganze Armee morgen nach Trautenau hinkommen würde. Ihr sollet aber morgen mit Eurem ganzen Corps Euch abziehen, und könnet Ihr alles, so Euren Marsch embarrassiren würde, noch heute Abend vorausschicken. Das Bataillon von Anhalt und die Jägers werden in Schatzlar stehen bleiben müssen, bis Ihr Euch werdet durchgezogen haben. Ich sollte glauben, dass, wann Ihr Euren Marsch caché haltet und brechet auf einem Male auf, der Feind nicht einmal würde an Euch kommen können, bis dass Ihr über Schatzlar sein werdet. Ihr müsset den Weg rechter Hand nehmen, der oben bei dem Schlosse vorbeigehet, und nicht den von Brettgrund.380-3 Wenn Ihr über die Höhe hinweg, so werdet Ihr das Bataillon von Anhalt an Euch ziehen und zuletzt dasjenige, so auf dem Rehorn380-4 stehet. Ihr könnet, so wie Ihr es gut finden werdet, diese Nacht oder morgen mit dem frühesten aufbrechen. Den 6. werdet Ihr Mir mit der Armee folgen.

Der Marsch muss verschwiegen gehalten werden, sonsten hat Er all das Zeug auf dem Hals.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedellschen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11165. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 4 juillet 1759.

Je vous ai écrit que je marcherai demain vers Læhn.380-5 Mais je ne vous ai pas rendu compte du reste de mes opérations. Le général Wedell rentre demain dans ce camp. Le Margrave380-6 partira le 6 avec<381> le reste de l'armée; mais je laisse dans les montagnes et dans vos redoutes la brigade de Schenckendorff, qui vous appartient, 4 bataillons de ma réserve, les deux bataillons francs qui vous appartiennent, le bataillon de Quintus et le régiment de Gersdorff, 15 canons de 12 livres et vos haubitzes. Le tout occupera vos redoutes et vos montagnes jusqu'à votre arrivée. Dès que vous arriverez, le général Krockow a ordre avec mes 4 bataillons, le bataillon de Quintus et le régiment de Gersdorff de me suivre. Comme je compte que vous pourrez être le 7 vers midi ici, il pourra partir le 7 encore, pour qu'il me joigne le 8. Si vous avez quelque chose à arranger ici, vous n'avez qu'à le lui écrire. Arnstedt381-1 laissera de même la consignation de la farine et de tout ce qu'il y a ici.

Je crois qu'il serait bon que vous laissiez quelques hussards du côté de Friedland et de Wernersdorf, pour qu'ils puissent aider à Le Noble381-2 à détruire tous les ouvrages des Autrichiens de ces côtés-là; car, malgré la difficulté qu'il y aura, il faudra toujours entretenir une correspondance avec Glatz, pour savoir ce qui se passe de ce côté-là. Vous pourrez vous arranger de même avec quelque magistrat de Reichenbach, qui vous rende compte de tout ce qui se passe là-bas.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11166. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.381-3

Reich-Hennersdorf, 4 Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht unterm heutigen Dato erhalten, und kann Ich nicht wohl begreifen, aus was Ursache die Leute Verhacks bei Neustadt381-4 machen, und sollte dieses fast glauben machen, als wenn sie weiter vorwärts wollten. Ich setze Mich morgen in Marsch und werde über Rohrlach381-5 campiren und übermorgen in Lähn sein.381-6

Der Regler381-7 muss mir ein gut Lager aussuchen. Was Teufel wollen dann die Leute mit ihren Verhacks? Was wollen sie dann herein?

Friderich.

Nach der Ausfertigung in der von Wallenberg'schen Bibliothek zu Landshut. Der Zusatz eigenhändig.

<382>

11167. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

[5. Juli 1759.]

Es wird dem General übersandt eine „Dislocationsliste auf morgen, als den 6. Julii 1759“ .

Die Artillerie campiret zwischen Waltersdorf und Zisdorf.382-1 Brücken oder Gués müssen ausgesehen werden, wie man übers Wasser382-2 mit 4 Colomnen kommen kann. Ich werde mit der Kavallerie morgen um 8 Uhr gewisse bei Waltersdorf seind; decke Er meine Position mit Patrullen, dass der Feind meine Position nicht recognosciren kann. Ich flattire mir, dass sie hier anlaufen werden. Bei Schurz und daherum stehen 10 bis 15000 Mann, das andere ist alle hierher. Adieu!

Friderich.

Eigenhändiger Zusatz auf der Ausfertigung.


11168. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Waltersdorf, 6 juillet 1759.

Tout le gros de l'armée autrichienne est marché comme vous le savez. Daun est arrivé hier après-midi à une heure à Reichenberg en Bohême; avant-hier, le général Laudon était entré à Greifenberg, et il a voulu passer jusqu'à Hirschberg, mais Seydlitz l'a rencontré à demichemin et l'a si bien accommodé qu'il s'est enfui en Bohême. On lui a fait 5 officiers et environ 100 hommes prisonniers; mais comme nos hussards ont été fort acharnés, ils n'ont guère donné de pardon, et vous pouvez compter là-dessus que cette affaire coûte 300 hommes aux Autrichiens.382-3

Je suis marché avec la tête de l'armée, et je suis arrivé ici à Lshn ce matin. Le Margrave avec la gauche arrive aujourd'hui auprès de Hirschberg. J'ai laissé 18000 hommes à Fouqué, pour garder le poste important de Landshut. Daun marchera sur Lauban, et je suis persuadé qu'il n'entrera pas en Silésie avant le 10 de ce mois; s'il passe le Queiss, vous pouvez compter là-dessus qu'on lui jouera quelque tour. Il faut que cela en vienne à une décision prompte que le bien des affaires exige absolument.

Depuis le 29, je suis sans nouvelles de Dohna,382-4 j'en attends à tout moment; dès que j'en aurai, je vous les marquerai. Veuille le Ciel que nous n'apprenions rien de fâcheux du côté du prince Ferdinand! mais je crois pouvoir vous dire qu'entre le 12, 13 et le 14, il y aura quelque chose de décidé dans ces contrées. Il y a toujours du hasard dans ces choses-là, comme vous le savez très bien; mais cependant pour cette fois-ci, je ne crois pas qu'il y ait tant à craindre pour moi.

Federic.

Nach dem Concept.

<383>

11169. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Læhn, 7 juillet 1759.

J'ai reçu votre lettre du 3 de ce mois, et je vous suis très obligé des nouvelles que vous me donnez; elles sont assez conformes à tous383-1 que j'ai ici. Le maréchal Daun est arrivé hier à Marklissa, où il est encore, aujourd'hui il attend son artillerie; je compte qu'il fera demain un mouvement vers Lauban, et alors j'en ferai un autre.

Autant que je puis prévoir l'avenir, cela en viendra en peu de jours ici à une décision; si nous sommes heureux, comme je m'en flatte, nous culbuterons ces gens-là, les uns après les autres. Ceci une fois bien décidé, les Russes ne la feront pas longue, et, en ce cas-là, quoi qu'il arrive du côté du prince Ferdinand, nous serons en état de lui porter du secours. Je vous donne jusqu'au 14 que nos affaires soient décidées ici; après avoir attendu si longtemps, ce peu de jours ne doit pas impatienter personne, et vous serez instruit à temps de tout ce qui sera passé ici.

En cas que ceci réussisse, Finck pourrait peut-être prendre Zittau et se débiter pour votre avant-garde; je vous prie d'y penser.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11170. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Au camp de Lœhn, 7 juillet 1759.

J'ai bien reçu la lettre de Votre Altesse du 1er de ce mois. Mon frère, moi et Dohna sommes si occupés qu'il est impossible, dans le moment présent, de faire la moindre diversion en votre faveur. Il faut que tout cela se décide bientôt ici, aussi bien qu'en Pologne. Nous touchons au moment qui éclaircira tout. Pourvu que nous voyons jour d'un côté, et que j'aie le temps de faire repasser les troupes en Saxe, rien ne sera plus facile que de faire une diversion par la Hesse; mais je ne saurais vous nier qu'il me semble que vous vous retirez trop.

Le roi d'Angleterre s'avise un peu tard de vouloir prendre 10000 hommes à son service; il aurait fallu y travailler l'hiver passé, alors cela en était le temps; pour à présent, avant que le traité de subsides soit conclu et avant que les troupes marchent, vous serez entré dans vos quartiers d'hiver. Je ne crois pas que le roi d'Angleterre aura l'électeur de Bavière, à cause du voisinage des Autrichiens. Les Palatins et les Württembergeois sont trop près de la France et la craignent trop. Le Danemark serait, sans contredit, le meilleur, mais je ne crois pas qu'on les aura. Cependant, cela vaudrait toujours la peine d'être tenté . . .383-2

<384>

On a fait, il y a deux jours, 5 officiers et 100 prisonniers à Monsieur Laudon du côté de Greifenberg. Wedell en a fait une cinquantaine à Trautenau, et moi autant à Schatzlar. Daun est à Marklissa, ainsi que dans peu de jours entre ci, Greifenberg, Lœwenberg ou Friedland il y aura une bonne charge préparée pour Monsieur Caron. Vous serez instruit de tout, mais Sa Grosse Excellence qui a moult plomb au derrière, marche comme une tortue.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz (von „On a fait“ an) eigenhändig.


11171. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Lfehn, 7 juillet 1759.

Le lieutenant-général de Treskow me mande en date du 6 de ce mois que le général de Ville s'est trouvé avant-hier entre Goldenstein et Altstadt, qu'hier il y avait voulu faire jour de repos, pour continuer sa marche aujourd'hui par Grulich en Bohême; qu'il avait laissé environ 2000 croates et 500 hussards aux environs de Weidenau et de Zuckmantel. Je pense que l'intention dudit général de Ville pourrait être de se joindre à Harsch.384-1

Je vous prie de vouloir bien en avertir d'O, qui pourra, à son tour, vous en procurer des lumières.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11172. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Lähn, 8. Juli 1759.384-2

Der König dankt für den Bericht vom 7. Juli.

Ich glaube, der Generallieutenant Graf von Dohna wolle das Regiment von Jung-Sydow nach Landsberg schicken, um Proviant nach zu bekommen, und glaube Ich übrigens, dass die polnischen Leute so ein Husaren- und Kosackenfeuer, wo einige Kanonenschüsse bei geschehen, für eine Bataille halten.384-3

So lange wie die Russen in Posen stehen, muss wohl noch nichts dorten decidiret worden sein, sonsten sie längst Posen würden verlassen<385> haben. Zwischen hier und ein paar Tagen würden wir wohl etwas gegründetes von Nachrichten der Orten herbekommen. Uebrigens so werdet Ihr Mir einen Gefallen thun, zuzusehen, ob Ihr nicht die Zeitung in dem russischen Lager durch Juden oder anders ausbringen könnet, dass der Feldmarschall Daun von Mir bei Lauban geschlagen worden.

Ich bin in einer grossen Besorgniss, dass bei Dohna was schief gegangen ist; ich bitte Ihnen, das üble als das gute gleich zu berichten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11173. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Lsehn, 8 [juillet 1759].

Mon cher Frère. Il n'y a pas grand malheur à la méprise de ma lettre, sinon qu'elle a été égarée par mégarde; je n'ai point de secret pour vous.385-1 Je comprends bien que vous êtes curieux de savoir ce qui se passe ici. Selon mes nouvelles, Daun est entre Friedland et Lauban, Laudon à Goldentraum. Ils ont fait marcher de Ville, qui doit joindre Harsch. Je me tiens ici sans me découvrir, et j'attends le moment pour agir. Ceci deviendra bien compliqué et bien difficile, mais que faire? Il faut se faire jour, coûte qu'il coûte. Je n'ai pas un mot de Dohna; on débite à la vérité en Pologne des nouvelles qui nous sont très favorables,385-2 mais je ne les crois point, avant que je ne les tienne de source; vous savez comme est le peuple qui n'a pas vu la guerre: il prend des escarmouches de hussards pour des batailles rangées; ainsi je n'en parle pas. Il faut que tout ceci se décide en peu de jours. Le 10 est le jour dont ils sont convenus.

Je suis alerte et vigilant, je me procure toutes les nouvelles que l'on peut se donner de l'ennemi, je suis assez bien servi; mais cela ne m'exempte pas de bien des soucis et d'inquiétudes. Vous comprenez très bien que la besogne est extrêmement difficile, et que je suis dans le cas avec mon armée comme vous avec vos hussards.

Marwitz vient de mourir à Landshut d'une fièvre chaude mêlée de rougeole.

Fouqué est à Landshut; je lui ai laissé le corps le plus honnête qu'il m'a été possible.

Adieu, mon cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur. Dès que j'apprendrai quelque chose de Dohna, ou qu'il se passera ici quoi<386> que ce soit d'important, vous en serez informé tout aussitôt. Je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11174. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Im Lager bei Lähn, 9. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 8. Juli erhalten, und sehe Ich nunmehro ganz klar, dass Ich sehr wohl gethan, Euch das Regiment aus Neisse zu schicken,386-1 weil auf der Seite nichts passiren wird, und da, auf den Fall es nöthig sein möchte, wir immer wieder dahin was kriegen können.

Daun est à Marklissa, Laudon auprès de Greifenberg. Je serai obligé de rassembler toutes mes forces pour le combattre; ainsi, vers le temps de la décision, que je mets jusqu'au 15, je serai hors d'état de vous assister. Je compte de Ville 10000 hommes et Harsch 12000; ainsi, avec le renfort du régiment de Mosel, vous aurez à peu près 19000 combattants et, par le secours du poste, vous pourrez leur résister. Je suis votre bien affectionné roi.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der französische Zusatz eigenhändig.


11175. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Lœhn, 9 juillet 1759.

Un déserteur de l'armée autrichienne dit que Gemmingen doit s'être mis en marche pour Gabel; si cela est et que Hadik soit parti de même, vous ne trouverez rien avoir vis-à-vis de vous que des pandours. En ce cas-là, il me semble qu'il vous conviendrait de marcher du côté de Bautzen, en ne laissant qu' un petit corps dans le Voigtland, pour incommoder les Autrichiens dans leurs derrières; et s'il est vrai qu'ils veulent envoyer un corps aux Russes par la Lusace, comme Schmettau le dit,386-2 il me semble que vous pourriez empêcher ce secours de passer outre. Mais il est sûr qu'il faut que vous m'assistiez de ce côté-là, parceque toutes les troupes qui ont<387> été vis-à-vis de vous, se retirent à l'armée de Daun. Je suppose en ceci que mes nouvelles sont vraies; car si vos ennemis se trouvent toujours vis-à-vis de vous, comme ils ont été, il ne faut pas remuer. Vela et Laudon sont à Goldenthron,387-1 Daun a aujourd'hui son quartier général à Marklissa, Beck doit entrer aujourd'hui à Lauban, et je reste ici tranquillement caché derrière mes montagnes.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11176. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Lœhn, 9 juillet 1759.

J'ai eu le plaisir de recevoir votre lettre du 5 de ce mois, et vous pouvez compter que le dessein de Daun est d'entrer en Silésie.387-2 Il combine ses opérations avec les Russes; il ne peut point intercepter la communication de nos armées, et à quoi cela lui servirait-il? Je ne suis point en état de détacher, ni Dohna non plus, avant qu'il y ait quelque chose de décidé d'un côté ou de l'autre. Il me semble que l'affaire de Bergen a décontenancé le prince Ferdinand. J'ai 100000 hommes de troupes autrichiennes contre moi, je n'ai que 55 000 hommes à leur opposer, et, malgré cela, il faut que je me tire d'affaire; l'armée du prince Ferdinand est de 72000 hommes: il me semble qu'en ne reculant pas toujours, il pourrait donner une bonne tape à un des détachements ennemis; tous les pas qu'il fait en reculant, valent des batailles gagnées pour les Français, car on ne gagne du terrain que par les batailles. Il faut absolument attendre que quelque chose se décide ici ou contre les Russes, pour que nos affaires prennent une autre forme; avant ce temps-là, je ne saurais que recommander la patience au prince Ferdinand, car je n'y saurais rien faire absolument, et d'ailleurs vous sentez bien que ce ne serait point le moyen de redresser les affaires, si je précipitais mes démarches.

Fededric.

Nach der Ausfertigung.


11177. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Im Lager bei Lähn, 9. Juli 1759.

Da, so viel sich aus allen Umständen abnehmen lässet, der Oesterreicher Dessein ist, weil der Soltykoff geschrieen, ein Corps zu seinem Degagement durch die Lausitz zu schicken, so habe Ich Euch davon avertiren wollen. Mein Bruder, [des] Prinz Heinrich liebden, wird zwar alles möglichste thun, um das Ding zu verhindern; es kömmt aber dabei darauf an, was er selbst vor sich haben wird, und ob ihm solches<388> es permittiren wird. Ist es das Corps des Hadik, so sie vorschicken wollen, so habe Ich Meinen Bruder schon avertiret, seine Précautions dagegen zu nehmen. Unterdessen wird es doch immer gut sein, dass Ihr den Major de Rège zu Krossen instruiret, sehr vigilant zu sein, um Euch bei Zeiten Nachricht zu geben, und ist übrigens so viel gewiss, dass vierzehn Tage dazu gehören, ehe diese Leute, wenn sie auch keine Obstacles vor sich finden, die sie verhindern werden, herauskommen können.

Friderich.

Dieses an Dohna zu weisen.

Das Hauptschreiben nach einer alten Abschrift der Ausfertigung, im Besitz des Landraths von Runkel in Heddesdorf bei Neuwied. Der Zusatz eigenhändig auf der nur chiffrirt vorliegenden Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt.


11178. AN DEN HOLLÄNDISCHEN KAPITÄN VON RUVYNES388-1 IN DANZIG.

[Im Lager bei Lähn, Juli 1759.]

Es wäre ein Unglück, dass der Kapitän durch den bewussten Umstand ausser Stande gesetzt würde, sich von der ihm aufgetragenen Commission zu acquittiren.388-2 Vielleicht würde er durch andere Officiers, so er zu corrumpiren Mittel finden würde, oder auch durch andere Leute bei der gegenseitigen Armee erfahren können, was bei solcher passiret und ob nichts fruchtbarliches bei solcher auszurichten.

Weisungen für die an Ruvynes zu ertheilende Antwort: auf dem Concept des Cabinetsbefehls an Wobersnow, im Lager bei Lähn 9. Juli. Nr. 11177.


11179. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Im Lager bei Lähn, 9. Juli 1759.

Das Project, wovon Ihr Mir unterm 5. dieses Euren Rapport abstattet, die Warthe bei Obornik zu passiren und sodann, wo möglich, den Feind anzugreifen, hat Meine Approbation; nur aber würdet Ihr,<389> wenn Ihr von Driesen aus debouchiret wäret und etwas stärkere Märsche gethan hättet, das feindliche Corps bei Nakel bereits geschlagen und die Russen sodenn Posen von selbst verlassen haben. Es ist also darunter gefehlt worden, dass Ihr zu langsam marschiret. Dass Ihr nunmehr den Feind diesseits der Warthe attaquiret, gehet nicht an; also muss solches, wo möglich, jenseits geschehen. Ihr müsset dabei suchen, ihm seine Vivres und Zufuhre zu derangiren, so wird sich das Ding gewiss ändern. Diesseits aber könnet Ihr den Feind nicht zwingen, und müsset Ihr suchen, ihm glauben zu machen, dass Ihr ihn von Marienwerder und Thorn coupiren wollet, und könnet Ihr zu dem Ende die Husaren nach Befinden auf Gnesen streichen lassen. Wo es übrigens wirklich an dem ist, dass die Russen mit den Oestreichern sich concertiret haben, um mit ihnen zu gleicher Zeit zu agiren, so müssen sie sich wohl gegen Schlesien in Bewegung setzen, und würde solches eine favorable Gelegenheit sein, sie auf dem Marsch zu attaquiren.

Die österreichische Bloquade von Cosel ist aufgehoben.389-1 Sollten sich die feindlichen Truppen der Gegend wegbegeben, so werde sie observiren lassen, wo sie hingehen werden, und so Ich erfahre, dass sie zu den Russen marschiren, Euch Nachricht davon geben.

Was uns hier betrifft, so stehet der General Fouqué nunmehro mit 19000 Mann bei Landshut, de Ville, Harsch und Beck bei Königshof und Jaromirz und stossen da zusammen.

Daun, Laudon und Vela stehen zwischen Marklissa und Böhmisch-Friedland; Ich aber befinde Mich mit Meinem rechten Flügel in Lähn und mit dem linken hinter dem Bober.

Allen Apparences nach, so wird Daun nach Lauban marschiren, und soll seine Intention sein, über Bunzlau in Schlesien zu penetriren. Sollte dieses geschehen, so werde ihn über den Bober lassen und ihm in Rücken gehen. Ich habe hieselbst 44000 Mann, der Feind 77000, und Ich hoffe, dessen Supériorité ohngeachtet doch noch mit ihm fertig zu werden.

Friderich.

Nach einer alten Abschrift der Ausfertigung, im Besitz des Landraths von Runkel in Heddesdorf bei Neuwied.


11180. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.389-2

Im Lager bei Lähn, 9. Juli 1759.

Der König bestätigt den Empfang des Berichts vom 5. Juli und verweist als Antwort auf das Schreiben an Wobersnow.389-3

<390>

Betreffend das Detachement unter dem Obristen Graf Hordt,390-1 so ist solches gut; Ihr müsset ihm aber zum wenigsten 500 Husaren nebst 200 Dragoner unter Anführung eines tüchtigen Kavallerieofficiers beigeben und, wenn es hiernächst nöthig, noch 3 Bataillons detachiren, um ihn zu souteniren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11181. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Schmottseifen, 10 juillet 1759.

J'ai reçu votre lettre du 7 de ce mois. Il n'est pas question à présent d'enlever des magasins,390-2 la grande affaire est d'empêcher [l'ennemi] d'envoyer du secours aux Russes par la Lusace, ou de l'obliger de faire un détachement en arrière, pour l'obliger de couvrir ses magasins de Zittau et de Gabel, pour que toute sa force ne me tombe pas sur le corps; et je crois que vous [n'avez] pas un moment à perdre pour marcher sur Bautzen. Si de là vous faites une marche sur Weissenberg, vous lui donnez des jalousies pour ses derrières. Au lieu de détacher contre les Russes ou de m'attaquer avec des forces si supérieures, il sera au moins obligé de détacher quelque chose contre vous, pour vous observer. Le principal est de vous opposer aux détachements qu'ils pourront faire pour délivrer les Russes; s'ils en ont l'intention, ce détachement prendra le chemin de Pfcerten,390-3 de Guben, de Krossen ou de Francfort. C'est à quoi il me semble que vous devez avoir à présent la plus grande attention.

Mon camp est à un mille et demi de Lauban, à un demi-mille de Greifenberg et environ à un mille et demi de Lœwenberg; ma position est bonne et avantageuse. Daun est encore à Marklissa, Laudon est marché aujourd'hui, les uns disent vers Lauban, les autres vers Seidenberg. Je ne puis qu'attendre le retour de votre courrier.

Daun a détaché hier 4 régiments d'infanterie et un de hussards ou dragons pour Gœrlitz; à bon entendeur salut.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.

<391>

11182. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Im Lager bei Schmottseifen, 10. Juli 1759.

Ich habe Eure Rapports vom 9. dieses erhalten, und müsset Ihr nur darauf bedacht sein, wie Ihr die Panduren und Husaren der Orten391-1 wegjaget, damit sie nicht von der Seite hereinkommen, und sollte Ich meinen, dass, wenn Ihr einen légeren Posten gegen den Feind daselbst stehen hättet, der Feind die Lust vorzurücken sich gar bald vergehen lassen würde.

Il faut que vous fassiez plus le méchant, et que vous ne souffriez pas que l'ennemi se loge à votre barbe à Friedland.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig,


11183. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Au camp de Schmo ttseifen,] 10 [juillet 1759].

J'ai toujours eu 100 hommes des bataillons francs et 100 hussards à Friedland derrière la ville dans le bois. Ce poste qui peut se retirer par les forêts, vient vous rejoindre par Konradswaldau à Zieder; alors vos patrouilles de hussards pourront pousser jusqu'à Wernersdorf.

Voilà à quoi vous devez penser d'abord, surtout à recommander au détachement de se retirer par le bois à la première approche d'un corps tant soit peu considérable de l'ennemi.

Nos affaires ici vont se décider dans peu de jours. Si Daun ne passe pas Lauban, je pourrai toujours vous assister en cas de besoin; mais, s'il marche jusqu'à Naumburg, ce sera impossible. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11184. AN DEN GENERALMAJOR VON KROCKOW.

[Im Lager bei Schmottseifen, Juli 1759.]

Müsste den Posten391-2 absolut souteniren. Ich wäre sehr versichert, dass das Corps, so sie für 6000 ausgeben, kaum 3000 sein würde und nur in Panduren und solchem Gesindel bestehen würde. Viele Kavallerie könnten sie nicht bei sich haben. Wenn's wäre, dass da was heranwollte, sollte er gleich avertiren lassen, so würde denen Leuten gleich Kavallerie im Rücken geschickt werden.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite einer von Krockow. Hirschberg Juli, übersandten Anzeige des Gerichtsschulzen Preussler, d. d. Schreiberhau 10. Juli.

<392>

11185. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Au camp de Schmottseifen,] 11 [juillet 1759.]

Vous voulez, mon cher, attirer l'ennemi dans le piège; mais vous vous y tromperez, il ne vous attaquera pas et voudra vous bloquer. Il faut faire le méchant et tomber à la première occasion sur le corps d'une troupe mal postée et leur bien frotter les oreilles.

On m'assure aujourd'hui que Daun se retranche auprès de Marklissa. Je ne sais pourquoi; car certes, je n'avais aucune intention de l'attaquer là-bas.

Si l'ennemi veut pénétrer avec toutes ses forces par Friedland, marchez-lui à dos; vous avez le chemin par Konradswaldau, et vous avez les hauteurs de Friedland, par lesquels vous le coupez de la Bohême. Votre poste de Friedland dans le bois doit être mobile et peut se retirer de bois en bols, jusqu'à Zieder. Vous ne pouvez rien faire au Rehorn, mais du côté de Schœmberg. Le cas est très différent; enfin, je vous laisse maître de faire ce que vous jugerez convenable, et je vous dis mes idées, parceque le terrain de ces contrées m'est fort connu.

J'ai ici un camp très fort; en cas de nécessité, je peux détacher 4 bataillons et 10 escadrons, sans que ni plus ni moins 100000 hommes puissent m'entamer; ainsi n'ayez point d'inquiétudes pour moi.

Les Russes crient comme des enfants; les pauvres petits n'ont que 40000 hommes, et Dohna, à ce qu'ils assurent, les empêche de se remuer. On dit que Daun veut envoyer par la Lusace un détachement à leur secours, mais on oublie que mon frère est très à portée d'échiner ce détachment, avant qu'il arrive.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11186. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TRESKOW, COMMANDANTEN VON NEISSE.

Im Lager bei Schmottseifen, 11. Juli 1759.

Ich habe Euren Rapport vom 10. dieses, betreffend den Ausmarsch des Mosel'schen Regiments aus Neisse,392-1 wohl erhalten, und bitte Ich Euch, Mir zu sagen, ob wohl die Panduren durch Euren Avant-Fossé schwimmen und Eure Festung wegnehmen oder sich auf die Minen vom Fort Preussen wagen werden; 10000 Mann können nicht immer ohne Noth in Neisse liegen. Wann hiernächst ein schabigter Kerl von der Garnison desertiret, da kann es gewiss nicht drauf ankommen; haltet nur die Officiers zu mehr Wachsamkeit an, dann Ich nicht leugnen kann, dass Ich solche Sache negligent gefunden habe.

<393>

Unterdessen habe Ich die Ordre an den Generalmajor von Zastrow393-1 gestellet, 100 Mann von einem jeden Bataillon, also 200 Mann, vom Mosel'schen Regiment nebst einem Capitän und 5 Officiers, zusammen 6 Officiers, von dem Mosel'schen Regiment, so jetzt auf dem Marsch, wieder zurück nach Neisse zu beordern.

Friderich.

Nach dem Concept.


11187. AU LIEUTENANT- GENERAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Camp de Schmottseifen, 11 juillet 1759.

Je viens de recevoir dans ce moment votre lettre du 9 de ce mois. Vous montrerez la présente lettre à mon frère le prince Henri, et vous n'avez qu'à lui dire que Gemmingen avec les troupes qu'il a ramenées de l'Empire, et Beck avec son corps ont ordre de marcher à la Landskrone pour l'occuper incessamment, parcequ'ils se doutent que mon frère pourrait marcher de ce côté-là pour leur faire une diversion. Dites à mon frère que, quand même ils se mettraient là, je crois qu'on pourrait leur enlever des convois entre Zittau et Gœrlitz, du moins qu'on pourra toujours empêcher qu'un corps ne pénètre pas par la Lusace dans la Marche.

Daun est entre Marklissa et Geppersdorf.393-2 Laudon est entré hier au soir dans le camp de Lauban. Mon frère le connaît; c'est sur la montagne où le général Saldern s'est retiré l'année passée. Je suis ici très tranquille à Schmottseifen, et j'attends à voir à quoi se déterminera Daun. Tant qu'il ne passe pas la rivière,393-3 il n'y a rien à faire pour moi.

[Federic.]

Dans ce moment, le soir à 8 heures, j'apprends que Daun marche à Lauban; ne craignez rien.

Nach dem Abdruck der Ausfertigung (mit eigenhändigem Zusatz) bei Preuss. a. a. O. S. 42.


11188. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Schmottseifen, 11. Juli 1759.

Da Ich in Erfahrung gebracht und Mir es vor gewiss versichert werden wollen, dass die Oesterreicher 4 Regimenter Kavallerie detachiret, um solche zu einer Expedition über die Oder zu gebrauchen, als habet Ihr auf das eiligste zu verfügen, dass die Fähren und andere Fahrzeuge, so zwischen Glogau und Frankfurt auf der Oder befindlich, vor der<394> Hand nur immer weggeschaffet werden müssen, da Ich dann, sobald Ich vergewissert sein werde, dass der Feind wirklich etwas auf Sagan detachiret hat, Ich ihme dahin nachschicken und dessen Vorhaben zu vereiteln suchen werde.

Friderich.

Wann ich gewisse von der Sache bin, so werde schon die Leute so auf den Fuss folgen lassen, dass sie mit blutigen Köpfen zurücke kommen sollen. Nur Dürege394-1 nach Krossen auch davon avertiret!

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des König]. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11189. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Im Lager bei Schmottseifen, 12. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 8. dieses wohl erhalten, und bin Ich der Meinung, dass, wann Ihr denen Russen die Communication mit Thorn nehmen wollet, Ihr die Kosacken zuvor ein paarmal recht tüchtig und brav handhaben müsset, wozu Ihr den Generalmajor von Puttkammer gebrauchen sollet. Getrauen sich übrigens die Feinde nicht hinter ihre Retranchements hervor, so werdet Ihr ihnen leicht auf die Nase reiten können.

Sonsten so mache Ich Euch zu Eurer Direction bekannt, dass Ich dem Geheimen Rath und Generalkriegeszahlmeister Köppen zu Berlin unterm heutigen Dato befohlen habe, Eurer Feldkriegeskasse 100000 Rthlr. zu Bezahlung der für die Armee in Polen erforderlichen Naturalien auf Berechnung fordersamst anzuweisen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11190. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Im Lager bei Schmottseifen, 12. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 8. Juli wohl erhalten, und Ich muss Euch nur darauf in Antwort sagen, dass Ihr die gegenwärtige Situation der Sachen so einsehen möget, als Ihr wollet, es Mir doch vorkömmt, als wäre die Schuld von Anfang Eure;394-2 sonst die Russen schon fort sein müssten. Nun bleibt uns gegenwärtig übrig, dass den Augenbück, dass diese Leute vorwärts nach Schlesien marschiren müssen, Ihr sie alsdenn auf dem Marsch bei die Ohren krieget. Unterdessen und bis dahin sollte doch glauben, dass Ihr ihnen die Communication mit Thorn ganz und gar benehmen könntet.

Friderich.

Nach einer alten Abschrift, im Besitz des Landraths von Runkel in Heddesdorf bei Neuwied.

<395>

11191. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Au camp de Schmottseifen, 12 juillet 1759.

J'ai bien reçu votre lettre du 6 de ce mois, et je comprends très bien que vous êtes embarrassé, et il y a lieu de l'être; mais ce qui peut vous arriver de pis, c'est de ne prendre aucune résolution. Pensez bien qu'il est impossible de sortir de votre situation sans combattre, et je crois qu'en choisissant un terrain qui vous soit le plus avantageux en même temps, s'il faut en venir à une bataille, il vaut mieux battre au delà du Weser qu'en deçà. Car, supposé pour un moment que vous soyez battu, si vous l'êtes en delà du Weser, vous avez encore la ressource de vous mettre de ce côté-ci du Weser et de le disputer à l'ennemi. Mais si Votre Altesse essuie un grand échec de l'autre côté du Weser, Elle est, pour ainsi dire, sans ressource.

Je sens très bien l'importance qu'il y aurait de faire une diversion en votre faveur; soyez persuadé que j'y suis tout disposé; mais quelque envie que j'en aie, il m'est impossible de vous promettre la moindre chose, avant que nous n'en soyons venus à une décision, ou contre les Russes ou contre les Autrichiens. Et pour que vous ayez une idée de ce qui se passe de ce côté-ci, vous saurez que Dohna, ayant mal exécuté mes ordres, au lieu de marcher à Nakel, par où il aurait coupé au milieu des trois corps russes,395-1 est marché droit à Posnanie, avec tant de lenteur que dans sept jours il a à peu près fait huit milles; ainsi il a donné le temps aux Russes de se joindre et même de se retrancher à Posnanie, et ils sont à présent les uns vis-à-vis des autres à se regarder. Nos gens ont à la vérité battu les cosaques et les grenadiers à cheval russiens, mais cela ne décide de rien. On tâche à la vérité à présent de leur couper la communication avec Thorn, mais il est à voir, si cela [se] pourra opérer, et en attendant cela ne décide pas aussi vite que je le souhaite.

Ma position se trouve telle que je suis ici à guetter Daun, qui avec toute son armée se trouve entre Marklissa et Lauban, sur le passage du Queiss; de Ville est à Trautenau, auquel j'ai opposé Fouqué. Les troupes autrichiennes qui ont été dans l'Empire,395-2 ont joint Daun et prennent leur camp à la Landskrone auprès de Gœrlitz, où je leur oppose mon frère, pour les empêcher de faire des détachements vers la Marche.

Or, dans cette situation, Votre Altesse jugera que les affaires doivent se décider en peu, ou d'un côté ou de l'autre. De quel côté que nous ayons l'avantage, j'emploierai les premières troupes qui seront à ma disposition, pour faire en votre faveur une diversion en Hesse, dont j'espère que vous profiterez avec vivacité.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<396>

11192. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Schmottseifen, 12 juillet 1759.

J'ai reçu en son temps les rapports que vous m'avez faits du 26 et 30 juin, tout comme celui du 3 de ce mois. Je suis satisfait de tout ce que vous m'avez mandé par rapport à la lettre de la Pompadour à la Reine-Impératrice; mais comme je n'apprends rien de la traduction en allemand de cette lettre, dont vous avez eu soin, ni qu'il en ait éclaté quelque chose en Allemagne, je me flatte qu'au moins vous n'aurez pas oublié ni omis ce que je vous avais ordonné à ce sujet, afin que cette lettre soit aussi connue au moins dans ces provinces d'Allemagne que je vous avais marquées.396-1

Pour toutes les nouvelles que vous m'avez apprises par ces rapports, j'en ai été bien aise. La crise présente des opérations militaires, où il faut s'attendre du jour au lendemain que les choses viennent à quelque décision, ne me permet pas de pouvoir entrer dans des détails de politique; en attendant vous pouvez compter que, dès qu'il se décidera ou passera quelque chose parmi nos opérations qui soit tant soit peu importante, vous en serez incessamment informé . . .

Federic.

Nach dem Concept.


11193. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.396-2

Dürings-Vorwerk,396-3 13. Juli 1759.

Ew. Liebden werden längst dem Bober nachsehen lassen, wo Gués und Oerter sein, wo man durchkommen kann. Ich glaube, dass bei Braunau und Zirckwitz396-4 Brücken sein werden, wo man überkommen kann; es werden daher Dieselben solche recognosciren lassen, wie auch, wo Durchritte sein, darmit man, wann's nöthig ist, herüberkommen kann. Es muss patrolliret werden zwischen Kesseldorf und Neulandt396-5 nach Giesmansdorf gegen Naumburg, darmit man alles erfährt, was der Feind gegen Bunzlau schicket. Sollte der Feind etwa Patrollen von 2 bis 300 Pferde dahin schicken, so werden Dieselben gleich doppelt so viel von Ihrem Corps ihm im Rücken schicken und detachiren und sie tüchtig ablaufen lassen bei der ersten Gelegenheit. Alles, was Dieselben<397> in397-1 Nachricht einziehen, was der Mühe werth, werden Mir Dieselben sofort melden, wie Ich dann auch an Seydlitz befehle, Denenselben von dieser Seite, wann was veränderliches vorgehet, Denselben397-1 darvon zu avertiren.

L'ennemi a dessein de faire passer un corps de 2 à 3000 chevaux par Bunzlau. Dès qu'il voudra exécuter ce projet, je vous enverrai à leur trousse, en ajoutant ce que je pourrai de hussards pour le397-1 renforcer. Si vous leur pouvez venir à dos entre Lauban et Bunzlau, vous aurez beau jeu, et ces gens bien frottés et bien mal accommodés deviendront plus circonspects à côtoyer ainsi une grande armée.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königlichen Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.


11194. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 13. Juli 1759.

Ich habe Ew. Liebden Rapport unterm heutigen Dato wohl erhalten, und habe Ich heute das Laudon'sche Lager mit aller Exactitude recognosciret und gefunden, dass dasselbe unmöglich stärker als etwa 6 bis 7000 Mann sein könne. Nach Naumburg am Queiss ist bis dato noch kein Mann marschiret, und werde Ich Mich also noch an Meine ordinäre Patrouilles contentiren und Ew. Liebden noch zur Zeit nicht verstärken. Ich stehe übrigens in den Gedanken, dass dieser Tage gewiss Patrouillen vom Feinde bis gegen Löwenberg gehen werden. Ew. Liebden belieben also Dero Project so einzurichten, dass einmal eine von solchen recht erhaschet werde, und dieserhalb das Terrain zwischen der Kunzendorfer397-2 Kirche und der Windmühle Sich recht bekannt zu machen, ingleichen den nächsten Weg auf den Falckstein.397-3

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königlichen Staatsarchiv zu Stuttgart.


11195. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Au camp de Schmottseifen, 13 juillet 1759.

J'ai nul lieu de douter que la réponse que je vous ai faite hier397-4 à votre dernière lettre du 6 de ce mois, ne vous aura été bien rendue par le courrier que je vous ai dépêché. Dans ma présente, il ne s'agit que de vous donner un avis que je viens de recevoir, à la vérité pas de la dernière importance, mais qui me paraît cependant mériter quelque attention, et que, selon l'amitié sincère que je vous ai vouée, j'ai cru

<398>

ne pas devoir vous dissimuler: c'est que mes lettres de Londres398-1 m'apprennent que le ministère anglais a été extrêmement inquiet sur les motifs qui vous ont déterminé à choisir la route que vous avez fait prendre à l'armée sous vos ordres, dont vous l'aviez laissé dans une parfaite ignorance. Il est vrai que mes lettres de plus fraîche date398-2 m'assurent que cette inquiétude du susdit ministère commençait à se dissiper, et la confiance qu'on avait placée dans votre sagesse et vos lumières, était si illimitée qu'on ne doutait nullement que les motifs qui vous avaient déterminé à cette opération, ne fussent compassés de manière qu'il n'en résultera aucun inconvénient pour les intérêts de la cause commune, mais qu'on continuait toujours à ignorer ces motifs. Comme Votre Altesse connaît trop bien, sans que j'ai besoin de L'amuser pour le Lui répéter, combien il importe, selon la forme de la constitution britannique, qu'on se conserve l'amitié et la confiance des ministres, qui en quelque façon sont obligés de rendre raison à la nation de ce qui arrive en évènements, je me flatte que vous voudrez prendre en bonne part, quand je m'ouvre confidemment à vous à ce sujet, et vous prie de ne pas vouloir mettre en oubli [en] ceci le susdit ministère, pour l'informer au moins de ce qu'on ne saurait pas leur cacher, sans les mécontenter.

Au reste, si je puis me fier à de bonnes lettres de Hollande,398-3 la supériorité des Français sous Contades n'est pas si grande à beaucoup près qu'ils s'en vantent, ce qui fait aussi qu'ils n'avancent qu'avec beaucoup de circonspection, et que d'Armentières398-4 ne fait guère de mouvements en avant.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11196. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Camp de Schmottseifen, 13 juillet 1759.

Les rapports que vous m'avez faits du 22, 26 et 29 du juin passé, m'ont été fidèlement rendus, et j'ai eu bien de la satisfaction au sujet de toutes les nouvelles qu'ils ont comprises, mais comme, dans la grande crise où sont actuellement les affaires touchant mes opérations militaires ici, où il faut que je m'attende de jour au lendemain que les choses viennent à quelque bataille décisive, il faut bien que je dirige mon attention principale sur celles-ci, de sorte que je ne saurais guère entrer dans quelques détails regardant la politique, il faut bien que j'abandonne tout ceci à votre prudence et fidélité reconnue, de sorte que vous y agirez conformément aux circonstances et au bien de mes intérêts, et que vous fassiez des compliments de ma part au sieur Pitt et aux autres<399> ministres anglais sur toutes les affaires où vous le jugerez être nécessaire et de la bienséance. Vous saurez bien dire un mot à M. Pitt sur ce que vous m'avez marqué au sujet de l'ignorance où le prince Ferdinand de Brunswick avait laissé jusqu'à présent les ministres des motifs de ses opérations présentes, que je n'avais pas laissé d'avertir le Prince399-1 de ne plus manquer à cette attention absolument nécessaire et de les tranquilliser là-dessus.

Au surplus, vous pourrez compter que je ne vous laisserai languir de mes nouvelles, dès qu'il sera arrivé ici quelque chose de quelque importance relativement à mes opérations.

Federic.

Nach dem Concept.


11197. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Schmottseifen, 13. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 12. dieses erhalten, und ist bis heute noch nichts durch. So viel Meine Nachrichten besagen, wollen die Feinde ihren Coup über Bunzlau ausrichten; Ich habe aber alle Meine Mesures so genommen, dass sie nicht zwei Stunden marschiren können, ohne 3000 Pferde von Mir auf den Rücken zu haben.

Wor zwischen hier und Bunzlau 4 Mann vom Feind durchgehen, so soll Er sogleich davon avertiret werden.

Friderich.399-2

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11198. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG.

[Schmottseifen,] 13 [juillet 1759].

Je vous suis fort obligé, mon cher Neveu, du rapport que vous me faites.399-3 J'attends encore quelque nouvelle qui me viendra entre ci<400> et ce soir, et je crois que je vous enverrai encore les 6 bataillons de la brigade de Rebentisch et vous avancerai sur la hauteur de Kunzendorf; mais je ne puis rien déterminer, avant que d'avoir des nouvelles plus précises de l'ennemi. Je crois que Laudon portera la folle enchère de cette affaire-ci; il faut frotter bien dru les subdélégués, quand leurs supérieurs ne veulent point s'y exposer. Voilà tout ce que je peux faire. Adieu, mon cher neveu, je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königlichen Staatsarchiv zu Stuttgart. Eigenhändig.


11199. AN DEN GENERALMAJOR VON KROCKOW.

[Im Lager bei Schmottseifen, Juli 1759.]

Er sähe wohl, dass er gar nicht nöthig hätte, besorget zu sein vor nichts, indem Ich kein Corps von den Oesterreichern auf der Nähe wüsste, das im Stande wäre, ihn mit Avantage zu attaquiren.

Harsch und de Ville wären nicht so stark wie Fouqué, also könnte er ruhig bei Hirschberg stehen und warten ab, bis unsere Bäckerei dahin käme; käme auch noch ein Bataillon mit. Alsdann könnte er ein Bataillon in die Stadt legen und mit denen 3 andern vorwärts stehen bleiben.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite einer Beilage zu dem Bericht, d. d. Hirschberg 13. Juli.


11200. AN DEN RESIDENTEN REIMER IN DANZIG.

[Im Lager bei Schmottseifen, Juli 1759.]

Recht sehr gut. Ich wäre versichert, die Russen würden da kein Regiment richten;400-1 ehe sie 300 Mann zusammen hätten, dürften sie selber nicht mehr bei Posen stehen, um sie mit nach Russland zu nehmen; überdem so haben sie kein Geld dazu.

Sollte schreiben, ob die Russen wegen des Corps bei Posen nicht ziemlich embarrassiret wären, da sie Dohna auf die Lunten passet.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts, d. d. Danzig 7. Juli.400-2


11201. AU LIEUTENANT-COLONEL DO, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Au camp de Schmottseifen, 14 juillet 1759.

J'ai bien reçu votre rapport du 13 de ce mois, dont je vous remercie; il paraît assez par son contenu que l'ennemi se trouve embar<401>rassé;401-1 mais c'est là son affaire, et il n'a qu'à voir comment il se tirera d'affaire. Je me figure, en attendant, qu'il ne se trouvera pas à même de nous faire grand mal, et qu'au cas qu'il le présume et tentât quelque chose contre nous, qu'il n'y trouvera pas son compte.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11202. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 14 juillet 1759.

J'ai bien reçu vos deux rapports du 13 de ce mois. Si le conseil de guerre a absous le major d'Unruh,401-2 il n'y a rien à dire; mais il n'en faut pas moins faire passer les verges aux canonniers et aux charpentiers, qui sont la cause de la perte des canons. Je suis bien aise que le régiment de Werner401-3 se soit si bien acquitté de son devoir.

Quant aux 40000 hommes que vous avez vis-à-vis de vous, je vous prie d'en rabattre d'abord 22000 hommes.

Voici le véritable état de cette armée, sur lequel vous pouvez compter.

Les 14 bataillons de de Ville qui avaient joint Harsch,401-4 sont ici auprès de Daun, et cela est si sûr que j'en ai eu trois déserteurs de différents régiments qui me l'ont confirmé unanimement. Harsch et Jahnus n'ont eu entre eux deux que 13000 hommes tout au plus, lorsque Wedell a été à Trautenau. Des 13 bataillons que de Ville a eus, vous savez qu'il en a laissé 6 a Senftenberg, de sorte qu'il n'est marché qu'avec 7 bataillons à 2500 hommes, les 4 régiments de dragons saxons que je compte encore 2000 hommes, leurs uhlans qui sont peut-être 1200 hommes. Voilà 5700 hommes; ajoutez-les à 13000, cela fait 18700, de sorte que je vous compte supérieur de 600 hommes. Ce calcul n'est point flatté, et je suis persuadé que le temps vous convaincra qu'il est véritable.

Daun est ici sans se remuer, auprès de Marklissa; Beck couvre sa droite. Laudon est avec 6000 hommes à Lauban. II fait faire des ouvrages de ce côté-ci de la rivière, sans doute pour couvrir les ponts, qu'ils veulent construire. Je n'ai pu jusqu'ici que donner la chasse à ces partis. Le général Gemmingen est marché à Zittau, pour couvrir les magasins à Greifenberg. Hadik est à Teplitz.

Je me contente jusqu'ici de faire donner la chasse aux partis que<402> l'ennemi envoie pour assembler des fourrages, et j'attends tranquillement à voir qu'il se détermine dans ses entreprises.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11203. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 14 juillet 1759.

Je viens de recevoir dans le moment votre lettre du 11 de ce mois. Il n'y a pas le mot à dire aux choses que vous m'écrivez,402-1 vous ne devez point vous compromettre avec vos troupes à être exposé à combattre malgré vous, mais, dès que Daun aura mis le pied en Silésie, vous n'aurez plus rien à craindre des détachements de sa part; niais je prévois qu'un détachement de sa part de son armée occupera la Landskrone. Ceci ne pourra pas vous empêcher de tenter sur Gœrlitz, ou si la ville se trouvait trop garnie de troupes, vous pourriez toutefois empêcher les grosses livraisons que les Autrichiens exigent de la Lusace; et si Daun devait être battu de ce côté-ci, peut-être pourriez-vous profiter de ce moment pour rendre la victoire plus complète.

Daun est encore à Marklissa et Laudon à Lauban, ils font des retranchements sur les montagnes qui sont de ce côté-ci du Queiss, qui doivent être achevés aujourd'hui; sans doute qu'ils construiront alors leurs ponts pour passer la rivière. Je ne saurais rien faire, avant qu'ils ne marchent vers le Bober; je crois qu'alors une partie de ceux qui sont à Zittau, occupera la Landskrone; je crois qu'entre Zittau et Gœrlitz il se trouvera peut-être quelque occasion pour enlever et détruire les convois qui viennent de la Bohême. Selon que je puis juger par les arrangements et les manœuvres de l'ennemi, ils ont certainement l'intention de pénétrer ici; il s'agira de quelques jours de patience de plus ou de moins, pour que tout ceci s'éclaircisse.

Vous avez une douzaine d'espions en Saxe. Si vous envoyez quelques-uns, deux ou trois milles derrière l'armée de Daun, vous serez instruit par eux de ce qui se passe plus tôt que par mes lettres qui sont obligées de faire un grand détour, et si quelque bonheur nous arrive, vous serez très à portée d'en profiter en vous approchant de la Neisse; ce que je ne propose qu'en cas qu'un évènement bien décisif soit arrivé de ce côté-ci.

On dit les troupes de l'Empire fondues jusqu'à 6000 hommes, on dit que les Saxons désertent que c'est terrible; quant à ce qui regarde<403> le prince Ferdinand, je crois que l'affaire de Bergen lui a donné un peu trop bonne opinion de l'ennemi.

Dans ce moment, j'apprends que Harsch marche sur Fouqué. Harsch et de Ville sont forts de 18500 hommes, Fouqué en a 600 de plus; il faut voir ce que cela deviendra, et attendre le dénoûment en patience.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11204. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Au camp de Schmottseifen,] 14 [juillet 1759].

Si l'ennemi entreprend de vous attaquer, je suis persuadé qu'il sera relancé d'importance; mais j'en doute, je crois plutôt qu'il voudra pousser par Friedland,403-1 et alors vous aurez beau jeu. J'attends aujourd'hui de vos nouvelles.

Vous aurez déjà reçu ma lettre;403-2 par le calcul que je fais de leur forces, vous verrez qu'ils n'ont au plus de 18500 hommes.

L'ennemi se prépare ici à passer le Queiss, et j'attends tranquillement ce qu'il va faire pour prendre mes mesures en conséquence.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11205. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Im Lager bei Schmottseifen, 14. Juli 1759.

Es ist Mir gar nicht lieb aus Eurem Bericht vom 14. dieses zu ersehen gewesen, dass der Obristlieutenant von Lüderitz Euere Ordres auf seinem Postern bei Friedland so schlecht befolget hat, und müsset Ihr keinesweges leiden, dass der Feind diesen Posten occupire,403-3 sondern müsset Ihr denselben vielmehr absolut wieder von da wegschaffen. Auf dem Wege über Konradswaldau könnet Ihr demselben in die Flanke kommen und ihn immer wegjagen. Es hat das Ansehen, als hätte Euch der Feind weiss gemacht, dass er Euch heute attaquiren würde, damit Ihr den Posten bei Friedland nicht succurriren möchtet. Es werden durch diesen Vorfall die Freibataillons wieder auf zwei bis drei Monat verdorben sein. Ich habe denen Freibataillons einen Weg bei Friediand machen, das übrige aber verhauen lassen, so dass man ihnen auf keinerlei Weise im Rücken kommen kann. Ich habe übrigens nur 100 Mann daselbst gehabt, welches zum Zurückziehen viel bequemer ist.

<404>

Il faut absolument avoir revanche et laver cet affront dans le sang des ennemis.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl- Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11206. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 15. Juli 1759.

Der König dankt für die am 15. einberichteten Nachrichten.

Sollte der Feind nach Giesmannsdorf kommen, so kann Ich Mich von hier aus arrangiren, ihm Abbruch zu thun. Ew. Liebden belieben also nur, auf Bunzlau attent zu sein und der Orten dem Feinde eine Embuscade, um demselben eins anzuhängen, stellen zu lassen.404-1

Daun fait travailler à un retranchement aux Beerbergs en deçà de la Queiss entre Steinkirch404-2 et le Beerberg. Je crois qu'il ouvre la tranchée pour prendre la Silésie; s'il continue de même, il lui faudra quatre bonnes années, avant d'arriver à Bunzlau.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.


11207. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Au camp de Schmottseifen, 15 juillet 1759.]404-3

Chiffre à mon frère Henri!

Daun fait retrancher le Beerberg, qui est de ce côté-ci de son camp au delà du Queiss, et Laudon fait retrancher cette montagne auprès de Lauban d'où vous vous êtes canonné avec Laudon en entreprenant votre marche à Greifenberg.404-4

Il n'y a auprès de Gœrlitz que 500 commandés qui campent à Moys, sur le terrain où Winterfeldt fut battu il y a deux ans.404-5 Ces 500 hommes, tant hussards que croates, gardent un magasin que les déserteurs disent considérable; ne pourrait-on pas trouver quelque homme de sac et de corde pour brûler ce magasin ? Il faut offrir jusqu'à 2000 écus de récompense, s'il exécute ce projet.

Je crois que Daun marchera à Lauban et de là à Naumburg. Tant qu'il longera le Queiss, je ne saurais l'attaquer, mais lorsqu'il voudra passer le Bober, je profiterai de l'occasion et l'attaquerai en marche, parcequ'il ne sera point préparé à une bataille, et que ce sera le moyen le plus facile de le détruire. S'il détache fort contre vous,<405> il faudra vous retirer et ne vous point engager. On continue dans leur armée à se dire sourdement que Laudon sera détaché pour l'Électorat;405-1 son corps consiste en 6000 hommes. Vous aurez Podcharly405-2 qui pourra vous en avertir, et je crois que, s'il marche du côté de Kottbus, que vous pourrez toujours le faire rechasser.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11208. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Camp de Schmottseifen, 15 juillet 1759.

J'ai reçu aujourd'hui votre lettre du 13 de ce mois, et je vous dirai que tout ce que vous m'y marquez, est très vrai. Les Autrichiens se mettent derrière des retranchements, de façon qu'il n'est point probable qu'ils veuillent m'attaquer; quoi qu'il en arrive, je suis à les attendre. Les généraux Harsch et de Ville se trouvent encore auprès de Trautenau, et il leur faut cinq jours pour joindre le maréchal Daun, pendant qu'il ne m'en faut que deux pour attirer Fouqué. Le général Gemmingen est auprès de Zittau et, si l'intention du maréchal Daun est d'avancer sur moi à la faveur de la sape couverte, nous nous verrons à la mi-février de l'année prochaine, avant qu'il se trouve à portée.

Daun a ouvert hier la tranchée pour assiéger la Silésie, et nous ferons des gabions du côté de l'attaque pour placer nos canons, et nous chargerons nos mines dont l'une fera sauter le poste de Lauban, et l'autre qui se trouve immédiatement sous Marklissa, nous fait espérer de faire sauter tout le canon de l'ennemi. Voilà de bonnes nouvelles pour vos badauds de Dresde.

[Federic.]

Nach dem Abdruck der Ausfertigung (mit eigenhändigem Zusatz) bei Preuss, a. a. O. S. 43.


11209. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Au camp de Schmottseifen, juillet 1759.]

Quoique tout le monde ne soit pas perdu,405-3 il est toutefois fâcheux que cette aventure nous soit arrivée par la faute des officiers. Je n'ai jamais eu dans ce poste qu'un capitaine et cent hommes, et cela simplement pour être averti. Le capitaine Berner de Salenmon s'y était si bien accommodé avec des abatis que l'ennemi ne pouvait jamais lui<406> tomber sur le corps, et qu'il avait toujours le temps de se retirer devant lui. Quand l'officier hussard a un poste du côté de Raspenau,406-1 sur la hauteur devant Friedland, et que les hussards font des patrouilles vers le Büttnergrund,406-2 alors il est impossible qu'il soit surpris; ils peuvent toujours se retirer, une heure avant que l'ennemi arrive, à Friedland. Et j'avais commandé 300 chevaux dans l'armée qui, en cas que le poste de Friedland fût attaqué par les ennemis, iraient jusqu'à Konradswaldau au devant des commandés du bataillon franc pour les ramener en sûreté jusqu'à Zieder. Quand on veut tenir le poste de Friedland, il faut qu'il y ait sans cesse des patrouilles du côté de Wiese406-3 et de Büttnergrund, et je parie que, si vous faites examiner les officiers des hussards, vous trouverez qu'ils ont négligé ces patrouilles, faute de connaître le poste.

Il y a de plus nouveau ici, c'est que Daun se retranche à Marklissa et à Gœrlitzheim.406-4 Bs ont fait des trous de loup qu'ils ont couverts de branches d'arbres, pour y faire tomber je ne sais quoi.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts, d. d. Landshut 15. Juli.


11210. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Im Lager bei Schmottseifen, 16. Juli 1759.

Nunmehr äussern sich die Folgen Eures übel ausgeführten Projects auf Nakel.406-5 Um solches zu bewerkstelligen, hättet Ihr nicht wie die drei Könige aus Morgenland einherziehen müssen, und müsste es nunmehr schon mit denen Russen aus sein. Eure schlechten Anstalten haben es aber so lange verzögert, dass die Russen Zeit gewonnen, sich bis über die Zähne zu retranchiren, und, mag Ich nun wollen oder nicht, Ich bin gezwungen, zu detachiren. Ich kann Euch nicht bergen, dass das Unglück, so weiter daraus entstehen könnte, bloss der Conduite bei der dortigen Armee zuzuschreiben. Wenn Ihr auch 100 oder 200 Kosacken gefangen habet, das thut nichts zum Kriege; Euer grosses Versehen ist, dass Ihr nicht auf jenseit der Warthe gegangen seid, und Ich kann es Euch nicht verdanken,406-6 dass Ihr Meine Ordre nicht befolget habt. Ich kann Euch nicht begreifen, warum Ihr so selten an Mich schreibet, da Euch doch solches frei gestanden hätte.

Friderich.

Nach einer alten Abschrift der Ausfertigung. im Besitz des Landraths von Runkel in Heddesdorf bei Neuwied.

<407>

11211. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 16 juillet 1759.

Votre lettre du 13407-1 m'est bien entrée. J'aurais souhaité que vous fussiez avec vos principales forces du côté de Bautzen, parceque de là vous auriez été bien plus en état de vous opposer aux entreprises de l'ennemi. Selon le dire de tout le monde, Hadik ne peut pas être fort, et, Gemmingen ayant joint les Autrichiens, vous n'avez plus de troupes réglées contre vous. Mais voici le dessein des Autrichiens que j'ai prévu, et qu'ils vont exécuter incessamment: Daun a renforcé Laudon avec 7 à 8000 hommes, et il doit aller à Krossen et de là à Landsberg, pour tomber sur les derrières à Dohna et lui enlever ses magasins. Laudon marchera demain, et je détache ce soir le prince de Württemberg avec 6000 hommes pour marcher à Bunzlau et de là vers Sprottau du côté de Sagan, pour ralentir sa marche, et vous n'avez pas à perdre du temps pour marcher et leur venir à dos. Supposant qu'ils aient passé le Queiss, avant que vous arriviez, vous n'avez qu'à les suivre, pour vous joindre au prince de Württemberg et les tailler totalement en pièces. Le prince de Württemberg a 10 pièces de 12 livres avec lui; si vous en prenez, n'en choisissez que des légères. J'ordonnerai qu'il y ait du pain prêt à Glogau qu'on pourra vous envoyer au devant à l'endroit que vous voudrez. Laudon pourra être le 19 à Sagan, et si vous prenez un détachement de 10000 hommes, parmi lequel je compte le régiment de Kleist-hussards,407-2 ce nombre sera suffisant, mais il n'y a pas du temps à perdre.

Je suis si pressé de [vous] faire tenir cette lettre que je ne veux point arrêter le chasseur, mais je vous répondrai incessamment, mon cher frère. Adieu.

Federic.

Ceci est un duplicat que je vous envoie à tout hasard, en cas que l'autre s'égare.

Le prince de Salm407-3 peut aller chez lui sur sa parole, je le lui ai écrit.

Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Die Zusätze eigenhändig, der erste auf der ersten Ausfertigung, der zweite auf deren Duplicat.


11212. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Au camp de Schmottseifen,] 16 [juillet 1759].407-4

Mon cher Frère. J'ai plaint Bredow,407-5 qui était aussi honnête homme que mauvais officier. On dirait que les Autrichiens sont im<408>mortels, et qu'il n'y a que nos gens qui meurent. Mes généraux passent l'Achéron au grand galop, et bientôt il ne restera plus personne.

Daun a ouvert la tranchée devant nous la nuit du 11 au 12, il a tiré sa première parallèle de Marklissa à Lauban; ce soir ou demain il prendra ce nouveau poste. Il établit des batteries, comme s'il voulait nous battre en brêche; cela devient fol à force d'être outré. J'ai un camp, je suis sûr qu'il m'envierait bien, s'il le connaissait; j'ai pris tous les bons postes pour moi et ne lui ai laissé que le rebut des terrains défectueux; je ne remuerai point ici qu'à bonnes enseignes. J'ai deux beaux bastions, une courtine, un ravelin, un chemin couvert et un ouvrage extérieur; la nature, par un jeu singulier, s'est complue à faire une place de guerre d'un terrain qui ne devait être qu'un champ labouré. J'ai arpenté tout le terrain d'ici à Lauban, je commence à le connaître assez joliment, et, dans quelques jours, je m'orienterai tout aussi bien ici que dans mon jardin de Sans-Souci.

Je ne vous dis rien de ce que je vous ai marqué dans le grimoire,408-1 et, selon toutes les apparences, notre correspondance va être interrompue par les troupes que l'ennemi va in[ces]samment placer le long de la408-2 Queiss.

Il y a apparence que je ferai une sotte campagne, qu'il n'y aura du brillant que pour les détachements, et que les armées se regarderont longtemps au nez les unes les autres.

Je vous prie, mon cher frère, de ne point oublier les absents et d'être persuadé de la parfaite tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11213. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Dürings-Vorwerk. 16. Juli 1759.

Ew. Liebden gebe hierdurch in Nachricht, wie Ich soeben die Nachricht erhalten, dass Daun dem408-3 Laudon mit 8000 Mann verstärken,408-4 und dass Laudon Ordre habe, über Sagan gegen Krossen zu marschiren. Ich habe dieserhalb Meinem Bruder, dem Prinz Heinrich geschrieben, ihm auf dem Fusse zu folgen; zu Ew. Liebden aber lasse Ich dem408-5 Generalmajor von Rebentisch mit seiner Brigade und 10 leichten Canons stossen; darmit werden Dieselben heute Abend gegen dem Zapfenstrich über Löwenberg nach Bunzlau marschiren. Ich werde morgen früh von hier aus Dieselben avertiren lassen, wo Laudon hinmarschiret ist. Es werden Dieselben morgen gegen Abend einen guten Marsch bis gegen Sprottau thun müssen. Sollte sich Laudon links wenden, so müssen Dieselben den Bober cotoyiren und Sich Meister von Guben<409> machen, ehe Laudon herankommt; sollte er aber anderwärts den Bober passiren, so müssen Dieselben zusehn, je eher Krossen zu gewinnen, ehe er heran ist, und ihm so lange halten und arretiren, bis dass Mein Bruder, der Prinz Heinrich ihm im Rücken kommet. Ich werde in Glogau vor Dieselben auf 9 Tage Brod bestellen lassen,409-1 dass es parat ist, welches Dieselben, wann es Ihnen gelegen ist, können abholen lassen. Wann Dieselben in Krossen sein, so können Dieselben über Frankfurt aus Küstrin Ihr Brod holen lassen. Es werden Ew. Liebden alles mögliche anwenden und Meinen Bruder, welcher gegen Sagan marschiret, von Deroselben Märschen als von denen Bewegungen des Feindes von allem zu409-2 avertiren. Es werden Dieselben keine Wagens mitnehmen als die nöthigen Brodwagens, die andern können hier stehn bleiben und hierhergeschickt werden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.


11214. AN DEN GENERALMAJOR VON KROCKOW.409-3

[Im Lager bei Schmottseifen, Juli 1759.]

Er kennet die Terrains nicht; es könnte keine Armee über Schneekoppe kommen; sollte doch nur etwas tranquill sein. Wenn er dergleichen verflogene Zeitung hörte, so solle er sie an Fouqué und nach Glatz communiciren. Fouqué müsste sie abkehren.

Möchte doch gescheidt sein! Wo der starke Marsch herkommen sollte? Die Oesterreicher hätten da keine Truppen mehr; alles, was sie haben, stehet hier oder bei Harsch.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts, d. d. Hirschberg 16. Juli.


11215. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Dürings-Vorwerk, 17. Juli 1759.

Ew. Liebden gebe hierdurch in Nachricht, wie dass Laudon nicht marschiret ist, sondern noch hier stehet. Es werden Dieselben dieserhalb auch stehen bleiben und nicht weiter marschiren. Sollte Laudon etwa grade auf Bunzlau einen Marsch thun, so werde Ich ihm von hier aus mit einem Corps gerade in Rücken kommen.

Friderich.

Dès qu'il sera temps de marcher outre, je vous l'écrirai, mon cher. Ce sera Finck qui marchera à Priebus; les hussards qui ont été à Rothenburg, sont de l'ennemi.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.

<410>

11216. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Dürings-Vorwerk, 17 juillet 1759.

Voici une lettre410-1 qu'il faudra faire imprimer et traduire en allemand avec le plus de soin qu'il sera possible. Dites au jeune de Beausobre de veiller à la correction de cette pièce, d'en examiner exactement toutes les épreuves. Vous m'en enverrez 8 exemplaires, et ferez passer le reste dans les pays étrangers, vous en répandrez surtout en Allemagne.

Federic.

Nach der Ausfertigung.410-2


11217. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 17 juillet 1759.

J'ai reçu votre rapport du 16 de ce mois. Quand je calcule bien les forces de l'ennemi, et le comptant bien haut, je ne saurais faire monter tout ce corps qu'à 18000 hommes.410-3 Or 19000 hommes, qui se défendent contre 18000 hommes dans un bon poste, doivent-ils trouver certainement de grands avantages. Je connais votre position, parceque j'y ai été assez longtemps, et j'en ai étudié tous les détails. Vous ne pouvez attaquer ni le poste de Schatzlar ni celui de Trautenau; vous ne pouvez point pénétrer par Altdorf,410-4 c'est un coupe-gorge. L'ennemi a si bien détruit le chemin qui va à Bœhmisch-Johnsdorf,410-5 par de grands carreaux de pierres qu'il y a jetés, que vous n'y sauriez monter, sans que les hussards mettent pied à terre et conduisent les chevaux par la bride. Le poste de Bergicht410-6 pourrait à toute force se prendre, mais cela coûterait du monde, et le jeu ne vaudrait pas la chandelle.

<411>

Il n'y a pour vous que des embuscades, mais il les faut faire fortes, pour que, si l'ennemi tente quelque chose, comme il ne manquera pas de le faire, on puisse le bien frotter. Si quelques troupes vont du côté du Pass,411-1 il faut d'abord leur envoyer à dos. Vous êtes plus fort en infanterie que ces gens-là. Leur cavalerie ne peut presque point agir dans toutes ces contrées. S'ils viennent avec 2000 hommes, détachez-en 4000 à leur dos. Les embuscades que l'on peut faire, sont premièrement ce chemin qui va de Liebau à Lindenau,411-2 la trouée des Vierzehn Nothhelfer aux environs de Schærfenberg,411-3 et les bois qui sont du côté de Friedland.

Vous êtes obligé d'avoir nécessairement quelques postes mobiles. Par exemple : vous ne pouvez pas vous dispenser d'en avoir du côté de Raspenau;411-4 vous êtes de même obligé d'en avoir un du côté de Weisbach411-5 sur les hauteurs. Imprimez bien à ces postes qu'ils ne sont que pour avertir, et qu'un officier qui s'y engagera mal à propos avec l'ennemi, sera mis devant le conseil de guerre et puni.

Pour vous mettre au fait du projet de l'ennemi et de ses retranchements, je vous expliquerai ce que cela signifie. Daun a attiré Gemmingen à lui, qui, avec environ 7000 hommes, avait été détaché tout ce temps vers les troupes de l'Empire, et il s'est fait retrancher un camp entre Lauban et Marklissa. Je crois qu'il y va entrer ce soir. Quoique Dohna ait fort mal mené les affaires contre les Russes, son passage de la Warthe a fait jeter les hauts cris à Soltykoff, qui se croit coupé de Thorn. Il demande des secours à toute force. La cour de Vienne a résolu d'envoyer un détachement de 13000 hommes à leur secours. Laudon doit commander ce détachement et doit marcher par Sagan, pousser sur Krossen, y passer l'Oder et tâcher ainsi de se joindre aux Russes.

J'ai détaché hier le prince de Württemberg avec 6 bataillons, 2 régiments de dragons et de hussards pour Bunzlau.411-6 Mon frère Henri marchera en droiture à Sagan pour peloter ce détachement411-7 en chemin et l'envoyer promener le chemin qu'il est venu. Tant que Daun restera à Lauban, et que je tiens ce camp ici, je serai suffisamment en force pour me soutenir. Mais, si on lui renvoie Laudon battu, je crois qu'il voudra tenter de ce côté-ci l'entrée en Silésie. Si cela arrive, avant que le prince de Württemberg puisse me joindre, je serai obligé d'emprunter de vous 3 bataillons d'infanterie et le régiment de dragons,411-8 dont je vous réponds que je ferai un bon usage. Mais si Daun veut se borner à rester dans ses retranchements, je ne vous demanderai pas un chat.

<412>

Vous voyez à présent, mon ami, de quoi il est question. Daun n'entreprendra rien, à moins qu'il n'ait dégagé les Russes, et c'est ce que je me flatte d'empêcher. Alors l'ennemi de la cour de Vienne ou peut-être le désespoir l'obligeront à prendre d'autres mesures.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz (von „Vous voyez“ an) eigenhändig.


11218. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 17. Juli 1759.

Ew. Liebden Schreiben vom 17. dieses ist Mir so eben zugekommen, und halte dafür, dass Dieselbe so gut stehen,412-1 als es nur sein kann, indem, da es sein könnte, dass die Oesterreicher den General Laudon detachirten, derselbe nun schon nicht mehr über Bunzlau wird gehen können. Ew. Liebden belieben also, rechter Hand der Stadt eine gute Position zu nehmen, und wenn Laudon dahin marschiren wollte, werde Ich ihm gleich auf die Eisen liegen, und werden Ew. Liebden Sich von Ihrer Seite über das Wasser412-2 ziehen, so wird ihm gewiss die Lust zu marschiren vergehen.

Sollte es sein, dass, wie Ich es heute erfahren habe, dass Daun marschiren wollte, um hier was zu entrepreniren, so werde Ich immer à portée sein, Ew. Liebden an Mich zu ziehen. Es sind zwischen hier und Löwenberg verschiedene Brücken, worüber Ew. Liebden geschwinde genug auf den Fall werden zu Mir stossen können, und da Ich Mich übrigens sehr hüte, ein falsches Mouvement zu machen, so möchte Ich Ew. Liebden nicht gerne vor der Hand weiter lassen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.


11219. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, [17]412-3 juillet 1759.

J'ai bien reçu votre rapport du 14 de ce. mois. Selon moi, vous n'avez rien devant vous de l'ennemi que le général Hadik; d'ailleurs, il ne faut pas que vous marchiez avec votre armée, mais vous vous contenterez de faire marcher un détachement de 7 à 8000 hommes du côté de Priebus. Au cas que l'ennemi ne dût point faire de détachement, vous pourriez reprendre à vous votre dit détachement. Hadik est fort tout au plus de 5 à 6000 hommes. D'un autre côté, Gemmingen avec son corps vient de joindre le maréchal Daun, de façon que je ne saurais rien détacher que les 6000 hommes, que vous savez,412-4<413> sous le prince de Württemberg. Il suffira donc que vous détachiez de votre côté Finck avec 8 à 10000 hommes, en lui enjoignant qu'au cas que les Autrichiens persistassent dans leur marche, dont je vous ai averti hier, il devait les suivre sur le pied.

Au reste, Hadik ne présumera, pour sûr, pas de s'emparer de Dresde, et il vous sera, par conséquent, libre de vous tourner avec le reste de votre armée, soit du côté de Chemnitz ou là où vous le trouverez convenable.

Les opérations du prince Ferdinand n'ont point lieu de me plaire, et je puis bien vous dire qu'après l'affaire de Bergen il me semble que la tête lui tourne un peu.

J'ai été reconnaître aujourd'hui. La grande armée a passé, sa gauche à Lauban, le long des hauteurs par où j'ai fait ma retraite.413-1 Laudon y était cette après-dînée, mais un prisonnier assure qu'il marchera la nuit. Je m'en rapporte, au demeurant, au chiffre. En vous embrassant de tout mon cœur,

Federic.

Nach dem Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11220. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, [17]413-2 juillet 1759.

Dans ce moment, je viens de recevoir votre lettre du 15413-3 de ce mois. Tout va ici à merveille; si Finck est à portée de faire une marche par Priebus, cela suffît aujourd'hui. L'aile gauche des Autrichiens est venue occuper les hauteurs de Lauban, et demain, à ce que tout le monde assure, Laudon doit marcher.413-4 II doit positivement passer par Krossen, pour se joindre aux Russes.

Je vous avoue que je ne suis guère en état de faire des détachements; malgré cela, j'ai été obligé d'envoyer ie prince de Württemberg avec 6000 hommes, en cas que Laudon veuille entreprendre de ce côté-là. Sans qu'on y ait joint d'autres troupes, nous l'expédierons<414> bientôt seul; mais, en cas qu'on y ait joint un détachement de 7 à 8000 hommes, cela me viendrait414-1 difficile.

Le mal est que rien ne se décide ni d'un côté ni de l'autre. Vous qui connaissez le terrain dans ces environs-ci,414-2 vous conviendrez facilement qu'il est impossible d'attaquer l'ennemi dans son poste actuel. Il faut qu'on me donne prise; sans quoi, je ne pourrai rien faire, et j'attends que l'ennemi entreprenne. Dès qu'il passera le Queiss, nos affaires seront expédiées bien vite; mais je vous avoue naturellement qu'à considérer ses retranchements et toutes ses précautions, je n'y vois aucune apparence.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11221. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 17. Juli 1759.

Heute Abend um 8 Uhr ist Laudon aufgebrochen und ist auf jenseit der Queiss marschiret, den Weg nach Naumburg zu. Ich habe eine starke Patrouille ausgeschicket zwischen Ottendorf414-3 und dem Thiergarten414-4 in den Wald, um zu observiren, ob Laudon bei Naumburg bleibet oder wo er hin will. Sollte er geradezu nach Bunzlau wollen, so werde Ich, wie Ich Nachricht von Meine Patrouilles habe, von hier gleich ausschicken ein starkes Corps, das ihn auf diesseits attaquiren soll, da dann Ew. Liebden über die Bober werden gehen können, um ihn von hinten oder in der Flanque anzugreifen. Sollte er aber weiter wie Naumburg marschiren, so werden Ew. Liebden auf den Fall morgen früh aufbrechen können und nach Sprottau marschiren, da Sie noch immer einen Marsch vor den Feind haben.

Laudon hat bis dato nichts bei sich als ungefähr 4000 Panduren, das Regiment von Löwenstein, Nadasdy und 400 Pferde von Kalnoky.

Je vous écrirai, mon cher, dès que je saurai quelque détail, et je vous manderai votre marche. Vous ne pourrez point gagner Sprottau, mais toujours Nieder-Leschen414-5; sachons, avant de remuer, si Laudon veut passer la Queiss à Naumburg ou à Siegersdorf,414-6 cela est important. Vous pourrez toujours, s'il va à Sagan, marcher vers Leschen et après-demain vous poster auprès de Sagan dans le lieu le plus avantageux. J'ai écrit pour presser la marche de Finck. Bon soir!

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.

<415>

11222. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Schmottseifen, 17 juillet 1759.]415-1

Chiffre à mon frère!

Laudon s'est mis en marche ce soir à 7 heures, il a pris le chemin de Sagan, demain le prince de Württemberg sera proche de Sprottau, après-demain à Sagan. Si Finck est marché d'abord du côté de Priebus, cette corvée coûtera cher à Laudon; Finck n'a besoin que de suivre, il trouvera moyen d'avertir le prince de Württemberg qui, s'il ne peut arrêter ces gens à Sagan, ira droit à Krossen.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11223. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 18. Juli 1759.

Ew. Liebden Schreiben vom 18. dieses habe Ich richtig erhalten, und ist ganz zuverlässig gewiss, dass der General Laudon von hier wegmarschiret ist. Es haben diese verwichene Nacht von den Löwenstein'- schen Jägern in Katholisch-Hennersdorf gestanden. Der General Laudon hat den Posten von Naumburg besetzen lassen, und zwar zu Ullersdorf, auf dass man keine Nachricht von seinem Marsch haben sollte. Er wird gewiss den graden Weg nach Sagan marschiren. Sollte Ich andere Nachrichten bekommen, so werde Ich solche Ew. Liebden gleich schreiben.

Die österreichische Armee ist mit dem linken Flügel nach Lauban vorgerückt, und was mit dem Laudon marschiret ist, sind 1500 Mann Kavallerie und etwa 3000 Mann Infanterie, woraus sein Corps jederzeit bestanden hat. Wenn Ew. Liebden ihn bei Sagan werden abgewiesen haben, welches ohngefähr den 21. dieses wird sein können, so werden Dieselbe wohl den nächsten Weg wieder zu Mir stossen, und der Generallieutenant von Finck von Seiten seiner wieder nach Sachsen marschiren können. Ich wundere Mich übrigens, dass Ew. Liebden Mein Schreiben415-2 so spät bekommen haben, da doch solches gleich nach 8 Uhr Abends gestern von hier abgelassen worden.

Si j'apprends quelque autre détail, je vous le communiquerai incessamment.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.

<416>

11224. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Schmottseifen, 18. Juli 1759.

Der König bestätigt den Empfang des Berichts vom 17. Juli.

Der General Laudon ist verwichene Nacht von hier wegmarschiret, aber der Prinz Eugen von Württemberg ist demselben bereits gefolget, und hoffe Ich also, dass er wohl nicht über Sagan kommen soll.

Ich möchte übrigens gern von Euch erfahren, was neues bei der russischen Armee passiret.

Die gesammte österreichische Armee, alles zusammengenommen, mag wohl 120000 Mann stark sein, von welcher Zahl Ich 57 bis 60000 gegen Mich und der General Fouqué etwa 20000 Mann gegen sich hat.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11225. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Au camp de Schmottseifen,] 18 [juillet 1759].416-1

Il y a grande apparence que ces ne sont que des démonstrations de l'ennemi que cette bravade de marcher à Liebau, Schœnberg et Konradswaldau. Je parie que Harsch ne vous attaquera pas et se retirera après-demain; ces gens ne sont pas assez en force contre vous pour brusquer un poste aussi redoutable que le vôtre. Ceci se fait à intention de m'obliger de vous envoyer un détachement et de ne rien envoyer contre Laudon, qui est parti hier au soir pour Sagan. Le prince de Württemberg le devancera, et je ne ferai pas un mot de ce que Daun voudrait me faire faire.

Adieu, mon ami, vous aurez une bonne affaire d'arrière-garde avec ces gueux. Ceux de Schœmberg, il ne les faut suivre qu'un peu audelà de Schœmberg et non pas jusqu'à Berlsdorf416-2; ces416-3 de Liebau jusqu'à la croix et jusqu'à Schwarzwasser,416-4 par les deux plateaux, savoir par le gibet de Liebau et par les hauteurs à gauche de Dittersbach; pour ceux de Konradswaldau, vous pouvez les maltraiter plus que les autres.

Adieu, mon cher, voilà tout ce que je puis vous dire, je vous embrasse.

Federic.

J'apprends que vous dites à tout le monde que l'ennemi est fort de 40000 hommes. Cela me déplaît fort:

<417>

1° parceque cela n'est point vrai et qu'il n'est que 18000 hommes,

2° parcequ'il ne faut point intimider nos gens, qui ne sont que trop timides naturellement.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11226. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG.

[Au camp de Schmottseifen,] 18 [juillet 1759].

Vous pouvez marcher vers Sprottau, mon cher neveu; il n'y a que Laudon de parti, et vous pourrez le traiter aussi mal qu'il vous plaira. Il va droit à Sagan.

Adieu, mon cher neveu, je vous embrasse.

Federic.

Si j'en apprends davantage, vous le saurez incessamment.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Eigenhändig.


11227. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG.

[Au camp de Schmottseifen, 18 juillet 1759.]417-1

L'ennemi, Laudon, est marché par Schreibersdorf417-2 tout droit le chemin de Sagan, il a 10 bataillons d'infanterie, un régiment de cuirassiers, 2 de dragons et un millier de hussards avec lui. Je compte que Finck sera demain au soir à Priebus. Vous serez sûrement demain après-midi à Sagan, vous lui pourrez disputer le passage de la rivière; tâchez de faire passer quelqu'un à Finck pour l'avertir de hâter sa marche. Je compte, mon cher, que voilà une belle occasion d'enterrer toute la Laudonnerie : personne n'est informé de votre marche ni de celle de Finck, ainsi cela peut réussir à merveille. Si vous n'avez pas incessamment du pain de Glogau, faites en livrer du pays sur des quittances.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Eigenhändig.


11228. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG.

Au camp de Schmottseifen, 18 juillet 1759, au soir.

Vous pouvez compter que Laudon est marché, et qu'il a pris le chemin de Katholisch-Hennersdorf. Il faut que vous tâchiez de gagner<418> Sagan avant ces gens-là, afin de choisir les lieux les plus avantageux pour les empêcher de passer la rivière, et pour être d'autant mieux instruit de leur marche; ils marcheront ou par Priebus ou par la Sagansche Heide. Je crois que Finck pourra être demain à Priebus; si cela est, il faut tâcher de vous joindre le plus tôt possible, parcequ'il vaudra mieux attaquer l'ennemi à forces réunies qu'à forces séparées, et, pour cet effet, il faudrait tâcher que vous fissiez passer quelqu'un déguisé à Priebus, qui de là prît le chemin de Marienstern,418-1 d'où Finck doit s'être mis en marche aujourd'hui. Si vous ne pouvez point empêcher le passage du Bober à l'ennemi, ce qui est toujours le meilleur, il faut, en ce cas-là, disputer le passage de l'Oder. Mais il n'en faut venir à ce parti-là qu'à l'extrémité. Ne vous laissez point, je vous en prie, intimider par Rebentisch, qui est souvent irrésolu, et qui voit les choses trop noir.

Federic.

Il est certain que Laudon est marché, il est encore très certain qu'il est allé à Katholisch-Hennersdorf; ce soir son avant-garde, consistant des hussards, en doit partir. Si vous prenez des arrangements pour avoir par Bunzlau des nouvelles, je ne doute point que vous en apprendrez quelque chose; cependant, pour que le terrain où vous voulez attendre Laudon, vous soit bien connu, il serait bon que Selot418-2 pût le lever d'avance pour choisir le lieu le plus avantageux.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.


11229. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 19. Juli 1759.

Es thut Mir leid, dass Ich Euer Liebden schreiben muss, dass man Mir anjetzo für gewiss versichern will, dass Laudon wieder zurückgekommen sei. Es sollen zwar von seinem Corps Truppen bis nach Katholisch-Hennersdorf gewesen sein, aber bloss in der Absicht, eine Fouragirung zu decken. Ew. Liebden werden also belieben, zurück nach Bunzlau zu marschiren und einen kleinen Zettel an den Generallieutenant von Finck durchzuschicken suchen, des Einhalts, dass, da der General Laudon zurückgegangen, er seines Orts auch nur zurückmarschiren und das Lager, so der Generallieutenant von Retzow auf dem Weissen Berge gehabt,418-3 nehmen [soll].

Ew. Liebden belieben nur vor Dero Person wieder in Bunzlau einzurücken. Ich gedenke, Dieselbe werden morgen daselbst sein können, und werde Ich das Brod für Dero Corps dahin besorgen lassen.

<419>

J'en suis fâché, mon cher, mais voilà de la peine perdue; il faut revenir à Bunzlau.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.


11230. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Schmottseifen, 19. Juli 1759.

Ich habe Euch zu wissen thun wollen, dass, da der General Laudon zur grossen österreichischen Armee wieder zurückmarschiret sein soll, und Ich folglich des Prinz von Württemberg Liebden mit Dero Corps auch wieder an Mich ziehe, die bei Euch auf den 20. dieses bestellete Quantität Brod419-1 nicht statthaben und cessiren muss; welches Ich Euch zu Euerer Nachricht und Achtung hierdurch bekannt machen wollen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11231. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Schmottseifen, 19. Juli 1759.

Ich bin Euch für die in Eurem Schreiben vom 18. dieses Mir communicirte Nachrichten von dem Dohna'schen Corps d'armée419-2 um so mehr obligiret, als Ich seit verschiedenen Tagen gar keine Nachrichten von dem Generallieutenant Graf Dohna erhalten. Weil Ich glaube, dass der General Dohna mit der Armee deshalb zwischen Meseritz und Kloster Paradies gelagert hat, um sich denen Russen quer vorzusetzen und eine recht gute Position zu nehmen, so habt Ihr Mir weiter und öfters zu berichten, was daselbst ferner vorgehen wird.

Ich glaube, Dohna wird die Russen auf dem Marsch angreifen wollen; ich habe seit dem 8. keinen Brief von Dohna, noch von keinem Menschen gekriegt.

Friderich.

Der König bezieht sich in einem zweiten Zusatz auf das vorangehende Schreiben vom 19. Juli, Nr. 11230.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der erste Zusatz eigenhändig.

<420>

11232. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Au camp de Schmottseifen, 19 juillet 1759.]420-1

Chiffre!

Les Autrichiens ont encore changé de plan, Laudon a été marché pour Sagan, il est revenu à Lauban; sur quoi le prince de Württemberg a ordre d'avertir Finck qu'il peut rebrousser chemin. Les Russes, enfin, ont quitté Posen et ont pris le chemin de Krossen; nos gens les attendent à Meseritz; veuille le Ciel qu'ils ne commettent aucune bêtise,420-2 et qu'ils se ressouviennent de leur ancienne valeur! Harsch est entré en Silésie et campe auprès de Schœmberg; l'homme bénit expose et Russes et Harsch et se tient toujours à la largue. Si les Russes sont bien battus, j'enverrai Hülsen par Priebus en Lusace; vous pourrez, en ce cas, laisser de toute votre armée 10000 hommes vers la Lusace, pour ne point exposer Berlin, et avec le reste vous pourrez faire une diversion le mieux que possible au prince Ferdinand; mais si le coup des Russes manque, nous serons dans un terrible embarras.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11233. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Camp de Schmottseifen, 19 juillet 1759.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 3. Vous serez persuadé que les nouvelles que vous m'avez communiquées des succès des armes anglaises dans l'Amérique, m'ont causé bien du contentement; mais quand les choses ne vont pas bien relativement au Hanovre et aux opérations du prince Ferdinand de Brunswick, cela me cause plus de soins et de chagrins que tout le reste.

Un surcroît de soucis pour moi est que rien se veut décider à aucun lieu420-3 où la guerre est actuellement établie . . .420-4

Federic.

Nach dem Concept.


11234. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Camp de Schmottseifen, 19 juillet 1759.

Je vous sais gré de la nouvelle de Pétersbourg dont vous m'avez fait part par votre rapport du 12 de ce mois,420-5 et vous n'oublierez pas<421> de remercier M. de Vereist des marques qu'il me donne de ses sentiments zélés en toute occasion qui peut avoir du rapport à mes intérêts.421-1 Quoique la mort de la vieille Schuwalow peut influer sur le système de la cour de Pétersbourg, il ne faut pas se flatter que cela arrivera si tôt qu'il serait nécessaire au bien de nos affaires. Il faut plutôt présumer que l'impératrice de Russie, touchée de la perte de sa favorite, redoublera au commencement de confiance et de tendresse pour le chambellan Schuwalow, et que les ministres des cours ennemies remueront ciel et terre pour lui conserver le crédit auprès de sa maîtresse. Enfin, quelques bonnes suites que le décès de la vieille comtesse pourra entraîner, ce ne sera qu'avec beaucoup d'adresse et successivement, dans l'intervalle peut-être de six mois, et plus encore. Une autre chose serait si Dohna battait bien l'armée des Russes, ce qui saurait bien entraîner alors l'impératrice de Russie à se retirer tout-à-fait du jeu. Dans le moment très critique d'à présent, nous ne serons guère soulagés par cet incident, et tout roulera sur les succès que j'aurai moi, Fouqué et Dohna, et sur la conduite que le prince Ferdinand tiendra.

A présent, dans peu la scène va s'ouvrir et les coups vont se donner.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11235. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 19. Juli 1759.

Ew. Liebden muss Ich hiedurch den richtigen Empfang Dero Schreibens vom 19. dieses accusiren. Ich beziehe Mich zuvörderst auf den Brief, so Ich diesen Morgen früh an Dieselbe abgelassen habe,421-2 und füge demselben hinzu, dass der General Laudon wirklich über Naumburg weggewesen, aber gestern Abend wieder von da zurückgekehret sei. Die Posten, so Laudon bei Naumburg gehabt, die habe Ich überfallen lassen, und sind von dem Feinde dabei 21 zu Kriegesgefangene gemacht worden, wobei wir nur einen léger Blessirten bekommen haben. Laudon ist also retourniret, und belieben Ew. Liebden nur bald wieder Bunzlau zu gewinnen und Mir zu schreiben, wann Sie da sein können.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.

<422>

11236. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Im Lager bei Schmottseifen, 19. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht unterm 16. dieses wohl erhalten, und muss Ich Euch darauf in Antwort vermelden, dass Ich dem Generallieutenant Grafen von Dohna auf sein Schreiben unterm 17. dieses in Antwort ertheilet habe,422-1 dass Ich ihm zuvörderst befähle, da die Polen nichts zur Armee gebracht hätten, dass von denen zur Bezahlung der Naturalien in Polen assignirten 100000 Reichsthaler nichts bis auf Meine weitere Ordre ausgegeben werden sollte. Ich könnte übrigens ohnmöglich alle die Sottises approbiren, die Ihr gethan hättet,422-2 indem ein mediocrer General, der betrunken, eine Armee nicht toller commandiren könnte. Ihr hättet weder Vorsorge für Euer Brod getragen, noch weniger für die Feldapotheke, so Euch nachgeschicket worden. Alles, was Ihr zu thun gehabt, hättet Ihr zu spät gethan. Aus Euren Relationen sähe Ich, dass Ihr Euch in Polen herumtreibet, und weiter nichts. Ein vernünftiger General müsse ein Dessein haben und solches mit Vigueur und Habilität ausführen; allein bei allen Euren Märschen, bei allen Euren Vornehmen da sehe Ich nichts wie Querzüge. Ihr wäret ja nicht d'accord mit Euch selbst, was Ihr nämlich wolltet und nicht wolltet; dieses würde Ich leider sattsam aus allen Sottisen gewahr, die Ihr begangen hättet und noch begehen würdet. Ich würde, wo Ihr so fortführet, durch Eure üble Conduite in Unglück kommen, und wäre es gewiss Schade, dass bei einer so schönen Armee solche unverständige Generals wären. Ihr hättet Husaren und alles, so erfordert würde, und wüsstet es nicht zu gebrauchen. Ihr liesset Euch abschneiden und ginget bei Posen über die Warthe und schnittet dem Feinde nichts ab, vielmehr liesset Ihr alles vom Feinde hinmarschiren, wo es nur immer wollte.

In summa, Ich sagte Euch nur den geringsten Theil der Fehler, die Ihr begangen hättet und da ein Buch von zu schreiben wäre, und Ich könnte Mir von Euerer üblen Conduite nichts versprechen, als dass entweder durch Euere Irresolution und unvernünftige Handlungen Ihr über Hals und Kopf würdet zurückgejaget werden, oder dass Ich erfahren würde, dass Ihr diesseits der Oder Euch unter die Kanonen von Glogau würdet verstecket haben. Ein habiler General, so die Armee commandirte, würde den Feind erst platt vor ....422-3 abgeschnitten haben, auch alle Mesures genommen haben, dass ihm weder Lebensmittel noch Succurs hätten zukommen müssen. Wenn sich der Feind von Posen gerücket hätte, so würde er ihm die Stadt und die Magasins darin weggenommen haben und wäre ihm nachher im Rücken marschiret und hätte eine affaire d'arrrère-garde mit ihm engagiret, da er gewiss bei gewinnen müssen, und hätte der Feind<423> also mit vielem Vortheil und guter Disposition attaquiret weiden können, ehe er an die schlesische Grenze gekommen wäre. An Eure423-1 Seeen und vortreffliche Kanonnadens wäre Mir gar nichts gelegen. Ich könnte hier nicht fort, sonst Ich schon vorlängst bei Euch sein würde; so aber muss Ich Mir genügen lassen, Meine Armee dem glücklichen Hasard zu überlassen, denn es müsste solcher mehr dabei ausrichten als die Weisheit der Generals, so sie commandirten.

So viel könnte Ich Euch nur dabei schreiben, dass wir hier den General Laudon, so nach Krossen marschiren wollen, mit ein paar Mouvements wieder zur österreichschen grossen Armee zurückgetrieben hätten.

Ihre polnische Campagne meritiret gedruckt zu werden, vor ein ewiges Exempel, was von keinem vernünftigen Officier muss gefolget werden. Alle Sottisen, die man im Krieg thun kann, haben Sie gethan, und nicht das geringste, was ein vernünftiger Mensch approbiren kann. Ich mache die Briefe, die daher kommen, mit Zittern auf.

Friderich.

Nach einer im Königl. Geh. Staatsarchiv befindlichen (jedoch nicht fehlerlosen) Abschrift der Ausfertigung;423-2 der Zusatz war in der Ausfertigung eigenhändig.


11237. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Im Lager bei Schmottseifen, 20. Juli 1759.

Ich habe in Erwägung der jetzigen Umstände, wo sich die Euch untergebene Armee befindet, für das Beste und Wohlfahrt des Landes und in Ansehung der pressanten Nécessité für ohnumgänglich nöthig erachtet, gegenwärtige Ordre an Euch und Eurer Armee zu stellen, welche laut Meines Willens auf das stricteste executiret werden und derselben die genaueste Parition geleistet werden soll. Da Ich Selber nicht wegen der hiesigen Umstände zur Dohna'schen Armee abgehen kann, um das Commando von solcher zu übernehmen, so schicke Ich den Generallieutenant von Wedeil mit Meiner Ordre und expressem Befehl dahin ab. So lange nun diese seine Commission dauret, so stellet er Meine Person vollkommen vor, und soll ihm von allen Generals, Generallieutenants, Generalmajors, Stabsofficiers bis auf den gemeinen Mann dieselbe Parition geleistet werden, als wann Ich Selber da und zugegen wäre. Und habe Ich ihm ernstlich aufgegeben, den ersten, so auf sein Wort nicht sogleich alles, so er befiehlet, executiren wird und demselben mit allem Gehorsam nachleben, dass er den sogleich in Arrest setzen lassen sollte, da Ich dann wider solchen Réfractaire durch ein geschwornes Kriegesrecht als gegen einen widerspenstigen und mein<424>eidigen Officier sprechen lassen werde. Auf dass nun dieser Mein ausdrücklicher Wille und Befehl bei der ganzen Armee kund werde, so soll alles obige bei der Parole befohlen werden.

Er, der Generallieutenant von Wedeil, stellet bei der dortigen Armee vor, was ein Dictator bei der Römer Zeiten vorstellete. Also müssen alle und jede Officiers, sie mögen Namen haben, wie sie wollen, ihm den schuldigsten Gehorsam geben, welcher Mir zukommet, und seine, des Generallieutenants von Wedell, Dispositions mit Treue, Fleiss und Bravoure executiren, als wenn Ich Selbst zugegen wäre.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11238. [AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.]

[Im Lager bei Schmottseifen, Juli 1759.]

Instruction.424-1

1) Alle Wagens sofort von der Armee abzuschaffen und es auf den hiesigen Fuss, der dem General von Wedell bekannt ist, zu halten.

2) Vor das Brod zu sorgen und solches aus Glogau oder Küstrin beizuschaffen.

3) Auf scharfen Gehorsam zu halten. 4) Denen Officiers bei Cassation das Lamentiren und niederträchtige Reden zu untersagen.

5) Zu schimpfen auch diejenige, die des Feindes Stärke bei allen Gelegenheiten zu gross ausschreien.

6) Den Feind erstlich durch eine gute Position aufzuhalten.

7) Alsdenn nach meiner Manier zu attaquiren.424-2

8) Sollte, davor Gott sei, die Armee geschlagen werden, sich zu setzen, wor der Feind eindringen will, oder hinter Frankfurt, Krossen oder bei der Festung Glogau.

9) Diejenigen Officiers, so Lâchetéten begehen, sofort vors Kriegsrecht zu setzen.

10) Die leichten Truppen durch unsere Husaren, Dragoners etc. in Respect zu halten.

11) Mannszucht und strengen Gehorsam bei der Armee zu erhalten.

12) Mir bei Seiner Ankunft gleich von allem zu benachrichtigen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Eigenhändig.424-3

<425>

11239. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

Im Lager bei Schmottseifen, 20. Juli 1759.

Da Ich den Generallieutenant von Wedell mit einer wichtigen Commission zu Eurer unterhabenden Armee abgeschicket habe, und Ich nicht weiss, wie die Sicherheit der Wege der Gegenden von Krossen nunmehro beschaffen, als habet Ihr zufolge der Kenntniss, welche Ihr davon haben müsset und einzuziehen suchen werdet, zu veranstalten, dass gedachter Generallieutenant von Wedell untervveges nichts vom Feinde risquiren müsse, und habet Ihr allenfalls zu seiner Sicherstellung der Gegend von Krossen ihm ein Detachement zu seiner Bedeckung entgegenzuschicken.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsaichiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11240. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE DOHNA.

[Au camp de Schmottseifen,] 20 [juillet 1759].

Vous êtes trop malade pour vous charger du commandement. Vous ferez bien de vous faire transporter ou à Berlin ou dans un endroit où vous pourrez remettre votre santé. Adieu.

Federic.

Nach einer Abschrift der jedenfalls eigenhändigen Ausfertigung; im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11241. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Au camp de Schmottseifen, 20 juillet 1759.]425-1

Chiffre à mon frère!

La tête a tourné à Dohna et à ses officiers, ils ont fait toutes les sottises que l'on peut imaginer; heureusement jusqu'ici ils n'ont pas essuyé le moindre échec. Je ne saurais entrer dans un détail qui serait trop long en chiffre. Cela m'a obligé d'y envoyer incessamment Wedell, que j'ai muni d'instructions et de tout ce qui est nécessaire. Je l'ai fait dictateur pour la durée de cette commission; il trouvera l'armée à Züllichau. Mais comme vous comprenez qu'une bredouille ne se redresse pas dans vingt-quatre heures, il est toujours chargé d'une commission bien hasardeuse. Ainsi, pour plus de sûreté, je vous prie de tenir le corps de Finck à portée pour que je le puisse employer en cas de malheur. L'endroit le plus convenable serait entre Spremberg et Sorau.425-2 Dès que j'aurai des nouvelles ultérieures de là-bas, ou bien je vous le renverrai, ou je vous marquerai de quoi il est question.

<426>

Voilà encore des têtes qui tournent. Grand Dieu, que les hommes sont une triste espèce! La crise est grande, mais il n'y a encore rien de perdu.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11242. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Schmottseifen, 20. Juli 1759.

Ich habe für nöthig befunden, den Generallieutenant von Wedell nach der Dohna'schen Armee zu schicken, dass er daselbst Meine höchste Person vorstellen solle; Ihr habet also die Ordres, so er an Euch wird gelangen lassen, auf das genaueste und prompteste zu executiren.

Ich schicke Wedelln nach der Dohna'schen Armee, allwo denen Herren die Köpfe um nichts und wieder nichts gedrehet haben. Geld kann Er nach Breslau schicken, aber Bataillons weiss ich nirgend herzunehmen, um ihm zu verstärken, als wann es noth ist, so werde einen Effort thun, um von hier 2 allda hinzuschicken.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11243. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Au camp de Schmottseifen,] 20 [juillet 1759].

L'ennemi a fait de ce côté-ci beaucoup de mouvements; je ne peux encore vous dire positivement à quoi il vise : cela m'oblige d'agir avec circonspection pour être en force et en état de lui tomber sur le corps, s'il veut entreprendre quelque chose. Laudon a été détaché, j'ai fait courir après; Laudon est revenu, et le prince de Württemberg rebrousse de même.

On ne saurait vous couper de Schweidnitz; quelques partis qui se glissent dans les montagnes, ne sont pas une affaire importante; ils ne peuvent nuire; il faut penser ici au grand et négliger la bagatelle. Je parierai presque ma tête que l'ennemi ne vous attaquera pas et, tant que vous êtes dans ce poste, il y pensera plus d'une fois avant que de vouloir pénétrer à votre barbe vers Schweidnitz. Je ne puis rien détacher sans risquer toute la boutique. Vous verrez dans peu de jours que tout ceci s'éclaircira.

Adieu, mon cher, ne voyez pas tant de forces ! L'ennemi ne peut être, en cavant au plus fort, que 20000 hommes.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

<427>

11244. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 20. Juli 1759.427-1

Ew. Liebden Schreiben vom 20. dieses habe Ich so eben erhalten, und ist Mir ganz lieb daraus zu ersehen gewesen, dass Dieselbe Bunzlau bald erreichet haben werden, aber in so naher Gegenwart des Feindes würde Ich nicht gerne sehen, dass die 6 Bataillons in der Stadt einquartieret würden; Ew. Liebden belieben vielmehr solche verdeckt campiren zu lassen, es seie hinter einer Anhöhe oder Busch, und die Stadt nur schwach zu besetzen.

Je vous avertis que l'ennemi a renforcé le poste d'Ullersdorf près de Naumburg de 400 chevaux.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.


11245. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Schmottseifen, 20 juillet 1759.

Les dépêches du 6 de ce mois dont vous avez chargé mon courrier à son retour, m'ont été fidèlement rendues, et j'ai été bien aise d'apprendre les nouvelles qu'elles comprennent tant au sujet du bon pli que les négociations du landgrave de Hesse-Cassel427-2 prennent, autant que les conjonctures présentes le savent permettre, que relativement à l'expédition mise en œuvre sur Canada que celle de l'amiral Rodney,427-3 que je souhaite du fond de mon âme qu'elles soient toutes deux couronnées de tout le succès désirable.

J'ai appris, d'ailleurs, avec toute la satisfaction possible ce que vous m'avez mandé de l'impression que ma lettre écrite à Sa Majesté Britannique427-4 a faite sur son esprit, et sa réponse m'a tout-à-fait rassuré sur les légères atteintes de soupçons qui sauraient s'élever en moi que les circonstances présentes très difficiles et critiques sauraient impatienter ce prince jusqu'à écouter les insinuations d'une certaine clique pour le tourner à une négociation de paix précipitée et plâtrée. Ce que vous me mandez d'ailleurs des bonnes suites que ma lettre a eues par rapport aux ministres là, m'a fait infiniment plaisir, et j'attendrai à son temps ce que vous me marquerez du résultat de vos conférences avec ces ministres sur les mesures convenables à prendre pour l'exécution<428> de ma démarche proposée, au sujet desquelles vous faites très bien de voir venir ces ministres.

Pour ce qui regarde les insinuations que le Roi vous a faites à différentes reprises de donner de la jalousie aux Français pour tirer le prince Ferdinand de la situation embarrassante où il se trouve, par quelque mouvement que mon frère Henri fera, au cas que les conjonctures le voudraient permettre, vous pourrez assurer le Roi ou ses ministres que de ma part je n'oublierais assurément rien de tout ce qui saurait contribuer pour tirer le Prince de sa situation gênante, mais qu'il y avait encore cette maudite circonstance que Daun se tenait inébranlablement derrière ses retranchements, et que, jusqu'à présent, les Russes faisaient le même. Que, d'ailleurs, mondit frère, ayant encore 20 000 Autrichiens vis-à-vis de lui, qu'il était obligé d'observer avec à peu près le même nombre de troupes sous ses ordres, ne saurait à présent rien détacher après le gros détachement qu'il avait déjà fait contre les Russes.428-1 En attendant, dès que Daun ou l'armée des Russes se remuerait, et qu'il se sera décidé quelque chose à notre faveur avec l'un ou l'autre, je ne perdrai aucun moment de songer à soulager le prince Ferdinand par quelque diversion contre les Français, sans attendre même qu'on m'en parlât de la part de l'Angleterre, et qu'on saurait être positivement persuadé là-dessus que je ferais de mon propre mouvement tout ce qui serait humainement possible. Que l'entreprise ne serait pas aussi tout-à-fait impossible, dès qu'il se serait décidé quelque chose, soit contre les Autrichiens soit contre les Russes; car je pourrai aisément alors détacher mon frère Henri vers Cassel, à moins que je ne sois obligé de changer de plan, si malheureusement les Français se fussent emparés de Minden, ce que je me flatte cependant que le prince Ferdinand tâchera d'empêcher, au sujet duquel je ne saurais dissimuler que j'ai été un peu en peine sur des traces d'irrésolution que j'ai cru remarquer en lui, tout comme Sa Majesté Britannique, depuis le mauvais succès de son affaire à Bergen,428-2 après laquelle j'ai senti que, nonobstant tout ce que je lui ai écrit pour le rassurer, et malgré ce que je lui ai fourni d'instructions pour agir, il m'a paru ne pas pouvoir se déterminer à aucun parti vigoureux à prendre. Je me flatte, cependant, que les lettres gracieuses que le Roi lui a faites, opéreront un bon effet sur lui.

Federic.

A présent, tout est en fermentation. Les Russes sont marchés de Posen, et, dans peu, il y aura quelque chose de décidé; c'est sur quoi Daun attend.

Federic.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.

<429>

11246. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Schmottseifen, 20. Juli 1759,

Nachmittags um 3 Uhr.

Ich habe Euren Bericht vom 19. erhalten, und sehe Ich aus denen darin angeführten Umständen von denen Mouvements der Russen, dass ihr Marsch auf die Oder gerichtet ist.429-1 Bei der Dohna'schen Armee müssen ihnen die Köpfe umgehen; unterdessen habe Ich dem Generallieutenant von Wedell aufgegeben, zur Dohna'schen Armee sich zu verfügen. Der ist dahin auf dem Weg, und müsset Ihr ihn nur cito avertiren und entgegenschicken, damit er wisse, ob er über Guben oder Krossen am sichersten gehe. Ihr habet übrigens mit Einberichtung Eurer Nachrichten an Mich zu continuiren.

Wedell wird bald wieder Ordenung machen. Das Brod vor den Württemberger429-2 kann zur Wedell'schen Armee auch geschicket werden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11247. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 20 juillet 1759.

Ce que l'on vous mande de la disette des Autrichiens, est très certain; ils n'auront, tout au plus, encore des subsistances [que] pour sept ou huit jours. Cependant, je doute beaucoup qu'ils prennent le camp de Stolpen,429-3 il me paraît plus apparent qu'ils prendront celui de Görlitz et de la Landskrone, que vous connaissez.429-4 En ce cas-là, je m'avancerai à Lauban. Si Daun devait cependant avancer à Stolpen, j'aurais l'honneur de vous revoir en Saxe; mais je ne saurais m'imaginer que ce soit son dessein.

Ce qui m'embarrasse le plus à présent, ce sont les Russes; pourvu qu'il y ait une décision favorable, soit à droite soit à gauche, cela me suffira; alors nous pourrons faire face de tous les côtés et porter des secours au besoin.

Je me rapporte d'ailleurs à la lettre que je vous ai écrite ce matin.429-5

Federic.

Nach der Ausfertigung.

<430>

11248. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Au camp de Schmottseifen, 20 juillet 1759.

La lettre de Votre Altesse du 14 de ce mois430-1 vient de m'être rendue, et je vous avoue qu'il m'est impossible d'approuver votre retraite. Vous allez perdre vos magasins de gaieté de cœur et avec une armée plus nombreuse et plus belle que le duc de Cumberland avait. Il semble que vous ayez pris à tâche d'imiter toutes ses mauvaises manœuvres. Pour moi, je compte déjà Hameln perdu, et je vous compte en huit jours à Stade. Voilà ce que c'est que de n'avoir pas combattu de l'autre côté du Weser, où vous auriez pu le faire selon votre choix.430-2 A présent, l'ennemi vous forcera de combattre, quand vous aurez été obligé de faire beaucoup de détachements, et quand cela vous conviendra le moins.

Tout ce que je puis vous marquer d'ici, c'est que jusqu'ici j'ai contenu l'ennemi, quoique inférieur de la moitié, et je l'ai empêché de faire aucun pas en avant. Quant à l'armée de Dohna, elle a été obligée de se rapprocher de Meseritz, faute de pain. Les Russes veulent passer l'Oder, et elle leur en disputera le passage. Voilà tout ce que je puis vous mander de notre situation.

Tout ce qui me paraît de votre situation, c'est que les Français ne vous feraient pas grand mal, si ce n'était pas vous-même qui vous battez, et cela, parceque vous vous imaginez, depuis la bataille de Bergen, que les Français sont devenus invincibles. Il serait à souhaiter pour le bien des affaires publiques que vous voulussiez bien vous ressouvenir de nos campagnes de 57 et de 58, et que vous prissiez la même façon de penser et d'agir que vous aviez alors. Songez donc qu'avec une poignée de troupes battues vous avez fait alors de grandes choses, et qu'à présent, avec une armée florissante et nombreuse, vous la menez de façon qu'il est impossible à des gens du métier de l'approuver.

Au reste, j'approuve fort la déclaration que vous avez faite au maréchal de Contades sur l'échange des dragons de Finckenstein.430-3

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Kônigl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<431>

11249. AN DEN REGIERENDEN HERZOG VON BRAUNSCHWEIG.

[Im Lager bei Schmottseifen, Juli 1759.]

Bis dato hat sich hier nichts decidiret, die Armeen stünden fast unbeweglich gegen einander. So lange wie sich hier nichts decidiret hätte, begriffe er wohl, dass wir nicht im Stande, auf der westphälischen Seite Succurs zu schaffen. Aber Ich dächte, sobald es sich zur Decision anlassen würde, alsdann wohl zwei, drei Coups auf einander folgen würden, und da wäre nichts anders drauf, als dass man die Évènements mit Geduld abwartete.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort, auf der Rückseite des Schreibens, d. d. Braunschweig 16. Juli.431-1


11250. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 21 juillet 1759.

Le général Laudon est retourné à l'armée autrichienne, et le prince de Württemberg est revenu à Bunzlau. Selon mes nouvelles, l'armée autrichienne manque de fourrages, parcequ'elle fourrage le vert. La contrée où elle se trouve, n'est pas assez abondante pour qu'elle puisse y subsister longtemps; ainsi je crois qu'en prenant encore huit jours de patience, leur grand train de chevaux les obligera de décamper. On prélude déjà de la Landskrone. Dès qu'ils se retireront ici, j'enverrai d'abord un bon détachement pour donner la chasse à vos voisins de Friedland.

Voilà tout ce que je puis vous dire jusqu'ici de ce qui se passe de ce côté. L'ennemi ne vous attaquera point, ni ne viendra à moi, tant que nous resterons dans la position actuelle; mais il faut se tenir ensemble, et nous n'osons point détacher.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.

<432>

11251. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A MADRID.

Schmottseifen, 21 juillet 1759.

La lettre que je viens de recevoir de votre part du 6 de ce mois,432-1 m'a causé la satisfaction la plus sensible, et je reconnais mon ami fidèle par tout ce dont vous avez bien voulu m'informer. Tâchez, je vous prie, par tous les moyens imaginables de me rapatrier avec la reine douairière d'Espagne432-2 et de me remettre bien dans son esprit; je ne me souviens du tout d'avoir jamais fait quelque chose qui aurait pu aigrir cette grande princesse contre moi, et son amitié m'est d'autant plus nécessaire, parceque la reine de Deux-Siciles est une princesse saxonne432-3 et par bonne et certaine conséquence mon ennemie jurée. La médiation de paix432-4 à laquelle [le] roi de Deux-Siciles vise après son avènement au trône d'Espagne, me paraît encore un peu éloignée; en attendant, il est bon de ne rien négliger pour se faire des amis. Le seul obstacle que j'appréhende pour cimenter des liaisons entre l'Espagne et moi, c'est la grande superstition dont ces gens sont imbus, quoique les Anglais ne soient pas meilleurs catholiques que nous le sommes.

Au reste, jusqu'à présent, j'ai reçu trois lettres que vous m'avez écrites d'Espagne.

Federic.

Nach dem Concept.


11252. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 21. Juli 1759.432-5

Ew. Liebden beide Schreiben vom 21. dieses habe Ich wohl erhalten, und ist Mir lieb gewesen, aus dem letzteren zu ersehen, dass Ew. Liebden mit Dero Corps bei Bunzlau ins Lager gerückt sind. Sollte der Feind sich gelüsten lassen, weiter über den Queiss zu kommen, so müsste man ihm derbe auf die Finger klopfen; unterdessen glaube Ich nicht, dass er es wagen werde. Hier kommet der Feind nicht weiter, als wie man es ihm kaum verwehren kann, bei Thiemendorf und Langen-Oels.432-6 Ew. Liebden belieben für itzo Dero Leute ein<433> wenig ausruhen zu lassen und ihnen vors erste keine andere Patrouilles als zu ihrer Sicherheit thun zu lassen. Sollten aber Embuscades zu machen sein, so wäre es in dem Walde zwischen Ottendorf und dem Thiergarten.433-1 So viel erfähret man übrigens von denen feindlichen Deserteurs, dass ihre Armee vier Meilen weit fouragiren muss, und so kann ihre Position ohnmöglich auf die Länge Bestand haben.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.


11253. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 22. Juli 1759.

Es wird dem Prinzen, in Antwort auf seinen Bericht vom 21. Juli, empfohlen, seine Leute „gegenwärtig nur nicht allzu sehr zu fatiguiren“ .

Hingegen belieben Dieselbe Sich marschfertig zu halten, damit Sie, wann Ich Ew. Liebden hieher zu ziehen für nöthig erachten sollte, dazu parat sein mögen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im König!. Staatsarchiv zu Stuttgart.


11254. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG.

22. [juillet 1759], à 8 heures du matin. Dans ce moment, j'apprends que le corps qui campait auprès de Lauban, est marché, je ne sais pour où; ou bien il renforce leur armée, ou bien il doit avoir pris le chemin de Sagan. Tâchez, je vous prie, d'apprendre, de votre côté, ce qui en est, et de me mander d'abord ce qui vous en est parvenu à votre connaissance. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung im König]. Staatsarchiv zu Stuttgart. Eigenhändig.


11255. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Schmottseifen, 22. Juli 1759.

... J'ai433-2 été accablé de douleur sur la triste nouvelle de la prise de Minden,433-3 et j'en crains les suites, parcequ'il ne m'a pas paru, par une lettre que le Roi reçut encore avant-hier du prince Ferdinand,433-4 qu'il soit revenu de sa terreur panique et qu'il pense d'abandonner le Hanovre et de marcher sur Brème, ce qui pourrait bien l'entraîner à faire le second tome du duc de Cumberland ou le rejeter sous les ca<434>nons de Magdeburg. Cependant, j'espère encore que les représentations solides et énergiques que le Roi lui a faites réitérativement, le feront revenir de sa faiblesse.

Par surcroît de malheur, le Roi vient d'essuyer de plus grands chagrins encore de la part du général Dohna, qui, par ses pitoyables manœuvres et, pour trancher le mot, son ignorance dans le métier de général, malgré toute sa présomption vaine, n'a pas seulement manqué l'occasion la plus favorable de battre l'armée russe en détail, mais, par sa misérable conduite, fait en sorte que'la belle et leste armée sous ses ordres a été obligée de se retirer honteusement devant l'ennemi, qui la suit, presque insulte, jusqu'à Schwiebus. Grâce à Dieu que le Roi vient d'y remédier, en renvoyant Dohna à Berlin et envoyant le général Wedell à l'armée, comme par commission, représentant le Roi et avec plein pouvoir illimité,434-1 et qui sûrement remédiera à tout le mal que le peu de savoir-faire de l'autre avait causé, et qui aurait mis le Roi et ses États à deux doigts de leur perte ...

Eichel.

Il est à présumer qu'on remuera bientôt ici, afin que l'armée ennemie ne tâche de se rapprocher de celle de Russie, ce que le Roi permettra difficilement, de sorte qu'il trouvera apparemment l'occasion, si longtemps recherchée de lui, de décider les choses.

Suivant une lettre que M. Mitchell a eue de Keith à Pétersbourg, les Autrichiens y ont tant intrigué que l'impératrice de Russie a mis son armée aux ordres de Daun, au moins de la diriger à son gré.

Nach der Ausfertigung.


11256. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 22 juillet 1759.

J'ai reçu votre lettre du 21 de ce mois. Le mouvement de l'ennemi ne peut tendre qu'à vous faire sortir de votre poste. Leur dessein n'est certainement pas d'aller à Glatz. Mais je crois qu'ils ont intention de se mettre avec toutes leurs troupes entre vous et Schweidnitz ; mais ils en pourraient être la dupe; car si un corps, tant soit peu considérable, de vos troupes se met dans un poste inattaquable sur des hautes montagnes entre Friedland et Grüssau, vous pouvez leur intercepter toute la communication de leurs magasins, et leur armée sans pain sera bien obligée de décamper. Mais avant que de prendre ce parti, il faut voir s'ils n'auraient pas intention de vous attaquer du côté de Hartmannsdorf.434-2

N'allez point avec des détachements si faibles. Deux bataillons et 300 chevaux,434-3 cela est trop faible pour entamer une arrière-garde;<435> il faut du moins prendre 6 bataillons, 7 ou 8 canons et 5 ou 600 chevaux. Voilà le moins qu'il faut pour cela.

Les canons de 6 livres sont à Schweidnitz; mais je ne crois pas que vous puissiez les faire venir actuellement, cela serait trop hasardé. Si cela paraît en venir à une action là-bas, et qu'il ne paraisse point qu'il se passe quelque chose ici, je pourrai vous prêter Krockow435-1 avec ses 3 bataillons et 2 escadrons pour quelques jours.

Je crois que nous aurons bientôt nouvelle d'une bataille avec les Russes.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11257. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Au camp de Schmottseifen,] 22 [juillet 1759].

Dans ce moment, je reçois des lettres de notre armée de Dohna,435-2 il a chassé un détachement russe qui a voulu marquer le quartier-général à Züllichau; nos troupes y sont [vis-à-vis] les Russes qui campent à une demi-mille d'eux. Les Russes veulent passer l'Oder, ainsi d'un jour à l'autre il faut que cela en vienne à une action. Dieu veuille que cela réussisse! Mais si, contre toute attente, l'affaire prenait un tour désavantageux, il faudra, mon cher frère, faire un effort. J'enverrai le prince de Württemberg vous joindre, et avec ce renfort il faudra attaquer à nouveaux frais les Russes et les chasser; je ne vois point d'autre moyen de redresser les affaires.

Daun a fait un détachement de 16 bataillons et de 20 escadrons pour la Landskrone, je ne sais pourquoi; peut-être votre marche lui donne-t-elle de l'ombrage. Dans ce moment, je reçois votre lettre du 20 de ce mois, et je crois, mon très cher frère, que si vous attendez à Muskau, que je pourrai vous écrire encore là et vous donner des nouvelles de quel côté il faudra se tourner.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig, ausgenommen den letzten Absatz.


11258. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Schmottseifen, 22. Juli 1759.

Ich habe Euere beide Schreiben unterm gestrigen Dato zugleich erhalten, und dienet Euch darauf in Antwort, dass die Russen durch die unsrigen aus Züllichau vertrieben worden, und dass das meiste von<436> ihnen gegen Dohna stehen müsse. Ich bin täglich vermuthen, dass es zu einer Affaire mit denen Russen kommen werde. Der Generallieutenant von Wedell wird nunmehro bei der Dohna'schen Armee bereits angekommen sein.

Ich habe die Ordre nach Breslau gestellet, Euch von da aus ein Bataillon, da in Breslau nicht mehr von der Garnison gemisset werden kann, nach Glogau zu schicken. Schlagen unsere Leute die Russen, so habt Ihr keinen Suceurs nöthig ; werden die unseren, welches Gott verhüte, geschlagen, so könnet Ihr ein paar Bataillons von der Dohna'schen Armee in Glogau hineinziehen. So viel Mir übrigens wissend, so marschiret die russische Armee in zwei Corps, und könnten sie also, wenn wir nur davon zu profitiren wüssten, tüchtige Schläge bekommen.436-1

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstahs zu Berlin.


11259. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 22 juillet 1759.

Je ne vous écris ces lignes que pour vous dire, à la suite de nia lettre d'aujourd'hui,436-2 qu'au cas que nous soyons obligés d'envoyer quelque chose contre les Russes, votre jonction avec le prince de Württemberg pourra se faire le plus commodément à Hainau; je crois que peut-être nous aurons demain des nouvelles de ce qui se passe chez les Russes.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11260. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 22 juillet 1759.

L'ennemi a détaché aujourd'hui le général Beck avec 4000 hommes pour Neustadt. Comme je suppose qu'il marchera de là à Trautenau, je fais partir d'ici ce soir un détachement qui relèvera Krockow à Hirschberg, et Krockow marchera la nuit avec son détachement, à savoir 3 bataillons d'infanterie et 2 escadrons de hussards,436-3 pour occuper le poste de Landshut et vous donner, en cas que cela se puisse faire, la facilité de marcher avec tout votre corps pour attaquer et déranger l'ennemi. Vous pourrez au moins lui venir à dos et lui couper les subsistances du côté de la Bohême, ou peut-être pourrez-vous tomber<437> sur un de ses corps qui vous sera le plus à portée, et le battre comme il faut.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11261. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 22 juillet 1759.

Permettez que je rectifie ici l'endroit que je vous ai nommé dans ma seconde lettre d'aujourd'hui,437-1 où votre jonction avec le prince de Württemberg, le cas l'exigeant, pourrait se faire. Ce n'est donc pas Hainau, mais Sprottau, qui est distant de 8 milles de Krossen, que j'ai voulu vous indiquer à cet effet; le meilleur est qu'il n'en sera peut-être point du tout besoin.

Le p[rince] Württemberg] est prêt. J'attends des nouvelles avec inquiétude. Laudon est marché ce matin avec 10000 hommes à Gœrlitz, on dit qu'il va à Zittau; je ne le crois pas, et cela ne paraît en aucune façon croyable; peut-être en apprendrez-vous davantage là-bas. Beck est aussi parti, je crois pour renforcer Harsch. Il a pris le chemin de Bœhmisch-Friedland. Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11262. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 22. Juli 1759.

Ich werde sogleich mit einem Corps von 7 Bataillons und 4 Regimenter Kavallerie und Husaren den Oesterreichern, welche in Marsch sein sollen, entgegengehen und ihnen eins anzuhaben suchen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.


11263. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG.

Ottendorf,437-2 [22 juillet 1759].437-3

à 2 heures et demie.

Je suis venu ici jusqu'à Ottendorf; mes patrouilles et surtout le lieutenant Granek m'ont rapporté que Laudon marche avec 4000 hommes pour gagner Sagan. Comme je ne sais pas si vous êtes parti, je crois que vous ferez bien de presser votre marche. Je ne vous prescris rien de positif touchant votre route, je comprends que vous<438> serez peut-être obligé d'en changer selon les mouvements de l'ennemi; tâchez surtout de faire parvenir de vos nouvelles à Mosca,438-1 et, s'il se peut, avertissez-moi de la route que vous avez prise. Dès que vous serez joint avec mon frère, il faudra donner dru sur les oreilles de Laudon, pour que vous soyez en état de marcher librement, s'il le besoin l'exige, contre les Russes.

Adieu, mon cher neveu.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Eigenhändig.


11264. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG.

22 [juillet 1759], à 5 heures.

Laudon est marché avec 12 bataillons et 7 de grenadiers, 4 régiments de cavalerie pour empêcher la marche de mon frère. Je crois mon frère à Mosca,438-2 il est de toute nécessité de le joindre; ainsi vous aurez la bonté de partir à une heure. Vous pourrez marcher par les bois le premier jour jusqu'au pont qui est entre Libskau438-3 et Tomas,438-4 le second toujours par les bois à Birkenlache438-5 et Freiwaldt.438-6 Si mon frère vient à Priebus, cela ne sera que mieux; mais si mon frère, contre toute attente, se trouvait obligé de se replier vers l'Elbe, il faudrait vous replier par les bois pour regagner Bunzlau en cachant votre marche le plus possible.

Je suis fâché, mon cher, de vous fatiguer avec les troupes, mais vous sentez assez la conséquence qu'il y a pour moi de ne pas laisser battre mon frère.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Eigenhändig.


11265. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 22 juillet 1759.

Dans ce moment, après vous avoir déjà écrit trois lettres aujourd'- hui, il est arrivé un déserteur. Il dit que 7 bataillons de grenadiers et 12 bataillons d'infanterie avec 3 ou 4 régiments de cavalerie sont partis ce matin à Gœrlitz pour s'opposer à vous. Je ferai marcher le prince de Württemberg le plus proche chemin à Priebus; si vous en avez besoin, il pourra vous joindre tout aussitôt, et je lui écris de vous joindre, si vous le voulez. Pour peu que vous envoyez des patrouilles du côté de Rothenburg, 438-7 vous ne pourrez pas manquer d'avoir des<439> nouvelles de l'ennemi, et si l'occasion est bonne, peut-être pourrez-vous bien les frotter, étant joint avec le prince de Württemberg.

P. S.

Je ne sais précisément où vous êtes, ainsi il me sera bien difficile de deviner ce que vous pourrez faire. Le prince de Württemberg part cette nuit, il sera demain de bonne heure à Thomas,439-1 après-demain à Freiwald,439-2 et le 25 il pourra être à Priebus. Je crois que cette position vous conviendrait à tous deux, parceque vous avez une rivière devant vous,439-3 et qu'en même temps vous seriez à portée de tout. Je crois que vous ferez aussi bien de cacher votre force, pour faire impression à l'ennemi, en vous voyant plus fort, quand vous vous déploierez devant lui, qu'il ne se le sera peut-être imaginé.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11266. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE - FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 23 juillet 1759.

Il n'est pas possible que les Autrichiens aient encore 10 bataillons là. Daun n'a, que je sache, rien détaché de son armée. Quand d'Angelelli vous parlera des camps ennemis, ne lui croyez pas; il a été grondé plus d'une fois, pour avoir outré les objets. Les Autrichiens auront sans doute quelques pandours sur leurs derrières, mais pas autre chose. Si Daun détache un homme d'ici pour joindre Harsch, vous pouvez compter que vous serez d'abord joint par un détachement proportionné.439-4

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11267. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG.

Au camp de Schmottseifen, 23 juillet 1759.

Je puis vous mander pour sûr que Laudon est marché hier. Son corps ne doit point être aussi fort qu'on l'a débité du commencement. Une partie en est marchée à la Landskrone pour occuper ce poste-là, et environ avec 4000 hommes il a longé le Queiss. Vous ferez donc bien d'observer ce corps, de le côtoyer, allant d'ailleurs à pas comptés et bien mesurés. Mon frère le prince Henri s'est trouvé encore, selon sa dernière lettre du 21 de ce mois, à Kamenz.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.

<440>

11268. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 23 juillet 1759.

Votre lettre du 21 de ce mois vient de m'être rendue. Vous trouverez bien des contradictions dans toutes mes lettres, mais prenezvous-en à la difficulté qu'il y a à se procurer des nouvelles.

Laudon est marché hier, —440-1 Le prince de Württemberg est marché à la vérité, mais il ne fera qu'observer Laudon; il est fort en état de le contenir.

Ce ne sont point les Autrichiens qui m'embarrassent à présent, mais je vous avoue naturellement que je crains ce qui se passera du côté de Züllichau. Une bataille y est inévitable; si elle est gagnée, vous pourrez d'abord détacher 3 ou 4000 hommes pour le Hohenstein, et vous verrez que ces troupes de l'Empire s'enfuiront tout de suite;440-2 si la bataille est perdue, il n'y a d'autre ressource que de vous joindre au prince de Württemberg, et que ce détachement avec l'armée battue se retourne de nouveau contre les Russes.

Quant à moi, vous sentez bien que, dans la situation où je suis, je ne saurais détacher la moindre chose, sans voir ma perte assurée; c'est un grand malheur que la tête ait tourné au prince Ferdinand après l'affaire de Bergen. Il a une belle armée, mais n'en a fait autre usage que [de] se retirer et d'abandonner ses magasins.

Pour vous, je ne crois pas que vous ayez besoin encore de vous presser beaucoup; le corps de Gemmingen a été certainement poussé en avant, pour vous empêcher de marcher de ce côté. Je crois que Daun devine à peu près mes idées, et qu'il ne voudrait point avoir le tort vis-à-vis des Russes de vous avoir laissé passer.

Dès que j'aurai des lettres du côté des Russes, je vous les communiquerai incessamment.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11269. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 23. Juli 1759.

Da Mein Bruder des Prinz Heinrichs Liebden nunmehro, da sich der Rest der sogenannten Reichsarmee im Hohensteinschen eingefunden, nicht zu Ew. Liebden wird stossen können, als habe Ich Dieselben von diesem Vorfall avertiren wollen, und werden Sie Ihres Orts nur beheben, Sich daran zu contentiren, den General Laudon zu observiren und zu cotoyiren, ohne Sich in nichts zu übereilen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.

<441>

11270. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 24 juillet 1759.

J'ai bien reçu vos deux rapports du 23 de juillet. Tant que vous tenez Landshut, il est impossible que l'ennemi fasse des progrès en Silésie. Si 5 bataillons restent auprès de Landshut, vous pourriez facilement marcher avec 18 et vous poster entre Konradswaldau et Friedland, vous rendre maître en même temps du poste de Friedland, pour enlever les troupes ennemies qui y sont, et leur intercepter leurs convois, de quel côté que ce soit. Si ces gens-là sortent tout-à-fait des montagnes, il sera toujours temps de leur tomber sur le corps; mais à présent il y a tant de choses dans une crise qu'il faut attendre qu'il y ait une décision chez les Russes, avant que de donner sur les oreilles à ces gens-ci, à moins qu'ils ne deviennent téméraires et se mettent tout-à-fait dans la plaine. En ce cas-là, je verrai s'il y a moyen de faire d'ici un petit détachement et de marcher alors sur eux pour les battre d'importance.

Quant à la liste des troupes ennemies que vous m'avez envoyée, elle n'est pas tout-à-fait juste. Car déjà les régiments de cavalerie saxonne ne sont-ils qu'à 4 escadrons? Du régiment de Toscane, il n'y a qu'un bataillon qui soit là-bas. Mais j'examinerai toute cette liste avec attention, et je vous écrirai ce qui en est vrai ou faux.441-1

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11271. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 24. Juli 1759.

Ew. Liebden Schreiben vom 23. dieses, auch das mit Crayon geschriebene Billet,441-2 habe Ich wohl erhalten; dieses letztere, da es beinahe ganz effaciret gewesen, habe Ich nicht recht lesen, noch dessen Einhalt ersehen können. Was die in Dero Schreiben angeführte Deserteurs betrifft, so müssen dieselbe Ew. Liebden nicht allerdings die Wahrheit gesaget haben, indem, wie Mir nicht anders wissend, Bautzen noch mit unsern Leuten besetzet ist; Laudon hat auch nur 2 bis 3000 Kroaten nebst ein paar Tausend Kavallerie zu seinem Corps bei sich. Ich referire Mich auf Meine beide gestrige Schreiben an Ew. Liebden, und belieben Dieselbe nur, zu verhindern, dass der Feind nicht Posto in Schlesien fasse; wobei aber Ew. Liebden Sich nicht aventuriren noch zu weit abgehen müssen; nur muss dem Feind nicht gestattet werden,<442> nach Krossen zu marschiren, welches Dieselbe zu verhindern belieben werden.

Si Laudon n'avance pas, n'allez pas trop loin, pour qu'en cas de besoin vous puissiez me rejoindre; mais si Laudon en veut à Sagan, il l'en faut empêcher à tout prix, car c'est le chemin de Krossen. qu'il lui faut barrer.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.


11272. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Im Lager bei Schmottseifen, 24. Juli 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 22. Juli wohl erhalten, und seiet Ihr so zu der dortigen Armee hingekommen, wie es einem General Ehre machet, nämlich mit Gefangenen.442-1 Ich stehe in den Gedanken, dass alle Plans von denen dortigen Terrains bei dem Generallieutenant Grafen von Dohna befindlich sein müssen; Ihr habet also solche nur bei ihm abfordern zu lassen. Sollten die Russen so stehen, dass man sie nicht attaquiren kann, so thut Ihr ganz recht, sie da stehen zu lassen. Ihr müsset aber wohl auf die Terrains denken, wo der Feind von seinem itzigen Lager nach der Oder marschiren kann, damit, auf welche Seite der Feind sich drehet, Ihr ihn mit Commodité attaquiren könnet.

Hier haben die Oesterreicher wieder detachiren wollen, und zwar den General Laudon mit 4000 Mann. Ich habe ihnen aber schon den Prinz von Württemberg entgegengeschickt und hoffe, dass er den Feind von der Seite abhalten soll, dass er nichts auf Krossen marschiren lasse.

Uebrigens werde Ich erwarten, was Ihr zu thun für à propos finden werdet, und zweifele Ich keinesweges, Ihr werdet alles thun, so zu unternehmen nur immer möglich sein wird.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.


11273. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Im Lager bei Schmottseifen, 24. Juli 1759.

Ich kann Euch, so viel es nur immer mit Zuverlässigkeit und nach Meinen Listen geschehen kann,442-2 von der österreichischen Armee melden, dass dieselbe aus 102 Bataillons bestehet; von denselben sind 66 Bataillons hier und 29 dort, das machen 95 Bataillons. Mit 6 oder 7442-3 Bataillons stehet Gemmingen noch bei Bernstädtel; also muss Wolffersdorff, so bei Trautenau stehet, seine Bataillons von hier aus zurück<443>bekommen haben und das Corps bei Arnau von 8 Bataillons ebenfalls detachiret worden sein.

Simbschen kann nur ein Bataillon sein, hingegen Toscana 2, Preysach machet auch nur ein Bataillon, hingegen fehlen auf Euerer Liste ein Bataillon von Wallis und eins von Alt-Colloredo.

In Summa habet Ihr gegen Euch 28 Bataillons Musketiers und 5 Grenadierbataillons nebst 38 Escadrons. Dieses machet 14000 Mann Infanterie, 2500 Grenadiers, 4400 Mann Kavallerie, 500 Husaren und ein paar tausend Panduren, zusammen 23400 Mann.

Wann Ihr nun zwischen Friedland und Konradswaldau stehet, so schneidet Ihr dem Feind glatt seine Lebensmittel ab. Ihr müsset Euch aber auf Bergen setzen. Zweitens, wollte der Wolffersdorff was auf Landshut tentiren,443-1 so habet Ihr nicht mehr wie eine kleine Meile auf Konradswaldau und könnet ihm mit Eurem ganzen Corps auf den Hals gehen und ihn zurückschlagen; und drittens, wenn Ihr dem Feind seine Mehltransporte nehmet, so wird er da nicht lange können stehen bleiben. Ihr müsset hiernächst auf alle seine Détachements lauern, dass Ihr ihm im kleinen allen Abbruch thuet, so nur möglich ist. So wie der Feind aus denen Bergen heraus will, so werde Ich zusehen, ein Detachement zu machen und ihm tüchtig auf die Finger zu geben.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11274. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Au camp de Schmottseifen, 24 juillet 1759.

J'ai bien reçu la lettre de Votre Altesse du 19 de ce mois.443-2 Si vous avez détaché 10000 hommes443-3 de l'armée, vous en devez avoir près de 60000. Je ne comprends pas comment, avec une si grosse armée, vous pouvez avoir une aussi grande crainte des Français. Jusqu'à présent, ce n'est certainement pas eux qui ont gagné d'autres avantages sur vous que ceux que vous leur avez donnés vousmême, en leur cédant le terrain et en les laissant faire. J'avoue que je ne devine pas votre projet, car vous vous mettez à la fin dans le cas de combattre avec le plus grand désavantage. Quand l'ennemi aura réuni toutes ses forces, et que vous abandonnez vos magasins, vous vous laissez entièrement déranger par l'ennemi, sans vous opposer<444> d'aucun côté à ses entreprises, et je m'étonne seulement qu'il ne vous ait pas déjà pris Hanovre.

La proportion de votre armée est de 6 contre 8, la proportion de mon armée contre celle de l'ennemi est de 5 à 10, or, il est très certain que je serais plus en droit de vous demander du secours que vous m'en demandez. Je ne dois point précipiter les choses, à plus forte raison ne point donner des batailles mal à propos; vous pouvez être sûr que mes armées attaqueront l'ennemi, dès que l'occasion en sera favorable; mais si un malheur arrivait et qu'il y en eut une de battue, que serait-ce alors? Vous devez bien comprendre par tout ceci que par vos retraites vous êtes cause de la mauvaise situation où vous vous êtes mis, et que tant qu'il ne nous arrivera pas un évènement favorable, vous serez obligé de compter sur vous-même.

Il me paraît bien singulier que l'ennemi trouve des postes inattaquables partout, et que vous n'en trouviez jamais de pareils pour votre armée. Vous avez pris en aversion les batailles depuis Bergen, et c'est une bagatelle que vous devriez avoir oubliée depuis longtemps. Aucun général, depuis que le monde existe, n'a livré des batailles, sans courir de grands hasards; et cependant ils en ont donné plutôt que de perdre leurs magasins et leurs établissements. Mais je vous avertis que, si vous ne profitez pas de la première occasion d'engager une affaire, avant que l'ennemi passe le Weser, que vous tomberez dans la plus grande bredouille et dans les plus grands inconvénients.

Je vous écris tout ceci, parceque je crois devoir vous écrire franchement sur la situation où vous êtes; vous ferez ce que vous jugerez à propos, mais je vous réponds bien qu'aucun homme du métier n'approuvera vos retraites continuelles, vous sachant à la tête d'une aussi belle armée que la vôtre.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11275. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Schmottseifen, 24. Juli 1759.

Eichel sendet den Courier des Prinzen Ferdinand von Braunschweig, der den Bericht vom 19. Juli (vergl. Nr. 11274) gebracht, mit der Antwort des Königs über Berlin zurück und schreibt bei der Gelegenheit an den Minister Finckenstein:

La444-1 lettre que le courrier du Prince a apportée au Roi, ne l'a point du tout édifié. Il tient Münster autant que perdu, quoique son courrier a assuré au Roi que le commandant,444-2 ayant fait une sortie vigoureuse avec du canon, avait tout-à-fait rejeté les Français. Mais ce qui fait bien espérer au Roi, c'est que ce Prince commence à se rassurer et à chercher les occasions à décider quelque chose. En<445> attendant, la supériorité des Français fait toujours son appréhension, quoique, selon son propre calcul, elle ne va au delà de 20000 hommes tout compté, ce qui ne paraît pas au Roi un objet tout-à-fait redoutable. Enfin, il faut espérer que [sinon les nouvelles de] son frère, le prince Louis, en conséquence de ce que M. Hellen en marque dans son dernier rapport,445-1 au moins les sages remontrances du Roi ne sauraient que faire un bon effet.

Ueber General Dohna schreibt Eichel:

Il faut lui rendre la justice qu'il a été de la meilleure volonté du monde, mais ses forces n'ont pas soutenu ses bonnes intentions, et il a été mal secondé de ceux qui devaient le faire, sans qu'il ait été à même d'y remédier ...

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11276. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Im Lager bei Schmottseifen, 24. Juli 1759.

Ihr könnet wohl glauben, dass Mich das Unglück sehr afficiret, so sich bei Euch ereignet;445-2 Ich war es Mir schon auf einige Weise vermuthen. Ich ziehe nunmehro Meinen Bruder, des Prinzen Heinrichs Liebden, an Mich, und sobald Ich bei Sagan sein werde, so werde sogleich zu Euch marschiren, wann Ich nur weiss, wo Ihr seid und wo Ihr hingehen werdet, damit wir mit ehestem denen Leuten wieder auf den Hals gehen und sie wegjagen. Schreibet doch gleich, wo Ihr seid, und machet nur gleich Anstalten und haltet vorläufig alles parat zu einem neuen Angriff.

Mir hat es geahnet, das Ding würde schief gehen, ich habe es Ihm auch gesagt, dann die Leute waren verblüfft. Nun nur nicht mehr daran gedacht, sondern wor der Succurs zum ersten zustossen kann, um von neuem drauf zu gehen; es ist Seine Schuld nicht, dass die Schurken so schändlich davonlaufen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedellschen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11277. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 24 juillet 1759.

Il s'est passé hier une affaire avec les Russes qui n'a pas tout-à-fait tourné à notre avantage. Les régiments d'Anhalt et de Treskow s'en<446> sont enfuis et ont mis quelque confusion dans l'armée; le général Wedell est resté sur le champ de bataille avec l'armée, mais il croit qu'il sera obligé de se retirer du côté de Krossen.

J'ai craint et prévu ce malheur, ainsi il ne reste qu'à vous joindre le plus vite que vous pourrez au prince de Württemberg. Je vous donnerai le commandement de mon armée pendant mon absence ici, et j'irai moi-même, dès que je saurai les troupes arrivées, pour voir comment nous pourrons porter remède à cet inconvénient. Mandez-moi bien vite quand vos troupes pourront être à Sagan. J'irai avec des hussards, et vous pourrez retourner ici avec les mêmes hussards.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11278. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Schmottseifen, 24. Juli 1759.

Abends halb 11 Uhr.

Eichel schreibt, er habe kaum den Courier des Prinzen Ferdinand446-1 abgefertigt, da sei von General von Wedell die Nachricht eingetroffen:

Dass, als gestern früh die russische Armee sich in Marsch gesetzet und auf Krossen marschiren wollen, unser corps d'armée solche auf dem Marsch angegriffen hätte; es habe auch einen guten Train genommen und die sämmtliche Kavallerie von uns habe merveille [gethan], als einige unglückliche Bataillons von uns wiederum,446-2 ohne Verlust gehabt zu haben, umgekehret wären und zugleich dadurch einige Confusion bei der Infanterie gemachet, welches den General von Wedell, welcher noch immer das champ de bataille souteniret habe, obligiret, sich zurückzuziehen. Der Verlust von unserer Seite sei 300 Todte und 500 Blessirete, höchstens gerechnet, dahergegen der Feind an 7000 Mann verloren haben solle. Weitere Particularitäten seind noch nicht bekannt, und dieses haben des Königs Majestät mir exprès befohlen, Ew. Excellenz noch heute Abend, wie hiermit geschiehet, durch einen Expressen zu schreiben.

Le446-3 général Wedell est encore avec son corps de troupes au delà de l'Oder, mais, selon toutes les apparences, il s'avisera de la passer à Krossen, pour se mettre derrière l'Oder. Pour informer aussi Votre Excellence du dessein que le Roi a pris, afin de tout redresser avec effet, ce qu'il fera incessamment par Sagan, le prince Henri viendra ici pour laisser les troupes sous ses ordres, et Sa Majesté passera ellemême peut-être à l'armée de Wedell avec quelque renfort, pour marcher de nouveau sur les Russes, afin de les combattre et de faire l'affaire décisive.

Voilà tout ce que je puis mander à Votre Excellence dans le peu de temps qui me reste pour prendre quelque information. Elle aura la<447> grâce de ne rien faire éclater des desseins du Roi. Ce que je Lui ai marqué en clair, est par ordre de Sa Majesté qui a voulu qu'Elle devait avoir quelque information de ce qui est arrivé. Dès qu'il en parviendra plus de détail à ma connaissance, je ne manquerai pas de L'en instruire.

J'avais oublié de dire à Votre Excellence que les malheureux bataillons qui ont tourné face si honteusement, ont été le régiment d'Anhalt et celui de Treskow.

Ew. Excellenz empfehle mich ganz gehorsamst.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11279. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Im Lager bei Schmottseifen, 24. Juli 1759.

Euer Bericht vom 24. dieses ist Mir richtig eingegangen. Die Anstalten, von welchen Ihr in solchem Erwähnung thut, sind in so weit gut; es ist aber mit des Feindes Dessein nicht sowohl auf Schweidnitz, als auf Neisse angesehen.447-1 Was Ihr unterdessen bis dato gethan habet, ist ganz gut; gewisse Umstände aber, die Ich Euch anjetzo nicht schreiben kann, verhindern, dass Ich Euch vor der Hand Kavallerie zuschicke.

De Ville n'en veut point à Schweidnitz, mais à Neisse; on prépare des fours à Weidenau, et les 7 bataillons qu'il a envoyés à Olmütz, doivent y conduire la grosse artillerie au premier ordre.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11280. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 25. Juli 1759.

Ew. Liebden Schreiben unterm 24. Julii habe Ich wohl erhalten, und kann Ich Denenselben vermelden, dass der General Laudon nicht mehr als 1000 Husaren, die grünen Dragoner von Löwenstein und 3000 Kroaten bei sich zu seinem Corps habe. Wann Ew. Liebden demselben eine Embuscade machen könnten oder ihm des Nachts überfallen könnten, so würde solches wohl das allerbeste sein. Es wird übrigens Mein Bruder des Prinz Heinrichs Liebden nach einigen neuerlich sich ereigneten Umständen ganz sicher zu Ew. Liebden marschiren; den Tag kann Ich noch nicht gewiss bestimmen.

Was die Reserve der Daun'schen Armee betrifft, so ist solche von<448> Görlitz auf Swarta448-1 und Geppersdorf448-2 marschiret, woselbst sie jetzo noch stehet; also belieben Sich Dieselbe von der nur keine Ombrage zu machen. Ich glaube, Ew. Liebden werden in wenig Tagen Nachricht von Meinem Bruder einziehen, und vermuthe Ich, dass derselbe ungefähr den 29. zu Priebus sein werde.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.


11281. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Im Lager bei Schmottseifen, 25. Juli 1759.

Ich habe Euere beiden Berichte vom 24. dieses wohl erhalten, und ist Mir sehr lieb zu ersehen gewesen, dass Ihr durch Euren Coup dem Feinde den Abbruch, so Ihr meldet, gethan habet.448-3 Nun kann Ich nicht begreifen, wovon der General de Ville mit seinem Corps leben soll.448-4 Hier saget man in der Armee, Ihr hättet den Feind von seiner Artillerie coupiret; Ich kann es aber kaum glauben, weilen Ich nicht praesumire, dass de Ville ohne seine Canons weiter vorgerücket sein würde. Ich detachirete gerne zu Euch, wenn es ichts anginge, aber Meine gegenwärtige Umstände leiden es ohnmöglich. Wenn Ihr sehet, dass der de Ville sich gegen Reichenbach wendet, so müsset Ihr zusehen, wo nicht auch diesseits, doch jenseits der Neisse ein paar Bataillons in Neisse zu werfen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11282. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Im Lager bei Schmottseifen; 25. Juli 1759.

Es wird Mein Bruder, des Prinz Heinrichs Liebden, sich gegen Sagan auf den Marsch setzen und daselbst den 31. dieses eintreffen. Sobald das Corps Truppen daselbst angekommen sein wird, so werde Ich den 1. künftigen Monats gleich marschiren und Meinen Weg auf Krossen nehmen, oder dahin, wo Ihr alsdann sein werdet. Ich will übrigens nicht hoffen, dass die Russen bei Frankfurt über die Oder werden gehen können. Ihr müsset also äusserst beflissen sein, Euch gute, sichere Nachrichten zu verschaffen, um sie, bis Ich zu Euch gestossen sein werde, aufzuhalten. Zeiget Mir den wahren und eigent<449>lichen Verlust Eurer Armee an. Ich werde 16 Bataillons, 29 Escadrons und 30 schwere Canons mit zu Euch bringen, auf dass, sobald wir zusammengestossen sein werden, wir den Russen von frischem auf den Leib gehen können. Wo etwa Bursche und auch Officiers bei Euerer Armee ausfindig gemacht werden könnten, welche Anlass zum Ausreissen gegeben haben, solche müssen sofort exemplarisch gestrafet werden.

Friderich.

Ich hoffe, den 2. oder 3. dar zu seind.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11283. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 25 juillet 1759.

J'ai bien reçu votre lettre du 23 de ce mois, et je me flatte [de] vous avoir écrit ce qu'il y aurait à faire.449-1 Le principal est présentement de nous défaire des Russes, et je vous prie de ne pas vous étonner du différent contenu de toutes les lettres que je vous ai écrites, la bredouille et la confusion qui les ont occasionées, étant arrivées successivement. Il faut penser présentement au plus pressé, et c'est sûrement l'article qui concerne les Russes. Dès que nous nous en serons débarrassés, nous serons toujours à même d'envoyer d'abord un corps de troupes dans le Halberstadt,449-2 s'il en est besoin. Je vous assure, mon très cher frère, que je ne vous mande pas tous les embarras que je rencontre ici, et certes il n'y a point d'autres mesures à prendre. Quand vous vous serez mis en marche, Finck pourra toujours en conséquence de vos ordres repasser l'Elbe. Il y a ici periculum in mora, et si Finck repasse l'Elbe, et que cela soit nécessaire, il pourra marcher du côté de Leipzig; mais si nous ne battons [pas] les Russes, toute la boutique se trouvera renversée.

Au reste, je m'en rapporte entièrement à ma lettre d'hier.

Ne me grondez pas,449-3 je vous prie, ce n'est, Dieu sait, pas ma faute; je m'en rapporte au chiffre. Si je vous parlais une demi-heure, je vous expliquerais tout; mais je ne veux pas arrêter un moment le chasseur, le temps presse.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.

<450>

11284. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 26. Juli 1759.

Ew. Liebden Schreiben450-1 nebst dem Berichte des Magistrats zu Grüneberg habe Ich erhalten. Mein Bruder des Prinz Heinrichs Liebden wird ohnfehlbar nach dortiger Gegend hinmarschiren, und denke Ich, dass er den 29. dieses da sein soll. Die Nachrichten aus Grüneberg sind zum Theil wahr, aber so schlecht nicht, wie sie die Leute machen. Unser Verlust, so wir bei der Affaire vom 23. gehabt, bestehet ohngefähr in 400 Todte und 1200 Blessirte. Sobald Mein Bruder zu Ew. Liebden gestossen sein wird, wird das ganze Corps nach Sagan marschiren, und werde Ich alsdann weiter mit demselben gegen die Russen anrücken.

Nous réparerons cette affaire avec tous les honneurs, mais il faut un peu de patience, il faut que mon frère vous joigne; marquez-moi, s'il vous plaît, la première nouvelle que vous aurez de lui.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.


11285. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Schmottseifen, 26 juillet 1759.

Il y a eu une affaire entre mon armée ci-devant de Dohna et les Russes le 23, qui n'a pas tout-à-fait tourné à notre avantage. Elle s'est passée du côté de Züllichau, le général de Wobersnow y a été tué. Nous avons perdu morts et blessés 1400 hommes à peu près; on assure que les Russes ont perdu 14000 hommes morts et blessés. Nous sommes un peu arrêtés par cette affaire-là. J'ai été obligé de faire un petit détachement de mon armée vers Sagan; mon frère Henri y joindra un autre corps. Avec cela on marchera pour attaquer de nouveau les Russes incessamment; j'y irai moi-même, et je compte que tout sera décidé entre le 5 et le 6 d'août.

Dès que la chose sera faite, ce dont j'ai tout lieu d'espérer bien, j'espère de renvoyer les 20000 hommes que mon frère [y] a, vers Torgau, Leipzig, Halle, Halberstadt et Cassel p., tout [droit] à votre secours. Vous pourrez calculer les marches et quand le secours y pourra être.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<451>

11286. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Im Lager bei Schmottseifen, 26. Juli 1759.

Euern Bericht vom 25. dieses erhalte Ich sogleich, und könnet Ihr glauben, dass durch die Affaire vom 23. mit denen Russen noch nichts verloren seie. Es ist immer ein Unglück, dass solche nicht decisiv für uns gewesen, unterdessen habe Ich die Hoffnung, alles bald wieder in Ordnung zu bringen.

Friderich.

Brod vor 16000 Mann muss vor dem 30. parat seind, mit Wagens gegen Sagan geschicket zu werden auf erster Order.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11287. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Im Lager bei Schmottseifen, 27. Juli 1759.

Euer Rapport vom 26. dieses ist Mir richtig eingegangen, und habe Ich für die Verpflegung Eures Corps für den halben Monat August bereits gestern vorgestelleter Maassen gesorget.451-1 Wann Ihr übrigens bis zum 9. August mit Brod und Mehl für Euer Corps versorget seiet, so könnet Ihr hiernächst, auf den Fall, dass es absolute nothwendig wäre, solches vom Lande nehmen, um so mehr da sich der Feind dessen zu Nutze machet. Es müsste aber alsdann dafür durch Euch gesorget werden, dass dergleichen Mehl- und Brodlieferungen vom Lande demselben aus dem Magazin zu Schweidnitz wiederum richtig erstattet werden müssen.

Sollte der Feind nach Neisse marschiren, so gehet es nicht an, dass Ihr [Euer] Corps hier und da stehen lasset. Ihr müsstet also, auf den Fall der Feind nach Neisse marschirete, den Generalmajor von Goltze nur an Euch ziehen und mit Euch nehmen und den Generalmajor von Krockow451-2 lieber mit ein paar Bataillons verstärken. Vor itzo stehet Ihr gut, solltet Ihr aber weiter vor müssen, so müsstet Ihr beisammen sein. Dass Ihr das Regiment von Mosel,451-3 sobald de Ville nach Neisse marschiren wollte, in Neisse zu werfen gedenket, solches ist recht und hat Meine vollkommene Approbation.

Friderich.

Nach dem Concept.

<452>

11288. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 27. Juli 1759.

Ich kann Ew. Liebden auf Dero Schreiben unterm 26. dieses in Antwort vermelden, dass Mein Bruder des Prinz Heinrichs Liebden den 25. dieses auf Königswartha marschiren wollen. Dasjenige, worauf Ew. Liebden bei gegenwärtigen Umständen hauptsächlich mit attent sein müssen, ist, dass Dieselben Meinem Bruder die Flanque zu decken belieben, damit der General Laudon nichts auf ihn tentiren könne, ehe er nach Priebus gekommen. Ew. Liebden wollen also dahin zu sehen belieben, dass des Prinz Heinrichs Liebden auf den Fall durch Dieselbe Luft gegen den Feind gemachet werde, damit hiernächst Dero Junction mit demselben um so besser von Statten gehen und effectuiret werden möge.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.


11289. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 27 juillet 1759.

La lettre que vous avez bien voulu me faire du 25 de ce mois, m'a été bien rendue. Toutes ces circonstances ne sont guère agréables,452-1 mais, dans la situation où nous nous trouvons, il faut aller au plus pressé et empêcher les plus grands malheurs qui pourraient arriver. Après l'échec que l'armée de Dohna a reçu, il faut absolument renforcer l'armée de Wedell d'un bon corps et se défaire des Russes; cela fait, si nous sommes heureux, et que nous nous délivrons de ces gens-là, l'armée qui aura servi contre les Russes, pourra se porter en force de quel côté que ce soit nécessaire. Quant au pain, j'ai pris des arrangements, pour qu'il s'en trouve le 31 pour neuf jours à Sagan;452-2 ayez seulement la bonté de m'avertir quel jour vous croirez pouvoir être à Priebus. Je pense que vous aurez pris avec vous la paye, die Verpflegung, pour votre corps pour le mois d'août.

Au reste, Laudon est actuellement à Rothenburg, il ne doit avoir sous ses ordres que 3 régiments de Croates, le régiment de Lœwensteindragons et 500 hussards. J'ai écrit au prince de Württemberg d'être attentif à vous couvrir le flanc, afin que Laudon ne puisse rien entreprendre sur vous, avant que vous ayez atteint Priebus, et que sa jonction avec vous puisse s'effectuer heureusement.

Federic.

<453>

P. S.

Je compte que vous êtes parti le 27 de Königswartha, et que vous pourrez être le 28 à Priebus. Si vous remettez les troupes en attendant au prince de Württemberg, et que vous allez le 29 à Sagan, vous pourrez partir d'abord avec votre carrosse et des chevaux des postes que j'ai déjà commandés, longeant toujours le Bober, pour vous rendre ici. J'ai des troupes à Bunzlau, pour couvrir les chemins, de sorte que vous pourrez arriver en toute sûreté par Lcewenberg, et dès que je vous aurai parlé et mis au fait de ce qui se passe, je partirai incessamment pour me rendre à Sagan par le même chemin. Si vous arrivez un jour plus tard, cela sera la même chose; mais mandez-moi seulement le jour, pour que je m'arrange là-dessus. Vous trouverez ma cuisine et mes chevaux ici, dont vous pourrez vous servir jusqu'à ce que les vôtres arrivent.

Federic.

Das Hauptschreiben nach der Ausfertigung; das Postscript nach dem Concept.


11290. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Im Lager bei Schmottseifen, 27. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 25. Juli erhalten, und hätte Ich Euch bereits gerne die Regimenter unter dem Prinz von Württemberg zugeschicket, wenn gedachter Prinz nicht bei Priebus stehen bleiben müsste, damit Ich Meinen Bruder an Mich ziehen können. Ich denke also nicht vor dem 2. künftigen Monats zu Euch zu stossen. Wo es aber auf eine Weise eher möglich sein wird, so soll es geschehen. Indessen werdet Ihr wohl darauf mit bedacht gewesen sein, die Brücke bei Frankfurt abwerfen zu lassen, und habet Ihr Mr täglich zu informiren, was Eurer Orten passiret. Eure verlorne Canons werde ich bei Eurer Armee zu ersetzen suchen.

Halte Er Sich nur unbeschädiget, bis wir heran seind; dann soll Zahlwoche gehalten werden, und soll der Feind sich nicht lange seines Glückes zu freuen haben.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11291. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Schmottseifen, 27. Juli 1759.

Eichel meldet dem Minister „secretissime“ und mit der Bitte, das gemeldete selbst zu dechiffriren :

Après la mauvaise tournure que les choses ont prise jusqu'à présent avec les Russes, le Roi fait avancer le prince Henri avec ce qu'il a des troupes, hormis un détachement sous le général Finck, qui reste<454> aux environs de Weissenberg et Bautzen, à Sagan, où le Prince pourra être le 29 et laissera là les troupes auprès du prince Eugène de Württemberg, pour venir ici en poste prendre le commandement de l'armée ici. Dès que le Prince sera arrivé, le Roi partira incessamment, aussi en poste, pour Sagan, où il prendra tout ce qu'il y a de troupes, pour aller se joindre au corps de Wedell et pour marcher alors droit aux Russes, afin de les combattre de nouveau, et pour faire l'affaire absolument décisive, ce qui Dieu veuille tout-à-fait faire prospérer. Comme il ne restera donc aucun corps de troupes de nous en Lusace pour s'opposer à Laudon, s'il voudra tenter quelque chose vers Berlin, on fera bien d'avoir attention et d'avoir de bons espions en Lusace, pour être exactement et à temps informé de tous les mouvements de Laudon. Le meilleur est qu'on doit espérer que le Roi décidera bientôt l'affaire avec les Russes. Il espère le 4 ou le 5 d'août, et d'abord après, si cela se fera heureusement, il détachera contre Laudon vers la Saxe, le Halberstadt454-1 et la Hesse. Que Votre Excellence me garde le secret religieux sur tout ceci! Je risquerais ma tête, s'il en transpirait quelque chose. C'est à Elle seule que je m'en ouvre, pour Sa direction.

Je reste ici à l'armée. M. Cœper suivra le Roi seul.454-2 Votre Excellence aura la grâce de ne rien envoyer d'affaires au Roi pendant son expédition contre les Russes, à moins que ce ne soit une affaire d'une extrême importance, et dont il faudrait que le Roi fût absolument informé, sans aucune perte de temps, auquel cas il faudrait qu'on se servît alors du vieux chiffre de Hæseler à Copenhague de l'année 1753, qui est le seul que le sieur Cœper a avec lui.454-3

Ew. Excellenz empfehle mich mit meinem gewöhnlichen Respect und getreuen Attachement.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11292. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Im Lager bei Schmottseifen, 28. Juli 1759.

Ich habe den Einhalt Eures Berichtes vom 26. dieses ersehen. Die Stadt Frankfurt454-4 ist uns sehr important, also wann Ihr nicht anders könnet, so müsset Ihr doch allemal Nachrichten daher einziehen, und zwar allenfalls auch über Guben, über den Bober auch Husarenpatrouillen schicken, damit wir wissen, dass sie noch in dem Loch sitzen. Ich denke vielleicht eher da zu sein, als Ich versprochen habe. Ihr sollet nur die Pontons und alles parat halten, um, wenn es nöthig, die454-5 Bober zu passiren. Gehen die Russen auf Guben, so gehe Ich über Christianstadt, so weit Ihr dann noch nicht herankommen dörfet, und conjun<455>giren uns dann auf der anderen Seite. Nur sollet Ihr Euch mit so viel Brod versorgen, wie auf der Welt möglich ist.

Friderich.455-1

Wie stark rechnet man den Feind? NB. Ist noch Munition genung dar?

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11293. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 28. Juli 1759.

Es wird dem Prinzen befohlen, im Sagan'schen und in Sagan „immer mehr Brot und so viel als nur möglich sein wird, backen zu lassen, dass wir nur Vorrath haben“ .

Dès que mon frère sera arrivé ici, je pars pour Sagan. J'apprends que de Ville, que Fouqué a coupé de la Bohême, veut y retourner;455-2 cela lui sera un peu difficile : Fouqué est à Konradswaldau et Goltz à Friedland.

Federic.

Eigenhändiger Zusatz auf der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.


11294. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, 28 juillet 1759.

Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez faite du 27. Je suis bien aise de vous savoir, tout comme vos troupes, aujourd'hui à Sagan. J'espère d'avoir la satisfaction de vous voir, mon cher frère, demain après-midi ici, car j'ai fait tout garnir le long du Bober, de sorte que vous saurez voyager ici en toute sûreté, et les chevaux de relais sont tous disposés le long de la route, de façon qu'ils seront prêts sur chaque station ce soir.

En attendant, je vous prie de dire au prince de Württemberg ou à celui qui commande à Sagan, qu'on fasse pousser incessamment des patrouilles vers Christianstadt et vers Naumburg et au-delà, pour avoir des nouvelles sûres de ce qui se passe à Guben et aux environs-là. Selon mes nouvelles, les Russes sont intentionnés de passer l'Oder auprès de Schidlow; dans ce cas, notre armée et le corps du général Finck ne serait pas fort éloigné l'un de l'autre, supposé que ce passage se réalise. Puisque je me flatte de vous voir demain ici, je vous dirai alors moi-même tout le reste.

<456>

Au surplus, il faut bien que vos troupes fassent le 30 un jour de repos; car mes canons et tout ce que j'envoie d'attirail, tout comme le pain et les munitions qui y arriveront de Glogau, ne sauront arriver avant le 30.

Du reste, cher frère, quoique la face présente de nos affaires paraisse critique et embarrassante, ne croyez pas pour cela que tout soit perdu : une seule journée heureuse pourra tout rétablir en ordre.

Federic.

Je crois que Fouqué aura fait beaucoup de mal au corps de de Ville qui s'était avancé à Fürstenberg. Fouqué l'a coupé de Bohême par le poste de Konrads waldau et de Friedland; de Ville, manquant de pain, a voulu retourner hier en Bohême, mais il n'y reviendra qu'écloppé.456-1

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11295. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Lager von Schmottseifen, 28. Juli 1759.]456-2

Recht lieb, dass so gegangen wäre.456-3 Möchte nur Krockow befehlen, dass, im Fall was bei Schömberg durch wollte, derselbe ihm den Rücken deckte. Und Ich glaube, de Ville suche, weilen hier456-4 nicht durchkann, auf Friedland zu gehen, und würde nicht übel sein, wann er ihm sogl[eich] [die] Wege, wo durchmuss, verderben Hesse, um das Ding schwer zu machen. Zum wenigstens müsste eine gute affaire d'arrière-garde dabei vorfallen; denn da seind so viel schlimme Wege, wo sie durchmüssten, da er sie wie die Hunde cerniren456-5 kann.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort;456-6 auf der Rückseite des Berichts, d.d. Konradswaldau 27. Juli.

<457>

11296. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 28. Juli 1759.

Ew. Liebden gestern gegen Abend an Mich abgelassene Schreiben erhalte sogleich durch den Feldjäger. Wenn Mein Bruder des Prinz Heinrichs Liebden morgen bei guter Zeit von Sagan abgehen, so werde Ich auch übermorgen früh, als den 30. dieses, bei guter Zeit da sein, deshalb auch solchen Tag dorten Ruhetag sein muss.

Sonsten erhalte Ich von dem General von Fouqué sogleich die Nachricht, dass de Ville durch die ihm abgeschnittene Zufuhre sein Lager bei Fürstenstein gestern früh verlassen und mit seinem ganzen Corps zu Konradswaldau, wo der General Fouqué mit dem seinigen stehet, durchdringen wollen, der ihn aber mit Verlust abgewiesen und bis Gottesberg zurückgejaget hat, so dass de Ville wohl jetzt wird lernen müssen, seine Leute ohne Brod subsistiren zu machen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.


11297. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Camp de Schmottseifen, 28 juillet 1759.

Afin que vous soyez instruit de ce qui se passe ici à peu près, je vous dirai que mon frère est arrivé avec son corps à Sagan;457-1 qu'il a laissé le général Finck aux environs de Bautzen avec 12 bataillons, avec ordre de conserver Torgau et de couvrir Berlin, et je verrai demain mon frère. Les Russes veulent passer l'Oder auprès de Schidlow; entre le 6 et le 7 d'août je les combattrai certainement. Le succès décidera de tout. Ne m'embarrassez pas, pendant ce temps, d'aucune affaire.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11298. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Schmottseifen, 29. Juli 1759.

Ich habe aus Euerm Schreiben vom 28. dieses mit Satisfaction ersehen, dass auch der von dem General de Ville detachirte General Jahnus, da er bei Friedland durchbrechen wollen, von dem Generalmajor von Goltze wieder gut abgewiesen worden. Ich judicire, wie Ihr, dass sie nach dem Braunauschen werden hin wollen. Ich hoffe aber gewiss, dass, ehe sie dahin kommen, sie Canons und allerlei dergleichen verlieren werden; wie Ihr denn nicht besser thun könnet, als dass, auf<458> den Fall wenn sie dahin gehen und die recht sehr schlimme Wege passiren müssen, Ihr ihnen beständig in die Arrieregarde sitzet, und dass zugleich der Generalmajor von Goltze hier und da einige Berge besetzet, wo sie unten durch defiliren müssen, da sie denn gleichsam Spiessruthen laufen müssen. Ich gedenke, in 2 à 3 Tagen werdet Ihr nicht nur die Leute los sein, sondern ihnen auch dorten entsetzlichen Schaden thun, ehe sie zurückkommen.

Ich gehe morgen nach Sagan, und Mein Bruder, der Prinz Heinrich, wird hierher kommen. Ich verbiete Euch aber, dass Ihr dorten keinem Menschen was davon sagen sollet.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11299. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Mémoire.458-1

Je laisse ici l'armée dans un camp fort. Les bataillons francs que j'ai postés dans le bois, y sont pour empêcher les pandours de s'y nicher, ce qui nous briderait étrangement et empêcherait nos patrouilles de battre la campagne. Si l'ennemi vient pour attaquer ce camp, il faut replier les bataillons francs, ceux qui les soutiennent, ainsi que les dragons et hussards, et porter tout ce corps à la gauche du camp. Le camp est inattaquable à la droite et sur son front; la gauche peut être à la vérité attaquée, mais l'ennemi ne peut tirer un seul canon contre nous. La disposition qu'il faudrait faire en pareil cas, serait de mettre la brigade de Mosel en avant, à mi-côté de la montagne avec des batteries, soutenue de toute la première ligne d'infanterie, et d'avoir toujours quelque cavalerie à la main, pour profiter de la confusion de l'ennemi. Si l'ennemi se forme de l'autre côté de Liebenthal458-2 pour nous attaquer, il faut prendre la seconde ligne et par un [mouvement] à gauche la former le long des hauteurs et envoyer un bataillon avec les compagnies franches et les chasseurs sur la montagne qui est de l'autre côté de Gersseifen.458-3 On peut aussi, en cas de nécessité, prendre des bataillons du centre pour en fortifier cette aile, comme Prusse et Itzenplitz. Je ne crois pas ce poste forçable, mais je rends compte de la défense telle que je l'ai arrangée.

NB. En cas que l'ennemi veuille attaquer le camp, il faut rappeler Mosel de Hirschberg.

Si l'ennemi fait des mouvements, ce sera par sa droite ou par sa gauche. Les mouvements de sa droite, s'il les fait, seront à intention<459> de s'emparer de Landshut. S'il marche à Fridberg au Queiss,459-1 il faut prendre le camp de Hirschberg et surtout ne pas souffrir qu'il gagne Landshut avant nous; par conséquent, il faut être prêt à marcher nuit et jour à toute heure. Si l'ennemi marche à Lauban, on n'a pas besoin de faire le moindre mouvement; s'il va à Naumburg et que de là il veut marcher à Bunzlau, il faut prendre le camp d'Ottendorf459-2 et le couper de ses vivres.

Voilà les idées générales qui regardent notre position. Les chemins sont préparés de tous les côtés de sorte que vous n'aurez qu'à ordonner.

Pour ce qui regarde Landshut, de Ville est marché du côté de Freiburg, Fouqué est à Gottesberg, et comme il y a encore un corps de l'ennemi à Trautenau, Krockow est resté avec 7 bataillons à Landshut. De Ville n'en veut point à Schweidnitz, mais à Neisse. Les fours autrichiens se construisent à Weidenau, et l'artillerie de siège attend à Olmlitz les ordres pour partir sous l'escorte de 7 bataillons; il faut donc avoir attention pour qu'à temps et lieu Fouqué jette un régiment d'infanterie à Neisse.

D'ailleurs, la plus grande attention qu'il faut avoir ici, est de ne se point laisser couper de Landshut. Afin que l'armée et le corps de Fouqué puissent se prêter la main mutuellement en cas de besoin, surtout il faut bien s'imprimer que, tant que nous tenons Landshut, il sera impossible à l'ennemi de pénétrer et se soutenir en Basse-Silésie.

Notre boulangerie est à Merzdorf;459-3 l'armée est pourvue de pain jusqu'au 3 d'août et de farine jusqu'au 15. S'il faut décamper pour Ottendorf, il faut que la boulangerie et les caissons suivent l'armée. Si l'armée marche par la gauche, on peut l'envoyer l'autre côté du Bober, près de Hirschberg, et la prendre de même avec du côté où l'armée tournera.

Comme l'artillerie est devenue un des principaux chefs de la guerre,459-4 je crois devoir en dire quelque chose. Il faut distribuer 20 pièces légères de 12 livres à la première ligne, de sorte que chaque bataillon en [ait] un, et ensuite faire les batteries à part et garder 20 pièces ou plus pour la seconde ligne, en cas qu'il y eût quelque corps de la première ligne de poussés, que la seconde pût réparer ce désordre et foudroyer de nouveau l'ennemi avec son canon. Ceci se doit observer et dans le camp et dans toutes les occasions où il s'agit de batailler.

NB. 1. L'Einnehmer aus Greifenberg et le Polizeidirector.

2. Les bourgmestres de Bunzlau.

3. L'Einnehmer de Friedeberg au Queiss.

4. Le hussard de Timendorf.459-5

<460>

Officier:460-1

Zedmar, major.

Gersdorff, du côté de Lauban et Naumburg.

Lossow partout.

Le lieutenant Berg de Zieten pour des nouvelles et des patrouilles.

Le lieutenant hongrois460-2 de Mœhring — ils le connaissent tous.

Le Rittmeister de Mœhring avec un oeil.

Le major Monjou.

Le lieutenant Kurtzhagen de Zieten.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11300. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.460-3

Im Lager bei Schmottseifen, 29. Juli 1759.

Da es die Nothwendigkeit erfordert hat, dass Ich vor Meine Person Selbst nach Sagan gehen müssen, um allda mit einem dort apart zusammengezogenen Corps hauptsächlich wider die Russen zu agiren, Ich aber inzwischen Meinem Bruder, des Prinzen Heinrich Liebden, so allhier eingetroffen, das Commando bei der hiesigen Armee aufgetragen habe und Dieselbe zugleich in Meiner Abwesenheit hiesiger Orten alles nöthige wegen der Militärsachen respiciren werden, so habe Ich Euch hierdurch davon avertiren wollen, damit Ihr inzwischen dasjenige, was etwa deshalb zu berichten vorfallen dörfte, vorgedachtes Meines Bruders Liebden adressiren könnet.

Friderich.

Ich verbiete Euch hierdurch, dass Ihr davon noch niemanden was sagen sollet.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11301. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Sagan, 30. Juli 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 29. dieses wohl erhalten, und kann Ich Euch darauf in Antwort sagen, dass Ich gestern hieselbst angekom<461>men und 20 Bataillons und 31 Escadrons, auch über 70 Canons bei Mir habe. Ich werde morgen mit dem Corps nach Christianstadt marschiren, hier aber werde etwas zurücklassen, um Brod, so Ich in Glogau bestellet habe, nachzubekommen. Dem General Laudon, so auch wissen will, was hier passiret, dem muss Ich Meinen Marsch cachiren. Er ist auf Priebus marschiret.

Ihr müsset unterdessen wissen, dass das schwereste von unseren Sachen darinnen bestehet, dass wir suchen müssen, mit denen Russen so geschwinde wie möglich fertig zu werden. Der General Hadik stehet bei Hochkirchen und Gemmingen und Vela stehen auch in der Oberlausnitz, so dass zu befürchten wäre, dass, wenn die Sache sich in die Länge spielen sollte, wir die Oesterreicher im Rücken und die Russen von vorne haben würden. Weil Ich nun gezwungen bin, es mit den Russen bald zu decidiren, so bleiben dazu zwei Wege offen:

Der erste ist, dass Ihr Euch etwas zurückziehet, auf dass der Feind dreiste werde, damit er aus Krossen herauskomme: alsdann wir ihm gleich auf den Hals gehen könnten, er möchte stehen, wie er wollte. Wenn Ihr also ausbringen könnet, so dass die Russen es erfahren, dass, da Ihr zu schwach, gegen die Russen zu stehen, Ihr Ordre bekommen hättet, Euch zurückzuziehen, um Glogau zu decken, und461-1 werden die Russen vielleicht so dumm sein, solches zu glauben. Ihr müsset Euch alsdann zurückziehen zwischen Lessen und Treppein461-2 und Euch daselbst in die Wälder setzen. Ihr müsset aber dabei etwas gegen Rothenburg461-3 und Plack detachiren, auf dass die Russen nicht nach Grünberg kommen. Wenn die Russen sehen werden, dass ihnen der Uebergang commode, und dass sie nichts daran hindert, so werden sie vielleicht kommen; und geschiehet das, so kann man sie hernach mit der ganzen Macht attaquiren.

Ich besorge aber zum allermeisten, dass die Leute da stehen bleiben; und weil Ich pressiret bin, mit denen Russen bald fertig zu werden, um Mich nach einer anderen Seite hinwenden zu können, so weiss Ich kein ander Mittel, als bei Schidlow über die Oder zu gehen und dem Feind im Rücken zu kommen. Da Ich nun aber nicht alle Details weiss, die Ich dazu nöthig habe, so müsset Ihr Försters und Amtleute aus dem Krossenschen [auskundschaften], die Ihr fragen könnet, ob der Uebergang da bequem und gut sein würde, wie viel Pontons nöthig, oder ob man etwa mit Chevalets überkommen könnte. In Summa, alle die Details, so dazu nöthig, und die Antworten darauf dörfet Ihr Mir nur, ohne Euch des Chiffres dazu zu bedienen, einsenden, jedoch ohne Benennung des Ortes, damit, was solches bedeute, niemand wissen<462> könne. Auch müsset Ihr der Gegend Plauen462-1 und übrigen Gegenden herum wohlerfahrne Försters bei Euch behalten, damit, auf den Fall Ihr wieder dahin müsset, wir bis auf das geringste Défilé Weg und Steg wissen mögen. Mein grösster Embarras ist dieser, dass die Leute stehen bleiben, welches Mir viel zu schaffen machen würde, ehe Ich dem Feind im Rücken würde kommen können.

Frideric.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.


11302. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Sagan, 30 juillet 1759.

Je marque aujourd'hui au général Finck en chiffre462-2 que je me trouve à Sagan, et que je marcherai demain à Naumburg-sur-le-Bober et Christianstadt; que toute l'armée russe se tenait derrière Krossen sur les hauteurs, et que Wedell était à Plau; que j'avais écrit à Wedell de se retirer sur Lessen pour engager l'ennemi par là de sortir de son poste, mais que je ne croyais pas qu'il le fît; que Laudon, comme je le savais, marcherait sur Guben. Je lui marque là-dessus qu'au cas que les Russes ne passent pas l'Oder, que je renverrai Laudon de manière qu'il ne l'oublierait pas, et que je me chargerais en ce cas du reste; que Finck devait couvrir Torgau contre Hadik et les entreprises des Autrichiens, et que les environs de Herzberg462-3 et de Nischwitz,462-4 à cause des défilés qu'il y a, étaient tous propres de résister avec quelques troupes à une armée bien plus nombreuse; que je me flattais qu'entre ci et le 5 que mon affaire avec les Russes serait décidée, que lui, lieutenant-général Finck, devait tâcher d'empêcher au possible les incursions des Autrichiens du côté de Berlin, et qu'il devait tâcher d'avoir des gens sur lesquels il pût se reposer, pour m'envoyer ses lettres au travers des postes ennemis, et que, pour moi, j'aurais soin de lui écrire sûrement.

Je suis arrivé ici à 2 heures, je souhaite de tout mon cœur que vous soyez un peu remis aujourd'hui, et que le repos vous rétablisse. Je pars demain, je laisse encore un corps ici pour double raison, et j'espère, selon mes nouvelles, que tout ira bien.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11303. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Sagan, 30. [Juli]462-5 1759.

Abends 6 Uhr.

So viel Ich aus denen Nachrichten, so Ihr Mir unterm 30. dieses mittheilet, ersehen, so ist daraus zu schliessen, dass der General Laudon<463> mit denen Russen sich conjungiren wolle; denn laut Meinen Nachrichten sollen bereits Kosacken und österreichische Husaren in Guben gewesen sein. Ich marschire morgen nach Naumburg, indem Ich ohnmöglich zugeben kann, dass Laudon zum Feind stosse. Also sehe Ich Mein Tempo ab und gehe dem Laudon erst auf den Hals, jage den zurück und mache alles rein bis Guben, um darnach zu sehen, ob es nicht möglich, dass, auf den Fall die Russen nicht über die Oder wollen, Ich diesen Fluss bei Schidlow passire. Also müsset Ihr Mir morgen Leute nach Naumburg schicken, die Mich von der dortigen Lage der Oder, nämlich bei Schidlow, berichten können. Auf den Fall es etwa an Pontons fehlen sollte, so werde den Mangel durch Schiffe aus Küstrin abhelfen.

Was die Lebensmittel angehet, so kann Euch das Mehl und Brod ohnmöglich von Glogau fehlen. Indessen bringe Ich mehr Mehl und Brod, als Ich nöthig habe, nach Naumburg hin. Also wenn Ihr Wagen übrig habet, sollet Ihr solche dahin schicken, auf welche dann Brod geladen und Euch zugeschickt werden soll.

Zu Eurer gegenwärtigen Position kann Ich nichts anders sagen, als was bereits diesen Morgen Euch geschrieben habe,463-1 dass es nämlich am leichtesten für Mich wäre, wann der Feind über die Oder gehen wollte. Sollte er aber dieses nicht thun, so bleibet Mir kein anderer Weg übrig, als die Oder zu passiren, um zuzusehen, wo ihnen beizukommen. So lange aber, als sich solches nicht determiniret, so kann Ich nicht anders, als Euch für das erste noch da stehen zu lassen.

Durch Wälder kann Ich zu Euch stossen, ohne dass es der Feind gewahr wird, und Ihr könnet auf eben die Art an Mich kommen; so lange Ihr aber da stehen bleibet, so könnet Ihr Euren Vorrath bis auf den 9. aus Glogau bekommen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung irn Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.


11304. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Sagan, 31. Juli 1759.

Ich habe grossen Zweifel, dass die Russen die von dem bewussten Deserteur angezeigte Brücken463-2 sollten geschlagen haben; allenfalls müsset Ihr Euch nur etwas zurückziehen, so dass Ihr näher an Mich heran könnet. Ich werde gewiss heute bei Naumburg und Christianstadt sein.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.

<464>

11305. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Christianstadt, 31. Juli 1759.

So eben bin Ich hieselbst angekommen, und auf die Nachricht, dass der General Laudon morgen auf Sommerfeld marschiren will, habe Ich Mir vorgenommen, ihn auf dem Marsch morgen zu attaquiren; und wenn Ihr den geringsten Soupçon habet, dass Euch der Feind attaquiren will, so könnet Ihr Euch näher hier heranziehen.

Ich habe Brod für 9 Tage hieselbst, die Wagens kommen heute heran, und könnet Ihr nur Eure Wagens schicken, um es abholen zu lassen. Eure ledige Mehlwagens könnet Ihr übrigens ja nach Freistadt schicken, indem Ich befohlen habe, dass da Mehl parat sein sollte; und was die bei Eurer Armee abgegangene Munition und Canons betrifft, solche hättet Ihr aus Glogau464-1 abholen lassen können, und müsset Ihr nur noch darauf bedacht sein.

Sollte der Feind was jenseits dem Bober detachiren wollen, so müsset Ihr à proportion eben so viel Mir zuschicken. Sollte der Feind aber nichts dahin detachiren, so müsset Ihr bloss auf die Sicherheit der Armee denken und Euch, wann es nöthig sein sollte, auf zwei Meilen zurückziehen.

Ihr habet übrigens die Euch untergebene Armee bestens aufzumuntern, und sollet Ihr insonders, die Ihr Devoir als ehrliebende und Mir und Meinem Dienst attachirte, treue, redliche und brave Leute gethan haben, fier zu machen Euch bestreben, damit, wann wir noch einmal an den Feind müssen, sie um so besser thun mögen; die aber, so als schlechte Leute gethan haben, müsset Ihr Mir anzeigen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.


11306. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.464-2

Christianstadt, 31. Juli 1759.

Ich habe Euch bereits diesen Morgen geschrieben,464-3 wie Mir von ohngefähr ein Brief des General Laudon's in die Hände gefallen sei, aus dessen Einhalt Ich schliessen muss, dass sich derselbe mit denen Russen zu conjungiren gesonnen sei; und da hiernächst der General Hadik ein gleiches zu effectuiren mit seinem unterhabenden Corps intentioniret sein möchte, Ihr denselben wohl observiren solltet. Ihr könntet auf diesen letztern Fall, da der General Hadik wirklich gegen<465> Mich marschiren sollte, über Spremberg zu Mir stossen; bleibet er aber in dortigen Gegenden, so stehet Euch frei und dependiret es lediglich von Euch, mit Eurem Corps zwischen Torgau und Dresden oder da, wo Ihr es Meinem Interesse am convenablesten zu sein erachten werdet, Euch zu setzen.

Ich marschire diesen Abend gegen Jessen,465-1 um den Renfort unter Laudon zwischen Jessen und Guben, wo Ich höre, dass er drauf zu will, zu attaquiren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11307. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Christianstadt, 31. Juli 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 31. dieses erhalten. Ich marschire diesen Abend dem österreichischen Corps, so zu den Russen stossen will, auf den Hals. Ich fürchte, dass etwas von der dabei befindlichen Kavallerie zu der russischen Armee durchkommen werde. Die Infanterie gedenke aber nicht entkommen zu lassen, und gehe Ich denselben morgen mit dem frühesten auf den Leib. Sowie Ich damit fertig sein werde, so werde Ich Mich Euch bei Naumburg nähern.

Denen Brodwagens, so diesen Abend unter Escorte von hier zu Eurer Armee abgehen werden, müsset Ihr eine suffisante Escorte entgegenschicken.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.


11308. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.465-2

Christian Stadt, 1er [août 1759].

Mon cher Frère. Je vous rends grâce des. nouvelles que vous avez la bonté de me marquer; ayez, s'il vous plaît, une grande attention sur Hirschberg,465-3 il se pourrait que l'ennemi méditât quelque dessein pour affronter Mosel.

Je suis sûr que de Ville n'emportera pas beaucoup de canons avec lui,465-4 ce sont des coupe-gorges par où l'on ne passe pas sans perte vis-à-vis d'un ennemi vigilant et entendu.

Sur les nouvelles que contient cette lettre interceptée,465-5 et sur l'avis de nos coureurs, je suis marché ici, très résolu de m'opposer à toute jonction; je crois que j'expédierai demain mon homme,465-6 après quoi je ne penserai qu'aux barbares. Vous serez instruit sur-le-champ de ce<466> qui se passe, et j'ai lieu de me flatter de vous donner de bonnes nouvelles.

Rebentisch que j'avais laissé à Sagan, me joint encore aujourd'hui; je suis obligé de garder encore Wunsch pour couvrir des malades, du pain et cent choses pour lesquelles je ne puis rien détacher.

Vous ne me dites rien de votre santé;466-1 cependant, à en juger par votre écriture, je la crois tout-à-fait remise.

Adieu, mon cher frère, je suis avec bien de la tendresse votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11309. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.466-2

Sommerfeld, I. August 1759.

Ich gebe Euch hierdurch in Nachricht, wie dass Laudon und Hadik sich conjungiret haben und ihren Marsch grade auf Frankfurt richten; sie haben Guben auch bereits passiret. Dieses zwinget Mich, auch Meinen Marsch dahin zu nehmen, um ihr Vorhaben zu stören. Ich habe auch bereits Fincken geschrieben, dass Ich ihm an Mir ziehen will,466-3 um die Leute zurückzujagen. Sollte Ich sie nun bei Frankfurt wegjagen, so werde alles anwenden, um die Brücke bald fertig machen zu lassen, um allda überzugehn und den Russen im Rücken zu kommen. Sollte Ich erfahren, dass die Russen bei Krossen übergegangen wären, so werde Ich Mir der Anhöhen von Krossen bemächtigen, sie aus Krossen wegjagen und suchen, wo Ich am besten die Oder passiren kann, um zu Euch zu stossen. Indessen müsset Ihr suchen, beständig feste Läger zu nehmen, und sobald als es nur wird möglich sein, werde Ich Euch von allem suchen Nachricht zu geben.

Sollten aber diese Meine jetzige Nachrichten nicht wahr und gegründet sein und sich nicht an dem befinden, und dass die Russen nach Krossen marschirt wären, so werde Ich sofort umkehren und wieder zurück über Naumburg marschiren, Euch auch sogleich Nachricht geben. Solltet Ihr aber keine weitere Nachricht von Mir erhalten, so ist es eine gewisse Folge, dass Ich bei Frankfurt übergehe und dem Feind im Rücken kommen werde.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.

<467>

11310. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Meresdorf,467-1 2 août 1759.

Mon cher Frère. Votre lettre étant chiffrée, je ne saurais y répondre encore, parceque mes gens ne sont pas arrivés.

Nous avons marché toute la nuit et pris beaucoup de bagage. Ce matin, en passant la Neisse, nous avons donné sur l'arrière-garde de Hadik et pris le bataillon de Würzburg avec 4 canons et 2 drapeaux, au delà d'un escadron de Modène avec étendards, 500 chariots de pain et de farine. Cette colonne prend le chemin de Müllrose, Laudon doit avoir pris celui de Paradies. Demain, je serai à Fürstenberg, ce qui font quatre grosses467-2 milles, et après-demain de bonne heure proche Francfort. Les Russes sont partis de Krossen pour Francfort, Wedell les suit par Krossen et fera, s'il se peut, un pont près de Schidlow pour me suivre. Cela en viendra à une bataille proche Francfort. Je fais mon possible pour forcer de marche, mais il n'est guère possible de traîner l'infanterie plus vite. C'est une furieuse crise, il faudra tâcher de s'en tirer le mieux que possible.

Adieu, cher frère; voilà la troisième nuit que je suis sur pied, je vais me coucher quelques heures et partir à minuit. Je vous embrasse tendrement.

Federic.

La marche que l'ennemi ferait sur Bunzlau, ne saurait vous être dangereuse, pourvu que vous remplaciez votre farine à présent de Schweidnitz; en vous mettant dans des positions que vous coupez l'ennemi de ses vivres, vous ne hasardez rien et l'arrêtez toujours.

P. S.

J'ai tant à faire présentement ici que je me confie absolument à ce que vous faites là-bas.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig, bis auf das letzte P. S.


11311. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

[August 1759.]

Er würde sehr gut thun, nicht allein Krossen zu occupiren, sondern auch noch, wenn er könnte, bis in der Gegend von Tammendorf467-3 zu kommen, dem Feind in seine enorme Bagage zu fallen und, wo<468> möglich, Bagage wegzunehmen; bei Schidlow über die Oder zu gehen, dann so zu Mir zu stossen.

Laudon und Hadik wären auf dem Marsch nach Frankfurt. Gestern hätten wir ihre Arrièregarde attaquiret, heute hätten wir ihnen ein Bataillon gefangen gemacht, 3 Canons, 7 Officiere, Dragoner und Cuirassiers und 4 bis 500 Mehl- und Brodwagens, Backofen und dergleichen.

Sollten aber.......,468-1 als wenn der Feind wieder auf Krossen zu wollte, so würde er wohl seine Mesures nehmen, sich nicht zu hasardiren. Aber könnte er dieses execütiren, absonderlich ihnen ihre Wagens wegnehmen, wäre ein Hauptstreich und hörte ihre Subsistance gleich auf.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wedell, d. d. Grunow 1. August.


11312. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Merzdorf,468-2 2. August 1759.

Eben den Augenblick bekomme Ich die Nachricht, dass die Russen vorgestern Frankfurt genommen haben. Ich kann Euch nichts positives schreiben, was Ihr Eures Orts zu thun habet; dann Ihr müsset Euch nach die Umstände richten. Ich marschire nach Beeskow, und werde Ich suchen, den Generallieutenant von Finck an Mich zu ziehen. Woferne die russische Armee gegen Frankfurt marschiret, und dass bei Euch nichts anders geschiehet, so müsset Ihr absolute zusehen, ihnen ihre Bagagewagens, wo sie ihre Lebensmittel drauf haben, wegzunehmen, und kann es nicht anders sein, als dass Ihr die Oder bei Schidlow passiret und zu Mir stosset. Den General Hadik habe Ich ziemlich aus einander gejaget; Ihr werdet Ihn aber, da er nach Weisssack468-3 hinmarschiret ist, auf Eurer Flanque haben. Indessen glaube Ich nicht, dass Ihr anders als gegen Beeskow werdet marschiren können, um zu Mir zu stossen; alsdann wir dem Feind mit gesammter Hand auf den Hals gehen. Es sind gewiss sehr schlimme Umstände, aber Ihr müsset dabei aus dem Kopf agiren und zusehen, was dabei am besten zu thun sein wird, ohne Euch an die Bagatelle zu kehren. In Guben habe Ich 80000 Portions Brod bestellet, die sollet Ihr in zwei Tagen parat finden. Fourage lasset Ihr Euch nicht nachfahren, indem Eure Armee da, wo sie hinkommet, fouragiren soll. Ihr sehet ohne Mein Erinnern selbst ein, dass die Umstände gefährlich sein; also werdet Ihr wohl müssen nach denen Euch einkommenden sichern Nachrichten Euere Märsche einrichten, und muss Ich es Euerer Ueberlegung anheimstellen, was Ihr darunter zu thun am convenablesten finden werdet.

<469>

Hier ist die Gelegenheit, Kopf zu zeigen und in allen Umständen die beste Partie zu wählen. Hadik ist kaum 10000 Mann, und ist verflucht hier an der Kost gekommen. Auf Märschen, uns zu vereinigen und denen Leuten bald auf den Hals zu gehen, kömmt alles an.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz (von „Hier ist die Gelegenheit“ an) eigenhändig.


11313. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

2 août [1759].

au soir.

Mon cher Frère. Je suis informé positivement que les Russes sont entrés avant-hier à Francfort; toute leur armée y marche. Je prends mon chemin par Beeskow, Finck est à Senftenberg, je lui mande de me joindre. Wedell est à Krossen et pousse l'arrière-garde russe; il passera à Schidlow. Dès que nous serons un peu en force, nous marcherons sur ces gens, et nous nous battrons per469-1arts et focis.

Vous voyez que je suis innocent au malheur qui arrive; je ferai mon possible pour le redresser, mais ce ne sera pas sans beaucoup de malheurs, et sans qu'il n'y ait beaucoup de malheureux de tout ceci.

Je ne compte plus sur vos lettres, toute correspondance sera interceptée par Hadik. Mandez encore à Wedell tout ce qui arrive, il pourra m'en avertir en me joignant; pour moi, je ne pourrai plus vous faire passer de lettres, à moins qu'un bon évènement n'éclaircisse ces ténèbres.

Adieu, cher frère, je pars et serai, demain vers les 9 heures, vers Beeskow. Je vous embrasse.

Federic.

Je me confie entièrement sur vos lumières et à votre bonne conduite. Si Fouqué a bien frotté de Ville,469-2 vous pourrez vous renforcer de là-bas.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11314. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Beeskow, 3. August [1759], 10 Uhr Vormittag.

Eben komme hier an. Laudon ist bei Frankfurt. Hier will man gewiss sagen, dass nicht mehr als 8000 Russen jenseit Frankfurt stünden, und dass Leute, so von daher kommen, sagen, die grösste Force der Russen sei nach Züllichau marschiret. Er muss es dorten gewiss wissen<470> und Seine Mesures darnach nehmen. Soll die ganze Armee nicht nach Frankfurt sein, so will Ich sie schon wegstöbern und über Frankfurt gegen die Leute marschiren. Sollen Sie aber alle nach Frankfurt sein, so muss es bei der Abrede bleiben.470-1 Ist der Feind nach Züllichau, so wollen sie Glogau jenseits der Oder einschliessen und Daun von dieser Seiten. Dann können wir mit der ganzen Macht den einen nach dem andern schlagen. Morgen marschire Ich bis Biegen.470-2 Adieu.

Meinem Bruder dieses zu communiciren.470-3

Friderich.

Nach einer Abschrift der dechiffrirten Ausfertigung470-4 im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.


11315. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Beeskow, 3 août [1759].

Je viens d'arriver après des cruelles et terribles marches. Il n'y a rien de désespéré dans tout ceci, et je crois que le bruit et l'inquiétude que cette équipée a causés, sera ce qu'il y aura de plus mauvais. Montrez ma lettre à tout le monde, pour que l'on sache que l'État n'est pas sans défense. J'ai fait au delà de 1000 prisonniers à Hadik, on lui a pris tous ses chariots de farine; Finck, je crois, l'observera de près.

Voilà tout ce que je peux dire. Je marcherai demain jusqu'à deux lieues de Francfort; il faut que Katt470-5 m'envoie incessamment 200 Winspel de farine et des boulangers une centaine à Fürstenwalde. Je camperai à Wulkau.470-6 Je suis très fatigué, voilà six nuits que je n'ai pas fermé l'œil. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11316. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Beeskow, 4. August470-7 1759.

Ich gebe Euch auf Euren Bericht vom 2. dieses hierdurch in Antwort, dass, da die Russen drei Brücken bei Frankfurt über die Oder geschlagen haben, Euer Verbleiben bei Krossen nicht von weiterm Nutzen sein wird. Ich marschire heute in der Gegend Müllrose und Hochwald,470-8 da werde Ich Mich auf einen Posten setzen, bis dass Ihr heran sein werdet. Ihr müsset aber nicht verweilen herbeizukommen, und Euch, eigentlich wo Ich sein werde, erkundigen,

<471>

Bei Müllrose bleibet die Brücke zur Conjonction. Sollten die Russen wollen nach der Lausnitz marschiren, wie es heisset, sollten sie auch auf Fürstenberg gehen, so folge ich sie so, dass ich à portée bleiben werde, sie im Rücken zu fallen, wor sie Ihm, ehr Er an mir ist, attaquiren sollten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedellschen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz (von „Bei Müllrose bleibet“ an) eigenhändig.


11317. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Müll rose, 4 aout471-1 1759.

Je vous sais un gré indicible de l'empressement que vous témoignez par votre rapport du 3 de ce mois, à m'informer de la glorieuse journée du prince Ferdinand du 1er de ce mois.471-2 J'en suis, comme vous vous le figurerez aisément, des plus satisfaits, par l'amitié que j'ai pour ledit Prince, et principalement à cause des bons effets qui probablement en résulteront pour la bonne cause. Vous n'omettrez pas d'en faire un compliment convenable de ma part au baron de Münchhausen.

Nous sommes arrivés aujourd'hui ici, et nous avons pendant notre dernière marche fait au delà de 300 Autrichiens, dragons et hussards, prisonniers de guerre.

Federic.

Je souhaite de tout mon cœur de vous donner dans peu une aussi bonne nouvelle que celle que je viens de recevoir; mais mes oursomanes471-3 ne sont pas des Français, et l'artillerie de Soltykoff vaut cent fois mieux que celle de Contades.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11318. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Müllrose, 3 août 1759.

Votre lettre du 1er de ce mois m'a été rendue à Beeskow, avant que je me misse en marche pour ici. Si l'ennemi marche du côté de Bunzlau, il ne vous fera pas grand mal, et je crois que vous aurez tout<472> le temps de prendre à tête reposée le camp de Ludwigsdorf472-1 que je ne connais pas. Vous pouvez, sans doute, retirer Krockow à vous.472-2

Je m'étonne que Fouqué ait mon ennemi aussi peu fatigué dans une occasion où il aurait fallu et pu exterminer tout le corps de de Ville;472-3 et il leur aurait, été bien difficile d'emmener du canon. Si Fouqué garde 15 bataillons à Landshut, surtout comme il en veut faire si peu d'usage, c'est tout ce qu'il lui faut pour soutenir ces montagnes, et il peut fort bien vous envoyer, outre Krockow, encore 4 bataillons; et pourvu que tous les postes que vous prendrez, ne soient point dominés, et que l'ennemi soit obligé de venir à vous par un terrain étroit, cela seul sera suffisant. Alors il faudra couper le premier convoi de l'ennemi qui y viendra, pour tâcher de le détruire. Il est impossible que Daun perce du côté de Bunzlau et qu'il entre plus loin dans ce pays, à cause qu'il n'y saurait traîner ses subsistances, si vous lui battez un convoi. Mais il y faut aller en force, alors il éprouvera le même sort que de Ville a eu.

Les Russes ont fait quatre ponts de bateaux à Francfort. Je trouve heureusement ici une bonne colline où j'irai me mettre, et où j'attendrai ou Wedell ou Finck, ou celui qui pourra me joindre le plus tôt.

Le prince Ferdinand a totalement battu les Français;472-4 on dit Contades prisonnier, on prétend que cette armée est détruite. Voilà un grand bonheur, veuille le Ciel vous en donner bientôt un semblable! Nous avons fait en chemin 1300 prisonniers,472-5 et 4 canons.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11319. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.472-6

Müllrose, 3 août 1759.

J'ai reçu la lettre de Votre Altesse du 31 de juillet dernier,472-7 et je suis charmé de voir que le succès ait répondu aux sages dispositions qu'Élle a faites pour Se préparer la glorieuse journée du 1er de ce mois.472-8 Je suis bien persuadé que Votre Altesse saura présentement pousser Sa victoire et en rendre les suites encore plus considérables. Je pense que Minden ne saurait vous manquer, et que Münster, dès que vous aurez encore un peu plus poussé les Français, tombera au moyen d'un détachement que vous y ferez.

<473>

Quant à moi, comme la situation embarrassante où je me trouve présentement, ne me permet pas de détacher un homme vers le Hohenstein,473-1 je me persuade qu'au cas que Votre Altesse, après avoir poussé les Français, voulût bien y faire un détachement qui se donnerait en chemin pour un avant-corps d'une armée, que cela ferait un très bon effet pour la cause commune et en particulier pour le Duc votre frère473-2 et pour moi, en obligeant les ennemis d'abandonner ces contrées. Je sens, au reste, très bien que Votre Altesse ne saurait encore Se prêter à faire un pareil détachement et qu'il faudra attendre qu'Elle ait poussé plus loin les Français et retiré tout le profit possible de Sa belle victoire.

Quant à moi, je me trouve aujourd'hui ici à Müllrose où l'armée de Wedell doit arriver en deux jours, pour me là joindre, pour agir contre les Russes, qui ont occupé Francfort et sont aux environs de cette ville. Laudon s'est joint aux Russes avec 10 à 12000 hommes; le général Hadik n'a pas pu y réussir, son corps ayant été dispersé par moi, pendant la marche que j'ai faite pour me rendre ici. Nous en avons fait un bataillon entier de Würzburg prisonnier de guerre, avec nombre d'autres prisonniers; nous leur avons pris 4 canons, drapeaux et étendards, avec près de 500 chariots de farine et de pain, partie de leurs fours, avec d'autres attirails semblables.

Je vous félicite de tout mon cœur, mon cher Ferdinand, de vos heureux succès. Le roi de France vous a obligation de ce que vous lui entretenez 20000 hommes plus qu'il en a; j'ai vu des lettres de France qui font monter les armées d'Allemagne au plus à 65000 hommes.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11320. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.473-3

Müllrose, 5. August 1759.

Dass der Feind leider Frankfurt genommen, werdet Ihr wissen. Laudon ist zu denen Russen gestossen, und wird der Generallieutenant Wedell morgen zu Mir stossen. Ich habe Mir vorgenommen, nach Küstrin zu marschiren, um Mich allda zu setzen. Hadik hat Schläge gekriegt und ist auf Spremberg gegangen. Die Oesterreicher bringen zwar aus, dass sie Dresden belagern würden; dafür ist Mir aber keinesweges bange.

Der Prinz Ferdinand von Braunschweig hat die französische Armee geschlagen. Ich habe Ihn sehr gebeten, ein Detachement gegen das Hohensteinsche zu machen. Ich glaube, dass solches von gutem Effect sein werde, und dass alles von denen sogenannten Reichstruppen auf<474> den Fall zurückgehen werde. Solltet Ihr besorgen, dass etwas für Torgau zu risquiren seie, so könnet Ihr noch 2 Bataillons hineinwerfen, und habet Ihr wegen Leipzig an den Generalmajor von Hauss zu schreiben, dass, wenn der Feind herankäme, er Miene machen sollte, die Vorstädte von Leipzig abzubrennen; er müsste aber nicht alles auf einem Male, sondern nur einige Häuser abbrennen.

Im übrigen kommet unsere ganze Sache darauf an, wie es mit denen Russen ablaufen werde. Ich muss Mich der Lebensmittel halber anjetzo bei Küstrin setzen, und auf den Fall Ihr zu Mir stossen solltet, so wird es Uber Müncheberg geschehen müssen. Wenn Ihr morgen nach Lübben gekommen sein werdet, so werde Ich weiter nach denen Umständen Euch schreiben. Ueber Beeskow werdet Ihr sicher marschiren können und nichts zu besorgen haben; von Beeskow nach Müncheberg marschiret Ihr durch einen Wald, woselbst Ihr auch nichts zu besorgen Ursache habet, und würdet Ihr Euren Marsch von Müncheberg auf Küstrin dirigiren müssen, da Ich Mich ohngefähr bei Lebus zu setzen gedenke. Soltykoff ist gestern noch nicht über die Oder gewesen.

Was das Commando in Torgau anlanget, so muss solches einem fermen Mann und der mehrere Kenntniss in dergleichen als der gute Grollmann474-1 hat, anvertrauet und gegeben werden.474-2 Ihr könnet auch allenfalls ein paar hundert Husaren von den Commandirten von Kleist da lassen, die gegen Leipzig zu stehen könnten; aber Ich werde Euch zwischen heute Abend und morgen früh noch positiver auf alles schreiben.

Was hier wird decidiret werden, ist von der grössten Importance und kann also nicht mit genuger Force angefangen werden; also wird Er gewisse zu uns stossen. Der nächste Weg wird wohl Beeskow und Müncheberg seind, oder von Beeskow grade den Weg auf Lebus, allwo ich übermorgen gedenke hin zu marschiren. Ich werde, sobald ich eine Nachricht einziehe, wor ich auf warte, positive Ordre davon geben. Der Marsch über Müncheberg wird um seind, und wird es, glaube ich, über Haasenfelde474-3 und der Commanderie gehen, so dem Markgraf Heinrich gehöret,474-4 und sodann nach Lebus.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11321. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Müllrose, 5 août 1759.

J'ai reçu votre lettre du 3 de ce mois, et j'espère maintenant de remettre les affaires en ordre dans ces contrées-ci, quoique je ne man<475>querai pas d'y rencontrer quelques difficultés. Les Russes se trouvent encore de l'autre côté de la rivière, et autant qu'ils se trouveront dans cette position, on ne pourra guère avoir prise sur eux.

Wedell me joindra demain, et alors nous verrons ce que l'on pourra entreprendre. La crise est terrible, les alarmes du public très bien fondées et ma présence peu de chose,475-1 tant que la force intrinsèque y manque.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11322. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Müllrose, 5. August [1759], um 1 Uhr.

Es ist wohl [nicht] Zeit, jetzunder Rasttag zu machen; in denen Umständen, wor wir seind, muss geeilet werden, zusammenzukommen.475-2 Wann der Feind jetzunder ein Mouvement machet, so muss ich es ansehen; habe ich aber die Armee zusammen, so profitire ich davon.

Mache Er, dass Er morgen mit den ganzen Klumpen bei guter Zeit heran ist, und schicke Er mir die Liste derer Regimenter und welche Regimenter noch zum besten zu gebrauchen seind. Adieu.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Eigenhändig.


11323. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Müllrose, 5. August 1759.

Ich übersende Euch hierbeigehend die Ordre de bataille, so wir formiren werden, wann wir zusammengestossen sein werden; wobei Ich die Bärenhäuters475-3 mit in die Reserve gestellet habe.

Ich gedenke Ihm morgen bei guter Zeit hier zu sehen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.

<476>

11324. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Müllrose, 6. August 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 5. dieses wohl erhalten, und da Ihr der Meinung seiet, dass Torgau sich halten könne, ohne dass es nöthig, eine stärkere Garnison hineinzuwerfen, so bin Ich es ganz wohl zufrieden und will, dass Ihr nichts dahin von Truppen abschicken sollet. Nur muss es der Commandant auf die Extrémité ankommen lassen und sich hüten, einen Ausfall zu thun. Dieses war voriges Jahr476-1 ein Fehler von ihm; den muss er vermeiden und keinen Ausfall thun.

Ihr habet übrigens gross Recht, wann Ihr vermeinet, dass die Sache mit denen Russen gegenwärtig für die Hauptsache anzusehen seie, und müsset Ihr immer in Gottes Namen zu Mir her marschiren. Seiet Ihr den 7. in Beeskow, so werdet Ihr den 8. hier sein können. Ich werde Meine Position zwischen Wulkow und Boossen,476-2 nahe vor Frankfurt, nehmen, und da Ihr auf Beeskow marschiret, so müsset Ihr Euren Marsch über Neubrück,476-3 Jacobsdorf476-4 und Treplin476-5 zur Armee fortsetzen,476-6 und habet Ihr vom Feinde auf Eurem Marsch, da die Russen sowohl als der General Laudon auf jenseit der Oder stehen, nichts zu besorgen, es wäre dann, dass von Kosacken oder Kalmücken, welche Ich in Respect zu halten gewusst, Streifparteien sich etwa hervorthäten. Gehen die Sachen hieselbst gut, so müssen wir in acht Tagen mit den Russen fertig sein.

Könntet Ihr übrigens auf ein paar Tage Fourage aus dem Sächsischen erhalten und mit anhero bringen, so würde uns solches bei Eurem Corps, indem die Fourage hiesiger Orten etwas beinöthig ist, sehr zu Statten kommen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11325. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Müllrose, 6 août 1759.

Mon cher Frère. Je vois par votre lettre que tout reste tranquille de votre côté. Il me semble que, si de Ville se retire de Trautenau, que vous n'aurez besoin que de laisser à Landshut un corps proportionné à celui de Jahnus, qui, sans doute, y restera, et d'attirer à vous Fouqué avec 14 bataillons et le régiment de Baireuth. Si de Ville veut marcher en Saxe, il faudra penser vers le temps à s'opposer à lui, à Hadik et à l'armée de l'Empire; mais si Fouqué lui a pris beaucoup de tentes, cela donnera du temps, et nous aurons fini ici, avant que ceux-là soient préparés.

<477>

Wedell me joint aujourd'hui; je marche demain à Lebus et Wulkow. Les Russes sont tous de l'autre côté de l'Oder; cela allonge mon expédition et retardera le moment décisif de quelques jours. Vous pouvez juger que je fais du mauvais sang pendant ce temps-là; mais il n'est pas question de moi dans tout ceci, il s'agit de l'État, et je le sauverai, ou j'y périrai. J'ai tout plein d'arrangements à faire; vous concevez quel train il faut pour rassembler, former les corps, les canons, le bagage, et mettre tout cela dans l'ordre convenable; j'aurai à travailler jusques à ce soir.

Adieu, mon cher frère, daignez me continuer votre amitié, et soyez persuadé de la tendresse et de tous les sentiments d'estime avec lesquels je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Vous aurez la bonté de faire faire un feu de réjouissance pour le gain de la bataille de Minden.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11326. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Müllrose, 6 août 1759.

Je vous envoie ci-joint les rapports qui me sont entrés de mes ministres dans l'étranger. Vous aurez soin de les faire déchiffrer et de m'en envoyer un extrait en raccourci, pour que je puisse répondre aux matières qui pourront l'exiger. Vous attendrez cependant à le faire jusqu'au temps que les affaires se soient décidées ici, et vous ferez savoir au baron de Knyphausen que les circonstances présentes m'empêchaient actuellement de lui écrire, mais que je comptais qu'elles me donneraient en peu du relâche ...477-1

Wedell vient de me joindre.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11327. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Wulkow,477-2 7 août 1759.

J'ai été charmé de voir par votre lettre du 6 de ce mois la continuation des bons succès de l'armée alliée contre celle de France, et la bredouille où cette dernière se trouve, après la victoire que le prince Ferdinand et le prince héréditaire de Brunswick viennent de remporter<478> sur elle. Ce que je souhaite présentement le plus, c'est de pouvoir vous mander en peu des nouvelles satisfaisantes d'ici.478-1 Je vous prie de vous donner là-dessus quelque peu de patience, puisqu'il faut de toute nécessité que je fasse encore préalablement quelques arrangements, avant de pouvoir en venir à mon but.

J'ai regagné la communication avec Küstrin; à présent, il s'agit de préparer tout ce qui sera nécessaire pour pouvoir approcher l'ennemi et lui livrer bataille.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11328. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Wulkow, 8 août 1759.

J'ai eu la satisfaction de recevoir la lettre de Votre Altesse du 4 de ce mois, et je me flatte de vous renvoyer Bülow478-2 avec de bonnes nouvelles. Vous trouverez présentement que mes avis n'ont point été mauvais, et qu'on peut fort bien battre une armée plus forte avec une autre qui l'est moins, quand il y a à la tête de la dernière un bon général. Je conseille maintenant à Votre Altesse de battre le fer, pendant qu'il est chaud. Pour moi, je suis ici dans le travail de l'enfantement. Comme j'ai encore beaucoup à faire, Elle ne trouvera pas mauvais que je ne Lui en dise pas davantage pour cette fois-ci.

Der Adjutant des Prinzen, Hauptmann von Bülow, wird zum Major und der zweite Adjutant, Lieutenant von Derenthal, wird zum Hauptmann ernannt; der König beglückwünscht den Prinzen zu den über den Feind davongetragenen Vortheilen.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11329. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

[Wulkow,] 8 [août 1759].

Si vous entendez tirer demain, ne vous en étonnez pas, c'est la réjouissance pour la bataille de Minden. Je crois que je vous lanternerai encore quelques jours; j'ai beaucoup d'arrangements à prendre, je trouve de grandes difficultés à surmonter, et il faut sauver la patrie, non pas la perdre. Je dois être plus prudent et plus entreprenant que<479> jamais; enfin je ferai et j'entreprendrai tout ce que je croirai faisable et possible. Avec cela je me trouve dans la nécessité de me hâter, pour prévenir les desseins que Hadik pourrait avoir sur Berlin.

Adieu, mon cher, ou vous chanterez un De profundis ou un Te Deum dans peu.

Federic.479-1

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig-


11330. AN DEN GENERALMAJOR VON HORN, COMMANDANTEN VON WITTENBERG.

[Wulkow, August 1759].

Diese ganze Sache käme nur auf einige Tage an.479-2 Wir würden dem Feind in einigen Tagen auf den Hals gehen und alsdann, sobald wir nach Sachsen kämen, reiner Tisch gemacht werden; und wenn auch Leipzig übergegangen wäre mit Capitulation, das wollten wir bald wieder bekommen.479-3

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Horn, d. d. Wittenberg 7. August.


11331. AN DEN OBERSTEN GRAFEN HORDT.

[Wulkow, August 1759].479-4

Er könnte desto sicherer in Landsberg bleiben, da Ich die Nacht zwischen dem 10. und 11. über die Oder gehen würde. Die Husaren, die er bei sich gehabt,479-5 möchte er auch bei sich behalten. Er sollte in Driesen nicht mehr als einen Capitän und 100 Mann setzen, wäre genug; er aber muss das meiste von seinem Regiment479-6 und die Husaren bei sich behalten, auf dass, wann die Russen hier geschlagen und sie auf der Retraite wären, er von da gerade auf ihren Marsch gehen könnte, um ihnen allen möglichen Abbruch zu thun.

Was das Heu, Stroh und Haber wäre, wäre wohl gut, dass es da bliebe, weil in Küstrin schon genug. Die Brücke möchte er repariren lassen und die Tête de pont besetzen, dass er übergehen könnte, wenn er wollte.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort ; auf der Rückseite des Berichts von Holdt, d. d. Landsberg 8. August.

<480>

11332. AN DEN OBERST VON THADDEN, COMMANDANTEN VON KÜSTRIN.480-1

[Wulkow, 9. August 1759.]

Die Stricke,480-2 dächte, wurden wir noch bei der Artillerie zusammen bekommen, die nöthig wären. Er möchte die Schiffe, Prähme und alles, was er zu den Brücken hätte, heute Nachmittag um 4 Uhr von Küstrin abfahren lassen und, damit es cachiret bliebe, sollte er was auf dem Fluss stehen lassen, als wären es Heu- und Strohkähne, damit es die Apparence hätte; und um 9 Uhr wollte die Brücke schlagen lassen in der [Gegend] von Re[itwein],480-3 bei Göritz.480-4 Wenn die Schiffe nun vor 9 Uhr in der Gegend kommen sollten, so möchte er ihnen anbefehlen, dass sie sich in einer Bucht hielten, damit sie solche jenseit nicht sehen könnten; und Ich würde einen Officier schicken, der das alles reguliren würde. Dann sähe Ich auch gerne, dass [er] das Brod, so fertig sein könnte auf ein oder zwei Tage für die ganze Armee, möchte nach Reitwein schaffen, da stünde schon was — das würde machen zwei Wagens per Bataillon und ein Wagen per Regiment Kavallerie —, dass die heute Abend da wären.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Thadden, d. d. Küstrin 9. August.


11333. AN DEN OBERST VON THADDEN, COMMANDANTEN VON KÜSTRIN.

[Wulkow, 10. August 1759.]480-5

Dankte! Diese Nacht würden wir übergehen. Möchte brav Brod backen lassen und möchte alles so fertig halten, dass es den 12. aufgeladen und alle Augenblick abzufahren parat wäre. Alle die sächsische Bauerwagens, die da wären, und was er sonst auftreiben könnte, die möchte er lassen mit Fourage beladen, auf dass, wann die Bataille vorbei, er sie uns gleich nachschicken könnte, zum doppelten Nutzen: um Fourage für die Kavallerie zu bringen und die Blessirte abfahren zu lassen; wozu er dann auch den 12. die Feldschers, die da wären, alle Augenblick würde parat halten, dass, wann man sie gebrauchete, man sie gleich haben könnte.

Weisungen [Bleinolizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Thadden, d. d. Küstrin 10. August.

<481>

11334. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Wulkow, 10 août 1759.

J'ai reçu votre lettre du 9 de ce mois, et je veux bien que vous sachiez que je passerai l'Oder cette nuit, pour me porter demain sur l'ennemi, afin de l'attaquer après-demain matin. Au reste, je ne pourrai pas répondre pendant deux jours des incursions que pourra faire l'ennemi, quand j'aurai passé l'Oder avec toutes mes troupes.

Pour ce qui regarde l'extrait des lettres interceptées que vous m'avez fait parvenir, je pense que le nombre des troupes ennemies481-1 y est exagéré.

Ce sera dans deux jours qu'il faudra adresser un petit hymne à la Fortune. Je crois que Hadik en veut à Berlin, et je suis obligé de me hâter ici pour parer à temps le coup qu'il veut me porter. Un damné au purgatoire n'est pas dans une plus abominable situation que celle où je me trouve. Votre pauvre terre sera, je le crains, mal accommodée, nous sommes des gueux, il ne nous reste que l'honneur. Je ferai mon possible pour le sauver. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11335. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

12 [août 1759].

J'ai attaqué ce matin à 11 heures l'ennemi. Nous les avons poussés jusqu'au cimetière des juifs auprès de Francfort. Toutes mes troupes ont donné et ont fait des prodiges, mais ce cimetière nous a fait perdre un prodigieux monde. Nos gens se sont mis en confusion, je les ai ralliés trois fois, à la fin j'ai pensé être pris moi-même, et j'ai été obligé de céder le champ de bataille. Mon habit est criblé de coups, j'ai deux chevaux de tués, mon malheur est de vivre encore. Notre perte est très considérable : d'une armée de 48000 hommes je n'en ai pas 3000. Dans le moment que je parle, tout fuit, et je ne suis plus maître de mes gens. On fera bien à Berlin de penser à sa sûreté.

C'est un cruel revers, je n'y survivrai pas; les suites de l'affaire seront pires que l'affaire même. Je n'ai plus de ressource, et à ne point mentir, je crois tout perdu; je ne survivrai point à la perte de ma patrie.

Adieu pour jamais!

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<482>

11336. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Oetscher,482-1 13 août 1759.

Je me rapporte à la lettre que je vous ai écrite hier de main propre,482-2 et comme je n'ai point réussi à me défaire des Russes, comme j'avais lieu de m'en flatter, il ne me reste présentement que de vous avertir de vous arranger de façon à pouvoir vous retirer à Magdeburg, comme le seul endroit qui reste pour pouvoir le faire commodément. L'ennemi peut être à Berlin en deux ou trois jours. Vous y enverrez tout ce que vous jugerez devoir, et vous ferez savoir sous mains aux gens aisés de s'en aller pendant ce temps de crise avec leurs meilleurs effets et capitaux à Hamburg.

Il faudra aussi que vous enjoigniez de ma part au lieutenantgénéral de Rochow et à celui de Massow482-3 de s'arranger pour Magdeburg, et vous ferez savoir aux ministres du Grand-Directoire d'être sur leur garde, afin que, dès qu'il s'agirait de l'approche d'un corps ennemi de Berlin, ils se retirent aussi à Magdeburg.

Federic.482-4

Nach der Ausfertigung,


11337. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.482-5

[August 1759.]482-6

Weilen mir eine schwere Krankheit zugestossen, so übergebe das Commando meiner Armee währender Krankheit bis an meine Besserung an den General Finck, und kann er im Nothfall von des General Kleisten Corps482-7 ingleichen disponiren, nachdem es die Umstände erfordern; ingleichen von denen Magazins in Stettin, Berlin, Küstrin und Magdeburg.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<483>

11338. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

[August 1759.]

Instruction vor den General Finck.

Der General Finck kriegt eine schwere Commission. Die unglückliche Armee, so ich ihm übergebe, ist nicht mehr im Stande mit die Russen zu schlagen. Hadik wird nach Berlin eilen, vielleicht Laudon auch. Gehet der General Finck diese beide nach, so kommen die Russen ihm im Rücken; bleibt er an der Oder stehen, so kriegt er den Hadik diesseit. Indessen so glaube, dass wann Laudon nach Berlin wollte, solchen könnte er unterwegens attaquiren und schlagen. Solches, wor es gut gehet, giebt dem Ungelück einen Anstand und hält die Sachen auf. Zeit gewonnen, ist sehr viel bei diesen desperaten Umständen.

Die Zeitungen aus Torgau und Dresden wird ihm Coeper, mein Secretär, geben. Er muss meinem Bruder, den ich Generalissimus bei der Armee declariret,483-1 von allem berichten. Dieses Unglück ganz wieder herzustellen gehet nicht an; indessen was mein Bruder befehlen wird, das muss geschehen. An meinen Neveu muss die Armee schwören.

Dieses ist der einzige Rath, den ich bei denen unglücklichen Umständen im Stande zu geben bin; hätte ich noch Ressourcen, so wäre ich darbei geblieben.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11339. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Reitwein, 14 août 1759.

Vous aurez peut-être déjà été instruit de l'échec que j'ai essuyé ici contre l'armée russienne le 12 de ce mois. Quoique au fond nos affaires ne soient pas désespérées ici vis-à-vis de l'ennemi, je me vois pourtant par là dans le cas de ne rien pouvoir détacher pour vous secourir. Au cas donc que les Autrichiens viennent à tenter quelque chose contre Dresde, vous verrez s'il y a moyen de vous soutenir; sans quoi il faudra que vous tâchiez d'obtenir une capitulation favorable, savoir à la fin de pouvoir vous retirer librement avec la garnison entière, caisses, magasins, lazaret et tout ce que nous avons à Dresde, soit à Berlin ou pour pouvoir vous joindre à quelque corps de mes troupes.

Comme il m'est survenu une maladie, que je compte ne devoir point avoir des suites fâcheuses, j'ai remis en attendant ici le comman<484>dement de mes troupes au lieutenant-général de Finck, les ordres duquel vous aurez à exécuter, comme vous venant directement de ma part.

Federic.

Nach dem Concept.


11340. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Reitwein, 14 août 1759.

J'ai bien reçu votre lettre du 13 de ce mois. J'approuve tous les arrangements que vous avez pris, et que vous ayez écrit en Angleterre pour avertir la cour de ce qui se passe ici. Je vous recommande l'exécution de mes ordres que je vous ai donnés en date d'hier,484-1 et vous aurez en général soin de faire prévenir le public de se soustraire aux volontés de l'ennemi en mettant leurs personnes, effets et capitaux en sûreté.

Adieu, mon cher Finck, souvenez-vous de tout ce que je vous ai dit cet hiver à Dresde.484-2

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11341. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Reitwein, 15 août 1759.

J'ai bien reçu les deux dernières lettres de Votre Altesse du 8 et du 10 de ce mois, et le major de Btilow484-3 L'instruira de bouche des détails de la journée du 12. Je me suis vu obligé du depuis de repasser l'Oder, l'ennemi ayant conservé jusqu'ici son ancienne position, Je m'attends donc de la part de Votre Altesse qu'Elle voudra bien faire un détachement de Son armée484-4 du côté de Halle et de Leipzig, pour couvrir de ce côté-là mes États; sans quoi je ne saurais Lui garantir que toute la boutique ne se trouve renversée, étant empêché de faire aucun détachement d'ici de mon armée, qui peut monter encore à 24 000 hommes, desquels j'ai indispensablement besoin ici contre les Russes et les Autrichiens qui se trouvent avec eux.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11342. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN.484-5

Reitwein, 15 août 1759.

Je compte que Votre Excellence sera déjà informée que le Roi a donné ordre au général - major de Wunsch de marcher avec quelques<485> bataillons et de la cavalerie pour couvrir Berlin. Il s'est mis en marche d'ici hier et pourra être vers ce soir dans les environs de Fürstenwalde, pour pouvoir se porter en cas de besoin sur Kœpenick. Le Roi vient d'enjoindre tout à l'heure au général-major de Kleist en Poméranie485-1 de se porter avec son corps sur Berlin pour y attendre ses ordres ultérieurs. Comme il est à présumer que le lieutenant-général de Rochow aura déjà fait partir l'artillerie de nouvelle fonte qui se trouvait à Berlin, pour la mettre en sûreté, Sa Majesté lui ordonne485-2 en date d'aujourd'hui de la faire transporter à Spandau et de la mettre dans un état mobile, afin que le général-major de Kleist puisse, d'abord après son arrivée aux environs de Berlin, la tirer à lui.

Les Russes se tiennent encore dans leur ancien camp; des déserteurs arrivés ici ne sauraient assez exprimer les pertes qu'eux, aussi bien que les Autrichiens, ont faites à la journée du 12. Ils assurent positivement que les Autrichiens, qui avaient été dans la seconde ligne au nombre de 12000 hommes, n'avaient retiré que 3000 hommes de la bataille. Les Russes doivent eux-mêmes de conseil prémédité avoir pillé leurs propres bagages, désespérant du gain de la bataille.

L.-E.-H. Cœper.

P. S.

Je compte que le général-major de Kleist campe encore dans les environs de Bartow,485-3 et c'est là que les ordres du Roi lui sont adressés.

Nach der Ausfertigung.


11343. AU MINISTRE D'ETAT COMTE DE FINCKENSTEIN.

Reitwein, 15 août 1759.

Secret! Monsieur. Je me flatte que Votre Excellence aura reçu ma lettre que j'ai eu l'honneur de Lui adresser ce matin. Je ne saurais me refuser plus longtemps la consolation de me découvrir entièrement à Elle sur ce qui se passe ici, d'autant plus que Votre Excellence est le ministre du Roi avec qui je ne dois avoir point de réserve sur ce qui regarde les incidents que les circonstances font naître.

Le Roi livra bataille aux Russes le 12 de ce mois; la nécessité paraissait l'exiger, et fit apparemment passer sur des considérations que la position avantageuse de l'ennemi fournissait pour empêcher d'en venir aux mains avec lui. Presque tout le temps que dura la bataille, faisait espérer que l'avantage se déciderait pour la cause du Roi, lorsque toutà-coup l'opiniâtreté du combat et les postes forts qui restaient à enlever à l'ennemi, firent lâcher le pied aux troupes du Roi, qui, pendant toute l'action, depuis 11 heures et demie du matin jusques à près de 6 heures du soir, s'étaient comportées en vrais héros. On fut donc<486> obligé de quitter le champ de bataille, sans que cette retraite ait occasionné de perte considérable, hormis celle de bon nombre de pièces de l'artillerie. Du depuis, Sa Majesté Se trouve dans un abattement qui ne saurait que faire une peine infinie à ceux qui ont l'honneur de L'approcher. Elle S'est déchargée, au moins pour le présent, du commandement sur le lieutenant-général de Finck, qui est blessé légèrement. Votre Excellence sera déjà informée des mesures que le Roi a prises [pour] la sûreté de la capitale.486-1 Je ne crois pas les choses dans la crise qu'on pourrait se les figurer, ou que les Autrichiens, aussi bien que les Russes, ont fait le 12. Cependant, on les envisage quasi comme désespérées, et l'on agit en conséquence.

Enfin, je souhaiterais pour tous les biens de la terre que Votre Excellence pût être présente ici, pour aider de Ses conseils à trouver une issue à cette guerre, qui, sans doute, n'est déjà que trop ruineuse. Il me semble, selon mes petites idées, que, si Votre Excellence pouvait Se dispenser pour quelque temps d'être présente à Berlin, qu'Elle ne ferait qu'acquérir de nouveaux mérites envers le Roi et la patrie, en Se procurant la permission du Roi de venir joindre Sa Majesté pour quelques jours,486-2 afin d'être à même de lui faire des insinuations tendantes au bien du service et des États du Roi. Je soumets mes idées là-dessus à la haute pénétration de Votre Excellence. Au cas cependant qu'Elle vînt ici, il n'y a point de doute qu'on ne dût pourvoir à Sa sûreté.

Je suis avec un entier dévouement et avec mon attachement inviolable pour Sa personne, Monsieur, de Votre Excellence le très humble et tout obéissant serviteur

L.-E.-H. Cœper.

Nach der Ausfertigung.


11344. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ROCHOW, COMMANDANTEN VON BERLIN.

[August 1759.] 486-3

Es wäre excellent.486-4 Möchte die Canons aile mit Escorte nach Fürstenwalde schicken, da zwei Freibataillons, die würden sie weiter herbringen. Und obzwar unsere Umstände sehr gefährlich und desperat ausgesehen hätten, so schiene es, dass diesmal das grosse Ungewitter noch vorbeiziehen würde.486-5

<487>

Ohngeachtet dass es nicht bestellet, so möchte er jetzo noch 50 zwölfpfündige Canons giessen lassen, nach der letzten Art, wie sie Dieskau angegeben, und pressiren, dass sie fertig würden.

Könnte anjetzo nichts assigniren; sobald als diese Unruhe vorbei, würde bezahlen.

Die Pferde vor diese Canons möchte er auch nur suchen zu kaufen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Rochow, d. d. Berlin 15. August.487-1


11345. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.487-2

Reitwein, 16 août 1759.487-3

L'horrible catastrophe du 12 nous a mis, pour les premiers moments, dans une situation si violente qu'il n'y a pas eu moyen d'entrer dans des détails. La victoire était à nous, lorsque tout d'un coup ma malheureuse infanterie a manqué de constance. La crainte ridicule d'être mené en Sibérie leur a fait tourner la tête, et il n'y a plus eu moyen de les arrêter. Je ne saurais au juste entrer dans le détail de nos pertes. Mon grand malheur est que la plupart des officiers sont blessés. J'ai rassemblé cependant 7000 hommes. Seydlitz, le prince de Württemberg, Hülsen, Itzenplitz, le général-major Knobloch sont blessés et la plupart des officiers de l'État-major. J'ai perdu 160 canons.

Voilà le gros de l'affaire. A présent, je me placerai à Lebus. J'attirerai Kleist, ce qui d'un autre côté ouvre la porte aux Suédois. Les Russes doivent avoir fait de grandes pertes. Ils prennent toutes les précautions, pour me les cacher. S'ils passent l'Oder et qu'ils en veulent réellement à Berlin, nous les combattrons, plutôt pour nous faire tuer sous les murs de notre patrie que dans l'espérance de les vaincre. Pensez que je n'ai que des troupes découragées et que je manque d'officiers. Je fais venir 50 pièces de canons de Berlin, mais cela n'est pas suffisant. Hadik doit être à Guben. Il m'est impossible de prévoir quelle sera la fin de tout ceci, mais il faut se préparer à tout évènement.

Voilà la vérité toute pure. Je suis résolu de périr pour votre défense. Si j'avais 10 bataillons de 57, je n'aurais peur de rien, mais la cruelle guerre qu'on nous fait, a fait périr nos meilleurs défenseurs, et ce qui nous reste, n'est pas comparable à ce que nous avions de. plus mauvais.

Federic.

Nach der Ausfertigung.

<488>

11346. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Lebus, 16 août 1759.]488-1

Nous sommes venus camper à Lebus. L'ennemi a fait des pertes considérables. La bataille aurait été gagnée, si l'infanterie n'avait pas plié tout d'un coup. Le prince de Württemberg et Seydlitz blessés, la cavalerie a disparu du champ de bataille. Nos chevaux de canon ont été tués, ce qui fait que nous en avons beaucoup perdu. Je fais revenir de l'artillerie de Berlin; enfin je fais l'impossible pour soutenir l'État chancelant. Nous n'avons pas au delà de 2500 morts, mais au delà de 10000 blessés, dont sûrement 6000 reviendront en peu de temps.

Vous ne pouvez rien faire dans tout ceci. J'espère que le prince Ferdinand me délivrera de l'armée de l'Empire.488-2

Le moment que je vous annonçais notre malheur,488-3 tout paraissait désespéré; ce n'est pas que le danger ne soit encore très grand, mais comptez que tant que j'aurai les yeux ouverts, je soutiendrai l'État comme c'est mon devoir. Un étui que j'ai eu dans la poche, m'a garanti la jambe d'un coup de cartouche qui a écrasé l'étui. Nous sommes tous déchirés; presque personne qui n'ait deux ou trois coups de feu dans les habits ou dans le chapeau. Nous sacrifierions volontiers notre garde-robe, si ce n'était que cela.

L'ennemi s'est un peu éloigné de Francfort et campe dans les bois, entre l'Oder et le chemin de Reppen.

Représentez-vous, dans cette cruelle crise, tout ce que souffre mon esprit, et vous jugerez facilement que le tourment des damnés n'en approche pas. Heureux les morts! Ils sont à l'abri des chagrins et de toutes les inquiétudes.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11347. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Lebus, 16 [août 1759].

Quoique je vous aie déjà écrit aujourd'hui, j'ajoute à cette lettre la réponse à la vôtre. Nos affaires sont affreuses, mais l'ennemi me laisse du temps. Peut-être pourrai-je par ses fautes me sauver. Mais je crains bien que ce ne soit qu'un répit. Il faut que Rochow reste à Berlin et Massow à Spandau. Je fais les derniers efforts pour rassembler ce que je peux. Compter sur mes exploits, c'est s'appuyer sur un roseau. Si même on veut négocier la paix, je crains que ce ne soit trop tard. Le hasard, comme toujours, va décider de notre fortune.<489> Pour moi, je me ferai tuer pour vous défendre; mais voilà tout ce que je peux pour votre service. La tête ne me tourne point, mais je crois que, sans être prophète, je peux prévoir les évènements, et ils ne nous sont pas riants.

Adieu. Prenez votre parti et imprimez-vous bien que tous les hommes sont sujets aux caprices de la fortune.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11348. [AN DEN OBERST VON WOLFFERSDORFF, COMMANDANTEN VON TORGAU.489-1]

[August 1759.]

Es wäre Mir zwar nicht lieb.489-2 Möchte man mit die Garnison gerade nach Berlin marschiren. Möchte die Mauern von Wittenberg alle demoliren;489-3 ein Bataillon in Wittenberg lassen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Horn, d. d. Wittenberg 16. August.


11349. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE, HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN, GOUVERNEUR VON STETTIN.

[Fürstenwalde, August 1759.]

Gut! Wegen seine Defension hätte es anjetzo keine Noth. Möchte nur alles gerade auf Berlin zur Armee schicken; anders könnte es nicht zu Mir kriegen. Ich hörte, dass viel Officiere —489-4, unter andern der Capitän Buddenbrock; soll in Arrest. Die Kerls, so nicht blessirt und das Gewehr weggeschmissen, soll er 40 Prügel geben lassen, und was Leute wären, die im Stande, Dienst zu thun, soll er nach Berlin schicken, da sie dann Gewehre können bekommen.

Die Patronen vor die Dohna'sche Armee hieher; wann auch keine da wären, so müssten solche gemacht und hieher geschicket werden, welches unumgänglich nöthig.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Bevern, d. d. Stettin 16. August.


11350. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.489-5

[August 1759.]

So viel Ich gehöret, so wäre es, dass Hadik nach Beeskow marschiret sein soll, und von der russischen Armee soll sich auch schon<490> etwas über die Oder gezogen haben; und er möchte zusehen, ob er nicht Leute kriegen könnte, die er herumschickete über Kossenblatt,490-1 Lieberose und so in der Lausnitz gegen Guben zu, da würden sie von Daun und alle erfahren. Sollte die Leute brav bezahlen und Mir die Rechnung schicken.

Weisungen [Bleinotizenl für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Fürstenwalde 18. August.490-2


11351. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ROCHOW, COMMANDANTEN VON BERLIN.

[August 1759.]

Unverzüglich! Ein Thvm.490-3 Muss sie schicken! Hätte sie schon schicken sollen, und er wäre sehr langsam. Er müsste wissen, dass Mich der Feind —490-4; müsste wissen, dass Ich Bataillons in der Armee, die nicht 60 Patronen hätten! 90000 Augenblick schicken! 100000 —.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite einer Specification der Munitionsvorräthe zum Bericht von Rochow, d. d. Berlin 18. August..490-5


11352. [AN DEN PRINZEN HEINRICH VON PREUSSEN.]

18. August 1759.

Se. Königl. Majestät danken für die Nachrichten, und muss des Prinz Heinrichs Königl. Hoheit hinterbracht werden, dass Se. Königl. Majestät hier auf dem Wege nach Fürstenwalde stünde und erwarteten, ob der Feind etwan Lust haben möchte, von frischem zu attaquiren, dass, auf den Fall der Feind auch jenseit der Spree agiren wollte, Se. Königl. Majestät Sich ihme vorsetzen, würde. Wir wären hier über 30000 Mann stark.

<491>

Des Prinz Heinrichs Königl. Hoheit muss auch hiernächst avertiret werden, dass Torgau über sei und dass die Garnison einen freien Abzug mit Canons und Munition erhalten habe.

Obiges alles cito durch Uebersendung dieses Billets an Se. Königl. Hoheit!

Nach einer Abschrift von unbekannter Hand;,491-1 im Nachlass des Prinzen Heinrich.


11353. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Près de Fürstenwalde, 19 août [1759].

Le billet du 13 m'a été rendu par le juif. Je pensais que vous auriez empêché les détachements de Daun; il en aurait été d'autant plus besoin qu'après l'échec que j'ai eu le 12 de ce mois aux environs de Francfort, dont je vous ai averti, par différentes reprises et chemins,491-2 je ne me trouve avoir que 30000 hommes. Je ne saurais à la vérité rien vous prescrire, il faut que vous agissiez en conformité des circonstances. Il me semble pourtant qu'au cas que de Ville se soit retiré,491-3 vous n'auriez qu'à laisser un corps de troupes à Landshut, attirer à vous Fouqué et tomber avec le tout sur les Autrichiens.

Nous sommes ici à la veille, d'un jour à l'autre, de nous battre.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11354. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Fürstenwalde, 19 [août 1759].

Nous sommes marchés sur Lebus. Laudon avait passé l'Oder, Hadik était arrivé à Müllrose, je me suis mis à Madlitz491-4 pour leur barrer le passage. Ils ont marché hier par Neubrück, et je me suis mis ici à Fürstenwalde sur leur passage. Je ne sais s'ils viendront aujourd'hui ou demain; mais quoique les Russes soient renforcés par Hadik, je me battrai, parceque c'est pour la patrie. Regardez cette résolution comme<492> le dernier soupir de nos forces et de notre vigueur; je n'ose rien vous promettre de l'évènement, cela serait trop téméraire, mais je vous jure qu'on ne saurait risquer plus que je fais.

L'armée de l'Empire est en marche de Leipzig à Wittenberg. Je lui opposerai encore un corps492-1 qui, je crois, pourra l'écarter. Daun doit se trouver aux environs de Guben. Des nouvelles vagues disent que mon frère lui a pris son magasin de Gœrlitz et sa caisse de guerre; je ne saurais le garantir, mais sur quoi vous pouvez compter positivement, c'est [que], tant que nous sommes d'officiers, nous nous ferons assommer, ou nous chasserons ces barbares, ces incendiaires, ces infâmes ennemis.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11355. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE.

Fürstenwalde, 19 [août 1759].

Vous avez très bien fait d'aller à Stettin. Nous avons été malheureux, mon cher frère, parceque notre infanterie s'est impatientée un quart d'heure trop tôt. L'ennemi est joint par Hadik, toute l'armée veut marcher sur Berlin. Je me suis mis ici sur leur chemin, je crains que demain ou après-demain au plus tard nous aurons une bataille. Les officiers et moi nous sommes résolus de mourir ou de vaincre. Veuille le Ciel que le commun soldat pense de même! Prenez soin de votre santé et n'oubliez pas un frère qui vous aimera jusqu'au dernier soupir. Adieu.

Federic.

Mes compliments au duc de Württemberg, à Seydlitz,492-2 à Wedell, à tous les honnêtes gens qui ont bien combattu, et ma malédiction à tous les coïons qui se trouvent chez vous sans blessures.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


11356. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Fürstenwalde, 20 août 1759.492-3

J'ai bien reçu votre dépêche du 17 de ce mois. Pour ce qui est de l'armée de l'Empire, vous pouvez vous tranquilliser sur son sujet, me flattant de vous en débarrasser en peu.

<493>

Nos circonstances ici ne sont actuellement ni bonnes ni mauvaises, et il n'y a rien de plus vraisemblable que, si je n'eusse prévenu Hadik par ma position, il aurait déjà détaché à Berlin par Fürstenwalde; mais il n'est plus à même à le faire présentement. L'armée russe n'a pas encore repassé l'Oder; si elle passe ce fleuve, une bataille paraît inévitable. J'espère, cependant, que je gagnerai encore assez de temps pour refaire en quelque sorte mon armée et remettre les troupes de la première impression.

Au reste, le nombre de nos prisonniers de guerre doit diminuer beaucoup, dès que le cartel sera en règle avec la France et la Russie.493-1 Mon intention est que vous y coopériez en écrivant à ce sujet à nos commissions. Vous entrerez aussi en correspondance avec le prince Ferdinand de Brunswick, pour l'informer de la situation présente des affaires, étant le plus à portée d'y remédier par un détachement du côté de Halle, sur quoi je l'ai déjà prévenu.493-2

Federic.

Vous seriez fondé à me conseiller une défensive, au cas que Berlin fût une place forte; mais le moyen d'empêcher les ennemis de s'en emparer, sans les en empêcher de vive force?

Nach der Ausfertigung.


11357. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde, 20 août 1759.]493-3

Vous raisonnez en ministre. Comment voulez-vous que l'on fasse une guerre défensive, et que l'on couvre Berlin qui est ouvert de tous côtés? Comment défendre les deux bords de la Spree, sans se battre? Si je devais faire ici la guerre défensive, je n'ai que deux postes à prendre : l'un près de Küstrin qui perd la capitale; l'autre auprès de Spandau qui la perd également. J'ai l'ennemi des deux côtés de la Spree. Je me battrai sans doute, parceque c'est le parti le plus honorable; et périr pour périr, je mourrai les armes à la main. Voilà sur quoi vous pouvez compter. Quoique mon infanterie soit bien bas, quoique Daun puisse envoyer des secours à ces gens-ci, il n'y a d'autre parti raisonnable à prendre que de tout risquer. Peut-être le hasard sera-t-il pour nous, et un moment de fortune peut réparer le passé.

J'espère de vous délivrer dans peu de vos terreurs pour les Cercles.493-4 Quant à ce qui nous regarde, ne vous attendez qu'à de grands biens<494> ou à d'affreuses catastrophes. Car toute tiédeur est hors de saison; dans des maux désespérés il faut des remèdes désespérés. Vous penserez que je suis un terrible médecin, mais c'est mon malade qui m'oblige à le tirer d'affaire par de pareils moyens, puisqu'il n'y en a pas d'autres.

Je réponds à votre lettre du 19:494-1 vos intentions sont les meilleures du monde; mais, dans la crise présente, je vous exposerais trop à vous faire venir ici.494-2 Nous n'avons pas le temps de négocier à présent. L'idée d'y porter l'Angleterre, est bonne. J'ai, il y a deux mois passés, préludé là-dessus et pris des mesures pour m'arranger avec ces gens.494-3 Je compte sur la fermeté et l'honnêteté de Pitt, et c'est sur lui seul que l'on peut, dans ce moment, fonder quelque espérance.

J'aurai dans peu 33 000 hommes dans mon camp. C'en serait assez, si mes meilleurs officiers y étaient et si les bougres voulaient faire leur devoir. Pour ne rien déguiser, je vous dirai que je crains plus mes troupes que l'ennemi. Il me laisse du temps mal à propos. Je ne sais ce que fait mon frère et Daun, mais je commence à croire que mon frère ne me sera pas inutile.

Enfin, dans la cruelle situation où je me trouve, j'ai pris mon parti pour ne pas manquer de fidélité à l'État: je le défendrai jusqu'à la dernière goutte de mon sang, et si ma canaille m'abandonne, je n'y survivrai pas.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11358. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Fürstenwalde, 21 août 1759.494-4

Je vous remercie des nouvelles que vous me donnez en date du 19 de ce mois de ce qui se passe aux environs de Dresde. Je n'y saurais rien changer, étant proprement l'affaire de mon frère d'observer Daun et ses détachements. Vous tâcherez, cependant, de faire remettre un billet au lieutenant-général comte Schmettau, pour l'avertir que nous<495> payons ici de fermeté, qu'il devait en agir de même, faire bonne contenance et attendre jusques à l'extrémité.495-1

L'ennemi a passé l'Oder; je reçois aujourd'hui du canon et des munitions de guerre, ainsi que la crise a l'air de se décider dans peu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11359. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Fürstenwalde, 21 août 1759.

. . . Les affaires d'ici ne me paraissent pas désespérées. Il faut que les ennemis aient fait de grandes pertes, sans quoi ils agiraient avec plus de vivacité. L'intention du Roi est de livrer bataille, au cas que les ennemis poussent vers Berlin. La cavalerie du Roi est en bon état, et l'infanterie se remet de l'impression que lui a faite la terreur du 12. Ce qui embarrasse le plus, c'est le grand nombre d'officiers qui manquent à l'armée, soit qu'ils aient été tués ou blessés.

Le Roi a détaché hier le général-major Wunsch495-2 pour tâcher d'opérer un changement favorable en Saxe. Il tirera à lui sur sa route les bataillons de Torgau sous les ordres du colonel Wolffersdorff495-3; les grenadiers et le régiment de Plettenberg, avec les 2 escadrons de hussards du corps de Kleist,495-4 ont aussi ordre de le joindre. Les régiments de Maurice495-5 et de Kleist-infanterie495-6 viennent ici avec le général-major de Kleist.

Le général-major Wunsch se procurera du canon de Magdeburg. Il en arrivera ici en peu près de 60 pièces avec des munitions de guerre de Berlin et de Stettin. Le meilleur est que le Roi se porte bien actuellement . . .

L--E.-H. Cœper.

Nach der Ausfertigung.


11360. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde,] 22 [août 1759].

Mon embarras ne fait que s'accroître. Je reçois des nouvelles sûres de Buchholz495-7 que Daun avec un gros détachement est arrivé hier<496> à Kottbus. Jugez de ce que je peux faire entre les Russes et lui. Cela m'oblige à livrer une seconde bataille et à attaquer les Russes près de Francfort.496-1 Si je suis battu, tout est perdu également; si je les bats, je pourrai encore redresser les affaires; mais je ne nie point que, si je me trouvais dans une situation moins désespérée, j'aurais bien garde de risquer une affaire décisive avec une armée délabrée et découragée comme la mienne.

A tout moment, j'apprends d'autres nouvelles, de sorte que vous ne pouvez compter sur rien, avant celles que je vous donnerai ce soir ou demain; je souhaite qu'elles soient bonnes.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11361. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde, 23 août 1759.]496-2

Si j'étais un magicien, on aurait raison d'avoir une grande confiance en moi; mais je ne le suis pas, et, de plus, jamais je ne me suis trouvé dans une situation aussi affreuse que celle où je suis. J'ai voulu attaquer les Russes auprès de Francfort, avant leur jonction avec les Autrichiens; mais ils sont dans des collines entourées de marais, aux environs de Lossau,496-3 où avec des troupes découragées je ne leur saurais rien faire.

Daun doit être aujourd'hui aux environs de Guben, mon frère le suit et n'est qu'à une mille de distance de lui. Nous tâcherons de nous joindre, de même que les autres. Si j'ai assez de fortune pour amener cette jonction à temps, alors nous pourrons nous battre avec quelque espoir de succès contre toutes les forces réunies de nos ennemis; mais il y a bien des si, avant que nous ayons arrangé tout cela. Cette bataille décidera de notre fortune, de la campagne et peut-être de la paix.

Le 26, il part un gros détachement qui probablement vous délivrera des Cercles, avec l'aide du prince Ferdinand.496-4 Vous ne ferez pas mal de l'aiguillonner pour hâter ses secours. Les Hanovriens traitent nos infortunes de bagatelles, mais le malheur d'autrui n'est qu'un songe. Toute notre fortune est actuellement entre les mains du hasard, la prudence n'y peut presque plus rien. Tout dépend de la jonction de mon frère et des circonstances qui la favoriseront.<497> Dès qu'il y aura quelque chose d'un peu intéressant, vous en serez averti.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept. Der Zusatz ( „Dès qu'il y aura etc.“ ) eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11362. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE, HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN, GOUVERNEUR VON STETTIN.

[Fürstenwalde, August 1759.]

Wo's anging', möchte souteniren, was er vermeinte. Wann er den Hafen nicht decken könnte, andere Précautions nehmen, wie es die Umstände erfordern.

So viel kann Ich ihm schreiben von den hiesigen Umständen, dass sie höchstens vierzehn Tage dauren würden, und würde der Mangel an Fourage den Feind dahin bringen, entweder vorwärts oder rückwärts zu gehen, und sobald wie hier was decidirt, würde gleich ein Detachement nach Pommern schicken, das die Schweden bald wegjagen würde.

Weisungen [Bleinolizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Bevern, d. d. Stettin 22. August.497-1


11363. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Fürstenwalde, 24 août 1759.]

Vous saurez le malheur qui nous est arrivé. Je suis ici à Fürstenwalde. J'ai 33000 hommes encore. Les Russes et Laudon campent de ce côté-ci de Francfort et se sont retranchés sur les vignes. Hadik est à Müllrose; il a un détachement à Beeskow. Ils attendent que Daun les joigne, pour marcher à Berlin. Si vous voyez que Daun marche à Guben, il faudra que, par des marches fortes, vous me joignez par Beeskow, où j'enverrai un détachement pour vous faciliter le passage. Si Daun change de projet et se tourne vers la Silésie, je pourrai lui rendre les vivres et les convois impraticables; mais, autant que j'en peux juger, il y a apparence que Daun, par vanité et pour avoir l'honneur de m'écraser, joindra les Russes à Francfort.

Vous aurez la bonté de donner 50 ducats au porteur, et vous le garderez chez vous.

[Federic.]

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept; der Zusatz nach dem Déchiffré der ganz chiffrirten Ausfertigung.

<498>

11364. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde, 24 août 1759.]498-1

Par toutes les nouvelles que je me suis procurées avec bien de la peine, j'apprends que Daun est arrivé à Guben; que mon frère le côtoie, sans que je sache précisément où il se trouve.498-2 Les Russes attendent donc cette jonction, pour me tomber sur le corps. Si mon frère peut me joindre, nous aurons une affaire décisive; si non, je me ferai écraser, et j'aurai la consolation de mourir l'épée à la main. Je vous informerai de tout, moins pour vous tranquilliser que pour vous mettre au fait de la vérité des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons. Je compte donc que, dans six ou sept jours, notre sort sera décidé.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11365. AN DEN GENERALMAJOR VON HORN, COMMANDANTEN VON WITTENBERG.

[Furstenwalde, August 1759.]

Würde ihn sofort in Arrest setzen498-3 und schicken ihn nach Berlin; meritirte, dass ihm die Kugel —.498-4 Sollte in Beelitz bleiben.

Wunsch sollte davon an sich nehmen, was er tüchtig fünde, die übrigen würde zu Garnisonen gebrauchen.

Er soll gleich in Arrest; in Berlin soll vor das Kriegsrecht setzen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der letzten Seite des Berichts von Horn, d. d. Treuenbrietzen 23. August.


11366. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.

[Fürstenwalde, August 1759.]498-5

Hadik stehet hier bei Müllrose, würde nicht zur Reichsarmee stossen; möchte nicht inquiet sein. Ich überliesse ihm die ganze Ex<499>pedition. Nach itzigen Umständen, glaubte Ich, würde wohl der Anfang bei Wittenberg sein müssen, und wünschete wohl, dass er schon Geschütz aus Magdeburg hätte,499-1 damit, wann die Surprise nicht gelinget, er es499-2 doch wegnehmen könnte. Die Bataillons aus Wittenberg überliesse seiner Disposition, um sie wieder in Wittenberg als Garnison zu legen. Aber weiln in der Garnison Leute von Fermeté sein müssten, möchte einen Officier bei die Bataillons choisiren, so ferme, aber capable wäre, welcher sich nicht zu Pardon ergebe. Ich dächte, der Prinz Ferdinand würde mit ehestem ein Detachement gegen Merseburg schicken.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. „Auf dem Marsche nach Cummersdorf 24. August.499-3


11367. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Fürstenwalde, 24 août 1759.

J'ai eu la satisfaction de recevoir la lettre de Votre Altesse du 19 de ce mois, et je ne saurais que vous féliciter de tout mon cœur de tous les succès favorables de votre campagne, mais je ne dois pas vous cacher que, pendant que votre expédition prend le tour le plus désirable, que les affaires déclinent ici d'un moment à l'autre. J'ai été obligé de retirer toute mon armée de la Saxe, pour m'opposer aux Russes. Bülow, qui en a été témoin,499-4 vous aura dit le malheur du 12. Daun est aujourd'hui à Guben et se joindra en deux jours avec les Russes à Francfort. Je me flatte que mon frère pourra encore me joindre à temps. Mais tandis que nous nous opposons ici aux Russes, l'armée de l'Empire a pris Halle, Leipzig, Wittenberg et Torgau; tout ce que je lui oppose, c'est le général Wunsch avec 11 mauvais bataillons, un régiment de dragons et 4 escadrons de hussards. Si vous ne me servirez promptement par une diversion du côté de Merseburg et de Leipzig,499-5 vous devez vous attendre qu'il nous arrivera ici un grand malheur; ainsi je prie Votre Altesse de faire dans ce moment ce qui dépendra d'Elle, pour m'aider à me débarrasser de ces gens-là. Nous aurons probablement une bataille entre ci et huit jours qui décidera de ma fortune et de la guerre. Vous n'avez devant vous que des troupes fugitives; quelques mille hommes de plus ou de moins ne pourront pas arrêter vos succès ni la fuite des Français, qui probablement feront face auprès de Francfort-sur-le-Main et tâcheront de se maintenir dans la position que Broglie avait prise.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<500>

11368. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A STETTIN.

[Fürstenwalde,] 24 [août 1759].500-1

Mon cher Frère. Je vous remercie des nouvelles que vous daignez me donner de nos officiers blessés.500-2 Faites leur, je vous prie, à tous mes compliments. J'espère que Seydlitz en échappera, et qu'il se tirera tout-à-fait d'affaire. Vous devez bien juger que, dans la situation où je me trouvé, je ne suis pas sans soins, sans inquiétudes et sans beaucoup d'agitations. C'est la crise la plus affreuse où je me sois trouvé de ma vie. Voilà le moment où il faut vaincre ou mourir. Daun et mon frère marchent ensemble. Il se pourrait bien que toutes ces armées se rassemblassent ici et qu'une bataille générale décidât de notre fortune et de la paix.

Prenez soin de votre santé, cher frère, tranquillisez-vous et attendez en patience ce que le Ciel ordonnera de nous. Je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv. Eigenhändig.


11369. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG IN STETTIN.

Fürstenwalde, 24. August 1759.

Ew. Liebden Schreiben vom 22. dieses habe Ich wohl erhalten, und muss Ew. Liebden Ich leider darauf in Antwort sagen, dass die Kavallerie bei dieser Bataille sich nicht distinguiret, indem sie mal à propos attaquiret hat und darüber in solche Confusion gekommen ist, dass auf die Letzt, als sie nöthig gewesen, keiner von derselben mehr da gewesen. Es ist hiernächst keine Manier, dass die, so gesund, sich in die Festungen zu retiriren vermeinen,500-3 indem sie vielmehr bei der Armee verbleiben müssen, da zumalen hieselbst Kavallerieregimenter bei der Armee sich befinden, dabei nur 6 Officiers sind. Die Kavallerieofficiers, so nicht blessiret, haben in denen Festungen nichts zu thun.

Friderich.

Ma cavalerie a été cause de ma perte, il n'y avait plus un homme une heure avant que la bataille fut perdue.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.

<501>

11370. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Fürstenwalde, 25 août 1759.

J'ai reçu votre lettre du 20 août. Vous pouvez facilement vous imaginer, sans que je vous le dise, que vous ne sauriez me rendre de service plus important dans la crise présente qu'en vous conservant dans la ville de Dresde.501-1 Les choses changeront probablement en peu de face, et vous devez vous attendre à recevoir en peu et peut-être en quelques jours du secours du côté de Torgau; cela doit vous suffire. Conservez-nous Dresde, et servez-vous à cette fin de tous les moyens, quels501-2 qu'ils soient, que vous pourrez mettre en usage.

Federic.

Nach dem Abdruck501-3 bei Preuss, a. a. 0. Bd. II, S. 44.


11371. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde,] 25 [août 1759].

Je suis plus dérouté que jamais. Hier je croyais Daun à Guben, aujourd'hui personne ne sait de ses nouvelles, ni de celles de mon frère. C'est un cruel embarras. Les Russes ne bougent de Francfort. Si Daun ne vient pas les joindre bientôt, la faim et le manque de fourrage les chasseront de là. Je ne conçois rien à tout ceci. La crise est violente, affreuse et longue. Dans la situation où je me trouve, je suis obligé d'être passif. Enfin, peut-être que quelque nouvelle qui me viendra, me donnera quelques éclaircissements sur les projets des ennemis. Mais je vous avoue que je m'y abîme et que je n'y conçois rien.

Pour le cartel, qu'il se fasse à l'anglaise ou à l'autrichienne, cela m'est égal.501-4

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11372. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Fürstenwalde, 25 août 1759.

La lettre de Votre Altesse du 20 de ce mois vient de m'être rendue, et Votre Altesse peut être persuadée que je ne Lui écrirais pas sur un détachement de Sa part du côté de la Saxe,501-5 ne fût-ce la nécessité urgente qui m'y oblige. La partie ne saurait être remise à l'arrière-saison, ceux des Cercles s'étant emparés de toutes les places qui pourraient me mettre à couvert contre leurs entreprises; d'ailleurs je ne voudrais point être garant que ces gens-là, étant à même de faire<502> leurs volontés, ne détachent du côté du Harz et ne mettent à contribution les États du roi d'Angleterre et du Duc frère de Votre Altesse. Il ne s'agit ici que d'un détachement de 5000 hommes de l'armée de Votre Altesse du côté de Merseburg, qui serait suffisant, avec ce que je détache du côté de Torgau, pour redresser les affaires. Vous avez devant vous une armée fugitive, qui se rendra sans doute du côté de Francfort-sur-le-Main, pour y reprendre haleine et se poster vis-à-vis de Votre Altesse, sans qu'Elle pourra l'obliger à rétrograder plus loin; à quoi 5000 hommes de plus ou de moins ne changeront rien.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11373. AN DEN MAJOR VON HUNDT.502-1

[Fürstenwalde, Augast 1759.]

Ich dankte sehr für den schönen Coup,502-2 der sehr utile wäre und unsern Sachen viel gutes thun könnte bei diesen Umständen. Aber Ich hätte noch grosse Mühe, zu glauben, dass Mein Bruder mit der ganzen Armee sollte gegen Krossen marschiret sein. Wenn da wäre canonniret worden, so wüsste Ich nicht, gegen wen er hätte canonniren können. Es könnte aber eher sein, wenn Mein Bruder bei Sommerfeld gestanden, dass er mit den Oesterreichern eine Affaire gehabt.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Hundt, d. d. Lager bei Storkow 25. August.


11374. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde, 26 août 1759.] 502-3

L'incertitude où je suis des mouvements de mon frère, me jette dans un cruel embarras. Les uns prétendent qu'il dirige sa marche par Krossen, les autres par Kottbus. Comme les mouvements que je suis obligé de faire, pour faciliter notre jonction dans ces deux cas, sont tout-à-fait différents et contraires, il n'y a rien de plus facile, que de faire une faute qui devient capitale dans ces circonstances. Daun est ou à Pfœrten ou à Guben. Nous approchons du dénoûment. C'est la dernière scène de la pièce où tous les acteurs paraîtront; veuille le Ciel que la catastrophe soit pour nos ennemis, et la fortune pour nous! Je vous assure que, dans cette situation des affaires, la prudence, la connaissance de la guerre et le peu de sagesse humaine sont insuffisants, et que le hasard a plus de part dans l'évènement que notre prévoyance, parcequ'il faut deviner, et que cet art est très incertain.

Le prince Ferdinand est rétif comme le diable. Je le presse pour ce malheureux détachement qu'il peut faire sans risque, mais l'espoir de<503> rendre sa campagne plus brillante, l'en dissuade. Qu'il fasse cependant ce qu'il voudra, le terme de sa poursuite sera au Main; quoi qu'il fasse, il ne pourra pas forcer les Français de repasser le Rhin.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11375. AN DEN MAJOR VON HUNDT.

[Fürstenwalde, August 1759.]

...503-1 Ich würde ihm gern seine Escadron503-2 und noch mehr zur Verstärkung schicken, aber Ich glaubte gar, Ich würde gezwungen sein, ihn da wegzuziehen und mit dem ganzen Corps zu avanciren, wofern Mein Bruder über Krossen marschiret, und dass Ich das gewiss erfahren könnte. Sollte es aber sein, dass Mein Bruder jenseit auf Kottbus marschiret sei, so würde ihn allerdings verstärken; Ich müsste aber solches wissen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Hundt, d. d. Lager bei Storkow 26. August.


11376. AN DEN OBERST VON BELLING.503-3

[Fürstenwalde, August 1759.]503-4

Er müsste unverzagt einige von den detachirten Corps Uberfallen. Wenn sie hören würden, dass sie was im Rücken, würden sie vielleicht von selbst zurückgehen. Möchte sich nach denen Umständen richten, könnte ihm nichts vorschreiben; das mögliche thun, das unmögliche lassen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Belling, d. d. Komturei Lietzen 26. August.503-5


11377. AN DEN MAJOR VON HUNDT.

[Fürstenwalde, August 1759.]

Dankte für die Nachricht. Ich hätte heute aus der russischen Armee gehört, dass sie heute hätten marschiren wollen. Wo sie marschirten, könnten sie nicht anders als auf Beeskow marschiren; möchte es Mir zu wissen thun.

Von dem Geschiesse glaubte nicht, dass es was rechts sein könnte; dann wenn Daun bei Triebel stünde und Mein Bruder bei Sorau und Sagan, so wären sie noch weit auseinander.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Hundt, d. d. Lager bei Storkow 26. August

<504>

11378. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Fürstenwalde, 27 août 1759.

J'ai eu la satisfaction de recevoir la lettre de Votre Altesse du 22 de ce mois, et Elle pourra Se convaincre d'autant plus par ce qu'Elle me mande des sollicitations du prince des Deux-Ponts,504-1 combien il serait nécessaire qu'Elle S'arrangeât sur le détachement que je L'ai requis de faire du côté de Merseburg.504-2 Le général Wunsch marche sur Wittenberg, de là il ira à Halle, ensuite à Leipzig et Torgau. Il ne s'agirait de la part de Votre Altesse que de 5000 hommes qui seraient suffisamment en état de faciliter la réussite de l'expédition dudit général.

Le maréchal Daun doit être attendu à Guben; mon frère, à ce que j'apprends, sans en avoir tôt504-3 jusqu'ici d'autre certitude, se trouve aux environs de Kottbus ou de Christianstadt. Au cas que Daun marchât sur Guben, mon frère ne laisserait pas pour lors de me joindre, et ce serait là le biais le plus propre pour redresser les affaires.

Le secours de Votre Altesse n'en serait pas moins nécessaire du côté de la Saxe, pour nous aider à y reprendre nos magasins. Vous sentez, sans que j'aie besoin de vous en convaincre, que, si je devais avoir du dessous de ce côté-là, les troupes ennemies ne manqueraient sûrement pas de pénétrer ensuite dans le pays de Hanovre et vous obligeraient tout aussi bien pour lors à détacher. Votre Altesse me connaît trop, pour ne pas être persuadée de moi que je ne L'importunerais sûrement pas sur le détachement en question, sans une urgente nécessité; j'ai donc lieu de me flatter qu'Elle s'y prêtera d'autant plus volontiers qu'Elle ne saurait tout-à-fait Se flatter de reculer les Français au delà du Main.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11379. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde, août 1759.]504-4

Au comte Finck!

Je viens enfin d'apprendre avec certitude que Daun est arrivé, le mercredi passé,504-5 à Guben, je sais de même que mon frère n'en est pas éloigné, sans cependant pouvoir accuser l'endroit où il se trouve. Le projet des ennemis est donc certainement de se joindre et de nous attaquer à force réunie. Si mon frère me joint, j'ai encore espérance<505> de sauver la patrie; mais si mon frère n'arrive pas, je me battrai plutôt pour faire mon devoir jusqu'à la fin, qu'avec quelque espoir de succès. Daun n'est pas encore arrivé à Francfort, mais je crois qu'il ne tardera pas d'y être, et alors vous jugez bien que je ne peux que faire de faibles efforts : tout dépend de la jonction de mon frère.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11380. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.

[Fürsten walde, August 1759.]505-1

Von Magdeburg würde es zu lange dauren; in Berlin würden vier Zwölfpfünder fertig, die kann er bekommen. Muss505-2 an Rochow [schreiben]. Wenn aber Wunsch sie nicht haben wollte, so könnte er505-3 sie Mir hier herschicken.

Ich setzte Mein ganz Vertrauen auf ihn. Laudon, Hadik und Beck sind hier, also hätte er dort von ihnen nichts zu besorgen, also könnte er seine Sachen dort tranquille machen, und muss an den Feind gedenken, den er vor sich hat.

Weisungen [Bleinotizen von der Hand Cöper's] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Luckenwalde 26. August.


11381. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG A STETTIN.

Fürstenwalde, 28 août 1759.

J'ai été un peu étonné à la lecture de la lettre de Votre Altesse du 25 de ce mois, ne comprenant pas ce qu'il peut y avoir eu de choquant pour Elle dans celle que je Lui ai écrite en dernier lieu.505-4 Il est constant que la cavalerie s'est retirée une heure avant la fin de la bataille, et qu'elle n'était plus présente, lorsque j'en avais le plus grand besoin. Ceci ne doit cependant pas donner occasion à Votre Altesse de prendre les choses autrement qu'elles sont et que je Lui en parle, n'étant point étonnant d'ailleurs qu'on ne soit prodigue de récompenses après une bataille perdue, ce qui n'est usité nulle part au monde.

Au reste, je prie Votre Altesse de contribuer de tout Son possible à la prochaine guérison de Ses blessures; je la souhaite de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.

<506>

11382. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A STETTIN.

Fürstenwalde, 28 août 1759.

Mon très cher Frère. Je506-1 ne saurais qu'être sensible à l'état de votre santé, qui ne change point en mieux jusqu'ici, selon votre lettre du 26 de ce mois. Je comprends très bien que les circonstances présentes des affaires ne sauraient guère vous tranquilliser; en attendant je vous prie, mon très cher frère, de prendre quelque patience là-dessus et d'attendre avec une entière résignation les arrêts de la Providence. Je suis avec la plus vive tendresse, mon très cher frère, votre fidèle frère

Vous avez grand' raison, mon cher frère, de me croire dans une situation difficile et épineuse. Cela finira, comme tout finit, dans le monde. Il faut de la fortune, pour que ceci tourne à bien; les dés sont sur la table, le hasard en décidera. Attendez les évènements, sans vous inquiéter, et prenez soin de votre santé. Mes compliments à tous nos généraux blessés. Le prince de Württemberg a ou mal lu ou mal compris ma lettre;506-2 mais ce qu'il y a de vrai, c'est qu'une grosse heure avant la fin de la bataille il n'y avait plus de cavalier sur tout le champ de la bataille. Ce n'est pas la faute des généraux blessés, mais c'est ce qui nous a perdus.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11383. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde, 28 août 1759.]506-3

Les ennemis ont apparemment eu envie de se joindre, mais cette jonction paraît à présent plus éloignée que jamais.

Toutes mes nouvelles assurent506-4 que mon frère a battu un gros corps de l'armée de Daun, leur a pris 50 canons, beaucoup de chariots; que Daun a envoyé un renfort à ce détachement qui a été battu tout de même; sur quoi il s'est retiré de Triebel à Muskau.

Les Russes, en revanche, ont fait une marche en avant, ils se sont campés à Hochwalde506-5 vers Müllrose. Il faut voir à quoi tout ceci mènera. Je ne crois cependant point, dans les combinaisons présentes, que ces gens tentent fortune tout de suite.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<507>

11384. AN DEN MAJOR VON HUNDT.

[Fürstenwalde, August 1759.]

Er thäte alles, was er könnte; würde sehr schwer sein, Nachrichten zu erfahren. Wann das wahr, dass Hadik 4 Bataillons nach Peitz schickte,507-1 wäre es ein Zeichen, dass Mein Bruder und die Daunsche Armee nicht auf der Nachbarschaft, und er möchte man den Edelmann507-2 ein wenig angreifen; vielleicht bekommet er dann nähere Umstände heraus. Ob er auch nicht das Commando aus Cossenblatt aufheben könnte? Vielleicht erführe er da was.

Hier sind die Russen bis [Hohen]wald vorgerückt. Ein Deserteur, so von ihnen gekommen, der sagt aus, dass sie Daun Platz machten, um hinter sie zu campiren. Das könnte nicht sein . . .

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Hundt, d. d. Storkow 28. August.


11385. AN DEN MAJOR VON HUNDT.

[Fürstenwalde, August 1759.]

Ich könnte ihn nicht beschuldigen, wann Ich durch ihn keine Zeitung kriegte; Ich sähe wohl die Schwierigkeiten ein. Indessen glaubte Ich nicht, dass Mein Bruder und Daun so nahe wären;507-3 Ich glaubte, dass Daun bei Mu[skau]507-4 wäre und Mein Bruder bei Sagan zurückmarschirt, dass sie folglich so weit entfernt, dass man von ihnen keine Nachricht haben könne.

Das Corps von 4000 Mann, so bei Lübben einrücken will, glaubte, wäre das, so von Hadik detachirt.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Hundt, d. d. Lager bei Storkow 28. August.


11386. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.

[Fürstenwalde, August 1759.]507-5

Ich dankte für die erste gute Zeitung, die Ich in ein Jahr gekriegt hätte;507-6 accordirete ihm sein Avancement und überliesse ihm die übrige<508> Besorgniss dieser Sache, um solche nach seinem Gutdünken auszuführen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Wittenberg 28. August.


11387. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde, 29 août 1759.]508-1

Chiffre Finck!

Les nouvelles que je peux vous donner avec certitude, se réduisent à ceci, savoir que Daun est auprès de Muskau où il observe mon frère; que les Russes sont avancés jusqu'à Lichtenberg508-2; que le général Wunsch est en Saxe, pour reprendre Wittenberg, Torgau et Leipzig, et que nous couvrons le pays, le mieux qu'il nous est possible. Voilà des choses sur lesquelles vous pouvez compter. Quant aux incertaines et aux conjectures, je ne vous en entretiens pas.

Tout ce que nous avons gagné, est d'avoir ramassé 60 canons et 4 bataillons que j'ai attirés à moi de la Poméranie. Wunsch a repris Wittenberg,508-3 il marche sur Torgau. Si les choses vont bien ici, je ne crains pas cette armée de l'Empire. Tout dépend de ce qui se passera entre Berlin et Francfort.

J'apprends, dans ce moment, que les barbares roulent dans leur tête le dessein de délivrer Dresde. Je suis alerte, je ne laisserai échapper aucune occasion; vous jugez facilement ce que je pense de ce projet.

Federic.

Nach dem eigenhändigen Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11388. AN DEN MAJOR VON HUNDT.

[Fürstenwalde, August 1759.]

Wir würden keine rechte Zeitungen kriegen, wofern er nicht einmal nächtlicher Weile in den sächsischen Dörfern508-4 eine Ravage machte. Sollte auch Ausschreibungen da machen, möchten es auch bringen oder nicht.

Wittenberg hätten wir wieder; in einigen Tagen, hoffete Ich, würde Torgau auch wieder über sein.

Gut wäre es doch, dass wir wüssten, was bei Lübben eingerücket,508-5 wo das hergekommen und wo es hin will.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Hundt, d. d. Storkow 29. August.

<509>

11389. AN DEN OBERST VON BELLING.

[Fürstenwalde, August 1759]

Das Commando würde zu Wunsch gestossen sein,509-1 und wäre auch da sehr nöthig. Die Russen würden sich vermuthlich bald in Marsch setzen; sie wären vorgerückt und stünden bei Hochwald.509-2 Sie würden uns vielleicht attaquiren oder bei Müllrose über das Wasser nach Sachsen gehen. Wenn sie marschirten, um uns zu attaquiren, würde er sich sputen müssen, wenn er es hörte, zu uns zu stossen; und sollten sie über den Canal nach Sachsen gehen, würde er es an den Kosacken, so sich abziehen würden, bald merken: in solchem Fall würde er auch zu uns stossen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite und am Rande des Berichts von Belling, d. d. Lietzen 29. August.


11390. AN DEN MAJOR VON HUNDT.

[August 1759.]

Ich hätte die Leute509-3 hier vorgehabt; hätte nichts herausbringen können, als dass Mein Bruder bei Sorau und Daun gegen Triebel stünde; von der Sache, so vorgefallen sein sollte,509-4 sagen sie nicht ein Wort, und Ich wüsste nicht, wo er die andern Zeitungen her hätte.509-5

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Hundt, d. d. Storkow 29. August.


11391. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Borne,509-6 30 août 1759.

J'ai reçu votre rapport du 28 de ce mois.509-7 Les Russes et les Autrichiens ont tourné du côté de la Lusace. Vous vous imaginez sans doute que mon étonnement n'en doit point être médiocre, d'autant plus que, pendant que je croyais qu'ils marcheraient à Berlin, ils prennent un parti tout contraire. Ils viennent d'abandonner Francfort, ils prônent présentement de vouloir se rendre les maîtres de Dresde. Je n'en saurais concevoir d'autres raisons que les importunités du roi de Pologne<510> qui peut-être les obligent d'y aller; mais si je dois vous dire ce que j'en pense, je crois que Daun se trouve dans une mauvaise situation vis-à-vis de mon frère, et que c'est lui qui les oblige à venir le joindre. Cependant, ce n'est là que ma conjecture, et je prendrai mes mesures de façon que, de quelque côté qu'ils veuillent marcher, je puisse empêcher leurs projets.

Je m'imagine, au reste, qu'il y aurait assez de sûreté pour vous à Berlin, mais il vaudra mieux que vous attendriez à le faire, et que vous restiez encore à Magdeburg, jusqu'à ce que je vous marque le temps auquel vous pourrez vous y acheminer, pour y être en sûreté.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11392. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.

[August 1759.]510-1

Ich hoffte. Torgau wäre ein importanter Punkt; wollte wünschen, dass er damit reussirte!510-2 Lübben hätte Ich besetzt. Hadik und Laudon stünden bei Lieberose. In Lübben sind nur 100 Pferde gewesen,510-3 die nach Kottbus gelaufen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Lager bei Torgau 30. August.


11393. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.510-4

Waldow,510-5 1er septembre 1759.

J'ai reçu votre billet du 25, et je vous annonce le miracle de la maison de Brandebourg : Dans le temps que l'ennemi avait passé l'Oder, et qu'en hasardant une [seconde]510-6 bataille il pouvait finir la guerre, il est marché de Müllrose à Lieberose. Je suis marché d'abord à Trebatsch,510-7 et je suis venu hier ici à Waldow, où, par ma position, je le coupe de Lübben, que j'ai fait occuper. Je le coupe par là de toute cette partie de la Lusace, qui était obligée de lui fournir des vivres. La faim le forcera à prendre un parti. Ils disent qu'ils veulent aller à Dresde; cela sera très difficile qu'ils y arrivent avant quelque affaire d'arrière-garde, qui leur ferait perdre tous leurs équipages. Je crois plutôt qu'ils iront à Guben, et qu'ils voudront marcher par Forst et Kottbus sur Bautzen. Mais quel que soit leur projet du côté de Dresde,<511> n'en soyez pas embarrassé. Si, au contraire, leur intention est de se joindre à Daun, pour tomber sur vous, je m'arrangerai de façon pour vous joindre sûrement, avant qu'ils vous attaquent, ou bien je leur tomberai à dos. Vous pouvez compter là-dessus, pourvu que je sache précisément l'endroit où vous campez; car à présent je n'en sais rien; des bruits vagues disent que vous êtes à Sagan. Wunsch fait des merveilles,511-1 je crois que, dans peu, il aura rechassé les troupes de l'Empire hors de la Saxe.511-2 Les Français courent derrière le Main.

Federic.

Nach dem Concept.


11394. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Waldow, 1 septembre 1759.

J'ai des nouvelles de mon frère. Tout est encore assez bien en Silésie. Wunsch doit entrer incessamment à Torgau, ce qui, dans la situation présente, devient très important. Je ne confie point à la plume sur quoi rouleront ses expéditions ultérieures, je crois que vous le divinerez. Quel horrible embarras que tout ceci! je m'étonne que la tête ne m'ait pas tourné cent vois. Voilà la plus abominable campagne du monde, pire que les trois autres; un Anglais n'en ferait pas à deux dans les circonstances où je me trouve; mais je suis une fois dans la barque, ainsi il faut tenir le gouvernail et s'opposer à la tempête comme on peut, se voir submerger, sans se plaindre, et s'abandonner au vent, si l'on ne peut faire autrement.

Federic.

Eigenhändiger Zusatz auf der Ausfertigung.511-3


11395. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Waldow, 1er septembre 1759.

Quoique nous tâchions de déguiser notre situation devant le public elle n'en est pas moins mauvaise dans le fond. Le général Wedell a été battu par les Russes. Après avoir rassemblé cette armée, et après avoir fait le dernier effort de mon côté, je n'ai pas été plus heureux. Représentez-vous les environs de Krossen et de Frankfurt ravagés par les Russes, la Priegnitz par les Suédois, Halle et le Magdeburg par les troupes de l'Empire, la Saxe à moitié perdue et dans une situation, où<512> les risques que nous avons à courir, égalent les maux soufferts. Vous jugerez dans cette situation combien la paix nous est désirable, mais nous ne pouvons l'avoir bonne que par l'Angleterre. Je mets toute ma confiance dans le sieur Pitt, et je me flatte que, [vu] les grands avantages que les Anglais ont cette année-ci, il pourra peut-être y avoir des propositions qui pourront mener à la paix. Il n'y a rien de plus incertain que notre sort pendant cette campagne. Supposé même que nous nous soutenions, la gageure sera insoutenable l'année qui vient. Travaillez en bon citoyen pour voir s'il n'y aura pas moyen de lier quelque négociation entre les Anglais et les Français. Comme je me flatte que les Anglais auront, en peu, de bonnes nouvelles de l'Amérique, ce serait là le moment favorable où les Anglais pourraient donner la loi. Le nombre des ennemis est accablant; mes troupes qui se battent et fondent tous les jours, s'empirent à vue d'ceil Si la prépondérance des Anglais et les grands avantages qu'ils ont sur nos ennemis, étaient dirigés à notre soutien par les vues honnêtes et désintéressées du sieur Pitt, ce serait, je crois, un moyen infaillible de nous sauver d'une chute certaine.

Ne prenez point ceci pour des phrases, mais pour un portrait vrai de la malheureuse situation où mon pays et moi nous nous trouvons. Comme je n'ai point de chiffre ici, je n'ai point pu signer la lettre, mais j'ai ordonné au comte de Finckenstein de vous l'envoyer telle que vous la recevrez.512-1

[Federic.]

Nach dem Concept.


11396. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Waldow, 2 septembre 1759.

J'ai reçu votre dépêche du 30 d'août dernier. Ne craignez rien pour Wunsch. Il exécutera tout ce qui sera possible avec le monde qu'il a.

Depuis que les Français ont quitté la Hesse, que le prince Ferdinand est à Marburg,512-2 et qu'il les pousse du côté de Frankfurt, il n'y a plus rien à appréhender cette année de leur part, et quoi que ledit prince fasse, il ne pourra pas les rejeter au delà du Main. Il craint qu'en détachant512-3 sa campagne n'en soit moins brillante, mais en lui donnant des appréhensions pour le Brunswick, on l'obligera de faire un détachement, quelque petit qu'il soit.

L'ennemi occupe Peitz, ce qui m'embarrasse un peu; mais mes inquiétudes sont moindres que celles que j'ai eues, il y a huit jours. Les affaires en Silésie sont à peu près les mêmes que je les ai laissées.<513> D'un autre côté, les Suédois sont avancés jusqu'à Prenzlau. L'embarras est de trouver des troupes pour leur opposer, mais je ferai ce que je pourrai.513-1

Je crois que ma lettre513-2 viendra à propos en Angleterre. Si les Anglais prennent Québec, il me semble que c'est le moment le plus avantageux pour faire la paix.

Il faut négliger les petits maux, pour courir aux grandes choses. Les Russes marcheront sûrement aujourd'hui ou demain à Guben. On dit qu'ils détacheront Hadik, tant mieux.

Federic.513-3

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11397. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Waldow, 3 septembre 1759.]513-4

Depuis ma dernière lettre, les affaires ont changé. Mon frère est avancé à Sorau, Daun a quitté son camp de Triebel et s'est replié sur Mosca.513-5 Les Russes iront sûrement à Guben. Wunsch marche au secours de Dresde. J'espère, sur de bonnes raisons, qu'il chassera les troupes de l'Empire en Bohême. Alors ces gens de Leipzig qui vous désolent par leurs partis, s'enfuiront d'eux-mêmes. Mandez-moi des nouvelles du prince Ferdinand; s'il est vrai que les Français tiennent à Marburg,513-6 s'il est vrai que d'Estrées est arrivé, cela reculera les secours que nous attendons de lui.513-7

L'ennemi a abandonné Kottbus, il tient encore Peitz. Je me réglerai sur les évènements, je profiterai de toutes les fautes de l'ennemi, et comme rien ne me force à présent à combattre, j'éviterai tout engagement, à moins d'y voir de grands avantages.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11398. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ROCHOW, COMMANDANTEN VON BERLIN.

Waldow, 4. September 1759.

Ihr könnet nunmehro denen Personen und Familien, so sich bei Annäherung des Feindes von Berlin retiriret haben,513-8 zu wissen thun, dass, da die Gefahr nunmehro vorbei, sie sicher wieder dahin zurückkommen könnten. Auch muss die Münze, da nunmehro nichts mehr zu besorgen, auch wieder zu Berlin im Gange gebracht werden . . .

Friderich.

Nach einer Abschrift der Cabinetskanzlei.

<514>

11399. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Waldow, 4 septembre 1759.]514-1

Les Russes sont à Lieberose chez le comte Schulenburg. Je suis à Waldow, et je les ai coupés de Lübben, Luckau, Kalau, qui leur fournissaient des vivres. J'ai un détachement à Fehrow,514-2 un autre à Kottbus.514-3 L'ennemi marchera sûrement dans quelques jours à Guben; je le suivrai.

Vous n'avez pas besoin de faire le moindre mouvement en ma faveur; gardez votre poste de Landshut et de Schmottseifen soigneusement.

Nous avons repris Wittenberg et Torgau,514-4 et Wunsch avec 10 bataillons etc. marche pour délivrer Dresde, qui est assiégée. S'il faut vous joindre, comptez sur moi que j'arriverai à temps. L'ennemi [est] à Peitz et s'y fortifie, mais cela ne sera pas si difficile à reprendre; je crois qu'il l'abandonnera en s'éloignant de ce voisinage.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11400. AN DEN MAJOR VON HUNDT.514-5

[Waldow, September 1759.]514-6

Den Stutterheim wollte dort wieder hinschicken; ganz R[egiment] Drag[oner] hätte Ich gestern nach Lübben geschicket, um die Ausschreibungen zu besorgen; also würde er sich nun mit seinem Corps desto sicherer Kottbus nähern können,514-7 weil Dingelstedt514-8 der O[berst-] Lieutenant] jenseits des Dammes von Fehrow würde postiret sein.

Ich schickte ihm drei Briefe an Meinen Bruder,514-9 die der Magistrat von Kottbus schon würde durchzuschaffen suchen; und wäre Ich versichert, sobald er mit seinem ganzen Corps bei Kottbus kommen würde, so würde er viel positivere Nachricht von Daun und Meinem Bruder kriegen.

Die Russen stehen noch bei Lieberose, und suchte durch Dingelstedt und durch sein Commando ihnen alle die Lieferungen und Fou<515>ragirung in der Niederlausnitz zu st[ören]515-1 und zu verhindern, damit sie durch den Mangel an Subsistenz desto eher diese Gegend zu verlassen gezwungen würden; und sollte es nöthig sein, so wäre nicht ungeneigt, ihnen noch ein Regiment Dragoner zum Soutien zu schicken.

Wegen die Billets einthuns515-2; und wäre schon genug, wenn eins von die drei durchkäme.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite und am Rande des Berichts von Hundt, d. d. Lübben 4. September.


11401. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.515-3

[Waldow, September 1759.]515-4

Es wäre Mir lieb, dass es bis dato noch so gut ginge.515-5 Das schwerste Ende wäre noch vor ihm: die Oesterreicher aus Dresden zu jagen, würde Mühe kosten. Von dieser Seite wollte Ich wohl decken, dass nichts von Hadik noch Laudon hinkommen könnte.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Grossenhain 4. September.


11402. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Waldow, 5 septembre 1759.]515-6

Ne vous laissez point distraire de votre objet principal, savoir de soutenir le poste de Landshut et de Schmottseifen. Si Daun détache, vous pourrez détacher aussi; mais si vous lui faites perdre sa campagne en conservant soigneusement ces deux postes importants, vous avez assez fait. J'espère que les choses aux environs de Dresde se redresseront encore.

Vous pouvez compter que les Russes ne feront pas grand'chose; je crois qu'ils prendront dans peu le chemin de Krossen, car ils finissent d'ordinaire leur campagne au commencement d'octobre.

Si nous sommes assez heureux que de redresser tout auprès de Dresde, et que vous souteniez fermement Landshut, la campagne se finira comme elle est commencée, et nous conserverons le même terrain que nous avons eu l'année passée, et voilà tout ce que nous pouvons faire.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<516>

11403. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A STETTIN.

Waldow, 5 septembre 1759.

Mon cher Frère. Je ne suis qu'un homme; vous vous intéressez à ma conservation par amitié, mais, mon cher frère, l'État à subsisté avant moi et se soutiendra après ma mort, s'il plaît à Dieu. Vous devez bien juger que, né sensible comme je le suis, j'ai souffert le martyre pendant trois semaines. Notre situation est moins désespérée qu'elle ne l'était, il y a huit jours, mais je me vois entouré d'écueils et d'abîmes, ma tâche est très difficile, et à moins de quelque miracle ou de la divine ânerie de mes ennemis, il sera impossible de bien finir la campagne.

Mes compliments à tous nos blessés.516-1 Dites, s'il vous plaît, à Seydlitz que je souffre plus que lui; mon esprit est plus malade que sa main, ma situation est sans cesse violente : il n'y a plus d'honneur dans les troupes, le Jean-foutre les a possédées presque toutes, on ne sait à quel Saint se vouer. Malgré tout cela, je fais bonne contenance avec mes coions, mais je n'ose rien entreprendre d'audacieux avec eux.

Je comprends très bien que cette catastrophe n'a pas amélioré votre santé, mais il faut prendre sur soi dans ces occasions; le mal qui nous accable, n'est pas arrivé par votre faute, il ne faut donc pas vous en chagriner. Tout homme, pour peu qu'il vive, essuie des malheurs et voit quelquefois au travers de ces nuages des rayons de bonne fortune; il faut supporter l'une et l'autre, le bon temps comme le mauvais passent, et à la fin notre terme nous conduit au tombeau. La vie est trop courte pour de longues afflictions.

Voilà de la belle morale, et que je la pratiquer Hélas, non: les premiers moments de la douleur sont trop violents, l'homme est plus sensible que raisonnable. Soyez plus raisonnable que sensible, et rendez justice à l'amitié et à la tendresse avec laquelle je suis tout à vous.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


11404. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.516-2

Waldow, 5 septembre 1759.

J'ai reçu la lettre que Votre Altesse m'a écrite du 30 d'août dernier. Je vous avoue que, selon les premières nouvelles de votre expédition, je supposais que la déroute des Français était si grande<517> qu'ils ne se rallieraient que derrière le Main.517-1 Je conçois bien que vous devez ressentir quelque embarras dans la position où vous vous trouvez.

Répandez toujours le bruit d'une diversion en Saxe, jusqu'à ce que vous soyez en état de la pouvoir faire;517-2 4000 hommes suffiront, pourvu qu'ils se débitent bien forts. Les troupes de l'Empire ont amassé un magasin à Naumburg. Lorsque vous pourrez faire un détachement, faites-le de ce côté-là.

Wunsch est marché sur Dresde, il a repris Torgau et Wittenberg, et il tâchera, s'il peut, de dégager Schmettau qui est assiégé dans les formes. Les Russes sont marchés en Lusace à Lieberose, je suis venu les côtoyer de ce côté-ci, mon frère borde la Silésie, de sorte que toutes nos affaires se trouvent dans une grande crise; mais elles ne sont pas aussi désespérées qu'elles l'étaient, il y a quinze jours.

J'ai vu dans la gazette une lettre de Belle-Isle que je crois être de lui.517-3 Ses projets de faire un désert de l'Allemagne sont abominables; il faut espérer qu'ils n'y parviendront pas.

Il me vient une idée qui pourrait peut-être rejeter les Français derrière le Rhin; mais comme je ne connais point ce pays-là exactement et que je sais encore moins le détail des postes que l'ennemi occupe, je ne vous donne ceci qu'au hasard. Vous avez beaucoup de troupes légères, chasseurs et autres de cette espèce; ne pourriezvous pas les faire glisser aux environs de Francfort? pratiquer à force d'argent des intelligences dans cette ville et vous en emparer par surprise ou par trahison? J'avoue que ces sortes de plans dépendent plus de l'exécution que du dessein; mais comme les conséquences de cette entreprise vous seraient très avantageuses, je crois que cela vaut la peine d'y penser. En cas même que cela ne réussît pas, vous rendrez les Français attentifs sur leurs derrières, et vous les obligerez peut-être à détacher de ce côté-là, ce qui vous rendra les bras libres.

Si les Anglais veulent continuer cette guerre, il nous faut des alliés, ou à la fin nous serons tous accablés par le nombre supérieur.

Quand on devient vieux, mon cher, la Fortune nous abandonne, elle est comme les jeunes filles, qui ne prennent pour amants que ceux qui b ... le mieux.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.

<518>

11405. AN DEN MAJOR VON HUNDT.

[Waldow, September 1759.]518-1

Es wäre gut, dass es so abgelaufen,518-2 und dass sie nicht mehr verloren. Ich würde sofort morgen den General Rebentisch zu ihm stossen lassen in Vetschau; Ich aber könnte nicht eher als die Russen marschiren.

Von die Remittirte würden morgen auch in Vetschau sein.

An Rebentisch!

Möchte morgen gegen Vetschau vorrücken; wo die Russen marschirten, würde morgen auch hinkommen.518-3

An Hundt!

Würde die Briefe an Meinen Bruder über Spremberg schicken können.518-4

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort an Hundt und für eine Cabiaetsordre an Rebentisch; auf der Rückseite des Berichts von Hundt, d. d. Lager bei Vetschau 5. September.


11406. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN, GOUVERNEUR VON STETTIN.

[Waldow, 6. September 1759.]518-5

An den H[erzog] v[on] Bevern!

Sobald sich die Russen hier von Meinen Grenzen entfernen würden, wo Ich denke, dass sie der Mangel der Fourage bald zu bringen soll, so würde die beiden Bataillons Hordt,518-6 Meinecke518-7 und Belling gegen<519> die Uckermark schicken; 1000 Mann hätte Manteuffel schon zusammen,519-1 dächte, dass in 14 Tagen ein paar tausend würden dazu stossen können.

Er sollte den Obristen-Lieutenant und Leute, die solche Infamie thun, in die Wache setzen und Kriegesrecht halten.519-2

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Bevern, d. d. Stettin 4. September.


11407. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Waldow, 6 septembre 1759.

J'ai bien reçu votre rapport du 3 de ce mois. Vous feriez trop d'honneur aux Russes de leur soupçonner de la finesse. Toutes leurs actions sont grossières et lourdes. Je sais qu'ils se plaignent toujours du défaut de subsistance. Ce ne sera pas dans les sables de Müllrose qu'ils s'engraisseront. Hadik est marché entre Peitz et Kottbus. Je ne sais pas ce que les autres feront, s'ils le suivront, ou s'ils conserveront leur camp. Les affaires en Silésie sont encore dans le même état. Wunsch doit être aujourd'hui auprès de Dresde. Langschmid écrit519-3 que les Français ont quitté Marburg.519-4 Si cela est, ils repasseront le Main.

Vous ferez bien de rester encore à Magdeburg. Notre situation est moins désespérée qu'elle n'a été, mais elle ne laisse pas d'être encore assujettie à bien des revers. Je suis à présent dans le cas de faire une guerre défensive, et mon principal dessein est de troubler l'ennemi dans ses vivres et subsistances Dès qu'il y aura eu quelque changement, je vous le marquerai. Vous me manderez ce que vous apprendrez au sujet des affaires en Amérique.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11408. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.519-5

Waldow, 6. September 1759.

Ich flattire Mich, dass Ihr vielleicht morgen werdet Gelegenheit haben, etwas zu thun und die Leute von Kottbus wegzujagen. Wann<520> die Nachrichten, so Mir hieselbst zugekommen, sich sonst confirmiren, so scheinet es, als wolle der Feind nach Spremberg gehen. Auf den Fall müsset Ihr ihn morgen nur gleich weiter cotoyiren, ohne zuvor bei Mir dieserhalb anzufragen, und den Theil der Bäckerei, so zu Eurem Corps gehöret, demselben folgen lassen.

Er weiss meine Umstände, und dass ich schwach bin; was gegen Hadik zu thun ist, muss je ehr je lieber vorgenommen werden; dann sollte Er es lange trainiren, wann Hadik nach Spremberg oder Bautzen gehet, so kommen wir so weit aus einander und können nicht so leicht wieder zusammenstossen. Sollte Hadik morgen auf Spremberg gehen, wäre es wohl die beste Gelegenheit.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11409. AN DEN OBERST VON BELLING.520-1

[Waldow, September 1759.]

Goltz müsste sein Handwerk nicht verstehen; hätte sollen dem russischen General impertinent antworten: wäre keine Manier, dass, wo Truppen stünden, [der Feind Contribution verlangte].520-2 Vor diesesmal wollte er ihm seinen Trompeter zurückschicken, ein andermal feuern lassen.520-3

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Belling, d. d. Trebatsch 6. September.


11410. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 7. September 1759.

Ich übersende Euch hierbei ein Schreiben des Generalmajor von Wunsch,520-4 aus welchem Ihr sehen werdet, dass es bei Dresden nicht richtig; und da die Rede gehet, dass der Prinz von Zweibrücken sich mit dem General Hadik zu conjungiren vorhaben soll, so werdet Ihr daraus abnehmen können, wie nöthig es seie, vor dieser Junction dem Hadik eins anzubringen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.

<521>

11411. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 7. September 1759.

Es dienet zu Eurer Nachricht, dass der Feind hiesiger Orten noch so wie gestern stehet, und dass von demselben sich nichts beweget hat.

Wor Er den Hadik bald vorkriegen kann, ist es zum besten. Die kurze Process seind vor unsere Umstände die besten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11412. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 7. September 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 7. erhalten, und glaube Ich, dass Dresden wirklich über seie,521-1 wie Ihr auch aus dem Euch diesen Morgen communicirten Schreiben des Generalmajor von Wunsch werdet abnehmen können.521-2 Nun glaube Ich, dass der Maquire zu dem Hadik werde stossen und der Prinz von Zweibrücken jenseits des Wassers521-3 marschiren wollen. Ihr sehet daraus, dass es um so besser sein würde, zu suchen dem General Hadik eins anzuhaben, ehe er irgend eine Junction bewirken könne, weilen, wann die Corps zusammenkämen, sie uns gar zu überlegen sein würden. Auf den Fall der Prinz von Zweibrücken diesseits des Wassers marschiren sollte, so könntet Ihr auf solchen Fall den Generalmajor von Wunsch an Euch ziehen . . .521-4

Dieser Umstand verschlimmert wieder unsere Umstände auf ein merkliches; entweder gehet der Feind auf Torgau oder auf mir: in beiden Fällen muss man ihm auf den Hals gehen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11413. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Waldow, 7 septembre 1759.]521-5

Je vois encore des abîmes de tous les côtés. Selon ce que Wunsch m'écrit, je crois que Dresde est prise. Cette campagne est d'autant plus affreuse que mes propres gens me font autant et plus de peines que mes ennemis.

La correspondance avec mon frère ne s'est faite qu'à la dérobée. Voici Hadik qui est marché à Kottbus. J'ai été obligé de lui opposer Finck. Nos affaires ne tiennent chaque jour qu'à un cheveu. Le<522> nombre de nos ennemis nous accable, parceque nos braves sont péris dans la guerre, et que je n'ai plus que des coïons à commander. Si l'Angleterre profite de ce moment de fortune, elle pourra faire une paix honorable; sinon, comptez que tout l'édifice s'écroulera. Je ne saurais plus répondre de rien; par conséquent, je ne porte aucun pronostic sur la fin de cette campagne. Car lorsque je redresse les choses d'un côté, elles tombent de l'autre. Voilà encore ces infâmes Suédois qui profitent de mon infortune. Je ne sais où trouver des corps pour opposer à tous ces ennemis.522-1 Je fais plus que mes forces ne me le permettent, mais je crains bien qu'en voulant porter des secours partout, je ne me trouve enfin trop faible de tous les côtés.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11414. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 7. September 1759.

Euer Schreiben unterm heutigen Dato habe Ich so eben erhalten, und müsset Ihr nicht säumen, dem Hadik, er seie auch, wo er wolle, anzukommen und ihm je eher je lieber auf die Eisen zu liegen . . .522-2

Was Ihr Mir von der Russen Observationscorps meldet,522-3 solches lasse Ich an seinen Ort gestellet sein; nur aber müsset Ihr wissen, dass sie hier nicht über 23 Dörfer in ihrem District haben, aus welchen sie schon acht Tage gelebet; Ich kann ihnen also nur noch etwa vier Tage geben, alsdann ihnen gewiss nach Meiner Rechnung die Fourage fehlen wird.

Schliesslich so recommandire Ich Euch, dasjenige, so Ihr thun wollet, bald zu thun,522-4 und bin Ich der Meinung, dass sich der Hadik mit dem Maquire oder dem Prinz von Zweibrücken, nicht aber mit dem Feldmarschall Daun conjungiren werde.

Friderich.

Hier ist kein Augenblick zu versäumen. Wann Prittwitz522-5 mit<523> 50 Pferde zurücke blieb, könnte ich vielleicht durch Kottbus Nachricht von meinem Bruder kriegen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11415. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 7. September 1759.

Aus Eurem anderweiten Schreiben unterm heutigen Dato habe Ich ersehen, dass Ihr von Projet geändert habet,523-1 und muss Ich Euch hierdurch wiederholentlich sagen, dass Ihr den General Hadik verfolgen und verhindern müsset, dass er sich nicht mit denen Reichstruppen oder dem Feldmarschall Daun conjungire, und habet Ihr ihm gegen Kottbus und Pforten zu folgen und zu verhindern, dass nicht die gesammte Macht der Feinde auf Meinen Bruder falle. Ihr werdet aus dem Euch diesen Morgen überschickten Bericht des Generalmajor von Wunsch523-2 ersehen haben, dass er den Maquire geschlagen.523-3 Er marschirt gegen Torgau, damit er solches defendire und verhindere, dass Mir hieselbst nicht alles auf den Hals komme.

Wann Ihr übrigens näher an Kottbus gekommen sein werdet, so müsset Ihr Mir die Nachrichten, so Euch von Meinem Bruder sowohl als dem Feldmarschall Daun zukommen werden, einberichten.

Wann Ihr Euere Märsche nicht anders, als bis hieher geschehen ist, einrichtet, so werdet Ihr den General Hadik, welcher Euch bald zwei Märsche abgewonnen haben wird, schwerlich mehr einholen.

Hier kann nichts mehr schaden als die Irresolution. Entweder muss Er Hadik verfolgen und ihm ankriegen oder mit Wunschen zusammenstossen und das Reichsvolk wegjagen. Alles beides ist gut: eins hilft meinem Bruder, das andere hilft mir; denn sie werden gewisse wollen auf Torgau marschiren, und sodann ist Berlin wieder in Gefahr, und wir haben nicht zu leben.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11416. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

[Waldow, 7 septembre 1759.]523-4

Chiffre. Pr. Ferdinand!

Depuis ma dernière lettre, mes-circonstances sont bien empirées. Dresde est prise, l'armée de l'Empire, Maquire et un autre corps<524> autrichien longent l'Elbe, outre cela il y a encore 4000 hommes à Leipzig qui de là désolent le Magdeburg. Je peux à peine me soutenir contre les Russes. Wunsch n'est pas assez fort pour s'opposer à ce grand nombre. Les Suédois sont à Prenzlau.

Si vous ne pensez promptement à me secourir,524-1 songez qu'il n'en sera plus temps, et à quoi serviront vos progrès, si vous me laissez accabler? Je ne grossis point les objets, je vous mande la pure vérité, je vous prie d'y faire des réflexions sérieuses : à moins d'un miracle ou de vos secours, je suis perdu sans ressource.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11417. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Waldow, 8 septembre 1759.]524-2

Chiffre à mon frère!

Dresde s'est rendue le jour même que Wunsch a battu Maquire auprès des Scheunen.524-3 Hadik est marché vers Dresde pour se joindre à Deux-Ponts. J'ai détaché Finck pour se joindre à Wunsch, couvrir Torgau524-4 et pour marcher sur les Cercles. Daun a détaché 5 régiments d'infanterie, qui sont venus par Guben joindre les Russes à Lieberose. Ne craignez rien pour moi, gardez bien la Silésie.

Les Russes méditent leur retraite en Pologne, ils ont un pont à Schidlow. Dès qu'ils partiront, nous pourrons nous remuer. Les fourrages manquent à l'ennemi, il ne pourra pas subsister au delà de huit jours dans son camp; mais si nous nous débarrassons d'eux, je tournerai toutes mes forces contre les troupes de l'Empire pour nettoyer la Saxe, et si vous avez peut-être besoin de moi, je pourrai venir où cela sera nécessaire. On dit que les Russes ont un magasin à Kalisch en Pologne gardé par personne. Si cela est vrai, 50 hussards pourraient le détruire.

Il y a six jours que je n'ai de vos nouvelles que par ce que j'en tire de Kottbus.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11418. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 8. September 1759.

Auf Euer letzteres Schreiben unterm 7. dieses vermelde Ich Euch hierdurch in Antwort, dass es nicht anders bei der gegenwärtigen Lage<525> der Dinge sein könne, als dass Ihr auf Torgau Eueren Marsch nehmet, dem Prinz von Zweibrücken auf den Hals gehet und Dresden und Leipzig wiederzubekommen suchet. Ich werde Mich indessen hier nur auf die Defensive legen und mit dem Klumpen, so Ich hier habe, durchzukommen suchen.

Uebrigens so muss Ich Euch erinnern, Euern Marsch zu beschleunigen und Euch bald möglichst mit dem Generalmajor von Wunsch zu conjungiren. Hadik hat bereits zwei Märsche vor Euch. Ihr müsset bei dieser Gelegenheit mit Vivacité verfahren, sonst Euch der Feind durch Märsche alles abgewinnen wird. Auf den Fall Ihr es für nöthig erachtet, so könnet Ihr Mortiers von Magdeburg kommen lassen.

Ich rechne Ihm heute nach Finsterwalde oder noch weiter. Wann er von Torgau vor marschiret gegen Strehlen, so wird man bald sehen, was es werden wird. Sollen sie sich bei Kesselsdorf setzen, so muss Wunsch über Freiberg ihnen in Rücken kommen. Die Franzosen seind von Marburg fort.525-1

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11419. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 8. September 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 8. dieses so eben erhalten, und gebe Ich Euch hierdurch zu wissen, dass Ich hieselbst die Ordre gestellet habe, dass von hier aus Euch Canons, Pulverwagens und das dazu gehörige auf Ruhland nachgeschicket werde.

Sonsten so habe Ich von Deserteurs erfahren, dass die Russen hieselbst stehen bleiben wollen, ohne sich zu rühren, und gesonnen wären, bei Herannäherung der schlimmen Jahreszeit sich nach Polen zu wenden. Bei Schidlow haben sie ein oder zwei Brücken geschlagen. Ihr müsset nur anjetzo Euer Dessein fortsetzen. Ich Meines Orts habe an den Prinz Ferdinand von Braunschweig geschrieben525-2 und ihn äusserst pressiret, gegen Naumburg zu detachiren, welches, auf den Fall, dass die Franzosen von Marburg weg wären, leicht würde geschehen können.

Es mag übrigens mit Dresden vorgefallen sein, was da will, so müssen wir diesen Ort sowohl als Leipzig wieder haben, indem es uns sonst an Gelde, Magazinanstalten und sonst noch an mehren fehlen wird, wir auch keine Winterquartiere werden nehmen können.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.

<526>

11420. AN DEN OBERST VON BELLING.

[Waldow, September 1759.]

Belling an Goltz!526-1

Soll nur was aufwerfen lassen auf den Damm gegen die Brücke; da würden seine Canons bessern Effet thun.

Sollen nur gleich avertiren, was da passiret, so kann Ich nach Trebatsch schicken, und sie von Trebatsch nach Beeskow.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; anf der Rückseite des Berichts von Belling, d. d. Trebatsch 8. September.


11421. AN DEN OBERST VON BELLING.

[Waldow, September 1759.]

Das ist gut; Ich hoffete, dass Kottwitz526-2 ihnen die Plünderung abnehmen526-3 und die Sache in die Rieht bringen würde. Er möchte nach Müncheberg um Nachrichten schreiben, damit er verhinderte, dass nichts dahin gehen kann, indem es uns hier zu nahe.

Bei Beeskow würde es gut sein, dass sie da was aufwürfen.526-4

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Belling, d. d. Trebatsch 8. September.


11422. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.

[Waldow, 9. September 1759.]

Es wäre Mir sehr lieb, dass er bei Torgau à propos.526-5 Finck gestern bei Ruhland526-6 gewesen, heute müsste schon dicht bei Torgau sein. Der würde Munition und alles mitbringen; also glaubte wohl, dass Torgau sicher und sie dem Feind mit Nachdruck auf dem Halse gehen und das Uebel, so geschehen, redressiren [würden]. Die Munition ist gestern schon von Lübben abgegangen,526-7 also würde die wohl ankommen; und was die ausgezogene Garnison526-8 betrifft, so weiss die Capitulation zwar nicht, sie muss aber gehalten werden. Indessen ist es gut, dass sie nicht Kriegesgefangene sind, und dass die Garnison wieder angebracht werden kann. Wann übrigens kein Ungelück geschiehet, kriegen wir Dresden richtig wieder.

Soll Finck Meinen Brief zeigen!

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Torgau 8. September.

<527>

11423. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 9. September 1759.

Ich habe unterm heutigen Dato an den Generalmajor von Wunsch geschrieben,527-1 und wird er Euch den Brief, sobald Ihr zu ihm gestossen sein werdet, lesen lassen. Wann es übrigens nicht gegen die Dresdner Capitulation ist, so müsset Ihr das ganze Corps, welches die Garnison zu Dresden ausmachet, gleich an Euch ziehen. Die Pontons müsset Ihr an Euch nehmen. Auf den Fall die Garnison, laut Capitulation, nach Beizig marschiren muss, so muss sie doch gleich wieder, um von Euch gebraucht zu werden, von da zurückkehren.

Sonsten so kann Ich Euch hinterbringen, dass der Feldmarschall Daun 10 Bataillons detachiret hat, die vor vier Tagen hier zu Laudon gestossen. Das Corps, so mit dem General Hadik gegen Elsterwerda marschiret ist, bestehet, nach sicheren Nachrichten aus Kottbus, nur aus 7000 Mann. Könnet Ihr denen Reichstruppen und denen Leuten dort auf den Hals gehen, so halte Ich Mich versichert, dass sodann der ganze Klumpen auseinander laufen und die Sachen in Ansehung Dresden bald wieder in die Richte kommen werden. Wann Ihr also in Eueren dortigen Unternehmungen glücklich seid, so wird es nur darauf ankommen, dass Ihr einige Mortiers von Magdeburg kommen lasset und etwas Bomben in Dresden werfet, welches Ihr sodann bald wieder haben werdet. Die Russen verschanzen sich hier noch täglich.

Mein Bruder stehet zwischen Sagan und Sprottau, Daun bei Sorau.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11424. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Waldow, 9 septembre 1759.

La part que vous me faites en date du 7 septembre des nouvelles de Londres,527-2 m'a fait plaisir. Comme vous pourrez croire, il ne s'agit que de remplir la condition difficile de me soutenir jusques à l'hiver.

<528>

Les meilleures nouvelles que je puisse vous apprendre, sont que le général Wunsch a surpris et battu l'aimée de l'Empire et lui a pris tout son camp.528-1 La ville de Dresde a été à la vérité rendue par capitulation; mais je me flatte que le général Finck qui se joindra au général Wunsch, redressera les choses de ce côté-là. Tout est encore in statu quo en Silésie. En revanche parle-t-on d'un corps de 4000 hommes qui doivent se joindre aux Russes, et qui vient de la Prusse. J'espère toujours que le défaut de fourrage obligera ces gens-ci de décamper en quelques jours. La nécessité et la faim les obligeront d'aller à Guben.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11425. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 9. September 1759.

Euern Bericht vom 8. dieses habe Ich erhalten. Ich communicire Euch hier beigehend einen Bericht des Generalmajor von Wunsch,528-2 aus welchem Ihr dessen erhaltene Avantage über die sogenannte Reichsarmee ersehen werdet. Ich weiss übrigens nicht, warum Ihr heute bei denen Euch bewussten Umständen Ruhetag gemacht. Ihr müsset vielmehr suchen, Euch bald mit dem Generalmajor von Wunsch zu conjungiren, da Ihr Euch dann die gegründete Hoffnung machen könnet, den Feind, ehe er sich recht wird recolligirt haben, über den Haufen zu stossen. Ich beziehe Mich übrigens auf Mein Schreiben von diesem Morgen an Euch.528-3

Man muss bei dem guten Succès von Wunsch keine Zeit versäumen, um dass man davon profitiret. Ich berufe mir auf den Brief von heute morgen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11426. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 9. September 1759.

Euer anderweites Schreiben unterm 8. dieses erhalte Ich so eben diesen Abend, und finde Ich, dass Ihr zu oft von Resolution changiret.528-4 Das beste ist, dass Ihr auf Torgau marschiret und Euch daselbst mit dem Generalmajor von Wunsch conjungiret. Gehet Ihr auf diesseits, so können die Reichstruppen, welche sich auf Eilenburg repliiret haben, wieder nach Torgau kommen; gehet Ihr aber auf die andere Seite, so ist Torgau gedecket, und ist alsdann einerlei, welchem Ihr zuerst auf<529> den Hals gehet. Gehet Ihr auf diesseits Dresden, und der Prinz von Zweibrücken stehet auf jenseit, habet Ihr erst den Wall zu nehmen und seid hernach von der Stadt abgeschnitten durch die Brücke. Habet Ihr aber erst den Prinz von Zweibrücken weggejaget, so könnet Ihr auf der Seite des Seethors herein, wo Ihr wollet; lasset Ihr sodann einige Granaten hineinwerfen, so capituliret die Stadt.

Hadik hat ja Canons bei sich; ehe Ihr herankommet, so wird er ohne Zweifel den Wall damit besetzen; und setzen sich auch die Leute bei Kesselsdorf, so könnet Ihr sie bei Wilsdruff allemal tourniren, und so kommet Mir dieses jederzeit leichter vor als das andere. Denn gehet Ihr auf diesseits, so laufen die Reichstruppen gewiss auf Torgau; gehet Ihr aber auf die andere Seite, so decket Ihr solches, und Euer Marsch ist auch auf der andern Seite mehr cachiret als diesseits.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11427. [AN DEN MAJOR VON KOTTWITZ.529-1]

[Waldow, September 1759.]

Er möchte sich man nun von Frankfurt etwas abziehen und sich gegen Neubrück529-2 in die Wälder etwas zurückziehen, und Thadden529-3 müsste den Blessirten529-4 etwas Mehl schicken, um damit backen zu lassen; würde vor ihr Unterkommen sorgen, als es die Umstände zuliessen.

Wenn er, Kottwitz, hören würde, dass was nach Frankfurt hin wollte, so schwach wäre, könnte er es zurückjagen; ist es stark, müsste er sich nicht sehen lassen. Der beste Ort in dem Wald bei Neubrück; da hat er eine sichere Retraite nach Beeskow, und ist er bei Frankfurt nöthig, so kann er es da gleich erfahren und bei der Hand sein.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Belling, d. d. Trebatsch 9. September.


11428. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF SCHMETTAU.529-5

Schmettau berichtet, Gross-Dobritz 9. September: „Je me trouve obligé de présenter très humblement à Votre Majesté la capitulation conclue à Dresde du 4 septembre au soir,529-6 par laquelle Elle aura la grâce de voir que, selon les ordres suprêmes du 14 août,529-7 que je n'ai reçus que le 24, j'ai fait tout au monde pour intimider la cour et la ville, afin d'obtenir, par ce moyen, une capitulation conforme aux vues de Votre Majesté. Si j'avais reçu, Sire, Ses ordres datés du 25 d'août529-8 vingt-quatre heures plus tôt, j'aurais tout sacrifié pour attendre la dernière extrémité; mais ils ne me sont parvenus que le 5 de septembre, dont je fus bien mortifié, n'y ayant plus à remédier. Si j'avais seulement eu le moindre avis d'un secours! Toute communication m'étant ôtée, l'ennemi ayant 70 pièces de grosse artillerie en batterie et 30000 hommes devant la place, il m'a fallu céder à la nécessité et tacher de suivre les ordres de Votre Majesté.“

<530>

[Waldow, 10. September 1759.]530-1

Ich könnte ihm nicht sagen, dass Ich mit seiner Conduite zufrieden. Man hätte halten sollen, das wäre sein Devoir gewesen. Wenn auch der Feind 70 Canons gehabt, würde er sich wohl bedacht haben, Dresden zu beschiessen. In dem Augenblick, wo Fermeté nöthig, machte er es wie alle Meine Officiers, und hätte keine.

Die Mundirungen vor die Armee kann er in Magdeburg lassen. So wie er bei Magdeburg angekommen, muss er rechtsum Kehrt machen und nach Wittenberg marschiren, bis man ihn wieder nach Dresden braucht.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Schmettau, d. d. Gross-Dobritz 9. September.


11429. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A STETTIN.

Waldow, 10 septembre 1759.

Mon cher Frère. Depuis ma dernière lettre, Dresde a capitulé, le jour530-2 que Wunsch a battu Maquire auprès de Scheunen. Wunsch de là est retourné à Torgau, que Saint-André voulait reprendre avec 11000 hommes qu'il a sous ses ordres. Wunsch l'a encore battu,530-3 lui a pris toutes les tentes, marmites, havre-sacs et ustensiles de ce corps avec 300 prisonniers, 6 canons et quelques étendards. Finck le joint, et leur corps ensemble marchera sur le prince de Deux-Ponts et reprendra Dresde. J'espère d'attirer dans peu toutes ces armées autour de Dresde, pour les éloigner de mon pays. Ce sera là, je crois, que cette campagne-ci se terminera.

Bien mes compliments au prince de Württemberg, à Seydlitz et à tous nos généraux blessés.530-4 J'espère que Seydlitz sera à présent tout-àfait hors de danger, l'ébullution de sang le guérira de sa crampe à la mâchoire et de ses coliques, et comme il est au lit, il ne se refroidira pas. J'espère que les bouillons de vipère vous feront tout le bien que je désire, il faut calfeutrer votre santé, pendant que la belle saison dure encore. Je crains l'hiver. Il faudra beaucoup vous ménager pour le froid.

Enfin, mon cher frère, j'ai encore deux cruels mois devant moi, avant d'achever ma campagne. Dans ces deux mois, il peut arriver Dieu sait quels évènements. Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous assurant de la tendresse infinie avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.

<531>

11430. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.

[Waldow, September 1759.]

Sein Projet ist recht.531-1 Finck würde heute zu ihm marschiret seind, und weiln das Hadik'sche Corps bei Eilenburg stünde, wäre recht, dass man demselben erst auf den Hals ginge. Nur beklagte Ich, dass Finck keine Pontons würde bei sich haben, weil sie wider die Capitulation Schmettau in Dresden wären abgenommen worden. Doch müsste Ich ihm sagen, dass man bei Eilenburg überall über das Wasser kommen könnte, dass Gués wären, da die Kavallerie durch könnte. Die Officiers von der Kavallerie, so er bei sich, müssten es auch wissen. Der beste Rath, ihm am ersten auf den Hals zu gehen, hernach auf den Prinz von Zweibrücken und die andern sich zu drehen.

Meinen Brief sollte er Finck weisen, wenn er dahin käme. Sie würden ja wohl vom platten Lande Pferde und Wagens zusammenbringen können, um Mir das Mehl zu schaffen, und keine Armee von der Luft leben könnte.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Torgau g. September.


11431. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.

[Waldow, September 1759.]

So wie sich Finck einen Tag ausgeruhet, möchten sie man den Leuten gleich zu Halse gehen und auf den Saint-André zuschlagen, um desto besser den andern auf den Hals gehen zu können.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Torgau 10. September.


11432. AN DEN RITTMEISTER VON PRITTWITZ.531-2

[Waldow, September 1759.]

Dankte!

Ich glaubte noch nicht, dass die Russen heute oder morgen marschiren würden, gebe ihnen noch 5 oder 6 Tage Zeit; und Ich würde vielleicht morgen noch einen Succurs von Husaren dahin schicken, um zu sehen, ob man das Land mehr decken könnte. Indessen möchte<532> er sich in Acht nehmen und verändern seine Position sehr ofte, indem es an demselben Ort nicht lange für ihn sicher.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Prittwitz, d.d. Suschow, ohnweit Vetschau, 10. September,532-1


11433. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF SCHMETTAU.

Schmettau berichtet, Gross-Dobritz 9. September: „Ew. Königl. Majestät muss ich allerunterthänigst melden, dass den 4. dieses, des Abends, nach geschlossener Capitulation die Oesterreicher die Elbbrücke besetzet. Der Herr Obriste von Hoffmann wäre von der Capitulation durch mich informiret, reitet aber trunkener Weise erstlich zu denen Oestreichern, fragt solche mit vielem Schimpfen, was sie da machten, fragt nach ihrem Commandeur und injuriiret solchen aufs empfindlichste. Da ihm solcher mit vieler Moderation abweiset, so reitet er auf die Schlosswacht; als solche ins Gewehr treten will, weist er sie zurück, rufet den Capitän von Sydow, der solche commandiret, und stellet ihn zur Rede, dass er ihm nichts melden lassen, dass Feinde in der Stadt wären; worauf er sich zur Wache wendet und saget: « Nun marschiren wir allesammt wie Schurken aus, und Ihr seid alle rechte Schurken und Bärenhäuter!. » Als ihm darauf der p. von Sydow erwidert, dass, wer eine königliche Wache schimpfte, selbst ein Bärenhäuter wäre, so attaquiret er selbigen zu Pferde mit dem Degen und blessiret ihn an der linken Hand. Als nun der Capitän auch zum Degen greift, so nimmt er die Pistole und giebt Feuer auf ihm, blessiret ihm auch mit einem Streifschuss, welcher durch Rock und Weste durchgegangen, am Leibe; worauf er, indessen dass der Hauptmann von Sydow ein Gewehr ergreift, sich zu wehren, die zweite Pistole auch löset, ihn aber damit verfehlet. Die Wacht hatte indessen auf das Schiessen zum Gewehr gegriffen, und drei Soldaten fesren auf ihn dergestalt, dass er mit drei Kugeln getroffen worden und einige Stunden darauf verschieden. Die Sache ist sogleich verhöret und der Capitän von Sydow nach dem Ausmarsch arretiret worden.“

Waldow, 11. September 1759.

Ich habe Euer Schreiben unterm 9. dieses, worinnen Ihr Mir den vor dem Ausmarsch aus Dresden sich ereigneten unglücklichen Vorfall mit dem Obristen von Hoffmann meldet, erhalten. Ich bin ganz dieses letzteren Meinung, und hätte er sich über den Ausmarsch nicht anders, als er gethan, ausdrücken können, und habet Ihr den Capitän von Sydow sowohl als die Gemeinen, so auf gedachten Obristen Feuer gegeben und ihn erschossen haben, gleich bei Eurer Ankunft zu Magdeburg arretiren und Kriegesrecht über sie halten zu lassen.

Je pense comme Hoffmann; s'il était ivre, il aurait été à souhaiter que le gouverneur et toute la garnison l'eussent été, pour qu'ils eussent pensé de même.

[Federic]

Nach dem Abdruck der Ausfertigung bei Preuss, a. a. O. S. 45.

<533>

11434. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 11. September 1759.

Euer Schreiben unterm 10.533-1 dieses ist Mir richtig behändigt worden, und müsset Ihr nur nach gemachtem Ruhetag denen Leuten dort gleich zu Halse gehen und Euch wohl angelegen sein lassen, den General Saint-André zu schlagen, damit Ihr nachher die andern mit desto mehr Nachdruck aufsuchen und Ihnen auf dem Leibe gehen könnet.

Nun nur frisch drauf, so ist Sachsen in acht Tage wieder leer.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11435. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Waldow, n septembre 1759.]533-2

Chiffre à mon frère!

Selon mes nouvelles, Daun est marché à Spremberg. Si cela est vrai, et si vous n'avez aucun empêchement de votre côté, vous pouvez me débarrasser tout d'un coup des Russes en marchant à Guben. Ils ont là leur magasin, couvert à la vérité par un corps qu'il vous sera facile de battre. Si cela réussit, comme cela paraît apparent, nous pourrons ensuite nous tourner tous vers Daun, qui marche sûrement à Dresde pour s'assurer cette conquête. Si vous avez d'autres nouvelles là-bas qui vous empêchent d'agir, je dois m'y soumettre; mais en cas que mes nouvelles soient vraies, c'est un coup décisif que vous pouvez frapper sans risque.

Wunsch a battu Saint-André qui s'était avancé avec 11000 hommes pour reprendre Torgau;533-3 il lui a pris ses tentes et tout l'équipage de campagne. Finck le joint aujourd'hui, et je ne doute pas qu'ils dissipent toute cette canaille des Cercles; mais ce que je vous écris et ce que nous pourrons faire dans la suite, est plus sérieux et tend à de plus grands objets.

[Federic.]533-4

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<534>

11436. ALI MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Waldow, 11 septembre 1759.

En voici bien d'un autre!534-1 3000 Russes, selon mes avis, ont débarqué à Rostock, 8000 se rassemblent du côté de Thorn: voilà des nouvelles têtes qui renaissent à l'hydre que je dois combattre. Ô Hercule, que tes études sont chaudes!

Federic.

Eigenhändiger Zusatz zu einer Ausfertigung.


11437. AN DEN MAJOR VON BREMER, COMMANDANTEN VON WITTENBERG.

[Waldow, September 1759.]

Was die Festung angehet, wäre in so Übeln Umständen nicht; die Brèche muss repariret werden; die Häuser, so dem Wall zu nahe, müssen weggeschafft werden.

Nun hätte er nichts zu befürchten, weil Finck und Wunsch in der Nähe.534-2

Grabens ausschlämmen, wäre gut.

Die Schelme im Lande534-3 muss arretiren lassen und nach Befinden bestrafen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Bremer, d. d. Wittenberg 11. September.


11438. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 12. September 1759.

Es sind gestern, den 11. dieses, 10 Regimenter Infanterie und 6 Kavallerieregimenter von der Daun'schen Armee nach Spremberg gekommen, und sollen sie, wie die Rede gehet, von da nach Dresden weiter marschiren.

Ob Ich nun zwar nicht glaube, dass sie ihren Marsch sogleich fortsetzen werden, so habe Ich jedoch nicht Anstand nehmen wollen, es Euch zu schreiben, auf dass Dir dort keine Zeit versäumet, sobald Ihr den General Saint-André glatt weg haben werdet, nur gleich auf den Prinz von Zweibrücken loszugehn. Auf den Fall obige Regimenter von der Daun'schen Armee von Spremberg weiter marschiren sollten, so werde Ich Euch von ihrem Marsch, sobald wie Ich davon Nachricht<535> eingezogen, avertiren, und könnet Ihr Euch darauf verlassen, dass man Euch von hier aus alles, so man erfahren wird, sagen wird.

Ich habe eine Patrouille gegen Spremberg poussiret und gedenke also gewiss sichere Nachricht von dem, so da passiret, zu erhalten. Die Russen stehen hieselbst noch wie sie zeither gestanden.

Bei diese Expedition gehöret Geschwindigkeit, oder sie reussiret nicht.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11439. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Waldow, 12 septembre 1759.

Votre rapport du 9 de ce mois vient de m'être rendu, et quoique je ne saurais disconvenir que notre position présente ne soit hasardeuse, je me flatte cependant que vous apprendrez en peu de bonnes nouvelles du côté de la Saxe.

Quant aux affaires d'ici, il faut temporiser et y apporter de la patience.

La crise ne finira qu'au mois de novembre, cet oracle est plus sûr que celui de Calchas.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11440. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF SCHMETTAU.

Waldow, 12. September 1759.

Ich habe Euch hierdurch beordern wollen, geradesweges mit denen bei Euch habenden Bataillons, Kasse und sonst übrigen auf Wittenberg, ohne auf Magdeburg Euren Marsch fortzusetzen, zu gehen. Ihr müsset also der bei Euch habenden österreichischen Escorte nur anzeigen, dass, da Ihr derselben nicht mehr benöthigt, sie nur ihren Rückmarsch zu ihrer Armee nehmen möchte; und, indem es das Ansehen haben könnte, dass wir durch diesen Marsch auf Wittenberg, ohne Magdeburg berühret zu haben, die Capitulation gebrochen, so habet Ihr nur denen Oesterreichern anzuzeigen, dass, da sie solcher in vielen Punkten, welche Ihr ihnen specificiren müsset, entgegen und zuwider gehandelt hätten, wir nicht verbunden wären, solche ganz stricte zu erfüllen.

Den Hauptmann von Sydow und die Gemeinen, welche an dem Tod des Obristen von Hoffmann Schuld sind,535-1 müsset Ihr, wie Ich Euch solches bereits gestern befohlen, arretiren und Kriegesrecht über sie halten lassen.

[Friderich.]

Nach dem Abdruck der Ausfertigung bei Preuss a. a. O. S. 45.

<536>

11441. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Waldow, 12 septembre 1759.

J'ai reçu la lettre de Votre Altesse du 8 de ce mois, et je vous félicite de tout mon cœur de la continuation de vos progrès contre les Français. Au reste, ce qui arrive à Votre Altesse avec Imhoff,536-1 la même chose m'arrive avec Schmettau.

Quant aux 4 ou 500 hommes que vous avez détachés vers Naumburg, ils ne manqueront pas de produire un bon effet, pourvu que Votre Altesse fasse répandre le bruit que le Prince héréditaire536-2 les suit avec un corps de 15 000 hommes et 30 canons.

Les Russes viennent de débarquer 5000 hommes à Rostock, 8 000 hommes doivent venir du côté de Marienwerder; il ne me reste ici qu'environ 25000 hommes, après les détachements que j'ai faits. Votre Altesse peut croire que je ne me trouve pas fort à mon aise dans cette situation. Des généraux tels qu'Imhoff et Schmettau sont pires que la peste dans une armée, et au cas que nous en eussions d'autres, il faudrait les employer préférablement; mais le grand point, c'est de les avoir! Cependant, je me tiens encore assuré que, si vous donniez seulement des jalousies aux Français sur Francfort-sur-le-Main, vous réussiriez peut-être à vous en débarrasser. La campagne toutefois ne serait pas finie pour cela, et il faudra que nous nous préparions de tous les côtés à une campagne d'hiver vers l'approche du mois de janvier prochain.

Cette campagne est la plus difficile de toutes, cependant, il faut nager contre le torrent et combattre cette hydre renaissante d'ennemis jusqu'à ce que nous ayons abattu la dernière de ses têtes. Le projet est beau, mais l'exécution pénible et dure.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11442. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 12. September 1759.

Euer Schreiben vom 11. dieses ist Mir diesen Nachmittag richtig eingehändigt worden, und werdet Ihr von selbst ermessen, dass die ganze Sache auf die Geschwindigkeit Euerer Operations beruhet, damit Ihr fertig sein möget, ehe der Feind Succurs bekommen könne. Uebrigens so dienet Euch zur Nachricht, dass der Prinz Ferdinand von Braunschweig 4 bis 500 Mann auf Naumburg536-3 detachiret hat und sie<537> den Bruit zu spargiren beordert hat, dass 15000 Mann von der alliirten Armee auf Leipzig folgeten; welches jedoch, zu Euch im Vertrauen gesaget, bis die Sache gegen die Franzosen ein ferneres gutes Ansehen gewinnet, noch nicht decidiret ist; nur muss dem Bruit immer Cours gelassen werden.537-1

Friderich.

Daun soll gestern auch nach Spremberg angekommen seind; er marschiret auf Bautzen. Mein Bruder soll bei Lauban stehen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11443. AN DEN OBERSTLIEUTENANT VON BEUST.537-2

[Waldow, September 1759.]

Ich dankete für die Nachricht, so er Mir schickte. So viel ist gewiss, dass das Corps von Esterhazy und Beck vielleicht auch bei Spremberg stehet. Ob aber Daun mit seinem ganzen Corps da, kommt Mir noch zweifelhaft vor. Auf den Fall das wäre, würde man schon Zeitungen vom Prinzen537-3 haben; da hörte noch nichts von.

Vielleicht, wenn ihn der Feind noch nicht vermuthen wäre, würde er einem oder dem andern auf den Hals gehen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Beust, d. d. Vetschau 12. September.


11444. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Waldow, 13 septembre 1759.]537-4

Daun est arrivé hier avec 17000 hommes à Spremberg; il a laissé le duc d'Arenberg avec l'aile droite à Sorau. Il faut de nécessité que vous agissiez: soit d'envoyer un détachement, prendre Guben, d'où les Russes et Laudon subsistent, ce qui serait le plus sûr et le meilleur; soit de chasser de Sorau la poignée de monde que le duc d'Arenberg commande.

Wunsch a battu Saint-André et lui a pris toutes ses tentes.537-5 Torgau<538> et Wittenberg sont à nous; mais si vous ne me secondez à présent, cela ira mal, sourtout si Daun marche à Kalau, comme on l'assure.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11445. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 13. September 1759.

Der Feldmarschall Daun ist heute zwischen Spremberg und Bautzen; er campiret bei Lossow,538-1 ungefähr mit 30000 Mann. Man hat Mich versichern wollen, dass Mein Bruder bei Muskau angekommen seie.

Die Russen stehen noch in ihrem alten Lager. Ich habe ein Project, von welchem Ich hoffe, dass, wo Mir solches reussiret, Ich ihrer bald loswerden kann, und wird Mein Bruder sodann nicht allein diesseits en force auf Dresden marschiren, sondern Ich auch denselben nach denen Umständen verstärken können.

Ich hoffe, dass Ihr indessen gut Glück haben werdet. Es ist übrigens, so wie Ich Euch solches gestern bereits geschrieben habe, ein gutes Corps vom Prinz Ferdinand von Braunschweig auf Leipzig in Anmarsch.538-2

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11446. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Waldow, 13 septembre 1759.

J'ai reçu votre rapport du 11 de ce mois. Au cas que vous en ayez le moyen, vous avertirez le sieur Wrangel538-3 que j'étais charmé de la façon de penser de ma sœur la reine de Suède, et que j'espérais que les temps, quelque calamiteux qu'ils fussent, changeraient encore en mieux à notre contentement, et que je lui saurais gré, s'il voulait faire, l'occasion s'en présentant, dire ceci à la Reine.

<539>

Daun est marché à Spremberg avec 30 000 hommes, et on prétend que de là il va à Bautzen. Je n'ai point encore de nouvelles de mon frère. S'il reçoit ma lettre, il marchera à Guben, pour y prendre le magasin des Russes. Si cela réussit, nous nous débarrasserons vite de ces gens-là, et j'aurai les bras assez libres pour réparer les affaires de Saxe et détacher contre les Suédois. Je vous informerai de ce qui arrivera.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11447. AU COMTE DE LA PUEBLA A VIENNE.

Waldow, 13 septembre 1759.

Je serais charmé, Monsieur, d'accorder à votre intercession la permission à votre neveu le marquis de Pietragrassa,539-1 capitaine dans votre régiment, de se retirer chez lui sur sa parole. Mais je me vois malheureusement dans le cas de ne pouvoir m'y prêter, par le peu d'attention de votre cour, ce qui, comme vous le sentez très bien, m'oblige au réciproque.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


11448. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 13. September 1759.

Euer Schreiben vom 12. dieses ist Mir so eben eingehändigt worden, und ist Mir nicht heb, dass der Feind so früh zurückgehet; es würde Mir lieb gewesen sein, wann er gehalten hätte. Dem seie aber, wie ihm wolle, so ist doch gut, dass Ihr den Feind von Leipzig wegjaget. Wo der Feind bei Leisnig Stich hält, das würde eben nicht favorable für uns sein, und würdet Ihr Mühe haben, ihm da anzukommen.

Da übrigens in der Gegend von Torgau es an Vorspann fehlet, so müsset Ihr suchen, von Leipzig und daher solchen herbeizuschaffen, indem Ich fast nicht anders als glauben kann, dass in acht bis zehen Tagen starke Fuhren von da her nöthig sein werden, maassen sich alles nach Dresden dem Anschein nach hinziehen wird.

Eben wird mir gemeldet, dass die Russen marschiren. Es wird auf Kottbus gehen, und ich nach Vetschau.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.

<540>

11449. AN DEN OBERSTLIEUTENANT VON BEUST.540-1

[Waldow, 13. September 1759.]

Dankte!

Nach Meinen Nachrichten, so sind die Russen aufgebrochen;540-2 Ich glaubte, sie würden wohl gegen Peitz oder Kottbus marschiren. Wofern sich dieses confirmiret, so werde Ich morgen mit der Armee bei Vetschau stehn; und wenn er Zeitungen bekäme, so sollte er sie Mir unterweges schicken.

Dass die Oesterreicher nach Kalau marschireten, glaubte heute und morgen noch nicht.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Beust, d. d. Vetschau 13. September.


11450. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 14. September 1759.

Ich kann Euch heute zu Euerer Nachricht sagen, dass der Feldmarschall Daun annoch mit seinem linken Flügel, welcher die Hälfte seiner Armee ausmachet und in 17000 Mann bestehet, bei Spremberg sich befindet. Auf den Fall er von da wegmarschiret und seinen Weg auf Dresden richten sollte, so werde Ich Euch sofort davon avertiren. Die Russen sind noch unbeweglich.

Sobald wir übrigens Leipzig haben werden, so sind alsbald starke Contributions daselbst und in der Gegend auszuschreiben, und müsset Ihr so viel Geld, als nur immer möglich sein wird, beitreiben lassen, um die Verpflegung für Euer und des General Wunsch Corps pro Novembri und Decembri c., da Ich solche nicht wohl von hier aus übermachen kann, auf obige zwei Monate aus ermeldete Contributions nehmen zu können . . .540-3

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11451. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

[Waldow, 14 septembre 1759.]540-4

Si vous ne pouvez pas réussir par la force du côté de Francfort, employez la corruption;540-5 je crois que le roi d'Angleterre ne vous dé<541>mentira pas. Francfort pris pourra lui rendre tout ce qu'il lui a coûté. C'est une chose qui est sujette à bien des hasards, mais considérez-en les conséquences; pesez et jugez.

Vous trouverez fort extraordinaire que moi, accablé d'ennemis et d'affaires, je m'amuse à faire des projets pour vous.

Voilà Daun qui marche avec 17 000 hommes sur Spremberg, sans que mon frère s'en soit aperçu. Voilà Saint-André à la vérité battu par Wunsch; mais les Suédois, qui n'ont personne vis-à-vis d'eux, mais 3000 Russes débarqués à Rostock et 8000 nouveaux Russes qui s'assemblent à Thorn! Si je me soutiens cette campagne, c'est un miracle; je crains qu'elle se finira tout au plus mal. Mon infanterie ne vaut plus le diable, mes meilleurs généraux et officiers sont blessés dans les hôpitaux; c'est, en un mot, un délabrement affreux. Vous n'aurez point les Danois,541-1 parceque ces gens ne savent point prendre leur parti. En un mot, il faut finir cette campagne le mieux que nous pourrons, et faire la paix cet hiver, sans quoi nous sommes perdus sans ressource l'année qui vient.

Je vous remercie du détachement;541-2 pourvu qu'on nomme beaucoup de généraux et beaucoup de troupes qui le suivent, il opérera sûrement son effet.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11452. AN DEN OBERST VON BELLING.

[Waldow, September 1759.]

An Belling!

Möchte attent sein auf die Kosacken, die bei Müllrose stehen. Auf den Fall, dass sie nach Berlin wollten, müsste ihnen gleich vorgehen. Er könnte gewiss glauben, dass die Russen noch stünden.541-3

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Leipzig 14. September.


11453. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 15. September 1759.

Euer Bericht vom 14. dieses ist Mir richtig eingekommen. Nach Meinen Nachrichten soll Leipzig dem Feinde bereits wieder abgenommen541-4 und 3 Bataillons darin zu Kriegesgefangene gemacht worden sein. Ich muss Euch aber auch schreiben, dass der Feldmarschall Daun über Spremberg marschiret seie und schon bei Bautzen stehen muss, und folget ihm der andere Theil seiner Armee nach, ohne dass Ich bis hieher von Meinem Bruder, aller angewendeten Mühe ohnerachtet, was erfahren; und kann Ich nicht begreifen, warum er die Oestreicher so<542> marschiren lasset. Ich befürchte, dass Daun eher nach Dresden als Ihr kommen wird; auf den Fall müsset Ihr an das Detachement der 400 Mann542-1 schreiben bei Leipzig stehen zu bleiben, um die Impression eines nachfolgenden starken Detachements von der alliirten Armee zu unterhalten, bis Ich von Meinem Bruder Nachricht habe. Das beste wäre, dass Ihr solches an den Prinz Ferdinand selbst schriebet.

Wann Ihr übrigens nicht nach Dresden kommen könnet, so müsset Ihr mit dem Generalmajor von Wunsch nur bei Meissen, allwo es gut sein wird, stehen bleiben.

Sobald ich von meinem Bruder Antwort habe, werde ich es schreiben. Die Hälfte Armee von Daun soll noch bei Spremberg stehen. So wie ich heute nähere Nachricht kriege, werde ich Ihm von allem instruiren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11454. AN DEN GENERALMAJOR VON WUNSCH.

[Waldow, September 1759.]

Wunsch!

Gratulire zu die schöne Prise, so er gemacht hätte.542-2 Das Magazin, so er gekriegt, an Krusemarck! Die französische Kriegesgefangene wären auszu[wechseln]. Wegen die Officiers von den Reichstruppen hat keine Difficultät.542-3 Die 300 Treskow542-4 können in Leipzig bleiben.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite einer Liste bei dem Bericht von Wunsch, d. d. Leipzig 14 September.


11455. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 15. September 1759.

Euer Schreiben unterm 14. dieses nebst der Leipziger Capitulation habe Ich wohl erhalten. Es hat der Generalmajor von Wunsch abermals dadurch einen schönen Coup, wofür Ich ihm danke, gemacht, indem es unseren Sachen sehr zuträglich, dass wir diesen Ort wieder in unsern Händen haben. Denen kriegesgefangenen Officiers könnet Ihr die erforderlichen Pässe laut Capitulation nur immer ertheilen, und überlasse Ich Euch, alles weiter nöthige, so dahin einschlaget, zu reguliren. Wir haben übrigens noch ein schweres Ende vor uns. Könnet Ihr die Reichstruppen von da wegjagen, eher der Feldmarschall Daun hinkommet, so ist es allerdings gut. Ein Corps von dessen Armee, 17000<543> stark, stehet noch bei Spremberg. Von Meinem Bruder habe Ich noch keine Nachricht.543-1

Es fängt zwar an, etwas besser auszusehen wie vor drei Wochen, aber der Himmel muss sich noch viel mehr aufklären.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11456. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Waldow, 15 septembre543-2 1759.

J'ai bien reçu votre rapport du 13 de ce mois, et vous faites très bien d'écrire au baron Knyphausen les nouvelles que vous marque le sieur Benoît à Varsovie.543-3

Vous saurez sans doute déjà que Leipzig s'est rendu au généralmajor de Wunsch. Vous vous adresserez au lieutenant-général de Finck pour avoir les détails nécessaires sur ce qui s'est passé jusqu'ici du côté de Dresde et de celui de Leipzig. Le major de Bremer, commandant de Wittenberg, lui fera parvenir vos lettres, et vous pourrez recevoir par son canal la réponse dudit lieutenant-général.

Ce qui m'embarrasse présentement le plus, c'est de n'avoir point de nouvelles de mon frère et de ne pouvoir me concerter avec lui. Il y a à présent 17 000 hommes de l'armée de Daun à Spremberg ...543-4

Si vous pensez que mes embarras cessent, vous vous trompez beaucoup. Je ne puis m'expliquer davantage que je l'ai fait; souvenez-vous de ce que l'année passée je vous ai dit à Dresde,543-5 je crains d'avoir trop bien rencontré. Cependant, il faut s'armer de fermeté, et comme j'ai pris mon parti dans tous les cas, j'attends tranquillement les évènements qu'il plaira au hasard d'amener.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.

<544>

11457. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Vetschau, 16 septembre 1759.

Depuis mon dernier billet, si vous l'avez reçu, sachez que les choses sont changées ici à leur avantage.

Daun, comme vous le devez savoir, est marché de Spremberg à Bautzen. Vous saurez que Dresde a capitulé très mal à propos. Je crois que Daun est marché à Bautzen pour vous empêcher de marcher à Dresde. J'ai fait un gros détachement aux ordres de Finck; cela, joint avec ce que Wunsch a, peut faire 16000 hommes. L'armée de l'Empire à leur approche s'est retirée et prend le camp de Pirna; Finck marche droit sur Dresde, peut-être pourra-t-il le prendre, avant que Daun approche; sinon, coûte que coûte, il faut que nous le reprenions avant l'hiver.

Je sais que vous êtes à Gœrlitz, je sais que Krockow a fait un coup à Friedland;544-1 mais comme je n'ai aucune information exacte, il m'est difficile de juger si vous pourrez frapper un bon coup de ce côté-là. Les Russes sont marchés hier sur Guben. Je compte de prendre ma position à Forst. J'envoie un détachement pour chasser un petit corps qui est à Spremberg, par où je compte que ma lettre vous parviendra. Il est plus nécessaire que jamais que nous puissions entretenir à présent quelque correspondance.

Voici quelques réflexions : Je suis obligé de suivre les Russes pour les empêcher de faire quelque fâcheuse incursion, pour les resserrer dans leurs fourrages et les obliger à décamper le plus tôt possible; et si, en attendant, on laisse faire Daun de ce côté-là, il rechassera bientôt Finck et reprendra toute la Saxe. Il me semble que, si la Silésie n'a rien à craindre de l'ennemi, vous pourriez laisser Fouqué et marcher vers l'Elbe. Torgau, Wittenberg, Leipzig et Magdeburg peuvent vous nourrir, il y a de quoi jusqu'au février; mais il faudrait savoir où vous dirigerez votre marche, et le temps de votre arrivée, pour que les transports arrivent à temps. Si vous trouvez moyen de faire quelque chose de meilleur là-bas, j'y souscris.

(Federic.]

Nach dem Concept.


11458. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Waldow, 16 septembre 1759.]544-2

Au comte Finck!

La scène a changé ici. Mon frère est marché le 12 à Gœrlitz, Daun sur cela est allé à toute jambe pour gagner Bautzen. Les Russes,<545> auxquels j'ai ôté la subsistance autant que possible, sont marchés à Guben. Je serai demain à Forst.

Voilà donc l'armée de l'Empire au camp de Pirna, le corps de Finck non loin de Dresde, Daun à Bautzen, mon frère à Gœrlitz, moi à Forst et les Russes à Guben. [Ceux-]ci, à ce que je crois, retourneront dans peu en Pologne, faute de subsistance, et peut-être que vers l'hiver nous nous retrouverons sur le pied de l'année passée.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11459. AN DEN OBERST VON BELLING.

Waldow, 16. September 1759.

Da Ich von allen Seiten höre, dass der Feind marschiret, so werde Ich auch marschiren und Mich gegen Kottbus drehen. Der Generallieutenant von Hülsen wird noch bis Mittag hier stehen bleiben. Ihr müsset heute [von] die Brücke bei Beeskow die Bretter, so drauf liegen, abnehmen lassen. Morgen müsset Ihr noch da stehen bleiben mit Eurem Corps, übermorgen aber sollet Ihr den p. Kottwitz545-1 an Euch ziehen und sowohl mit den 2 Bataillons von Hordt als mit dem Dragonerregiment545-2 und dem Eueren545-3 Euren Weg gegen Berlin nehmen, den Generallieutenant von Manteuffel avertiren, wann Ihr dahin kommen könnet, auf dass Ihr Euch sofort mit dem Corps gegen die Schweden wendet.

Friderich.

Nach einer Abschrift der Ausfertigung; im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11460. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.545-4

Waldow, 16. September 1759.

Ich habe den Obristen von Belling beordert, dass er mit denen beiden Bataillons von Hordt, einem Regiment Dragoner und seinen Husaren übermorgen gegen Berlin den Marsch nehmen solle, und müsset Ihr nur, nachdem Ihr gedachten Obristen an Euch gezogen haben werdet, machen, dass Ihr gleich mit Euerem Corps vor poussiret.545-5 Zwei neue Bataillons könnet Dir sofort aus Stettin an Euch ziehen, welchen zwei andere bald folgen werden. Sobald die Russen hier weg sein werden, gedenke Ich Euch noch etwas Kavallerie und auch vielleicht Infanterie gegen die Schweden zu schicken.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<546>

11461. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Vetschau, 17. September 1759.

Ich habe Euer Schreiben unterm 15. wohl erhalten, und kann Ich Euch heute schreiben, dass Mein Bruder bei Hochkirchen und Daun bei Bautzen stehet. Hat sich übrigens der Prinz von Zweibrücken nach dem Plauenschen Grund546-1 gezogen, so habet Ihr überall die Avantage über ihn.

Ich habe an den Generallieutenant Graf von Schmettau geschrieben, nach Berlin zu gehen, und müsset Ihr über die Bataillons der Dresdner Garnison, so Ich nach Wittenberg beordert habe, disponiren. Ich habe solche dato an Euch verwiesen.546-2

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11462. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Kottbus, 17 septembre 1759.

J'envoie ci-jointe à Votre Altesse une lettre dont les détails pourront Lui servir.546-3 Je vous suis très obligé de l'extrait que vous m'avez envoyé d'une lettre de Contades.546-4

Votre diversion546-5 a produit le meilleur effet du monde, parcequ'elle a fait retirer le général Saint-André et a fait retomber Leipzig entre nos mains, où nous avons pris 3 bataillons de l'Empire; d'un autre côté, mon embarras augmente ici, parceque je n'ai pu jusqu'ici rétablir la correspondance avec mon frère.

Daun est à Bautzen, mon frère doit être à Wassenberg ou à Lcebau; les Russes sont à Guben et à Forst, et moi je suis à Kottbus. Vous devez juger combien tout ceci m'inquiète, avant d'avoir donné à tout ceci une forme régulière.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11463. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Kottbus, 17 septembre [1759].

Dans ce moment, je reçois votre lettre du 13. J'espère que Fouqué pourvoira à Neisse. Il n'en est pas de même de Finck, qui doit se<547> trouver du côté de Nossen. Si l'armée du prince de Deux-Ponts n'a point été jointe par les Autrichiens, il en aura beau jeu; mais pour soutenir les affaires de la Saxe, il faut absolument qu'il y ait un corps d'armée ici ou du côté d'Elsterwerda ou de Mühlberg.

Les Russes sont à Guben; on prétend qu'ils n'ont d'autre dessein que de manger et de boire jusqu'au mois d'octobre, pour se retirer alors chez eux; pour moi, je ne m'y fie pas, tant qu'ils n'iront pas en Silésie. Je me contenterai de rester ici entre Kottbus et Forst, pour être à tout hasard en état de soutenir Torgau, à moins que vous n'y portiez remède. Les Russes, en cas qu'ils veuillent agir, ne peuvent qu'entreprendre le siège de Glogau. Je n'ai que 24 000 hommes; eux et Laudon, je les compte à 40000 avec les troupes irrégulières. Dès que ces gens-là seront hors de jeu, il faudra profiter de l'arrière-saison pour redresser nos affaires, et entre-ci et ce temps-là il y a d'autres moyens pour courir toujours au mal le plus pressé. Mais il est certain que, si Finck n'est pas secouru bientôt, on le rejettera au delà de l'Elbe, nous reperdrons encore Leipzig et Torgau, et Berlin, qui est ouvert, sera encore exposé. Voilà les raisons qui m'obligent de ne me pas trop éloigner d'ici.

Selon mes nouvelles, on vous dit à Lcebau. Je ne saurais rien vous prescrire, mais c'est à vous à voir, selon les nouvelles [que] vous trouverez, quel parti vous convient le mieux dans cette terrible crise.

Le prince Ferdinand a pris Marburg.547-1 Je ne vous parle point des Suédois, c'est un autre embarras, auquel j'ai pourvu comme j'ai pu.547-2

J'ai appris sûrement que Lacy a été dans votre camp en habit gris comme médecin. Il faut que les postes et les avant-postes soient bien inattentifs! Peut-être pourrait-on le prendre.

Je vous prie de faire donner cinquante écus au porteur, qui en a reçu vingt ici.

[Federic.]

Nach der Ausfertigung.


11464. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Kottbus, 17 septembre 1759.]547-3

Chiffre au comte Finck!

Les Russes sont marchés à Guben. Je suis venu ce matin à Kottbus, et je nettoie à présent tous les détachements que l'ennemi a postés à Spremberg et Senftenberg, pour rétablir la correspondance si nécessaire avec mon frère. Il a eu quelques avantages sur l'ennemi; il est à Lcebau. J'ai eu aujourd'hui de ses lettres. Daun est à Bautzen. Cette situation est passable, mais elle n'est pas bonne. Il faut qu'un<548> corps de mes troupes joigne l'Elbe vers Grossenhain ou Meissen, pour communiquer avec Finck. Il faut qu'un autre corps tienne la Silésie. Alors nous serons en règle, et les choses pourront encore se redresser.

Ceci fait une abominable campagne. Si mes lettres peuvent parvenir à mon frère, le mal pourra peut-être encore se redresser. L'embarras est que je ne saurais disposer des troupes selon ma volonté, et que le hasard seul dirige presque nos affaires. Ô Athéniens, qu'il en coûte de mériter votre approbation!

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11465. AN DEN OBERSTLIEUTENANT VON BEUST.

[September 1759.]

Ich wollte ihm noch wohl diesen Abend ein Bataillon drei548-1 schicken, dass er sie von Spremberg delogiren könnte; dabei schriebe Ich ihm zu seiner Nachricht, dass Ich den Obrist Kleist gegen Senftenberg eben auch mit einem starken Commando geschicket hätte, um da reinen Tisch zu machen. Bei Forst da soll auch was stehen, habe aber Meine Patrouillen noch nicht hier gehabt, kann also noch nicht wissen, was es ist; indessen sollte Ich glauben, dass, wenn er dem Feind gleich nicht allen ersinnlichen Schaden thäte, er sich aber für Meine Avantgarde ausgäbe und aussprengete, dass die Armee nachkäme, sich allda alles schleunig wegziehen würde.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Beust, d. d. Drebkau 17. September.


11466. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

[Kottbus, 18. September 1759.]548-2

Chiffre an General Finck!

Die Russen und Laudon seind heute von Guben aufgebrochen und marschiren nach Sommerfeld. Ich glaube, es gehet auf Glogau; ich werde also hin müssen, um sie davon abzuhalten, also ist unsere Correspondance aus.548-3 Daun stehet bei Bautzen, mein Bruder bei Weissenberg und Hochkirch. Ich habe ihm geschrieben, er möchte gedenken, Torgau zu decken; marschiret er dagegen, so kriegt er Communication mit Ihm. Adieu.

Friderich.

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<549>

11467. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Kottbus, 18. September 1759.

Ich kann Euch hierdurch zu Euerer ferneren Nachricht melden, dass Mein Bruder nicht weit von Hochkirch stehet, und sollen die Reichstruppen zwischen Bennerich549-1 und Kesselsdorf sich befinden, und weiss Ich, dass in Dresden an einem Wall bei der katholischen Kirche daselbst längst der Elbe gearbeitet wird. Hier siehet es aus, als wenn die Russen nichts mehr thun würden; also werde Ich vielleicht im Stande sein, ein Detachement zu Euch machen zu können, um Euch dadurch, wann Ich nur vorläufig gesichert sein werde, zu verstärken. . .549-2 Was die Verpflegung Eures Corps betrifft, da müsset Ihr sorgen, dass solche aus Sachsen hergenommen werde. Ihr habet nunmehro Leipzig, Torgau p. zu Euerer Disposition, und müsset Ihr nur überall tüchtig bezahlen lassen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11468. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

[Kottbus, 18 septembre 1759.]549-3

Vous avez eu une armée de 70000 hommes; comment est-elle donc fondue à 36000? Cependant, je conçois très bien vos embarras vis-à-vis des Français; certainement vous les rejetterez au delà de Francfort. Mais voilà où vous serez obligé de vous borner, à moins que vous ne trouviez moyen de surprendre cette ville.

Les Russes sont partis de Guben, ils marchent vers Sagan; je crois qu'ils en veulent à Glogau. Si cela est, je serai obligé de courir de ce côté-là, et notre correspondance sera finie. Je vous prie de l'entretenir avec Finck et, par son moyen, avec mon frère.

Voici une maudite campagne; si je n'y succombe pas, il faut qu'il arrive un miracle.549-4

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11469. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Kottbus, 18. September 1759.

Euer Schreiben vom 17. dieses habe Ich wohl erhalten, und approbire Ich diejenigen Anstalten, welche Ihr bei Gelegenheit Euerer vorhabenden Operations gegen die Schweden zu machen gedenket. Ich überlasse Euch, darunter alles zu thun, so Ihr Meinem Interesse<550> am convenablesten zu sein erachten werdet, maassen es Mir ohnmöglich, bei gegenwärtigen Umständen in alle kleine Details darüber zu entriren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11470. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Forst, 19 [septembre 1759].550-1

Chiffre à mon frère!

Laudon est marché hier à Sommerfeld, les Russes à Arntitz.550-2 Vous comprenez que je suis obligé de les suivre. S'ils en veulent à Glogau, je serai obligé de demander du secours à Fouqué pour m'y opposer. Comme mon départ laisse toute cette contrée vide, je vous recommande Torgau, qui, dans la situation présente, devient de la plus grande conséquence. Finck a 15 bataillons; 2 bataillons de Wunsch, 25 escadrons et environ 1200 hussards avec lui. Les dernières lettres que j'ai eues de lui, sont datées de Dœbeln.550-3 Il y a des magasins à Wittenberg, Torgau et Leipzig, il y a beaucoup de farine à Magdeburg, ainsi que vous ne pourrez manquer de rien. Dès que les choses s'éclairciront, je vous en instruirai. La garnison de Dresde est à Wittenberg.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11471. AN DEN OBERSTLIEUTENANT VON BEUST.

[Forst, September 1759.]

Er entrirte ganz und gar in Meine Intentions. Forst hätte Ich besetzet, und in Forst würde gesagt, dass ein Detachement Oesterreicher in Muskau stünde. Was es aber wäre, könnte Ich nicht wissen. Indessen müsste ihn von Meinen Nachrichten avertiren, damit er auf alle Fälle Meine Intention wisse.

Im Fall der Feind seinen Marsch auf Sorau und Sagan nehmen wollte, so würde Ich Meinen über Christianstadt nehmen; sollte der Feind aber bei Christianstadt wollen übergehen, so würde Ich gerade auf Sagan marschiren.

Und dabei überschickte ihm noch ein Billet an Meinen Bruder;550-4 sollte bezahlen, Ich würde es ihm auf seine Anzeige wiedergeben.

Weisungen [Bleinotizen] fur die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Beust, d. d. Spremberg 18. September.

<551>

11472. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Forst, 19 septembre 1759,]551-1

Je vous remercie des deux bonnes nouvelles que vous venez de me donner.551-2 Je souhaiterais bien pouvoir en avoir de bonnes à vous annoncer qui nous touchent plus directement. C'est un problème plus difficile à résoudre qu'on ne pense, [que] de finir heureusement cette campagne. Les Russes certainement en veulent à Glogau. Je cours comme un beau diable pour les prévenir. Mais supposons que je me soutienne encore cette campagne : à moins que le Turc ne fasse une diversion,551-3 il est impossible que je soutienne, l'année qui vient, l'effort de tant d'ennemis.

Les affaires du côté de mon frère et de Fouqué vont très bien; mais il nous faut des coups décisifs, et avec mes gueux je ne les frappe qu'en tremblant. Voici la dernière lettre que je pourrai vous écrire. Vous pourriez parler du Turc à Knyphausen; sinon, la paix ou nous succombons.

Federic.

Cette campagne-ci est digne des petites-maisons, par toutes les manoeuvres ridicules des grands capitaines modernes. Mon frère a pris tous les magasins que Daun avait en Bohême,551-4 ce qui l'a obligé de se sauver à Bautzen, pour tirer des vivres de Dresde et de Leutomritz.551-5 Laudon qui est devenu archiconducteur d'ours du Saint-Empire Romain, a traîné les Russes jusqu'aux frontières de la Silésie. Tout cela paraît sans grand dessein. S'il résulte de ces belles manoeuvres quelque évènement favorable pour nos ennemis, le hasard et le nombre y auront plus de part que leur prudence.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11473. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Forst, 19 septembre [1759].

J'ai reçu votre billet du 16 septembre.

Laudon se trouve ici, et il doit être arrivé ici un détachement de Daun de 12 000 hommes, sans que je sache qui le commande.551-6 Les Russes marchent à Christianstadt, et moi à Sorau. Ce que je vous avais écrit de votre expédition sur Guben,551-7 c'est parceque je vous pensais près de Sagan; à présent que les choses ont changé et que les<552> Russes marchent en Silésie, votre expédition sur Guben serait hors de saison, et je serai obligé de faire quelques marches forcées pour les devancer sur Glogau.

Finck a chassé Hadik et Ried552-1 de Roth-Schœnberg et de Tanneberg552-2 et est en pleine marche sur le prince de Deux-Ponts. Je ne saurais vous dire quel succès aura son entreprise; vous verrez par là que, si Daun voulait se porter sur Dresde, qu'il serait nécessaire que vous fissiez des mouvements pour l'empêcher d'envoyer des renforts au prince de Deux-Ponts. S'il est vrai que Daun ait fait ce gros détachement de ci-dessus, je serai obligé d'attirer à moi quelques troupes de Fouqué; mais je ne sais pas où il est. Dès que je serai en Silésie, notre correspondance sera moins gênée, du moins pour les premiers jours.

J'ai fait payer au porteur 50 écus, et la même somme à celui qui a remis le duplicata du 13; le jeune juif est retourné hier et a reçu 10 écus.

Selon mes lettres de Londres,552-3 il y a eu un combat naval entre la flotte de l'amiral Boscawen et l'escadre de Toulon, qui s'est terminé au plus grand avantage des Anglais, et il y a eu de pris par les Anglais plusieurs forts de l'Amérique septentrionale. La tranchée doit être ouverte devant Québec.

[Federic.]

Nach der Ausfertigung.


11474. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.552-4

Forst, 19 septembre 1759.

Je ne puis vous donner de bonnes nouvelles du corps que je commande, mais je dois vous informer de ma situation. Je ne sais précisément ni où vous êtes, ni ce qui vous est arrivé pendant ces deux mois d'absence, mais voilà ma situation. Après les détachements que j'ai été obligé de faire, tant contre les Suédois que les Cercles, il ne me reste que 24000 hommes. Les Russes marchent aujourd'hui avec Laudon à Christianstadt, je marcherai demain à Sorau. Je présume qu'ils en veulent à Glogau. C'est ce que je ne souffrirai point. Si vous pouvez me renforcer, sans risque, faites-le, ou bien mes affaires iront mal.

Écrivez-moi où vous êtes, et ce qui vous est arrivé.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<553>

11475. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Forst, 19. September 1759.

Ich habe Euere beide Schreiben vom 17. dieses richtig erhalten, und werde Ich wohl nunmehro, da sich der Krieg hieselbst nach der Gegend bei Glogau hinziehet, nicht einmal, wegen der unterbrochenen Communication, erfahren können, was Ihr gutes ausrichten werdet. Ich verlasse Mich darunter auf Euch. Uebrigens so kann Ich Euch vermelden, dass Daun noch bei Bautzen und Mein Bruder bei Hermsdorf in der Gegend von Görlitz stehet, und glaube also, dass Ihr Eueres Orts freie Hände haben werdet.

Wann Euch künftighin dergleichen interessante Piècen als diejenige, so Ihr Mir eingeschickt habet, in die Hände fallen werden, so müsset Ihr solche nur sogleich an den Prinz Ferdinand von Braunschweig zuschicken, und habe Ich obgedachtem Prinzen ermeldete Briefe, so Ihr Mir eingeschic ket, unterm heutigen Dato communiciret.553-1

Friderich.553-2

Nach der Ausfertigung.


11476. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Forst, 19 septembre 1759.

J'ai trouvé les lettres ci-closes553-3 si importantes dans les conjonctures présentes que j'ai cru devoir vous les communiquer sans délai pour votre usage.

Federic.

L'original de la lettre de Sintzendorf553-4 mérite qu'on l'envoie en Angleterre, par rapport à la descente dont il est fait mention;553-5 mandez, je vous prie, en Angleterre que c'est moi qui le leur envoie.

J'ai ordonné à Finck de vous envoyer toutes les lettres qui peuvent concerner vos opérations;553-6 vice versa, s'il vous plaît.

L'ennemi marchera demain à Christianstadt, et moi à Sorau; ils en veulent à Glogau. Je les préviendrai de vitesse, peut-être faudra-t-il se battre encore une fois.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.

<554>

11477. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

A Linderode, près de Sorau, 20 [septembre 1759].

Mon ami. Mon frère a laissé passer 12 000 Autrichiens qui ont joint les Russes à Christianstadt; ils veulent faire le siège de Glogau. Je marche à tire d'aile pour les en empêcher; mais je suis faible, je n'ai que 24000 hommes, gens deux fois battus, vous m'entendez.

Je ne sais ni où vous êtes, ni dans quelles circonstances vous vous trouvez; mais si vous le pouvez, envoyez-moi du secours; la troupe pourra marcher sur Pridemost.554-1

Je ne souffrirai point qu'on assiège Glogau; je me battrai plutôt, arrive ce qui en pourra.

Voilà la façon de penser des preux chevaliers et la mienne. Je serai demain au delà de Sagan, après-demain près de Glogau.

Prompte réponse, mon ami, et que le secours fasse de grands pas! Adieu, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiser]. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11478. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Schönwalde ohnweit Sorau, 20. September 1759.

Es haben die Oestreicher und Russen es auf Euch gemünzet; sie stehen bei Christianstadt, und Ich bin hier zu Schönwalde angekommen. Ich denke, morgen jenseit Sagan zu stehen, den 23. aber bei Euch oder in Eurer Nachbarschaft zu sein. Ihr müsset also gegen der Zeit Brod backen lassen, damit, wenn Ich zu Euch komme, der Armee es an solchem nicht fehle.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11479. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Schœnwalde, 20 septembre 1759.

Il est sûr que Daun a détaché 12000 hommes, qui ont passé avant-hier à Spremberg, la plupart des régiments d'infanterie hongroise; le général Wied est commandé avec eux. Ils ont été obligés de marcher de Bautzen à Spremberg dans un jour, ce qui fait 5 mortelles milles; avant-hier ils ont marché de là jusqu'à Christianstadt, ce qui fait encore 5 grandes milles; hier ils ont eu un jour de repos. Leur intention est sûrement de faire le siège de Glogau. Les Russes ont leur grosse artillerie à Krossen, sous une escorte de 4 à 5000 hommes. Dans ces circonstances, il ne me reste d'autre parti à prendre<555> que de marcher à tire d'aile à Glogau, pour les prévenir et d'attirer à moi ce que je pourrai de Fouqué.

Votre éloignement de l'armée de l'ennemi lui facilite tous les détachements qu'il veut faire. Finck m'a écrit555-1 qu'au cas qu'il trouvât la position de l'ennemi inattaquable, il prendrait sa position à Meissen. D'ailleurs, comme l'ennemi s'est saisi, contre la teneur de la capitulation, de nos pontons à Dresde,555-2 il faudra que vous preniez avec vous vos pontons, au cas que vous marchiez sur l'Elbe. Je vous recommande Torgau, principalement si je suis assez heureux pour faire manquer le siège de Glogau; car Daun pour lors voudra s'en dédommager sur la Saxe, et sûrement il voudra entreprendre le long de l'Elbe.

Federic.

Nach dem Concept.


11480. AN DEN REGIERENDEN HERZOG VON BRAUNSCHWEIG.

Der Herzog sendet, Braunschweig 17. September, dem Könige eine ihm von guter. Hand zugekommene Relation aus Paris, in der u. a. bemerkt wird: „Les avantages que les Russes ont obtenus le 12 d'août, bien loin d'avoir causé de la joie en France, y déplaisent ... On s'aperçoit à cette heure de la sottise qu'on a faite de vouloir abîmer le roi de Prusse.“ Choiseul habe zu dem holländischen Gesandten Berkenrode gesagt, „qu'il espérait que les Anglais voudraient penser une bonne fois à la paix, que l'affaire pressait, si on ne voulait voir opprimer le roi de Prusse, ce qui ne pouvait être bon pour toute l'Europe“ .

[September 1759.]

Compliment!

Ich dächte, dass das jetzige Feuer sich wohl einmal legen würde und Europa vernünftig werden würde.

Weisungen [Bleinotizenj für die Antwort; am Rande des herzoglichen Schreibens, d. d. Braunschweig 17. September.


11481. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Sagan, 21. September 1759.

Die Russen marschiren nach Glogau, um solches zu belagern. Ich sehe Mich dieserhalb genöthigt, nach Schlesien zu komrnen, und werde Ich suchen, Mich vor Glogau zu setzen. Ich habe Euch davon avertiren wollen, und ist Mein Wille, dass Ihr von Kassensachen und übrigen Angelegenheiten vor der Hand keine Berichte erstatten sollet.555-3

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Bertin.

<556>

11482. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Eckersdorf, près de] Sagan, 21 [septembre 1759]556-1

Chiffre!

Pour vous rendre compte de ce qui me regarde, vous saurez que je viens d'arriver ici, où nous avons pris tout plein de détachements ennemis commandés pour leur assembler du fourrage à Naumburg-au-Bober et Christianstadt; ils y sont encore aujourd'hui, et comme, par ma position, je leur ai déjà gagné une marche, je ferai demain séjour ici, ce qui aidera ma boulangerie à arriver à temps.556-2

Quant à ce qui vous regarde, il est sûr que vous avez fait ce que vous avez pu, et ce qui nous a fait le plus de tort, a été l'impossibilité de se donner réciproquement des nouvelles. Voici donc comme j'envisage tout ceci :

Ces gens veulent faire le siège de Glogau. Quoique je me trouve faible, j'espère de les en empêcher. Pour vous, je crois que vous devriez prendre une position vers le flanc de Daun, ou [à] Wittichenau556-3 ou vers Königsbrück, établir un pont auprès de Meissen : premièrement, pour être à portée de communiquer avec Finck; deuxièmement, pour vivre des magasins de Torgau que j'ai fait renforcer par ce que Wunsch a pris à Leipzig;556-4 troisièmement, pour avoir là-bas des fourrages à votre aise. Car si vous et moi nous devions vivre des magasins de la Silésie, je ne les crois pas suffisants à la longue.

Voici les raisons de guerre. Premièrement, si vous pouvez laisser à Fouqué 5 ou 6000 hommes, cela sera suffisant dans les commencements ou pour me renforcer et couvrir cette frontière dont vous avez ruiné les magasins;556-5 deuxièmement, vous couvrez Berlin, qui à présent, après ma marche de Silésie, est exposé aux incursions que Daun y peut faire; troisièmement, de là vous observez mieux Daun et pouvez sûrement lui faire intercepter tous les convois qu'il voudrait envoyer à ces gens-ci; quatrièmement, vous serez très bien en état, moyennant un bon poste, de vous soutenir de ces côtés contre Daun, jusqu'à ce que la campagne finisse ici. Je pense alors marcher par Spremberg ou Muskau, pour vous joindre et forcer Daun à quitter la Saxe, comme vous présumez très bien que cela doit arriver. De plus, si vous ne prenez pas une de cçs positions-là, Daun marchera sûrement à Torgau : et jugez des conséquences que cette marche et la prise de cette ville entraîneraient! Ainsi je crois, autant que j'en peux juger, que le plan que je vous propose, est le plus convenable aux circonstances présentes.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<557>

11483. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Eckersdorf, près de Sagan,] 22 [septembre 1759].557-1

Chiffre!

Je reçois dans ce moment votre lettre d'hier du 21, et dans le labyrinthe où nous sommes, je ne vois d'autre parti à prendre que celui que vous dites, mon cher frère, savoir de fortifier Fouqué de 5 ou 6000 hommes et de vous mettre dans le camp que vous jugerez à propos, sur le flanc de Daun, et cela par toutes les raisons que je vous ai détaillées dans la lettre que le lieutenant Berg vous rendra.557-2 Si Daun veut marcher en Silésie avec toutes ses forces, vous pouvez toujours y revenir; mais s'il voulait entreprendre sur Berlin ou sur Torgau, il le pourrait, à moins que vous ne changiez votre position.

Les Russes et Autrichiens veulent faire le siège de Glogau, ils sont encore aujourd'hui à Naumburg. Je prendrai le camp de Neustädtel ou même celui de Beuthen, s'ils poussent sur Glogau; et malgré le mauvais état de mes gueux, j'aime mieux risquer d'être battu que de laisser assiéger une place qui donnerait pied à l'ennemi dans la province, et qui me jetterait pour l'hiver dans un cruel embarras.

Toutes nos affaires sont en l'air, il n'y a que des heureux hasards et les fautes de nos ennemis qui puissent nous sauver. Le corps que vous dites, qui a joint Daun, c'est Rudolph Palffy, avec un régiment de dragons, 2 hussards et 1000 pandours. Daun, avec tout ce qu'il a là-bas, n'a que 50 bataillons et 8 ou 10 régiments de cavalerie et dragons.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11484. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Suckow,557-3 près de Neustädtel, 23 septembre 1759.

J'ai eu le plaisir de recevoir votre lettre du 22 de ce mois. Il faut que je vous dise, sans vous flatter, que j'ai trouvé tout son contenu admirable, et que je suis parfaitement d'accord là-dessus avec vous, ne vous restant d'autre parti à prendre que celui que vous proposez.557-4 Mais comme le général Fouqué vient d'arranger un détachement pour me joindre, je vous prie de lui envoyer 6 à 7000 hommes, moyennant quoi il pourra se soutenir; et au cas que Daun se repliât sur la Silésie, il faudrait sans doute que vous l'y suivissiez d'abord, et vous pourriez diriger pour lors votre marche sur Spremberg, pour me joindre par la principauté de Sagan. Le maréchal Daun a détaché encore de nouveau 5000 hommes qui sont marchés sur Muskau. Vous sentez bien<558> que, n'ayant que 24000 hommes, l'ennemi en ayant au delà de 46000 hommes, s'il s'agissait d'une bataille, il faudrait de nécessité que je succombasse. Je ne saurais donc que demander votre assistance pour empêcher des détachements de l'armée de Daun qui me sont si préjudiciables. Vous observerez à cette occasion que, si vous vous fussiez approché à une distance de deux milles du camp de Daun, vous auriez été plus à même de mettre obstacle à de pareils détachements. La communication avec le corps d'armée du général Finck vous sera, dans ces entrefaites, d'une grande ressource et pourra beaucoup faciliter vos vues.

Pour ce qui me regarde, je suis marché aujourd'hui ici à Neustädtel, où j'ai devancé l'ennemi d'une marche;558-1 il comptait d'occuper ici le camp que j'ai pris, mais il s'est ravisé en m'y voyant arriver.

Au reste, je vous prie, mon cher frère, de vouloir bien faire savoir de ma part à M. Mitchell que je souhaitais qu'il se rendît à Breslau. Vous me feriez plaisir d'y envoyer aussi mes gens558-2 qui se trouvent actuellement chez vous, afin que je puisse avoir la commodité de les faire venir ici, quand cela se pourra.

Federic.

Finck a 5 régiments de cavalerie, j'en ai 7 et 23 bataillons complets, mais pas un chat de plus. Vous pourriez obvier à tout cela par un détachement de 5 à 6000 hommes, la prime plane y comprise, parmi lesquels les gardes du corps et mes grenadiers. Fouqué m'envoie 3 bataillons et 2 escadrons. Cela ne suffit pas, il me faut au moins 29 bataillons et 10 escadrons de plus que je n'en ai.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig.


11485. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Suckow bei Neustädtel, 23. September 1759.

Dem General wird kurze Mittheilung gemacht von den Operationen des Prinzen Heinrich und des Königs; es wird ihm angezeigt, dass Prinz Heinrich circa 6000 Mann ihm schicken solle,558-3 „damit Ihr Euch um so besser in Euren Gegenden souteniren könnet“ .

Vous recevrez des secours de mon frère; Dieu vous rende, mon ami, votre pieuse collecte.558-4 J'ai gagné le camp de Neustadt, où les barbares voulaient se mettre, et leur projet est autant que manqué.

Federic.

Eigenhändiger Zusatz auf der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.

<559>

11486. AU PRTNCE HENRI DE PRUSSE.

[Suckow, près de Neustädtel, 24 septembre 1759.j559-1

J'ai été si fatigué ces jours passés que je ne vous ai rendu que la moitié de mes idées, et je crois devoir y ajouter quelque chose, pour ne vous laisser aucun scrupule.

Je commence par vous. Il est certain que vous avez très bien conduit l'armée, et que vous avez entièrement rempli l'objet qu'on s'était proposé; mais ce n'était pas votre faute que les Russes sont marchés à Francfort, que Laudon les a joints, que j'ai été battu, que notre correspondance a été interceptée, et personne, à moins d'être injuste, peut vous rendre responsable de ces malheurs; mais à présent que tout le tableau de la guerre est changé, il faut changer par conséquent. Pour moi, j'ai gagné Neustädtel, et je peux couvrir Glogau et la Basse-Silésie de ce côté-ci. Pour vous, après avoir renforcé Fouqué, si vous prenez quelque poste à portée de Finck, qui a posté Wunsch de ce côté-ci de l'Elbe, comme vous le verrez par ma lettre, vous pouvez vous fortifier de quel côté de la rivière que vous le jugez à propos. Vous pouvez intercepter la communication de Daun et des Russes; si Daun s'affaiblit trop par des détachements, vous pouvez lui rendre la vie dure et l'obliger par là à les rappeler; si Daun veut marcher en Silésie, vous avez le chemin par Muskau pour y venir; s'il quitte Dresde, qui empêchera qu'on ne le reprenne? s'il y reste, il faut finir ici avec les Russes, et voilà ce que je pense.

S'ils veulent à tout prix prendre Glogau, je les attends ici sur leur passage, et d'une façon ou de l'autre il faut qu'ils en viennent à une bataille. Soltykoff559-2 a des ordres de ne plus rien risquer; s'ils renoncent au siège de Glogau, et que les rosées blanches viennent, leurs chevaux ne peuvent plus pâturer, et ils sont obligés de quitter la campagne; ainsi ma besogne ira ici jusqu'au 10 ou 14 d'octobre. C'est alors qu'il faut penser à Laudon, lequel, sur son retour par la Saxe, ne saurait nous échapper, surtout si nous sommes attentifs de le mettre entre nous deux. Je crois donc que je reviendrai en Saxe sur la fin de la campagne, et que la prise de Dresde en fera la clôture.

Prenez, mon cher frère, ces raisonnements sur l'avenir pour ce qu'ils valent, car il y a bien des si; mais comme je doute que notre correspondance subsiste après deux ou trois marches que vous ferez, je vous rends compte de toutes mes idées, pour qu'en cas que les évènements répondent à ce que je présume, vous puissiez savoir à peu près ce que je ferai, pour que nous agissions de concert.

L'apostille que je vous ai envoyée hier,559-3 contient des choses très<560> vraies et certaines, sur lesquelles vous pouvez compter. Les Anglais feront la paix après la prise du Canada, moyennant quoi, selon les apparences, nous touchons à la fin de nos travaux.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11487. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Baunau, près de Beuthen, 25 septembre 1759.]560-1

L'ennemi a voulu me gagner la marche de Beuthen. J'ai d'abord levé le camp et l'ai prévenu. Toute son armée était sur le point de passer le défilé. Ce matin à 6 heures les généraux ont voulu reconnaître notre position. Nous avons passé la nuit au bivac, et quoiqu'avec 21 bataillons nous avons pris un poste à la Daun, il faut que ces messieurs nous aient encore jugés formidables; car à peine rebroussèrent-ils chemin, que leur armée rétrograda et prit le camp près de Neusalz.560-2

Je suis presque honteux de vous avoir demandé des secours; c'était aujourd'hui certainement un jour critique : puisqu'il est si bien passé, je crois n'avoir plus besoin de rien.

Les Russes font leur pont à Altschau560-3 : savoir si c'est pour aller au diable, ou pour communiquer avec la Pologne, c'est ce que je ne saurais vous dire, mais je crois la campagne finie de ce côté-ci; les restes se traîneront peut-être jusqu'au 10 d'octobre, où j'espère d'être à vos ordres.

Dans ce moment, les Russes passent l'Oder, et Laudon marche à Freistadt; je marcherai après-demain, vous devinerez bien où.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen grossentheils chiffrirten Ausfertigung.


11488. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Baunau, 25. September 1759.

Ich gedenke, dass die 3 Bataillons und 2 Escadrons Dragoner, so Ihr Mir unter Commando des Generalmajor von Meier560-4 zuschicket, wie nicht weniger die 6 Bataillons und 100 Husaren, so Mein Bruder zu Mir detachiret hat, morgen früh hieselbst zur Armee stossen werden. Uebrigens560-5 so kann Ich Euch vermelden, dass der Feind gestern<561> hieselbst marschiret ist, und zwar zwischen Freistadt und Neu-Salze. Er ist mit einem starken Schwarm Kosacken nach Beuthen gekommen, und die Oesterreicher mit ihren zehen Regimentern Kavallerie haben sich hier dichte an einem Défilé vor uns gesetzet. Ich habe Mich in dieser Gegend bei Baunau postiret und bin die Nacht unterm Gewehr gewesen; mit Tagesanbruch habe Ich den Feind recognosciret und habe die feindlichen Generals ebenfalls recognosciren gesehen, welche nachher langsam zurückgeritten sind. Eine Stunde darauf hat der Feind seine Zelter aufgeschlagen, so dass wohl heute nichts aus einer Attaque werden dürfte; und wenn er hören wird, dass Ich morgen Succurs bekomme, so ist zu vermuthen, dass alsdann noch weniger etwas vorfallen wird.

Federic.

Avec 21000 hommes, votre serviteur battu et maltraité a empêché une armée de 50000 hommes de l'attaquer, et de se replier sur Neusalz. Nous avons ici un bon poste, mais une seule ligne pour le garnir. Les secours arriveront demain ici.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11489. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Baunau, 26 septembre 1759.

La journée d'hier a été critique, mon ami.

L'ennemi avait levé le 23 son camp de Freistadt et s'était avancé vers Neustädtel; je me mis en marche aussitôt pour me poster de façon à lui interdire les passages de Neustädtel et de Beuthen. Toute l'armée, s'entend 21000 hommes, ont été postés le même soir à 7 heures. L'ennemi effectivement s'était posté avec toutes ses forces vers le défilé de Rœhlau561-1 et de Keltsch; leurs cosaques et hussards au nombre de 3000 à Beuthen; le 25 au matin, toutes ces troupes étaient en mouvement. Les généraux viennent nous reconnaître, et apparemment que notre position leur parut trop avantageuse, ou qu'ils n'avaient pas envie de se casser la tête : nous les vîmes se retirer doucement et ils prirent leur camp à Alt-Tschau la gauche, la droite tirant vers Rœhlau. Hier au soir, on m'avertit qu'un gros de leurs troupes passait l'Oder; mais jusqu'à présent, on voit encore leurs feux. Aujourd'hui, la collecte de l'armée561-2 arrivera ici, et j'attends des nouvelles de l'ennemi pour me déterminer sur les moyens les plus efficaces et les moins hasardeux, pour obliger ces infâmes incendiaires à quitter le pays. Je soupçonne que leur dessein est d'éviter la bataille, ce qui doit s'éclaircir dans peu. Dans ce cas, il faudra faire une guerre de partis et cela des deux côtés<562> de l'Oder, et bien fortifier le camp pour faire ces détachements impunément et sans risque.

Voilà, mon cher ami, où nous en sommes. A présent que j'ai quelques bonnes troupes, je ne crains rien du tout. J'avais détaché pour la Saxe tout ce qu'il y avait de mieux dans mes troupes, la campagne allait finir à Guben, les Russes voulaient partir; ne voilà-t-il pas ce malheureux détachement de 10 régiments de l'armée de Daun qui arrive.562-1 Ajoutez-y quelques corruptions, et ces misérables se déterminent au siège de Glogau. Je crois que le projet en est manqué. Il n'est donc question à présent que de sauver le plat pays de la ruine dont il est menacé; hier ces canailles ont brûlé deux villages à nos yeux, sans qu'on le pût empêcher. Enfin, je ne négligerai rien, et vous pouvez compter que tout ce qui dépendra de moi, sera mis en usage pour finir et dépêcher ceci le plus tôt possible; mais cela n'est pas aussi facile qu'on le croirait.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.562-2

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11490. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Baunau, 26. September562-3 1759.

Ich bin von allem, so Ihr Mir in Eurem Schreiben unterm heutigen Dato meldet, wohl zufrieden und möchte wohl wünschen, den Feind lieber heute als morgen aus hiesiger Gegend los zu sein. Ich werde in kurzem gewissere Nachricht haben, ob dieses bald geschehen oder weiter ausgesetzet bleiben dürfte. Unterdessen kann Ich Euch so viel vorläufig vermelden, dass es noch nicht ganz richtig damit sein müsse, indem der Feind nicht allein uns nahe stehet, sondern auch Posten diesseits des Défilés, so zwischen uns ist, poussiret hat, so dass Ich noch nicht im Stande bin, zu sagen, was morgen geschehen wird.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<563>

11491. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Baunau, 27. September 1759.

Es ist aus der heute verrautheten Attaque vom Feinde abermals nichts geworden, und fange Ich fast an zu zweifeln, dass er etwas thun will. Ich werde unterdessen hier eine Brücke ohnweit Nenkersdorf563-1 schlagen lassen, um zuzusehen, dem Feinde jenseit der Oder eins anzubringen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11492. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Baunau, 27. September 1759.

Ich habe Euern Bericht unterm heutigen Dato erhalten, und zweifele Ich noch fast an dem, so Ihr Mir vom instehenden Abmarsch der Russen nach denen Nachrichten, so Euch eingekommen, vermelden wollen. Ich muss nunmehro von Euch erfahren, ob und wie viele Kähne, Bretter, Taue und Anker Ich aus Glogau herbekommen könne, indem Ich sodann hoffe, denen Leuten jenseit der Oder eins anzubringen.563-2

Uebrigens so ist Mir hieselbst eine Zeitung aus Sprottau eingekommen, dass Mein Bruder den Feldmarschall Daun auf dem Marsch geschlagen haben soll.563-3 Ob Ich nun gleich Mühe habe derselben Glauben zu geben, so könnte es doch wohl sein, dass Mein Bruder irgend eine Avantage über den Feind erhalten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsärchiv des Konigl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11493. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Baunau,] 28 septembre [1759].

Les barbares sont encore vis-à-vis de moi; je leur prépare un bon tour; s'il réussit, ils dénicheront bien vite. Je vous avoue que j'ai grande impatience d'en être délivré, pas pour moi, mais pour le pays qu'ils ruinent et qu'ils brûlent. Je vous manderai tout ce qui se passe ici.

<564>

Mandez-moi, mon cher, et de vos nouvelles et de ce qui se passe du côté de Gœrlitz. Adieu, je vous embrasse.

Federic.

Nach dem Abdruck564-1 in den „Mémoires du baron de La Motte-Fouqué“ (herausgeg. von Büttner; Berlin 1788), Bd. II, S. 21.


11494. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Baunau, 28. September 1759.

Euer Schreiben unterm 27. dieses habe Ich so eben erhalten, und sind die Umstände dermalen der Orten so beschaffen, dass, wann Ihr gleich ein Loch zumachen, das andere dadurch öffnen werdet.564-2 Ihr müsset Mir nur schreiben, ob der Obriste Le Noble Kavallerie bei sich habe. Ich kann hieselbst noch ohngefähr 500 Pferde missen; Infanterie hingegen habe Ich gar nicht übrig. Auf den Fall 500 Pferde daselbst etwas fruchten könnten, die könnte Ich dahin marschiren lassen. Ihr könnet dem Obristen Le Noble nur sagen, dass, weil er bei Hirschberg stünde, so sollte er gerade an Mich schreiben, damit Ich um so eher wissen könne, was da passiret.

Von hier kann Ich übrigens Euch noch nichts schreiben, indem Ich Meine Arrangements noch nicht alle genommen habe. So viel kann Ich jedoch Euch zum voraus sagen, dass die beiden Armeen so viele Défilés vor sich haben, dass sie sich nicht grossen Schaden werden thun können. Ich werde hier alles probiren, so nur immer möglich sein wird, um zu sehen, ob Ich Mir irgend einen Vortheil über den Feind geben könne; solches wird aber so leicht nicht geschehen. Die Regimenter von Laudon sollen in vier Tagen kein Brod gehabt haben, unterdessen schlachten sie, wann es ihnen an Brod gebricht, um so mehr Vieh.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11495. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Baunau, 28. September 1759.

Da Ich so eben die Nachricht erhalten, dass der General Beck, so mit einem Corps von 12 bis 18000 Mann bei Marklissa stünde,564-3 in<565>tentionirt wäre, auf Glogau zu marschiren, so habe Ich nicht umhin gekonnt, Euch davon zu avertiren, und da Ich nicht weiss, ob etwas vom Feinde bei Neisse sich aufhält oder nicht, so habet Ihr auf den letzteren Fall das Mosel'sche Regiment nur an Euch zu ziehen und alsdann den Posten bei Hirschberg mit 2 Bataillons zu verstärken. Auch müsset Ihr zusehen, ob es nicht möglich, den Beck aufzuhalten. Ich kann von hier aus, da Ich nur 7 Regimenter Kavallerie hier bei der Armee habe, nichts ausser die 2 Escadrons, so Ihr Mir geschicket,565-1 und etwa noch 300 Mann Kavallerie zu Euch detachiren.

Sollte der General Beck durchmarschiren wollen, so müsset Ihr nur suchen, ihn in seiner Arrieregarde zu harceliren und ihm seine Bagage, um ihn dadurch aufzuhalten, wegzunehmen.

Ihr könnet wohl glauben, dass Mich dieser neue Vorfall embarrassiret, weil Ich ohnmöglich von hier detachiren kann; und ist also um so nöthiger, dass Ihr das Regiment von Mosel aus Neisse an Euch ziehet, welches auf allen Fall bald wieder dahin abmarschiren kann; und da es einmal nicht anders sein kann, so werde Ich Euch den Generalmajor von Meier mit 600 Pferden gerade auf Hirschberg schicken. Weil aber dieser General kein Mann ist, der sich zum Commando schicket,565-2 so müsset Ihr nur dahin sehen, dass er unter einem anderen stehe; und sollte der General Beck bereits durchmarschiret sein und auf Glogau gehen wollen, so müsset Ihr nur das Commando von Hirschberg hieher schicken, da Ich dann zusehen werde, solches zu verstärken und den Beck dadurch von Glogau abzuhalten.

J'apprends que Beck veut marcher ici à Glogau. Vous en sentez la conséquence. Jugez, s'il venait de derrière et les autres de devant, ce que deviendrait mon armée. Beck n'a eu que 10000 hommes à Zittau; je ne sais si Harsch l'aura renforcé ou non. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11496. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Baunau, 29. September 1759.

Ich habe Euren Rapport unterm 28. dieses erhalten, und weiss Ich gewiss nicht, wem Ihr tadeln werdet, insoferne Ihr Leute, als die, so auf Kaiisch detachiret gewesen, die sich zurückschlagen und ihre Canons nehmen lassen, loben wollet.565-3

<566>

Uebrigens so dienet Euch zur Nachricht, dass Ich nunmehro hier keine Brücke schlagen lassen werde, indem das feindliche Corps, so jenseit der Oder, sich bereits zu sehr verstärket hat. Es wird also genug sein, dass Ihr Mir die Prahmen, um kleine Parties übersetzen zu können, anhero schicket.

Der General Beck lässet sich wieder auf der Seite von Löwenberg sehen, und, wie man höret, so will er auf Glogau marschiren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11497. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Baunau, 29. September 1759.

Ich gratulire Euch von Herzen dazu, dass Dir die Reichstruppen und Hadik geschlagen habet,566-1 und da Mein Bruder, des Prinz Heinrich's Liebden, nunmehro in dortiger Nachbarschaft sich befindet566-2 . . . Ich schickte Euch übrigens gerne sogleich den grossen Orden;566-3 so aber muss Ich solches bis zu einer sicherern Gelegenheit anstehen lassen.

Ich gratulire zur gewonnenen Bataille und hoffe, dass Sie das Reichsgeschmeiss nebst Hadiken bald werden aus Sachsen schmeissen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11498. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Baunau, 29. September 1759.

Gleich nach Absendung Meines ersteren Antwortsschreibens unterm heutigen Dato an Euch erhalte Ich Euern fernerweiten Bericht vom 24. dieses, und kann Ich Euch darauf in Antwort vermelden, dass es uns vor der Hand genug sein müsse, dass566-4 — Der Feind ist zurückgelaufen. Mein Bruder muss nun schon in der Nachbarschaft sein. Ich wollte wohl glauben, dass der Feind 12 Regimenter Kavallerie hat, aber könnten nur 7 Regimenter österreichsche Kavallerie da sein, und er hätte 5 von Meinen. Wenn man die Kavallerie566-5 nicht mit Husaren<567> unterstützet, so kommt man gar nicht mit sie fort.567-1 Aus dem, was er Mir schreibet, so kommt es Mir auch vor, als wenn es mit dem Regiment von Karl nicht ganz richtig gewesen; denn der Feind gewiss mehr Mühe gehabt haben würde, die Canons rückwärts zu bringen, als sie gehabt haben würden, solche über den hohlen Weg zu bringen.567-2 Aus seiner Relation und dem Plan so judicire Ich draus, dass Friederich, Krockow und Plettenberg die einzigen in der Action gewesen; indessen hätte er den Platz behalten, welches eine grosse Avantage. Man müsste nur ein Haufen Lärm in Sachsen davon machen, so thäte es immer auf das Publicum einen grossen Effect. Müsste Miene machen, als wenn er nach Dresden marschiren wollte, um den Feind dadurch desto mehr auf die Defension zu bringen und ihm die Idées der Attaque zu benehmen.

Hier hätte ganz mit den Russen zu thun und mit Laudon, so mit 10000 Mann verstärket geworden,567-3 und mit Beck, der schon bei Marklissa stehet, und von welchem man saget, dass er über Löwenberg hieher marschiren wollte.

Der Anfang nach der Ausfertigung; das folgende nach den Weisungen [Bleinotizerj] für die Antwort, auf der Rückseite des Berichts von Finck, d. d. Korbitz bei Meissen, 24. September 1759.


11499. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Baunau, 29 septembre [1759].

Nous avons notre camp à l'Oder, à un demi mille de Beuthen; l'ennemi est vis-à-vis de nous, à un petit demi-mille; nous n'avons rien à craindre dans la position où nous sommes.

On dit que Beck s'approche de la frontière du côté de Greifenberg; ceci m'oblige déjà à détacher de ce côté-là. Si je suis obligé de détacher davantage, les affaires se trouveront furieusement en l'air.

Vous saurez sans doute la victoire que Finck vient de remporter sur les troupes de l'Empire et sur Hadik.567-4 Je ne doute pas que vous tâcherez d'en profiter ou de faire ce que vous pourrez, pour donner de l'occupation aux Autrichiens qui sont en Lusace.

Si vous pouvez envoyer quelqu'un à Peitz, peut-être un567-5 messager comme celui-ci, nous pourrons continuer notre correspondance.

Federic.567-6

Nach der Ausfertigung.

<568>

11500. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Baunau, 29. September 1759.

Ich habe Euern Rapport unterm heutigen Dato soeben erhalten, und halte Ich die Zeitung, nach welcher Mein Bruder bei Triebel stehen soll, nicht für allerdings gegründet, vielmehr muss derselbe laut Meinen Nachrichten bei Grossenhain sich befinden.

Den General Beck und dessen Marsch betreffend, so müssen wir, um völlig Licht davon zu haben, uns noch ein wenig gedulden.

Uebrigens so kann Ich Euch die angenehme Nachricht geben, dass der Generallieutenant von Finck, welcher den 21. dieses von denen Reichstruppen und dem Hadik bei Meissen angegriffen worden, den Feind mit Avantage geschlagen und einen vollständigen Sieg davongetragen habe.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11501. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Baunau,] 30 [septembre 1759].

Je reçois dans ce moment votre lettre du 29. Je n'ai pas tardé un moment, mon cher, d'envoyer non seulement les 3 escadrons susdits vers Bunzlau,568-1 mais j'y ai ajouté 200 cuirassiers; ils sont parti hier et pourront être besoin, je pense, au delà de Bunzlau.

Finck a battu l'armée de l'Empire et celle de Hadik en bataille rangée auprès de Meissen; vous en pouvez faire une réjouissance.

Il paraît que les barbares préparent leur retraite, leur cavalerie et beaucoup de leurs chariots ont passé l'Oder. Je ne sais si le reste les suivra; toutefois je commence à espérer la fin de mes peines et de la désolation de mon pays.

Ayez la bonté de me donner souvent de vos nouvelles, et que j'en aie également de Hirschberg.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

<569>

11502. AN DEN MAJOR VON SEELHORST.569-1

Baunau, 30. September 1759.

Ich danke Euch für die unterm heutigen Dato Mir überschicketen Nachrichten und für die Leute, so sich für Deserteurs vom Feinde ausgeben. Beck soll nach Meinen Nachrichten noch bei Friedland stehen, und da Ich nunmehr zu glauben anfange, dass die Russen von hier gehen werden, so könnte es sich leicht zutragen, dass Ich Euch wieder in kurzem an Mich zöge. Unterdessen so müsset Ihr nur immer, wo es nöthig, nach Hirschberg marschiren, wo nicht bei Bunzlau stehen bleiben, um von da den feindlichen Anforderungen und Lieferungen vom Lande Einhalt zu thun.

Friderich.569-2

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11503. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Baunau, 30. September 1759.

Euren Bericht unterm heutigen Dato erhalte Ich so eben, und ist es meist die ganze russische Armee, so über die Oder gegangen,569-3 und da Ich nur 27 Pontons hier bei der Armee habe, so gehet es nicht an, dass Ich über die Oder komme. Ich werde aber das Meinige auf eine andere Art dabei thun und glaube, dass der Feind sämmtlich morgen fort sein wird. Es kommet Mir unterdessen vor, als wann Ihr Mich in dieser Gegend stärker, als Ich bin, und den Feind schwächer, als er ist, schätzet, indem Ihr sonst anders judiciren würdet,

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<570>

11504. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Baunau, 1. October 1759.

Der König äussert auf den Bericht vom 29. September seine Zufriedenheit, dass der Minister „wegen der Magasins so gute Anstalten vorgekehret“ .570-1

Die Russen sind vorgestern, gestern und heute Nacht über die Oder gegangen, und hoffe, dass sie in wenig Tagen aus Schlesien sein werden. Der Feldmarschall Daun ist bis Görlitz vorgerückt gewesen; so aber wie Mein Bruder den Marsch auf Rothenburg gethan, so ist derselbe nach Hochkirchen marschiret, und wird Mein Bruder nunmehro vermuthlich gegen Grossenhain stehen.

Friderich.570-2

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11505. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Baunau, 1. October 1759.

Die Oesterreicher sowohl als die Russen sind sämmtlich über die Oder in der Gegend bei Carolath gegangen, und obzwar Ich ihnen eins anhängen wollen, so habe Ich jedoch nichts von ihnen als etwa 20 Mann bekommen. Ich schicke so eben den Generalmajor von Malachowski mit Husaren und denen Regimentern von Braun und Sydow, um die Garnison zu verstärken und von allem, so passiret, avertiret zu werden.

Sollte der Feind morgen der Orten herauf marschiren, so werde Ich auf diesseits von Glogau herankommen. Eine Belagerung oder ordentlichen Angriff habet Ihr nicht zu besorgen, Ihr müsset Euch aber um so mehr gegen Verrätherei decken und sicher zu stellen suchen, um so mehr, da Ich mit Sicherheit erfahren, dass ein russischer Officier in polnischer Vieh- oder Kornhändlerkleidung eine Zeit lang in Glogau sich aufgehalten. Ihr habet also die gegründeste Ursache, auf alle Leute und insbesondere auf die Juden ein sehr wachsames Auge zu haben und genau examiniren zu lassen 570-3

Friderich.

Ich werde wohl morgen gegen Mittag mit einem Theil der Armee bei Glogau seind.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.

<571>

11506. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.571-1

Baunau, 1er octobre 1759.

Vous vous étonnerez, non pas que les Russes ont passé l'Oder, mais que Laudon l'a passé avec eux. Je crois que les Russes iront en Pologne, et que Laudon voudra courir en Haute-Silésie, pour gagner Troppau et Jægerndorf, de sorte que je ne suis pas encore en état de vous dire à quoi je me déterminerai.

Je reviens du camp des Russes et des Autrichiens. Laudon a eu 27 bataillons et 27 compagnies de grenadiers, 50 escadrons et environ 4000 croates. Dès que je verrai comme tout ceci se débrouillera, je vous en donnerai avis. Beck a été le 29 à Friedland, je doute fort qu'il, pénètre plus avant.571-2

Je vous félicite de l'avantage que vous avez eu le 27 à Hoyerswerda, et de la bonne prise que vous avez faite;571-3 vous serez étonné que j'en suis instruit, sans avoir reçu lettre de personne. Les Russes vont droit en Pologne, Laudon aussi; il compte de retourner par la Haute-Silésie en Moravie, c'est ce qu'il faudra voir; il marche sans pain, sans fours et sans farine : il a peut-être un corbeau, comme Élie, zélé partisan de la santissima casa di Austrichia, pour le nourrir.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11507. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Glogau, 2 octobre 1759.

J'ai reçu votre lettre du 26 de septembre, et j'ai de la peine à croire que Finck ait reçu un échec depuis le dernier avantage qu'il a remporté sur l'ennemi,571-4 sa dernière lettre étant datée du 24 septembre, de son ancien poste près de Meissen.

<572>

Je vous félicite de tout mon cœur du beau coup que vous avez si sagement conduit contre le général Vela.572-1 Vous empêchez beaucoup de mal par votre expédition.

Je suis arrivé aujourd'hui ici, et je pousse encore de l'autre côté de l'Oder, tant pour observer les mouvements de l'ennemi que pour mieux couvrir Glogau et le pays. L'ennemi a renvoyé son bagage en Pologne, il le suivra sûrement. Laudon, selon toutes les apparences, voudra repasser par la Haute-Silésie. Je voudrais volontiers agir solidement ici, c'est pourquoi je me suis proposé de nettoyer tout-à-fait la Silésie, la Haute-Silésie même,572-2 et de n'aller en Saxe qu'après l'avoir purgée de l'ennemi, sans quoi ce serait à refaire à tout moment.

Federic.

Vous ne sauriez vous imaginer quelles infamies ces infâmes Russes ont commises et commettent encore ! Vous croirez entendre l'histoire de Barbe-bleue: jamais il n'y a eu peuple plus barbare, plus absurde, plus ignorant et plus féroce.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11508. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Zerbau572-3 près de Glogau, 3 octobre 1759.

Comme je crois peut-être que vous n'aurez que des notions très confuses des mouvements des ennemis et des nôtres depuis que nous sommes marchés de Forst,572-4 il ne sera pas inutile de vous dire que M. de Daun a fait passer cinq régiments de cavalerie et quelques bataillons de son armée par Spremberg, qui joignirent les Russes à Christianstadt, dans le dessein que cette armée combinée devait marcher à Glogau, pour en faire le siège. J'ai pressé ma marche de façon que j'arrivai avec mon armée le même jour à Sagan, savoir le 21. Les Autrichiens et les Russes étaient en ce temps-là à Christianstadt. Comme le but des ennemis était d'aller à Glogau, et que je crus devoir les prévenir, je me rendis à Neustädtel par une marche forcée. L'ennemi était marché à Freistadt. Le lendemain l'armée de l'ennemi se mit en marche. Toute leur colonne se dirigeait du côté de l'Oder, ce qui désignait qu'ils voulaient longer cette rivière et se porter sur Beuthen. Je fis faire un mouvement à l'armée qui occupa les hauteurs de Nenkersdorf<573> et de Baunau. Nous passâmes la nuit au bivac; l'ennemi resta sous les armes et fit divers mouvements contraires, qui nous firent juger que son intention était ou bien de nous attaquer, ou bien que ses mouvements provenaient d'un dérangement dans ses projets. Nous occupions effectivement une partie du camp qu'il avait voulu prendre, et le lendemain les généraux vinrent reconnaître notre position. Soit qu'ils n'eussent point d'ordre pour nous attaquer, ou qu'ils jugeassent notre position trop avantageuse, ils se retirèrent à petit bruit, et vers le midi on vit qu'ils commençaient à tendre leurs tentes.

Le 25, nous fûmes joints par quelques renforts. Les ennemis firent des ponts sur l'Oder à Carolath, et sur un courrier que les généraux ont eu du maréchal Daun le 27 ou le 28, ils se préparèrent à passer l'Oder. Leur pont fut construit auprès de Carolath. Leurs premières troupes le passèrent le 28. Comme j'eus quelque vent de leur manœuvre, je me mis le premier de ce mois en campagne avec une vingtaine d'escadrons et quelques bataillons, pour harceler leur arrièregarde. On trouva leur nid tout chaud. Nous arrivâmes à leur pont, après une heure que les derniers l'avaient passé, et nos avantages se réduisirent à faire quelques prisonniers.

Nous sommes marchés hier avec l'armée ici à Glogau. J'ai fait passer l'Oder à un corps considérable, pour observer l'ennemi. Laudon est campé sur la terre de Goltz à Kutlow,573-1 l'aile gauche vers la Pologne ; les Russes à Billuba.573-2 Bs ont envoyé, tant Autrichiens que Russes, leurs équipages en Pologne. Laudon couvre leur marche. Dès qu'il les aura éconduits, il prendra sa marche le long des frontières de la Silésie, à dessein de retourner par Oppeln et Ratibor en Moravie.

Vous serez sans doute informé des avantages que Finck a eus sur l'armée de l'Empire et sur Hadik,573-3 et de la capture que mon frère a faite du général Vela et de tous ses pandours.573-4 Je crois que notre correspondance deviendra moins gênée dans la suite, et qu'ainsi nous pourrons nous donner des nouvelles sans tant d'inconvénients.

Je pense que ces détails vous feront du plaisir.

Federic.

Nach der Avisfertigung.


11509. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.573-5

Zerbau bei Glogau, 3. October 1759.

Ich habe Euern Bericht vom 2. dieses erhalten, und will Ich Euch des Feindes ganzes Dessein expliciren. Laudon decket der Russen Marsch. Sowie die Russen weg sein werden, so wird er längs der schlesischen Grenze gehen wollen, bis gegen Oppeln oder Ratibor, um<574> etwa Cosel oder Neisse zu belagern, und werden sie verrauthlich ein Corps ins Glatzsche marschiren lassen, das von der Seite von Weidenau oder Jägerndorf wird kommen sollen.

Um nun denen Leuten das Dessein zu verhindern, so werde Ich gleich ein Corps Kavallerie bis gegen Cosel schicken, um die Panduren von da wegjagen zu lassen, welchem die drei Bataillons, so Ihr Mir geschickt, und die 6 Bataillons von Meinem Bruder folgen sollen. Ich gedenke hiernächst mit einem Corps Meiner übrigen Armee einige Bataillons, die Ihr bei Euch habet, und das Corps bei Hirschberg abzulösen. Was bei Landshut von Truppen stehen bleibet, das wird der Generalmajor von Goltz alsdann unter seinem Commando haben, und werde Ich Euch das Commando von dem Corps in Oberschlesien geben, und werde Ich mit etwa 13000 Mann nach Sachsen marschiren.574-1 Sollte sich nach dem mehr vom General Harsch herunter nach Neisse ziehen, wird Goltz immer mehr nach Schweidnitz detachiren können. Bis dato aber müsset Ihr noch stehen bleiben, bis Ich Euch näher schreiben werde. Das sind nur vorläufig meine Idées.

Dass der General Vela gefangen und sein ganzes Corps bei Hoyerswerda zerstreuet worden, solches hat Mein Bruder selbst unterm 26. dieses mir geschrieben.

Laudon stehet hieselbst bei Kuttlau hinter Wäldern und einem dreifachen Défilé, die Russen aber, die defiliren nach Polen. Es sind 6000 Mann von ihnen bereits mit einem Theil ihrer Bagage herein, und heute marschiret wieder ein Corps ihrer Armee; Ich kann aber noch nicht bestimmen, wie weit sie marschiren werden.

Was Ich übrigens nach Schlesien zu Euch schicken werde, solches wird, sobald es den Marsch angetreten, in drei Tagen bei Breslau, in sechs Tagen bei Neisse, die Kavallerie in sieben Tagen bei Oppeln sein können, um die Brücken daselbst, damit der Feind nicht herüber könne, abwerfen zu lassen. In acht Tagen wird solche schon das Corps bei Cosel, welches nicht stark sein kann, attaquiren und wegjagen. Was von hier nach Hirschberg detachiret werden wird, das muss in drei Tagen daselbst, um die Bataillons abzulösen, eintreffen.

Sonsten so müsset Ihr Mir eine Liste von denen Regimentern und Bataillons, so Ihr bei Euch habet, mit ehestem einsenden.

Voilà, mon cher ami, le petit raisonnement que je fais dans les circonstances présentes. L'ennemi est ma boussole, il faut que je me règle sur ses mouvements. Je crois qu'il prendra demain, ou au plus tard après-demain, le chemin de la Pologne; alors je vous écrirai po<575>sitivement ce que je ferai. Mais quoique les choses diffèrent, préparezvous au commandement des troupes de la Haute-Silésie; vous êtes le plus digne à qui je puisse le destiner, et à peu près je détacherai d'ici en droiture 9 bataillons complets, 10 escadrons de hussards, 10 de cavalerie; ensuite je relèverai tout le poste de Hirschberg avec mes troupes, et Goltz, marchant à Landshut, vous facilitera un détachement de la même force qui marchera à Neisse, dont vous pourrez tirer le régiment de Ramin, dès que vous marcherez en avant: de sorte que vous aurez 18 ou 19 bataillons avec 20 escadrons des miens, sans ce que je pourrai laisser de cavalerie à Hirschberg et Landshut; car je voudrais volontiers que Werner pût être de l'expédition de la Haute-Silésie, et, pour le remplacer, je pourrai laisser Rüch et Malachowski575-1 à Landshut; ensuite je marcherais en Saxe avec à peu près 13000 hommes; j'en ai ici 31000, de sorte que je destine 18000 pour la Silésie.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der französische Zusatz eigenhändig.


11510. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Zerbau bei Glogau, 4. October 1759.

Der König zeigt dem General an, dass Daun „bei Dresden über die Elbe gegangen“ , und bezieht sich weiter auf sein Schreiben vom 3. October.575-2

Eins, so zu Ende der Campagne geschehen wird, wird sein, dass der Feind Dresden verlassen wird und sich so nach Böhmen zurückziehen; dieses wird aber nach Meiner Rechnung nicht vor dem 15. oder 20. Novembris geschehen.

So viel Ich übrigens begreifen kann, so muss bereits ein Theil der russischen Armee nach Polen sein, und decket der Laudon ihren Marsch; vielleicht wird morgen oder diesen Abend schon alles hier von ihnen weg sein.

Demain, j'espère que je serai délivré de ces gens-i, et que je pourrai vous envoyer toute ma disposition. Adieu, mon cher.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11511. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Zerbau bei Glogau, 4. October 1759.

Der General Laudon hat den Marsch nach dem Pass575-3 angetreten; Ich kann aber nicht sagen, ob er über Fraustadt gehen wird oder wo<576> er hin zu marschiren intentioniret sein mag. Ich habe an den Generalmajor von Tauentzien unterm heutigen Dato geschrieben,576-1 zu Breslau immer auf guter Hut zu sein, und habet Ihr die Leute auf dem Lande warnen zu lassen, ihr Vieh über die Oder zu bringen, auf den Fall der Feind sich ihnen nähern sollte. Auf den Fall der Laudon seinen Marsch auf diesseits der Oder gegen Breslau dirigirete, gedenke Ich gleich Truppen dahin abzuschicken; Ich glaube aber, dass er weiter gehen wird.

Unterdessen müsset Ihr besorgen, dass die Brücke über die Oder bei Ohlau abgeworfen werde, und muss alles Fahrzeug, so auf diesem Fluss in der Gegend befindlich, nacher Brieg geschaffet werden.

Nur alles üble bei Zeiten vorgekehret; so viel möglich, die Pferde und Vieh diesseits der Oder retiriret, Prähme ebenso. Die Russen gehen nach Posen, aber Laudon wird noch hier oder dar was verderben.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11512. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.576-2

Zerbau près de Glogau, 4 octobre 1759.

Ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai eu le plaisir de recevoir la lettre de Votre Altesse du 17 de septembre dernier, et je ne doute en aucune façon que vous ne finissiez glorieusement votre campagne, et je me flatte de reprendre Dresde au même temps que Votre Altesse recouvrera Münster. Elle verra, d'ailleurs, par les lettres interceptées que je Lui ai communiquées, il y a quelque temps,576-3 que les Français ne pensent pas de faire marcher en Allemagne de leurs troupes du Brabant.

Les Russes vont à Posen; Laudon, qui a 27 bataillons et 10 régiments de cuirassiers, fait leur arrière-garde. Je n'ai pu l'entamer, à cause des forêts qui les couvrent; on les a cependant canonnés, et l'on a fait quelques prisonniers. Voilà enfin la correspondance libre. Je n'ose point m'expliquer sur mes opérations, mais il y a toute apparence que la fin de cette campagne ressemblera en tout à celle de l'année passée.

Il est sûr que la France veut la paix; le Canada me paraît autant que perdu.576-4 Je ne sais pas comme l'on pense à Vienne, je sais qu'il y a une grande disette d'argent, et que l'on emploie tous les expédients imaginables pour en amasser. Nous aurons le dernier boisseau de blé<577> et le dernier écu; je crois que ce sont deux articles essentiels pour faire une bonne paix.

Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz von „Ies Russes“ an eigenhändig.


11513. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A STETTIN.

Zerbau, près de Glogau, 5 octobre 1759.

Es wird dem Prinzen Mittheilung gemacht von dem Rückzug der Russen und Laudon's, sowie von den Erfolgen des Generals Finck bei Meissen und des Prinzen Heinrich bei Hoyerswerda.577-1

Ce sont là les bonnes nouvelles que je puis vous donner à cette heure, et je souhaite de vous mander en peu des avantages plus considérables.

Je vous prie, mon très cher frère, de faire mes compliments au duc de Württemberg et au général de Seydlitz.577-2 Marquez-moi, s'il vous plaît, des nouvelles sur l'état de leurs blessures et de leur santé.

Adieu, mon cher, ne m'oubliez pas. J'ai fait bien du mauvais sang, il paraît qu'à présent le Ciel commence à s'éclaircir.

Federic.577-3

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11514. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

5 [octobre 1759].

L'ennemi est marché hier; au lieu d'aller à Fraustadt, il s'est campé entre Schwassen577-4 et Schlichtingsheim; je sais qu'ils doivent marcher. Russes et Autrichiens, tout est encore ensemble; s'ils restent ensemble, il faut que je marche avec l'armée vers Breslau; s'ils se séparent, ma disposition est toute faite. Cependant, je pense que les Russes s'en iront en Pologne, et que Laudon longera la frontière pour passer par la Haute-Silésie en Moravie. Je n'ai pas pu garnir le Hundepass, parceque les marais y sont séchés et qu'on peut le passer partout. Voici de ces jours qui causent de l'inquiétude jusqu'à [ce] que tout soit éclairci. J'ai un détachement à Golwitz577-5 qui observe l'ennemi. Je suis vigilant et actif, ainsi j'espère de ne point être dupé. Dès que l'ennemi<578> se sera décidé dans ses opérations, je vous manderai ce que je ferai en tout cas, et ce que nous pourrons faire conjointement.

Si Harsch détache vers la Haute-Silésie entre ci et ce temps-là, il faut que vous détachiez à proportion vers Neisse; si non, tenez-vous tranquille jusqu'à [ce] que les choses se décident ici.

Adieu, mon cher ami.

Federic.578-1

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11515. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Zerbau, près de Glogau, 5 octobre 1759.

Der König bestätigt den Empfang des Berichts vom 18. September und verweist auf sein Schreiben vom 3. October.578-2

L'ennemi est marché à Schlichtingsheim, d'où il menace encore la Basse-Silésie, ce qui me tient en suspens, jusqu'à ce que je voie qu'il se soit déterminé. Cependant, il y a toute apparence que les Russes s'en retourneront en Pologne pour prendre leurs quartiers d'hiver.

J'ai reçu la lettre de la duchesse de Gotha avec l'incluse.578-3 Les Français veulent la paix. Ils sont jaloux de l'ascendant que les alliés prendront en Europe.578-4 Bs sont dégoûtés des mauvais succès de cette campagne. Joint à cela l'épuisement de leurs finances, toutes ces choses ensemble leur font désirer la paix. On s'en doute à Vienne, et c'est la raison de la grande circonspection de Daun qui a ordre de ménager son armée au possible. Il se pourrait donc bien que ces bons amis se brouillassent pour la Flandre et le Brabant. Du moins on semble le pressentir à Vienne.

J'ai répondu à la lettre de la duchesse de Gotha, et comme les voies de notre correspondance étaient interceptées, j'ai fait passer ma réponse par le moyen de mon frère qui doit être à présent aux environs de Dresde.

Federic.

Nach der Ausfertigung.

<579>

11516. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Zerbau, 6. October 1759.

Der König approbirt, auf den Bericht vom 5. hin, die von Schlabrendorff zum Besten des Landes genommenen Précautions579-1 und befiehlt, „dass die Pferde und übriges Landvieh der Gegenden Oels, Militsch p. p. über die Oder gebracht werden müssen, indem die Oesterreicher, so dahin marschiren, denen Leuten solches sonst ohnfehlbar wegnehmen würden“ .

Der General Laudon will Meinen Nachrichten nach über Oppeln marschiren; Ich habe aber schon ein Corps parat, welches auf dem Sprunge stehet, grade dahin zu marschiren,579-2 um denen Oesterreichern das Magazin daselbst wegzunehmen und die Oderbrücke zu ruiniren.579-3

Die Russen stehen bei Schlichtingsheim, und sollen die Oesterreicher auch noch dabei sein. Morgen schicken die Russen ihre Bagage nach Polen, und heisset es, dass sie den 9. dahin folgen wollen. Man glaubet übrigens, dass Laudon über Guhrau und Rawitsch seinen Marsch antreten werde.

Die Kassen an den Orten, die vom Feinde bedroht sind, sollen nach Breslau retirirt, und „die Leute, so bemittelt sind“ , sollen „avertiret werden, das ihrige vor dem Feind in Sicherheit zu bringen“ .

Friderich.579-4

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11517. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

6 octobre 1759.

L'ennemi marchera, je crois, aujourd'hui, ce qui éclaircira nos doutes. Selon toutes les apparences, les Russes prendront la route de Thorn, et les Autrichiens marcheront par Rawitsch le long de la frontière. En ce cas, voici ma disposition :

Le général Platen marchera à l'instant avec le régiment de Puttkammer, 10 escadrons cuirassiers et le bataillon de Buddenbrock; il sera dans trois jours de marche près de Breslau, le quatrième repos, le sixième à Loewen, le septième un détachement à Oppeln pour rompre<580> le pont, le huitième rompre le pont de Krappitz et chasser les pandours de Cosel.

Huit bataillons avec 12 pièces de 12, les généraux Queiss, Gablentz partiront le même jour, trois marches à Langenlant,580-1 un jour de repos, le sixième jour à Neisse.

Le même jour, le général Thiele part avec 5 bataillons d'infanterie, lé général Meier un régiment de dragons, le général Malachowski avec les régiments de Rusch et Malachowski, qui tous deux font 600 hommes; le quatrième jour, ce corps sera à Landshut pour vous relever.

Vous pouvez donc prendre 5 escadrons de Baireuth, le régiment de Werner, à un escadron près, et 7 bataillons et vous rendre en trois jours à Neisse. Il ne faut point de détachement à Wartha; si vous y voulez absolument mettre quelque chose, que ce soit un bataillon franc. Vous pouvez donc être avec vos 7 bataillons dans trois jours à Neisse. Vous passerez la rivière et chasserez le corps qui est à Neustadt.

Si Harsch détache pour la Haute-Silésie, il faut que Goltz580-2 détache à proportion pour Neisse. Les 5 bataillons que j'envoie, pourront en tout cas tenir le poste de Landshut, s'il n'y a que Jahnus qui reste à Schatzlar.

Dès que Platen aura expédié les gens de Cosel, vous pourrez vous rejoindre à Leobschütz, Neustadt ou quelque part par là. Laudon repassera par la Haute-Silésie, et c'est pour lui prêter la main que Harsch détachera pour là-bas, et, si ces gens ne trouvaient personne vis-à-vis d'eux, ils seraient assez580-3 que d'entreprendre ou le siège de Cosel ou de Neisse.

Je dois ajouter que, s'il ne reste que Jahnus près de Schatzlar, vous pourrez vous servir de tout le régiment de Baireuth.

Votre grand objet est de prévenir Laudon, ce qui est immanquable, de détruire les magasins, si l'ennemi en fait à Troppau ou Jaegerndorf, et de harceler Laudon tant que vous pourrez. Le corps de Laudon fait 18000 hommes, consistant en 10 régiments de cavalerie, dont 3 très faibles, 27 bataillons, dont 5 font 1000 hommes, les autres régiments à peu près 1000 têtes, 1200 hussards et 2000 croates. Voilà sur quoi vous pouvez compter.

A ce matin, Russes et Laudon se trouvent encore entre Schlichtingsheim et Schwusen. Dès que je saurai qu'ils marchent et qu'ils se séparent, je ferai partir mes trois colonnes et vous en avertirai, pour que le septième jour vous puissiez être près de Neisse.

Quant à moi, dès que je verrai que tout est parti d'ici, je prendrai le chemin de Bunzlau et de Gœrlitz pour finir la campagne près de Dresde.

Voilà tout ce que mes facultés me permettent de faire. En atten<581>dant, si Harsch détache, envoyez toujours à bon compte en même proportion des troupes à Neisse; car il est temps de penser à la Haute-Silésie.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11518. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Zerbau, près de Glogau, 6 octobre 1759.]581-1

Chiffre à mon frère Henri!

Les Russes ont passé l'Oder, comme je vous l'ai écrit,581-2 et ont campé avec Laudon à Kuttlau. J'ai passé l'Oder avec un corps et me suis posté avantageusement pour couvrir la ville.581-3 Le 3, l'ennemi a décampé et a passé en revue devant mon camp. Je l'ai fait canonner d'importance, mais je n'ai rien voulu engager : primo, parcequ'il s'en va et que ce serait courir un grand risque sans nécessité; secundo, parcequ'il avait un grand bois qu'il pouvait avoir farci d'infanterie, comme effectivement cela s'est trouvé vrai : il s'est posté sur les hauteurs de Schlichtingsheim en Pologne.

J'ai tâté hier ses postes avancés, nous avons fait replier ceux de Wilkau581-4; il m'en a coûté un village que ces canailles ont brûlé. J'ai des postes le. long de l'Oder; je fais faire cette nuit un pont à Kœben581-5 où je ferai passer un détachement, pour obliger Laudon de faire un détour par la Pologne. Le 9, ils marcheront, les Russes sur Posen, Laudon le long de la frontière vers la Haute-Silésie. Des cravates amassent un magasin à Oppeln où il doit repasser l'Oder.

Voici ma disposition.581-6 J'envoie Platen avec le régiment de Puttkammer et 4 bataillons tout droit à Oppeln pour ruiner le magasin, rompre le pont et chasser les cravates de Cosel; 5 bataillons s'approcheront de Breslau, pour être à portée, un détachement'de hussards et de dragons observera Laudon de l'autre côté de l'Oder, 5 bataillons avec 5 escadrons de dragons et les hussards prussiens581-7 marcheront à Landshut; Fouqué partira de là avec 7 bataillons, le régiment de Baireuth et Werner et marchera à Neisse; 9 bataillons que j'envoie là-bas, 7 qu'il amène à Neisse, et un bataillon qu'il tire de la garnison, en font 17, avec lesquels et la cavalerie que je lui joins, il pourra empêcher Laudon de faire des sièges, et comme il est sans pain,581-8 il sera obligé de se replier en Moravie. Beck est retourné à Zittau.

Quant à moi, j'attendrai que les Russes aient fait quelques marches en arrière; après quoi je marcherai avec 16 bataillons, 15 escadrons<582> et Kleist,582-1 un détachement de Zieten, les reconvalescents de votre armée sur Gœrlitz; je mène pour un mois de subsistance. Dès-que je saurai où vous êtes et où se tient Daun, je ferai le partisan et me posterai sur son flanc, ou lui ferai telle niche que je pourrai, pour favoriser vos opérations et l'obliger à quitter la Saxe.

Voilà en gros mon projet; à vue de pays, je pourrai être le 13 à Bunzlau, le 16 à Gœrlitz. Je vous informerai de toutes mes démarches. Il n'y a plus d'ennemis dans la Basse-Lusace; dès que je serai au delà de Gœrlitz, notre communication se rétablira.

Federic.

Post-scriptum.

Ce 7.582-2

Je reçois votre lettre dans ce moment. Vous verrez par son contenu que j'entre assez dans vos idées. Il ne s'agit pour moi que de pouvoir marcher en Saxe, sans perdre les affaires de Silésie.

Laudon a fait passer la Parte582-3 au Hundspass par 3 ou 4000 hommes. Je n'entends pas encore que les Russes marchent, ils ont envoyé leur bagage à un mille au delà de Fraustadt; dès qu'ils partiront, je m'arrangerai de façon à couvrir Breslau et la Haute-Silésie; dès que cela sera arrangé, je pars pour la Saxe. Beck est à Zittau avec 5 ou 6000 galeux, il ne me sera d'aucun obstacle; mais ce que je dois vous recommander surtout, c'est d'avoir un pont,582-4 pour que nous puissions d'autant mieux communiquer ensemble; cela vous facilitera aussi les fourrages. Vous ne sauriez manquer de farine, il y a un très gros magasin à Magdeburg.

Je ne sais si vous ne pourrez pas tourner l'ennemi par Freiberg et vous servir de Wunsch pour cette expédition. Il faut mettre l'ennemi dans la nécessité de décamper, sans quoi il n'en fera rien; ceci traînera jusqu'au 15 de novembre.

Vous ferez bien de faire venir des mortiers et des bombes de Magdeburg, qui pourront venir par eau et rendre de bons services en temps et lieu. Je prendrai 12 pontons avec moi, quand j'irai en Saxe, que je pourrai envoyer où vous aurez fait votre pont.

Dès que les affaires de Silésie s'éclairciront, je ne manquerai pas de vous le mander.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<583>

11519. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Zerbau, 7. October 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 6. dieses erhalten, und muss Ich Euch nur darauf in Antwort sagen, dass die Sachen nicht so schwarz sind, als Ihr solche ansehet, und dass die Russen nach Polen abmarschiren werden.583-1

Les Russes iront en Pologne, et je n'aurai à faire qu'avec Laudon. J'ai déjà des. troupes à Kœben, où je fais faire un pont; j'ai 6 bataillons à Rauden,583-2 de sorte qu'on ne me préviendra nulle part. Laudon est marché aujourd'hui. Les Russes ne remuent pas encore. Dès que j'aurai tiré tout cela au clair, je prendrai mes mesures. Les régiments que je vous destine,583-3 sont tout prêts, mais je ne veux point agir en aveugle.

Federic.583-4

Nach der Ausfertigung ïm Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11520. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Zerbau, près de Glogau, 7 octobre 1759.

P. S.583-5

Les Russes et les Autrichiens sont marchés à Guhrau, de sorte que j'ai pris mes arrangements pour passer demain l'Oder à Kœben. Ceci retardera ma marche de la Saxe, mais je ne saurais qu'y faire.

Federic.

Nach dem Concept.


11521. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Koben, 8. October 1759.583-6

Ich habe Euern Bericht vom 7. erhalten, und müsset Ihr nur bei gegenwärtigen Umständen, da die Oesterreicher und Russen den Hunds<584>pass pässiret, und Ich heute über die Oder gegangen, nicht so gar viel Einwendens machen, indem Ihr bei Euch sobald noch nichts zu besorgen haben werdet, und auf den Fall es dazu käme, und der Harsch von da wegmarschirte, so würden 5 Bataillons bei Hirschberg, um solche da stehen zu lassen, hinreichend sein.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11522. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Kœben, 8 octobre 1759.

Der König dankt für die Berichte vom 19., 21., 23. und 26. September.

Mes opérations vont encore ici grand train. Les Russes, desquels je m'étais figuré qu'ils retourneraient dès à présent en Pologne, ont passé le Hundspass, ce qui m'a obligé de passer aujourd'hui l'Oder à Kœben. Mon frère avec le lieutenant-général Finck sont actuellement joints à Strehlen, et Daun a passé l'Elbe à Dresde, par où vous pourrez comprendre que les choses ne sont encore rien moins que tirées au clair ici.

Je ne pense pas, au reste, que Votre Altesse réussisse à pousser les Français au delà de Francfort; il me semble pourtant que, si Elle tâchait de leur rendre difficile la subsistance de votre gauche, vous pourriez réussir à les chasser de Giessen.

Vous concevez sans doute que la paix me conviendrait beaucoup dans la situation présente où je me trouve.

Nous venons de passer l'Oder à la barbe de l'ennemi; Laudon craint le retour, et il traîne son Soltykoff avec lui aussi loin que la bête peut le suivre.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11523. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Sophienthal,584-1 8. October 1759.

Ich habe Euern Bericht vom 8. dieses erhalten, und bin Ich heute glücklich hier über die Oder gegangen. Der Feind hat seinen Unken<585> Flügel an Gross-Osten585-1 und den rechten an Mechau,585-2 die Bartsch vor sich habend, appuyiret. Es sind heute 50 Gefangene gemacht worden, welches jedoch der Rede nicht werth ist. Wenn Laudon nach Schlesien sollte marschiren wollen, würde es durch einen grossen Umweg geschehen müssen, indem Ich ihm so nahe nicht vorbei lassen würde.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11524. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Sophienthal, 9 octobre585-3 1759.

Vous ne concevez pas, mon cher, la combinaison de ces affaires ici.585-4 Laudon ne peut passer l'Oder qu'à Ratibor ou à Oppeln; on dit que les croates assemblent des magasins de ce côté-là. Il faut détruire ces magasins ou les prendre à l'ennemi et faire ruiner le pont d'Oppeln et de Ratibor avant l'arrivée de Laudon. Il faut, de plus, chasser une troupe de gueux qui se donnent des airs de bloquer Cosel.

J'ai envoyé 5 escadrons de hussards à Breslau. Je leur ordonnerai d'aller à Lœwen; envoyez-y Werner incessamment avec 5 escadrons de son régiment. Instruisez-le des projets de l'ennemi et des miens sur la Haute-Silésie; peut-être qu'avec ces 10 escadrons il pourra remplir ces trois objets-là, de prendre les magasins, de rompre les ponts et de chasser l'ennemi de Cosel.

Quant à moi, je ne puis ni séparer mon armée ni faire des détachements, tant que les Russes et les Autrichiens sont joints ensemble. Ils campent entre Mechau et Grand-Osten, ayant la Bartsch devant eux. J'attends le moment de leur séparation. En peu de jours, les Russes seront obligés draller à Posnanie, et Laudon de gagner la Haute-Silésie; c'est alors que, détachant de l'infanterie pour Breslau, je les préviendrai toujours.

Mon détachement pour Landshut pourra y arriver en trois jours. Si avec ce corps vous marchez droit à Neisse et que vous vous joigniez à Neustadt avec les régiments que je destine pour la Haute-Silésie,585-5 vous serez toujours en état de harceler Laudon au passage de l'Oder<586> ou de donner dans son arrière-garde; et si Harsch détache vers la Haute-Silésie, il faut que Goltz détache en conséquence. Ainsi à mesure que l'ennemi se fortifie, vous vous fortifiez aussi.

Sachez qu'environ avec 2500 hussards, 3500 hommes de cavalerie j'ai fait tête pendant toute la campagne à 6 ou 7000 hommes de troupes légères, à 10 régiments de cavalerie autrichienne et à toute la cavalerie des Russes. Ainsi avec 20 escadrons de cavalerie et 2 bons régiments de hussards, vous pourrez faire tête également à la cavalerie de Laudon, dont 3 régiments sont totalement ruinés et les autres ont furieusement souffert. Il ne s'agit en suite que de prendre des terrains où la cavalerie n'ait pas beau jeu pour agir.

Laudon n'a que 8000 hommes d'infanterie; ses troupes se fondent tous les jours. Ils sont 5 à 6 jours sans pain, ils seront obligés de faire une terrible marche, qui leur coûtera 3000 hommes pour le moins de désertion. Ajoutez à cela que ces troupes ont pris la dyssenterie, que la faiblesse et la mauvaise nourriture obligeront Laudon de les ramener le plus vite qu'il pourra en Moravie.

Ainsi, loin de vous présenter de grandes difficultés, figurez-vous une nouvelle carrière de gloire qui s'ouvre pour vous.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11525. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Sophienthal,] 9 [octobre 1759].586-1

Chiffre à mon frère !

Vous saurez que, depuis que je vous ai écrit, les Russes et les Autrichiens ont passé le Hundspass et sont venus camper derrière la Parte586-2 entre Mechau et Osten. Sur ce mouvement, j'ai passé l'Oder à Kœben, et je suis venu me camper, la droite vers Hünern,586-3 ma gauche à l'Oder. J'ai mes attentions sur Herrnstadt, où je ne laisserai point passer l'ennemi, ce qui obligera Laudon de passer par Rawitsch et de faire un grand détour. Les déserteurs disent unanimement qu'ils manquent de pain, que la dyssenterie règne dans leur armée et qu'ils périssent de misère.586-4 II faut que je tienne bon jusqu'au moment où ces gens se sépareront, et alors je volerai en Saxe. Laudon est campé à Grotau.586-5 J'ai des patrouilles à Gœrlitz.

Voilà où en sont les choses. La campagne en traînera davantage; mais je ne veux quitter la Silésie qu'à bonnes enseignes, et lorsque je serai sûr que mon absence n'y portera aucun dérangement.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<587>

11526. AN DEN GENERALMAJOR VON TAUENTZIEN, COMMANDANTEN VON BRESLAU.

Sophienthal, 9. October 1759.

Es wird dem General mitgetheilt, dass der Uebergang über die Oder „sehr gut vor sich gegangen“ , und dass die preussische Armee „heute ungefähr eine gute Meile“ vom Feinde stehe.

Ich habe einen detachirten Posten bis in Hermstadt. Ich stehe von Lübchen bis Hünern,587-1 und werdet Bar aus der Position sehen, dass Ich das ganze Land decke. Auf den Fall der Feind nach Herrnstadt marschiren sollte, nämlich hinten herum an der polnischen Grenze, so werde Ich Mich auch danach drehen, dass Ich näher an die Bartsch komme, und alsdann werde Ich vielleicht Meine Pontonbrücke hieselbst abwerfen lassen, um solche bei Dyherrenfurth587-2 wieder zu schlagen; sodann werde Ich aus Breslau Mich mit Brod versorgen müssen.

So viel Ich übrigens aus allen des Feindes Manœuvres judiciren kann, so mag Laudon wohl intentioniret sein, die Russen, so weit er kann, mit sich zu schleppen, um gut nach Hause zu kommen; es können aber die gegenwärtigen Umstände nicht über einige Tage dauern, da es sich bald zeigen muss, was aus dem Spiele werden wird. Ich bin unterdessen der Meinung, dass der Laudon von hier nebst denen Russen abmarschiren und sie sich von einander scheiden werden.

Das obige Schreiben soll dem Minister von Schlabrendorff communicirt werden.

Friderich.

Nach dem Abdruck der Ausfertigung bei Preuss. a. a. O., Urk.-Buch, Bd. V, S. 132.


11527. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Sophienthal, 10 octobre 1759.

Der König bestätigt jden Empfang der Berichte vom 21., 23., 24. September und vom 6. October.

Les projets que les Russes et les Autrichiens peuvent avoir formés sur la Silésie, échoueront probablement. Ces armées combinées ont voulu marcher sur Breslau; je leur en ai barré le chemin en passant l'Oder, et j'espère de faire échouer tous les autres projets qu'ils pourront tramer encore contre la Silésie. Tout ceci me fait juger, selon toutes les apparences, que nous nous trouverons à la fin de cette campagne dans la même situation où nous avons été l'hiver passé, et nous finirons probablement par reprendre Dresde. II n'y aura de différence que le malheur et la ruine de quelques provinces, mais ce qui n'a pas été en mon pouvoir d'éviter.<588> Il sera bon et très nécessaire que Knyphausen soit instruit588-1 de la manière dont je vois à peu près que cette campagne pourra finir, et je suis charmé qu'il trouve tant de bonne disposition pour la paix en Angleterre.588-2 Je suis bien aise de ne pas m'être trompé sur le caractère de M. Pitt.588-3 C'est un homme jsur lequel on peut compter, et qui pourra encore être utile à l'État à l'avenir.588-4

Notre correspondance ne trouvera désormais plus d'obstacle. Je ne saurais vous dire jusqu'à quel temps les Russes resteront sur mes frontières, je me flatte cependant que cela ne passera guère le 15 ou le 20 de ce mois. Les Français veulent la paix,588-5 non pas parcequ'ils sont jaloux des succès de la Russie et de l'Autriche, mais parceque leurs finances sont épuisées, et parceque leurs armes de terre et de mer ont souffert toutes sortes d'humiliations, parcequ'ils sont sur le point de perdre le Canada et peut-être la Martinique.

La lettre de la duchesse de Gotha588-6 renfermait quelques ouvertures de la paix. C'était pour pressentir mes intentions et pour savoir si je m'y opposerais.

Nos barbares agissent ici sur le pied qu'ils l'ont fait aux environs de Züllichau et de Francfort; il faut dresser une espèce de procès-verbal de leurs cruautés et de leurs pillages, pour que, si j'en use un jour de représailles, l'Europe sache pourquoi. C'est une façon de faire la guerre abominable.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11528. AN DEN GENERALMAJOR VON TAUENTZIEN, COMMANDANTEN VON BRESLAU.

[Sophienthal, October 1759.]588-7

Der Major Warnery muss sogleich nach Löwen, da wird der General Werner588-8 zu ihm stossen; muss nach Oppeln, um da reinen Tisch zu machen. Ueber Brieg kann er gehen, damit er aufräume, ehe Laudon hinkommet; lasse die Brücken bei Oppeln und Krappitz abwerfen, jagen das Gesindel weg, so hei Cosel ist. Wo sie können, müssen sie die Brücke bei Ratibor auch ruiniren, ziehen sich zwischen Cosel und Neisse.

Was nach Traçhenberg588-9 habe schon selbst hingeschick't, und hier ferner würde alles besorgen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort! auf der Rückseite des Berichts von Tauentzien, d. d. Breslau, ro. October.

<589>

11529. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Sophienthal, 11 octobre 1759.]

Chiffre à mon frère Henri!

Voici ce que m'apprennent des lettres interceptées de Dresde: Marschall doit être nommé gouverneur de la ville, les troupes des Cercles y sont en garnison. Il semble qu'on s'y prépare à un siège, mais, si vous pouvez vous pourvoir d'un nombre suffisant de mortiers, cela ne durera pas longtemps, et nous prendrons Dresde avant l'hiver.

On prétend que Daun veut encore faire un détachement pour la Silésie, et je commence à croire que la campagne durera dans cette province jusques à la fin du mois. Les troupes de Laudon périssent de misère et sont dans un délabrement affreux, elles n'ont point de pain.589-1 Tout est ici dans la même situation que je vous l'ai marqué.

Federic.589-2

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11530. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Sophienthal, 11 octobre 1759.

J'ai bien reçu tout à l'heure votre lettre du 8 de ce mois. Daun se moque de nous : il n'a pas envie ni ordre de combattre, il n'a point une supériorité assez marquée, et que ce n'est pas son intention, c'est qu'il détache Hadik et les troupes de l'Empire. Il veut prendre Leipzig; c'est ce que vous ne devez pas souffrir, car les conséquences en seront que le Magdeburg en sera ravagé de nouveau.589-3

Il vous faut nécessairement un pont sur l'Elbe, alors vous aurez des fourrages589-4 en abondance du côté de Mühlberg. Il serait encore nécessaire que vous ayez, outre tout ceci, un œil sur la Lusace. Il y a des postes de hussards autrichiens qui rôdent aux environs de Luckau; si vous ne les en faites chasser, notre correspondance sera de nouveau interrompue.

Votre lettre me jette dans de grandes inquiétudes pour Leipzig. Si vous n'avez qu'un fossé qui vous sépare de Daun, si Daun détache une partie de son armée à Leipzig, profitez de ce moment de sa faiblesse et attaquez-le, si vous en trouvez l'occasion. Il ne faut jamais souffrir que l'ennemi exécute toutes ses volontés, en lui laissant prendre tous ses avantages : il n'est plus temps en suite d'y remédier.

Les Français veulent la paix à toute force, et les Anglais commencent à s'y entendre; il est donc question plus que jamais de nous soutenir et de gagner notre situation de l'année passée.

Federic.

Nach der Ausfertigung.

<590>

11531. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TRESKOW, COMMANDANTEN VON NEISSE.

[Sophi]enthal, October590-1 1759.]

Ich habe [Eu]eren Bericht unterm 9. dieses erhalten, und [müjsset Ihr nur die darinnen gemeldete 7 [feindliche Bataillons nicht für einen Scherz [neh]men, maassen es ausser Zweifel ist, dass der [Oest]erreicher Intention gewesen Neisse zu belagern, [wenn] Ich den Laudon, welcher dazu stossen wollen, [von h]ier weggelassen hätte. Ich gedenke jedoch, [dass] es nunmehro damit nichts zu sagen haben [werde,] indem Ich 1000 Husaren nach Oppeln [deta]chiret habe,590-2 welches gleich eine Aenderung [machen] wird.

Friderich.590-3

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11532. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Finckenstein berichtet, Magdeburg 8. October, auf Grund eines Immediatberichts Knyphausen's „au Roi seul“ ,590-4 d. d. London 28. September, über eine Conferenz,590-5 in welcher Knyphausen mit den englischen Ministern den Entwurf einer Declaration festgestellt hat, durch die im Namen der Könige von Grossbritannien und von Preussen Friedensunterhandlungen eingeleitet werden sollen. Finckenstein schreibt: „A présent que cette pièce devient très importante, puisqu'elle doit servir à jeter le fondement de tout l'ouvrage de la paix, et qu'elle doit nécessairement être munie de l'approbation de Votre Majesté, je crois devoir la transcrire ici mot à mot, telle qu'elle vient de nous être envoyée :

„« Leurs Majestés de la Grande-Bretagne et Prussienne étant touchées de compassion des maux qu'a déjà occasionnés et que doit nécessairement entraîner encore la guerre qui s'est allumée depuis quelques années, croyaient trahir les sentiments d'humanité qui les animent, et particulièrement l'intérêt qu'elles prennent au bienêtre de leurs royaumes et sujets respectifs, si elles négligeaient aucun des moyens capables d'éteindre le cours d'un fléau aussi cruel et de contribuer au rétablissement de la tranquillité. C'est dans cette vue et à la fin de constater la pureté de leurs sentiments que Leursdites Majestés se sont déterminées à faire la déclaration suivante, à savoir qu'elles sont prêtes à envoyer des plénipotentiaires dans le lieu qu'on jugera le plus propre, afin d'y traiter conjointement avec ceux que les parties belligérantes jugeront à propos d'autoriser de leur côté, et d'user pour cet effet des moyens dont on pourra convenir pour arriver à un but si désirable d'une paix solide. »“

<591>

Dem Vorschlage Knyphausen's, die Uebergabe der Declaration, die im Haag stattfinden soll, abhängig zu machen von dem Ausgange des Feldzugs in Amerika, hat das englische Ministerium beigestimmt, da anzunehmen ist, dass die in kurzem zu erwartende Nachricht von der Einnahme Quebecs591-1 den französischen Hof bestimmen wird, auf Friedensunterhandlungen einzugehen.

In einem P. S. berichtet Finckenstein Über eine andere Depesche Knyphausen's,591-2 „par laquelle ce ministre, envoie un mémoire volumineux qui se trouve parmi les papiers qu'on a pris au prince Xavier,591-3 et qui contient un projet pour ériger la Saxe en royaume, en agrandissant cet électorat aux dépens de Votre Majesté, afin de pouvoir procurer la couronne de Pologne audit prince Xavier ou, au défaut de cette mesure, un établissement dans le Brabant, par la réunion du duché de Luxemburg et de celui de Gueldre avec les États de la succession d'Orange appartenants à Votre Majesté, ou, enfin, la principauté de Neuchâtelj ou, enfin, avec le gouvernement de la Lorraine quelques possessions en Italie qui pourraient y être annexées avec le temps.591-4 Comme cette pièce a été faite du su de la Dauphine et par quelqu'un qu'on a lieu de lui croire attaché, et qu'elle contient d'ailleurs des réflexions très choquantes pour la cour de Russie relativement au caractère personnel de l'impératrice de Russie et à la vénalité de ses ministres, la cour de Londres a pris le parti d'en faire faire une ouverture confidente à cette cour, ainsi qu'à celle d'Espagne, qui ne pourra pas être édifiée non plus de ce qui y est dit, quoiqu'en termes vagues, au sujet de l'Italie; et on a préféré cette manière de rendre la pièce publique à celle de la presse.“

Sophienthal, 12 octobre 1759.

J'ai bien reçu votre dépêche du 8 de ce mois. Je n'ai rien à dire ni à ajouter à la déclaration que les Anglais veulent faire, mais il me paraît, par la grande envie qu'ont les Français de faire la paix, qu'ils veulent négocier directement avec l'Angleterre. Le seul moyen qui nous reste de profiter de la paix, c'est de brouiller nos ennemis. Ils ne se brouilleront jamais mieux que lorsque la France fera des propositions de paix la première. Dès ce moment-là, ils ne tireront plus à la même corde, et par conséquent nous pourrons trouver plus facilement nos avantages. Je ne saurais qu'applaudir au ministère anglais. Il fait très sagement de différer sa déclaration jusqu'à la prise de Québec. Cet avantage mettra l'Angleterre en état de prescrire des lois à la France, et il est juste qu'elle profite à la paix, ayant eu pendant la guerre les plus grands avantages.

Je vous envoie ci-joint un canevas qu'il faut envoyer à Knyphausen,591-5<592> et qui ne lui sera pas inutile pour bien suivre les intérêts de l'État. Quant au secret, ce ne sera pas chez nous qu'il s'éventera; je crains que ce sera en Angleterre où les affaires ne se traitent pas toujours avec la plus grande circonspection.

Les projets du prince Xavier et de la Dauphine me paraissent bien bas. Je ne crois pas que l'Angleterre tirera un grand avantage de cette confidence. Il est à présumer que l'Espagne et la Russie regarderont ce morceau comme apocryphe.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11533. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

[Sophienthal, 12 octobre 1759.]

Chiffre à Knyphausen!

Selon toutes les apparences, les choses s'acheminent à la paix. L'Angleterre aura l'avantage de posséder le Canada et la Guadeloupe; pour nous, je me flatte qu'à la fin de la campagne nous nous retrouverons dans la situation où nous étions l'hiver placés.

Voilà donc ce que j'imagine. Il nous faut de l'onguent pour la brûlure, s'il est possible. Et voilà ce que l'on peut faire: ou de proposer que chacun garde ce qu'il possède à la paix, ou si l'on veut retroquer, comme la Prusse et mes possessions du Rhin ne valent pas de beaucoup près la Saxe, il faudrait penser à des équivalents, soit pour nous laisser la Basse-Lusace et dédommager le roi de Pologne par Erfurt, soit de me garantir la Prusse polonaise après la mort du roi de Pologne, soit enfin quel pays l'on voudra, pourvu qu'il y ait de l'onguent pour la brûlure. Le pis-aller sera de remettre les choses in statu quo, de même qu'elles l'étaient avant la guerre.

Mandez-moi ce que vous pensez de cette idée, il serait bien beau si l'habileté d'un négociateur pouvait par son artifice tirer un aussi bon parti de la paix; la France se brouillera incessamment avec les Autrichiens et les Russes, et cela nous donnera peut-être jour pour en profiter.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.592-1

<593>

11534. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A STREHLA.593-1

Mitchell übersendet, Strehla 8. October, den folgenden Auszug aus einem Berichte des englischen Gesandten Keith an den Minister Holdernesse, d. d. Petersburg 4. September:

„Samedi passé,593-2 j'ai vu le Chancelier593-3 pour la première fois depuis leur victoire, et comme notre entretien tombait naturellement sur ce sujet, il en parlait véritablement avec beaucoup de modestie et disait qu'assez de sang avait été répandu; qu'il était temps de penser à la paix, et qu'il était persuadé que, si Sa Majesté Prussienne jugerait à propos de s'adresser à présent à l'Impératrice, il la trouverait très bien disposée envers lui. Pendant la conversation, le Chancelier se plaignit que le roi de Prusse paraissait avoir une haine particulière contre eux, qu'il leur avait témoigné du mépris et que c'était très remarquable que, depuis le commencement de la guerre jusqu'à présent, Sa Majesté Prussienne n'avait jamais fait les moindres avances d'aucune espèce à leur cour.

J'ai répondu à ceci que je ne comprenais pas bien ce qu'il voulait dire par des avances, mais qu'il ne pouvait pas avoir oublié ce que je lui ai si souvent répété, savoir que le roi de Prusse était toujours prêt, et l'était certainement encore, de faire sa paix particulière avec l'impératrice de Russie, mais que c'était tout ce qu'on pouvait attendre de lui, vu la haine invétérée qu'on avait fait paraître contre lui; que Sa Majesté Prussienne méprisait nullement la Russie; qu'il l'avait toujours envisagée comme la plus puissante de tous ses ennemis et d'où, par conséquent, le plus grand danger était à craindre, et par rapport à la haine dont le Chancelier parlait, je ne pouvais que lui faire remarquer que, si de côté et d'autre il en avait paru, c'était du leur contre le roi de Prusse; car sans la moindre provocation ils l'ont attaqué dans ses propres Etats pendant trois ans de suite, et qu'à cette dernière occasion ils étaient approchés si près de Berlin que ce Prince s'est vu obligé de leur livrer bataille pour défendre sa capitale, et l'avait perdue. Que par là les armes de la Russie avaient acquis une gloire immortelle; mais que je doutais si, par quelque avantage réel, ils seraient dédommagés pour la dépense d'argent et la perte des hommes qu'ils avaient faites par cette guerre sanglante qu'ils poussaient avec plus de vigueur et d'animosité que les Autrichiens, qui les avaient abandonnés de combattre seuls pour eux; car, excepté le petit corps autrichien présent à la dernière affaire, ils n'avaient jamais vu un régiment de l'Impératrice-Reine depuis le commencement de la guerre. A l'égard du discours du comte Woronzow où il fait mention des bonnes dispositions de l'impératrice de Russie envers Sa Majesté le roi de Prusse, en cas qu'il s'adresserait à présent à Sa Majesté, je n'ai pas fait semblant de le remarquer, quoiqu'il le répétait plus d'une fois pendant le cours de notre conversation.“

Sophienthal, 13 octobre 1759.

Je vous suis bien obligé, mon cher M. Mitchell, de la peine que vous avez bien voulu prendre de me communiquer, à la suite de votre lettre du 8 de ce mois, la pièce que vous avez trouvé à propos d'y joindre. Vous trouverez ci-jointe ma réponse.593-4

Cette campagne a été bien rude. Je n'ai pas cru que nous serions<594> séparés si longtemps. Cependant, j'ai quelque petit pressentiment que nous pourrions bien nous revoir quelque part aux environs de Dresde.

Federic.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.


11535. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A STREHLA.

Sophienthal, 13 octobre 1759.

Je remarque deux choses dans la lettre de M. Keith : beaucoup d'orgueil et cependant une envie secrète de faire la paix de la part des Russes.

Pour que vous ayez une connexion de tout ceci, il faut que vous sachiez que, par des lettres de Vienne, de Pétersbourg et de Varsovie, j'ai appris à peu près dans l'intervalle [de trois mois],594-1 c'est-à-dire depuis l'époque de la bataille de Minden, que les Français sont dégoûtés de la guerre, que l'épuisement de leurs finances, le dérangement de leur commerce, le malheur de leurs armes sur terre et sur mer, la perte du Canada, à laquelle ils s'attendent incessamment, et peut-être l'envie secrète qu'ils portent aux prospérités de la Russie,594-2 que toutes ces raisons jointes ensemble, si vous y ajoutez encore la mort du roi d'Espagne,594-3 leur font désirer la paix avec autant d'empressement qu'ils ont témoigné de l'ardeur pour la guerre.

Cette disposition de la France, qui est connue des cours de Vienne, Pétersbourg et Varsovie, les jette dans de grands embarras, et il se pourrait bien que le comte Woronzow eût dessein de prévenir la France, pour faire jouer à l'impératrice de Russie le rôle de médiatrice, et peut-être de garante de la paix; ce qui lui donnerait dans la suite la même influence dans les affaires d'Allemagne que la France se l'est attribuée jusqu'ici sous prétexte de la garantie de la paix de Westphalie.

Cette négociation me paraît donc par là même trop dangereuse pour que je voulusse m'y engager. Il serait plus convenable que la paix se traite de concert avec les Anglais et moi. Non seulement nous nous rendons plus respectables en demeurant fermement attachés ensemble, mais c'est aussi le seul moyen de nous faire obtenir de bonnes conditions de nos ennemis.

Je crois cependant que M. Keith ne ferait pas mal de faire mieux expliquer sa pensée à M. Woronzow. Ce ne sont que des propos vagues qu'il lui a tenus jusqu'ici, et il faudrait tâcher de faire parler ce Chancelier, pour savoir ce qu'il entend par la paix; si c'est que la Russie la veut faire seule, à la bonne heure; mais à quelles conditions : car quant à la médiation, elle ne saurait y prétendre en qualité de partie belligérante. M. Keith ne ferait pas mal d'insinuer adroitement là-bas qu'il ne tient qu'à nous de faire une paix séparée avec la France.<595> Ces propos sèmeront la méfiance entre les alliés, et peut-être que, crainte d'être les derniers, tous se hâteront à faire leur paix séparée. Si nous pouvons les mener là, croyez-moi que le roi d'Angleterre595-1 et moi, nous pourrons parvenir à faire une paix avantageuse.595-2

Federic.

Nach der Ausfertigung595-3 im British Museum zu London.


11536. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Sophienthal, 14. October 1759.

Ich danke Euch für die Nachrichten, so Ihr Mir unterm heutigen Dato einberichtet, und scheinet es leider noch nicht, dass die Russen Lust haben sollten abzuziehen; indessen kann es doch nicht mehr gar zu lange dauern. Die Kosacken haben einige Male probiret, über die Oder zu gehen; es ist aber nunmehro beständig unsere Arbeit, sie davon abzuhalten.

Friderich.595-4

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<596>

11537. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Sophienthal, 14 octobre 1759.

Der König bestätigt den Empfang des Berichts vom 10. October und weist den Minister an, in seinen Berichten etwas weniger weitschweifig zu sein, „parceque cela fait perdre du temps à répondre“ .

Je n'ai jamais compté avec certitude sur la diversion des Turcs,596-1 mais j'ai essayé de tous les côtés à me procurer des secours pour améliorer ma situation. Tant que nous ne sommes pas sûrs de la paix, il ne faut pas négliger les moyens qui peuvent nous aider à soutenir la guerre. Si une fois les Anglais ont pris Québec, je crois qu'ils pourront forcer la France à faire la paix; mais qui vous dit que les Autrichiens et les Russes la feront en même temps? Il y a bien du casuel dans notre situation, et il ne faut se flatter de rien, avant qu'on n'en soit sûr. Il faut premièrement attendre la fin de la campagne, voir jusqu'à quel point nous pourrons réparer notre perte, et ce sera alors que nous pourrons pprter un jugement solide sur ce que nous aurons à craindre ou à espérer.

Les lettres que le duc de Brunswick m'envoie,596-2 sont d'un maudit déserteur qui a la cervelle brûlée, et qui m'écrit tout plein de sottises qui ne valent point le port de lettre.

Nous sommes encore ici dans la même situation : l'armée des Russes et des Autrichiens à Guhrau, et moi avec mon armée entre Kœben et Huenern. Dès qu'il arrivera quelque changement, vous en serez instruit.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11538. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Sophienthal, 17 octobre 1759.

La lettre de Votre Altesse du 11 de ce mois m'est bien entrée. Ne me félicitez pas encore sur ma situation, parcequ'il ne faut porter de jugement sur cette campagne que quand elle sera achevée.

Quant à ce qui regarde Votre Altesse, je n'ai aucun doute qu'Elle ne réussisse; de la manière que je vois que vous vous y prenez, [un] peu596-3 plus tôt ou plus tard vous parviendrez à votre but.

<597>

Je crois le temps d'expéditions de mer passé, et que, par conséquent, l'Angleterre pourra être à présent en sûreté contre les entreprises des Français. Ces derniers paraissent avoir une grande envie de faire la paix; si Québec est pris, comptez qu'ils la feront. J'ai bien cru que la reine de Hongrie serait celle qui se gendarmerait le plus contre toute idée de la paix; ni elle ni ses descendants ne trouveront jamais d'alliance plus favorable que celle qu'elle a trouvé le moyen de former; mais quelle que soit son ambition, si la France tire son épingle du jeu, il faudra bien qu'elle suive, quoique je voudrais bien parier que cela se fera de mauvaise grâce. Pensons à bien finir la campagne, et espérons tout des négociations de cet hiver! Je tiens depuis Herrnstadt jusqu'à Kœben, l'ennemi tient son poste derrière la Bartsch entre Rützen597-1 et Grand-Osten. Il brûle que c'est affreux, et commet des cruautés qui font dresser les cheveux. Je le resserre avec mes détachements le plus qu'il m'est possible. Je me flatte qu'il décampera en peu de jours.

Federic.597-2

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11539. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Sophienthal, 17 octobre 1759.

Je vous écris, mon cher, pour que vous sachiez que, depuis la dernière lettre que je vous ai écrite,597-3 les choses n'ont point changé de situation ici. J'ai appris hier qu'un détachement de 5000 Russes, conduisant beaucoup de chariots, est marché à Kalisch. Ceci me fait augurer que Monsieur Laudon se fera convoyer par eux jusques-là, et, en ce cas, je serai obligé de marcher jusqu'à Militsch. Cela me fait perdre du temps, mais je ne saurais qu'y faire; et si d'un côté cela me dérange, ou plutôt que cela m'arrête de mon expédition de Saxe,597-4 d'un autre j'y gagne en tant que tous les desseins de sièges que les Autrichiens ont formés, soit sur Cosel ou sur Neisse, s'évanouiront d'euxmêmes.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11540. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Sophienthal, 17. October 1759.

Ich habe Euren Rapport vom 16. dieses so eben erhalten, und glaube Ich nunmehro, dass die Russen bald abmarschiren werden. Sie<598> werden sich vermuthlich gegen das Militsch'sche,598-1 wogegen Ich Meine Précautions zu nehmen bedacht bin, ziehen wollen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11541. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON LATTORFF, COMMANDANTEN VON COSEL.

Sophienthal, 18. October 1759.

Euere beiden Berichte vom 11. und 15. October habe Ich erhalten, und ist Mir lieb, dass Ihr den Feind nunmehro aus Euern Gegenden los geworden seiet. Ich muss aber vermuthen, dass der General Laudon seinen bevorstehenden Marsch durch Oberschlesien nehmen wird und zu dem Ende in wenig Tagen von hier abmarschiren. Ich werde bei der Gelegenheit sofort ein Corps nach Oberschlesien schicken, um das Land zu decken, und da Ich vermuthen muss, dass die Oesterreicher in diesem Jahre Neisse zu belagern noch intendiren möchten, so werde Ich geflissen sein, ihre darunter habende Intention zu vereiteln.

Uebrigens so muss Ich Euch nicht ignoriren lassen, dass der Generalmajor von Werner598-2 zwar ein sehr braver und zuverlässiger General von der Kavallerie seie; nur aber Infanterie unter seinem Commando zu geben, wann nicht ein tüchtiger Infanterieofficier, der solche commandiret, dabei ist, ist gefährlich. Die Expedition auf Ratibor wird sonder Zweifel reussiren, und müsset Ihr, sobald solche vorbei sein wird, Euere Infanterie wieder an Euch in die Stadt ziehen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<599>

11542. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Sophienthal, 19 octobre 1759.

Nous sommes ici dans la même position où nous avons été. L'ennemi se prépare à partir. Je crois que ce sera à peu près le 21.599-1 Les Russes retourneront à Thorn, et Laudon longera la Basse-Silésie. Son intérêt est de passer du côté d'Oppeln. Il y a 7 bataillons du côté de Freudenthal,599-2 et le prince Liechtenstein a fait préparer un train d'artillerie à Olmütz; ceci m'oblige à prendre des mesures pour la Haute-Silésie et d'empêcher l'ennemi de faire quelque entreprise qui pourrait déranger les projets que je me propose d'exécuter. Je m'arrangerai donc de façon à laisser un corps de 18 bataillons complets d'infanterie, avec tout ce qu'il leur faut, 20 escadrons de cavalerie et 20 de hussards sous les ordres de Fouqué en Haute-Silésie, et je compte ce corps suffisant pour tenir Monsieur Laudon en respect.599-3

Je marcherai avec 18 bataillons, 15 escadrons de cavalerie et les hussards de Kleist sur Gœrlitz et Bautzen, et je verrai si je pourrai parvenir jusqu'aux environs de Dresde. Comme je suis obligé de prévoir tout ce qui pourrait arriver, je suppose que Daun voudra repasser l'Elbe à Dresde, soit avec toute son armée, soit avec un détachement: ce qui serait trop supérieur pour mes forces, et ce qui me mettrait dans un grand embarras, si nous n'avons point de connexion ensemble, et que.le chemin de Torgau est trop long.

Je vous enverrai, en partant d'ici, 16 pontons, escortés par un bataillon d'infanterie que je ferai marcher par Sagan, Sorau, Forst, Kottbus tout droit le chemin de Torgau. 24 pontons que vous avez, et 16 font 40; cela, avec l'aide de quelques bateaux, sera suffisant pour faire un pont; et comme vos opérations vous doivent conduire à remonter l'Elbe, ce pont pourra s'établir sur votre gauche dans tous les lieux où vous camperez. J'espère que vous aurez pensé à 10 ou 12 mortiers, pour les faire venir de Magdeburg,599-4 afin qu'après la retraite de Daun on puisse promptement finir avec Dresde.

Depuis deux jours, j'ai pris la chiragre à la main gauche, ce qu m'accommode très mal. Je vous souhaite bonheur et santé.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11543. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Sophienthal, 19 octobre 1759.

Auf das Schreiben des Ministers vom 15. October hin, in welchem dieser dem König den Bericht des englischen Gesandten Keith, d. d. Petersburg 4. September,599-5 mit<600>theilt, setzt ihn der König von dem in Kenntniss, was er Mitchell in der Angelegenheit geantwortet hat.600-1

Vous ferez usage de ce. que dessus vis-à-vis du baron de Knyphausen, dont d'ailleurs j'approuve parfaitement, vu la nécessité qui m'y oblige, l'idée qu'il a de négocier la continuation du subside anglais.600-2

Ferner wird dem Minister mitgetheilt, dass die Oesterreicher im Begriff ständen, sich von den Russen zu trennen, und bereits ihre Bagage hätten abfahren lassen.

Auszug aus der Ausfertigung.


11544. AN DEN MAJOR VON SEELHORST.600-3

Sophienthal, 20. October 1759.

Ich habe Euern Bericht vom 19. dieses erhalten, und thut Ihr ganz wohl daran, auf des Generals Beck Mouvements ein genaues Augenmerk zu haben; Ich erwarte jedoch noch nähere Nachrichten wegen seines Marsches auf Hirschberg, indem, da er nicht stärker denn 7000 Mann, Ich nicht glauben sollte, dass er sich so sehr mausig machen würde.

Friderich.600-4

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11545. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Prinz Heinrich berichtet, Strehla 16. October, der General Rebentisch sei nach Eilenburg detachirt worden, „afin de veiller zur Leipzig“ ; General Wunsch sei zu seiner Unterstützung entsandt worden, doch hätten beide Generale bei der Uebermacht des Feindes für nöthig befunden, sich auf Torgau zurückzuziehen: „J'ai détaché cette nuit le général Finck. Mais comme l'ennemi est à mon dos et que les chemins me sont coupés par là sur Torgau et que mon camp devient excessivement faible, j'ai résolu de marcher ce soir à cinq heures. Je crois que le dessein de l'ennemi est de marcher sur Leipzig. S'il est possible, je l'empêcherai; mais j'en doute. Je ne puis pas faire tête de deux côtés à la fois. Je ne puis trouver des postes pour de petits corps qui ne puissent être tournés, pas même pour l'armée. Ici j'occupe l'unique, mais il est excessivement étendu, d'ailleurs par la position de l'ennemi plus tenable. Il faudrait trouver le moyen d'attaquer l'ennemi. L'armée de Daun est sur des hauteurs bordées par des défilés. Il faudrait déboucher sous le feu du canon. Les détachements ont marché par les forêts de Torgau. La montagne, les hauteurs et îes défilés sont tous à leur avantage. Je n'ai pas le temps de vous dire ce que j'ai voulu tenter, et pourquoi je ne l'ai pas fait; mais la vérité m'oblige à vous dire franchement que, quoique je ferai tout ce qu'humainement il me sera possible, que je doute, à moins d'un évènement imprévu, que je puisse maintenir la Saxe. L'ennemi est trop supérieur, la situation du terrain entre Torgau et Leipzig trop désavantageuse et les places qu'il faut soutenir, d'elles-mêmes, de sorte qu'il faut des corps pour les couvrir, qui ne se trouvent pas. C'est une triste vérité, mais elle est exactement réelle comme je la représente. Si l'ennemi profite de ses avan<601>tages, je ne me maintiendrai pas, quoi que je fasse. Il n'y a donc que l'espérance qu'il n'en profitera pas plus, et que quelque évènement imprévu change la situation des affaires.“ 601-1

Sophienthal, 20 octobre 1759.

J'ai reçu votre lettre du 16 de ce mois, et je ne sais ce qui peut vous embarrasser tout d'un coup, ayant la plus belle de mes armées. Le terrain entre Leipzig et Torgau est plain, et c'est là que vous pouvez attaquer l'ennemi. Si vous ne voulez jamais hasarder quelque chose, il est impossible de rien faire. J'ai ici 30000 hommes, j'en ai 50 000 passé contre moi. Je m'étonne beaucoup que le général Rebentisch se soit enfui ainsi, ce qui n'est pas bien fait. Daun a 40 bataillons, Hadik 16, voilà 56; vous avez 49 bataillons, sans les bataillons francs : il me semble qu'avec une armée de cette espèce on ne doit pas être embarrassé; mais il faut prendre des partis vigoureux, pu bien il est impossible de réussir jamais. Quand on pousse la circonspection trop loin, cela devient timidité, et cela peut donner lieu au plus grand malheur. Vous avez 74 escadrons de cavalerie et tant de hussards. Pour moi, je n'ai que 35 escadrons de cavalerie et à peu près 20 escadrons de hussards, et je suis obligé de tenir tête à 10 régiments de cavalerie autrichienne, sans compter la cavalerie légère et cette cohue de gens de cheval des ennemis.

Remettez-vous donc l'esprit, pour l'amour de Dieu, et soyez bien en garde que, dans une occasion comme celle-ci, la tête ne vous manque point!

Federic.

P. S.

Ce que vous auriez pu faire de mieux dans les circonstances où vous vous trouvez, aurait été de laisser 10000 hommes près de Torgau en les postant derrière les marais, et de marcher avec le reste de l'armée sur Eilenburg. Ce que je pourrais vous envoyer d'ici, vous arriverait toujours trop tard.601-2

Nach dem Concept.

<602>

11546. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Finckenstein berichtet, Magdeburg 17. October, in Antwort auf den Erlass des Königs vom 12, October, er habe die Instruction für Knyphausen602-1 an diesen abgesandt und wünsche, dass der Gesandte mit den Entschädigungsvorschlägen Erfolg haben möge. Finckenstein fahrt fort; „Si les circonstances le permettaient le moins du monde, il faudrait être bien mauvais citoyen pour négliger un objet de cette importance; mais j'avoue qu'après les revers de cette campagne et avec le nombre des ennemis de Votre Majesté, cette idée flatteuse, et que personne ne désirerait plus que moi, me paraît sujette à de très grandes difficultés, à moins que Votre Majesté ne puisse obtenir encore avant la fin de cette campagne quelqu'un de ces avantages décisifs qui changent la face des affaires. Je crains aussi que la cour de Londres qui ne demande peut-être pas mieux que de prolonger pour quelque temps une guerre qu'elle fait avec tant d'avantages, et dont le poids principal tombe sur Votre Majesté, ne saisisse la proposition d'un dédommagement pour accrocher et pour éloigner la paix ....

„II vient d'arriver une lettre de milord Maréchal du 5 d'août par laquelle il marque que l'Espagne, qui ambitionnait toujours la médiation, faisait marcher des troupes en Catalogne et se proposait d'y assembler une armée d'environ 50000 hommes, dans le dessein de donner à penser et de contenir les Français. Il voudrait que Votre Majesté envoyât un ministre, homme de naissance, au nouveau roi d'Espagne.602-2 Il prétend que cela flatterait beaucoup la cour d'Espagne et que lui, milord Maréchal, pourrait être beaucoup plus utile à Ses intérêts et mieux entretenir les liaisons qu'il a dans ce pays-là, vivant comme particulier que revêtu d'un caractère public. Il fait mention, au reste, de plusieurs insinuations que le général Wall602-3 lui a faites au sujet des ménagements que l'Angleterre devrait avoir pour l'Espagne, pour l'empêcher de se jeter entre les bras de la France, et en faisant envisager la cession de Gibraltar contre la conquête de Louisbourg comme un moyen de se l'attacher pour toujours.“

Sophienthal, 21 octobre 1759.

Vous ne me dites pas un mot dans votre dépêche du 17 de ce mois que je ne sache aussi bien que vous; mais il faut tenter fortune et tout ce qui en résultera, c'est que cela pourra arrêter la paix de six semaines. Car au cas qu'il n'y ait rien à faire, je me rabats toujours au status quo.

Les Russes sont ici sur leur départ; je m'attends de moment à autre qu'ils aillent en Pologne, pour me tourner vers la Saxe et y remettre, si je le puis, les choses, comme elles étaient l'année passée.

<603>

Je ne saurais entrer présentement dans les idées de milord Maréchal. Il est actuellement sur les lieux, et en tout cas il serait bien plus court de l'accréditer que tout autre.

Quant aux idées de M. Wall, on peut les communiquer à Knyphausen comme des nouvelles, mais il ne serait pas convenable du tout d'appuyer là-dessus. Nous avons nous-mêmes tant d'affaires qu'il serait fort indiscret de se mêler de celles des autres. Si les Espagnols assemblent réellement une armée en Catalogne, c'est certainement moins dans l'intention de devenir les médiateurs de la paix, que pour empêcher les Français de donner la loi en Italie. Le but de l'Espagne est de garder Naples et Sicile et d'empêcher la France de former à Don Philippe603-1 un établissement en Italie aux dépens du roi d'Espagne.

J'ai une attaque de chiragre à la main gauche et de la fièvre, ce qui me met mal à mon aise; j'espère cependant que l'ennemi ne l'apercevra pas, et que rien ne sera négligé.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11547. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Sophienthal, 22. October 1759.

Die Oesterreicher haben zwischen Gohl603-2 und Rawitsch hinter Herrnstadt ein Lager aufgeschlagen und müssen die Russen nach Boganowa603-3 marschiret seind. Ohngeacht Mir Mein gegenwärtiger Zufall von Chiragra603-4 an der linken Hand nicht verstatten wollen, heute Mich Selbst in Marsch zu setzen, so habe Ich jedoch Meine Armee nach Herrnstadt marschiren lassen. Sobald Ich klärer in die gegenwärtigen Umstände sehen werde, so werde Ich Meine Euch schon bekannte Mesures603-5 danach nehmen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11548. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Sophienthal, 24 octobre 1759.

Votre lettre du 20 de ce mois603-6 vient de m'être rendue, et je ne saurais m'étendre aujourd'hui à vous y répondre, me trouvant incommodé de la goutte à la main gauche et au genouil et pied droits,

<604>

Je vous dirai donc en peu de mots que, les environs de Torgau, de Leipzig et de Belgern m'étant assez connus, il ne me semble pas que le terrain doive tant vous embarrasser,604-1 et qu'au cas que vous ne veuillez rien faire dans les circonstances où vous vous trouvez, il pourrait très bien arriver que l'ennemi vous resserrât de manière à ne pouvoir plus rien faire efficacement contre lui.

Les Russes, avec le corps de Laudon, se sont mis avant-hier en marche vers Herrnstadt. J'y ai envoyé mon armée, qui y campe vis-à-vis de l'ennemi, ayant Herrnstadt entre elle et lui. Je ne puis point prévoir encore combien de temps l'ennemi s'arrêtera dans sa nouvelle position, ce qui m'empêche de me mettre en marche pour exécuter mon plan. Je n'ai donc qu'à ajouter à la présente que l'ennemi a trouvé moyen de brûler Herrnstadt par le feu de son canon, ce qui n'a pu être empêché, quoi qu'on ait pu faire de notre part.

Federic.

Nach dem Concept.


11549. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Sophienthal, 24 octobre 1759, après-midi.

Dans ce moment, les Russes et les Autrichiens sont marchés à Bojanowo en Pologne; les Russes prendront le chemin de Posnanie, et les Autrichiens marcheront par la Pologne jusqu'à Czenstochau, d'où ils se proposent d'aller à Oppeln, pour se rendre en Haute-Silésie.604-2

Comme je me trouve à présent en état de faire marcher un corps en Saxe, quoique je ne puisse encore le conduire moi-même, je vous demande de quel côté il peut vous être le plus utile: si vous voulez qu'il marche droit sur Dresde ou à Torgau, ou qu'il se poste sur le flanc des Autrichiens à Belgern, pour les canonner? Enfin, marquezmoi604-3 de quelle façon vous voulez qu'il marche.

Depuis que vous avez passé l'Elbe, mon cher frère, vous n'êtes plus le même:604-4 Finck vous a rempli l'esprit d'idées noires. Je vous prie, pour l'amour de Dieu, de penser d'une façon différente et avec plus de nerf; car, si vous voulez que je vous parle franchement, je n'approuve point ce trou de Torgau604-5 qui ne vous convient pas; tout cela ne souffle ni froid ni chaud. Je vous avertis encore d'une chose, prenez-y garde : c'est que, lorsque Daun apprendra qu'il y a un détachement en chemin, ou pour vous joindre ou pour faire une diversion, il engagera une bataille à tout prix.

Federic.

Nach dem Concept.

<605>

11550. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Sophienthal, 26 octobre 1759.605-1

L'ennemi, mon cher Fouqué, est marché avant-hier à Bojanowo et Rawitsch; Laudon et les Russes sont encore ensemble. Malgré tout cela, je fais partir aujourd'hui le détachement qui sera le 29 au soir à Landshut.605-2 Le général-major Thiele marche aujourd'hui avec ses 5 bataillons, les hussards de Malachowski et le général-major de Meier avec le régiment de Platen, en passant le pont près de Kœben, jusqu'à Räuden,605-3 le 27 jusqu'à Liegnitz, le 28 à Rohnstock et le 29 à Landshut.605-4

Si vous pouvez marcher le 29 au soir avec l'infanterie, Werner et Baireuth pourront vous suivre par des marches forcées. Vous marcheriez donc à petit bruit à Reichenbach, c'est-à-dire à 2 milles de Landshut, et vous pourriez être le 31 de ce mois à Neisse.

Mes 9 bataillons605-5 sont à Trachenberg; je les envoie de là tout droit par Brieg, où ils auront, je crois, 5 jours de marche.

Laudon veut marcher par Kalisch, Siradie,605-6 Czenstochau. Je le fais côtoyer jusqu'à Wartenberg; il part 5 escadrons de hussards sous le major de Podgurski et 10 escadrons de cuirassiers. Dès que Laudon se sera éloigné de cette contrée, nous marchons en droiture par Brieg à Lœwen.

Je ne sais comment il se fait que Laudon est informé de la marche que vous faites. Ce n'est pas d'ici qu'il l'a appris. Je me méfie de votre secrétaire; comme l'ennemi emploie tant de corruptions, prenez un peu garde à sa conduite, vu que nous sommes dans des temps où il faut se méfier de tout.

Dès que vous serez arrivé à Neisse, vous recevrez, primo, des rapports du général de Queiss et de Gablentz, qui sont auprès de l'infanterie, ainsi que de Podgurski et de Schmettau.

16 bataillons seront tout ce qu'il vous faudra là-bas. J'ai fait détruire le pont d'Oppeln, et je sais que Laudon a dit : „Si le général de Fouqué me prévient du côté de Cosel et de Ratibor, je passerai par la Jablunka.“

Quand toutes ces opérations ici amèneront les choses à un point qu'il sera impossible à l'ennemi d'entreprendre un siège en Silésie, de sorte que vous pourriez peut-être leur faire ressentir une partie du mal que ces gens nous ont fait ici en brûlant et en pillant,605-7 le mal ne<606> serait pas grand de leur brûler Jaegerndorf et quelques villages dans ces environs-là de l'autre côté de l'Oppa : ce qui les empêchera de tenir tant de troupes sur nos frontières.

Je suis malade, mon cher, et cela m'empêche de vous écrire avec de la connexion sur toutes ces choses-là, et je m'en rapporte à votre habileté.

Laudon a 14 jours pour arriver à Oppeln, et 15 à Ratibor; par quoi vous voyez que vous pouvez toujours le prévenir de longtemps.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11551. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Sophienthal, 27 octobre 1759.

J'ai reçu votre lettre du 23 de ce mois. Les Russes sont partis tout-à-fait. Les régiments destinés pour la Saxe606-1 passent l'Oder aujourd'hui; en dix jours ils peuvent être du côté de Torgau ou de Belgern ou de Dresde. Je commence à croire qu'il vaut mieux que je les envoie du côté de Torgau en droiture, quitte à leur faire prendre une autre route, s'ils peuvent vous être utiles ailleurs; mais dès que les troupes de l'Empire entendront qu'ils approchent, comptez qu'elles ne montreront pas le nez.

Si Daun se trouvait encore dans cette position et que les nôtres passent l'Elbe du côté de Belgern, je ne sais pas s'ils ne mettraient Daun dans un grand embarras, parcequ'ils le couperaient de tous ses transports de Dresde et qu'il serait obligé de détacher d'abord de ce côté-là : dont vous pourriez profiter. Si Daun passe du côté d'Eilenburg, comme s'il voulait aller à Leipzig, vous auriez beau jeu, y ayant là des plaines, comme vous les sauriez désirer. Ce n'est point le moment alors d'agir avec des détachements, il faut y aller avec toute la masse.

Je donnerai à Hülsen le chiffre de Finck, que vous ferez demander à ce dernier ou bien à Wunsch qui l'a aussi reçu, et je vous marquerai son itinéraire, pour que vous puissiez lui écrire à chaque jour de marche, si vous le trouvez à propos. Hülsen, avec les hussards, a au delà de 30 escadrons, 18 bataillons et 30 grosses pièces d'artillerie, et comme il me paraît que les pontons pourraient être utiles en tout ceci,606-2 j'envoie 43 avec lui.

J'ai la tête si confuse de la fièvre que, quelque envie que j'aie d'entrer dans les discussions de tout ce que dessus, ma faiblesse m'en empêche. Je ferai ébruiter que je viendrai avec ce corps, ou encore que je le suivrai avec un autre, pour voir, tout malade que je suis, si<607> je pourrai encore faire de diversion. Voilà tout à quoi vous devez vous attendre de moi.

Au reste, la grande affaire est de rechasser ces gens de la Saxe et de leur reprendre Dresde. Je ne puis pas entrer dans toutes les discussions des raisons pourquoi cela serait très important; mais j'ai des Taisons les plus fortes pour insister là-dessus.

Vous avez très bien fait d'avoir fait arrêter le capitaine de Collas607-1 et de l'avoir fait conduire à Torgau.

Ma maladie c'est la goutte aux deux pieds, au genouil et à la main gauche. Voici huit jours que j'ai presque toujours la fièvre. Selon le cours de la maladie, je dois m'attendre à en avoir encore six accès, et l'affaiblissement et l'épuisement dans lequel je suis, ne me permettront pas de pouvoir partir d'ici avant quinze jours.

Ma tête est si faible que je ne suis pas en état de vous rien écrire; pour peu que je me sente de force et que je puisse penser, je le ferai.

Federic.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen fast ganz chiffrirten Ausfertigung.


11552. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON HÜLSEN.

Instruction vor dem General Hülsen, seinem Marsch betreffend.

Koben, 27. October 1759.

18 Bataillons, 20 Escadrons, als Kürassier und Dragoner, die grünen Husaren,607-2 die Reconvalescirten der Kavallerie, auch ein reconvalescirtes Bataillon, mit dem607-3 wird er den Marsch nach der gegebenen Instruction gegen Sachsen antreten. Es muss ausgebracht werden, dass die ganze Armee in 3 Colonnen in Sachsen eindringe, welche sich bei Senftenberg theilen würden, davon eine, unter dem General Hülsen, welche 14000 Mann stark sei, gerade auf Dresden gehen, die zweite, unter der Ordre des General von Kanitz, gerade auf Mühlberg gehen, allda Brücken schlagen, um der Daun'schen Armee in den Rücken zu gehen, die dritte, unter Commando des General von Schorlemer, gerade auf Torgau gehen würde. Dieses darf nur in Sorau und Muskau ausgesprenget werden, alsdann es schon am gehörigen Orte kommen wird.

Die drei ersten Märsche von hier aus müssen ohne Ruhetag geschehen. Das Proviantfuhrwesen muss morgen früh aufbrechen und<608> machen, dass es übermorgen in Sorau ist. Der Marsch des Generals ist über Muskau, Spremberg, Ruhland, Warmbrück,608-1 und also so gerichtet, dass er gerade auf Torgau kommet. Das Proviantfuhrwesen macht die Colonne rechter Hand; die Husaren, das Freibataillon und die 10 Escadrons Dragoner müssen eine halbe Meile allemal vor der Armee vorausstehen, die Patrollen von allen Seiten poussiren, damit der General von Hülsen immer avertiret ist, wo er dem Feind zu gewarten hat. Es wird marschiret mit Cantonnirungsquartieren, und müssen in die Dörfer 5 bis 6 Bataillons geleget werden und in die Städte 10 bis 12 Bataillons. Die schweren Canons müssen bei denen Bataillons eingetheilet werden, damit sie desto besser fortkommen; auch muss scharf darauf gehalten werden, dass die Bataillons ordentlich marschiren, die Leute zusammen bleiben, keine liegen lassen und alle übrige Unordnungen verhütet werden.

Sollte es sein, dass von denen Reichstruppen sich vor des Generals seinem Marsch was vorsetzen sollte, so muss er seine Leute zusammenziehen, dem Feind recognosciren, wo er am besten anzukommen ist, und ihm gerade auf dem Hals gehen.

Die Colonnenbrücken müssen im guten Stand gesetzet und mitgenommen werden, weil solche bei denen kleinen Wässern gebrauchet werden. Das Proviantfuhrwesen muss auf Doberluck608-2 seine Märsche kriegen, und weil Ich nicht wissen kann, wie zwischen hier und dieser Zeit die Umstände bei Torgau sich verändern können, und es nöthig wäre, dass die Märsche pressiret würden, so muss von Muskau an kein Ruhetag durch Sachsen gemacht werden.

Sollte Mein Bruder meinen, dass das ganze Corps bei Torgau nöthig wäre, so müssen sie hinmarschiren; sollte es aber sein, dass er glaubte, mit einer Diversion ihm besser zu gebrauchen, dass sie dem Feind bei Mühlberg im Rücken gehen oder einem Marsch gerade nach Dresden thun, so wie und nachdem es die Umstände erfodern und die Sachen binnen der Zeit es mit sich bringen werden. Mit Proviant ist dieses Corps auf einem Monat versehen, und Tractament pro Novembri ist auch ausgegeben. Es wird die Brücke von denen 40 Pontons bei allen Gelegenheiten von gutem Effect sein, und ist es nöthig, dass der General von Hülsen bei Ruhland die Pontons bei [seinem] Corps mitnimmt.

Wo es Mir möglich ist, so werde Ich bald nachkommen; und kann Ich es nicht gleich thun, doch so bald es Meine Umstände zulassen.

Die 2 Kürassierregimenter nebst der ersten Brigade Infanterie müssen morgen aufbrechen und bis Sagan marschiren.

[Friderich.]

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.

<609>

11553. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Kœben, 28 octobre 1759.

Je dois vous marquer par celle-ci que le 30 de ce mois la tête du corps de Hülsen sera à Muskau, le 3 de novembre tout le corps sera à Spremberg, ayant déjà des postes avancés le 4 à Ruhland, le 5 à Liebenwerda et à Warmbrunn,609-1 de sorte que, si vous jugez à propos de les faire marcher du côté de Meissen ou du côté de Dresde, vous en serez toujours le maître. Si vous voulez les attirer à vous, ils n'auront de là qu'une marche pour vous joindre.

Ma fièvre commence à diminuer. Je suis à la vérité encore très faible, mais, pour peu que mes forces me le permettent, ma fidélité pour l'État l'emportera sur toute autre considération, et je m'arrange d'avance de façon à pouvoir me rendre en Saxe. Comme il y a encore du casuel en tout cela, je ne puis rien dire de positif là-dessus, et je me réserve à vous écrire ce que je pourrai faire, et comment j'arrangerai ma petite marche.

Ayez la bonté de féliciter M. Mitchell de tout mon cœur de la bataille que les Anglais ont gagnée en Amérique, et de la prise de Québec.609-2 A présent les Français seront obligés de faire la paix comme le roi d'Angleterre la voudra.

Federic.

Je suis un peu mieux, mais pas encore sans fièvre.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen fast ganz chiffrirten Ausfertigung.


11554. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Kœben, 28 octobre 1759.

J'ai reçu vos dépêches du 18 et du 23 de ce mois, et je vous remercie de l'agréable et bonne nouvelle que vous me donnez. La prise de Québec est, selon moi, un coup décisif pour la présente guerre, et qui, selon toutes les apparences, aura de grandes et d'heureuses suites.

Ce que vous me dites de la maladie du landgrave de Cassel et des mauvaises dispositions de son fils,609-3 sont des choses dont je suis pleinement convaincu; mais c'est le remède qu'il fallait trouver, et en quoi consisteront les mesures que je dois prendre avec l'Angleterre, au cas que le Landgrave vînt à mourir. C'est dont vous ne dites rien. On pourra en écrire à Knyphausen, mais il me paraît que, l'armée des alliés étant à présent entièrement en possession du pays de Hesse, que ce<610> prince, pour cet hiver au moins, ne pourrait point changer, et si entre ci et ce temps-là la paix arrive, on n'aura plus besoin de lui.

Je commence à me porter un tant soit peu mieux; j'espère au moins de pouvoir être présent à la fin de la campagne.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11555. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Kœben, 28 octobre 1759.

J'ai reçu votre lettre du 27 de ce mois, et j'approuve fort, mon cher, les arrangements que vous avez pris. Les 9 bataillons et le général-major de Schmettau610-1 sont encore à Trachenberg et à Militsch, et je dirigerai leur marche d'ici, de façon qu'ils vous joindront sûrement à temps et longtemps avant que Laudon puisse arriver de ces côtés-là.

Laudon a fait brûler ici Herrnstadt, les villages de Fehrow et de Gorn610-2 près de Kottbus et toute une rue de la ville de Leubus610-3 près de Francfort, ainsi qu'il est convaincu d'être incendiaire tout comme les autres.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11556. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

<611>

Finckenstein berichtet, Magdeburg 25. October, auf Grund eines Berichtes von Knyphausen, „que la cour de France avait fait avertir celle de Danemark qu'elle préparait un projet de pacification dans lequel serait compris le roi d'Angleterre, l'électeur de Hanovre et tous ses alliés; que ce projet serait envoyé incessamment à Sa Majesté Danoise, pour savoir son opinion sur son contenu, afin qu'il pût ensuite être négocié à Londres sous sa médiation; que le duc de Choiseul qui avait fait cette ouverture au ministère610-4 de Danemark à Paris610-5, avait dit, en termes exprès, qu'il fallait absolument la paix à la France et que, si, pour y parvenir, il était nécessaire d'abandonner les cours de Vienne et de Russie et même une troisième cour, que la personne de qui vient cet avis a jugé à propos de laisser en blanc, et que ce ménagement fait soupçonner au baron de Knyphausen être celle de Saxe, on s'y déterminerait.“

Kœben, 29 octobre 1759.

J'ai reçu votre rapport du 25 de ce mois, et vous voyez par la dépêche de Knyphausen que les Français se livreront pieds et mains liés entre les bras des Anglais, d'où je conclus que les Anglais dicteront les conditions de la paix telles qu'ils voudront, et que, s'ils veulent avoir quelques égards à nos intérêts, ils trouveront certainement moyen de les favoriser. Ainsi cette dépêche que j'ai faite à Knyphausen,610-6 et qui vous a si fort surpris,610-7 n'était point du tout hors de son lieu. Ainsi la négociation dans ces circonstances pourra nous valoir des batailles que nous n'avons pas gagnées.

Voici, ce me semble, quelques réflexions qu'il ne sera pas hors de propos de communiquer à Knyphausen,611-1 savoir : que les Anglais profitent incessamment des ouvertures des Français pour en faire usage en Russie, s'entend pour montrer aux Russes qu'ils sont les maîtres des conditions de paix, et que, par conséquent, rien ne sera plus avantageux aux Russes que de se hâter à faire bonne composition; par quoi je crois qu'on pourra les déterminer à rendre mes conditions plus avantageuses, que si ces gens se croyaient toujours également étayés de la France, de sorte qu'à bien envisager tout ceci, il ne restera que l'obstination de la cour de Vienne à vaincre; mais l'épuisement total de ses finances, l'abandon de ses principaux alliés et surtout, si nous finissons heureusement cette campagne et si nous nous remettons promptement en posture, il est à croire que, la paix signée avec toutes les autres puissances, sa fierté fléchira vers le printemps prochain.

Ma santé, quoique faible, commence à se remettre, et je me flatte que dans six jours je pourrai me rendre en Saxe, quoique hors d'état d'agir avec toute la vigueur possible, et donner l'impulsion aux affaires pour finir la campagne le plus vite.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11557. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Kœben, 30 octobre 1759.

Secret! Voici mes réflexions sur la situation présente des affaires en Europe que vous ferez transposer dans le chiffre de Knyphausen, pour les envoyer,611-2 incontinent après, à ce ministre :

Après les éclatants succès que les Anglais ont eus en Amérique, sur mer et en Allemagne, la France se trouve abîmée sous la puissance de l'Angleterre et obligée, par conséquent, à recevoir les conditions de la paix qu'il plaira à l'Angleterre de lui imposer. Cela est si manifeste que la dernière démarche des Français, en égard aux propositions dont M. de Choiseul a chargé M. de Bernstorff,611-3 en [fait] foi. La Russie, d'un autre côté, alarmée des résolutions que la France pourrait prendre, craignant d'un côté la perte des subsides et de l'autre de ne jouer aucun rôle à la pacification générale, marque quelque empressement pour acheminer son accommodement. Avec la disposition de ces deux cours et l'Angleterre dans la situation brillante où une puissance puisse se trouver en Europe, il ne s'agit que d'un peu d'art, de manège et d'adresse dans la négociation, pour en tirer le plus grand avantage.

J'entre avec vous dans le détail des intérêts de l'Angleterre et des miens, pour qu'après vous avoir détaillé toutes mes idées, vous puissiez<612> me marquer jusqu'à quel point vous jugez qu'elles se puissent réaliser. L'Angleterre étant maîtresse du Canada, de la Guadeloupe et peut-être, même avant le printemps, de la Martinique qui doit tomber d'elle-même, les succès dans les Indes Orientales qui ont procuré dans cette partie du monde des avantages sur les Français dont nous ne savons encore toutes les suites et qui doivent être considérables : tout ceci, ce me semble, peut dispenser l'Angleterre de la déclaration dont nous étions convenus,612-1 puisque ses ennemis sont obligés de lui demander ce qu'elle allait leur offrir. Il ne s'agit donc ici que des conditions de la paix. L'Angleterre fera certainement des acquisitions très avantageuses, soit en gardant le Canada, en entier ou bien en partie, soit en conservant quelqu'une de ses conquêtes et en restituant le reste.

Mais examinons ici l'avantage qui pourra résulter pour les Anglais et pour nous en Europe. Le premier, ce me semble, vu le sacrifice total que la France fait de ses alliés, doit être que l'Angleterre doit prendre cet ascendant en Allemagne dont la France a été si longtemps en possession, ce qui ne saurait qu'être avantageux pour nous, puisqu'en même temps il écarte l'influence que la Russie pourrait prendre, et que l'Angleterre et la Prusse seront suffisantes pour contrebalancer l'Autriche.

Je pense, d'ailleurs, que ce serait un temps favorable aux pays de Hanovre et de Brandebourg pour faire des acquisitions aux dépens des Ecclésiastiques. Qui est-ce qui s'opposera à la sécularisation des évêchés de Münsteret d'Osnabrück en faveur de Hanovre? qui s'opposera à celle de Hildesheim, en faveur de la Prusse à la mort de l'évêque? et puis, n'y aurait-t-il point de troc à faire du duché de Clèves, de la Gueldre prussienne et de la principauté de Mœurs contre le Mecklembourg? Ne pourrait-on pas également donner Nordhausen à la Prusse, Duderstadt et Erfurt à la Saxe en faveur de la cession de la Basse-Lusace et de quelques parcelles enclavées dans les États de la Prusse? ou n'y aurait-il pas à stipuler la cession de la Prusse polonaise après la mort du roi de Pologne, la ville de Danzig restant libre sous la domination de la Prusse, en sécularisant en même temps l'évêché de Varmie ?

Je suis bien éloigné de penser que tout cela serait faisable, mais ce ne sont que des points sur lesquels il ne sera pas mal de pressentir les sentiments des ministres anglais et des puissances qui voudront faire la paix, et je crois que, pourvu que l'on veuille stipuler quelques avantages réciproques, soit pour les Russes ou bien en faveur du roi de Pologne, que tout ceci pourra s'arranger. Ajoutez à cela que la vénalité du ministère russien peut faire prospérer une somme d'argent bien employée, qui terminerait toute cette négociation, et que, dès que nous aurons la France et la Russie, la cour de Vienne sera bien obligée à en passer par où nous voudrons.

Ceci n'est qu'un canevas grossier qui demande d'être travaillé, et dont le secret doit être gardé; mais dès que nous ouvrons la porte à<613> l'ambition des autres, il est à croire que nous y trouverons notre compte. Je sais, d'ailleurs, que les Russes ont envie d'avoir un bout de la Pologne, dont ils disent avoir besoin pour se défendre contre les Turcs. Ce serait une cession à laquelle on pourrait consentir, et par là nous mettrions ces barbares dans nos intérêts.

La guerre que la Suède me fait m'étant propre et particulière, je crois devoir entrer dans une courte explication sur la façon dont la paix pourrait se rétablir entre nous. Je n'exige rien de ces misérables, sinon que le Sénat se rende encore auprès de la Reine ma sœur, pour la prier de leur procurer la paix, et que, sur nos réponses et sur la conclusion de la paix, ils retournent encore auprès d'elle pour lui en faire des remercîments.

Voilà où se bornent toutes mes vengeances. Je sens que ce que je vous ai écrit, est sujet à des longues discussions. C'est à vous à digérer et à préparer la matière, à faire des essais vous-même, ou bien à faire proposer quelques-uns de ces projets par des tierces personnes, pour voir comment ils seront reçus et jusqu'à quel point on peut les pousser; vous pourrez du moins dans quelques semaines d'ici me faire des réponses générales de ce que vous croyez faisable des choses, des choses que vous croyez impossibles.

Federic.613-1

Nach einer Abschrift der Ausfertigung.


11558. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Kœben, 31 octobre 1759.

Je vous remercie de tout mon cœur du plan que vous m'avez en voyé, à la suite de votre lettre du 24 de ce mois, de la bataille de Minden. Je l'ai vu et examiné, et j'ai fort admiré le piège dans lequel vous avez fait tomber M. de Contades. J'apprends que les Français veulent se servir des magasins que les troupes de l'Empire avaient établis dans le pays de Bamberg. Je n'en garantis pas la nouvelle à Votre Altesse, [mais]613-2 j'ai cru devoir vous la marquer, pour que vous puissiez rendre cette ressource inutile aux Français, en cas qu'ils l'aient imaginée.

Je regarde la prise de Québec et la bataille gagnée en Amérique613-3<614> comme une nouvelle très importante; toutes les nouvelles annoncent les dispositions des Français pour faire la paix; ils y sont contraints par le dérangement de leur commerce et l'épuisement de leurs finances, et je mettrais ma tête à prix, pourvu que nous finissions heureusement cette campagne, que cette grande ligue commencera à se dissoudre pendant l'hiver.

Les Russes ont quitté nos frontières, ils campent à Punitz614-1 d'où ils préparent déjà leur départ. Laudon a marché à Rawitsch.

Quoique la goutte me soit survenue, qui me retient ici au lit, je n'ai rien négligé des dispositions que je suis en état de faire. J'ai fait marcher 19 bataillons et 30 escadrons en Lusace,614-2 avec lesquels je crois qu'on pourra damer le pion à Daun. Nous ne le souffrirons pas en Saxe et, quoi qu'il en puisse arriver, nous lui ferons repasser les montagnes de la Bohême avant le commencement de décembre. J'espère en quelques jours être en état de me faire transporter, pour passer ce corps en Saxe; quelque faible que je sois, cela ne m'empêchera pas de faire mon devoir et de me présenter encore dans les bonnes occasions. Il faut s'en remettre, au reste, à la Fortune dont l'influence est si visible à la guerre que la prévoyance et la prudence ne lui sauraient ôter qu'une partie de son empire.

Je fais mille vœux pour la réussite de tous vos projets, et je crois que ce sera la dernière campagne que fera Votre Altesse contre les Français. Mais il se pourrait bien que la cour de Vienne, impérieuse et inflexible, voulût continuer la guerre par dépit même contre les Français, et, en ce cas, vers le printemps nos armées pourraient être approchées et agir de concert ensemble.

Je suis estropié, j'ai la goutte aux deux pieds, au genou et à la main; mais je crois que c'est . . . l'impératrice de Russie. Voilà ce que c'est de faire le galant à mon âge!

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generatstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11559. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Kœben, ce 31 [octobre 1759].

Les Russes sont encore dans leur camp derrière Punitz. Laudon est à Rawitsch, d'où il a poussé de la cavalerie jusques à Trachenberg. Le général Schmettau y est avec 15 escadrons.614-3 J'ai été obligé d'y rappeler les 9 bataillons614-4 qui étaient déjà aux environs de Breslau, et<615> je crois que le plus sûr sera que vous marchiez droit à Breslau615-1 pour y passer l'Oder et vous joindre aux autres, d'autant plus que vous pouvez de là prévenir sans cesse Laudon en Haute-Silésie, en marchant par Brieg et Lœwen, et que, sans vous, le plat pays pourrait souffrir dans les contrées qui me sont les plus dévouées et les plus fidèles. Je vous avertirai de tout ce qui se passera ultérieurement, et si vous changez demain de route, vous ne vous serez guère détourné de votre chemin sur Breslau.

Ma goutte diminue, la fièvre de même, mais je suis estropié des deux jambes et si faible qu'il me faudra 6 à 8 jours avant de pouvoir me mettre en route. Adieu, cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11560. AN DEN GENERALMAJOR VON SCHMETTAU.615-2

[Glogau, November 1759.]615-3

Wäre Mir lieb, dass er in Trachenberg615-4 und dass sie da nicht durchgebrochen. Sollten die Russen wieder mit den Oesterreichern nach Rawitsch sein, so müssen sie auf die letzt sich doch resolviren auseinander zu gehen. Hätte recht gethan, dass er wieder bei Trachenberg vorgerückt, welches Ich sehr approbiret; möchte weiter berichten, was da geschähe.

Möchte dort Victoria schiessen lassen wegen eine Avantage über den Arenberg,615-5 welcher geschlagen worden. Soll ausbringen, die Daun'sche Armee wäre geschlagen, welches einen guten Effect thun würde auf die Russen und Oesterreicher.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Schmettau, d. d. Lager hei Trachenberg, 1. November.


11561. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.615-6

Glogau, 2 novembre 1759.

J'ai reçu votre lettre du 30 d'octobre dernier, et je vous félicite de tout mon cœur des avantages que vous venez de remporter sur les<616> ennemis.616-1 Je suis persuadé que cela intimidera furieusement M. Daun sur ses détachements. La seule façon de venir à bout de cet homme-là, c'est de s'attacher à ses subdélégués et les bien frotter.

Vous avez deux moyens pour obliger Daun à rebrousser chemin: l'un est celui de le tourner du côté d'Eilenburg et de Wurzen, l'autre est celui de faire marcher le détachement de Hülsen616-2 droit à Meissen, d'où il peut chasser auparavant l'armée de l'Empire et les renvoyer, le pied au cul, à Dresde, passer ensuite à Meissen et déranger tous les convois de vivres qui viennent à l'armée de Daun. Hülsen sera aujourd'hui à Muskau et son avant-garde à Spremberg. Comme il y a déjà quelques jours que je lui ai envoyé tout son itinéraire,616-3 et que sa marche est dirigée à Torgau, il ne dépendra que de vous de l'y faire passer la rivière; et comme il a quarante et quelques pontons avec lui, cela vous donnera moyen d'établir des ponts où vous le jugerez à propos.

Quant à ma santé, la fièvre m'a abandonné, les douleurs de la goutte commencent à me quitter, et je me flatte qu'en quelques jours je pourrai me mettre en marche. Voici à peu près mon projet. J'ai avec moi un bataillon de Kreytzen et 400 hussards et dragons; dès que les Russes se seront entièrement retirés d'ici de la frontière, j'enverrai mes hussards et mon bataillon à Sagan. Je ferai cette route en poste, et de là je marcherai en partisan par la Lusace, faisant quatre milles par jour et choisissant le chemin le plus sûr pour arriver ainsi à Torgau. Je vous manderai le jour où je pourrai arriver, et je vous prierai de me faire préparer un quartier à Torgau vers ce temps-là. Je compte, à vue de pays, d'être en cinq jours à Sagan et que, vers le 11 de ce mois, je serai à Torgau.

Pour ce qui regarde les ingénieurs,616-4 j'ai pensé à Lefèbvre qui est à Neisse.616-5 Je lui donnerai ordre de venir ici incessamment, et je l'amènerai avec moi. Si vous voulez faire venir Balbi, il ne dépendra que de vous, mais je vous conjure surtout de vous bien pourvoir de bombes et de mortiers, qui contribueront plus que tout le reste à accélérer la prise de Dresde.

Le corps de Hülsen en tout, avec les canonniers, peut faire 6 ou 7000 combattants; ainsi votre armée montera à passé 60000 hommes.

<617>

Mon petit corps de Trachenberg a tiré la victoire, pour faire accroire aux Russes que vous avez battu Daun.617-1

J'ai déclaré lieutenant-colonel le major de Lossow, et je vous prie de faire des compliments de ma part à tous les généraux et officiers qui se sont si bien comportés et distingués, comme vous me le marquez, en les assurant que je n'en perdrais pas la mémoire et que je me réservais de les récompenser. Au reste, j'ai donné ordre au colonel de Krusemarck de vous envoyer cinq croix de l'Ordre pour le mérite, que vous donnerez, à votre gré, aux officiers de la cavalerie que vous jugerez en devoir revêtir.

Je déclare Gersdorff général-major, et je vous félicite des exploits qui vous couvrent de gloire. Tout, mon cher frère, ne réussit jamais selon nos vœux, et surtout dans la guerre on remarque que la Fortune s'attribue un empire que la prévoyance et la valeur ne saurait lui arracher.

Je commence à me remettre; je volerai à vous sur les ailes de l'amour de la patrie et du devoir; mais vous ne verrez arriver qu'un squelette rempli de bonne volonté. Mon âme fera aller mon corps cacochyme et faible; toutefois je ferai tout ce que le peu de forces que j'ai, me permettront d'entreprendre. Vous recevrez encore une lettre avant mon arrivée.

L'avant-garde de Hülsen est aujourd'hui à Spremberg; dans quatre jours il sera à une marche de Torgau. Je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz ( „Je déclare etc.“ ) eigenhändig.


11562. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Glogau, 2 novembre 1759.

Votre rapport du 28 d'octobre dernier m'est bien entré. Vous aurez sans doute entendu les bonnes nouvelles qui nous sont arrivées de Saxe.617-2 Le départ des Russes m'a donné la liberté de faire mon détachement.617-3 Il sera aujourd'hui au delà de Muskau et en trois jours aux environs de Torgau, de sorte que les affaires de Saxe pourraient bien prendre une bonne tournure.

Je ne puis ni ressusciter les morts ni rendre les fous raisonnables; ainsi tout ce que vous m'écrivez du Landgrave et de son fils, sont des choses très inutiles.617-4 Si vous croyez qu'une lettre de ma part, pleine<618> de bons conseils, pourrait faire impression sur le fils, vous n'avez qu'à la minuter avec le général Donop et l'écrire et me l'envoyer, pour que je la fasse partir à la mort du père.

D'ailleurs, ma santé commence à aller en mieux, et j'espère d'être en état en six jours de partir et de pouvoir joindre l'armée.

Il faudrait que de Hellen tâche à présent de nous procurer de bonnes nouvelles de Paris. Les Français sont obligés à faire la paix, mais il est bon de savoir par des lettres jusqu'à quel point va leur empressement et leur impatience pour se la procurer.

Federic.

Mon frère vient de remporter un avantage qui peut devenir décisif pour la campagne.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11563. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON DER GOLTZ.618-1

[Glogau, November 1759.]618-2

Er möchte wohl attentif seind, wenn was da wegginge, wo es hingehen würde. Sollte es sein, dass Harsch nach Oberschlesien möchte, so müsste er ein Detachement, 2/3 à proportion, gegen Neisse schicken; sollte es aber sein, dass Harsch was detachirte, um das Corps von Beck zu verstärken, so möchte er ein gleiches Detachement à proportion, mit Löhnung pro November und 9 Tage Brod versehen, nach Sagan schicken. Ich hätte Mir Selbst vorgesetzet, den 8. von Sagan nach Sachsen zu gehen, daraus er wohl sehen würde, dass das Detachement an den gehörigen Ort hinkommen müsste, wo es nöthig wäre: so müsste er erstlich die Route gewiss wissen, die der Feind nehmen würde, um es mit mehr Zuverlässigkeit wegzuschicken.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Goltz, d. d. Landshut 2. November.


11564. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.618-3

Glogau, 3. November618-4 1759.

Euer Bericht vom 1. dieses ist Mir wohl behändigt worden. Wenn Ihr durch Breslau marschiret sein werdet, so müsset Ihr Euren<619> Weg auf Militsch nehmen und die kürzeste Route halten. Laudon treibet sich längs der Grenzen noch immer herum, und saget man nunmehr, dass die Russen nach Thorn marschiren. Übrigens wann Ihr mit der Infanterie nicht allerdings und in der Maassen es nöthig, Eueren Marsch beschleunigen könnet, so könntet Ihr die Kavallerie vorweg schicken, dass solche um so eher nach der bestimmten Gegend hinkäme.

So viel als Ich judiciren kann, so wird der General Laudon seinen Marsch über Creutzburg nehmen, und glaube Ich doch, dass es ihm einige schwere Canons, welche er wird müssen stehen lassen, und etwa eine affaire d'arrière-garde, wobei er verlieren wird, kosten wird.

Vous saurez sans doute, mon cher, l'avantage que mon frère a remporté sur le duc d'Arenberg;619-1 il a fait prisonniers 1500 hommes, le général Gemmingen et canon, et l'on a pris beaucoup de bagage. On les poursuit encore. Ceci pourra contribuer à remettre nos affaires de Saxe.

Adieu, mon cher ami, un pauvre goutteux vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11565. AN DEN GENERALMAJOR VON SCHMETTAU.

[Glogau, November 1759.]

Ich approbirte seine Mesures, und wäre nichts dran zu verbessern. Er möchte man hier und da die Husaren mit etwas Cuirassiers unterstützen, dass sie einige von die schwachen Partien vom Feind an einen oder andern Ort überfallen möchten, so würden sie kopfscheu werden und die schlesische Grenzen nicht mehr zunächst berühren.

Ich glaubte, der Feind würde durchs Wartenbergsche durchgehen und nehmen seinen Weg gegen Creutzburg; alsdann hoffte, würde Fouqué heran sein,619-2 und dächte, dass Laudon, wann er durch Schlesien wollte, er seine Arrièregarde nun im Stich lassen würde. Wollte er durch Posen gehen, kann Mir indifferent seind; Ich zweifelte aber nicht, dass er auf den Fall 12000 Mann, ehe er nach Teschen käme, verlieren würde.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort, auf der Rückseite des Berichts von Schmettau, d. d. Gross-Ujeschütz 3. November, und am Rande des Berichts. Gross-Ujeschütz 2. November.

<620>

11566. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON HÜLSEN.620-1

[Glogau, November 1759.]

Dankte, und vielleicht wäre ihm zugedacht, der Reichsarmee eins anzuhängen; welches sehr leicht geschehen könnte. Wofern sie bei Liebenwerda stünden, müsste er sie erst wegschlagen und dann seinen Marsch auf Torgau fortsetzen, weil es nicht Rath, sie hinter sich zu lassen. Die Russen und Oesterreicher sind nun wirklich auseinander, die Russen nach Posen, die Oesterreicher nach Kalisch. Ich würde den 7. hier abgehen und gedächte den 11. oder den 12. in Torgau zu sein.620-2 Der Rittmeister Prittwitz wird übermorgen620-3 in Muskau stehen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Hülsen, d. d. Spremberg, 3. November.


11567. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Glogau, 4. novembre [1759].

Mon cher Frère. Les Russes sont à Posen. J'ai opposé le général Schmettau à Laudon. Ce dernier longe la frontière de la Silésie et se trouve actuellement à Kalisch. Fouqué est en marche pour Militsch, de sorte qu'ayant prévu à la sûreté de la Silésie, je peux partir à présent libre d'inquiétude pour cette province.

Je suis encore très faible, je n'ai point l'usage de mes jambes libre, je suis obligé d'aller en voiture; mais tout cela n'empêche pas que je me rendrai le 7 à Sagan, d'où je partirai le 8 avec ma petite escorte. Beck est à Zittau. Si lui ni quelque gros corps des ennemis ne m'oblige à changer ma route, je tiendrai le chemin de Hülsen,620-4 et je pourrai être le 11 ou le 12 à Torgau. Ayez la bonté d'y laisser mes grenadiers. Je ne crois pas vous y trouver, mais je suivrai l'armée avec ma petite escorte, et je fais des vœux que ce soit auprès de Dresde que je la rejoigne; entre ci et ce temps mes forces me reviendront, et je serai peut-être en état d'agir comme par le passé.

Adieu, cher frère, personne ne prend plus de part que moi à vos succès, ni ne s'intéresse plus sincèrement à votre gloire. Je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<621>

11568. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Glogau, 4 novembre 1759.

J'ai reçu votre rapport du 31 d'octobre, et je dois vous dire que vous ne vous amusez qu'avec de petits objets. Que le landgrave de Cassel meure ou vive, que son fils ait des caprices ou qu'il soit raisonnable,621-1 tout cela, à le bien prendre, ne fera rien aux affaires, et cela est bon pour fournir matière à spéculation, dès qu'on n'a rien de mieux à faire; mais la Hesse est un si petit ressort à l'égard de la totalité de l'Europe qu'il ne vaut pas la peine de s'y arrêter. Il nous faut des nouvelles de la France, pour savoir la façon de penser de cette cour; pour savoir comment pense l'Espagne; pour pressentir jusqu'où les Anglais voudront pousser les avantages de leur commerce et incorporer leurs conquêtes dans le corps de leur État. Enfin, vous devriez tâcher d'apprendre, tant par Münchhausen que par le canal d'autres princes bien intentionnés en Allemagne, la véritable façon de penser de la cour de Vienne, l'état de ses finances, pour fonder à peu près un jugement si elle sera en état de soutenir la campagne qui vient par ses propres forces, ou si elle ne le sera pas. Tous ces objets-là sont très importants en comparaison de la Hesse.

Je pars ici le 7 pour la Saxe, et je compte d'arriver le 12 à Torgau.

Je pars le 7 pour la Saxe, je serai le 11 à Torgau; je suis très faible, et quoiqu'estropié encore, je ferai tout ce que ma débilité me permettra de tenter.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11569. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

<622>

Finckenstein meldet, Magdeburg 2. November, dass nach einem Bericht von Knyphausen, d. d. London 23. October, der Minister Pitt vorgeschlagen habe, die Übergabe der Déclaration (vergl. Nr. 11 532), obgleich der in Aussicht genommene Termin mit der Einnahme von Quebec gekommen sei, noch aufzuschieben, und dass Knyphausen darauf ein-

Glogau, 5 novembre 1759.

Votre dépêche du 2 de ce mois m'a été rendue. Je suis très content de la façon dont vous avez instruit le baron Knyphausen, et que celui-ci se soit prêté au délai de la déclaration en question, me référant d'ailleurs à ma longue dépêche du

gegangen sei. Finckenstein und Podewils haben dem Gesandten in einem Rescript, das von Magdeburg am 3. November abging, geantwortet: „qu'il avait non seulement bien fait de renvoyer, mais qu'il conviendrait même de ne pas se presser avec cette démarche et d'attendre d'un côté celle que la France paraissait disposée à faire elle-même, et de l'autre le dénouement des affaires en Saxe.“

30 d'octobre,622-1 qui vous aura été, j'espère, bien rendue.

Dem Minister wird die voraussichtliche Marschroute des Königs vom 7. bis zum 12. October mitgetheilt.

Federic.622-2

Nach der Ausfertigung.


11570. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Glogau, 5 novembre 1759.

J'ai bien reçu votre lettre du 2 de ce mois. Je m'étonne que le duc d'Arenberg soit resté à Eilenburg, et quoique je connaisse ces environs, il ne me ressouvient pas y avoir remarqué des endroits assez avantageux, pour que l'ennemi pût y prendre des camps forts. Dès que vous pourrez tourner l'armée de Daun, soit par sa droite ou par sa gauche, vous l'obligerez sûrement à décamper, et la noise recommencera aux environs de Meissen et de ces défilés qui environnent Dresde; mais quand nous en serons là, je crois qu'un gros détachement du côté de Freiberg terminera la campagne. Nous trouverons encore des vivres en Saxe, les environs de Leipzig ne sauraient être épuisés; Naumburg, Weissenfeis, Langensalze. Zeitz, le pays de Zerbst et de Bernburg, tout cela fournira, et le temps nous fera trouver des arrangements et des expédients. Ayez la bonté de dire à Zinnow622-3 qu'il prépare le tableau des contributions sur le pied dont on était convenu l'année passée.

Je compte d'être le 12 à Torgau et de vous suivre, de quel côté que vous vous soyez tourné. L'ennemi une fois expulsé de la Saxe, le reste ne coûtera que quelques coups de plume, et cela sera arrangé bien vite. Hülsen sera demain à Liebenwerda, de sorte qu'il se pourrait très bien que messieurs de l'Empire soient renvoyés bien battus à Dresde.

Je partirai d'ici après-demain, et j'aime mieux me rendre estropié et boiteux à mon devoir, que d'y manquer. Je me flatte de ne vous<623> plus trouver à Torgau, mais d'être obligé de vous suivre. Vous pourrez désormais envoyer les courriers par la Lusace, où tout sera tranquille pour un temps, et où le grand corps avec lequel je marche, imprimera de l'attention à l'ennemi. Je me souviens de Philippe II, auquel ses généraux écrivirent de ne point venir dans l'armée comme un bagage à charge, mais pour y être utile. Je mène au moins un renfort avec moi, pour que personne n'ait à se plaindre. Je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11571. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Sagan, 7. November 1759.

Der König approbirt den Inhalt des Berichts Fouque's vom 5. November.

Me voici, mon cher, quoique très faible; je me fais traîner comme un corps saint. A l'approche de Hülsen, le 5 Daun s'est replié vers, Dresde, mon frère le suit de sorte que, vers le 25 de ce mois, j'espère d'être à Dresde.

Federic.623-1

Eigenhändiger Zusatz auf der Ausfertigung im Kaiserl. König!. Kriegsarchiv zu Wien.


11572. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Triebel, 9 novembre 1759.

Der König befiehlt dem Minister, das für Knyphausen bestimmte Schreiben (Nr. 11573) Wort für Wort genau so zu chiffriren, wie es im Cabinet aufgesetzt ist.

Quant à ma situation présente, vous saurez que je suis en chemin pour me rendre en Saxe, et que l'armée dite de l'Empire s'est retirée le 5 de ce mois, à l'approche du lieutenant général de Hülsen des environs de Liebenwerda du côté de Dresde, et que, le maréchal Daun en ayant fait autant, mon frère s'est mis en devoir de le suivre. Je serai le 12 de ce mois à Torgau.

Je suis arrivé ici, quoique fort fatigué et faible; mais je prévois qu'il y aura quelque peine pour éloigner Daun de Meissen et de Dresde, et je me flatte de pouvoir peut-être y contribuer et de remettre par cette fin de campagne les choses dans l'état où vous les avez vues l'hiver passé.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.

<624>

11573. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Spremberg, 9 novembre 1759.

Vous verrez par la lettre ci-dessous les ordres que je juge à propos de faire parvenir au baron de Knyphausen à Londres, et vous les lui ferez parvenir mot pour mot tels, qu'ils sont couchés ici, après les avoir fait transcrire dans son chiffre:624-1

Comme mon neveu est déjà âgé de quinze ans, et que dans trois ans il faudra penser à le marier, il faut chercher dans la femme qu'on lui donne, premièrement une bonne santé, pour qu'on puisse en attendre de la fécondité, en second lieu une bonne humeur et, si l'on peut, une figure agréable. Je vous donne commission, vu ces trois choses, d'examiner les filles de la princesse de Galles et de vous en instruire laquelle pourrait nous être la plus convenable. Cette alliance, d'ailleurs, serait avantageuse en ce qu'elle affermirait mon système, et qu'elle nous attacherait davantage l'Angleterre. Mais si ces princesses sont maussades, surtout si leurs règles ne sont pas bien réglées, il faudrait y renoncer; car comme je viens de vous le dire, la première qualité d'une princesse qui se marie, c'est sa fécondité. Il faudra entrer pour tout ceci dans des détails de femmes et vous instruire, sans en faire le semblant, par les médecins mêmes de ces petits détails.

Vous me marquerez, en même temps, quel effet un pareil mariage pourrait faire en Angleterre, et à quel point il pourrait nous être avantageux, surtout après la mort du roi d'Angleterre.624-2

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11574. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Spremberg, 9 novembre 1759.

Je suis étonné, mon cher Frère, que tout aille si bien là-bas; peut-être que j'arriverai, quand il n'y aura plus personne au logis. Je crois cependant que Daun voudra s'opiniâtrer encore à ce défilé qui va depuis Bennerich par Roth-Schœnberg624-3 jusqu'à Mohra624-4 et au delà. Si l'ennemi néglige d'occuper les environs de Kesselsdorf et que vous l'y pouvez prévenir par un coup, je crois que vous ferez bien de vous<625> emparer de ce poste-là. La marche de Finck par Dœbeln est admirable. Si Daun veut s'opiniâtrer derrière ces défilés dont je viens de parler, il n'y a qu'à lui donner des jalousies pour la Bohême, et vous le verrez décamper bien vite. Je me flatte que je pourrai avoir le plaisir de vous embrasser le 15, et j'espère que ce sera au delà du défilé.

J'ai appris par un déserteur qui vient de Dresde ce que c'est que les ouvrages qu'ils y font. Leur dessein a été d'envelopper la vieille et la nouvelle ville par un retranchement, ils y ont beaucoup fait travailler; l'ouvrage est encore loin de sa perfection. Il faudrait 40000 hommes et plus pour défendre une si vaste enceinte, et, d'ailleurs, puisque l'ouvrage n'est encore achevé et qu'à la rive gauche de l'Elbe il est dominé par les hauteurs où Daun a campé, il n'y a pas d'apparence qu'ils le garniront, et je crois que Dresde aura le sort que Pirna avait l'année passée, et que l'ennemi évacuera la ville en se retirant en Bohème.

J'amène cependant Lefèbvre625-1 avec moi.

Federic.

Nach dem Concept.


11575. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Spremberg, 10 novembre 1759.

Je serai demain, le 11, à Elsterwerda. Je suis obligé de donner du repos aux troupes et aux chevaux le 12, parceque tout est fatigué par les grandes marches que nous avons faites. Je passerai, le 12, le pont à Merschwitz,625-2 et je compte d'apprendre où vous serez, pour pouvoir vous joindre le 14. Vous enverrez vos chasseurs à Elsterwerda ou à Merschwitz, parceque tout est en sûreté de ce côté-là.

Après avoir tout bien examiné, mon cher frère, je trouve que je profite 6 bons milles en marchant sur Elsterwerda et Merschwitz, ce qui n'est pas une bagatelle pour un goutteux et pour des troupes harassées par de très fortes marches. J'ai écrit à Torgau, pour que mes grenadiers, mon bagage et tout ce qui tient à ma maison,625-3 me joignent à Elsterwerda. Si Daun ne court pas bien vite, de quoi je doute, je vous joindrai sûrement le 14 quelque part entre Meissen et Wilsdruff, où je suppose que vous serez alors. Mon petit corps ne sera à charge à personne; nous avons du pain jusqu'au 21, et nous nous en pourvoirons encore jusques au 30 de ce mois. Je pars incessamment pour un village qui est entre Senftenberg et Ruhland; demain je serai de bonne heure à Elsterwerda.

<626>

Ne trouvez-vous pas que j'arrive chez vous comme Pompée? Lucullus avait presque réduit Mithridate, lorsque l'autre arriva et lui ravit l'honneur de cette expédition. Mais je suis plus juste que cet orgueilleux Romain et, bien loin de rogner de votre réputation, je voudrais pouvoir accroître votre gloire et y contribuer moi-même. Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz (von „ Après avoir“ an) eigenhändig.


11576. AU GÉNÉRAL-MAJOR DE WYLICH A BÜTOW.

Hörlitz,626-1 10 novembre 1759.

Puisque vous êtes encore occupé actuellement à l'échange des prisonniers,626-2 les occasions ne vous manqueront point de pouvoir vous entretenir avec le général russe de là.626-3

Il faut que vous en profitiez pour lui faire à la première occasion cette insinuation suivante, d'une manière toute naturelle, comme si c'était un discours qui vous échappât par légèreté et sans intention. Vous lui direz que le roi d'Angleterre et moi, nous étions sur le point de conclure une paix très avantageuse avec la France; qu'il serait à souhaiter que la cour de Russie voulût penser de même à faire son accommodement. Que nous n'avions rien à prétendre les uns des autres, et que vous ne doutiez pas que, si on voulait bien s'entendre, nous pourrions faire nos convenances réciproques et trouver des deux partis nos avantages. Il faut lui rappeler ces idées plusieurs fois, pour qu'il croie la chose assez importante pour la mander à sa cour. S'il vous dit qu'il veut dépêcher quelque exprès, vous n'avez qu'à lui dire qu'il n'y aurait626-4 que du bien et que vous ne lui donneriez pas un démenti.

Vous me manderez, après vous être acquitté de cette commission, quel effet votre insinuation a produit, et si vous croyez qu'elle aura fait assez d'impression pour que votre homme la communique à Pétersbourg.

Nach dem Concept.


11577. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A MADRID.

Elsterwerda, 11 novembre 1759.

La lettre que vous m'avez écrite du 5 de septembre dernier, m'a été bien rendue. Quoique nous ayons perdu la bataille contre les Russes le 12 d'août, nous avons su manœuvrer de sorte à les faire sortir du pays, et nous rétablirons ici de toutes parts les choses sur le pied qu'elles étaient sur la fin de l'année passée.

<627>

Je me pense fondé, au reste, pour prévoir que l'Espagne rie jouera aucun rôle à la conclusion prochaine de la paix.627-1

Federic.

Nach dem Concept.


11578. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Elsterwerda, 12 novembre627-2 [1759].

Mon cher Frère. Je passerai demain l'Elbe, et j'irai à un village qui s'appelle Hirschstein627-3 qu'on m'a dit être le plus voisin du pont. Je ne sais combien il y a de là à votre camp. Le 14 je vous joindrai infailliblement; ayez la grâce de me faire avoir un quartier.

Il faudra que vous me mettiez au fait de bien des circonstances dont je n'ai jusqu'ici que des idées confuses, et que nous examinions les moyens que nous avons pour pousser Daun en Bohême, pour choisir les plus convenables et asseoir un petit plan d'opération pour bien finir la campagne. Je vous prie d'avoir aussi à la main la carte que vous avez fait lever cet hiver des environs de Dresde, puisque toutes nos opérations sont subordonnées aux différentes figures que le caprice de la nature a données aux contrées où nous devons agir.

Beck est arrivé, il y a deux jours, à Rumburg; il a envoyé une escorte de quelques bataillons qui conduisent 300 chariots à Dresde. Je ne sais s'ils sont chargés de faririe ou de fourrage,' mais, quoi que ce soit, le nombre n'est pas assez considérable pour nous alarmer, et comme il est impossible que l'armée de Daun se soutienne en Saxe, il est impossible qu'ils maintiennent Dresde. S'ils y laissent des troupes, c'est un présent qu'ils me font, et s'ils les retirent en partant, personne [ne] nous empêche de suivre l'arrière-garde de l'armée, et pourvu que vers ce temps on pousse tous les bataillons francs et 10 bataillons d'infanterie, pour les soutenir, dans les montagnes attenantes à Gieshübel,627-4 il faut que ceux qui passent par ce coupe-gorge, y fassent des pertes considérables.

Je vous prie de faire ébruiter que je suis arrivé avec 4000 hommes, et pour en imposer à l'ennemi, il faut nommer les régiments de Bai<628>reuth, Kreytzen, Jung-Sydow, Mosel, les hussards de Werner, de Puttkammer et un détachement des noirs. L'idée de notre supériorité fera peut-être une impression favorable sur l'esprit de la créature bénite628-1 et de son conseil; il faut tâcher de leur en imposer et, pour peu que je sois au fait de la position actuelle de notre armée et de celle de l'ennemi, nous délibérerons des moyens les plus sûrs et les plus infaillibles pour mettre le trouble, la consternation et l'esprit d'erreur et de vertige dans le conseil et dans les résolutions des généraux ennemis.

Je suis encore fort faible, je n'ai presque point de sommeil, j'ai encore un reste de douleur sourde dans les jambes qui m'empêche de m'en servir comme il faudrait. Je ménage toutes mes forces pour une journée d'arrière-garde, afin que cet homme, qui a accumulé sur sa tête tous les symboles de la vanité humaine,628-2 ne sorte pas de la Saxe sans être éconduit solennellement à grands coups de pieds au derrière.

Je vous prie de m'instruire un peu de ce qui se passe. Je serai ou à midi ou à i heure à Hirschstein, et j'y pourrai recevoir votre billet.

Adieu, cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la haute estime et de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Fededric.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11579. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.628-3

Elsterwerda, 12. November628-4 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 7. dieses nebst dem beigefügten Bericht von Euren bisherigen Expeditionen628-5 allhier erhalten, und hat Mir alles dasjenige, so Ihr darin meldet, zu ganz gnädiger Zufriedenheit gereichet. Dabei Ich Euch zu Eurer Nachricht vorläufig bekannt mache, dass, sobald wir hier in Sachsen fertig sein und es von denen Oestreichern gereiniget haben werden, Ich Euch diejenigen Regimenter, so eigentlich zu dem dortigen Corps d'armée gehören, wieder schicken werde, damit Ihr auch daselbst alles völlig aufräumen könnet.

Sonsten bin Ich ganz wohl zufrieden, dass Ihr nunmehro das dortige Auswechselungsgeschäfte wegen derer Kriegesgefangenen wiederum vornehmen, mithin die deshalb vorhin schon angefangene Commission den weiteren Fortgang nehmen lassen möget ...628-6

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<629>

11580. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Elsterwerda, 12. November 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 9. dieses wohl erhalten und bin von allen denen Umständen, so Ihr darin gemeldet habet, ganz wohl zufrieden gewesen.629-1 Dir werdet aber von Laudon nichts mehr antreffen, und überlasse Ich daher Eurer Ueberlegung, ob Ihr nicht eher etwas auf 7 Bataillons, die da in Mähren stehen, tentiren oder auch vielleicht ein feindliches Magazin oder so was dergleichen ruiniren könnet.

Federic.

Daun s'en ira sûrement en Bohême et, dans une quinzaine de jours, nous serons tranquillement établis en Saxe.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11581. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Finckenstein schreibt, Magdeburg 9. November, auf Grund eines Berichts von Knyphausen, d. d. London 30. October: „Les ministres anglais ont fait inviter la veille ceux de Votre Majesté à une conférence extraordinaire pour leur notifier le parti qu'ils avaient pris d'exécuter, s'il était possible, avant l'assemblée du Parlement la démarche arrêtée entre les deux cours pour l'ouverture d'un congrès, et quoique le baron de Knyphausen ne s'explique qu'en termes généraux sur le motif du changement subit de leur façon de penser à cet égard, j'ai cependant lieu de croire qu'ils ont craint que la nation, enflée par les grands succès de ses armes, porterait ses prétentions trop haut et mettrait le ministère hors d'état de se prêter à aucune sorte de négociation en faveur de Votre Majesté, si l'on ne lui en montrait le chemin tout tracé, avant qu'elle pût commencer ses délibérations, au lieu que, la démarche étant une fois faite, le chevalier Pitt aura les mains d'autant plus libres pour la diriger à son gré et selon que les conjonctures l'exigeront.“

„Le baron de Knyphausen . . . marque qu'il avait cru d'autant moins se refuser aux pressantes instances du ministère britannique qu'il aurait été à craindre que cela n'altérât leurs bonnes dispositions pour les intérêts de Votre Majesté; que les changements proposés ne contenaient, d'ailleurs, rien qui fût essentiellement contraire à Ses vues, et que les ouvertures qu'on attendait de la part de la France, ne paraissaient plus si prochaines qu'il l'avait cru, . . . outre qu'il avait lieu de juger présentement . . . que ces ouvertures seraient plus favorables à l'électorat de Hanovre qu'à Votre Majesté.“

Elsterwerda, 12 novembre 1759.

J'ai reçu les deux rapports que vous m'avez faits du 5 et du 9 de ce mois avec la dépêche du sieur de Knyphausen du 26 octobre.

Quant au premier, il est sûr que les démarches de Soltykoff et les opérations de Daun ont été conduites comme si c'étaient des gens en<630>ivrés. Avec ce nombre d'ennemis que nous avons, ils ont fait les plus grandes fautes. Les Russes sont heureusement allé à Posen, d'où ils prennent le chemin de Thorn, et Laudon prend sa marche entre Varsovie et Cracovie, pour passer du côté de la Jablunka et retourner en Moravie. Il a été fort de 20000 hommes, en y comptant le dernier secours que Daun lui a envoyé. Ce corps est réduit à 14000 hommes, et vu la grande désertion qui règne, il sera bien heureux, s'il ramène 10000 dans les États de la Reine.

Pour ce qui regarde votre rapport du 9, voici la réponse que je vous fais, en conséquence de laquelle vous instruirez630-1 le sieur de Knyphausen, en donnant telle tournure à cette instruction que vous trouverez convenable. Quoi que Knyphausen dise, il est impossible d'approuver les démarches à contre-temps et le procédé des ministres anglais, en proposant un congrès, quand l'ennemi est sur le point de rechercher la paix; et quoi que Knyphausen dise, toute cette démarche soit l'effet des dissensions domestiques ou de malhabileté de savoir profiter de leurs avantages, nous avons le plus beau jeu du monde. Cette ligue, si redoutable à la liberté de l'Europe, est sur le point de se dissoudre.630-2 D'un côté, la France a fait des propositions de paix, et de l'autre la cour de Russie commence à parlementer. Pour moi, j'ai déjà fait faire des insinuations en France et lui ai fait entrevoir que la Russie était au point de s'accorder, et par le général Wylich j'ai fait faire des insinuations au général russe en conséquence de la copie ci-jointe,630-3 pour qu'il donne le réveillon à sa cour au sujet de la France. Ceci ne manquera pas d'augmenter la dissension entre les alliés. Peut-être que la crainte d'être prévenus les uns par les autres, leur fera faire des démarches précipitées qui nous feront obtenir des meilleures conditions. Il faut dire à Knyphausen que je me moque de l'amitié de l'Angleterre, si elle ne m'est point utile, et que ma situation n'est pas aussi désespérée qu'il s'imagine. 11 y a eu un moment critique terrible; mais nous sommes revenus sur l'eau, et nous nous trouvons à la fin de cette campagne dans une situation comme auparavant.

Je vous renvoie, au reste, à toutes les instructions que je vous ai données. Vous avez très bien fait de ne point écrire à M. Keith;630-4 la<631> commission dont Wylich est chargé, est une espèce d'ouverture qui peut donner lieu à une négociation; il faut voir comme elle prendra, et quand j'aurai réponse, on pourra se déterminer ultérieurement.

Tout ceci est également pour Knyphausen. Je suis arrivé ici; bien loin d'avoir recueilli toutes mes forces, je suis encore infirme, mais avec un peu de bonne volonté l'âme fait aller le corps, quelque cacochyme qu'il soit.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11582. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Elsterwerda, 12 novembre 1759.

Je viens de recevoir là lettre que vous m'avez faite du 12, et vous suis bien obligé dés listes que vous m'avez envoyées.631-1 Je souhaite, au surplus, de tout mon cœur que le général Finck réussisse bien dans son entreprise.631-2

Je vous rends mille grâces du tableau de l'armée que vous m'avez envoyé. J'amène 50 chevaux de Normann et de Platen qui joindront demain leurs régiments; un bataillon de Kreytzen que j'enverrai aprèsdemain joindre celui qui est auprès de Hülsen; Beust, avec 250 Chevaux, qui ira au détachement de Dingelstedt, où sont, je crois, les hussards de Prusse.631-3 Je ferai relever Henri-cuirassiers631-4 par 550 chevaux que commande le major —631-5 de Baireuth, et Henri pourra passer la rivière; alors les dix régiments seront du même côté. J'ai aussi 60 chevaux de Zieten, que j'enverrai au général. Vous voyez donc qu'au moins je vous amène du secours. Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11583. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.

Elsterwerda, 12. November 1759.

Ich habe Euch hierdurch Meine Willensmeinung wegen Eures dortigen bisherigen Aufenthaltes dahin bekannt machen wollen, dass nunmehro sowohl Ihr nebst dem Etatsminister Graf von Podewils und übrigen Departement derer auswärtigen Affairen als auch alles, so von Berlin vorhin dahin gegangen, jetzo nach Berlin wieder dahin zurück<632>kommen könnet. Ihr habet also das deshalb erforderliche überall gehörig zu besorgen.

Toute la famille peut sans inconvénient retourner à présent à Berlin.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11584. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Hirschstein, 13 novembre 1759.

Je viens de recevoir le rapport que vous m'avez fait du 2 de ce mois, avec son post-scriptum de la même date, au sujet duquel je ne saurais vous dissimuler que, quoique je passe au ministère anglais tout ce qu'il a trouvé bon de faire relativement à cette communication à la cour de Turin,632-1 que, néanmoins, je suis bien fâché que ce ministère va partout avec tant de précipitation dans ce qui regarde la négociation à entamer pour la pacification, et de son trop d'empressement qu'[il] montre à ce sujet même à la Russie,632-2 ce que je regarde comme le moyen de gâter tous les avantages que l'Angleterre a eus.

Je ne doute pas que, quand ma lettre présente vous arrivera, mes ministres ne vous aient déjà instruit de ma façon de penser sur les démarches à contre-temps dans le procédé des ministres anglais, et combien ils se font tort, pendant qu'ils ont eu le plus beau jeu du monde, en voyant se dissoudre la ligue la plus redoutable de nos ennemis, avec un peu de patience qu'il aurait fallu prendre; à présent il faut s'attendre, par une grande maladresse, que nos ennemis lient leur partie et se tiennent unis ensemble, au lieu que nous aurions pu les séparer et désunir pour en jouer après selon notre gré.

Vous vous souviendrez de ce que mon ministère vous aura déjà communiqué de la réponse que j'avais faite au sieur Mitchell sur les premiers propos que Woronzow avait tenus au sieur Keith,632-3 et comme j'ai été d'avis qu'il fallait qu'au moins le comte Woronzow s'expliquât plus précisément sur les moyens de convenir de la paix entre moi et la Russie, ce qui, avec d'autres insinuations faites adroitement, aurait mis peut-être de la désunion entre la ligue de nos ennemis, ce dont à présent nous ne saurions guère bien espérer par le trop grand empressement que les ministres anglais y mettent. Pour moi, je ne saurais point me jeter absolument à la tête des Russes, ni faire des bassesses envers eux, malgré tout el'envie que j'ai à m'accommoder avec ces gens-là.

Je me remets à tout ce que mes ministres vous diront encore<633> ultérieurement à ce sujet en conséquence de mes ordres,633-1 aussi vous tâcherez d'excuser et de faire valoir au mieux aux ministres anglais ces raisons que j'ai eues pour que ceux-ci n'écrivent pas cette lettre au sieur Keith que les susdits ministres ont paru désirer.633-2

Dans peu de jours, nous serons à Dresde et Daun en Bohême, de sorte qu'excepté le ravage que les barbares ont fait dans les provinces où ils ont passé, ils auront perdu leur campagne, et nous nous resterons debout.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11585. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Hirschstein, 13 novembre 1759.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 11 de ce mois, avec la dépêche du baron de Knyphausen que vous y aviez jointe. Cette grande précipitation des ministres anglais me déplaît fortement,633-3 et je suis très fâché que par là je leur vois gâter les affaires et perdre, par la maladresse dont ils usent à ce sujet, tous les avantages qu'ils avaient gagnés sur nos ennemis communs; c'est aussi pourquoi je n'ai point trouvé convenable que cette lettre de votre part au sieur Keith que le ministère britannique a souhaitée, partît, car jamais je ne saurais me prêter à me jeter à la tête des Russes, ni de faire des bassesses, et si les ministres anglais y ont calculé, ils se seront fort mécomptes.

Au reste, je vous renvoie à ma dernière lettre du 12 que j'ai faite à vous, comte de Finckenstein,633-4 et vous ne manquerez pas de bien instruire ledit sieur de Knyphausen conformément à mes intentions,633-5 à qui, d'ailleurs, je vous adresse ma réponse sur sa dépêche susdite.633-6

Federic.

Me voici enfin arrivé, et dans quelques jours j'espère d'être en état d'aller mon train comme à l'ordinaire.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11586. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Novembre 1759.]

Billet!

L'ennemi marche. Sincère va à Meissen. Si l'armée marche également, poursuivez votre dessein et réglez la marche de l'armée. J'ai ordonné à Aschersleben de les suivre avec précaution, et je vais<634> dire à Wedell de se tenir à tout moment prêt à lever son camp. Si l'ennemi se campe à Sieben-Eichen, il faut que Wedell reste de ce côté-ci de Meissen à l'endroit où Sibilski attaqua en 45 l'arrière-garde du prince d'Anhalt.634-1 Mandez-moi, s'il vous plaît, d'abord jusques où vous avancerez.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11587. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.634-2

Dorsnitz,634-3 14. November 1759.

Da der Feind marschirt ist und sich aller Apparence nach bei die Sieben-Eichen und Nieder-Polenz634-4 setzen wird, so müsset Ihr sogleich aufbrechen und Euch auf die Höhen von Rabensberg, Neukirch634-5 und den Schlossberg setzen und Mir sogleich einen Rapport schicken, was Ihr dorten vor Nachrichten habet. Ich breche mit der Armee auf, und wenn sich kein Empêchement findet, werde Ich das Lager gegen Lotheim, Leutwitz, Forsnitz634-6 und der Gegend nehmen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11588. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Krögis,634-7 14. November 1759.

Wegen dem jetzigen Marsch des Feindes muss Ich Euch berichten, dass gegen Rabschitz634-8 und dortiger Gegend selbige ihr Lager genommen haben. Meissen ist von uns genommen, und dabei sind 150 Gefangene gemacht worden. Wedell stehet mit einem Corps daselbst. Meine Avantgarde von der Armee stehet in Miltitz,634-9 und Ich habe Mein Quartier in Krögis.

Anstatt dass Ich Euch geschrieben habe, gegen Tanneberg zu marschiren, so werdet Ihr besser thun, nach Dippoldiswalde zu marschiren und stark nach Maxen detachiren, damit, wann der Feind von seiner Bagage zunicke was schicket, Ihr solche in Empfang nehmen könnet. Auch habe Ich Nachricht, dass in Aussig ein starkes Magazin sein soll. Wann es möglich, so muss der Obrist von Kleist634-10 zusehen, solches in Brand zu stecken oder zu ruiniren, auch eine 8 bis 10 Dörfer in Böhmen anstecken, so einestheils Revanche von Laudon634-11 ist. Ich<635> habe den General Wunsch und Gersdorff gesprochen und en gros dieses gesaget; Ich füge dieses alles auch noch schriftlich bei.

Friderich.

Und mir ofte von allem, was passiret, Nachricht gegeben!

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11589. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

<636>

Finckenstein berichtet, Magdeburg 12. November, auf Grund eines Schreibens von Münchhausen, d. d. Hannover 7. November, dass der Feldmarschall Daun von seinem Hofe Befehle erhalten habe, Dresden um jeden Preis zu halten: „que les partisans même de la maison d'Autriche doutaient, cependant, qu'il pût les exécuter; qu'on paraissait fort mécontent de ce général à Vienne, mais qu'il se pourrait aussi qu'on ne fit qu'affecter ce mécontentement pour tranquilliser d'autant plus la cour de Pétersbourg qui commençait à sentir qu'on avait sacrifié ses troupes, pendant que celles de l'Impératrice-Reine avaient été épargnées; qu'en attendant le comte de Kaunitz paraissait disposé à vouloir poursuivre sa pointe et qu'il travaillait à détourner la France de la paix; mais que le dérangement des finances de cette dernière fournirait, selon toutes les apparences, un contrepoids suffisant pour balancer ses insinuations. L'état où cette couronne se trouve relativement à ses ressources doit être effectivement des plus déplorables.“ Aus Paris hat Münchhausen erfahren: „que le comte Starhemberg commençait à déplaire beaucoup par ses airs de hauteur, et qu'il devait avoir eu une altercation assez vive avec le duc de Choïseul au sujet des plaintes qu'il avait formées contre la conduite des généraux français. “ Sieben-Eichen. Daun est marché retirera cette nuit, et que, dès que partira à Plauenschen Grund; mais

Krœgis, 14 novembre 1759.

Je vous remercie des bonnes nouvelles que vous m'avez données; elles me paraissent toutes très vraisemblantes,635-1 et je suis persuadé que les Anglais pourront donner la loi aux Français pour faire la paix séparée, en abandonnant leurs alliés. Des Russes, dégoûtés au dernier point des Autrichiens, dès qu'ils s'apercevront que la France prête le flanc, feront sûrement une paix séparée.

Pour vous rendre [bonne nouvelle] pour bonne nouvelle, je vous apprendrai que ce matin,635-2 comme je me suis rendu à notre grande armée, j'ai appris que l'ennemi était décampé,635-3 sur quoi je me suis mis en marche avec l'avant-garde; l'armée a suivi sur trois colonnes; je me suis rendu ici. La colonne du général Wedell est marchée sur Meissen; la ville a été prise, et on a fait 140 prisonniers, quatre officiers et pris beaucoup de bagage. Ce corps attaquera demain635-4 la [Triebsche]635-5 et se campera sur la hauteur de à Kesselsdorf. On prétend qu'il se les arrière-gardes l'auront joint, qu'il son armée, aussi bien que la nôtre,

 

ne peut que ramper, parceque les chemins sont abominables et que les chariots et surtout les canons ont peine à bouger. J'ai déjà un corps à Dippoldiswalde,636-1 où lé général Finck marche de nous avec 20 bataillons et 35 escadrons. Je fais occuper le défilé de Maxen et celui d'Oppendorf,636-2 ce qui précipitera nécessairement la marche de Daun. Il y a encore un détachement, que j'envoie en Bohême, qui ruinera le magasin d'Aussig,636-3 et qui commettra des ravages considérables dans la province pour hâter sa retraite, de sorte que je puis me natter avec quelque apparence de probabilité qu'entre ci et huit jours il n'y aura plus d'Autrichiens en ce pays-ci.

Nous avons chancelé et été prêts à tomber, mais cependant, malgré toutes ces infortunes, nous nous trouvons debout et à la fin d'une campagne hérissée de dangers; nous nous trouvons à la fin de cette campagne dans la position où nous avons été l'année passée. Ce miracle n'est dû qu'à la malhabileté et à toutes les fautes grossières de nos ennemis. Il faut d'abord que vous ébruitiez cette nouvelle, tant en Hollande qu'en Angleterre et Hanovre, et que vous la fêtiez à Wylich636-4 tout de même, par le grand poids dont elle doit être dans toutes les négociations.

Il ne sera pas mal non plus que vous flattiez à présent l'ambition de M. de Münchhausen, et que vous lui fassiez envisager qu'avec un peu636-5 d'adresse et d'habileté que l'on mettra dans les négociations, la conjoncture présente était telle que le roi d'Angleterre et moi pourrions trouver de grands avantages; mais il ne faut point que vous entriez en matière là-dessus, mais que vous lui fassiez envisager cela d'une manière vague.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11590. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.

Krögis, auf der Seite von Meissen, 14. November 1759.

Ich bin den 11. dieses zu Hoyerswerda angekommen, woselbst ich des Königs Majestät zwar sonsten, gottlob! wohl, aber von Dero überstandenen Podagra noch ziemlich entkräftet und im Gesicht blass und etwas abgefallen, auch auf den Füssen noch schwach gefunden habe, welches alles aber hoffentlich sich wiederum nach und nach geben wird.

Je me suis d'abord aperçu que Sa Majesté est toute remplie encore de ces idées dont Votre Excellence a fallu instruire M. de Knyphausen,636-6<637> maïs ce qui m'a bien consolé, c'est qu'autant que j'ai pu comprendre, je puis me flatter que tous ces propos ne sont quasi que des problèmes que le Roi jette aux Anglais, pour voir comment ils y penseront et s'il n'y a pas moyen d'attraper au moins ou cap ou aile; en second lieu, pour prévenir d'abord toute idée de cession qu'on voudrait prétendre du Roi; qu'en troisième lieu ce ne seront point de demandes que le Roi voudra soutenir opiniâtrement et auxquelles, quarto, il voulait accrocher la paix, mais qu'en cinquième lieu, quand il n'y aura rien à obtenir de tout ceci, l'ultimatum du Roi sera qu'il ne fasse aucune cession de ses anciennes possessions, mais que tout reste sur le pied qu'avant la guerre.

Le temps ne me permet pas d'entrer en quelque détail sur ces affaires, que, d'ailleurs, Votre Excellence connaît et pénètre bien mieux que moi. J'ajoute seulement qu'au pis-aller à l'égard des autres demandes dont je n'espère guère, je souhaiterais que les choses tournassent alors en sorte que la reine de Hongrie, comme principale motrice de cette funeste guerre et de toutes les calamités qui en ont été les suites, fût obligée de dédommager le Roi par quelque partie à nous convenable du cercle de Kœniggrsætz, comme aussi par quelques parcelles de la Haute-Silésie dont, après la pacification de Breslau, on nous a injustement trompé,637-1 ou qu'en défaut de tout cela l'Angleterre fût si reconnaissante, de nous aider au rétablissement de nos provinces ruinées par la continuation du subside d'un ou de deux ans après la future paix.

Ce ne sont, cependant, que mes propres rêveries que je prie Votre Excellence de vouloir bien supprimer et de brûler même cette lettre. Mais vous aurez déjà vu par les réponses du Roi que Sa Majesté ne goûte pas la lettre à écrire au sieur Keith637-2 au gré de M. Pitt, et que le Roi a communiqué à Votre Excellence certaine lettre au général Wylich637-3. Je crois que vous en sauriez faire un bon usage auprès de M. Knyphausen, pour radoucir M. Pitt par la raison qu'après la démarche que le Roi avait déjà faite de son propre mouvement par la lettre écrite à M. Wylich, Elle avait hésité de faire écrire de nouveau la lettre en question, pour ne pas marquer un trop grand empressement vis-à-vis de la Russie, qui saurait nuire même aux bonnes intentions de M. Pitt. Je garde, en attendant, la lettre en question auprès de moi encore pour voir si M. Mitchell, avec qui le Roi s'entretiendra aujourd'hui sur ces affaires,637-4 sera peut-être aussi heureux que de le disposer de faire partir encore la susdite lettre, davon mir jedoch nichts flattire . . .

Eichel.

Nach der Ausfertigung.

<638>

11591. AN DEN GENERALMAJOR VON DIERICKE.638-1

[Krögis, November 1759.]

Dankte für die Nachricht. Continuiren. Sobald als der General Wedell die Sieben-Eichen würde occupiren können, würde ihm Ordre schicken, vorzumarschiren, auf dass er sich eine Position zwischen Alt-Neu-Tschassendorff und Spaar638-2 aussuchen könnte und zu gleicher Zeit in die Dörfer cantoniren. Er könnte vorher hinschicken, um seine Position auszusuchen, damit er sein Cantonirungsquartier wüsste und den Ort, um sich in Ordre de bataille zu setzen. . . .

Dingelstedt sollte die Patrouille [thun] und Reitzenstein zurück.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Diericke, d. d. Lager bei Kmehlen, 14. November.


11592. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.638-3

Krögis, 15. November638-4 1759.

Ich kann nicht anders, als Eure genommene Dispositiones in allem sehr zu approbiren. Was den Zettul anbetrifft, so Ihr Mir aus Kottbus zugeschicket habt, so glaube Ich, dass es sein könnte, dass in Spremberg eine Patrouille von einige 20 Husaren gewesen sein könnte; allein die Nachrichten von General Beck sind falsch: Ich habe Nachrichten, dass er den 12. noch bei Rumburg gestanden hat. Das einzige, so Ich glaube, könnte sein, dass er vielleicht nach Stolpe638-5 kommen könnte.

Sobald wie hier das Corps, so die Arrieregarde machet und bei Taubenheim638-6 und Polenz, weg sein wird, werde Ich den Generalmajor Krockow marschiren lassen, und zwar bis nach Monzig.638-7 Auch schicket Mir doch sogleich einen accuraten Rapport, wie viel Gefangene und Deserteurs Ihr bekommen habet..

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.

<639>

11593. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCRK.

Krögis, 15. November 1759.

Ihr habt Eure Sachen sehr gut gemacht, dass Ihr Euern Marsch continuirt; und sobald wie Ihr bei Maxen seid, so habt Ihr für Euch eine sehr gute und sichere Stellung, und habt Ihr Gelegenheit, alles, was mit schwacher und schlechter Escorte bei Zehist und Cotta639-1 durch will, zu attaquiren und allen möglichen Tort zu thun. Hingegen kommt was starkes, oder hat der Feind eine gute Disposition, so könnt Ihr solche passiren lassen. Es wird auf Eure Patrouillen viel ankommen, dass sie Euch berichten, wenn etwas vom Feinde obige Strassen durchgehen will, und sehet Ihr nur zu, Euch gute Espions anzuschaffen. Bei Sieben-Eichen habe Ich bereits ein Corps639-2 auf den Höhen stehen, die Arrièregarde wird sich, glaube Ich, heute auch noch gegen Kesselsdorf ziehen, wo Daun stehen soll. Sobald Ich nur Nachricht von dem Marsch ihrer Armee erhalte, sollt Ihr von Mir den Augenblick avertirt werden. Der Generalmajor von Schenckendorff marschirt heute nach Teutsch-Bohra,639-3 und sowie Ich marschire, soll er beständig gegen Meinem rechten Flügel uns zur Seite bleiben.

Bei allen diesen Umständen habt Ihr die Gelegenheit, dass Ihr beständig Corps machen könnet, und wenn Ihr bei Ottendorf und Gieshübel639-4 etwas Infanterie und Freibataillons postirt, so könnt Ihr damit meurtrières affaires machen und besonders der feindlichen Kavallerie und Arrièregarde. Wenn Ihr das Terrain zwischen Zehist und Cotta behaltet, so habt Ihr Gelegenheit, mit Eurer Kavallerie und Infanterie conjunctim zu agiren, welches Ich lediglich Eurer guten Disposition und Anordnung überlasse, wie Ihr solches à propos finden werdet.

Uebrigens ist aus allen Umständen zu schliessen, dass Daun sich gewiss präparirt nach Böhmen zu gehen.

Friderich.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Die Abschrift ist nach der Ausfertigung639-5 gemacht und der Verteidigungsschrift Finck's angehängt.


11594. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

[Krögis, 15. November 1759.]

Mitchell schreibt, „most secret“ , Hauptquartier zu Krögis 15. November, in königlichem Auftrag an den brittischen Gesandten Keith in Petersburg:

Der König halte es nicht für passend, dass Graf Finckenstein den gewünschten ostensiblen Brief an Keith sende.639-6

<640>

„His Prussian Majesty desired me to acquaint you, that in Order to raise jealousies and diffidence among the allies, he had directed General Wylich,640-1 his commissary for the exchange of prisoners, to insinuate to the Russian General, who is likewise commissary for the same purpose, that France was ready to make peace, that there was great disunion between the Austrians and the French, that in this situation of affaire it was very possible the Russians might be left in the lurch by their allies, and that the manner in which the Austrian Generals had behaved during this last campaign, was a convincing proof of what little regard they had for the Russians.

The King of Prussia does not yet know what effect these insinuations may produce on the Court of Petersbourg, but he thinks you may find an opportunity to suggest to the Great-Chancellor, that His Prussian Majesty is well disposed to make a separate peace with the Russians and that the natural way to begin this negociation seems to be by empowering the Russian General, employed for the exchange of prisoners, to talk with the Prussian General Wylich, and if this Russian General should happen not to be a person of confidence, they may easily find a pretext to send one, as General Wylich is already instructed by his master.

In order to the better disposing the Great-Chancellor, (who was formerly a friend of the King of Prussia) you will endeavour to inform yourself whether a present in money from the King of Prussia would not be acceptable; and, also, if there are any other persons in the confidence of the Empress, or of the Great-Chancellor, to whom it might be proper likewise to make presents; and also find out, what sums may be necessary for these purposes, in case you think that money may be usefully employed on this occasion. But it is His Prussian Majesty's opinion that you should not directly talk of giving money; for this, he thinks, would only serve to revolt even those who have a mind to accept of it.

His notion is to begin by flattering the Russian vanity, and talking rnuch of their successes in the last campaign. Then you may endeavour<641> to raise a jealousy and diffidence of their allies and that the pecuniary insinuations should be made indirectly and, perhaps, underhand to their dependants or confidants.“

Nach einer Abschrift des Briefes an Keith, die Mitchell dem Grafen Holdernesse einsandte. [Public Record Office zu London.]


11595. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Krögis, 16. November 1759.

Ich danke Euch recht sehr für Euern Rapport,641-1 und hoffe Ich, dass Ihr nunmehr bald in der guten Position kommen werdet, so Ich wünsche; auch muss Ich Euch berichten, wie die grosse Armee nicht bei Kesselsdorf stehet, sondern näher bei uns, bei Taubenheim und Burkertswalde.641-2 Nach Meinen Nachrichten, die Ich sowohl von Stolpe641-3 als von hier habe, soll Daun Becken die Ordre gegeben haben, über die Elbe zu gehn und sein Lager bei Pirna zu nehmen; indessen haben Mir unsere Patrouillen, so jenseits der Elbe bei Neustadt gewesen, rapportirt, dass Beck noch in der Gegend von Rumburg und Schluckenau stände. Sobald Ich was positives von ihm erfahre, so werde Ich Euch solches den Augenblick berichten, und werdet Ihr, sobald Ihr Euch bei Maxen etablirt habt, durch Eure Patrouillen, so Ihr bis Pirna schicken könnet, gewiss die besten Nachrichten davon einziehen. Auch kann es nicht schaden, wenn Kleist641-4 einen guten Officier mit 20 Pferden in dem Walde bei Ottendorf stehen liesse, damit Ihr solchen avertiren könnet, und Kleist alsdann Zeit hätte, seine Précautions zu nehmen.

Uebrigens gestehe Ich Euch, Mein lieber Finck, gar gerne, dass, wenn Ich in Daun seiner Stelle wäre, so schickte Ich sofort Meine Bagage, schwere Artillerie und Kavallerie über Dresden, Stolpe, Rumburg nach Böhmen. Wenn er aber solches hätte thun wollen, so würde er nothwendig Becken jenseits der Elbe haben stehen lassen, um deren Marsch zu decken; da er aber ihm befohlen, nach Pirna zu marschiren, so ist es gewiss ein Zeichen, dass er nur auf die Sicherheit seiner Arrieregarde denkt. Wenn nun der Coup mit Kleisten reussiren sollte, und wenn Daun erfährt, dass ein starkes Corps von uns bei Maxen steht, so wird er nothwendig in eine Bestürzung und Confusion gerathen, und alsdann hoffe Ich, dass er sich wird übereilen müssen, dass er in der grössten Praecipitation entweder Fehler mit seinem Marsch in Böhmen oder mit der Arrieregarde, so er Mir opponirt, machen wird; von welcher Seite er alsdann seine Schwäche zeigt, müssen wir suchen zu profitiren.<642> Sollte nun Kleist vollkommen mit seiner Commission reussiren, so wird er sich eilen, um desto eher durch dieses Loch zu gehen, und solches um so viel mehr, da642-1 ihm dies Stück von Böhmen sehr important ist und er sich bei seinem Hofe in grosser Verantwortung setzen wird, Böhmen nicht besser gedeckt zu haben.

Friderich

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Die Abschrift ist nach der Ausfertigung gemacht und der Vertheidigungsschrift Finck's angehängt.


11596. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON DER GOLTZ.

Krögis, 16. November 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 12. dieses erhalten und danke Euch zuvorderst vor alle Mir darin communicirte Nachrichten. Was demnächst den General von Beck anlanget, da stehet derselbe noch zur Zeit bei Rumburg, man glaubet aber, dass der Feldmarschall Daun ihn über die Elbe und bei Pirna gehen lassen werde. Sonsten ist Daun schon einigermaassen in Bredouille, so dass alle Apparence ist, dass auf dieser Seite unsere Sachen recht gut gehen werden. Jetzo müsset Ihr nur Euere Attention auf Oberschlesien richten und, woferne Harsch da was hindetachiret, Eure Einrichtung so machen, dass Ihr auch was à proportion des Corps dahin schicket.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11597. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Krögis, 16. November 1759.

Ich habe Euern Rapport erhalten, und bin Ich mit allem sehr zufrieden, wie Ihr solches gemacht habt. Meine Nachrichten, so Ich habe, ist, dass Beck würde nach Pirna kommen; bis dato aber ist er noch nicht da. Sollte der Feind bei Pirna Brücken geschlagen haben, so will Ich fast glauben, dass von hier vieles übergehen wird, und wenn er einmal den Weg gegen Rumburg genommen hat, ist es unmöglich, selbigem was anzuhaben; hingegen thut er solches und liesse die Strasse von Leitmeritz ganz offen, so würde er ein grausames risquiren und hasardiren. Die Armee soll Ordre haben, diese Nacht oder morgen früh aufzubrechen, und wenn solches geschiehet, folge Ich ihnen mit der Armee auf dem Fusse nach; allein zwischen hier und Kesselsdorf ist keine affaire d'arrière-garde zu engagiren, wenn man auch solches thun wollte, und wird nichts eher zu thun sein, bis sie Kesselsdorf passirt haben.

Friderich.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des König!.- Grossen Generalstabs zu Berlin. Die Abschrift ist nach der Ausfertigung gemacht und der Vertheidigungsschrift Finck's angehängt.

<643>

11598. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Krögis, 17. November 1759.

Es ist Mir lieb und erfreulich, aus Eurem Rapport643-1 zu ersehen gewesen, wie dass Ihr die Reichstruppen etwas geklopft habt.643-2 Zwischen Mir und Euch ist bis dato noch nichts durch vom Feinde, und habe Ich dieserwegen den Generalmajor von Schenckendorff643-3 parat stehen, welcher, im Fall es kommt, es zurückjagen wird; und da Ich sehe, dass der Feind so schlechte Attention auf Cotta, Gottleube und Gieshübel643-4 hat, so vermuthe ich, dass sie bei Pirna Brücken haben werden und da jenseits der Elbe fortzugehen suchen werden. Es ist zu vermuthen und hier bekannt, dass der Feind heute marschiren wird und sich jenseits des Défilés von Kesselsdorf setzen will; bis dato sind aber noch keine Patrullen und Rapports zurück.

Friderich.

Es scheint, als wenn die Reichstruppen hätten wollen den Weg nach Hause nehmen durch das Erzgebirge, und ich fange an zu glauben, dass Daun sein Dessein ist bei Pirna überzugehen, weil er den Beck dahin bestellt hat. Wo das ist, so wird Kleist reussiren, aber im übrigen werden wir von den Arrieregarden nicht viel abkriegen.

Friderich.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Die Abschrift ist nach der Ausfertigung gemacht und der Vertheidigungsschrift Finck's angehängt. Der Zusatz war in der Ausfertigung eigenhändig.


11599. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Limbach643-5, 17. November 1759.

Ich gebe Euch den Augenblick, da Ich mit der Avantgarde hier angekommen bin, Nachricht. Nach allen eingekommenen Nachrichten soll Daun mit der Armee hinter Kesselsdorf stehen; es kann also noch leicht kommen, dass wir eine affaire d'arrière-garde mit ihnen haben können, ingleichen bestätigen sich alle Nachrichten, dass sie über Dresden, Peterswalde und Nollendorf nach Böhmen marschiren werden. Ihr werdet daher Eure Bataillons zusammenziehen und Eure Précautions nehmen; das Lager nehme Ich hier.

Friderich.

Ich glaube, die Bagage wird ohnfehlbar in Seine Hände fallen, denn bei Pirna sollen sie keine Brücken haben. Sowie ich weiter Nachricht kriege, werde schreiben.

Friderich.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Die Abschrift ist nach der Ausfertigung gemacht und der Vertheidigungsschrift Finck's angehängt. Der Zusatz war in der Ausfertigung eigenhändig.

<644>

11600. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.644-1

Limbach, 17 novembre 1759.

Depuis que j'ai rejoint l'armée, Daun a pris le parti de se retirer, et comme vous connaissez les lieux,644-2 il vous sera plus facile qu'à un autre de prévoir là fin que notre campagne aura. Les bords de la Triebsche nous ont arrêtés jusqu'à aujourd'hui, nous venons, cependant, de la passer. Mon avant-garde est à Kesselsdorf, le gros de l'armée vers Wilsdruff, le général Diericke est de l'autre côté de l'Elbe et dans ces villes qui sont entre Meissen et Dresde, le général Finck avec 20 bataillons et 35 escadrons du côté de Maxen et de Wensch Kardorf,644-3 le colonel Kleist avec 20 escadrons et 3 bataillons à Ottendorf, d'où il a ordre d'entrer en Bohême, de ruiner la farine que les Autrichiens ont à Aussig, et de brûler quelques villages en représailles des horreurs et des abominations que Laudon et les Russes ont commises dans mon pays.644-4 Des troupes de l'Empire ont voulu passer du côté de Wensch-Kardorf où elles ont été repoussées hier par le général Finck qui leur a pris deux canons et une centaine d'hommes.

Comme je ne crois pas que Daun laisse des troupes à Dresde pour défendre la ville, ce serait un présent qu'il me ferait; mais comme il veut passer avec tout son corps du côté de Zehist644-5 et de Nollendorf, je crois qu'il lui sera difficile d'éviter quelque mauvaise affaire d'arrièregarde, et c'est là où je l'attends.

Federic.

Notre avant-garde vient de battre un corps autrichien à Kesselsdorf; je ne suis pas encore en état d'en donner des détails, mais dans huit jours la Saxe sera nettoyée et purgée d'ennemis.

Nach der Ausfertigung: im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11601. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Knyphausen und Michell berichten „au Roi seul“ , London 6. November: „Nous savons de science certaine que la cour de France a fait faire depuis peu, par différents canaux, toutes sortes d'agaceries à Sa Majesté Britannique pour la déterminer à entamer une négociation de paix. Nous ne sommes point instruits avec précision de ce qui s'est passé à cet égard, mais nous sommes informés positivement que le Roi s'est réservé à lui-même et à son ministère allemand le secret de quelques-unes de ces insinuations, que d'autres ont été confiées au duc de Newcastle, à l'insu du chevalier Pitt, et que quelques-unes ont été communiquées à ce dernier, sans qu'il se soit cru autorisé de pouvoir s'en ouvrir à nous, quoiqu'il ait eu l'honnêteté de nous en prévenir lui-même, en déplorant la délicatesse de sa situation et le peu de fermeté<645> et de confiance qu'il trouvait dans son maître. Il faut que nous ajoutions, encore que nous sommes presque assurés que la confidence qu'on a faite au chevalier Pitt de quelques-unes de ces insinuations, n'est venue qu'à la suite d'une altercation très forte qu'il y a eu à l'occasion de pareils chipotages entre le duc de Newcastle et ce dernier, qui, en se retirant pour quelques jours à la campagne, a déclaré qu'il saurait rendre responsable envers la nation tous ceux qui empiétaient sur les droits qu'il-avait par sa charge à la confiance du Roi. Sa Majesté Britannique qui connaît l'intimité de nos liaisons avec le chevalier Pitt et son zèle pour les intérêts de Votre Majesté, nous ayant apparemment cru instruits de cet incident, comme nous l'étions en effet, nous a déclaré, quelques jours après, elle-même qu'il était vrai qu'on lui avait fait des insinuations de paix de bien des côtés, dont elle n'avait pas cru qu'il fût nécessaire que nous fussions instruits, mais que nous pouvions assurer Votre Majesté que, quelque chose qui arrivât, elle s'en tiendrait à la déclaration qui venait d'être résolue. Les particularités que nous venons d'exposer, nous ayant donc confirmés de nouveau dans l'idée où Votre Majesté sait que nous avons été toujours, qu'une négociation secrète de paix serait dangereuse pour Ses intérêts, à cause de la faiblesse du Roi, de son envie de s'agrandir en Allemagne, à quoi le chevalier Pitt ne veut point se prêter, et, enfin, à cause de la mauvaise foi du duc de Newcastle et du ministre hanovriern, nous avons, après avoir pesé mûrement le pour et le Contre, avec lé chevalier Pitt pris la résolution de procéder sans délai à l'exécution delà déclaration645-1 qui avait été convenue. Ce dernier, en communiquant cette démarche au Parlement, rendra par là la négociation de paix nationale et s'en emparera de manière que personne n'osera risquer d'intervenir en secret sans sa participation. Cela n'empêchera pas d'ailleurs que, quand le congrès sera une fois ouvert, les ministres d'Angleterre ne puissent conjointement avec ceux de Votre Majesté négocier en secret avec la France ou toute autre puissance qui marquera des dispositions favorables pour le rétablissement de la paix, ainsi que c'est le projet du chevalier Pitt.“

Limbach, 17 novembre 1759.

J'ai reçu vos dépêches du 6 de ce mois, dont j'ai été bien satisfait par les éclaircissements que vous m'y donnez sur tout ce qui regarde présentement nos affaires en Angleterre. Ces circonstances et les particularités que vous me mandez font que je ne saurais qu'applaudir à la résolution que ce ministre a prise pour prévenir d'autres inconvénients que j'avais jusqu'ici ignorés. II faut voir à présent comment les puissances alliées ennemies se déclareront à la proposition, et si elles entreront, ou toutes ou en partie, à la proposition.

Quant aux insinuations de la France, j'avoue que je [ne] saurais pas les accorder tout-à-fait avec les grands préparatifs de guerre qu'elle fait, au moins en apparence. Je ne saurais juger, d'ailleurs, si le mois de novembre où nous sommes, est encore assez propre pour que la France saurait effectuer ses ostentations par mer, car jusqu'ici j'ai été toujours de l'opinion que ce mois, avec les autres qui le. suivent, ne soit du tout propre aux opérations de mer.

Au surplus, je me flatte que la façon dont je me suis expliqué au sujet d'une négociation avec la Russie,645-2 ne saura point causer la moindre aigreur entre l'Angleterre et moi, surtout ä M. Pitt, que vous assurerez toujours de mon estime parfaite et invariable.645-3......

Federic.

<646>

Nous avons fait un temps les plongeons, cependant nous revoilà sur l'eau. Pourvu que le prince Ferdinand finisse bien sa campagne, nos ennemis n'auront pas de quoi se glorifier.

Das Hauptschreiben nach dem Concept; der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


11602. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Quartier de Limbach, 17 novembre 1759.

J'ai reçu vos deux lettres du 14 et du 15 de ce mois et vous sais gré de tous les éclaircissements que vous m'avez donnés sur ce qui regarde nos affaires en Angleterre. Dans ces circonstances, et par les anecdotes dont vous m'informez, il faut bien se contenter, quand le ministère britannique vient de proposer le congrès à La Haye. Il faudra voir à présent ce que les puissances alliées de la cour de Vienne répondront à la proposition du congrès, et s'il y en aura quelques-unes qui y entreront. Il y a deux doutes encore que j'ai, et que vous me ferez plaisir d'éclaircir, savoir : comment concilier les propositions de la France qui ont fait l'objet de l'envoi du sieur de Roger,646-1 et, en second lieu, si le mois de novembre n'est pas absolument contraire aux opérations de mer.

Au reste, je pense que la façon dont je me suis expliqué par rapport à une négociation avec la Russie, et la lettre que M. Mitchell a écrite au sieur Keith,646-2 ne saura point causer la moindre aigreur entre l'Angleterre et moi; au sujet de quoi vous aurez une grande attention, afin de tout adoucir et d'entretenir toujours la bonne harmonie entre nous et M. Pitt et sa bonne volonté envers nous, par les instructions que vous donnerez, aussi bien que vous l'entendez, au baron Knyphausen.

Quant à notre situation ici, je ne saurais vous mander que de bonnes nouvelles. Après que les Autrichiens ont abandonné les bords de la Triebsche, je suis avancé avec le gros de l'armée jusques vers Wilsdruff, et mon avant-garde a occupé Kesselsdorf.646-3 L'armée de Daun est dans le Flauer-Grund, auprès de Dresde. Nous avons eu une affaire aujourd'hui avec leur arrière-garde, qui a très bien réussi, mais dont je ne saurais vous marquer le détail encore. Quelque corps des<647> troupes de l'armée des Cercles, ayant voulu passer du côté de Wendisch-Carsdorf, a été repoussé par le général Finck, qui leur a pris deux canons avec une centaine d'hommes.647-1 A ce que l'on apprend, les Autrichiens abandonneront Dresde et se retireront en Bohême, de sorte que vous saurez marquer presque positivement à nos ministres dans l'étranger que nos affaires sont restées sur le même pied qu'elles ont été l'année passée.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11603. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Limbach, 17 novembre647-2 1759.

J'ai reçu votre rapport du 10 de ce mois, dont je suis content par les nouvelles différentes qu'il comprend. Je serais, cependant, bien aise que vous m'expliquerez, quoiqu'en peu de mots, si la France pourra exécuter au mois de novembre, où nous nous trouvons, quelque dessein par mer encore contre l'Angleterre, supposé qu'elle en a; car j'ai cru jusqu'ici que ce mois, avec les autres de l'hiver, était tout-à-fait contraire aux opérations de mer.

Vous continuerez, d'ailleurs, de m'informer chaque ordinaire [de] ce que vous apprendrez des arrangements que la France prend, tant par rapport à son intérieur qu'aux affaires de la guerre . . .647-3

Federic.

Nach dem Concept.


11604. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Limbach, 17. November 1759.

Ich überschicke Euch die Einlage, den heutigen Rapport des Generals von Diericke647-4 von jenseits der Elbe, aus welchem Ihr die dasigen Umstände ersehen werdet. So viel als Ich hier habe erfahren können, ist das Hauptquartier von Daun im Plauenschen Grund, die Arrieregarde vom Feinde aber steht bei Peterwitz; der General von Zieten hat heute die Arrièregarde bei Kesselsdorf attaquirt und sie weggejagt.647-5 Nach der allgemeinen Aussage so steht die Bagage bei Pirna und hat Ordre, morgen abzufahren, als zu welcher Ich Euch im Voraus Glück wünsche.

Friderich.

Bei diesem muss ich noch zusetzen, dass Brentano soll Ordre haben, nach Maxen zu marschiren. Kömmt er dahin, so recommandire ich ihn<648> zum besten in Seinen Andenken. Nun werden wir in wenig Tagen die Früchte dieser Disposition ernten.

Friderich.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Die Abschrift ist nach der Ausfertigung gemacht und der Vertheidigungsschrift Finck's angehängt. Der Zusatz war in der Ausfertigung eigenhändig.


11605. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Limbach, 18. November 1759.

Euern Rapport648-1 habe Ich richtig erhalten und gebe Euch darauf zur Antwort, dass Ihr besser thut, mit dem ganzen Corps hinzumarschiren,648-2 und da sie vielleicht stark kommen möchten, würden selbige Euer detachirtes Corps über den Haufen werfen;648-3 hingegen gehet Ihr mit dem ganzen Klumpen hin, zumalen wenn Ihr Eure Kavallerie mithabt, so findet Ihr die beste Gelegenheit, die Reichsarmee, wenn sie dort zu passiren suchte, in Empfang zu nehmen, welches hiegegen nicht angehen würde, wenn Ihr nicht beisammen wäret.

Aus Dresden sind die Reichstruppen heraus und nach Pirna marschirt; Daun steht wirklich bei dem Plauenschen Grund;648-4 der General Zieten hat gestern eine affaire d'arrière-garde mit selbigem gehabt648-5 und sie bis gegen Plauen gejagt. Was Ich dabei observirt, ist, dass Sincere nicht mehr gegen uns stehet, sondern nur Esterhazy, und von Brentano sagt man hier für gewiss, dass er gestern nach Possendorf648-6 marschirt wäre.

Ich rücke heute mit der Armee bis Wilsdruff vor, sollte aber Daun wieder marschiren, so gehe Ich bis an die Weisseritz.648-7

Friderich.

Das Geld für Kanonen und Pferde schiesse Er nur vor;648-8 so wie die Campagne ein Ende hat, zahle ich es wieder. Ich wünsche, dass die Rechnung stärker werden mag.

Friderich.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Die Abschrift ist nach der Ausfertigung gemacht und der Vertheidigungsschrift Finck's angehängt. Der Zusatz war in der Ausfertigung eigenhändig.

<649>

11606. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Limbach, 18 novembre 1759.649-1

Réponse!

Je vous suis obligé de la part que vous prenez au retour de la fortune qui nous fait bien finir une campagne dont le milieu paraissait désespéré. Je crois pouvoir à présent avancer avec certitude qu'en huit ou dix jours il n'y aura plus d'ennemis en Saxe. Vous aurez vu par la lettre que je vous écrivis hier,649-2 tous mes arrangements, et comme vous connaissez ce pays,649-3 vous serez en état de juger si mes mesures sont bonnes ou non.

Quoique j'aie eu la goutte très fort et que je sois encore écloppé, je me traîne à la suite de l'armée comme un impedimentum. Je fais ce que je puis; ne pouvant être utile par mes membres, je tâche de l'être par la tête.

Chiffre!

Vos arrangements sont très bons,649-4 je suis, cependant, impatient d'apprendre que les Français quittent Giessen. Je m'étonne qu'ils tiennent si longtemps la campagne, je voudrais les savoir au delà du Rhin. Je crois que vous reprendrez Münster, mais je ne peux vous dissimuler que, si vous arrangez vos magasins comme cette année, je crois qu'il vous sera impossible de les soutenir, parcequ'ils sont trop éloignés les uns des autres. J'en comprends bien les raisons, cependant je vous prie d'y penser.

Ce projet d'une descente que les Français méditent en Angleterre,649-5 est bien déplacé dans cette saison, passé l'été ou le printemps; s'ils l'entreprennent dans cette saison de tempêtes, ils risquent de perdre tout leur monde. Mais voilà le Canada pris; reste à savoir si les Anglais n'en pourront pas retirer des troupes superflues, ou s'ils ne pourraient pas augmenter le pied des troupes anglaises et hanovriennes que vous avez à l'armée. Je souhaite, en attendant, bien sincèrement que le projet du ministère britannique réussisse pour le bien de l'humanité,649-6 et que chacun puisse retourner sous son toit, pour y vivre en paix.

Curialia!

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.

<650>

11607. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

18. November650-1 1759.

Ich gebe Euch auf Euer Schreiben vom 17. dieses650-2 in Antwort, wie es Mir sehr freuet,650-3 was Ihr darinnen meldet, und zweifle Ich nicht, dass, wenn der Obriste Kleist auch nicht nach Aussig kommt, er doch eine starke Ravage machen wird.650-4

Nach Meinen Nachrichten soll in Dresden noch etwas Bagage den Weg nach Stolpe gegangen sein; ob es alles ist, kann Ich nicht sagen. Beck ist noch positiv zwischen Rumburg und Neustadt und nicht hier angekommen. Ich setze Mich mit der Armee sogleich in Marsch, bis Wilsdruff vorzurücken. Sollte der Feind heute bis Nickern650-5 marschiren, werde Ich an den Plauenschen Grund rücken und Meine Avantgarde hinüberschicken, die an 20 Bataillons und 50 Escadrons stark ist. Wenn der Sack enge wird, so wird es auf das Drängen losgehen. Sollten wir das Glück haben, den Reichstruppen was anzuhängen, und absonderlich wenn sie hören, was in Böhmen passirt, so muss alles confus werden.

Friderich.

Den letzten Brief650-6 kriege so eben und marschire sogleich fort; über Tharandt lasse beständig patrulliren.

Friderich.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Die Ab' Schrift ist nach der Ausfertigung gemacht und der Vertheidigungsschrift Finck's angehängt. Der Zusatz war in der Ausfertigung eigenhändig.


11608. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL GRAFEN DAUN.

Kaufbach,650-7 18. November 1759.

Es kann Ew. Excellenz nicht unbekannt sein, allenfalls ist es weltkündig, wie Se. Königl. Majestät mein gnädigster Herr in der diesjährigen Campagne sehen müssen, was für eine besondere und unter christlichen Puissancen fast noch nie erfahrene Art von Kriege das unter Commando des kaiserlich-königlichen General Laudon gestandene Corps Truppen und deren Alliirte in verschiedenen königlichen Provincien geführet hat.650-8

Bei so ganz extraordinären Proceduren, so dabei verübet worden, haben auch der König mein Herr nicht anders gekonnt, als dieserwegen die in allen Natur- und Völkerrechten fondirte Repressalien gegen die kaiserlich-königlichen Lande hinwiederum exerciren zu lassen,650-9 auf dass der Hof zu Wien dadurch aus selbsteigener Erfahrung empfinde, was dergleichen Art von Kriege, so durch den gedachten General Laudon angefangen worden, auf sich habe und mit sich bringe.

<651>

Es ist gewiss mit dem grössesten Widerwillen geschehen, wenn Se. Königl. Majestät zu dergleichen Extremitäten zu schreiten, die sonsten ganz und gar wider Dero Neigung laufen, Sich forciret gesehen haben.

Dabei ich Ew. Excellenz nicht verhalten soll, dass, woferne Dero Hof diese ungebräuchliche und verhasste Art von Kriege fernerhin führen zu lassen wählen sollte, solchenfalls auch der König mein Herr, obschon zu Dero grössesten Widerwillen, Sich gezwungen sehen werden, mit Repressalien continuiren zu lassen.

Dahergegen und wenn der Hof zu Wien dergleichen verhasste Proceduren forthin gänzlich einstellen lassen wird, alsdenn man auch von Seiten Sr. Königl. Majestät es bei dem wenigen Uebel, so jetzt in den kaiserlich-königlichen Landen geschehen müssen, und welches mit demjenigen, so bishero in diesseitigen Landen geschehen, in gar keine Comparaison zu ziehen, lediglich bewenden lassen werden.651-1 da Dieselben wünschen, dass Sie niemalen obligiret sein mögen, Sachen zu befehlen, die sonsten Dero Neigung und Sentiments ganz und gar repugniren.651-2

Nach dem Concept.


11609. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Wilsdruff, 18. November 1759.

Ich überschicke Euch hierdurch die Einlage, den Rapport des Generals Zieten, aus welchem Ihr alles ersehen werdet, und überlasse dieses alles Euern Dispositiones und nöthigen Anstalten.

Friderich.

Er wird entweder mit den Reichers oder mit Sincere einen Gang haben.

Friderich.

Kesselsdorf, 18. November 1759.

Ew. Königl. Majestät überschicke anbei einen von den Oesterreichern desertirten Corpora!; saget aus, dass Sincere mit dem Corps de réserve zwar mit der Armee marschirt, aber eine Stunde hinter derselben gegen Dippoldiswalde sich gewendet. Der General Brentano mit seinem Corps, sowie er gestern im Daun'schen Hauptquartier, welches in der Dresdner Vorstadt in der Gräfin Mosczynska Garten sei, erfahren, hätte gestern in Döhlen651-3 sein sollen, sei aber, wie er dahin gekommen, nicht mehr dort gewesen, und habe es geheissen, dass er schon Nachmittags um 3 Uhr gegen Maxen zu marschirt.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Die Abschrift ist nach der Ausfertigung gemacht und der Vertheidigungsschrift Finck's angehängt. Der Zusatz war in der Ausfertigung eigenhändig.

<652>

11610. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

[November 1759.]

Generalaffaire rechne nicht, die muss noch nicht sein, wäre nicht gut; aber Chicanen! dadurch der Feind mehr verliert als [durch] Generalaffaire.652-1

Hier habe noch keine Nachricht von Patrouillen; aber soviel gewiss sagen, Daun heute noch Bagage bei Grossen Garten,652-2 aber was abgehen muss entweder Bagage oder Deserteurs; favorisiren; oder hier da Corps, so auf die Finger kr[iegen].

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Finck, d. d. Maxen 18. November.


11611. AN DEN GENERALMAJOR VON DIERICKE.

[Wilsdruff, November 1759.]

Danke vor Nachrichten. Sehen, durch Spions Nachrichten zu haben, [nicht nur] was [bei] Dresden pass[iret], sondern auch sehen sich nach allen Posten um; zu erkundigen, da um Dresden Wald wäre,652-3 dass, wann ein oder ander sollte att[aquiren], und man durch müsste, er Dispositions] machte und wüsste —.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Diericke, d. d. Cantonnirungsquartier zu Nauendorf ig. November.652-4


11612. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

[Wilsdruff,] 20. November [1759.]

Ich hätte gestern erfahren, dass was nach Dippoldiswalde gekommen, ohne gewusst zu haben, was es gewesen, und dass dort geschossen worden, ohne dass Ich gewusst, auf wen. Da Ich aber diese Nacht durch Deserteurs und Patrouillen alles klar bekommen hätte, so hätte Ich den General Hülsen mit 7 Bataillons und 18 Escadrons gegen Dippoldiswalde marschiren lassen und befohlen, sich eine halbe Meile davon zu setzen, damit, wenn das feindliche Corps auf ihn marschiren wollte, er solchem gleich im Rücken gehen könnte oder, wo der Feind das Corps bei Dippoldiswalde attaquiren wollte, er von der andern Seite gleich dazu kommen könne.

Die Armee stehe noch hier, ausser was davon detachiret sei. Es wäre nur Brentano und Sincère dorten, von Beck aber sei gar nichts da. Heute müsste Kleist bei ihm sein;652-5 also machte er und Hülsen<653> 25 Bataillons aus, und Kavallerie hätten sie mehr, als wie er gebrauchte, wenn nämlich Kleist wieder zurück wäre. Meine Patrouillen hätten Mir rapportiret, der Feind nähme seinen Marsch von Dippoldiswalde auf Frauenstein, und dieses machte Mir glauben, dass er über Frauenstein nach Böhmen gehen werde, um über Nollendorf zurück zu kommen, um von hinten Luft zu machen; davor er sich denn in Acht zu nehmen wissen werde, und wenn das geschähe, so müsste der Posten von Dohna weg.

Nach dem Concept.


11613. AN DEN GENERALMAJOR FREIHERRN VON DER GOLTZ.

[Wilsdruff, November 1759.]

Ganz gut. Glaube nicht, dass nöthig gehabt, zu campiren; haben da viel Dörfer, die bei sie sein, dass ihnen so leicht nichts geschehen kann.

Regiment von Ramin,653-1 kann nicht von sagen; weiss nicht, wie Umstände von Ramin sein: aber weil hier so grosser Schnee, so kann dort auch um desto tranquiller sein.

So viel kann sagen, dass wir hier bis Dresden —. Daun präpariret sich zum Weggehen, hat B[agage] fortgeschickt — in einigen Tagen werden fertig sein; dann werde nicht nur die Dragoner, sondern auch einige Regimenter Kavallerie, Infanterie hinschicken.

Weisungen [BIeinotizenl für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Goltz, d. d. Landshut 18. November.


11614. AN DEN GENERALMAJOR VON DIERICKE.

[Wilsdruff, November 1759.]653-2

Müsste wohl patrulliren lassen, um zu wissen, ob Beck wirklich käme; denn wenn das, so wäre er zu schwach, und müsste Ich ihn verstärken.

So wie hier schiene, würde Daun [über] Gieshübel653-3 den Weg nach Böhmen nehmen wollen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Diericke, d. d. Cantonnirungsquartier zu Nauendorf, 30. November.


11615. A LA PRINCESSE AMÉLIE DE PRUSSE A BERLIN.

Wilsdruff près de Dresde, 21 novembre 1759.

Ma très chère Soeur. J'ai été étonné du gros paquet que vous avez eu la bonté de m'envoyer, et en l'ouvrant, à ma plus grande sur<654>prise, j'ai trouvé ce que je n'y cherchais pas. Cette médaille654-1 prouve que les objets vus de loin se présentent sous des apparences plus favorables que ceux que l'on examine avec des microscopes. Je vous renvoie, comme vous me l'ordonnez, ce monument suisse qui me confirme dans l'ancienne idée qu'on avait de cette nation.

Pour moi qui n'ai ici ni prophète654-2 ni devin, je ne peux vous entretenir que des événements passés, et, pour satisfaire votre curiosité, je vous dirai que j'ai entouré Daun de ce côté ici de l'Elbe, que nos hussards lui ont brûlé deux magasins importants en Bohême, que les troupes de l'Empire ont été chassées par Wunsch qui campe à Dohna, que Finck a battu hier à Maxen le général Sincere, que Daun sera obligé de passer l'Elbe pour se sauver par Zittau en Bohême, et que les armées ne se battront pas. La paix paraît vraisemblable, mais il reste toujours à nos espérances de distinguer les probabilités des certitudes, et il faut si peu de choses pour changer les idées des hommes, surtout de ces barbares qu'on appelle politiques, qu'il ne faut se fier à rien. Je crois qu'il nous faudra jusqu'au 25 de ce mois pour purger la Saxe d'ennemis, et qu'alors nous rentrerons tranquillement à Dresde. Je bénirai le Ciel que cette dure et dangereuse campagne se finisse ainsi mieux que nous ne pouvions l'espérer, il y a trois mois. Je vous embrasse, ma chère soeur ; je vous félicite sur votre retour à Berlin ...654-3

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


11616. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Wilsdruff, 21 novembre654-4 1759.

Votre rapport du 9 de ce mois m'a été bien rendu, à la suite duquel je n'ai, cependant, pas trouvé cet exemplaire que vous alléguez de quelques nouvelles lettres654-5 du maréchal de Belle-Isle que le ministère a jugé à propos de faire imprimer là, et que j'aurais aimé de voir.654-6

L'arrangement qui a été pris entre la cour nouvelle de Madrid et<655> celle de Vienne pour la tranquillité momentanée, à ce que j'en suis persuadé, de l'Italie,655-1 ne m'a point surpris, et dès que j'ai vu que la France travailla d'apaiser655-2 le roi des Siciles, quand il se rapprocha au trône d'Espagne, je n'ai plus compté sur aucune diversion en Italie pendant la guerre présente. En attendant, comme il faut prendre les choses comme elles sont, rien de plus sage que la question faite par M. Pitt au ministre de Naples; il faut applaudir, d'ailleurs, au système qu'on a pris à cet égard, de vouloir s'appliquer particulièrement à se conserver l'amitié et la confiance de l'Espagne, pour que par son poids la balance ne passe pas au parti opposé, au sujet de quoi on fera, cependant, très bien de veiller de bien près aux intrigues de la cour de Vienne et à tous les ressorts qu'elle fera jouer pour ébranler celle de Madrid.

Quant aux Français, je crois bien pénétrer leurs vues présentes qui, dans l'appréhension où ils sont de perdre pour jamais leur Canada, souhaitent de s'arranger là-dessus avec l'Angleterre et font faire à ce sujet des tentatives par proposer des conditions avantageuses au Hanovre.

D'ailleurs, je crois pénétrer — ce que je ne vous dis que pour votre seule direction et dont vous ne laisserez rien transpirer — que la France voudrait bien contenter en quelque façon la cour de Vienne et lui procurer peut-être quelque partie de la Haute-Silésie et, pour m'indemniser, elle aimerait à faire séculariser quelque évêché, tel que je le trouverais à ma convenance, proposition, cependant, sur laquelle je n'aimerais pas d'entrer.

Federic.

Nach dem Concept.


11617. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN.655-3

Wilsdruff, 22 novembre655-4 1759.

C'est avec le dernier chagrin que je me vois obligé de vous informer d'un désastre qui, contre tout [ce] que j'aurais jamais pu attendre, vient de nous arriver, et qui m'est d'autant plus sensible que je n'en connais guère d'exemple. J'avais détaché le lieutenant-général Finck et les généraux-majors Rebentisch et Wunsch avec 16 bataillons et 35 escadrons pour occuper le poste de Maxen. Ce corps, ayant été attaqué<656> le 20 par un ennemi fort supérieur, au lieu de se replier sur Freiberg,656-1 comme il devait le faire dans ce cas, a malheureusement pris le parti de se retirer vers la petite ville de Dohna, où, ayant été enveloppé de tous côtés par l'armée ennemie, il se vit obligé, après s'être défendu au possible, de mettre bas les armes et de se rendre prisonnier de guerre. Voilà du malheur dont le hasard n'en fait essuyer qu'à moi seul. J'ignore encore le vrai détail de cette malheureuse affaire, mais c'est au moins ce que j'en ai appris par les bruits qui en courent. Vous tâcherez de pallier au public ce désastre le mieux que vous pourrez.

Cependant, tous les avis nous disent que, nonobstant cela, le maréchal Daun, faute de vivres et de subsistance, marchera encore au premier jour en Bohême, l'on croit même qu'il abandonnera Dresde, ce qu'il faut que j'attende ici; car, dans le cas qu'il ne voudrait pas la quitter de son propre gré, il faut que [je] la prenne de force, avant que de finir cette campagne.

Tout ce que je vous ai prédit l'année passée à Dresde,656-2 ne s'accomplit malheureusement que de reste. Je lutte, cependant, toujours contre ma mauvaise fortune; le malheur ne m'abat pas, mais il m'impatiente à la fin, car en vérité c'en est trop; peut-être que la démarche précipitée de la cour de Londres656-3 pourra nous devenir favorable dans ces circonstances. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11618. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN.

Wilsdruff, 22. November 1759.

Die vorgestern hier arrivirte ganz besondere Fatalité, davon das ohnangenehmste noch mit ist, dass man bis diese Stunde nichts zuverlässig erfahren kann, wie solche arriviren mögen und was dazu Anlass geben können, noch was dabei vorgefallen ist, sondern nur lediglich Angaben von einigen Bauersleuten, Marquetenders und dergleichen hat, diese betrübte Fatalité, sage ich, und die noch zur Zeit bleibende Ungewissheit, wenn und wie eigentlich die Campagne sich noch endigen möchte, haben mich bewogen, auf einige mehrere Sicherheit meiner Papiere zu gedenken, wozu es mir ohnedem an dem gehörigen Gelass zu fehlen anfanget. Daher mir die Freiheit nehme, solche an Ew. Excellenz in beikommender versiegelten Brieftasche zu adressiren, mit ganz gehorsamster Bitte, die darin befindliche Paquets ohnschwer zu denen<657> bei Deroselben dort schon vorhandenen Papieren dergestalt legen zu lassen, damit, auf den Fall des Königs Majestät kommenden Winter bei, Gott gebe! baldiger mehrerer Ruhe und Musse daraus etwas zu haben verlangen sollten,657-1 solches bald erfolgen könnte ...657-2

Ich habe das Herz so voller Amertume und Chagrin, dass es mir ganz ohnmöglich ist, heute etwas en chiffres zu schreiben.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11619. AN DEN GENERALMAJOR VON SCHMETTAU.

[November 1759.]

Ich glaubte, Russen machten längst schlesischer Grenze Postirung, weil sie vorm Jahr gesehen, dass wir so inquiet; also solche und die Zufuhr aus Polen zu verhindern. Ohngeachtet Finck ein gross Unglück geschehen, in Sachsen stehn bleiben. Dresden: einige Tage hoffe fertig, und die Truppen hinschicken, wo nöthig wären.

Weisungen [Bleinolizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Schmettau, d. d. Militsch ig. November.


11620. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Wilsdruff, 23. November 1759.

Euer Schreiben vom 21. dieses ist Mir eingeliefert worden. Es ist bis dato ein ganz unerhörtes Exempel, dass ein preussisches Corps das Gewehr vor seinem Feind niedergeleget, von dergleichen Vorfall man vorhin gar keine Idee gehabt. Von der Sache selbst muss Ich annoch Mein Judicium suspendiren, weil Ich die eigentlichen Umstände, so dabei vorgegangen, noch gar nicht weiss.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11621. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN.

[Wilsdruff,] 23. November 1759.

Eichel bezieht sich auf sein Schreiben vom 22. November (Nr. 11618).

Ew. Excellenz werden die Confusion erwähnten meines Schreibens zu condonniren geruhen und von der Grösse meines Chagrins über ein Désastre, dergleichen bei denen preussischen Truppen ohne Exempel ist, Selbst urtheilen, wovon ich mir noch bis diese Stunde keinen rechten Begriff machen kann, zumalen der Generallieutenant von Finck sich sonst in allen Gelegenheiten sich so wohl und so vorsichtig betragen, auch die Generalmajors Wunsch und Rebentisch bei sich gehabt, die<658> beide, und sonderlich der erste, sich sonst in allen Gelegenheiten sehr distinguiret haben,658-1 dass ich also vermuthe, es müsse der Fehler an dem Terrain und der Situation von Maxen liegen, welches aber doch besonders die Herren Generals Finck und Wunsch kennen müssen, da sie in denen vorigen Campagnen unter Commando des Prinz Heinrich Hoheit der Orten verschiedentlich campiret haben. Es bleibet mir also ohnbegreiflich, dass ein starker Feind in drei Corps dem Finck'schen sich so näheren und ankommen können, um selbigem einen so grossen Échec anzubringen.

Eichel überschickt dem Minister eine Abschrift des Schreibens von Finck, d. d, Dresden 21. November,658-2 mit der Bitte, „solche nur lediglich und allein vor Sich zu menagiren“ .

Die Einlage an den Herrn von Knyphausen658-3 recommandire bestens und bitte um Gottes willen, die chiffrirte Abschrift658-4 davon anzusehen und, was etwa zu redressiren nöthig, zu modificiren.

Der Feind marschiret gegen Kesselsdorf auf, und es kann zur Bataille kommen.

In höchster Eil!

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11622. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.658-5

Wilsdruff, 23 novembre 1759.

Mon ministre le comte Finck vous aura apparemment fait part d'un désastre insigne, arrivé ici à un corps détaché de mes troupes assez considérable sous les ordres du lieutenant-général de Finck, qui, ayant occupé un poste à Maxen auprès de Dippoldiswalde, fut attaqué de tous côtés par un corps ennemi fort supérieur, et qui, au lieu de se replier, conformément à ses instructions, sur la ville de Freiberg, se retira malheureusement vers la petite ville de Dohna où, enveloppé de l'armée de Daun, il se vit dans la nécessité de se rendre prisonnier de guerre, avant que son secours en chemin lui saurait arriver.

Quoique ce fâcheux accident ne laisse pas de m'être fort sensible, je ne doute pas de soutenir, nonobstant cela, mes affaires en Saxe et<659> de voir encore l'armée de Daun obligée de sortir pour entrer en Bohême. Cependant, comme, parmi tant de vicissitudes de la guerre, je ne saurais que souhaiter quelque soulagement, sinon par la paix générale — car à celle-ci les vues ambitieuses de la cour de Vienne mettront tout ce qu'elles pourront d'entraves, — mais qu'au moins le trop grand nombre de mes ennemis, acharnés sur moi, soit diminué, et que je crois que la Russie en pourrait bien être détachée, si le sieur Keith à Pétersbourg659-1 fût un peu plus animé de sa cour, pour s'y employer avec celle-là659-2 à une telle négociation, pour procurer là une paix séparée entre moi et la Russie et détacher par là celle-ci de ses liaisons avec les Autrichiens: c'est pourquoi ma volonté est que vous deviez vous expliquer là-dessus, d'une façon que vous croirez la plus convenable, avec M. Pitt et les autres ministres et659-3 où il conviendra, afin que le sieur Keith soit animé pour employer tout son zèle et son savoir-faire à faire succéder un tel ouvrage qui même lui ferait bien de l'honneur, et dont on doit se flatter d'une heureuse réussite par les ouvertures que le grand-chancelier Woronzow en a déjà faites réitérement659-4 à M. Keith,659-5 et si, d'ailleurs, il y emploie des largesses convenables là où il le faudrait,

Vous vous appliquerez au mieux et au plus tôt possible de mettre cette affaire en train, afin que le temps le plus propre à cette négociation ne s'écoule pas infructueusement, et me ferez votre rapport sur ce que j'en espérerai ou non.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11623. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN.

Wilsdruff, 23. November 1759.

Bei meinem vorigen heutigen Schreiben659-6 ward ich durch die auf einmal gekommene Ordre unterbrochen, dass alles auf das schleunigste aufbrechen sollte, indem die feindliche Armée gegen Kesselsdorf, wo der Generallieutenant von Zieten mit einem Avantcorps stand, im Aufmarschiren begriffen wäre, und es mithin wohl noch zur Bataille kommen dörfte; es Hessen auch des Königs Majestät die Armée anrücken und sich en ordre de bataille formiren. Vor Kesselsdorf auf einer Anhöhe hatte sich ein starkes Corps feindlicher Kavallerie gesetzet und formiret, und wurde mit den dabei befindlichen Kanonen gedachtes Dorf, jedoch ohne Effect, beschossen; es zog sich aber solches feindliche Corps nicht lange darauf [zurück], und die in grosser Menge ankommende feindliche Deserteurs haben ausgesaget, wie nurgedachtes Corps nur commandiret wäre, den Rückmarsch der übrigen österreichischen<660> Armée, so nach Böhmen ginge, zu decken, davon ein Theil jenseit der Elbe ginge. Des Königs Majestät haben darauf mehr erwähntes feindliches Corps durch das vom General Zieten und noch dazu gegebener Kavallerie à toute bride verfolgen lassen, um weitere und nähere Nachrichten vom Feinde zu haben, wovon bisher noch keine weitere Nachricht gekommen.

''Ich habe Ew. Excellenz dieses nur sogleich par Estafette melden wollen, um Deroselben durch den Schluss meines vorigen heutigen Schreibens keine ohnnöthige Ombrages zu geben, dabei ich zu excusiren bitten muss, dass solchen mit vieler Confusion geschrieben . . .

''Es hätte das Spiel derer Oesterreicher sein können, heute Bataille zu geben, um sich mehrere Luft und Raum zu machen; da es aber nicht geschehen, so zweifele nunmehro, dass dieselbe etwas hasardiren werden, vielmehr glaube fast gewiss, dass, da es ihnen bisher fast an allem zur nöthigen Subsistance in dem kleinen Winkel, so sie in Sachsen mit der Armée noch occupiret, gefehlet, sie sich nacher Böhmen, so gut sie können, zurückziehen werden. Auch daselbst aber wird ihnen die Subsistance vorerst schwer fallen, weil des Königs Majestät wenig Tage vorher vor der Finck'schen Affaire ihnen durch ein kleines in Böhmen geschicktes Corps das Magazin zu Aussig gänzlich ruiniren lassen,660-1 so dass, wenn nurgedachtes Unglück mit dem General Finck, worüber ich mich noch nicht consoliren, noch einen Begriff davon machen kann, nicht geschehen wäre, die Campagne sich hier recht gut und glücklich geendiget haben würde. Ob sonsten die Oesterreicher bei ihrem Abzüge Dresden werden abandonniren oder noch souteniren wollen, solches wird sich in wenig Tagen zeigen müssen.

Ew. Excellenz bitte nochmals ganz gehorsamst, das abschriftlich übersandte Chiffré der zugleich beigefügt gewesenen Dépêche an den Herrn von Knyphausen zu examiniren660-2 und allenfalls denselben, etwa durch ein Handschreiben, über ein und anderes, so Dieselbe nach den jetzigen Umständen in Engelland nicht convenable finden möchten, zu rectificiren oder gedachtem Herrn von Knyphausen an die Hand zu geben. Ich habe gedachte Dépêche so expediret, wie des Königs Majestät Sich gestern gegen mich darüber expliciret, die aber Selbst zu biaisiren schienen, ob nicht etwa die Delicatesse des englischen Ministère blessiret werden könnte.660-3

Eichel.

Es ist hier eine ganz affreuse Kälte, wie solche im Januario sein kann; ich wünsche, dass die Saison dorten erleidlicher sein möge.

Nach der Ausfertigung.

<661>

11624. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Wilsdruff, 24. November 1759.661-1

Bei Gelegenheit einer ohnedem abgehender Estafette habe Ew. Excellenz meine beide gestern nach einander abgegangene Schreiben confirmiren und nur mit wenigen noch wegen des hiesigen gestrigen Allarmes hinzufügen wollen, wie nach Aussage einiger recht vernünftiger Leute unter denen bei solcher Gelegenheit von dem Feinde gemachten Gefangenen etliche Deserteurs von unseren Freibataillons denen Oesterreichern glauben gemachet haben, als ob der König mit dem Gros der Armée sich schon gegen Torgau zurückgezogen habe und es nur noch ein geringes Corps wäre, so bei Kesselsdorf und der Orten vorstehe. Da die Oesterreicher durch die unglückliche Affaire des General Finck in den Gusto von Enlevirung detachirter Corps gekommen seind, so haben sie darauf, sogleich darauf, als gestern, ein starkes Corps von Kavallerie, Infanterie und Husaren nebst Artillerie gegen Kesselsdorf detachiret, um zu recognosciren und wann sie dorten nichts mehr als ein schwaches Corps fanden, solches zu attaquiren. Sie seind auch an<662>fänglich in letzterer Meinung confirmiret worden, als sie gesehen, dass der Generallieutenant Zieten sich nach der vorhin schon gemachten Disposition aus Kesselsdorf heraus und hinter solches gezogen; daher sie dann auch schon attaquiren wollen. Als sie aber deshalb näher ange[rückt] und die beiden Linien der Armée sich formiren und die Regimenter von allen Orten anmarschiren gesehen, haben sie sogleich, was von Infanterie bei ihnen gewesen, zurückgeschicket, welcher die Kavallerie auf das schleunigste gefolget ist, so dass ausser etlichen 20 Kanonschüssen und einigen Gefangenen, so bei der Retraite auf sie gemachet worden, nichts weiter passiret und alles wieder in seine vorige Posten eingerücket ist.

Die Nachrichten, als ob die österreichische Armée sich nach Böhmen zurückziehen werde, continuiren; man versichert, dass gestern alle dero Bagage völlig voraus nach Böhmen abgegangen, um alsdann in ihrem Rückmarsch nicht arretiret zu werden und eine übele affaire d'arrière-garde zu haben. Was von schweren und metallenen Canons in Dresden gewesen, sollen sie auch dahin geschicket haben. Wie sonsten die Umstände daselbst sehr calamiteuses sein müssen, werden Ew. Excellenz aus der abschriftlichen Anlage eines von Dresden durch Torgau nach Leipzig passirten und aufgemachten Schreibens662-1 ersehen. Von den übrigen, ob die ganze feindliche Armée nach Böhmen gehen, auch ob Dresden abandonniret werden wird, suspendire ich billig noch mein Urthel, bis sich solches näher eclairiret haben wird; inzwischen die feindliche Truppen an vielen Nothwendigkeiten, als Salz, Fleisch und dergleichen, Mangel leiden, das Brod annoch aus Dresden, aber nicht suffisant bekommen, auch wegen Fourage in Verlegenheit sein sollen, des heftigen Frostes, so hier täglich zunimmt, zu geschweigen. Veuille662-2 le bon Dieu seulement qu'il ne nous arrive de pareils malheurs, comme à Finck, par rapport aux autres corps détachés, dont il y en a qui sont assez en l'air, à moins que leurs commandeurs ne se soutiennent habilement.

<663>

Den Augenblick kommet die särmmtliche Bagage von dem verunglückten Finck'schen Corps zurück, als die, wie ich nun höre, denen Officiers des Corps in der getroffenen Capitulation ganz frei reserviret worden, so dass man von solcher auch nicht einmal die Verpflegungsgelder derer Regimenter und Compagnien, die sich doch wohl an 50000 Thaler betragen mögen, abgefordert hat. Es ist niemand von Leuten dabei, der jemanden eine rechte Idee dieses unglücklichen Vorfalls geben könnte, so viel ich aber von einigen mit solcher Bagage zurückgekommenen Regimentsquartiermeisters begreifen können, so ist der Posten von Maxen wohl dergestalt beschaffen, dass wer sich einmal darin, als in einen Kessel von Anhöhen, fourriret hat, sobald er einige der Anhöhen verlieret, verloren ist. Dieses ist hier [der Fall gewesen]. Das Corps hat im Grunde bei dem Dorfe gestanden; die tiefen Défilés da herum haben den Feind favorisiret, dass er sich sehr stark auf beide Flanken des Corps und sonderlich hinter das Corps ziehen können, ohne dass es dasselbe sonderlich gewahr geworden, bis dass der wirkliche Angriff geschehen. Bei solchem ist gleich die Hauptanhöhe, so mit einem schwachen Regiment, unter welchem viele sächsische Rekruten gewesen, nebst der darauf [placirten] Batterie, ehe der Secours den Berg herankommen können, [genommen], mithin auch die einige Retraite nach Freiberg verloren worden; die andern Anhöhen seind auch bald wegen schlechter Defension des gemeinen Mannes verloren worden. Der Feind hat darauf das Dorf Maxen mit Haubitzen in Brand gestecket und von 4 Batteries das im Grunde gestandene Corps gekreuzet: alles ist unter einander gelaufen, die Kavallerie hat wegen des Terrains gar nicht agiren können, ein Theil davon auch nicht gewollt; man hat also nicht hinterwärts ziehen und retiriren können, ohne den starken Feind auf denen Höhen zu delogiren, wozu wenig Lust und keine Apparence gewesen. In solcher Confusion hat man sich bis an die hohen Précipices von Dohna gezogen, wo das non plus ultra gewesen. Die Nacht ist dazu gekommen und den folgenden Morgen, als den 21. dieses, die Capitulation geschlossen gewesen. Die Generalmajors Wunsch und Puttkammer haben solche nicht mit zeichnen noch annehmen wollen, sich aber endlich, da, was ihnen eigentlich von diesem Corps gehöret, zu schwach gewesen, um durch den Feind penetriren zu können, [dazu entschlossen]. Das Hauptwerk scheinet mir also zu sein, dass man sich in dergleichen gefährlichen Posten fourriret, und dass man demnächst von der Ankunft und Dasein eines so starken Feindes, und dass solcher sich hinterwärts und von beiden Seiten herumgezogen, wenig oder nichts gewusst hat. Die zurückgekommene Leute haben sonsten von nach Böhmen zurückgeschickten Canons noch Bagage nichts wissen wollen, vielmehr prätendiren sie, von letzterer noch eine grosse Anzahl bei Dresden stehend gesehen zu haben.

Wo es auf der Welt sein kann, so ersuche Ew. Excellenz ganz gehorsamst, vor dieses Mal nachstehendes Selbst zu dechiffriren.

<664>

Notre situation me paraît être devenue assez critique par le malheur arrivé à Finck. Jusqu'à présent, je n'ose me flatter encore que Daun se retirera en Bohême, et moins encore qu'il abandonnera Dresde; si, au contraire, il nous tournait, ou si un de nos corps détachés serait contraint de plier, nous nous verrions obligés de nous replier sur Meissen et peut-être sur Torgau, et notre possession de Saxe serait fort en l'air. Tous nos fonds, nos magasins et nos arrangements seraient absolument dérangés. Il n'y a de salut que dans une paix prompte ou qu'au moins la Russie soit écartée de nos ennemis, sans quoi, ce serait fait de notre patrie, de notre religion et de notre empire. Ce qui me ronge le plus le cœur, c'est que je crois observer que tant de malheurs et tant de détresses que le Roi a eu à essuyer pendant cette année-ci, ont tant infirmé sa santé que je crains qu'elle ne succombe à force de chagrins.664-1 Votre Excellence voudra bien garder le secret le plus absolu sur tout cela. C'est à Elle seule que je crois pouvoir décharger mon cœur navré et déchiré. Gott wolle alles zum besten lenken ! ...664-2

Ich muss mein ganz ohnbescheiden langes Schreiben bei Ew. Excellenz unterthänig entschuldigen und nur noch mit der Versicherung meines devotesten treuesten Respects schliessen.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11625. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON HÜLSEN.

[Wilsdruff, November 1759.]

Hülsen: Die Zeitung confirmirte, dass Brentano gegen marschirte. Wie important es Mir wäre, den Posten664-3 zu mainteniren, kann nicht anders sagen, als zu thun, was er meinte, so vorzunehmen;664-4 aber aus betrfübter] Erfahrung] so halte Sache besser, den Feind attaquiren, als sich attaquiren lassen. Also er sehe: der Posten möchte sein, so gut er wolle, lieber attaquiren, als attaquiren lassen.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; am Rande des Berichts von Hülsen, d. d. Freiberg 24. November.

<665>

11626. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A STETTIN.

Wilsdruff, 25 novembre 1759.

Der König dankt für ein Schreiben vom 19. und erneuert seine Wünsche für die völlige Herstellung der Gesundheit des Prinzen.665-1

Le malheur qui vient de nous arriver ici, en ce que le lieutenantgénéral de Finck s'est rendu prisonnier avec le corps détaché sous ses ordres à l'ennemi, qui avec des forces fort supérieures l'avait enveloppé de tous côtés aux environs de Maxen, n'empêchera pas que nous ne nous dussions maintenir en Saxe et obliger l'armée autrichienne de s'en retourner en Bohême, et il y a tout espoir que nous ferons une bonne clôture de la campagne.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.


11627. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Wilsdruff, 25 novembre 1759.

Vous vous représenterez toute l'étendue de mon chagrin de devoir vous mander le grand malheur qui m'est arrivé avec le général Finck, que j'avais détaché avec 16 bataillons et 36 escadrons pour observer l'ennemi du côté de Dippoldiswalde et empêcher au possible sa communication avec Freiberg et ces environs, pour n'en pouvoir tirer de subsistances. Finck ayant pris poste à Maxen, l'ennemi lui a détaché toute l'armée de l'Empire avec un gros corps de troupes autrichiennes, qui, ayant pris le corps de Finck en flanc et par derrière, l'ont obligé de se rendre prisonnier de guerre avec tout son corps. Je suis au désespoir de ce désastre, d'autant plus qu'il n'y a pas d'exemple qu'un corps entier de troupes prussiennes ait mis bas les armes devant l'ennemi.

Je ne sais point encore les circonstances de ce désastre, mais ce qui augmente mon chagrin, c'est que ma situation ici est devenue par là très critique; car quoique je me flatte encore que l'ennemi, faute de subsistance, sera obligé de marcher en Bohême, cependant, s'il prenait le parti de me tourner ici, je ne saurais que me retirer sur Meissen, ce qui me mettrait dans un grand embarras par rapport à mes quartiers d'hiver et autres arrangements. En attendant, vous m'obligerez infiniment de ne faire semblant de rien sur cette dernière circonstance envers qui que ce soit, et de pallier au possible le reste. C'est à vous, comme à mon ami de cœur,665-2 que j'ai voulu me confier.

<666>

P. S.

S'il vous était possible de faire un détachement des troupes sous vos ordres de 3 à 4000 hommes vers Zwickau, plus pour faire du bruit que pour agir réellement, cela m'aiderait beaucoup et me remettrait sur pied. Je vous en prie, si cela vous est possible. Je crois que vos opérations là-bas seront finies, et que vous ne serez plus si pressé d'avoir toutes vos troupes ensemble, et, pour le siège de Münster, je crois qu'elles resteront toujours suffisantes.

Federic

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11628. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Wilsdruff, 26. November 1759.

Eichel schreibt dem Minister, dass nach Aussage der Landleute die von Dresden und den benachbarten Orten gekommenen Oesterreicher alle ihre Canons nach Böhmen geschickt hätten. Indess habe der General von Zieten, „so aus seinem Posten bei Kesselsdorf das ganze österreichische Lager fast übersehen kann, noch gestern gemeldet, wie alle Zelter darin noch wie vorhin stünden“ . „Man will wissen, dass die mehristen Zelter nur ledig und zur Ostentation stünden und der Abmarsch geschehen müsse. Gott wolle es, und dass die Artillerie, so man charriiren sehen, nicht unsere eigene alleine gewesen sein möge, so mit dem Finck'schen Corps genommen worden.“

Der General Finck est666-1 malheureux et apparemment innocent. Sa situation a été des plus scabreuses. Pas plus éloigné de l'ennemi qu'à un mille et demi du camp de toute l'armée ennemie, il en a pu s'en approcher en très peu de temps par des bois et par des défilés très profonds, sans presque en être aperçu. Lorsqu'on a vu marcher un corps ennemi du côté de Pirna, c'a été justement ce gros corps qui s'est mis au dos de Finck. On l'a pris, comme s'il se retirerait en Bohême. Quoique le poste de Maxen soit fort, tandis qu'il est défendu par les hauteurs, il n'y a cependant nulle retraite, dès que l'ennemi s'est rendu maître des hauteurs. Voilà ce qui est malheureusement arrivé là. Nos troupes, se voyant surprises de trois côtés à dos et en flanc, perdirent la contenance, abandonnèrent, après une faible résistance contre l'ennemi qui les pressa, une hauteur après l'autre, se trouvèrent dans un cul-de-sac où la confusion la plus affreuse s'est mise, qu'aucun des généraux, ni d'autres braves officiers n'a pu redresser. Le digne général Wunsch, qui avait son poste auprès de Dohna, où il avait repoussé l'ennemi avec beaucoup de perte, qui l'avait attaqué en même temps que Finck fut entrepris, et qui ne voulut entendre parler d'aucun accord, fut cependant entraîné et obligé à se rendre également.

Ew. Excellenz wollen gnädig condonniren, wenn in dergleichen Ausschweifung verfalle; es ist schwer, sich wovon zurückzuhalten, wenn<667> das Herz davon voll ist, und bitte ich übrigens ganz gehorsamst, es nur für Sich zu menagiren.

Secret! Notre unique attention est à présent sur la retraite des Autrichiens en Bohême dont nous nous flattons toujours, en attendant que tout autre arrangement est suspendu. Tout dépendra alors si nous aurons Dresde: sans cela nos troupes auront peu de repos pendant l'hiver. Nous sommes fort impatients d'apprendre si la proposition d'un congrès de paix a été faite à La Haye,667-1 et quel succès elle a eu. Nous désirerons avec empressement une paix prompte, pourvu qu'on ne nous demande ni cessions, ni dédommagements.

Ew. Excellenz empfehle mich mit meinem gewöhnlichen Respect.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11629. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Wilsdruff, 28 novembre667-2 1759.

J'ai reçu avec le plaisir le plus sensible la lettre de Votre Altesse du 23 de ce mois, qui m'a appris, à mon entière satisfaction, la prise de Münster,667-3 au sujet de laquelle je vous félicite cordialement, en souhaitant que toutes vos autres entreprises puissent encore réussir parfaitement à votre gré.

Ici, nonobstant le malheur arrivé à Finck, je tiens l'armée ennemie serrée entre l'Elbe et Dippoldiswalde et attends qu'elle parte pour la Bohême; et comme je ne me flatte pas que l'ennemi abandonne également la ville de Dresde, il faudra que j'en fasse le siège. Cela est bien pénible et difficile pendant la saison présente, mais je n'y saurais rien changer.

Je trouve, au reste, votre dessein sur les troupes de Württemberg667-4 juste et bien pris, et j'espère que vous ferez payer cher au Duc sa vanité et ses folles entreprises.

Ma situation est encore fort critique.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.

<668>

11630. AU GÉNÉRALMAJOR DE WYLICH A BÜTOW.

Wilsdruff, 28 novembre 1759.

J'ai été bien aise de recevoir la lettre que vous m'avez faite du 22 de ce mois, et suis content de la façon dont vous avez fait les ouvertures au général russe, dont je vous avais chargé par ma lettre précédente.668-1

Le premier pas étant fait ainsi de votre part, vous devez répéter à ce général les mêmes insinuations et lui déclarer tout naturellement qu'il ne devait point hésiter d'en faire son rapport à sa cour avec d'autant plus de sûreté que vous ne lui en donnerez jamais un démenti. Vous saurez même l'y animer, en lui insinuant qu'après que vous lui aviez fait de pareilles ouvertures, il vous paraissait qu'il ne saurait plus se dispenser d'en écrire à sa cour, surtout après les assurances que vous lui donniez de n'avoir jamais le démenti sur ceci de votre part.

Vous me marquerez à quoi vous aurez déterminé le susdit général et de quelle façon il s'y sera pris.

Quant aux précautions que vous avez prises par rapport à l'échange de nos prisonniers de guerre, je les approuve parfaitement.668-2

Federic.

Nach dem Concept.


11631. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Wilsdruff, 28 novembre 1759.

J'ai reçu votre rapport du 25 de ce mois avec les imprimés que vous y aviez joints.668-3 Malgré tout ce qui m'est arrivé, je tiens encore l'armée ennemie resserrée entre l'Elbe et Dippoldiswalde. Cette armée partira sûrement pour la Bohême; ils se proposent de laisser une grosse garnison à Dresde, et ce sera celle-là sur laquelle j'espère de prendre ma revanche pour ces gens qui m'ont été enlevés sous Finck.

<669>

Je ne sais si les Français pourront faire une campagne sans argent,669-1 et je crois que ce n'est qu'une pure ostentation pour avoir la paix à de meilleures conditions.

Je vous envoie ci-joint la réponse de Wylich.669-2 Ce ne sont encore que des propos vagues, mais il faut y mettre un peu plus de feu, et pour peu que la Russie ait envie encore de vouloir négocier, je lui en donne toute l'occasion.

La paix est très désirable, et je suis curieux de voir la réponse de la France et de ses alliés sur la proposition faite du congrès de paix, qui nous éclaircira de ce qu'on en doit attendre. Mandez-moi tout ce que vous saurez apprendre et pénétrer de la façon de penser de la France et de ses vues. Je ne doute pas qu'en conséquence de l'ordre que je vous ai donné,669-3 vous en aurez écrit au sieur de Hellen, dont cependant je n'ai reçu aucun rapport à ce sujet.

Je ne vous écrirai rien d'ici, à moins qu'il n'y aura quelque chose qui changera notre situation et qui vaudra la peine d'être marquée.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11632. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Wilsdruff, 29 novembre 1759.

J'ai reçu les rapports du 17 et du 20 de ce mois que vous m'avez faits en dernier lieu. Je suis surpris de ce que, dans un temps aussi critique que celui-ci et où il ne saurait manquer qu'il n'y ait des agitations entre les cours, vos rapports sont si secs et [point] du tout instruisants, malgré que je vous ai fait écrire réitérativement par mon ministre le comte Finckenstein669-4 que vous deviez vous appliquer avec tous les soins imaginables pour apprendre tout ce qui se passe par rapport à l'intérieur de la France, et tâcher de pénétrer la véritable façon de penser de cette cour à l'égard de la paix ou de la continuation d'une guerre qui paraît l'avoir déjà assez épuisée en fonds et en hommes, pour ne pas pouvoir la soutenir sans sa ruine totale. Comme je ne saurais point avoir ici des détails exacts de ce qui se passe présentement en France, je vous recommande encore cet article et attends que vous m'en instruisiez exactement.

Je suis surpris, d'ailleurs, que vous ne sonnez mot dans vos rapports si la proposition que l'Angleterre, après en avoir pris le concert avec moi, a voulu faire faire à La Haye aux cours de nos ennemis pour un congrès de paix, a été faite ou non.

Federic.

Nach dem Concept.

<670>

11633. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[29 novembre 1759.]670-1

Hülsen m'écrit deux lettres; dans l'une il marque que Sincere occupe Frauenberg670-2 et a déjà passé à un mille de lui, dans l'autre qu'il apprend par les déserteurs qu'on l'attaquera demain. Je pars donc demain à 5 heures, et je vous laisse ici à l'armée. Nous serons à 10 heures à Freiberg, et probablement le sort du 30 décidera du nôtre et de nos quartiers.670-3

Bon soir, cher frère, je vous embrasse.

Federic.

Daun doit être allé aussi dans ces environs.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11634. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Freiberg, 30 novembre 1759.

Mon cher Frère. Je viens d'arriver ici. Kleist est actuellement de retour de sa patrouille qu'il a faite vers Frauenstein; il dit que des pandours et hussards sont répandus dans tous les villages de ces environs, qu'à Burkersdorf670-4 se trouve leur poste avancé, que l'armée de l'Empire se trouve actuellement autour d'Altenberg : de sorte que je ne vois point clair dans le dessein des ennemis. Je les soupçonne de trois choses : 1° ou ils iront d'Altenberg en Bohême, 2° ou ils nous tourneront, pour aller à Chemnitz, 3° ou ils viendront nous attaquer. On croit que nous en pourrons mieux juger demain; patience! Je suspends absolument mon jugement, parceque ces trois choses se trouvent également possibles, et que je n'ai aucun indice jusqu'ici pour soupçonner l'une plutôt que l'autre.

Je vous prie de me mander ce que les espions auront rapporté depuis mon départ; en combinant tout, on peut au moins juger, par<671> quelques probabilités, de l'avenir. Si mes nouvelles de Vienne sont vraies, Daun décampera à coup sûr bientôt; enfin, ou il faut que ces gens s'en aillent ou qu'ils risquent le paquet d'un côté ou d'autre. Qu'il en arrive ce qu'il plaira au Ciel, pourvu que ce soit pour le bien de l'État!

Adieu, cher frère, je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11635. A LA GÉNÉRALE DE WUNSCH A BERLIN.

Wunsch schreibt an seine Frau, Dresden 22. November: „Mein Kind, Du wirst Dich wundern, dass ich aus Dresden schreibe. Leider ist das ganze Finckische Corps gestern kriegsgefangen gemacht worden. Kann das wohl die Welt glauben? Leider aber ist es an dem. Die Oesterreicher attaquirten uns an drei Orten zugleich, wobei der Feldmarschall von Daun selbsten dabei in Person gewesen. Der General Finck stunde bei Maxen, ich aber stunde mit 4 Bataillons von Dohna auf der Anhöhe nach Ploschwitz671-1; ich hatte vor meiner die Reichsarmee und den General Ried und Kleefeld mit 10 Bataillons Kroaten und 5 Kavallerieregimenter. Ich blieb auf meinem Platz stehen, sowohl in währender Action als auch die ganze Nacht; allein die andere Canaillen bei Maxen seind gelaufen, als wann sie der Teufel wollte holen, und nahmen in grösster Confusion ihre Retirade zu mir, in der Zeit, da ich. hörte, dass es oben bei Maxen schlecht ginge. So ritt ich von meinem Posten weg und gab indessen das Commando dem Obrist von Wolffersdorff. Wie ich an unsere Kavallerie, so bei Maxen gestanden hatte, hinkäme, fände ich solche in der grössten Confusion. Ich raffte solche zusammen und attaquirte die österreichische Kavallerie, jagte sie auch ziemlich weit zurück, hart unter die feindliche Kanonen; alleine das verfluchte Gut von uns verliess mich und war auch nicht mehr zum aufhalten; in summa, es waren Canaillen. Die Hälfte von der Infanterie ist währender Action desertiret; gestern früh aber, ehe es Tag wurde, hatte mich resolviret, mit die Husaren und mit die 2 Dragonerregimenter, nämlich Jung-Platen und Württemberg, mich durchzuschlagen; ich wäre auch schon durch das Défilé bei Ziehsren,671-2 allein der Herr Generallieutenant von Finck, welcher den General von Rebentisch mit einem Trompeter zum Daun abgeschicket, liesse mich zurückrufen und dabei sagen, dass ich nicht marschiren solle, weilen sonsten das ganze Corps ins grösste Unglück kommen würde und über die Klinge springen würden; mithin haben wir uns als salva venia schlechte Kerl ergeben müssen. Ich würde zwar ohnrecht thun, wann ich sagen thäte, der Herr General Finck ist daran Schuld. „Morgen marschiren wir nach Böhmen Über Prag. . . Ich denke, . . . der König wird mich bald ranzioniren . . . Grüsse mir alle insgesammt, Grosse und Kleine. Sie werden sich sehr wundern, dass ich auf so eine infame Manier hab müssen gefangen werden; Geduld aber, ich werde doch wohl Gelegenheit haben, den König zu sprechen.“

Wilsdruff, 30 novembre 1759.

Je vous sais gré de la communication de la lettre que vous avez reçue de votre mari en dernier lieu, et dont vous voudrez bien que j'en garde l'original. Soyez assurée que je suis vivement touché du<672> désastre où il a été entraîné, sans qu'il y ait eu aucunement de sa faute. Si j'avais à disposer de son échange selon mon gré, il serait assurément un des premiers officiers que je réclamerais; mais comme ceci ne dépend pas tout-à-fait de mon choix, il faut prendre un peu de patience. Autant qu'il sera- en mon pouvoir, il ne doit pas languir longtemps; d'ailleurs faut-il que notre reste de campagne soit fini, avant que [de] pouvoir prendre le concert qu'il faut relativement à cet échange.

Federic.

Nach dem Concept. Das Schreiben von Wunsch nach der Ausfertigung.


11636. AN DEN RESIDENTEN HECHT IN HAMBURG.

Hecht übersendet, Hamburg 21. November, ein von demselben Tage datirtes, an den König gerichtetes Schreiben des holländischen Kapitäns de Ruvynes,672-1 in welchem dieser darauf hinweist, dass er bei dem lebhaften Argwohn, den die russischen Officiere und Diplomaten gegen ihn hegten ( „la nation russe est naturellement curieuse, soupçonneuse, fourbe“ ), keine Aussicht habe, eine Empfehlung des Grosskanzlers zu erlangen und dem Könige daher bei der russischen Armee nicht von Nutzen sein könne.

Wilsdruff, 30. November 1759.

Der König bestätigt den Empfang des Berichts vom 21. November.

Ich habe darauf resolviret, dass Ihr vorgedachtem holländischen Officier von Meinetwegen nur auf die höflichste Weise in gnädigster Antwort ertheilen sollet, wie Ich ihm für seine wohlgemeinte Intention danken liesse und, da es die Umstände vor dieses Mal nicht anders zugeben Hessen,672-2 ihm freistellete, dass er wiederum auf seinem vormaligen Posten zurückgehen könne, da übrigens Ich Mich seiner jedesmal in Gnaden erinnern und Mir angenehm sein würde, wenn Ich ihm hiernächst davon wirkliche Merkmale geben könnte.

Hecht soll Ruvynes den von ihm bisher gebrauchten Chiffre sowie die ihm ertheilte Instruction672-3 abfordern und beides an den Grafen Finckenstein übersenden.

Friderich.

Nach dem Concept.


11637. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Décembre 1759.]672-4

Mon cher Frère. Je vous rends grâce de la lettre. J'ai déjà fait écrire à Meissen que la cavalerie et le régiment de Prusse cavalerie de<673>vaient incessamment aller à Torgau, ainsi qu'il n'a pas un moment de perdu de ma part.

J'attends des nouvelles de Diericke; sitôt que j'en aurai, vous en serez informé. Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11638. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Wilsdruff, 3 décembre 1759.

J'ai reçu votre rapport du 24 du novembre passé, dont j'ai eu plus de satisfaction que de ceux qui l'ont précédé, par les différentes nouvelles que vous y avez mises.673-1 Ne manquez pas de me communiquer tout ce que vous apprendrez de ce qui se passe à la cour de France, et de sa façon de penser;673-2 ce seront à présent les avis les plus utiles que vous saurez me procurer, surtout s'ils seront d'une exactitude à m'y fonder, pour que je sache m'y diriger dans ce temps de crise d'affaires.

Federic.

Nach dem Concept.


11639. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Wilsdruff, 3 décembre 1759.

Dem Minister wird der Empfang seiner Berichte vom 28. und 30. November, sowie der Berichte des Barons Knyphausen vom 13., 16. und 20. November angezeigt.

Quelque envie que j'aurais d'entrer en détail avec vous sur différentes affaires intéressantes que vous touchez dans vos susdites lettres, le temps ne me le permet pas absolument. Je ne fais que retourner ici de notre corps à Zwickau,673-3 où j'ai tout arrangé au mieux, que je trouve de nouveaux embarras673-4 d'un autre côté qui demandent toute mon attention et m'obligent de remettre à un autre temps ce que je voudrais vous dire.

En attendant, répondez en mon nom au susdit baron Knyphausen, tout comme au sieur Michell, que je suis content de la conduite qu'ils ont observée sur les affaires dont il s'agit dans leurs rapports;673-5 que le service le plus grand qu'ils sauraient me rendre dans le temps présent, c'est de se bien appliquer à me procurer une prompte paix, et qu'ils travaillent, s'il est possible, que la Russie soit mise hors de jeu, pour détacher au moins un de mes ennemis des autres.

Quant à la déclaration du congrès de paix, j'avoue qu'au com<674>mencement j'ai réputé la démarche du ministère anglais pour être précipitée.674-1 J'en suis revenu à présent, et les circonstances qui sont arrivées pendant ce temps, font que j'envisage tout autrement cette démarche, et que je suis bien aise qu'elle s'est faite. Reste à voir à présent l'impression que cela fera sur nos ennemis, et la réponse qu'ils feront. Vous saurez d'abord faire expédier cette lettre au prince Louis de Brunswick, dont il s'agit dans le post-scriptum de votre lettre du 30, pour le remercier en termes convenables de ce qu'il s'est chargé de la proposition du congrès,674-2 et l'envoyer à ma signature.674-3

Notre situation en Saxe est encore embarrassante et pas tout-à-fait décidée. J'espère cependant que vers la fin du mois présent nous y verrons clair et aurons fini la campagne.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11640. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Wilsdruff, 4 décembre 1759.

Quoique j'avais hésité de faire passer à Pétersbourg cette lettre que vous aviez écrite ministériellement au sieur de Keith à Pétersbourg,674-4 j'ai trouvé bon cependant que vous écriviez sous votre nom une lettre audit sieur Keith, pour lui marquer en termes convenables que nous avions appris avec bien du plaisir et de la satisfaction les bonnes intentions que la cour de Russie a marquées pour le rétablissement de la paix avec nous et de la bonne harmonie qui avait autrefois régné si heureusement entre nous, et que lui, Keith, saurait bien assurer là où il le conviendrait, que, pourvu que la susdite cour serait sérieusement dans ces sentiments, elle nous trouverait dans la même façon de penser et tout prêts à nous entendre là-dessus; que c'était aussi dans cette intention que j'avais écrit à mon général-major de Wylich,674-5 pour faire sonder par le général russe chargé de la commission de l'échange des prisonniers de guerre les intentions de sa cour là-dessus, qui nous trouverait tout prêts à un accommodement avec elle, s'il lui plaisait de s'expliquer à ce sujet, afin que nous sachions juger quelle est sa véritable intention à ce sujet.

Federic.

Nach der Ausfertigung.

<675>

11641. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Wilsdruff, 4. December 1759.

Eichel theilt dem Minister mit, dass der König einige Tage nach Freiberg auf den Posten des Generallieutenants von Hülsen sich begeben habe, „weil es alles Ansehen gehabt, als ob ein der Orten sich stark zusammengezogener Feind etwas auf solchen Posten versuchen wolle“ .675-1 Der König sei am 3. December mittags „daher allererst wieder zurückgekommen, da Sie zuvorderst alle nöthige Arrangements zu Soutenirung dieses Postens Allerhöchstselbst gemacht haben“ .

Wie man mir versichern wollen, so hat bei des Königs dasiger Anwesenheit der sich dorthin gezogene Feind gleich wiederum zurückgezogen, so dass es zu keiner Affaire, wie man geglaubet hat, gekommen ist, vielmehr will man versichert wissen, dass von denen der Orten gestandenen feindlichen Truppen die Kreisvölker sich wirklich in Böhmen hineingezogen haben, um ihre Winterquartiere zu beziehen. Sonsten ist noch alles affilier in derselben Situation wie bisher geblieben; mais675-2 mes appréhensions ayant été pour nos postes détachés,675-3 nous venons d'entendre une vive canonnade, entremêlée souvent d'un feu d'infanterie, du côté de Meissen, qui a commencé hier à midi et continue encore aujourd'hui matin 9 heures, où le général Diericke a cantonné à l'autre rive de l'Elbe,675-4 sans avoir autre communication avec nous que par Torgau. Nous ne savons pas encore ce qui s'y passe proprement; mais autant qu'un chasseur, arrivé hier au soir dudit général, annonça au Roi, un corps ennemi au delà de 10000 hommes qu'on renforçait par Dresde, l'avait attaqué; que, par la grande supériorité des ennemis, il se voyait obligé de se retirer vers Meissen où il ferait transporter son monde, au delà de l'Elbe, au moyen de vaisseaux et des prames qu'il y trouverait, nonobstant le charriage des glaces dans la rivière; que sa cavalerie était déjà passée de la sorte, et qu'il en ferait de même avec son infanterie et son artillerie. Il faudra voir comment il y réussira; mais ce que toujours il en arrivera, c'est que l'autre rive de l'Elbe sera toute dégarnie de nos troupes et tout-à-fait à la discrétion de l'ennemi, qui pourra nous donner des inquiétudes sur Torgau et sur Wittenberg... Je veux bien du mal encore au général Schmettau de ce qu'il n'a pas sauvé Dresde, qui nous embarrasse à présent furieusement à tous égards. Je ne vois pas encore la fin de notre campagne, ni quand nous en déventerons les Autrichiens, en attendant que le pays sera ruiné de fond en comble ...

Ich wünsche, dass der Höchste die heutige Commission von Sr. Königl. Majestät an Ew. Excellenz675-5 mit tausend Succès krönen wolle, und empfehle mich zu gnädigem Andenken.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.

<676>

11642. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.676-1

Wilsdruff, 4 décembre 1759.

Mes malheurs n'étaient point encore à leur fin, lorsque je vous écrivis mon avant-dernière lettre.676-2 J'avais à peine redressé le revers qui m'est arrivé avec le corps de Finck, que je viens d'en essuyer un autre. J'avais détaché le général-major de Diericke à l'autre rive de l'Elbe676-3 en reconnaissance aux environs de Meissen, uniquement pour observer les mouvements que l'ennemi saurait faire de ce côté-là, et pour couvrir nos transports sur l'Elbe. Les ordres que je lui avais donnés, portaient expressément de ne point s'engager avec l'ennemi,676-4 mais de se replier sur Torgau, dès que quelque corps supérieur viendrait à lui. Il a été trop malheureux de s'arrêter trop longtemps,676-5 quand hier matin un corps fort supérieur de l'ennemi l'a attaqué presque de tous côtés à la fois, et nous n'avons pu sauver676-6 de son détachement que la cavalerie qu'il avait, avec 4 bataillons, encore le reste de son infanterie, faisant le nombre de 800 hommes, ayant été fait ce matin prisonniers de guerre.676-7

Vous pénétrez très bien à quel point pareils revers doivent me déranger, sans qu'il y ait de ma faute. Si vous êtes à même de m'aider, c'est à présent le moment de le faire. 5 ou 6000 hommes de votre armée que vous feriez marcher en Saxe dans le Voigtland,676-8 me seront d'un grand secours, uniquement pour me débarrasser ici. Je ne les garderai point, et vous les aurez de retour, dès que vous en disposerez. Après que vous avez fini le siège de Münster, et que je n'ai nullement lieu de douter que l'armée française, que vous avez vis-à-vis de vous, ne dût commencer à se retirer pour aller en quartiers d'hiver, un détachement de 5 à 6000 hommes au Voigtland ne doit guère gêner le reste de vos opérations, qui, en attendant, me serait d'un grand secours et me donnerait le loisir de me remettre.

Si, contre mon attente, le malheur voulait que vous vous trouvassiez dans le cas de me refuser ce secours momentané, j'ai lieu de croire que peut-être vous le regretteriez bien vous-même au printemps prochain. Je me flatte tout676-9 de vos sentiments pour moi.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<677>

11643. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Wilsdruff, 4 décembre 1759.

Les malheurs qui m'ont persécuté depuis bien du temps, continuent.

Es folgen die auch dem Prinzen von Braunschweig (vergl. Nr. 11642) gemachten Mittheilungen über die Niederlage des Generalmajors von Diericke.

Voilà de ces revers qui ne laissent de révolter sensiblement. Je fais tout, jusqu'à m'exposer moi-même et ma santé, pour finir une malheureuse campagne. Comment faire, quand je me vois obligé d'essuyer de si rudes accidents, sans qu'il y ait aucunement de ma faute! Aussi le bon Dieu sait quand notre campagne finira encore! Quelque sensibles que soient de pareils revers de fortune, ils ne m'accableront cependant pas, et je tâcherai jusques à l'impossible pour me soutenir dans ce pays-ci. Vous ne parlerez de cette affaire qu'assez légèrement au public, pour ne pas l'effrayer.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11644. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Wilsdruff, 4 décembre 1759.

Eichel bezieht sich auf das am Morgen an den Minister gesandte Schreiben (Nr. 11641), sowie auf das Schreiben des Königs über die Niederlage des Generals Diericke (Nr. 11643).

L'on dit le pauvre Diericke mort.677-1 La plupart de ses troupes et de son artillerie ont été sauvées et retirées par ses soins. S'il a fait la faute de se laisser attaquer par un ennemi très supérieur qui grossissait d'heure en heure, il s'est défendu avec valeur au delà de 24 heures et a sauvé la plupart de son monde d'une façon assez singulière, de sorte que, s'il est mort, il a fini glorieusement sa carrière. Il faut que la perte des ennemis soit considérable. Quoi qu'il en soit, cela dérange toujours et nous donne à craindre pour Torgau. Le sieur Jordan677-2 ne fera pas mal d'agir avec précaution par rapport aux dépêches de quelque conséquence. Enfin, que Votre Excellence nous ramène bientôt la paix! Elle nous est très désirable par bien des raisons que je ne saurais jamais confier à la plume.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.

<678>

11645. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Wilsdruff, 5 décembre 1759.

La lettre de Votre Altesse du 29 de novembre dernier m'a été bien rendue, et c'est avec toute la satisfaction possible et la reconnaissance la plus parfaite que j'y ai vu votre projet de m'envoyer notre cher neveu le Prince héréditaire678-1 avec son corps, dès que chemin faisant il aura balayé les troupes de Württemberg;678-2 je vous en remercie de tout mon cœur. Soyez persuadé que je n'arrêterai pas ce Prince avec son corps de troupes plus longtemps que nous aurons fait ici avec les Autrichiens et ce qu'ils ont avec eux de troupes des Cercles, mais qu'alors je vous renverrai incessamment le Prince là où vous le demanderez. Il faut que j'avoue que, par les revers qui me sont arrivés contre toute mon attente, ma situation est devenue un peu critique et que, sans votre secours, j'aurais eu de la peine à m'en remettre. Grâce au Ciel que le mal n'est pas tout-à-fait sans remède ni aussi pressant que, quand même votre secours n'arriverait qu'après dix ou quinze jours, il arrivera encore assez à temps.

Ce que je vous prie, c'est de l'envoyer sur Zeitz et sur Altenburg et d'instruire le Prince héréditaire, afin qu'il m'écrive pendant sa marche, pour que je sache m'arranger avec lui au sujet de la route à tenir selon les circonstances où les choses se trouveront alors; mais jusqu'à présent je tiens celle sur Zeitz et sur Altenburg pour la plus convenable.

Quant au secours que vous m'aviez destiné de la Westphalie, je suis parfaitement du sentiment de Votre Altesse qu'il m'arriverait trop tard; aussi ne voudrais-je du tout déranger vos projets contre l'ennemi dans ces contrées-là.

J'applaudis, d'ailleurs, parfaitement à la conjecture que vous faites que ce soit un concert pris entre les cours de Versailles et de Vienne, pour l'établissement des quartiers d'hiver à leur convenance,678-3 de prolonger au possible le séjour de leurs années respectives sous la toile, projet que nous tâcherons cependant de faire échouer. De mon côté, je me persuade que, dès que les neiges tomberont ici, surtout dans les montagnes de Bohême, les Autrichiens se verront obligés de renvoyer au moins une grande partie de leurs troupes en Bohême, et alors j'attaquerai ce qui en restera en Saxe, pour l'en chasser et rétablir ainsi mes avantages.

Federic.678-4

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

<679>

11646. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Wilsdruff, 5 décembre 1759.

J'ai reçu le rapport du 23 du novembre passé que vous m'avez fait avec le sieur Michell. Je m'étonne que les Français veulent tenter une descente679-1 dans un des trois royaumes dans une saison si avancée et aussi rude et orageuse que la présente qui du tout ne paraît plus propre à la navigation; mais il faut espérer que les Anglais y prendront de sages précautions, et qu'ils remporteront surtout un avantage considérable sur mer contre la flotte française,679-2 ce qui fera tomber tout d'un coup tout projet de descente en Angleterre.

Quoique mes affaires ici en Saxe n'aient pas eu les succès les plus heureux jusqu'à présent, dont mon ministre le comte de Finckenstein vous aura déjà instruit,679-3 elles sont cependant dans une situation de pouvoir tout remettre avant la fin de cette année-ci, surtout après que le prince Ferdinand de Brunswick vient [de] me marquer679-4 que, sur ma réquisition, il m'enverrait quelques bataillons avec quelques escadrons de ses troupes pour un peu de temps, afin de m'entr'aider à pousser l'armée autrichienne hors de la Saxe et la forcer de rentrer en Bohême avec ce qu'il y a auprès d'elle encore de troupes de Cercles, d'autant plus qu'il paraissait assez qu'il y avait un projet arrêté par les cours de Versailles et de Vienne qui engage le maréchal Daun de faire tout pour se soutenir en Saxe, tandisque l'armée française au Haut-Rhin tâchera de prolonger son séjour au camp de Giessen, afin d'exécuter par là leur projet arrêté pour l'établissement des quartiers d'hiver, ce qui importait cependant à la cause commune qu'on fît échouer ce projet d'un concert commun. Ce qui m'a persuadé aussi que le ministère anglais ne désapprouvera point cet envoi d'un petit secours que le prince Ferdinand me détachera, qui, d'ailleurs, ne sera arrêté ici que peu de temps et jusqu'à ce que j'aurai fait rentrer en Bohême l'armée aux ordres de Daun et nettoyé la Saxe de nos ennemis, ce qui, j'espère, sera achevé vers la fin de cette année et n'arrêtera, d'ailleurs, en rien les opérations du susdit Prince.

Quant aux troupes du duc de Mecklembourg-Schwerin que le ministère voudrait engager, il est à considérer primo, que ce Prince n'en a qu'un bataillon qu'il vient d'envoyer en conséquence d'une convention<680> faite avec le Sénat de la Suède par l'entremise de la France en séquestre, à ce qu'on prétend, sur l'île de Rügen auprès les Suédois, qu'en second lieu qu'on aura donc à détacher préalablement ce Prince, et que tertio, si ces troupes doivent être utiles au service de l'Angleterre, il faudra leur fournir les frais et leur laisser le temps qu'on complète et augmente ce bataillon qu'on a sur pied. Indépendamment de ces considérations, le ministère anglais pourra faire des tentatives à ce sujet, quoique je doute que cela réussira.

Au reste, mes nouvelles de La Haye portent680-1 que le prince Louis de Brunswick s'est acquitté avec dignité de la commission dont il a été chargé pour faire la proposition d'un congrès de paix à ouvrir entre les puissances belligérantes; l'on m'ajoute même que tous les trois ministres des cours alliées en ont marqué beaucoup de la satisfaction, le comte d'Affry en particulier n'en avait pu cacher sa joie extrême. Faites-en mon compliment dans les termes les plus onctueux à M. Pitt et le remerciez surtout de ma part des peines qu'il avait bien voulu prendre d'arranger tout ceci aussi bien et aussi sagement qu'il a fait.

Federic.

Nach dem Concept.


11647. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Wilsdruff, 5 décembre 1759.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 27 dernier, et vous sais gré du détail que vous m'avez marqué sur la déclaration que le prince Louis de Brunswick a communiquée aux ministres des cours alliées de France, d'Autriche et de Russie680-2 touchant un congrès de paix à assembler entre les puissances belligérantes, selon le concert pris entre la cour de Londres et moi.680-3 A présent une de vos premières attentions doit être de savoir précisément l'impression que cette déclaration opérera à la cour de France. Et comme le comte d'Affry en particulier, à ce que vous mandez, n'a pu en cacher sa joie, tâchez d'apprendre si cela sera de même à sa cour et parmi la nation, et si elles y donneront avec cette vivacité que la fougue française fait remarquer ordinairement sur des choses qu'ils désirent. Observez de même de quelle façon les ministres des deux cours impériales s'en expliqueront. Je voudrais bien parier que, quand vous aurez bien examiné leur façon de penser à cet important objet, ce sera celui de la cour de Vienne qui rechignera. Enfin, puisque vous êtes sur des lieux où il apparaîtra au premier s'il y a de l'apparence que le congrès de<681> paix parviendra à sa consistance ou non,: mettez-y à présent votre principale attention et songez de m'en instruire exactement.

Vous direz, au surplus, de ma part au baron de Spœrcken, envoyé de Hanovre, que, dans le cas que les circonstances demanderaient inévitablement que j'envoyasse quelque corps de troupes dans, le Mecklembourg, il devait être assuré qu'on aurait tous les égards pour son frère, le lieutenant-général au service de Hanovre,681-1 et donnerait des sauvegardes à la terre qu'il possède dans le Mecklembourg, pour n'en avoir rien à craindre, tout comme je venais de donner mes ordres préalablement au général Manteuffel,681-2 si le cas supposé existera.

Federic.

Nach dem Concept.


11648. AU PRINCE LOUIS DE BRUNSWICK A LA HAYE.

Berlin, 6 décembre 1759.

Monsieur mon Cousin. Ayant appris par mes ministres qui résident à Londres qu'à leur réquisition Votre Altesse Sérénissime a bien voulu Se charger de faire parvenir aux ministres des puissances belligérantes à La Haye la déclaration que Sa Majesté Britannique et moi nous avons jugé à propos de leur faire, pour proposer la tenue d'un congrès,681-3 je n'ai pas voulu manquer d'en faire mes remercîments à Votre Altesse Sérénissime et de Lui témoigner combien j'ai été sensible à cette nouvelle marque de Son amitié. Je me ferai toujours un devoir essentiel de le reconnaître par un parfait retour de sentiments et de prouver dans toutes les occasions qui se présenteront, qu'on ne saurait être avec plus d'amitié et d'estime que je suis etc.

Federic.

Nach dem im Ministerium aufgesetzten Concept; mit dem Vermerk: „Expediatur in Form eines Handschreibens und ohne Contrasignatur.“


11649. [AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.]

[Freiberg, 6 décembre 1759.]681-4

Réponse!

Je rends grâce au Ciel de l'avantage que mon neveu vient de remporter sur le duc de Württemberg,681-5 et je vous remercie du secours que vous voulez bien m'envoyer; j'en ai grand besoin. Ma position et mes circonstances empirent tous les jours. J'ai ici à Freiberg681-6 15 ba<682>taillons, Daun en assemble 20 à Dippoldiswalde, et voilà en même temps les Cercles fortifiés de 5000 Autrichiens qui marchent par la Bohême pour me tourner par Chemnitz. Si je suis obligé d'abandonner ce poste-ci, me voilà obligé de me tenir entre Nossen et Meissen. Pourvu que mon neveu pût arriver bientôt, je crois que je pourrais me soutenir dans les montagnes, ce qui forcerait Daun à se replier.

[Federic]

Dieser Brief en chiffre! und um keine Zeit zu verlieren, so unterschreibe dieses leere Blatt.682-1

Eigenhändiges Concept; dem Cabinetssecretär zur Ausfertigung übersandt.


11650. AN DEN GEHEIMEN KRIEGSRATH EICHEL IN WILSDRUFF.

[Freiberg, 6. December 1759]682-2

Ich kann mir jetzunder gewisse Succurs vom Prinz Ferdinand versprechen, und thut sich dardurch eine neue Hoffnung hervor, uns in Sachsen zu mainteniren und den Feind herauszuschaffen. Dieserwegen fället mir ein, einen Brief an den General Schmettau682-3 nach Militsch zu schreiben und ihm sagen:

Worferne die Russen von denen Grenzen weg wären, möchte er mit seinem Corps grade nach Lauban marschiren, jedoch mit aller Vorsicht; Goltzen682-4 davon avertiren, auf dass Harsch nichts auf ihm detachiren möchte, und sodann bis Görlitz vorzurücken, um dem Feind auf Zittau Jalousie zu machen. Käme was starkes auf ihm, müsste er sich zurückeziehen; käme aber nichts, so hoffte ich, er sollte so viel effectuiren, dass sich Beck wieder nach Böhmen ziehen müsste.

Hierbei ein unterschriebener Namen.682-5 Cito, cito fort!

Friderich.

Eigenhändige Weisungen.

<683>

11651. AN DEN MAJOR VON KLEIST.683-1

Freiberg, 7. December 1759.

Ich will, dass Ihr, im Fall sich von dem Pandurenzeuge was übers Wasser setzen und diesseit kommen und ravagiren sollte, Ihr etwa mit einem Bataillon längst der Elbe dieses [zu] verhindern suchen sollet, und wann ja was übergekommen wäre, solchem auf dem Hals gehn und sie zurück ins Wasser schmeissen müsst. Es müssen keine Kähne von Torgau mehr abgehn, und alle, so die Panduren jenseit drüben haben, muss man suchen unter der Protection von denen Patrollen von Dingelstedt683-2 herüber zu kriegen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin.


11652. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 7. December 1759.

Ich habe Euren Rapport erhalten, und bin Ich mit Euren gemachten Anstalten683-3 vollkommen zufrieden. Ihr müsst unterdessen auf Eurer Hut sein und alles mögliche vorkehren. Ich habe dem Obrist von Dingelstedt befohlen, dass, wann der Feind sich Torgau nähern sollte, er das Schmettau'sche Regiment mit zu sich herüber nehmen solle, und im Fall der Feind zu stark kommt, so soll er sich gegen Wittenberg zurücke ziehn, um dadurch unser Land zu decken.

Es kommt der General von Schmettau mit einem Corps aus Schlesien683-4 und wird gegen Lauban marschiren; dieses wird uns sehr Luft machen, allein es wird sich noch etwas trainiren: man muss dahero sehr allert [sein] und alles anwenden, dem Feind sein Dessein zu zernichten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin.


11653. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.683-5

[Freiberg,] 8 [décembre683-6 1759].

Mon cher Frère. Vous pouvez détacher hardiment un régiment d'infanterie pour Meissen et envoyer ces deux bataillons qui y sont, à<684> Torgau. Je fais partir d'ici en diligence le régiment de Friederich pour les joindre; mais je doute que ce soit le dessein de l'ennemi; car il est sûr que les troupes des Cercles marchent sur Eger, et vous verrez par la nouvelle ci-jointe d'un espion que tout marche vers la Bohême.

Les nouvelles anglaises nous assurent la paix, voilà 5 vaisseaux français de péris ou de captivés;684-1 la France en passera par où voudra l'Angleterre. Tenons bon, et tout ira bien.

Je ne crois pas que Beck puisse attaquer Torgau de l'autre côté de la rivière, et peut-être ce mouvement n'est-il calculé que pour couvrir la retraite de l'armée ou pour nous obliger de nous retirer en même temps; mais il n'en sera rien, il faut à présent se soutenir avec constance et ne point perdre par notre faute les avantages évidents dans lesquels nous nous trouvons.

Je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11654. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 8. December 1759.

Ich kann Mir nicht vorstellen, und es kommt gar nicht mit Meinen hiesigen Nachrichten überein, dass der Feind sich gegen Torgau ziehn sollte; Ihr könnet aber dennoch sogleich das Regiment von Kleist und das Bataillon von Bernburg an Euch ziehen; das Regiment von Friedrich Kürassier schicke Ich von hier hin, so zum Obrist von Dingelstedt noch stossen soll, und werdet Ihr Eure weitere Anstalten machen.

Es hat vor Torgau nichts zu sagen, alles fängt hier an sehr favorabel auszusehen. Die Kreiser reissen nach Böhmen [aus], und was von der grossen Armee folget denselben Weg; also halte Er die Ohren steif! Kleist684-2 kann Er an Sich ziehen, und wann auch der Feind des Teufels wäre, so kann er die Stadt doch nicht kriegen, wann auch die Brücke brennen sollte.

Friderich.

Wann es ja Ernst würde, so sind die schwere Canons nicht gut aufgehoben im Tête de pont, dann brennt die Brücke, so ist alles im Tête de pont verloren; dahero bringe Er die schweren Canons lieber beim Schlosse an einen guten Ort an, so dass man sie nicht risquiret.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin. Der erste Zusatz eigenhändig.

<685>

11655. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 8. December 1759.

Ihr müsset Euch nicht daran kehren, und wann der Feind auch Torgau mit Haubitzen anbrennt, so bleibet fest stehen und rettet ja das Magazin.685-1 Die Kavallerie muss alle durch übers Wasser herüber, wie Ich Dingelstedten befohlen, dass er von da sich nach Wittenberg ziehen soll. Der General von Czettritz kommt morgen hin; wo er noch zurechte kommt, so muss er mit durch.

Friderich.

Ihr müsset sogleich nach Wittenberg avertiren, dass die Gefangenen von da weggeschickt werden in Sicherheit.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin.


11656. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg, décembre 1759.]

Mon cher Frère. Tout ce que l'ennemi peut faire, est de brûler le pont de Torgau et quelques maisons de la ville; c'est à quoi il faut s'attendre. Le pont peut se rétablir, et la ville est au roi de Pologne. Si toute la cavalerie a passé l'Elbe, comme je l'ai ordonné, cette expédition ne se réduira pas à grand'chose, et l'ennemi s'en retournera en Bohême; c'est son dernier effort qu'il faut laisser passer.

Il n'est pas apparent que Beck pense d'aller à Berlin.685-2 J'envoie dans l'instant Czettritz avec le régiment de Frideric droit à Torgau. Il faut tenir ferme; tout le mal qu'on prévoit n'arrive jamais, ainsi que tout le bien qu'on espère. Je vois ici par tous les arrangements de l'ennemi qu'il médite sa retraite; je n'ai rien à craindre ici, quoiqu'il dise qu'il veut m'attaquer; je l'attends de pied ferme, et je ne crois pas que cela en viendra là. Si vous avez encore détaché un régiment pour Meissen, c'est tout ce que l'on pouvait opposer à l'ennemi; enfin, il me semble que c'est ici le moment où il faut de la fermeté et que, celui-ci passé, nous serons hors d'affaire.

Je vous prie de me mander ce que vous apprendrez de nouveau. Vous assurant de la tendresse parfaite avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<686>

11657. [AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ROCHOW COMMANDANTEN VON BERLIN.]686-1

Freiberg, 9. [December 1759].

Beck ist gestern gegen Torgau gerücket. Ich glaube, um die Brücke abzubrennen. Die Nachtbarschaft gefällt Mir nicht. Die Elbe gehet mit Grundeis, Ich kann nichts herüber kriegen. Nehmen Sie alle Ihre Präcautiones, und wo es gefährlich aussiehet, so muss Manteuffel nach Berlin 3000 Mann detachiren. Dingelstedt stehet gegen Wittenberg mit 1700 Pferde und soll, so viel möglich, Berlin decken.

Weise Er diesen Brief an Finck und Massow und schicke Er ihn im Original an Manteuffel.

Friderich.

Nach einer Abschrift686-2 im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11658. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 10. December 1759.

Ich habe Eure beiden Rapports erhalten, und gratulire Ich Euch zu Eurer guten Defension, und ist selbige bis hierher recht gut gewesen. Da man aber doch nicht wissen kann, was der Feind noch thun möchte, als recommandire Ich Euch, sehr attent zu sein. Ich glaube, dass dem Feinde sein Dessein vielleicht ist, dass, wann das Wasser zugehet, dass er überkommen kann, er alsdann von allen Seiten wird suchen, Torgau einzuschliessen. Ihr werdet dahero, sobald als es etwa das Ansehn haben möchte, den Major von Wartenberg sogleich an Euch ziehn und mit dem General von Czettritz, auch Obrist von Dingelstedt [de] concert gehn, Euch mit allem zusammenziehn und demjenigen grade auf dem Hals fallen, so Euch herüber kommt und Euch zu enleviren suchet . . .

Kleist soll zu dem Ende eine Abschrift dieses Briefes an Czettritz und Dingelstedt gelangen lassen.

Der Obrist von Dingelstedt und überhaupt die ganze Kavallerie muss sehr attent sein und absonderlich das Land und Berlin genau observiren, auch, wo es angehet, alle mögliche Neckereien am Feinde machen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv in Kiekow im Regierungsbezirk Cöllin.

<687>

11659. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg,] 10 [décembre 1759].

Mon cher Frère. L'ennemi s'est retiré hier. Quoique tout le corps de Sincere et de Brentano ait été en marche, je me confirme dans mon opinion qu'ils ont cru que le mouvement de Beck687-1 nous engagerait à évacuer la Saxe. J'apprends ici de tous côtés qu'ils se préparent pour entrer en Bohême; c'est un grand bonheur que Beck ait été aussi circonspect. Czettritz est arrivé là-bas,687-2 et je leur ai arrangé leur plan de façon que, quand même l'Elbe prendrait, Torgau ne risquerait rien. Ne craignez point pour Herzogswalde,687-3 je peux être en quatre heures avec la cavalerie à Wilsdruff. Tant que Beck sera détaché, Daun n'entreprendra rien sur vous; mais vous verrez que, ceci n'étant qu'une affaire de contenance, nous nous sauverons par la bonne mine que nous faisons.

Nos secours sont en pleine marche;687-4 un peu de patience terminera tout ceci, et vous verrez par l'expérience que les Français, ayant autant besoin de la paix que nous, la feront. Les Russes marquent les meilleures dispositions du monde; il ne faut pas pousser l'incrédulité trop loin. On a tant fait de paix sur ce globe, depuis qu'on y fait la guerre, que la paix que nous ferions cet hiver, ne passerait en aucun lieu pour un phénomène extraordinaire. Le commerce de la France abîmé, et qui le serait pour jamais, si elle attendait l'ouverture de la campagne prochaine; les bonnes dispositions du ministère de Pétersbourg: tout me donne des espérances, et si la certitude n'y est pas encore, elle y viendra. Dans huit jours, notre situation de la Saxe changera du noir au blanc, et la paix se fera entre ci et le printemps prochain; du moins, nous détacherons de l'alliance les Français, leurs adhérents et les Russes. Jugez si, après cela, la cour de Vienne voudra rester la dernière dans cette carrière!

Enfin, mon cher frère, je ne puis vous payer qu'avec des probabilités qui sont revêtues de tous les airs de la vraisemblance. Je juge selon la façon des hommes par les passions et par les intrigues de ceux qui gouvernent les cours; je ne suis point prophète ni ne veux l'être, mais s'il faut parier, la paix me paraît plus vraisemblable qu'une guerre telle qu'elle s'est faite cette année. Je suis ici à vos ordres et prêt à partir à tout moment; mais jusqu'au moment présent je manœuvre davantage ici que je ne le peux faire là-bas.

Adieu, cher frère; le motif de vos inquiétudes est si louable que je ne saurais les condamner.687-5 Un peu de patience, et l'embarras finira.<688> Je suis avec la plus tendre amitié, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11660. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 10. December 1759.

Ich danke Euch für die Mir gegebenen Nachrichten. Es beruhiget Mir sehr, dass alles still und gut bei Euch ist, und da der Feind bis daher nichts gethan hat, so glaube nun, dass der fernerhin noch weniger was thun und dass es weiter nichts zu sagen haben wird. Wann es möglich ist, die Tête de pont und die Brücke zu decken, so wird es sehr gut sein, unterdessen kann Ich Euch Meine Meinung nicht verschweigen, dass Ich glaube, dass wanns dem Feinde Ernst ist, er sie kriegen kann.

Ich werde unterdessen die guten Dienste, so Ihr da gethan, nicht vergessen; und dass Ihr nicht aus der Connexion kommt, was hier und anderwärts vorgehet, so gebe Euch Nachricht, dass die Reichsarmee über Eger zurückgegangen ist. Brentano ist gestern en force hier angekommen, vielleicht in der Absicht, dass von hier alles nach Torgau detachiret sei; da er aber fund, dass alles da und zu Hause war, ging er, ohne was zu engagiren, wieder zurücke.

Es wird der starke Succurs von der alliirten Armee, welcher in Anmärsche ist, wie auch Schmettau,688-1 welcher morgen Breslau schon passiret, und eine kleine Geduld unsere Umstände merklich verbessern, worzu der Anschein und die Hoffnung da ist.

Sobald was neues bei Euch vorgehet, werdet Ihr Mir solches sogleich melden, wie auch mit dem General von Rochow688-2 zu Berlin werdet Ihr correspondiren, so wie die Umstände sein, wie es besser und schlimmer wird, darmit die Leute aus der Inquiétude kommen und nicht ein so gross Geschrei da wird.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin


11661. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Freiberg, 10 décembre 1759.

Mon cher Ferdinand. Je suis sans secrétaire et sans chiffre, ainsi je vous écrirai à demi-mot; c'est, mon cher, pour vous sommer de ce que vous savez.688-3 Le temps presse, et certainement je vous en aurai la plus vive obligation. J'ai été ici dans d'étranges situations, et, quoique la fortune ne m'ait certainement pas favorisé, je vois encore jour à réparer le tout, mais il ne faut rien différer!

<689>

Celui que j'envoie,689-1 doit s'informer des routes, et comme il y aura infailliblement quelques détails à arranger, on pourra le faire d'avance pour gagner du temps.

Beck a été avec 10000 hommes devant Torgau; c'est un vilain voisinage, cependant nous tenons pied à boule.

Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous félicitant de la belle campagne que vous venez de finir. Je suis avec une parfaite estime, mon cher Ferdinand, beau-frère, ami, cousin etc. etc. etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.


11662. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg,] 11 [décembre 1759].

Mon cher Frère. Vous voyez que le dessein de Daun devient manifeste à présent. Il a cru que le mouvement de Beck nous ferait accourir tous ensemble de son côté. Sincere et Brentano sont marchés ici avant-hier avec tout leur corps et tout leur équipage, dans l'intention de prendre ici tranquillement des quartiers, et dès qu'ils ont vu des troupes, le bagage a été renvoyé, et la nuit ils se sont retirés. L'ennemi a de même fait pousser votre garde du camp, pour voir si les troupes y étaient encore. Vous allez voir que son gros va partir pour les quartiers d'hiver. Je ne peux pas affirmer quelles dispositions il fera d'ailleurs, mais certainement vous verrez dans peu de ses troupes défiler en Bohême. Luzinsky est marché sur Gera.

Voilà toutes mes nouvelles jusqu'à présent; si j'en apprends qui valent la peine de vous être mandées, je le ferai incessamment. Je suis avec une parfaite tendresse et une haute estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11663. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 11. December 1759.

Der König äussert die Ansicht, „dass, da der Feind anjetzo noch nichts gethan hat, er auch wohl nicht viel thun würde“ , er glaube, „dass es ein ausgesprengter Allarm ist wegen des schweren Geschützes, so von Dresden kommen soll“ . Unterdessen müsse Kleist auf seiner Hut sein und im Nothfall von dem Magazin in Torgau zu retten suchen, was er könne. „Es wird Eure Contenance das beste darbei thun.“

Es hat der Feind uns an drei Orten zugleich recognoscirt, als hier Brentano mit sein ganzes Corps, bei Mein Bruder und Linden689-2 auch. Ich glaube dahero, dass sie geglaubt, dass wir auf das Anrücken von Becken bei Torgau uns würden zurückgezogen haben.

<690>

Wann die Elbe sollte zugehen, so wird Czettritz allen seind müssen, um a tempo zu Ihm zu stossen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin. Der Zusatz eigenhändig.


11664. [AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.]

[Freiberg, 11 décembre 1759.]690-1

Chiffre au prince Ferdinand!

Je vous félicite de tout mon cœur de vos heureux succès.690-2 Vous voyez que, si vous aviez tourné plus tôt le flanc droit des Français, que vous les auriez forcé d'abandonner Giessen.

Je vous remercie encore des secours que vous me promettez, mais je vous prie d'en hâter l'arrivée. Nous sommes fort pressés, et la saison est terrible dans ces environs. Daun est encore à Dresde; il a cru me faire décamper, en envoyant Beck vers Torgau : il n'en a rien été, je tiens contenance contre vent et marée, et j'espère que son gros, que je resserre malgré mon infériorité, sera obligé d'aller dans peu en Bohême.

Sincere a voulu m'attaquer avant-hier avec 200000 hommes, mais il a manqué de résolution.

Enfin, mon cher, après tous les malheurs qui me sont arrivés, je suis obligé d'implorer le secours de mes alliés avec lequel je compte me rétablir en Saxe.

Curialia!

Hierbei Unterschrift!690-3

[Federic.]

Eigenhändiges Concept; dem Cabinetssecretär zur Ausfertigung übersandt.


11665. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Wilsdruff, 11. December 1759.

Eichel schreibt dem Minister, die Oesterreicher Hessen daran arbeiten, „um den Posten von Dresden mehr und mehr zu fortificiren“ ; die Lebensmittel aber seien sehr knapp; „deshalb denn auch, wie man vor gewiss versichert, die so benannte Reichsarmee nach Böhmen geschicket worden sein soll. Ob es nun geschehen, um, wie man hinzufüget, sich nach dem Fränkischen in die Winterquartiere zu ziehen oder in was vor Absichten sonst, solches wird die Zeit geben. Sollte ersteres geschehen, so würden die fränkischen Stände ihre abscheuliche Complaisance wegen derer ver<691>willigten Lieferungen zu denen französischen Magazinen zu regrettiren grosse Ursach haben. So viel däucht mir gewiss zu sein, dass die Kaiserin-Königin die Reichsarmee in Böhmen nicht gerne wird unterhalten wollen; in Sachsen soll selbige mit göttlicher Hülfe keine Quartiere finden.“

Eichel berichtet weiter, nach den Aussagen des vom Prinzen Ferdinand gekommenen Couriers, über den Rückzug der französischen Armee von Giessen.691-1 „Der starke Echec derer württembergischen Truppen,691-2 davon die zu Krieg gefangen gemachte, wie mir der Courier versichern wollen, fast durchgängig preussische Dienste verlangen, soll zu der Retraite viel beigetragen haben, wozu der grosse Mangel von Subsistance gekommen.“

Die Complaisance des fränkischen Kreises wegen der bewilligten Lieferungen zu Errichtung derer Magazine vor die französische Armée wird dem Herzog von Mecklenburg-Schwerin und denen Fürsten von Anhalt wegen ihrer vorhin gethanen Lieferungen zum Exempel dienen, da der Cas ceteris paribus egal ist, nur dass bei letzteren noch das ordentliche Conclusum ermangelt, des Königs Majestät sonsten aber wohl mehr die Vertheidigung und Erhaltung des Teutschen Reiches und dessen Freiheit in Dero Kriege zum Augmerk haben, als die Kron Frankreich, davon die gedruckten Briefe des Maréchal de Belle-Isle691-3 die Beweise zur Gnüge fourniren. Ew. Excellenz wollen diese kleine Digression vergeben.

Le Roi691-4 a trouvé bon d'aller en personne à Freiberg auprès du corps de Hülsen, et de laisser son armée ici aux ordres du prince Henri, puisqu'il fut averti que Daun avait un dessein sur Hülsen; qu'il assemblait pour cela 20 bataillons avec de la cavalerie à Dippoldiswalde; qu'on faisait marcher les troupes des Cercles en Bohême pour se rendre en Saxe au dos de Hülsen, afin de le mettre entre deux feux. Voilà la raison pourquoi le Roi y alla en personne avec quelque renfort. Jusques à présent, tout y est tranquille, et nous attendons le Roi de retour.

Beck habe in den letzten Tagen einige Demonstrationen gemacht, als wolle er auf Torgau; doch erfahre man so eben, dass er sich nach Grossenhain zurückziehe.

Par les bons arrangements que le Roi a pris partout, même en Silésie, et par son concert pris avec le prince Ferdinand, qui se trouve les bras libres, l'on ose se flatter que, malgré nos désastres, tout tournera au mieux encore; que le Roi, à moins de quelque nouveau malheur, maintiendra la Saxe, en rejettera les ennemis et prendra peut-être Dresde, et que la campagne se finira à sa satisfaction encore. Veuille la Providence couronner cela d'une paix glorieuse! sans quoi tout le reste sera autant que rien.

Eichel übersendet dem Minister einen Extract von dem Schreiben des Generals Wunsch an seine Gemahlin,691-5 damit Finckenstein daraus ersehen möge, „wie dieser würdige Mann und brave General von der Finck'schen Affaire sich ausdrücket. Da er aber solches noch in der ersten Rage und hier und [da] in etwas naiven Ex<692>pressionen gethan hat, so bitte Ew. Excellenz ganz gehorsamst, solchen Extract nach gethanem Durchlesen ohnvorgreiflich ganz zu cassiren und niemanden weiter etwas davon sehen zu lassen; denn sonst der Eclat davon dereinsten zu vielen Weitläuftigkeiten Gelegenheit geben könnte.“

Eichel.

Auszug aus der Ausfertigung.


11666. AU GÉNÉRAL-MAJOR DE WYLICH A BÜTOW.

Wylich berichtet, Btitow 5. December, er habe bei den Unterhandlungen über die Auswechselung der Kriegsgefangenen den russischen General Jakowleff692-2 von neuem auf die Friedensverhandlungen Preussens und Englands mit Frankreich hingewiesen: „Sur quoi, mon homme lâchait sur le champ qu'il avait déjà mandé à sa cour ce que je lui avais dit l'autre jour sur ce sujet.“

[Freiberg, 12 décembre 1759.]692-1

C'est toujours bon qu'il a écrit à sa cour, il n'a qu'à continuer sur le même ton, et ce qui regarde l'échange des prisonniers, est bien et dans les règles.

Federic.

Eigenhändige Weisungen für die Antwort; auf der Rückseite des Extracts des Schreibens von Wylich, d. d. Bütow 1. December.


11667. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Freiberg, 12 décembre692-3 1759.

Les dépêches que vous m'avez faites du 27 novembre dernier, m'ont été fidèlement rendues. J'ai très bien compris toutes les raisons que vous alléguez,692-4 et je les approuve parfaitement; aussi agirez-vous en conséquence de mes dernières lettres que je vous ai faites.

Vous ne douterez pas de l'extrême satisfaction avec laquelle j'ai appris la nouvelle de la victoire signalée que la flotte aux ordres de l'amiral Hawke a remportée sur celle des Français,692-5 au sujet de laquelle vous n'aurez pas manqué de faire un compliment convenable de ma part à M. Pitt. Je crois les Français obligés d'autant plus par là à faire la paix et espère que les Russes la feront de même, pourvu que le sieur Keith à Pétersbourg692-6 s'y prendra comme il faut.

Quant692-7 à ce qui nous regarde ici, je vous dirai que, quoique nous ayons eu beaucoup de malheurs, nous avons cependant lieu d'espérer de nous maintenir en Saxe.

Federic.

Nach dem Concept.

<693>

11668. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

[Freiberg, 12 décembre 1759.]693-1

Chiffre à Finck, ministre!

Beck m'a donné une peur affreuse par sa marche de Torgau; la montagne en travail a fait une souris: ceci ne s'est réduit à rien, vous pouvez être tranquille. J'attends ici des secours693-2 qui arriveront vers le 17, et alors j'obligerai pourtant l'ennemi à vider la Saxe.

Voilà tout ce que je peux vous dire en gros : je crois les Français obligés à faire la paix;693-3 j'espère que les Russes la feront, et pourvu que les négociations s'entament cet hiver, je ne désespère en aucune manière de la paix. Kaunitz la fera en rechignant, mais ce sera toujours la paix.

Cette bataille navale693-4 est admirable et nous vient comme de Sire. Adieu! Si vous apprenez quelque chose d'intéressant, mandez-le-moi.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11669. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 12. December 1759.

Ihr werdet Eure vornehmste Sorge wegen der Elbe und deren Deckung sein lassen, und ist deshalb nöthig, dass das Regiment von Schmettau und etwas Dragoner und Husaren diesseit herübergezogen werden, so die Elbe patrolliren und Euch von allem in Zeiten avertiren. Es kann der General von Czettritz nun auch wieder vorrücken an Torgau, und kann er dann im nöthigen Fall sich zu Euch herüberziehn, oder Ihr auf der andern Seite vorgehn und dem, was Euch zu nahe kommt, nach vorhero Zusammenziehung aller derer detachirter Posten, auf den Hals fallen, weil Ihr Euch nicht von allen Seiten müsst einschliessen lassen.

Friderich.693-5

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Famiii enarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin.

<694>

11670. A LA PRINCESSE AMÉLIE DE PRUSSE A BERLIN.

Freiberg, 13 décembre694-1 1759.

Ma chère Sœur. Vous vous consolez facilement, parceque vous voyez les objets de loin, d'où un certain nuage les cache ou du moins, par son obscurité, ne les laisse distinguer que confusément. J'ai été pendant quatre semaines dans une situation violente, en dernier lieu encore la marche de Beck paraissait menacer Berlin; mais mes appréhensions se sont dissipées par sa retraite. J'attends l'arrivée des secours qui me viennent de Silésie et de l'armée des alliés, pour agir dans cette saison épouvantable et rude; il faut chasser à tout prix les Autrichiens de la Saxe et nous battre contre la saison et les ennemis.

Cette abominable campagne ne finira probablement qu'au mois de janvier; que vos prophètes694-2 se hâtent de faire la paix, il en est temps, chère sœur, ou nous périrons de froid et de misère.

Je suis avec la plus parfaite tendresse, ma chère sœur, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


11671. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

[Freiberg, 13 décembre 1759.]694-3

Chiffre. Prince Ferdinand!

Nos malheurs sont venus coup sur coup, et ce qui m'inquiétait prodigieusement, c'était la marche de Beck sur Torgau. Il n'y a rien fait et s'est heureusement replié sur Grossenhain. Toute l'armée autrichienne est entre Dresde, Pirna, Dippoldiswalde et Gieshübel. Il s'agit à présent de l'obliger à se replier sur la Bohême.

J'attends vos secours avec impatience; je suis, sans eux, trop faible pour agir, mais, à leur arrivée, je crois que l'ennemi se retirera; sinon, il faudra me porter sur Dippoldiswalde, pour en déloger Sincere et forcer Daun à s'en retourner au plus vite. Je vous prie de me mander aussi dans peu de quel côté vous voulez que votre détachement aille en quartiers d'hiver, pour que je puisse à temps faire préparer eurs étapes et ce qu'il faut pour leur alimentation.

J'espère que la paix s'ensuivra cet hiver, car je vous avoue, après<695> tout ce qui m'est arrivé cette année, je ne pense qu'en tremblant à la campagne prochaine.

Curialia!

Federic.

Hierbei die Unterschrift.695-1

Eigenhändiges Concept, dem Cabinetssecietär zur Ausfertigung übersandt.


11672. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg.] 14 [décembre 1759].

Mon cher Frère. Je vous rends grâce des nouvelles que vous me communiquez; elles ont un air de vérité qui fait que j'y ajoute foi. Cet officier695-2 n'a aucun intérêt à nous tromper, il vient chez nous chercher un refuge: ainsi on doit le croire plutôt que nos espions qui ramassent leurs nouvelles dans les cabarets et ne rapportent que les propos de la lie du peuple. Cet officier n'a qu'à entrer dans le bataillon de Quintus. Quintus a toujours quelque candidat digne d'être chassé, ainsi on pourra placer l'Autrichien d'abord.

Daignez m'envoyer la carte levée de Dippoldiswalde et de Frauenberg,695-3 tout ce que j'ai ici, n'est pas exacte.

Voilà deux moyens qui se présentent pour obliger les Autrichiens à partir: l'un d'attaquer le poste de Dippoldiswalde en force, l'autre d'envoyer le corps des alliés695-4 par le Passberg sur Saatz, pour ruiner les magasins et déranger les subsistances de l'ennemi. Ayez la bonté de me dire vos sentiments sur tous deux.695-5

Je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.695-6

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<696>

11673. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg,] 14 [décembre 1759].696-1

Mon cher Frère. Je ne puis qu'approuver les mesures que vous avez prises. Il faut soulager le soldat, autant que cela dépend de nous. La neige est tombée ici en si grande abondance qu'elle met des barrières insurmontables au696-2 acharnement cruel de cette guerre. Si cela continue, personne ne pourra avancer.

J'ai des nouvelles si incertaines que je n'ose pas vous les communiquer; cependant j'ose vous assurer qu'il sera impossible à l'ennemi de se maintenir en force en Saxe depuis la chute des neiges. La nécessité — plus forte que le conseil de guerre de Vienne — les obligera à quitter la partie. Il n'y a rien de plus simple que de s'impatienter dans la situation où nous nous trouvons; mais cela ne sert de rien, et il n'en faut pas moins avoir patience!

J'attends votre réponse sur ma lettre de ce matin,696-3 et je suis avec la plus tendre estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

Prinz Heinrich schrieb eigenhändig unter die Worte des Königs:

„Cette lettre, laquelle [était comme] toujours accompagnée d'une lettre en chiffre,696-4 fut écrite le 14 de décembre de Freiberg où était le Roi. Je la reçus à Unkersdorf, oit était mon quartier. Je me fie nullement à ces nouvelles, elles sont toujours contradictoires et incertaines comme son caractère. Il nous a jetés dans cette cruelle guerre, la valeur des généraux et des soldats peut seule nous en tirer. Cest depuis le jour où il a joint mon armée qu'il y a mis le désordre et le malheur; toutes mes peines dans cette campagne et la fortune qui m'a secondé, tout est perdu par Frédéric.“


11674. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Freiberg, 14 décembre 1759.

Le rapport que vous m'avez fait du 4 de ce mois, m'a été bien rendu. Sur lequel je suis bien aise de vous dire que, quoique nous ayons essuyé ici quelques malheurs, ils sont cependant de la sorte que tout n'est pas perdu pour cela, au contraire, que je me maintiendrai, et qu'il y a toute apparence que dans [peu] je me rétablirai en Saxe, tout comme cela a été au commencement de cette campagne.

Au reste, je vous répète de mettre à présent toute votre application, afin de pouvoir m'informer exactement de tout ce qui regarde les affaires de la France:696-5 à combien va effectivement leur perte par la dernière bataille navale;696-6 quelle impression ce grand échec fera sur la cour de Versailles et si cet évènement lui fera tomber le prétendu dessein d'une invasion dans les États britanniques, à [la] fin, les mesures qu'elle voudra prendre à ce sujet.

<697>

Marquez-moi, d'ailleurs, de quelle façon le comte d'Affry s'explique au sujet de la proposition d'un congrès de paix que le prince Louis de Brunswick a faite aux trois ministres,697-1 et si la perte de la susdite bataille navale opérera sur la cour de France un d'autant plus grand empressement pour faire la paix.

J'attends que vous me satisferez au mieux possible sur tous ces points-là.

Federic.

Nach dem Concept.


11675. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Freiberg, 15 décembre 1759.

J'ai reçu votre dépêche du 30 du novembre dernier, dont j'ai été bien aise par toutes les bonnes nouvelles qu'elle m'apprend, et vous serez persuadé combien tous les succès de l'Angleterre contre les Français, et surtout697-2 sa victoire importante par mer, m'ont causé de la satisfaction la plus sensible.

Je souhaiterais fort de pouvoir vous donner de pareilles bonnes nouvelles d'ici, mais jusqu'à présent nos affaires-ci sont encore indécidées697-3; j'espère cependant, avec le secours que le prince Ferdinand de Brunswick m'envoie, de pouvoir opérer efficacement et de rétablir tout dans ce pays comme il faut, car après les malheurs inattendus qui me sont arrivés, j'ai rencontré bien des difficultés que, faute de n'être pas assez en force, je n'ai pu aisément surmonter.

Je me flatte, au reste, qu'après tous les échecs que les Français ont soufferts cette année-ci, ils désidéreront plus après la paix que les Anglais et nous autres. J'espère, d'ailleurs, que, pourvu que M. Keith à Pétersbourg697-4 se prenne avec zèle et empressement, on inspirera aussi à la cour de Russie des sentiments pacifiques.

Federic.

Nach dem Concept.


11676. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Freiberg, 15 décembre 1759.

Je viens de recevoir avec toute la satisfaction possible la lettre de Votre Altesse du 9 de ce mois. Dans ces moments critiques où mes affaires se trouvent ici, vous jugerez vous-même de toute l'étendue de l'obligation que je vous ai de tous les soins que vous prenez pour m'y soulager et secourir. Je vous en rends mille grâces, et vous me ferez la justice d'être assuré de la reconnaissance que je vous en conserverai à jamais.

<698>

Ce qui m'embarrasse à l'heure qu'il est, ce sont les neiges profondes qui sont tombées ici depuis deux jours, et qui sont bien au delà d'une aune sur terre, de sorte que je ne saurais rien entreprendre efficacement, avant que ces neiges ne commencent à fondre dans les montagnes où je me trouve actuellement. Il n'y a presque pas moyen de passer d'un lieu à un autre. Votre Altesse me connaît trop pour ne pas être persuadée que je n'exagère point les choses; car mes patrouilles de hussards ont bien de la peine à passer, à cause des neiges, les contrées un peu montueuses. Voilà la raison, mon cher Prince, pourquoi j'aurais mieux aimé que le corps que vous m'envoyez, ne s'approchât pas tant de Gera ni ne passât pas par Zwickau, où les montagnes couvertes de neige leur rendront les chemins difficiles à passer, au lieu que, si ce corps se tourne plutôt vers Altenburg, il passera des contrées moins rudes et montueuses et des chemins plus praticables, marchant plus dans la plaine; tout cependant dépend de vos ordres et de la route que vous trouverez bon de prescrire à ce corps, que je voudrais fatiguer le moins que possible.

Je dois, au reste, informer Votre Altesse de ce que je pourrai faire, quand votre corps détaché se sera approché de moi; il n'y aura que de deux choses l'une : ou de le faire avancer jusqu'au Passberg ou Kommotau, où je le ferai devancer par un corps de mes troupes légères qui poussera698-1 jusqu'à Saatz, pour y ruiner le magasin considérable d'où Daun tire la plus grande partie de sa subsistance, et de replier alors sur votre corps: ou que je tâche de déloger le général Sincere de Dippoldiswalde, afin de resserrer par là Daun, en sorte qu'il se voie obligé de repasser en Bohême. Dans l'un ou l'autre cas, les neiges me mettront des obstacles, en sorte qu'il faudra attendre leur fonte par un temps plus doux que le présent. Je me flatte de pouvoir bientôt vous donner de bonnes nouvelles de ma part.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11677. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg,] 16 [décembre 1759].

Mon cher Frère. Je reçois les deux lettres que vous avez la bonté de m'envoyer avec la carte, dont je vous rends grâce.698-2 Je vous communique une lettre de Varsovie par laquelle vous verrez comme nos ennemis pensent sur votre sujet,698-3 et que le projet de soutenir Dresde<699> n'est que conditionnel, au cas que les mauvais chemins ne dérangent pas le voiturage.

Hier le Prince héréditaire est arrivé à Wanfried, aujourd'hui Schmettau sera à Lauban; le Prince héréditaire pourra être le 2 o dans ces environs.

Je ne crois point la nouvelle du paysan.699-1 Si Daun se retire, sûrement le détachement de Dippoldiswalde fera l'arrière-garde, et il ne commencera pas à se dégarnir le flanc. Schmettau a ordre de donner au moins des jalousies sur Zittau et d'inquiéter les convois qui de là vont à l'armée. Tant que ces neiges dureront, il sera impossible d'agir, ni de ce côté ni de celui du Passberg. Il y a apparence qu'entre ci et Noël il y surviendra un dégel dont on pourra profiter. Je rencontre partout des difficultés, mais que faire, mon cher frère? Il faut choisir les moindres et tâcher de les surmonter; c'est le cas du proverbe: „aide-toi, et Dieu t'aidera“ .

Je suis avec la plus parfaite amitié, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11678. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 16. December 1759.

Es wird der General von Schmettau heute oder morgen gewiss in Lauban eintreffen und übermorgen bei Görlitz sich befinden, welches Ich Euch hierdurch wissend mache. Es kann der General von Czettritz und Obrist von Dingelstedt mit der Kavallerie immer eine Meile von Torgau ab auf denen Dörfern gegen Dresden bleiben und sich da zeigen. Es muss der Obrist von Dingelstedt 80 bis 100 Pferde Husaren detachiren, um dass wir eine Connexion mit dem General von Schmettau haben und die deshalb mit ihm nöthige Correspondance gehn kann; es kann Dingelstedt solche nach Spremberg verlegen oder wo er es am convenabelsten findet, weil er die Gegend kennet;699-2 genug, dass wir eine sichere Connexion mit ihm haben müssen, und dieses muss Dingelstedt besorgen und das Commando detachiren und gehörig informiren. Ihr werdet suchen, auch von jener Seite zu erfahren, ob der Feind viele Zufuhre von Fourage von Zittau hat, oder wo er solche herbekommet.

<700>

Kleist soll obiges Königliches Schreiben dem General von Czettritz und dem Obersten von Dingelstedt mittheilen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung; im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin.


11679. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.700-1

Freiberg, 16 décembre 1759.

Vous serez persuadé de toute la satisfaction extrême et du plaisir sensible que je ressens d'avance de voir et d'embrasser bientôt un prince qui mérite toute mon estime et mon affection la plus sincère autant que Votre Altesse. Mais comme je ne suis pas encore assez instruit des circonstances qui regardent le corps de troupes à vos ordres, sa boulangerie et tout ce qu'il faut d'ailleurs pour sa subsistance, je n'ai pu prendre jusqu'à présent d'autres arrangements ici que relativement au pain, qui lui sera fourni, dès qu'il arrivera près d'Altenburg. Quant aux fourrages, il faudra que le pays de Saxe en fournisse à son passage.

Il y a à Gera un général Luzinsky700-2 avec 800 hommes, outre 400 ou 500 encore qu'il a distribués dans les autres villes aux environs-là. J'ai bien voulu vous en avertir, afin que vous sachiez ce qu'il y a de l'ennemi dans ces contrées. Le Luzinsky appartient à l'armée soi-disante de l'Empire et se retirera, selon toutes les apparences, sur la ville de Hof, dès que vous lui approcherez.

Der Prinz wird darauf aufmerksam gemacht, aus welchen Gründen der Weg über Altenburg und Penig dem über Gera vorzuziehen sei. Vergl. schon Nr. 11676.

J'ai, au surplus, tout arrangé à Leipzig et tiens prêt ici des commissaires pour les besoins de votre corps, qui, dès que je serai informé des détails qui le regardent et de ses étapes, régleront tout de la façon que vous aurez lieu d'en être satisfait.

Federic.

Nach dem Concept.


11680. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Freiberg, 16 décembre700-3 1759.

J'ai bien reçu la lettre de Votre Altesse du 11 de ce mois, et je vous remercie infiniment des soins et des peines que vous vous donnez pour m'envoyer ce secours qui m'est ici, je l'avoue de bon cœur, très nécessaire.

<701>

Quoiqu'il me soit impossible de dire déjà à Votre Altesse quelles mesures je serai obligé de prendre contre Daun, je crois cependant que je ne le pourrai faire décamper autrement qu'en attaquant le poste de Dippoldiswalde, ce qui s'éclaircira en peu.

Il y a grande apparence que le duc de Broglie, qui est en marche à Friedberg, ne reviendra pas sur ses pas; je crois plutôt qu'il prendra ses quartiers de cantonnement d'abord derrière le Main, et il m'est impossible de croire qu'il voudra avancer de nouveau dans cette saison qui ne doit être guère [là] moins rude qu'ici. La neige m'embarrasse plus dans mon expédition que l'ennemi; il faudra cependant vaincre tous ces obstacles et gagner nos quartiers d'hiver, l'épée à la main. Si vous apprenez quelques nouvelles des Français, vous me ferez grand plaisir de me les communiquer.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11681. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK.

[Freiberg, décembre 1759.]701-1

Dem Herzoge von Braunschweig, der, Braunschweig 12. December, dem Könige anzeigt, dass er ein ungarisches Husarencorps für die verbündete Armee zu bilden gedenke, und zu diesem Zweck unter den ungarischen Gefangenen in Magdeburg werben zu dürfen bittet, lässt der König antworten: „Vous feriez une très mauvaise recrue parmi les prisonniers hongrois à Magdeburg, parceque une expérience de tout temps m'a appris que ces gens prisonniers, presque généralement, quand ils ont pris parti pour s'engager, n'attendent que la première occasion pour déserter alors avec chevaux et équipages, ce dont je m'en suis ressenti trop de fois à mon grand dommage, pour ne devoir au moins en avertir Votre Altesse. Plus tôt vous saurez compter sur ce qui vient de déserteurs de cette nation-là, qui ordinairement servent avec plus d'attachement, et dont on n'a tant à craindre sur l'article de la désertion.“

Auf das weitere Gesuch des Herzogs, zwei der in den preussischen Husarenregimentern dienenden ungarischen Officiere ihm zu Überlassen, antwortet der König: „Outre que le nombre des officiers de la nation hongroise est assez diminué parmi mes régiments, et qu'une fâcheuse expérience m'a appris que la plupart d'entre eux ont été de fort mauvais économes et gens inquiets qui souvent m'ont donné bien du chagrin, nonobstant cela, je servirais autant que possible de ce qui me reste de ces officiers, quoique j'en ai besoin moi-même pour les opérations ici, s'il n'y avait l'obstacle qu'il coûtera disposer ces gens de troquer leur situation et emploi présent stable et ferme en temps de guerre et de paix contre une fortune précaire et momentanée, vu qu'ils ne sauront pas se persuader que, la guerre présente finie, Votre Altesse voudrait garder sur pied ce corps de hussards qu'Elle fournira dans ce temps à l'armée alliée.“

Der König erbietet sich dagegen, für das herzogliche Corps andere geeignete Leute „qui serviront avec fidélité“ anwerben zu lassen.

Auszug aus dem Concept.

<702>

11682. AN DEN GENERALMAJOR VON WYLICH IN BÜTOW.

Wylich berichtet, Bütow 10. December, die russische Auswechselungscommission habe „bei vielen Vorfällen sich; dergestalt betragen, dass die ganze Com- mission auseinander gegangen sein würde, wenn nicht von unserer Seite die ganz ungebührlichen Anforderungen jedesmal bestmöglichst wieder gehoben worden“ .

Der russische General Jakowleff verlangte die sofortige Auslieferung des Generals von Thiesenhausen,702-1 indem er erklärte, dass das Zurückhalten desselben gegen das Kartell Verstösse.

Freiberg, 17. December 1759.

Es thut Mir leid, aus Eurem an Mich unter dem 10. dieses erlassenen Schreiben zu ertehen, was Ihr von der nicht gar anständigen Conduite und Brouillerien des dortigen russischen Generals melden wollen; wegen Euch bekannter Umstände aber sollet Ihr nur noch in Eurer bisherigen Moderation mit einer gewissen Dignité fortfahren, auch, so viel den von Thiesenhausen anlanget, wenn es nicht anders ist, nur nachgeben, dabei aber auch Euch eine Mérite davon machen.

Friderich.

Nach dem Concept.


11683. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Freiberg, 18 [décembre702-2 1759].

Mon cher Frère. J'ai eu hier de bons avis de Dresde. Les généraux autrichiens sont fort intrigués de l'approche de mon neveu; ils prendront une résolution qu'on n'a pu encore me communiquer, parcequ'il y a du mouvement et qu'on n'en devine pas l'objet.

Kleist mande de Torgau qu'un espion venu de Dresde rapporte qu'ils pourraient peut-être vouloir nous attaquer. Je crois donc que la prudence veut que vous attiriez à vous les bataillons qui sont le long de l'Elbe, à la réserve du poste de Meissen qu'il faut conserver. Vous pourrez laisser le régiment de Friederich auprès de Meissen pour faire les patrouilles le long de la rivière. Jeetze me mande que deux régiments de cavalerie et un d'infanterie sont venus du corps de Beck et ont passé l'Elbe à Dresde; il faut donc vous renforcer de même et vous préparer à tout évènement. Si vous voulez que je vous dise naturellement ma pensée, je vous avoue que j'ai peine à croire que cet homme pense à nous attaquer; je crois plutôt qu'il pliera bagage. Mais quoi qu'il en soit, ne négligeons rien.

Je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<703>

11684. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Freiberg, 18 décembre 1759.

C'est depuis le 30 de novembre que je n'ai point eu de vos nouvelles. Je ne vous fais ma présente lettre que pour dire, pour votre direction seule et sous le sceau du secret, que je viens de recevoir une lettre de très bon lieu et de main confidente, sur laquelle je crois pouvoir compter d'autant que jusqu'à présent les nouvelles de celui qui me l'a faite, ne m'ont pas encore failli. En conséquence l'on m'avertit en date du 4 de ce mois que la cour de Versailles, vu le dérangement de ses affaires, avait envie de céder bien à l'Angleterre le Canada, ou comme sont proprement les termes de la lettre, les pays de la morue et des castors, pourvu que la France retirât quelques avantages dans les Pays-Bas. Que de cette façon-là elle ferait sa paix et retirerait d'abord tout ce qu'elle avait des troupes dans l'Allemagne; enfin, selon que je dois présumer par cette lettre, que la cour de France serait capable, moyennant ces conditions, d'abandonner la Reine-Impératrice et ses autres alliés présents.

Ma volonté expresse est que vous ne devez pas parler de cette anecdote hormis qu'au seul sieur Pitt, et point aux autres ministres anglais, à qui seul vous en communiquerez de ma part, en ajoutant que c'était par une confiance particulière que j'avais en sa personne que j'avais bien voulu lui communiquer cette particularité pour son unique usage, et qu'il en fût instruit, le conjurant avec cela qu'il ne m'en commette du tout et en aucune façon. Que, par l'estime distinguée que j'avais pour lui, j'eus voulu l'en prévenir que, comme il me paraissait que le grand but où la cour de Versailles visait pour faire sa paix, n'était que d'avoir quelques possessions encore dans les Pays-Bas, j'avais au moins voulu en avertir M. Pitt qui apparemment ne serait pas fâché d'en être informé et qui peut-être en saurait tirer quelques avantages, quand il saura vers où visaient proprement les vues de la France, et que tout ce que je lui en demandais, n'était qu'il m'en gardât le secret pour ne point me compromettre.703-1

J'attendrai le rapport que vous me ferez bien chiffré à ce sujet.

Federic.

P. S.

Le sieur de Hellen à La Haye vient de me marquer du 8 de ce mois que le prince Louis de Brunswick lui avait communiqué deux notes contenant ce que l'ambassadeur de France lui avait [dit] en réponse préliminaire à la déclaration qu'il avait remise aux ministres des cours belligérantes au nom de l'Angleterre et de la Prusse.703-2 Ce Prince<704> a ajouté comme quoi le comte d'Affry avait insinué dans le discours qu'il conviendrait peut-être de séparer les matières au congrès futur, savoir la querelle particulière entre l'Angleterre et la France de la guerre d'Allemagne, où celle-ci n'était entrée que comme auxiliaire. Il a protesté toujours que ce n'étaient que ses propres idées, mais il les a répétées si souvent dans les discours que le prince Louis ne doute nullement qu'on ne lui en ait écrit.

Ayant, moi, réfléchi sur cette circonstance, je suis bien aise de vous faire observer qu'en combinant cette anecdote que je vous ai communiquée par ma lettre d'aujourd'hui, avec les insinuations du comte d'Affry, l'une paraît confirmer l'autre, et tout me semble partir du principe que mon correspondant a indiqué. Je remarque en passant que, quoique la lettre de ce correspondant ait été du 4 de ce mois, il lui a fallu au moins quatre jours du temps, avant que l'anecdote en question lui ait pu passer au lieu de sa demeure, et que la cour de France a été informée [à] peine des propositions du prince Louis, ni de la perte de sa bataille navale.704-1

Vous ferez votre usage de tout ceci dans l'entretien secret que vous aurez avec M. Pitt, en ajoutant que, comme je lui communiquais fidèlement ce que j'apprenais des intentions de la France relativement à l'Angleterre, je me flattais que, par un retour de confiance, M. Pitt me communiquerait tout ce qu'il apprendrait en Angleterre par rapport aux intentions de la France et aux conditions sur lesquelles elle voudrait faire la paix à mon égard; qu'en nous aidant l'un l'autre par ces communications confidentes, nous deviendrions à même de déclarer rondement d'abord nos conditions à la France pour ne pas traîner longtemps la négociation, et que je ne croyais pas me tromper de conjecturer que, pour peu que nous presserions la France d'un concert commun entre nous, elle se hâterait à conclure sa paix, même en abandonnant ses présents alliés.

Federic.

Nach dem Concept.


11685. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Freiberg, 18. December 1759.

Da ich nicht die Gelegenheit haben können, den in anliegender Pièce704-2 erwähnten Herrn Obristen von Kleist704-3 über die darin enthaltene Umstände selbst zu sprechen und solches also per tertium thun lassen müssen, so hat derselbe mir versichern lassen, wie es so weit an dem sei, dass er das Kloster,704-4 da es sich so übel und impertinent aufgeführet und weder einige Contribution bezahlen wollen, als auch sonsten sich<705> sehr ungebührlich betragen, um solchem den Ernst zu zeigen, habe plündern lassen müssen; was aber die angezeigte Umstände wegen der Kirche und der Monstranzen, Hostien, Altäre p. anlange, da wären solches Calumnien und grobe Unwahrheiten; und ob er gleich bei der Freicompagnie, so das Kloster plündern müssen, selbst gegenwärtig sein können, so wäre ihm doch nichts von dergleichen gemeldet, noch weniger geklaget worden und also dergleichen falsch und exaggeriret.

Was sonsten von denen sogenannten Gotteshäusern zu Marienschein und Grab705-1 angeführet worden, sei ganz grob gelogen und grundfalsch, da an diesen Orten nicht die geringste Plünderung geschehen sei. Welches hierbei doch nur anzeigen wollen.705-2

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11686. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg,] 18 [décembre 1759].

Mon cher Frère. Je vous avoue que, par tout ce que je vois ici et par tout ce que vous m'écrivez, il me paraît que Daun n'est pas encore bien instruit ou persuadé de l'approche de nos secours,705-3 il ne pourra l'être que le 22. Si alors il ne fait point de mouvement, il faut nous attendre à une action, sinon, il s'en ira sûrement. Je m'en remets à la Providence, il faut un dénoûment à tout ceci, et il faut l'amener d'une ou d'autre manière; il faut user des moyens précaires que j'aurai, tant qu'ils me dureront, et employer ce secours alors qu'il m'arrivera. Les Français ont répondu très favorablement à la proposition du congrès;705-4 j'ai eu aujourd'hui des lettres immédiates705-5 qui sont de leur part remplies de propositions plus modérées que je ne les en aurais cru capables; ils paraissent vouloir céder le Canada aux Anglais et abandonner le soin des affaires d'Allemagne en faveur de la paix. Courage! cela sera encore sujet à quelques inconvénients, mais vous verrez que nous ferons la paix. Je ne vous ennuyerai pas plus longtemps par des redites, et je me renferme à vous assurer de la parfaite tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<706>

11687. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 19 décembre 1759.

Je viens de recevoir la lettre du 15 que vous m'avez faite, dont j'ai été fort aise par vous savoir avancé déjà si proche de nous.706-1 Ce que vous trouverez peut-être de l'ennemi sur votre route, c'est, à ce qu'on dit, le général Luzinsky,706-2 qui a 1500 hommes de troupes sous ses ordres; on le dit à Gera et aux environs, mais je ne doute point qu'il ne se retirera à votre approche. Je crois que, si vous établirez vos fours à Chemnitz, que vous le ferez avec plus d'aisance et de commodité qu'à Gera.

L'effet qu'opérera votre approche sur l'ennemi, ne se fera sentir plus tôt que quand vous serez arrivé aux environs de Chemnitz, par la raison que M. de Daun jugera alors que vous n'êtes pas venu gratuitement, et qu'on ait intention ou de lui faire une diversion par le Passberg dans la Bohême à Saatz, où il a son magasin, ou que l'on veut attaquer son quartier de Dippoldiswalde.706-3 L'un ou l'autre doit lui donner de grandes considérations, et je crois qu'il sera obligé de se replier sur la Bohême.

Je ne manquerai pas de vous avertir de tout ce qui se passe ici, et je n'aurai rien plus à cœur que de vous épargner les fatigues des marches, pour autant que je puis faire avec assurance.

Dès que je vous saurai arrivé à Gera, je ne manquerai pas de vous envoyer quelque officier706-4 pour vous porter de nos nouvelles. Mais ce que je vous conseille, c'est de prendre quelque autre chemin de Gera à Chemnitz que par les montagnes, qui embarrasserait fort le charriage de vos canons et de vos bagages, au lieu que si vous prenez la route par la plaine, tout vous sera plus facile.

J'attends avec impatience le moment où j'aurai la satisfaction extrême de vous assurer de bouche de la parfaite estime avec laquelle je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept.


11688. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 19 décembre 1759.

Afin que vous continuiez d'être informé de la situation où je me trouve ici et des mesures que je médite, vous saurez que j'attends au premier jour les troupes que le prince Ferdinand de Brunswick a détachées de l'armée alliée, sous les ordres du prince héréditaire de Brunswick, et qu'alors je tenterai fortune en attaquant quelque poste ennemi, afin de le resserrer de façon qu'il se trouve obligé de quitter la Saxe<707> pour se replier en Bohême. Je me flatte que la fortune m'y secondera, après m'avoir fait depuis quelque temps assez faux bond, et je verrai jusques où mes desseins réussiront.

Il faudra que notre sort se décide bientôt, mais je ne vous puis nier que je crains tout ce qui est du département de la fortune, après ce que j'en ai eu à souffrir cette année.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11689. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 19. December 1759.

Ich habe Euren Rapport erhalten, und ist es recht gut; Ihr werdet aber demohngeacht ihnen doch nicht die Subsistance zwischen Dresden und Stolpe und Bautzen abschneiden können. Man saget hier vor gewiss, dass das Beck'sche Corps in etlichen Tagen bei Maxen in die Winterquartiere gehen solle. Man muss den Ausgang erwarten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin.


11690. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 20 décembre 1759.

Comme je vois que vous n'êtes pas au fait des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, je crois devoir entrer avec vous sur cette matière en quelques éclaircissements. Le gros de mon armée se trouve à Kesselsdorf et à Wilsdruff, ayant à son front un champ de bataille avantageux. Un corps détaché sous les ordres du général-major de Schmettau à Görlitz tient en respect toutes les troupes que l'ennemi a dans la Lusace, et a produit la prompte retraite du général Beck sur Dresde.707-1 Je suis ici à Freiberg, d'où je resserre le flanc gauche de l'ennemi, qui, n'ayant pu s'étendre que jusqu'à Dippoldiswalde, est resserré dans l'espace étroit que contient cette langue de pays qui s'étend depuis le Plauensche Grund jusqu'à Cotta.707-2

Un colonel hongrois avec un détachement de 2000 hommes est du côté de Passberg et de Marienberg, d'où il a poussé un détachement de 600 hommes jusqu'à Plauen, pour être informé de votre arrivée; auquel j'ai opposé le colonel de Linden707-3 avec 800 hommes, qui est auprès de Chemnitz.

La partie de la Saxe que les Autrichiens occupent, est dévastée, tant par le long séjour qu'y a fait l'armée de l'Empire, que par la façon cruelle dont les Autrichiens l'ont traitée,707-4 de sorte que les Autrichiens n'en peuvent tirer la moindre subsistance et se trouvent dans<708> la nécessité de faire transporter non seulement leur farine, mais encore 40 000 rations en foin, en paille et en avoine, des bestiaux, des légumes, du vin, de l'eau de vie et jusqu'au sel même de la Bohême. Les passages difficiles et montagneux, joint à l'abondance des neiges qui sont tombées, rendent les transports de ces vivres de jour en jour plus difficiles et font que les Autrichiens ne peuvent compter que de deux jours de subsistance en trois.

Cette situation gênée est seule suffisante pour songer de retourner en Bohême. Mais ces gens ne sont pas accoutumés de faire les choses de bonne grâce, et ils veulent qu'on leur fasse violence. Je ne suis pas si fort, pour la leur faire actuellement; mais dès que vous serez arrivé à Chemnitz, je suis presque persuadé qu'ils se retireront par les raisons suivantes :

Premièrement, par la jalousie que je pourrai leur donner de faire entrer un gros corps en Bohême et de leur ruiner le magasin de Saatz, qui est très important.

En second lieu : s'ils donnent dans ce panneau et qu'ils envoient un détachement en Bohême, il sera très facile de nous joindre ici et de nous porter avec des forces supérieures sur un corps d'environ 12000 hommes qu'ils ont du côté de Dippoldiswalde. Mais du caractère dont je connais le maréchal Daun, il ne voudra jamais exposer son armée à un si grand risque, et qui pourrait mener à une défaite générale de l'armée autrichienne; ainsi je suis persuadé qu'il ne tardera pas à se replier sur la Bohême, aussitôt que vous vous avancerez vers Chemnitz. Ce qui me confirme dans cette opinion, c'est qu'il vient de faire ferrer ses chevaux d'artillerie, et qu'on rassemble dans toute la contrée qu'il occupe, le peu de chevaux qui restent dans les villages, pour conduire les bagages des officiers, et que les avis de Dresde même disent que l'ennemi n'attend que la confirmation de la certitude de notre jonction, pour s'en aller.

Schulenburg708-1 est instruit de toutes nos circonstances et des détails, pour vous donner sur cette matière tous les éclaircissements que vous sauriez désirer. Je compte qu'il vous aura joint demain après-midi à Gera. Il me tarde d'avoir le plaisir de vous embrasser, pour vous assurer moi-même des sentiments d'estime et d'affection avec lesquels je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept.


11691. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Finckenstein berichtet, Berlin 17. December, er habe, zuerst durch den schwedischen Baron Wrangel (vergl. S. 538), dann genauer noch durch den preussischen Residenten Hecht in Hamburg Mittheilung erhalten über Depeschen des Petersburger<709> Hofes an den russischen Gesandten in London, Fürsten Gallitzin, „qui ont passé par les mains du ministre de Russie à Hamburg et qu'on disait être favorables aux intérêts de Votre Majesté.“ Ein Agent Hecht's hat den Secretär des russischen Residenten Soltykoff betrunken gemacht und auf diese Weise von ihm erfahren, „que les susdites dépêches roulaient principalement sur les dispositions de la Russie à faire une paix séparée avec Votre Majesté; qu'il avait lieu de croire que celles qu'on avait adressées au prince Gallitzin, et qu'on lui avait expédiées de Hamburg par courrier, contenaient même quelques propositions relatives à cet objet; qu'on était outré à Pétersbourg des hauteurs de la cour de Vienne, et qu'à en juger par ce qu'on avait mandé au sieur de Soltykoff, il ne tiendrait qu'à Votre Majesté de S'accommoder avec sa cour, mais qu'il n'y aurait pas de moment à perdre, vu la fermentation présente en Russie et l'inconstance de la nation, dont les dispositions actuelles pourraient peut-être changer par les incidents que les évènements et les insinuations du parti opposé feraient naître.“

Finckenstein bemerkt, dass er diese Mittheilungen für zuverlässig halte. Für den Fall, dass der König geneigt sei, einen Emissär nach Russland zu senden, empfiehlt er zu diesem Zwecke den Baron Wrangel, „qui a d'anciennes liaisons à cette cour, et qui a des talents pour l'intrigue“ .

Freiberg, 20 décembre 1759.

Je vous sais parfaitement gré des bonnes nouvelles que vous m'avez communiquées par votre lettre du 17, et je souhaite que cela continue, ce qu'il faut que nous attendions tranquillement. Car après tous les pas que nous avons faits par le sieur Keith, par la lettre que vous venez de lui écrire,709-1 et les avances faites par le général Wylich709-2 dont vous êtes informé, et par ce que l'Angleterre a fait insinuer de sa part relativement à nous, il faut voir l'impression que cela fera à la cour de Pétersbourg, et comment elle s'expliquera, sans marquer trop d'empressement, qui souvent gâte les affaires. Il faut que je vous fasse remarquer, d'ailleurs, que, jusques à présent, je ne saurais juger de la conduite des Autrichiens qu'ils se défient des dispositions de la Russie à leur égard. J'espère, au surplus, que les premières dépêches du sieur de Knyphausen répandront plus de jour sur tout ceci.

Quant au baron Wrangel, vous conviendrez que je saurais difficilement me servir de lui pour une commission aussi délicate et de cette importance; que, selon l'humeur que vous le connaissez, il embrouillerait plutôt que d'y effectuer quelque chose de bon. Je connais ses talents, mais vous connaissez aussi son caractère sombre, hautain et singulier. Il se donnerait des airs en Russie qui soulèveraient tous contre lui, de façon qu'il gâterait les affaires, pour ne point dire qu'il est étranger et Suédois, avec qui il coûterait de corriger les idées particulières qu'il s'est formées à plusieurs égards.

Federic.

On dit que les Autrichiens emballent pour retourner en Bohême.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.

<710>

11692. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Freiberg, 21 décembre710-1 1759.

Je remercie Votre Altesse de tout mon cœur de Ses deux lettres du 16 de ce mois. Selon mes nouvelles et une lettre que j'ai reçue du Prince héréditaire, il sera aujourd'hui à Gera où il fera demain jour de repos. Je lui y ai envoyé un de mes officiers,710-2 pour concerter tout avec lui ce qui regarde sa marche pour nous approcher, et je l'ai mis moi-même au fait par écrit sur tout ce qui regarde les circonstances présentes dans ce pays-ci,710-3 autant que je saurais les pénétrer. J'espère que, dès que le maréchal Daun verra que ma jonction avec le Prince devient sérieuse, il décampera de lui-même pour se replier sur la Bohême; et malgré tous les grands revers que j'ai eus à essuyer pendant cette campagne, j'ai lieu d'espérer qu'à sa fin mes affaires se trouveront dans la même situation de l'année passée et avant le commencement de la campagne; et voilà tout ce que l'on saurait prétendre de nous.

Je ne doute pas que les Français ne fassent encore les Gascons vis-à-vis de vous et même des ostentations;710-4 mais j'ai peine à croire qu'ils voudraient les réaliser, je crois plutôt que leur projet est de tenir la campagne, et de rester assemblés jusqu'à ce qu'ils sachent la retraite de Daun, ce dont je souhaite et j'espère de vous donner en peu de bonnes nouvelles.

Nous sommes encore, mon cher, dans de grands embarras, dont vous jugerez mieux qu'un autre, par la connaissance locale du terrain;710-5 si je m'en tire, je vous en aurai l'obligation, ainsi qu'à mes fidèles alliés. Nous avons beaucoup de choses qui font bien augurer, mais je suis si accoutumé, surtout depuis cette année, aux trahisons de la fortune que je n'ose plus assurer de rien.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.

<711>

11693. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 21. December 1759.

So lange der Obrist von Dingelstedt vorstehet zu Cosdorff, und selbiger kann auch nach Umständen noch weiter vorrücken, so hat es nichts zu sagen, und wird der Feind, weil Schmettau bei Görlitz stehet, nicht risquiren was zwischen Euch und Schmettau zu setzen noch durchzuschicken.

Das Ferdinand'sche Regiment sei „zwar jetzo nicht mehr so nöthig in Torgau“ , doch könne es vorläufig, „weil es nicht weit ab von der Armee ist“ , in Torgau verbleiben.

Frideric.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin.


11694. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 22 décembre 1759.

Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez faite du 20, et les sentiments que vous m'y confirmez, ne laissent pas de me donner la satisfaction la plus complète. Aussi pouvez-vous compter sur mon plus parfait retour.

Quand vous me marquez que vous aimeriez de prendre la route la plus proche de Gera sur Chemnitz, je suis bien aise de vous avertir que vous feriez un détour de près de trois milles, en marchant sur Penig; mais que si vous dirigiez votre marche sur Waldenburg, vous viendriez sans ce détour droit à Chemnitz.

Je suis à présent en état de vous marquer positivement que le maréchal Daun est sur le point de s'en aller, et qu'il tient tout prêt et préparé pour cela; apparemment qu'il n'attend encore que la nouvelle de votre approche, de sorte que, dans ce cas-là, je n'aurai pas besoin de vous fatiguer au delà de Chemnitz, ce dont peu de jours nous éclairciront. Pour ce qui regarde votre boulangerie, je serais d'avis que vous l'établissiez au mieux à Chemnitz, vers où, dès aujourd'hui encore, je ferai partir des commissaires, que j'adresserai au colonel de Linden,711-1 qui aura soin de vous les envoyer. Je pense que mon capitaine et adjudant de Schulenburg que je vous ai envoyé avec une lettre de ma part,711-2 sera déjà arrivé aujourd'hui chez vous, et je vous remercie grandement des pièces que vous aviez jointes à votre lettre.711-3

Je suis avec toute l'estime possible et l'amitié la plus tendre etc.

Federic.

Nach dem Concept.

<712>

11695. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK.

Freiberg, 22 décembre 1759.

Auf das Schreiben des Herzogs, Braunschweig 19. December, antwortet der König, er werde, sobald der Feldzug in Sachsen beendet sei, mit dem grössten Vergnügen sich bemühen „pour vous satisfaire sur tout ce que vous demandez au sujet de votre nouveau corps de hussards,712-1 pour autant qu'il dépendra de moi“ . . .

Je vous dois mon compliment sur l'envoi du secours que le prince Ferdinand votre frère vient de me détacher, et qui se trouve aujourd'hui à Gera. Que Votre Altesse juge Elle-même de toute l'étendue de la joie et de la satisfaction que j'aurai, quand l'approche de ce secours me fournira l'occasion d'embrasser mon cher neveu, votre prince héréditaire, dont je compte la personne seule parmi ce secours à plus de 10000 hommes.

Federic.

Nach dem Concept.


11696. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE MARKGRAF KARL.$712-2

Freiberg, 22. December 1759.

Nachdem Ich aus Ew. Liebden Schreiben vom 20. dieses mit mehrern ersehen habe, was Dieselbe bei Gelegenheit des an Deroselben von dem östreichschen Feldmarschall Daun unter dem 17. dieses gekommenen Antwortschreiben an Mich gelangen lassen wollen, so ertheile Ich darauf in Antwort, dass, um gedachtem Feldmarschall zu zeigen, wie es an uns niemalen fehlen wird, alles auf die Seite zu setzen, was nur zu einiger Aigreur und einer chicaneusen Correspondance Gelegenheit geben kann, also wir auch die Artikels wegen derer misshandelten Reconvalescirten und wegen dessen, so sonsten zu Landeck vorgefallen, obschon noch manches desfalls näher angeführet werden könnte, lieber ruhen und fallen lassen, als darüber in ein weitläuftiges Schreibewerk gerathen wollen.

Was aber die feindlicherseits in so verschiedenen Stücken gebrochene Dresdensche Capitulation anbetrifft,712-3 da haben Ew. Liebden in Dero Antwort an gedachten Feldmarschall ohnveränderlich darauf zu bestehen, dass solches zuvorderst dortigerseits remediret und der Capitulation alle rechtliche Gnüge geleistet werden müsse, alsdann Ich condescendiren werde, dass die durch das Kleist'sche Detachement712-4 zu Teplitz wie Kriegesgefangene enlevirte Officiers, so wie auch die dort mitgenommene Geissein wiederum losgelassen und auf freien Fuss gestellet werden sollen. Ausserdem aber, dass Ich hierbei noch erinnern muss, wie die damals von solchem Detachement aufgehobene Bagage des General von Hadik hierzu gar nicht gerechnet werden könne, da<713> gedachter General sich der Zeit nur auf dortigen Grenzen als ein Reisender aufgehalten und seinen Weg gleich weiter prosequiret hat, so werden Ew. Liebden zugleich aus der Originalanlage713-1 (wovon Dieselbe doch keine abschriftliche Communication zu thun haben) mit mehrern zu ersehen belieben, welchergestalt ohnlängst verschiedene Magistratsund andere Personen zu Kottbus und der Orten von denen Oestreichern unter dem Prätext wegen der von Teplitz mitgenommenen Geissein enleviret und weggeschleppet worden, dergleichen dann auch denen Mir zugekommenen Berichten nach zu Sommerfeld und einigen dortigen Orten mehr geschehen sein soll. Ew. Liebden haben also in Dero Antwort an den Feldmarschall Daun mit allem Rechte zugleich zu, fordern, dass auch alsdenn alle diese erwähnte Leute dagegen wieder auf ganz freien Fuss gestellet und zu den ihrigen ohne einige weitere Ansprache erlassen werden müssen.

Welches alles Ich Ew. Liebden zu besorgen überlasse und zu dem Ende die Mir eingesandte Originalia hierbei remittire.

Friderich.

Nach dem Concept.


11697. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU.

Freiberg, 23. December 1759.

Der König erkundigt sich nach den Gesundheitsumständen des Prinzen, die sich, wie er gehört, „zeithero wiederum verschlimmert haben“ .

Es thuet mir recht sehr leid vor Ihnen, wor es so schlimm ist, wie man mir es sagen will, und werde ich Sie mein Tage nicht vergessen; nur thuet es mir leid, dass ich Ihnen meine Erkenntlichkeit vor alle Ihre Mühe und Fleiss nicht habe erkennen können.

Friderich.

Eigenhändiger Zusatz zu der Ausfertigung; im Herzog!. Haus- und Staatsarchiv zu Zerbst.


11698. AN DEN MAJOR VON KLEIST.

Freiberg, 23. December 1759.

Ich habe Euren Rapport erhalten, und da Ich versichert bin, dass binnen zwei oder drei Tagen der Feind sich worzu resolviren muss und Mouvements machen wird, als muss man attent sein und es abwarten. Ich will Mir nicht gerne präcipitiren, dahero Ich solches noch abwarten werde; alsdann Ihr mit dem Regiment von Ferdinand von Torgau wieder zu Meinem Bruder stossen sollet, jedoch werdet Ihr hierzu noch weitere Ordre erwarten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kleist'schen Familienarchiv zu Kiekow im Regierungsbezirk Cöslin.

<714>

11699. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Prinz Ferdinand von Braunschweig schreibt, Kroffdorf 18. December, er werde erfreut sein, wenn der Marsch des Erbprinzen dazu beitrage, dass Daun den Rückzug nach Böhmen antrete; „quoique ce Prince ne doive faire qu'une diversion dn côté du Voigtland, selon la demande que Votre Majesté m'en a faite, je l'ai cependant d'abord autorisé à marcher avec le gros jusqu'à Chemnitz et de pousser des détachements plus loin encore. Je me flatte que les circonstances n'exigeront pas qu'il aille plus loin, ni qu'il surpasse les bornes d'une diversion telle que Votre Majesté me l'a demandée d'abord. Comme je juge cependant par ce que Votre Majesté vient de me mander à présent,714-1 qu'Elle ne croit plus pouvoir s'y en tenir, mais qu'Elle compte plutôt de l'employer à l'exécution de Son projet de déloger Sincere de Dippoldiswalde, je suis trop zélé pour le bien du service de Votre Majesté pour n'entrer point dans Ses désirs, quoique cela éloigne le Prince bien au delà de ce que je croyais devoir faire, en réfléchissant sur ma propre situation. Je vais écrire en conséquence au Prince, pour qu'il pousse non seulement à Freiberg, mais qu'il concoure à l'exécution du projet de déloger Sincere de Dippoldiswalde. Je me flatte, en revanche, que Votre Majesté ne voudra exiger de lui cette démarche qu'au cas que la nécessité l'exige absolument.“

Freiberg, 23 décembre714-2 1759.

La lettre de Votre Altesse du 18 de ce mois dont vous m'avez honoré, m'a fait d'autant plus de plaisir que j'ai trouvé que, pour ce qui regarde le corps des troupes aux ordres de mon cher neveu, j'ai justement pensé de la même façon que Votre Altesse, et que mon intention sur l'usage à faire de ces troupes pour une diversion s'est trouvée parfaitement d'accord à vos pensées. Je comprends très bien jusqu'où vous avez besoin de ces troupes que vous avez eu la bonté de me prêter; ainsi vous devez être assuré, cher Prince, que, dès qu'il me sera possible, je ne perdrai pas un instant de vous les renvoyer.

Quant aux fourrages, il ne sera pas besoin que ce corps dépense un sous, et j'ai pris mes arrangements, pour que le pays en fournisse tout ce qu'il en faut; je m'étais, d'ailleurs, déjà arrangé de lui faire fournir la farine, et, au cas que celle qu'il a avec lui, ne fût suffisante, je lui en fournirai avec plaisir, à son retour, ce qu'il faudra.

Mes avis de Dresde portent que Daun a fait tous ses arrangements pour s'en retourner en Bohême, et qu'il tient le pied à l'étrier pour pouvoir marcher du jour au lendemain. L'on ajoute que cependant le maréchal Daun avec quelques-uns de ses généraux ne sauraient encore se persuader de la réalité de ce secours, et qu'ils croyaient qu'il ne saurait arriver avant Pâque. Cela me confirme dans l'idée que, dès qu'ils apprendront que ce secours s'approche de Chemnitz, ils n'attendront plus pour se retirer. Soyez très persuadé que je ne risquerai rien ici, ni n'agirai autrement avec ces troupes, à moins que le cas d'une nécessité absolue m'y oblige. En attendant, j'ai tout lieu de croire que<715> le mouvement de ce secours vaudra toujours une diversion efficace et que, autant que je puis entrevoir jusqu'ici, ce sera à peu près aux derniers jours de l'an que notre expédition sera finie ici.

Federic.

Selon mes nouvelles, Daun partira demain ou après-demain. Vous serez informé de tout, et je n'abuserai en rien de la bonne foi de mes alliés.

Federic.

Nach, der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11700. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 23 décembre 1759.

La lettre du 22 que vous avez pris la peine de me faire, m'a été rendue par mon capitaine de Schulenburg,715-1 dont j'ai ressenti tout le plaisir imaginable, par les attentions que vous y marquez pour le bien de mes intérêts et de la cause commune. Je vous sais, d'ailleurs, gré des explications que vous m'avez données sur différents sujets. Il dépendra de Votre Altesse d'établir vos fours à Chemnitz, où ils seront le mieux placés. Vous saurez même les y faire devancer, puisque le colonel de Linden s'y trouve déjà et a mes ordres pour faire préparer là les bois et tout ce qui faut d'ailleurs à l'nsage de votre boulangerie.

Je joins ci-clos le mot et le cris de guerre depuis aujourd'hui jusqu'à la fin de ce mois, que vous avez désiré d'avoir.

Mes avis de Dresde continuent d'être que l'ennemi a actuellement envoyé une partie de ses bagages en Bohême, et qu'il a contremandé deux régiments qui devaient le joindre sur Zittau, et qu'au reste tous les arrangements qu'on y prenait, paraissent indiquer qu'on voudrait se retirer en Bohême.

Je donnerai mes ordres au colonel Linden que, dès que vous vous approcherez vers Chemnitz, lui, ledit colonel, doit marcher avec son corps en devant vers Marienberg. Si vous voudrez alors aussi pousser en avant de ce côté-là vos troupes légères et vos chasseurs, cela suffirait peut-être pour donner de la jalousie à l'ennemi sur le Passberg et sur l'Egra.715-2 Je crois avoir lieu de me natter que ce sera la dernière incommodité que je vous coûterai, pour finir ici ma campagne.

Federic.

Nach dem Concept.

<716>

11701. AN DEN GENERALMAJOR VON SCHMETTAU.

[Freiberg, 23. December 1759.]716-1

Bei Torgau stehet nichts als von uns; Beck ist bei Dresden und Daun auf den Punkt, nach Böhmen zu gehen, und muss er vornehmstens auf Zittau suchen Allarm dem Feind zu machen.

Friderich.

Eigenhändige Weisung für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Schmettau, d. d. Lauhan so. December.


11702. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Finckenstein berichtet, Berlin 20. December, auf Grund eines Schreibens von Münchhausen, d. d. Hannover 16. December: „que la cour de Vienne avait proposé à celle de Russie de faire prendre à son armée les quartiers d'hiver entre Posen et Kalisch, avec l'offre de laisser en ce cas le corps de Laudon à l'armée russienne; que la cour de Pétersbourg n'avait pas trouvé à propos ce projet, et que ce refus et les sujets de mécontentement qu'on croyait avoir de M. Soltykoff, avaient déterminé: l'Impératrice-Reine d'abandonner toute idée de jonction des forces russiennes et autrichiennes; qu'en conséquence, le plan pour la campagne future se réduisait présentement à agir avec deux armées, l'une de 60000 hommes en. Saxe et sur l'Elbe, l'autre de 70000 vers les frontières de la Silésie, et que, quant à la Russie, on tâcherait de la porter à diriger ses opérations sur la Poméranie prussienne et à concerter pour cet effet un plan avec la Suède, dont le siège de Stettin devait faire un article essentiel.“

Freiberg, 23 décembre 1759.

Je vous remercie de la communication des nouvelles que vous m'avez faite par votre lettre du 20 de ce mois.

Quant à l'article des quartiers d'hiver de l'armée russe qu'elle aurait dû prendre au gré de la cour de Vienne près de Kalisch, vous serez sans doute déjà informé qu'elle les a pris en Prusse derrière la Vistule, et que Laudon est passé par Cracovie et Bielitz dans la Haute-Silésie autrichienne, et que, pour ce qui regarde le plan pour la campagne future, proposé par la susdite cour à celle de Russie, j'espère que les circonstances se trouveront, en attendant, de manière qu'il ne sera rien de tout ce plan.

Je ne saurais encore vous marquer rien d'intéressant, sinon que mon neveu de Brunswick sera avec son corps de troupes le 25 à Chemnitz, et qu'autant que je m'en aperçois et que toutes les nouvelles du jour le disent, l'armée autrichienne se repliera sur la Bohême, quoique ce mouvement ne se ferait que demain ou après-demain. De cette façon la fin de notre campagne serait passable; car de la qualifier de bonne, il s'en faut de beaucoup.

Federic.

Nach der Ausfertigung.

<717>

11703. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Freiberg, 23 décembre 1759.

Votre rapport du 11 de ce mois m'a été fidèlement rendu, et [je] vous dirai sur ce que vous me marquez au sujet des propositions d'une paix particulière que vous présumez que la France dût avoir fait passer en Angleterre, que je n'en ai eu jusqu'à présent aucun avis, les lettres de Londres nous ayant manqué depuis quelque temps par les vents contraires, mais que ce sera toujours le parti le plus convenable à prendre dans la situation accablante où elle se trouve, pour tirer son épingle d'un jeu qui ne saurait jamais convenir à ses vrais intérêts.

D'ailleurs, je veux bien vous dire, quoique pour votre direction seule, que, selon de bons avis que j'ai eus, la bonne intelligence entre la France et l'Espagne ne paraît pas être sur un bon pied, vu que, quand, depuis quelque temps, les Français ayant717-1 amené dans quelqu'un de ses ports un vaisseau espagnol qu'ils ont pris par mer, que le ministre d'Espagne717-2 a réclamé de la cour de France, il en a eu un refus brusque.

Je tiens pour fort apocryphe la lettre du comte dé Brühl que le ministre de France717-3 prétend avoir eue par rapport au secours que la Russie dût avoir envoyé au général Laudon;717-4 jusqu'à présent tous mes avis confirment que l'armée de Russie a pris ses quartiers d'hiver en Prusse derrière la Vistule, et mes lettres de Pologne ne sonnent mot d'aucune marche des troupes russiennes.

Je suis, au reste, surpris que vous ne m'avez rien marqué au sujet de la mort de la princesse de Parme, arrivée depuis peu à Versailles, et que les gazettes publiques en Hollande nous ont déjà annoncée.717-5 C'est pourquoi je vous fais souvenir encore d'avoir toute l'attention possible pour m'informer exactement de tout ce que vous aurez de nouvelles de France qui regardent son intérieur et ses affaires.717-6

Federic.

Nach dem Couceot.


11704. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 24 décembre 1759.

Je crois, mon cher Neveu, que vous arriverez demain à Chemnitz, et comme je me flatte que je n'aurai pas besoin de vous fatiguer davantage, je vous prie de faire répandre le bruit avec indiscrétion de ce côté-là, comme si vous vouliez marcher en Bohême par Marienberg droit à Saatz, et que vous n'étiez obligé de différer cette expédition<718> que pour donner quelque repos aux troupes et arranger votre boulangerie.

Le colonel de Linden a ordre de s'avancer à votre approche vers Marienberg, ce qui, j'espère, servira à persuader à l'ennemi que c'est notre sérieux de marcher de ce côté-là, ce qui contraindra, quoi qu'il en arrive, le maréchal Daun à faire un gros détachement en Bohême et à s'affaiblir de ce côté-là. Jusqu'au moment présent l'ennemi n'a pas remué encore; mais il sera bien obligé d'en venir là, et le mouvement que vous ferez demain, l'obligera certainement à déclarer ses desseins; ainsi que je me flatte que la campagne finira avec l'année.

Je vous envoie ci-joint quelques cartes de la Saxe, en supposant que vous n'en avez point, que je vous prie cependant de me renvoyer quand vous n'en aurez plus besoin.

Federic.

Nach dem Concept.


11705. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg,] 24 [décembre 1759].

Mon cher Frère. Voici l'ennemi qui commence à partir. J'ai parlé à sept déserteurs qui viennent de différents côtés, et qui tous disent la même chose. Vous verrez par les billets ci-joints ce de quoi il s'agit. Je juge par là que Daun fera en même temps demain un mouvement en arrière, ou peut-être qu'il en a fait un aujourd'hui; mais j'avoue que je m'étonne à voir partir les premiers mes voisins qui naturellement auraient dû faire l'arrière-garde. Enfin, le Ciel voudra faire finir la plus affreuse campagne que j'ai faite de ma vie!

Petri718-1 n'a pas achevé son ouvrage,718-2 il partira demain au matin d'ici pour vous joindre.

Je vous embrasse, cher frère, en vous assurant de la tendresse infinie avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

L'avant-garde de mon neveu est arrivée à Chemnitz et le gros du corps à Penig.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11706. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 24 décembre 1759, à 8 heures du soir.

J'ai reçu avec bien de la satisfaction la lettre que vous m'avez faite aujourd'hui d'Altenburg, et suis bien aise de vous savoir arrivé à Penig. Quant au détachement que vous avez intention de faire de votre avant-garde à Zschopau,718-3 je n'ai rien à dire là-dessus, et il dépendra<719> absolument de votre bon plaisir d'agir sur cela et de faire avancer de votre corps d'armée tout comme vous le trouverez convenable.

Je n'ai appris mot de la marche de l'armée d'Empire; mais je puis vous dire qu'on assure ici pour certain que cette troupe a pris sa marche sur Nuremberg, de sorte que j'ai de la peine à me persuader qu'elle saurait déjà être de retour de Nuremberg. Il se peut qu'il y en ait quelques régiments encore aux environs de Hof, mais, pour le corps entier de cette armée, il me paraît impossible qu'il saurait y exister.

De notre côté, le bon effet de votre diversion se fait déjà remarquer, parceque aujourd'hui deux régiments de cavalerie de l'armée de Daun sont marchés vers la Bohême, et autant que j'ai appris aujourd'hui par différents déserteurs, ils disent unanimement que demain l'infanterie de Dippoldiswalde leur suivra; ce que je serai en état de savoir demain positivement et ne manquerai pas de vous en avertir, dès que j'en serai instruit d'une manière constatée.

Federic.

Nach dem Concept.


11707. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Freiberg, 25 décembre 1759.

La lettre de Votre Altesse du 21 de ce mois m'a été rendue, au sujet de laquelle je suis bien aise de vous dire que notre cher neveu a été hier avec son corps de troupes à Altenburg, d'où il a passé hier à Penig, de sorte qu'il sera apparemment aujourd'hui à Chemnitz, où il fera cantonner les troupes et détachera son avant-garde à Zschopau, après qu'un détachement des miennes l'y aura devancé.719-1 Au surplus, le bon effet de sa diversion se fait déjà sentir ici, car je viens d'apprendre que non seulement deux régiments de la cavalerie ennemie sont actuellement entrés en Bohême, mais différents déserteurs m'ont dit unanimement que l'infanterie ennemie auprès de Dippoldiswalde les passe aujourd'hui. J'espère719-2 de savoir avec certitude vers ce soir. Mes avis de Dresde continuent d'assurer que l'ennemi a renvoyé une partie de ses bagages en Bohême, qu'on y a fait partir des officiers pour y arranger les quartiers d'hiver pour les régiments de l'armée de Daun, de façon que je me flatte que je n'aurai pas lieu d'incommoder le corps aux ordres de notre cher neveu plus loin qu'à Chemnitz, et que nous pourrons finir notre campagne ici vers les derniers jours de l'an.

Federic.

Nous touchons au dénoûment, et j'espère que la scène ne sera point ensanglantée.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.

<720>

11708. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 25 décembre 1759.

J'ai appris avec bien de la satisfaction que vous êtes arrivé hier jusqu'à Chemnitz, et je ne saurais que fort applaudir à toutes les mesures que vous y avez prises. Je dois croire que, si le Colonel720-1 fera des démonstrations sur Marienberg, cela serait suffisant pour donner de la jalousie à l'ennemi.

Des prisonniers de guerre que nos hussards ont faits aujourd'hui sur les dragons à Dippoldiswalde, ont dit que le corps avait eu ordre de marcher à 8 heures ce matin, mais que la marche avait été contremandée. Ceci ne m'embarrasse pas, et quoi que Daun fasse, il sera obligé de faire des mouvements qui m'éclairciront de ses idées.

Le major de Bülow720-2 m'a dit, mon cher neveu, que vous aviez intention de venir demain me voir. Je l'accepte avec plaisir, et j'enverrai incessamment des chevaux sur le chemin, pour que vous puissiez arriver avec plus de commodité, d'autant plus que je crois que votre corps ne courra aucun risque dans la position où vous êtes à présent. Je finis par vous assurer des sentiments de l'amitié la plus tendre et de l'estime distinguée avec laquelle etc.

Federic.

Nach dem Concept.


11709. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.720-3

Freiberg, 25. December 1759.

Da Mein Bruder, der Prinz Heinrich, nicht recht wohl ist,720-4 als überschicke Ich Euch in Einlage die Aussage eines ausgeschickten und anjetzo zurückgekommenen Menschen. Ich glaube zwar dieses alles nicht, jedoch muss man auf seiner Hut sein, und werdet Ihr suchen, alle mögliche Nachrichten einzuziehen; und so Ihr Nachrichten erhaltet, welche dieser einliegenden conforme sein, so werdet Ihr Mir solches ohne Anstand melden, darmit Ich Meine weitere Arrangements720-5 darüber machen kann.

Friderich.

Aussage eines rückkommenden Botens.

Daun habe von Wien Ordre erhalten, die Preussen anzugreifen, es koste was es. wolle. Es würde daher Daun bei Dresden attaquiren; da dann das Corps, was bei Dippoldiswalde stünde, über Park720-6 kommen und zwischen Deuben und Döhlen über<721> die Weisseritz721-1 nach Krumbach gehen und den Preussen bei Wilsdruff in die Flanque kommen solle. Die bretterne Brücken, so zwischen Deuben und Döhlen über die Weisseritz zu dem Ende gemacht sind, hat er selbsten gesehen, und wären es 4 Brücken. Die Attaque, heisse es, solle den letzten Weihnachtsfeiertag oder doch den Neujahrstag geschehen ...721-2

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien.


11710. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Freiberg, 25 décembre 1759.

J'ai reçu votre rapport du 15 de ce mois. D'autres avis que je reçois des différents lieux, s'accordent avec celui que vous me donnez, que, pourvu que la cour britannique tiendrait ferme et y insisterait, la France voudra bien faire sa paix séparée avec l'Angleterre à mon inclusion, de sorte qu'il y a de l'apparence que pendant cet hiver cette paix pourra bien se constater.

Dans le fait des États-Généraux touchant le passe-port que le comte d'Affry a demandé et obtenu pour le passage sur la Meuse d'une quantité d'artillerie et de munitions, il y a bien plus de timidité et de pusillanimité que de raison; car y a-t-il de l'apparence que, dans la situation accablante où la France se trouve, elle voudrait chercher querelle à la République, augmenter par là le nombre de ses ennemis et forcer la dernière de se jeter dans les bras de l'Angleterre?

Vous ferez passer, au reste, des bruits au public que vous tâcherez d'accréditer au mieux, que, quoique la campagne de l'année présente n'ait pas été tout-à-fait heureuse pour nous, que néanmoins nous avions pris tels arrangements qu'au défaut d'une bonne paix, nous pousserions la guerre avec toute la vigueur imaginable la campagne de l'année qui vient.

Employez tous vos soins pour m'informer souvent et avec exactitude de toutes les nouvelles de France721-3 que vous apprendrez, et de toutes celles que vous croirez d'ailleurs dignes de mon attention, et ne doutez pas de ma reconnaissance.

Federic.

P. S.

26 décembre 1759.

Je viens de recevoir votre rapport du 18 de ce mois. Je crois vous avoir déjà prévenu par mes lettres antérieures que M. de Kaunitz rechignerait au sujet du congrès proposé.721-4 C'est de tout temps que la cour de Vienne a fait la revêche, quand ses alliés n'ont plus voulu s'épuiser tout-à-fait en troupes et en fonds et se ruiner entièrement par amour d'elle, afin qu'elle saurait parvenir à son but depuis longtemps ambitionné, de donner la loi à ses alliés même.

<722>

Grâce au Ciel, le revers que le corps de Finck a essuyé, n'a point eu de suites; je tiens resserrée l'armée de Daun en Saxe, tout comme auparavant, qui, malgré les avantages qu'un pur effet de hasard lui a fait avoir, et nonobstant qu'il s'est fortifié encore du corps de Beck, n'a gagné un pouce de terrain ici et se voit obligé de tirer presque toute sa subsistance de la Bohême. Mais comme nous vient d'arriver du secours de l'armée du prince Ferdinand de Brunswick, je me flatte que la face des affaires se changera bientôt ici, de sorte que Daun se verra obligé d'évacuer de gré ou de force la Saxe.

Continuez d'être bien attentif dans la crise présente sur tout ce qui se passe, et rendez-m'en de fidèles rapports.

Nach dem Concept.


11711. AN DEN CLEVISCHEN KAMMERPRÄSIDENTEN VON BESSEL IN HAMM.

Freiberg, 25. December 1759.

Nachdem Ich ersehen habe, was Ihr in Eurem Berichte vom 20. dieses wegen des Verlangen der clevischen Collegiorum, dass die Grafschaft Mark der Convention, so sie mit denen Franzosen geschlossen,722-1 beitreten soll, melden und anfragen wollen, so gebe Ich Euch darauf in Antwort, dass, was von gedachter Grafschaft durch die alliirte Truppen gegen den Feind geschützet werden, kann, zufolge der geschehenen Inhibition des Prinzen Ferdinand von Braunschweig nichts wegen der Convention nach Cleve geben muss. Was aber von gedachter Grafschaft nicht durch erwähnte Truppen geschützet und sicher gesetzet werden kann, solches muss freilich zur Convention contribuiren, um grössern Schaden und Unglück zu verhüten.

Friderich.

Nach dem Concept.


11712. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Freiberg, 26. December 1759.

Ich glaube nicht, dass die Ich Euch überschickte Nachricht722-2 gegründet sei; so werde Ich dennoch hier sehr attent sein, darmit, wann sie etwa was von Dippoldswalde gegen Euch detachirten, Ich solches gleich erfahre und Meine Mesures darnach nehmen kann. Denn nach allen übrigen Nachrichten, so hat es das Ansehn, als ob sie sich zurück gegen Böhmen repliiren würden; es könnte dann wohl sein, dass Beck<723> in Oster723-1 und Neustadt723-2 rücken muss, aber dieses wird es auch höchstens alles sein, was er thun wird.

Ich glaube das alles nicht, doch muss man es nicht ganz negligiren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


11713. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Freiberg, 26 décembre 1759.

Mon cher Frère. Je suis plus tranquille, depuis que je vous sais mieux ou du moins que votre mal n'est pas une vraie goutte; il est fâcheux que cet accident vous survienne dans un temps où il est impossible de vous ménager, et où vous ne pouvez prendre assez de soins de votre santé.

Je vous envoie, mon cher frère, les uniques nouvelles que j'ai reçues aujourd'hui; je vois, par ce que vous m'écrivez, que quelques régiments de l'ennemi com mencent àdéfiler, mais ce n'en est pas assez pour juger si le gros partira. Tous les arrangements qu'on dit que l'on prend à Dresde, peuvent désigner le départ de l'armée, car ils n'ont point à craindre un siège, à moins que l'armée ne se retire.

Mon neveu arrivera aujourd'hui ici;723-3 il faudra concerter ensemble les mouvements qu'il faudra faire ultérieurement, pour obliger enfin l'ennemi, soit bon gré soit malgré lui, à s'en aller. Je souhaite ardemment de voir bientôt la fin de nos incertitudes et de nos peines. Patience!

Je vous embrasse tendrement, en vous priant de me croire avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11714. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 27 décembre 1759.

Je viens de retour ici de ma petite excursion723-4 et n'ai pas voulu manquer de vous en apprendre que je n'ai pas trouvé les choses telles qu'on me les avait annoncées. Quoique l'ennemi a fait marcher une partie de ses troupes de Dresde, cependant il y en a encore; d'ailleurs, mes espions n'avaient pas accusé tout-à-fait juste, quand ils me rapportèrent la retraite de l'ennemi de Dippoldiswalde, puisqu'après que j'ai<724> fait chasser aujourd'hui ses avant-postes, je l'ai trouvé moi-même là, tout comme auparavant.

Je vous remercie bien des bataillons que vous avez envoyés ici. Quoique je souhaiterais fort de vous épargner d'autres peines encore, je trouve néanmoins que cela ne dépend pas cette fois-ci de ma bonne volonté seule, et je me vois obligé, ne pouvant pas pousser l'ennemi de la façon dont j'ai usé jusqu'à présent, de songer plutôt à d'autres expédients plus efficaces; et comme je ne trouve autre moyen, le plus court sera que nous nous assemblons ici. Je laisserai sur son poste le colonel Linden avec tout ce qu'il a de troupes qui m'appartiennent, pour couvrir le côté vers Chemnitz; vous réglerez à votre gré la garnison que vous voudrez laisser à Chemnitz, et vous aurez la bonté de marcher ici avec tout le reste, où vous sauriez faire la première marche à Oedern724-1 et la seconde ici.

Afin que vous ayez aussi quelque officier qui sache vous instruire sur les situations du pays, je vous envoie mon capitaine d'Oelsnitz qui, connaissant parfaitement tout le pays, saura vous satisfaire sur tout ce que vous désirerez de savoir de lui à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


11715. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Freiberg, 28. December 1759.

Ich danke Euch für die Mir gegebenen Nachrichten, und könnet Ihr Euch leicht vorstellen, dass Mir der Inhalt dessen nicht angenehm sein kann bei diesen Umstände;724-2 jedoch ist es besser, eine unangenehme Wahrheit als eine angenehme Lüge zu erfahren.

Es wird dahero hier nichts drauf sein, als mit der Schärfe zu probiren und sie dadurch nöthige724-3 wegzukriegen; allein wo sie nicht mehr Anstalten vorkehren, so hoffe, dass sie noch reisen werden.

Wor der Feind sich hinter Dippoldswalde postiret, wie es mir gesagt worden, so wird es schwer werden, ihm anzukommen.

Frid erich.

Nach der Ausfertigung im Wedellschen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.

<725>

11716. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 28 décembre 1759.

La lettre d'hier que Votre Altesse m'a faite, m'a été fidèlement rendue. Je vous communique à la suite de celle-ci les nouvelles725-1 qui me sont entrées; au sujet desquelles j'ai résolu de m'avancer demain avec mes régiments à Pretzschendorf725-2 et Frauenstein,725-3 Autant que j'ai appris, l'ennemi se postera au delà de Dippoldiswalde. Comme ce poste est difficilement à tourner, je tenterai s'il n'y aura pas moyen d'obliger l'ennemi à rester jour et nuit sur les neiges. Si cela me réussit, il prendra, à ce que je présume, la résolution d'aller se retirer. Mais si cela ne me réussira pas, alors comme alors. Vous verrez au moins de tout ceci que mes circonstances ne sont pas encore aussi agréables comme il le serait à désirer.

Federic.

Nach dem Concept.


11717. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 28 décembre 1759.725-4

Je viens de recevoir, mon cher Neveu, la lettre que vous m'avez envoyée aujourd'hui, et vous rends bien grâces des peines que vous avez prises de tout bien arranger relativement à votre marche. Il n'importera guère, si vous ne voulez pas laisser de garnison à Chemnitz, j'ai songé que vous l'aurez cru nécessaire pour vos vivres et autres besoins.

Pour vous rendre raison des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons ici, je crois devoir vous mettre au fait de nos autres nouvelles que j'ai reçues. Le corps de Daun demeure immobile auprès de Dresde, ainsi que le corps de Brentano auprès de Dippoldiswalde. Je prendrai demain le poste de Frauenstein, et je mettrai mes régiments dans le village de Pretzschendorf, pour être en état en partie demain et après-demain de reconnaître la position de l'ennemi. Si elle se trouve attaquable, nous pourrons l'attaquer; si elle se trouve absolument inattaquable, il faudra y renoncer.

Je serai bien aise que vous voulussiez me faire le plaisir de venir avec moi, pour être témoin de vos propres yeux de ce qui se trouvera faisable, ou de ce qui ne le sera pas. S'il y a apparence de pouvoir attaquer l'ennemi avec succès, votre corps pourra bientôt avancer, et si l'entreprise n'est point faisable, je ne veux pas donner la peine à votre<726> corps d'y venir, ni le fatiguer gratuitement. Je vois bien que le duc Ferdinand aimerait de vous voir bientôt de retour; c'est pourquoi je verrai ce qu'il y aura à faire ici, afin de pouvoir lui renvoyer le corps bientôt à sa disposition. Soyez, du reste, assuré de la satisfaction extrême que j'ai de vous posséder ici, même pour ce peu de temps, d'admirer vos qualités personnelles et talents et votre empressement pour les succès de la cause commune; aussi mes sentiments d'estime et ma tendre amitié seront à jamais.

Federic.

Nach dem Concept.


11718. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Freiberg, 28. December 1759.

Eichel übersendet das vom 29. datirte königliche Schreiben (Nr. 11719).726-1

Le Roi en recommande fort le secret et que rien n'en transpire. Que Votre Excellence pourtant n'en soit pas trop embarrassée. Il est vrai que notre situation ici est encore embarrassante et gênante. Nous connaissons exactement le défaut de notre cuirasse, mais non pas celui de l'année ennemie, ni où le soulier la presse. Je suis persuadé que Daun donnerait toute la Saxe au Roi, pour être plus tôt à Vienne, mais que ce sont les ordres exprès de sa cour qui l'y obligent de rester encore, qui peut-être voudra animer la France par là et leurrer la Russie de ne point se prêter au congrès de paix.726-2 Enfin que le Ciel nous préserve de nouveaux désastres! Je ne désespère pas de nos affaires, surtout si M. Keith a négocié habilement à Pétersbourg;726-3 ce sera le grand nœud de tout.

Quand le Roi partira demain, je crois que je pourrai bien rester ici. Il faut que l'expédition se décide pendant trois ou quatre jours...

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11719. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 29 décembre 1759.

Secret et pour vous seul. Dans la situation où je me trouve encore, j'ai cru nécessaire de vous informer de l'état où je me trouve actuellement, afin que vous sachiez en juger et vous diriger en conséquence dans le soin des affaires publiques.

J'ai reçu le secours que le prince Ferdinand m'a détaché des troupes de l'armée alliée. A peine ce secours nous est-il arrivé à Chemnitz,<727> que ledit Prince me marque727-1 que Broglie commence à faire des démonstrations, comme s'il voulait tirer parti de l'affaiblissement du Prince, pour recommencer les opérations, malgré la rude saison; qu'il venait de détacher 16 bataillons avec de la cavalerie sur la Basse-Lahn, et que, selon quelques avis, c'était pour les faire joindre à un corps de troupes qui revenait du Bas-Rhin, et qui, après avoir passé le Rhin audessous de Coblenz, pour s'avancer727-2 sur Hachenburg;727-3 pendant que ce corps727-4 menaçait sa droite, les Württembergeois,727-5 renforcés par les Français, reparaissaient sur sa gauche, et que Broglie se tenait, en attendant, avec le gros de l'armée à Friedberg. Quoique le Prince prenne ses mesures, aussi bien qu'il peut, pour faire échouer ces projets, malgré son infériorité, vous jugerez bien que, dans sa situation, il voudra ravoir peut-être le secours qu'il m'a envoyé. Quoique, jusques à présent, il n'en dise rien expressément, il ne faut pas douter que ce ne soit en suite d'un concert pris entre les cours de France et de Vienne, pour contribuer à mettre en exécution le projet des quartiers d'hiver727-6 pour la première.

Daun reste en attendant immobile auprès de Dresde et tient occupé le poste de Dippoldiswalde; l'hiver s'avance, incommodité que les deux armées ont en commun; mais Daun a l'avantage de la supériorité en troupes et celui des postes de Dresde et de Dippoldiswalde qu'il a fortifiés, où ses forces sont ensemble pour se soutenir. Je marcherai demain vers Dippoldiswalde et verrai si et où je pourrai attaquer ce poste, pour en déloger l'ennemi, le resserrer en conséquence et l'obliger par là à évacuer la Saxe. S'il est attaquable, je le ferai; si je vois que cela soit absolument impraticable, sans mettre tout au hasard, ou si Daun y envoie encore un nombreux corps, je serai obligé de m'en retourner ici; mais alors faudra-t-il que je renvoie le secours au prince Ferdinand, et par là je me trouverai dans le même état d'infériorité en forces qu'auparavant et dans le même embarras, et ne vois pas la fin de notre campagne.

Vous voyez par là que nous n'avons point décidé ici, et que ma situation n'est pas encore riante, à moins de quelque heureux incident, qu'on ne saurait prévoir.

Gardez-moi le secret le plus absolu sur tout ce que dessus, que je ne confie qu'à vous seul.

Federic.

Nach der Ausfertigung.

<728>

11720. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Freiberg, 29 décembre 1759.

Je vous suis obligé de la communication que vous avez bien voulu me faire, par votre lettre du 21, de la situation où se trouvent actuellement vos affaires.728-1 Soyez assuré que je ferai tout mon possible pour pouvoir vous renvoyer bientôt le corps de vos troupes destiné à mon secours ici. Je ne saurais pas nier cependant que je rencontre une grande obstination auprès de l'ennemi; il faut ainsi que je cherche à la rompre par des mouvements que je ferai. Je n'entreprendrai rien qui ne soit praticable, ni ne commettrai rien à trop de hasard, mais je me flatte de manœuvrer en sorte de serrer l'ennemi et de le fatiguer tant qu'il résoudra enfin de quitter la partie. C'est pourquoi je marcherai demain avec mes troupes.

Soyez persuadé en attendant, je vous eh prie, que je ménagerai vos troupes au possible, afin de pouvoir vous les renvoyer sans perte et en bon état; et si je vois que je ne saurais réussir par mon plan, je vous renverrai vos troupes, sans les plus arrêter. Je communique à notre cher neveu toutes les nouvelles que je reçois de l'ennemi; il vous en fera part, afin que Votre Altesse soit au moins confirmée par là que je n'entreprendrai rien, sans que la nécessité m'y oblige et sans commettre tout au hasard, et que surtout je ménage au possible vos troupes; mais il faut absolument que je fasse la susdite tentative, pour voir ce qu'il y aura à faire.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11721. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Décembre 1759.]728-2

Mon cher Frère. Je viens de recevoir votre lettre. Je vois que l'ennemi se tient immobile dans sa position, et cela ne me pronostique rien d'avantageux, et je crois pouvoir vous dire d'avance ce qui en résultera : c'est que nous replierons les troupes légères de l'ennemi jusqu'à Dippoldiswalde, qu'il s'assemblera de l'autre côté de la ville entre Haslich728-3 et Frauendorf, que Daun y portera des secours, et que je n'oserai pas attaquer un poste aussi fort et si bien garni. Quand même vous feriez diversion de votre côté, cela ne pourra consister qu'à alarmer les villages qui sont de ce côté-ci de la Weisseritz. Les suites de notre expédition seront que nous serons obligés de revenir ici, que nos alliés<729> repartiront, et que tout aura été à pure perte, sans que nous en soyons mieux que nous avons été, et que nous serons obligés de passer l'hiver dans la situation abominable où nous sommes.

J'en ai le cœur navré, mais je n'y vois point de remède; car vous sentez comme moi que je ne dois attaquer l'ennemi qu'avec espérance de réussir: je pense, en y allant, plus à la retraite qu'à la victoire. Le temps si peu favorable avec cela nous fournit mille autres difficultés. Enfin, il faut y aller et voir si l'ennemi fera des fautes, pour en profiter; mais s'il n'en fait point, nous retombons dans la situation dont nous sommes partis. Cela m'attriste d'autant plus que la perspective pour l'avenir n'en devient que plus affreuse. Je vous parle à cœur ouvert, et je vous avoue que, malgré toute la fermeté possible, ma constance en est ébranlée.

Je suis avec la plus parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11722. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

30729-1 [décembre 1759].

Mon cher Frère. Il n'est que trop décidé que nos affaires sont en mauvais état; mais que voulez-vous? Il y a eu bien du malheur, et certainement peu de ma faute. Voilà le prince Ferdinand qui me presse de lui renvoyer au plus tôt les troupes qui sont ici;729-2 je suis donc obligé de faire un essai, et comme les démonstrations ont été inutiles, il faudra avancer et voir si à notre approche l'ennemi gardera la même contenance.

Je marcherai demain à Pretzschendorf et Frauenstein, et aprèsdemain nous irons reconnaître le poste de Dippoldiswalde, pour voir s'il est attaquable ou non. Si cela se peut, il faut l'attaquer, sinon, inquiéter l'ennemi de façon qu'il ne puisse pas le quitter la nuit, ce qui n'est pas soutenable pendant cette saison et l'obligera peut-être à le quitter. Voilà de bien faibles ressources, mais je n'en ai point d'autres, car la tentative sur le magasin de Saatz729-3 me paraît plus hasardeuse encore et moins praticable.

Si nous ne pouvons pas déloger l'ennemi de Dippoldiswalde, il n'y a pas apparence que nous puissions regagner Dresde, et nos affaires seront désespérées.

Je vous embrasse, cher frère, en vous assurant de la tendresse parfaite avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<730>

11723. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.730-1

Freiberg, 30. December 1759.

Ich habe den Einhalt Eures Berichtes vom 27. dieses mit mehrern ersehen und gebe Euch darauf in Antwort, dass, so viel die von Euch vorgeschlagene Expedition in Schwedisch-Pommern anbetrifft,730-2 Ich solche ganz gerne genehmigen will und Euch überlasse,730-3 darunter zu thun, was Ihr nach denen dortigen Umständen vor convenable finden werdet.

Der König genehmigt die Ernennung eines Capitäns und eines Auditeurs zu Mitgliedern der Commission „zu... Errichtung des Kartells mit denen Schweden“ .

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11724. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

31 [décembre730-4 1759].

Mon cher Frère. Nous sommes plus heureux que sages. Dippoldiswalde est abandonné, mes patrouilles vont déjà sur la hauteur; je ne puis rien vous dire du reste, car voilà la première chose que j'apprends. Dès que j'en saurai davantage, vous en serez instruit. Veuille le Ciel nous seconder! nous en avons le plus grand besoin.

Adieu, cher frère; l'espérance commence à renaître, et je commence à cette heure à penser que ceci finira incessamment.

Je suis avec la plus vive tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<731>

Nachtrag.

11725. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.731-1

25

Mon cher Frère. Je crois voir clair à présent dans les desseins des ennemis, ce qui m'oblige nécessairement de vous parler. Ayez la bonté de venir de Berlin731-2 à Sagan, quand vous retournerez, et de m'écrire le jour que vous y pourrez être, pour que je m'y rende en même temps, à moins que des nouvelles que je ne saurais prévoir à présent, ne vous obligent d'aller en droiture à votre poste.

Je suis avec une parfaite estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11726. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Breslau, 6 février.731-3

Mon cher Frère. Vous verrez par la copie de la lettre de M. Rouillé731-4 le projet en gros de campagne que nos ennemis ont formé pour cette année-ci. Je crois d'autant plus nécessaire d'entreprendre l'expédition dont je vous ai parlé,731-5 que cela retardera de beaucoup la diversion que les Français et les Cercles ont intention de faire de ce côté-là, et que cela nous fera gagner du temps dont nous avons un si grand besoin. Je vous prie de vous arranger incessamment avec le prince Ferdinand touchant le prince d'Ysenburg.731-6

Les nouvelles de Constantinople disent que les troupes d'Égypte sont en pleine marche et que l'armée des Turcs s'assemblera sur les bords du Danube; nos ennemis entrent en défiance sur ces mouvements, et si rien n'arrive à la traverse, vous les verrez confondus au moment d'une diversion qui probablement dérangera toutes leurs entreprises.

Adieu, mon cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la tendresse et de l'estime avec laquelle je suis votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<732>

11727. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.732-1

28

Mon cher Frère. Il n'y a rien à ajouter à votre lettre;732-2 vous prenez des mesures si sages, vous envisagez si bien la situation générale de nos affaires, vous prévoyez si bien ce qui peut arriver que je ne puis qu'y applaudir. Vous verrez par les nouvelles que je vous communique aujourd'hui,732-3 qu'il se pourrait très bien que le fort des opérations se portât sur l'Elbe, il y a apparence que ce sera là où les premiers efforts se feront; mais je sais de science certaine que l'ennemi n'a pas encore fini ses arrangements, et tant qu'il n'est pas d'accord avec la cour de Pétersbourg, on peut presque compter qu'il n'agira pas.

Je profite de cet intervalle : Wobersnow a enlevé à Lissa Sulkowsky,732-4 partisan ouvert des Russes, qui leur a fourni quantité de magasins. On a désarmé son armée, il a essuyé en petit le sort du Roi son maître. Wobersnow chassera sans difficulté les Russes de Posen, et je compte enlever à Cracovie en même temps par un autre détachement un magasin que les Autrichiens y ont fait dresser.732-5 Ce ne sont pas de grands exploits, mais c'est tout ce que nous permet notre situation présente.

Il me manque encore, avec les garnisons et tout, 3000 hommes; je vous prie de presser la livraison de ceux de Saxe, pour que l'on ait au moins le temps de les exercer tant bien que mal.

Adieu, cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11728. AN DEN OBERST VON WOLFFERSDORFF.

Fürstenwalde, 14. August 1759.

Da die Russen Mich bei Kunersdorf zur Retraite gezwungen, so habt Ihr in Torgau in bestmöglichster Art zu capituliren, doch sorgt dafür, dass Ihr freien Abzug nach Potsdam erhaltet, und meldet Euch, wenn Ihr dorthin gekommen seid.

Friderich.

Nach dem Abdruck in „Torgau und v. Wolffersdorff. Eine Erinnerungsschrift. Torgau 1859.“ 732-6

<733>

11729. AN DEN OBERST VON WOLFFERSDORFF.

Fürstenwalde, 21. August 1759.

Ich habe Euer Schreiben vom 20. dieses erhalten, und müsset Ihr die in solchem gemeldete Rekruten den sicheren Weg auf Tasdorf733-1 hieher zur Armee abschicken.

Ich beziehe Mich übrigens auf die bereits von Mir Euch gegebene Ordre, und muss Ich Euch schliesslich Meine ganz besondere Satisfaction über Eueren in Torgau währender Belagerung sowohl als auch auf dem Ausmarsch Euerer unterhabenden Bataillons bezeigten Diensteifer und Fermeté hierdurch zu erkennen geben. Ihr könnet Euch versichert halten, dass Ich Euerer unvergessen und auf Euere Avantage und Avancement bedacht sein werde.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Besitz des Dr. Rudkowski in Schweidnitz.


11730. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.733-2

29

Sur la nouvelle d'hier733-3 j'envoie 600 chevaux vers Bunzlau733-4 et Lœwenberg, pour épier les démarches de l'ennemi et lui en imposer. Voici une circonstance assez critique, et qui ne laisse pas de m'embarrasser : les Russes sont immobiles dans leur camp et semblent attendre sur quelqu'un. Si c'est Beck,733-5 il faudra nous cotiser tous, pour assembler un corps à lui opposer, et, quoi qu'il puisse faire, s'opposer à ses entreprises. Mon détachement vous informera de ses mouvements et en fera part à Le Noble.733-6

Adieu, mon cher, je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. und Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.

<734>

PERSONENVERZEICHNISS.734-1

Für die mit * bezeichneten Namen vergl. auch S. 753 ff.

<753>

VERZEICHNIS DER CORRESPONDENTEN.753-1

<757>

SACHREGISTER.

ANHALT. Prinz Moritz von Anhalt-Dessau in Österreichischer Gefangenschaft 96. 151. 207; Krankheit des Prinzen 713. — Eintreibung von Contribution en und Werbung von Rekruten in den anhaltischen Fürstenthümern durch preussische Truppen 8. 9. 48. — Klagen des Prinzen Franz von Anhalt-Bernburg-Hoym; der König nimmt das Amt Hoym von den Lieferungen aus 8. 9. — Lieferungen der anhaltischen Fürsten für französische Magazine 691.

Tod der Fürstin Karoline von Anhalt-Zerbst am 19. Mai 1759: 263.

BAIERN. Verstimmung des Churfursten Max Joseph gegen Frankreich 18. 34. — Der Churfürst unterhandelt mit England wegen eines Subsidienvertrages 18. 19. 113. 130. 156. 383. — Misstrauen des Königs Friedrich gegen den Churfürsten 31. — Der Churfürst wünscht für seine Schwester, die Churprinzessin von Sachsen, die Erlaubniss zum Verlassen Dresdens zu erlangen 31.

Kriegsgefangene bairische Officiere sollen nach Maassgabe des preussisch-Österreichischen Kartells ausgelöst werden 253. 262.

BAIREUTH. Freundschaftliche Gesinnung des Markgrafen 77. 301. — Sendung des Freiherrn von Gleichen nach Paris 77. 78. — Ein gewisser Marche-Courmon giebt sich dem Könige gegenüber als Kammerherr der Markgräfin von Baireuth aus und schützt eine Commission des Freiherrn von Gleichen vor 312. 313.

BAMBERG. Contributionen in Bamberg 301. — Magazine der Reichsarmee in Bamberg; die Franzosen wollen sich derselben bedienen 613.

BRAUNSCHWEIG. Herzog Karl übersendet dem Könige Nachrichten über Vorgänge in Frankreich 555. — Verhandlungen des Herzogs mit England wegen eines Subsidienvertrages und wegen Stellung von weiteren braunschweigischen Truppen zur alliirten Armee 649. — Der Herzog will ein ungarisches Husarencorps anwerben 701. 712. — Prinz Ferdinand von Braunschweig als Oberbefehlshaber des verbündeten Heeres: siehe unter England-Hannover.

Grenzstreitigkeiten zwischen Braunschweig und Preussen werden beigelegt 431, Anm. 1. — Das Land Braunschweig von den Reichstruppen bedroht 502.

Herzliches Verhältniss des Königs zu seinem Neffen, dem Erbprinzen von Braunschweig 700. 706. 712. — Prinz Ludwig von Braunschweig wird nach dem Tode der Prinzessin Anna Vormund des Prinzen-Statthalters 41. 44. 45; vergl. auch unter Holland.

DÄNEMARK. König Friedrich lüsst dem dänischen Hof einen Subsidienvertrag anbieten. Dänemark will nicht aus seiner Neutralität heraustreten 102. 103. 180; vergl. 113. — Dänemark wird nicht in den Krieg eingreifen 113. 255. 356. 541. — Nachrichten über die dänische Armee in Holstein 16. 17.

<758>

Französische Intriguen am dänischen Hofe 29. 30. 169. — Gerücht, dass Frankreich Dänemark zu Rüstungen zur See bewegen wolle 169. — Frankreich ist bemüht, durch dänische Vermittlung Friedensverhandlungen mit England anzubahnen 175. 176. 337. 610. 611. — Differenzen des Prinzen Georg Ludwig von Holstein-Gottorp mit dem dänischen Hofe 11.

Die dänische Regierung tritt für die mecklenburgische Ritterschaft ein 77; vergl. 30. 113. — Der dänische Hof verwendet sich für den gefangenen österreichischen Feldmarschall SeckendorfT 73.

ENGLAND-HANNOVER. Prinz Ferdinand von Braunschweig als Oberbefehlshaber des verbündeten Heeres; Operationen des Prinzen gegen die Franzosen in Westfalen, Hessen und Thüringen 22. 33. 35. 41. 43. 47. 51. 52. 59. 60. 63—65. 71. 112. 124. 125. 136. 137. 139. 144—147. 154. 155. 160. 169. 179—185. 188. 190. 202. 203. 212. 219. 245. 246. 313. 314. 325—328. 331. 333. 348. 354. 358. 360. 370. 375. 382. 383. 387. 398. 403. 413. 420. 428. 430. 433. 434. 440. 444. 445. 471—473. 477. 499. 502—504. 512. 516. 517. 519. 525. 536. 613. 649. 689. 691. 701. 726. 727. — Pläne des Prinzen Ferdinand für den Feldzug von 1759 22. 28. 64. 65. 124. 125. — Rathschläge König Friedrich's für die Operationen des Prinzen 22. 28. 60. 64. 65. 103. 129. 136. 137. 154. 155. 170. 181. 182. 184. 202. 203. 219. 246. 266. 327. 356. 357. 370. 383. 395. 397. 398. 430. 443. 444. 472. 473. 478. 499. 504. 516. 517. 524. 536. 576. 596. 649. 690. — Marsch des Prinzen Ferdinand aus Westfalen nach Hessen und gegen Frankfurt am Main 125. 136. 137. 139. 144—147. 155. 160. 161. 169. 170. 179. 180. — Niederlage des Prinzen Ferdinand bei Bergen (13. April) 181—185. 188. 190. 313. 314. — Der Prinz ist durch diesen Misserfolg entmuthigt 387. 403. 413. 428. 430. 433. 440. 443. 444; vergl. 326. 327. 354. — Prinz Ferdinand marschirt nach Westfalen zurück 202. 246. 250. 266. 269. — Operationen der Franzosen nach dem Treffen von Bergen 220. 264. 266. 317. 318. 350. 363. — Minden nnd Münster von den Franzosen genommen 430. 433. 434. 444. — Sieg des Prinzen Ferdinand bei Minden (1. August) 471—473. 477. 613. — Rückzug der Franzosen und Vormarsch der Verbündeten nach Hessen 499. 502—504. 511. 512. 516. 517. 519. 525. 547. 549. 584.—Prinz Ferdinand nimmt Marburg (11. September) 547. — Belagerung von Münster durch die Verbündeten 536. 576; vergl. 649; Einnahme der Stadt (20. November) 667. 676.— Die Franzosen verlassen Giessen 690. 691. 701. — Der Erbprinz von Braunschweig schlägt den Herzog von Württemberg bei Fulda (30. November) 667. 678. 681.

Prinz Ysenburg unterstützt die preussischen Unternehmungen in Thüringen 43. 47. 51. 52. 59. 60. 64. 65. 71. 112. 125. 132. 136. 139. 731; desgl. Prinz Ferdinand die Expedition des Prinzen Heinrich nach Franken 182. 184. 208. 212. 219. 246. 307. — Prinz Ferdinand sendet auf das Drängen des Königs ein kleines Detachement in die Gegend von Naumburg, um die Reichsarmee zu bedrohen 473. 484. 488. 493. 499. 501—504. 512. 517. 536—538. 541. 542. 546. — Der Erbprinz von Braunschweig mit einem grösseren Détachement zur Unterstützung des Königs nach Sachsen entsendet 666. 676. 678. 679. 682. 687—691. 694, 697— 700. 702. 705—708. 710—712. 714—720. 722—729.

Preussische Truppen bei der verbündeten Armee 11. 203. 222. 430. 431; vergl. 54. — Der König macht den Prinzen Ferdinand auf die Wichtigkeit einer starken Artillerie aufmerksam 181. 182. 203. 266. 327. 370. — Der Adjutant des Prinzen, Bülow, überbringt dem König die Siegesnachricht von Minden und ist Zeuge der Schlacht von Kunersdorf 478. 484. 499. — Freude des Königs über den Sieg von Minden 471. 472. 477. 478. — Der König räth dem Prinzen Ferdinand, Frankfurt durch Bestechung zu gewinnen 517. 540. 541.

Verstärkung der englischen Truppen bei der verbündeten Armee 383. — England verhandelt mit dem Herzog von Braunschweig über Stellung neuer Truppen gegen Subsidien 649; vergl. 701. — England will Truppen des Herzogs von Mecklenburg-Schwerin für die verbündete Armee anwerben 679. 680.

<759>

Project König Friedrich's, seinen Neffen, den Prinzen von Preussen, mit einer englischen Prinzessin zu vermählen 624. — Tod der Enkelin Georg's IL, Prinzessin Elisabeth Karoline 595.

König Friedrich über die englische Verfassung 29. — Meinungsverschiedenheiten im englischen Ministerium, Rivalität zwischen Pitt und dem Herzog von Newcastle 337—340. 427. 630. 644. 645. — Pitt Gegner der hannoverschen Hauspolitik in England 645. — Wachsender Einfluss Pitt's 337. — Pitt als treuer Vertheidiger der Sache Preussens; Vertrauen König Friedrich's auf ihn 8—11. 239. 337—339. 494. 512. 518. 645. 655. 680. — Pitt vom Könige sehr hochgeschätzt 8. 18. 19. 239. 494. 588. 595 (Anm. 3). — Vertrauliche Beziehungen zwischen Pitt und den preussischen Gesandten in London 644. 645. — Verhalten der englischen und hannoverschen Minister nach der Schlacht von Kunersdorf 527.

König Friedrich über das Bündniss mit England 9. 10. 239. 307. 308. 594. 595. 624. 630; vergl. 36. 71. — Englisch-preussischer Plan zu Theilungen in Italien 110. 111. 114. 232; vgl. 242. 308. — Verständigung mit England wegen Entsendung eines preussischen Emissärs nach Turin 113. 114. 135. 182. 232.

Subsidienvertrag zwischen England und Preussen neu unterzeichnet am 7, December 1758: 21 (Anm. 1). — Der König wünscht die Auszahlung der Subsidien in Gold 2i. 83. — Der Termin der Auszahlung hinausgeschoben 290. 291. 293. — Eichel über Fortsetzung der Subsidienzahlung nach beendetem Kriege, zur Herstellung des preussischen Landes 637. — Unangebrachte Sparsamkeit Georg's II. 222.

England ist durch seine Erfolge in der Lage, nach Belieben Frieden zu schliessen 512. 513. 522. 555. 560. 588. 589. 593—597. 602. 611. 612. — Künftige Stellung Englands in Europa 612. — Hoffnung des Königs, mit Englands Hülfe zum Frieden zu gelangen 494. 512. 522. — Der König theilt Georg II. seine Ideen mit über die Mittel, zum Frieden zu gelangen 33. 34. — Der König regt die Einleitung von Friedensverhandlungen bei Georg II. an 340. 341. 427; vergl. 338. 339. — Verständigung mit England über eine an die gegnerischen Mächte zu richtende Declaration 590—592. 594. 595. 612. 621. 622. 629. 630, 633. 645. 646. 667. 669. 673. 674. — Ueberreichung der Declaration zu Ryswyk: siehe unter Holland. — Der englische Gesandte in Petersburg, Keith, arbeitet daran, den russischen Hof für den Frieden zu gewinnen 36. 37. 112. 593. 630. 632. 633. 637. 639—641. 646. 659. 661. 674. 709. 726. — Das englische Ministerium wünscht, dass Keith auch preussischerseits mit Einleitung von Friedensunterhandlungen beauftragt werde; König Friedrich giebt nach einigem Widerstreben seine Einwilligung 630. 632. 633. 637. 639. 640. 661. — Stormont soll die Stimmung des polnischen Hofes für ein Abkommen mit Preussen erforschen 36. — Bemühungen des englischen Gesandten in Kopenhagen, Goodrick, Friedensverhandlungen zwischen Preussen und Schweden anzubahnen 176.

Unterredungen des Königs mit Mitchell 3. 4. 10. 11. 36. 37. 41. 52. 60. 61. 106. 111. 131. 132. 139. 149. 180. 181. 183. 238—240. 351. 367. 595. 630. 640. 664. 670. 682. — Mitchell's Stellung zum englischen Ministerium 338. 339. 640.

Englisch-französischer See- und Colonialkrieg; Erfolge der Engländer zur See, in Ost- und West-Indien, in Canada und an den französischen Küsten 71. 115. 161. 253. 290. 292. 305. 358. 420. 427. 551. 552. 597. 609. 612. 613. 647. 649. 679. 684. 692. 693. 696. 697. 703. 705; vergl. 83. 175. 293. 512. — Die Engländer erobern Guadeloupe 358. — Beschiessung von Havre durch die Engländer 427. — Plan einer französischen Landung in England 290. 292. 305. 331. 647. 649. 679. 696. — Seesieg der Engländer bei Lagos (17. August) 552. — Die Engländer siegen bei Quebec; Capitulation der Stadt (13. September) 609. 613. — Seesieg der Engländer bei Quiberon (20. November) 679. 684. 692. 693. 697.

Gerüchte von heimlichen Verhandlungen zwischen England und Frankreich über einen Separatfrieden; Argwohn des Königs 220. 232. 239. 308. 342. 378. 512; vergl. 337. 338. 340. — England hat es in der Hand, Frankreich den Frieden zu dictiren 512. 513. 555. 560. 591. 596. 596. 597. 609—612. 635. 684. 703. 705. —<760> Frankreich ist bemüht, England für einen Separatfrieden zu gewinnen 591. 610. 611. 644—646. 717. 721.

Die Pforte verlangt, dass England den abzuschliessenden preussisch-türkischen Vertrag garantire 238. 242. 243. — England wird hiezu gewonnen 241—244. 255. 292. 306. 307. 317. 337. 339. 342—344. — Rexin wird von dem englischen Gesandten Porter bei der Pforte unterstützt 241—244. 307. 308. 343; vergl. auch unter Türkei.

Irrungen zwischen England und Holland; werden von Frankreich ausgenutzt 34. 35. 41. 42. 45. 52. 84. 94. 99. 246. — Erneuerung des englisch-hessischen Subsidienvertrages 3. 4. 29. 31. 42. 51. 363. 427. — Baiern ist mit dem Vorgehen Frankreichs unzufrieden und will sich an England anschliessen 18. 19. 113; vergl. 31. 34.

Das nachgelassene Werk Clarendon's über die Geschichte seiner Zeit an den König übersandt 361. — Der König verwendet sich bei Georg II. für Lord Marschall 5. 11. 12. 70. — Sächsische Aemter, die dem König von England verpfändet sind, sollen geschont werden 31. 32.

Vorliebe Georg's II. für seine deutschen Länder 337. — Das Land Hannover durch den Krieg bedroht 28. 36. 43. 47. 290. 420. 502. 504; vergl. 337. — Misstrauen König Friedrich's gegen die hannoverischen Minister 12. 13; vergl. 496. — Correspondenz Finckenstein's mit dem hannoverischen Kammerpräsidenten Münchhausen; Münchhausen sendet Nachrichten über Absichten der Gegner 56. 57. 91. 92. 114. 115. 133. 187. 244. 247. 292. 306. 307. 635. 636. 716. — Gedanke an eine Vergrösserung Hannovers beim Friedensschluss durch Säcularisation von Münster und Osnabrück 612; vergl. 244. 292. — Der König befiehlt, die Besitzung des hannoverischen Generals Spörcken in Mecklenburg zu schonen 68l.

FRANKREICH. Pläne und Vorbereitungen der Franzosen für den Feldzug in Deutschland 19. 24. 42. 43. 51. 52. 54. 58—60. 63. 64. 70. 71. 103. 124. 731. — Plan, über Hessen nach Sachsen einzudringen 19. 43. 52. 54. 58. 64. 70. 71. 74. 731; den Krieg in die Länder des Königs zu tragen 60. 63. 64. 124. 125. — Nachricht, dass die Franzosen ihre Armee in Deutschland verstärken wollen 19. — Soubise nimmt Frankfurt ein 59. — Broglie siegt bei Bergen 181—185. 188. 190.— Einnahme von Minden durch Broglie 430. 433. 434, von Münster durch Armentieres 444. — Niederlage der Franzosen bei Minden 471—473. 477. — Bedrohung Sachsens und Magdeburgs durch französische Corps 317. 318. 350; vergl. 314. — Der Herzog von Württemberg, im Begriff, zur französischen Armee zu stossen, bei Fulda geschlagen 667. 678. 681. — Zum französischen Feldzug in Westdeutschland vergl. auch unter England-Hannover. — Prinz Ludwig von Braunschweig über den Zustand der französischen Armee 445.

Nachrichten über Zustände in Frankreich; der König legt grosses Gewicht auf derartige Meldungen 7. 8. 19. 24. 31. 33. 57. 91. 92. 94. 99. 145. 555. 614. 618. 635. 647. 669. 673. 696. 703. 721. — Tod der Herzogin von Parma, ältesten Tochter Ludwig's XV. 717. — Sturz des Cardinais Bemis 1. 24. 31. 33. — Urtheil des Königs über ihn 31. — Schwäche des gegenwärtigen Regiments 8. — Einfluss der Marquise von Pompadour 76; vergl. 145. — Choiseul, die Dauphine und die Pompadour an der Spitze der Kriegspartei 24. — Choiseul „l'esclave de Vienne“ 31. 57. — Das Gerücht, Ludwig XV. wolle sich selbst an die Spitze der Armee setzen, scheint nicht glaublich 76. — Schlechter Zustand der französischen Finanzen 33. 91. 588. 614. 635. 669. 687; vergl. 24. — Die Franzosen eifersüchtig auf die Erfolge der Russen 555. 578. 588. 594. — Frankreich neigt dem Frieden zu 555. 576. 578. 588. 589. 591. 594. 610. 611. 614. 618. 629. 635. 655. 687. 692. 693. 697. 703.

Günstige Aufnahme der Declaration von Ryswyk durch den französischen Gesandten Affry 680. — Die vorläufige Antwort Frankreichs auf die Declaration entgegenkommend 703—705.

<761>

Ueber den französisch-englischen See- und Colonialkrieg vergl. unter England-Hannover. — Französische Intriguen gegen England in Holland 32. 34. 35. 41. 42. 45. 331. — Bemühungen Frankreichs, Dänemark zum Seekrieg gegen England zu bestimmen 169. — Frankreich ist infolge seiner Verluste genöthigt, den Frieden nach dem Willen Englands zu schliessen 293. 358. 512. 513. 560. 576. 591. 592. 594. 596. 597. 609—612. 635. 684. 703. 705. — Versuche der französischen Regierung, England zu einem Separatfrieden zu bewegen 591. 610. 611. 644—646. 717. 721. — Dänemark soll hierbei die Vermittlung übernehmen 610. 611. — Frankreich bereit, Canada an England abzutreten 703. 705.

Das französisch-österreichische Bündniss hat die Abtretung von Theilen der österreichischen Niederlande nach dem Kriege zur Voraussetzung 32. 34; vergl. 703. — Verhandlungen zwischen Frankreich und Oesterreich über den Operationsplan für den Feldzug von 1759: 42. 43. 47. 51. 52. 58. 60. 63. 64. 70. 106. 114— 116. 124; vergl. 8. — Oesterreich bemüht, Frankreich von Friedensverhandlungen zurückzuhalten 635. 726. — Abmachungen zwischen Oesterreich und Frankreich in Betreff der Winterquartiere 678. 679.

Der französische Hof befürchtet, dass seine Pläne durch den Tod Ferdinand's VI. durchkreuzt werden könnten 63. 68. 83. 124; Frankreich müsste in diesem Falle bereit sein, Truppen nach Italien zu senden 68. 100. 103. 129. 135. — Nachricht von einer vorläufigen Vereinbarung zwischen Frankreich und Sardinien 182. 341. — Gerücht, dass Karl III. von Spanien nach seiner Thronbesteigung mit Ludwig XV. in Lyon zusammentreffen wolle 162; vergl. dagegen 291.— Der Tod Ferdinands VI. vermehrt Frankreichs Verlegenheit 594. 602. 603. — Das Verhältniss zwischen Frankreich und Spanien getrübt 717.

Frankreich reducirt die Subsidien für die deutschen Höfe 24. 93. 156. — Neuer Vertrag mit dem Herzog von Württemberg 667. — Die französischen Geldunterstützungen an den churprinzlichen Hof in Dresden hören auf 79. — Die Umtriebe des Prinzen Xaver von Sachsen von der Dauphine unterstützt 591. 592. — Französische Einflüsse in Schweden 75. — Die französischen Subsidien an Schweden werden unregelmässig gezahlt 28.

Verhandlungen für den Abschluss eines französisch-preussischen Kartells über die Auswechselung der Kriegsgefangenen 92. 93. 110. 217. 368. 493. 501. — Französische Officiere in preussischer Kriegsgefangenschaft 27. 92. 93. 97. 110. 185. 217. 368. 628. — Convention der Regierung und Kammer zu Cleve mit dem französischen Kriegscommissariat über die Verwaltung der Einkünfte 661. 722.

Die Satire König Friedrich's „Lettre de la Marquise de Pompadour à la Reine de Hongrie“ soll besonders in Frankreich verbreitet werden 58. 59. 109. 136. 324. — Briefe Belle-Isle's aufgefangen und gedruckt 517. 654. 668. 691.

HESSEN-CASSEL. Landgraf Wilhelm VIII. als. treuer Bundesgenosse Preussens 28. 29. 36; vergl. 363. 364. — Krankheit des Landgrafen 60g. 617. 621. — Der Erbprinz Friedrich zum Vicegouverneur von Magdeburg ernannt; Urtheil des Königs über ihn 68. 84. 85. — Misstrauen der hessischen Minister gegen den Erbprinzen; Befürchtung, dass er nach dem Tode seines Vaters ins feindliche Lager übergehen werde 3. 4. 609. 610. 617. 618. 621.

Der Landgraf flüchtet vor den Franzosen nach Bremen 363. 364. — Der Landgraf wünscht beim Friedensschluss eine Entschädigung für die mehrfachen Verheerungen seines Landes zu erlangen 363. 364.

Verhandlungen zwischen England und Hessen-Cassel über die Erneuerung des Subsidienvertrages 3. 4. 29. 31. 42. 427. — Abschluss des neuen Vertrages 51.

Der hessische General Donop sucht den König in Breslau auf 3. 4. 28. — Der hessische General Prinz Ysenburg bei der verbündeten Armee 43. 47. 51. 52. 59. 60. 64. 65. 112. 125. 136. 731.

<762>

HOLLAND. Mittheilungen und Anerbieten der Regentin Anna an König Friedrich 32. — Krankheit und Tod der Regentin 19. 34. 35. 41. 42. 44. 45. 52; vergl. 161. — Verehrung des Königs für die Regentin; Trauer bei ihrem Tode 41. 44. — Prinz Ludwig von Braunschweig wird Vormund des Prinzen-Statthalters Wilhelm V. 41. 44. 45. — Vertrauen des Königs zum Prinzen Ludwig 45.

Streitigkeiten zwischen Holland und England 41. 42. 45 52. 84. 94. 99. 246.— Französische Intriguen im Haag, um Holland mit England zu entzweien 32. 34. 35. 41. 42. 45. 331. — Das Interesse Hollands durch die Abmachung zwischen Oesterreich und Frankreich in Betreff der österreichischen Niederlande bedroht 32. 34. 191. —- Die Generalstaaten bewilligen den Transport französischer Artillerie und Munition auf der Maas 721.

Der geplante Friedenscongress soll in Holland stattfinden. 340. 646. — Uebergabe der preussisch-englischen Déclaration an die Gesandten Frankreichs, Oesterreichs und Russlands durch den Prinzen Ludwig von Braunschweig im Schlosse zu Ryswyk 591. 674. 680. 697. —. Der König dankt dem Prinzen Ludwig für die Uebernahme dieser Vermittelung 681; vergl. 674. — Unterredung des Prinzen Ludwig mit Affry 703. 704. — Vorläufige Antworten der gegnerischen Mächte auf die Declaration 703. 705.

Eifer des holländischen Gesandten in Berlin, Vereist, für die preussische Sache 32. 306. 421. — Der König sucht zu verhindern, dass der ihm feindlich gesinnte Graf Gronsfeld zum holländischen Gesandten in Petersburg ernannt wird 102.

Anwerbung holländischer Officiere für den preussischen Dienst 32. 84. 109. 118. — Der holländische Capitän de Ruvynes für eine geheime Mission bei der russischen Armee gewonnen 118. 120. 145. 156. 161. 168. 174. 175. 290. — Die Satire des Königs „Lettre de la Marquise de Pompadour à la Reine de Hongrie“ wird in Holland„gedruckt 58. 59. 109. 136. 324. 396.

MECKLENBURG-SCHWERIN. Preussische Werbungen, Eintreiben von Contributionen und Naturallieferungen 55. 56. 65. 66. 68. 81. 86. 88. 89. 100. 101. 104. 158. 174. 261. 683. — Absicht des englischen Ministeriums, mecklenburgische Truppen zur alliirten Armee anzuwerben; der König räth ab 679. 680. — Lieferungen des Herzogs von Mecklenburg an die französischen Magazine 69. — Verwendung des dänischen Hofes für die mecklenburgische Ritterschaft 77. 113; vergl. 30. — Der König denkt an einen eventuellen Austausch von Cleve, Geldern und Mors gegen Mecklenburg beim Friedensschluss 612.

OESTERREICH. Operationspläne der Oesterreicher für den Feldzug von 1759: 23. 43. 47. 50. 52. 56. 57. 60. 63. 64. 70. 72. 92. 119. 124. 128. 129. 133. 149—151. 194. — Nachrichten über Bewegungen der österreichischen Armee in Böhmen während der Winterquartiere 4. 5. 15. 18. 35. 40. 41. 44. 58. 70. 79. 95. 100. 103. 106. 107. — Nachrichten über Stellung und Vertheilung der österreichischen Truppen beim Beginn des Feldzugs 15. 22. 23. 50. 51. 119. 127. 134. 136. 138. 140.

Die preussische Armee in Sachsen unter Prinz Heinrich 1. 18. 22. 23. 33. 43. 47—52. 59. 60. 65. 78. 106. 107. 109. 114. 116. 124. 127—129. — Zusammentreffen des Königs und des Prinzen Heinrich in Sagan im Januar 51. 731. — Sachsen scheint Hauptkriegsschauplatz werden zu sollen 5. 15. 23. 42. 43. 49. 50. 52. 54. 74. 95. 113. 129. 732; vergl. dagegen 64. 140. 144. — Prinz Heinrich im Einvernehmen mit dem Prinzen Ferdinand von Braunschweig 5. 51. 59. 60. 64. 112. 136. 137. 139. 145, 170. 180. 183. 208; desgl. mit dem Prinzen Ysenburg 43. 47. 51. 52. 59. 112. 731. — Prinz Heinrich fällt in Böhmen ein; glücklicher Ausgang dieses Unternehmens 170. 172. 179—181. 183—186. 188. 189. 196. 197. 199—201. 203. 260. 264. 301. — Relation darüber 199—201. — Marsch österreichischer Truppen nach Thüringen zur Unterstützung der Reichsarmee 15. 23. 35. 40. 41. 43. 51. 59. 64. 116. 119. — Unternehmungen des Prinzen Heinrich gegen die mit der Reichsarmee vereinigten österreichischen Truppen', vergl. unter<763> Römisches Reich. — Schenckendorff siegt bei Zwickau 278. 279. 285. 286. 288. 289. — Prinz Heinrich in Sachsen Gemmingen, Hadik und Vela gegenüber 296—298. 314. 315. 319. 321. 323. 330. 348. 349. 356. 357. 383.

Vorbereitungen für den Feldzug in Schlesien 59. 116. 11.9. 123. 125. — Fouqué in Oberschlesien 110. 116. 124. 126—128. — Preussische Unternehmungen gegen österreichische und russische Magazine in der Gegend von Krakau 81. 82. 90. 91. 105. 732. — Der König muss sich auf die Defensive beschränken und nach den Bewegungen des Feindes richten 17. 116. 119. 124. 128. 132. 139. 147. 153. 178. 197. 222. 223. 232. 239. 250. 260. 264. 272. 280. 293. 305. 311. 322—325. 333. 355* 357. — Der König kommt von Breslau zur Armee nach Rohnstock (23. März) 119. 123. 126—128; bleibt in abwartender Haltung bei Rohnstock 129. 132—135. 137—140. — Die Oesterreicher im Begriff, in Schlesien einzufallen; der König bricht nach Landshut auf 140—144. 146—148. — Gefangennahme des Diringhofen'schen Grenadierbataillons bei Greifenberg durch den österreichischen General Beck 134. 135. — General Fouqué nach Oesterreichisch-Schlesien entsandt, um feindliche Magazine zu zerstören, rückt bis an die Mora vor 147. 148. 153. 158. 159. 161. 164—166. 169—172. 178—181. 185. 186. 188. 189. — De Ville fallt in Oberschlesien ein; der König kommt Fouqué zu Hülfe; De Ville weicht zurück 192—196. 198. 199. 202—204. 210. 212. — Der König der Daun'schen Armee gegenüber: in und bei Landshut 146—148. 152—155. 157—161. 164—166. 169— 172. 178—181. 183. 188—190. 202—206. 209—213. 217—223. 226. 227. 236—238. 240. 248—251. 254. 257—260; in Reich-Hennersdorf 261. 262. 264. 265. 269 — 273. 279—288. 291—301. 303—305. 308—328. 330. 332—334. 336. 339. 340. 345—357. 360—362. 375—379. — Der König befürchtet österreichische Unternehmungen gegen Glatz und Oberschlesien 127—129. 132. 137. 138. 142—144. 146. 152—154. 160. 171. 187. 210. 213. 249. 264. 304. 320—323. 325. 347. 372. 375. 376. 381. — Bedrohung der Lausitz durch österreichische Detachements 79. 106. 107. 109. 110. 116. 117. 127. 129. 133. 144. 149. 213. 220. 222. 226—232. 234— 237. 240. 241. 246. 247. 249. 269. 270. 272. 295. 296. 298. 304. 307. 312. 314. 315. 317—320. 323. 330. 334. 348. 376. — Besorgniss des Königs für die Mark 116. 117. 127. 129. 133. 228. 229. 237. 247. 399.— Maassregeln zum Schutze der Lausitz und der Mark 226—232. 234—236. 240. 241. 245. 251. 260. — Fouqué wird nach Frankenstein gezogen 248. 258—260. 265. 276. 285. 294. 296—299. 309. 317. 320. 322. 326. 353. 368. 369.

Oesterreicher und Russen gedenken den Feldzug gleichzeitig zu beginnen 293. 305. 354. 355. 358 359. 372. 373. 377. 385. 389. 412. — Daun erwartet den Heranmarsch der Russen nach Schlesien 178. 194. 196. 227. 246. 251. 264. 270. 278. 296—298. 304. 305. 318. 321. 326—328. 330. 333. 346. 347. 350. 354. 355. 366. — Daun rückt nach Marklissa am Queiss, der König nach Schmottseifen 365—367. 369—376. 378—387. 389. 390. 392. 393. 395. 399. 401—408. 410—412. 414—416. 420. 429—432. 439. 447. — Wedell bei Trautenau 367. 370. 371. 373—377- 380. 384. — Fouqué in Landshut 377. 379. 382. 385. 386. 89. 391. 395. 400. 401. 403. 405. 409—411. 416. 421. 426. 431. 434—436. 439. 441—443. 447. 448. 451. 455—457. 469. 472. 491. — General Hadik marschirt von der Reichsarmee zur Armee Daun's 332. 347. 348. 371. 412. 413. — Laudon marschirt nach der Lausitz ; Prinz Heinrich soll den Marsch Laudon's hindern 386—388. 390. 392— 395. 399. 401. 402. 404. 405. 407.—409. 411—421. 423. 426. 430. 431. 433. 435— 442. 447. 448. 450. 452. 454; Prinz Friedrich Eugen von Württemberg zu gleichem Zwecke entsandt 396. 397. 399. 400. 404. 407—409. 411—421. 426. 427. 431— 433. 435—442. 447. 448. 450. 452—455. 457. — General Finck rückt in die Lausitz 409. 413—415. 417. 418. 420. 449. 453—455. 457. 462. 464. 465. — Hadik stösst zu Laudon 466. — Laudon vereinigt sich mit den Russen 461—469. 471— 473.— Laudon bei der russischen Armee: vergl. unter Russland.— Der König wendet sich mit den Truppen des Prinzen Heinrich gegen die Russen; Prinz Heinrich erhält den Oberbefehl in Schlesien 452—455. 457. 458. 460. — Denkschrift<764> für den Prinzen Heinrich über die Lage in Schlesien 458—460. — Marsch des Königs zur Wedell'schen Armee; es gelingt ihm nicht, Laudon zuvorzukommen 460—477. — Die Arrièregarde des Generals Hadik bei Spremberg gesprengt 467. 468. 470. 471. 473. — Der König vereinigt sich mit dem Corps unter Finck 466. 468—470. 472—474. 478. — Hadik bedroht Berlin 476. 479. 481. 483. 487. 489. 491—493- 497. 498. 505. 507. 515. 518—525. 527. 529.

Operationen des Prinzen Heinrich gegenüber der Daun'schen Armee. Daun wendet sich nach Sachsen, Prinz Heinrich folgt ihm 458—460, 465. 476. 491. 492. 494. 498. 500—511. 513—515. 524. 527. 533. 534. 537—554. 556—560. 562. 563. 566. 568. 570—574. 577. 582. 584. 589. 599—602. 604. — Prinz Heinrich siegt bei Hoyerswerda über Vela; Vela wird gefangen genommen (24. September) 571—574; vergl. 563. 577. — Fouqué bleibt in Schlesien zurück 546. 550—552. 554—559. 561. 564. 565. 568. 574. 575. 577. 578.

Oesterreichische Truppen unter Maquire mit den Reichstruppen vor Dresden 483. 494. 495. 513. 515. 517. 520. — Capitulation von Dresden 521. 523—525. 528— 532. 535. 544. 546. — Der König detachirt nach der Schlacht von Kunersdorf die Generale Finck und Wunsch nach Sachsen 495. 505. 507. 508. 510. 513—515. 517. 519—528. 530. 531. 533—550. 552. 555. 556. 558. 559. 566—568. 571. 573. 577. — Glückliche Unternehmungen Wunsch's: vergl. auch unter Römisches Reich. — Wunsch siegt über Maquire bei Dresden (5. September) 523. 524. 530; desgl. über Oesterreicher und Reichstruppen unter Saint-André bei Torgau (8. September) 528. 533. 537. 541. — Finck siegt bei Meissen über Hadik 566—568. 571. 573. 577. — Finck stösst zum Prinzen Heinrich 584. — Sieg des Prinzen Heinrich über den Herzog von Arenberg bei Pretzsch (29. October) 615—619. 622.

Laudon im Verein mit den Russen dem Könige in der Lausitz und bei Glogau gegenüber 547. 550—552. 559. 560. 564. 567. 571—577. — Laudon durch ein Détachement von der Daun'schen Armee verstärkt 550. 551. 572. 630. — Laudon, im Begriff sich von den Russen zu trennen, scheint in Oberschlesien einbrechen zu wollen 579. 585. 588. 597—600. 604. 605. 612. 614. 619. 620. 629. 630. — Fouqué wird verstärkt 580. 581. 585. 590. 591. 605. — Operationen Fouqué's zur Abwehr Laudon's 610. 614. 615. 618—620. 629. 653. — Beck bedroht Niederschlesien; Gegenmaassregeln des Königs 562. 564—569. 571. 572. 574. 578. 581. 582. 600. 618. 620. 733. — Goltz in Landshut 618. 642. 653. 676. 682. — Generalmajor Schmettau in Militsch 610. 614. 615. 617. 619. 620. 629. 657.

Nach dem Abzug der Russen und Laudon's wird General Hülsen nach Sachsen gesandt 606—609. 614. 616. 617. 620. 622. 623. — Instruction für Hülsen 607. 608. — Der König, durch Gicht in Glogau aufgehalten, folgt der Armee nach Sachsen 616. 618. 623—633. — Hoffnung des Königs, Dresden noch vor Schluss des Jahres wiederzugewinnen 559. 576. 616. 627. 628. 647. 654. 656. 665. 667. — Daun zieht sich beim Anmarsch der Armee des Königs bis Dresden zurück; der König rückt bis Wilsdruff vor 623. 624. 633—635. 643. 646—648. 651. 652. — General Finck nach Maxen detachirt 625. 631. 634. 636. 639. 641—644. 646—648. 651—654. — Das Finck'sche Corps bei Maxen von den Oesterreichern eingeschlossen und gefangen genommen (21. November) 655—668. 671. 676. 691. 692. 698. 722.— Der Husarenoberst Kleist zerstört österreichische Magazine bei Aussig 634. 636. 641—644. 650. 652. 654. 660. 670. — Niederlage und Gefangennahme des Generals Diericke bei Meissen (4. December) 675—677. — Bedrohung von Torgau durch Beck 672. 673. 675. 677. 682—691. 633—695. 702. 707. 716. 722.

Auf Bitten des Königs sendet Prinz Ferdinand von Braunschweig ein Detachement unter dem Erbprinzen von Braunschweig nach Sachsen 666. 676. 678. 679. 682. 687—691. 694. 697—700. 702. 705—708. 710—712. 714—720. — Der Erbprinz von Braunschweig in Chemnitz 719. 722—729. — Generalmajor Schmettau rückt zur Unterstützung der Operationen in Sachsen bis Görlitz vor 682. 683. 687. 688. 693—695. 699. 705. 707. 711. 716.— General Hülsen nach Freiberg detachirt<765> 664. 670. 681. 691. — Der König bei Freiberg 670. 673. 675, dann 681. 682. — Vorrücken des Königs nach Dippoldiswalde 724—730. — Der König hält an der Hoffnung fest, Daun zum Verlassen Sachsens zu zwingen 614. 625. 627—629. 633. 639. 642. 647. 653. 654. 656. 662. 665. 667. 668. 670. 671. 678. 679. 685. 694. 706. 707—711. 715. 719. 722.

„Les Autrichiens sont les plus redoutables de mes ennemis“ 22. — Spott des Königs über Daun, besonders aus Anlass des vom Papste verliehenen geweihten Degens und Hutes 186. 197. 250. 291. 297. 301. 305. 308. 309. 311. 314. 317. 321. 322. 325. 328. 333. 347. 357. 378. 420. 628. — Laudon „archiconducteur d'ours du Saint-Empire Romain“ 555; vergl. 571. — Urtheil des Königs über die Kriegsführung Daun's 629. 630. 636. — Berathungen über den Feldzugsplan in Wien; Daun und Neipperg können sich nicht einigen 149—151; vergl..194. — Das Project der „grossen Perrücken“ soll „derangirt werden“ 159. — Urtheil in Wien über die Kriegsführung des Königs von Preussen 56. 57. 150.

Andauernd kriegerische Stimmung der Kaiserin Maria Theresia 194. 597; vergl. 637. — Die österreichische Regierung sträubt sich gegen alle Friedensunterhandlungen 576. 597. 610—612. 614. 693. 703. 721. — Geldmangel in Wien 576. 577. 611. — Die Oesterreicher beunruhigt durch die Kriegsrüstungen der Türken 15. 18. 22. 349. 350.

Das Bündniss zwischen Oesterreich und Frankreich hat die Ueberlassung von Theilen der österreichischen Niederlande beim Friedensschlüsse zur Voraussetzung 32. 34. — Nach dem Tode Ferdinand's VI. von Spanien steht ein Confiict zwischen Oesterreich und Frankreich in Aussicht 6. 17. 129. 135. 182. — Nachrichten über Entsendung österreichischer Truppen nach Italien 1. 70. 83. 95. 107. 350. — Der Wiener Hof unterhandelt mit dem König von Neapel 107. — Vorläufige Abmachungen zwischen den beiden Höfen 654. 655.

Gemeinsame Pläne Oesterreichs, Frankreichs und Russlands für den Feldzug von 1759: 42. 43. 47. 51. 52. 57—60. 63. 70. 72. 77. 105. 106. 114—116. 124. 350. — Absicht, den Krieg in das Innere Preussens zu tragen 57. 60. 64. 124. 133. — Sendung des österreichischen Generals Tillier nach Petersburg 72. 92. 133. — Ein Adjutant Fermor's auf dem Rückwege von Wien von den Preussen gefangen 105. 112. 162. — Zahlung österreichischer Subsidien an Russland 112. 350. — Misstrauen in Wien gegen Fermor 72. 121. 133. — Zorn über das langsame Vorgehen der Russen 350. — Daun „laisse travailler ses alliés“ 328. 330. 420; vergl. 578. — Unzufriedenheit der Russen mit Daun 593. 635; der Oesterreicher mit Soltykoff 716. — Verstimmung Frankreichs und Russlands gegen Oesterreich 635. 640. 716. — Uebereinkunft zwischen Oesterreich und Frankreich in Betreff der Winterquartiere 678. 679. — Abmachungen zwischen Russland und Oesterreich für den Feldzug von 1760: 716.

Klagen des Königs über die Haltung der Oesterreicher bei der Auswechselung der Gefangenen 96. 151. 152. 330. — Die österreichische Commission aus Jägerndorf abberufen 151. — Wiederaufnahme der Auswechselungsgeschäfte in Neu-Salze 211. 258. 297. — Die Oesterreicher machen Schwierigkeiten bei der Auswechselung des Prinzen Moritz vod Anhalt-Dessau 96. 151. — Der Feldmarschall Seckendorf! in preussischer Gefangenschaft; ist noch österreichischer Officier; Verwendung des dänischen Hofes für ihn 73. 96. — Gesuch des gefangenen Feldmarschalllieutenants Grafen Thürhaimb abgelehnt 143. — Prinz Johann Liechtenstein auf Ehrenwort aus der Gefangenschaft entlassen 108; desgl. Prinz Salm 407. — Gesuch des Grafen Puebla um Freilassung seines Neffen 330. 539.

Nachrichten über Mangel an Lebensmitteln bei der österreichischen Armee 429. 432. 564. 571. 586. 589. 595. 662. 707. 708. 722. — Desertion österreichischer Truppen 113. 413; vergl. 399. — Gewaltthätiges Auftreten der Oesterreicher in Sachsen 568. 707. — Niederbrennen von Dörfern u. dergl. durch die Truppen Laudon's 597. 604. 610. 634. 644; vergl. 581 588. — Der König lässt darüber bei Daun Beschwerde fuhren 650. 651. — Zurückweisung österreichischer Beschwerden über das Vorgehen<766> Kleist's in Nordböhmen 704. 705. — Antwort auf weitere Beschwerden Daun's 712. 713. — Bruch der Capitulation von Dresden durch die Oesterreicher 531. 712. — Markgraf Karl führt im Auftrage des Königs die Correspondenz mit Daun 151. 152. 712. 713.

Oesterreichische und französische Declarationen gegen die in preussische Dienste getretenen sächsischen Officiere 247. — General Rebentisch unterhält Verbindungen in Wien; übermittelt Nachrichten über Vorgänge in Wien 149. 194. 349. 350. — Versuch Österreichischerseits, den Oberstlieutenant d'O, Commandanten von Glatz, zu bestechen 209. — Vorschläge des Holländers de Jeney, um einen Aufstand in Siebenbürgen zu entfachen 46.

POLEN. Die Republik Polen hat von Preussen nichts zu befürchten; Versicherungen freundlicher Gesinnung des Königs Friedrich 82, 90. 91. 93. 94. 102.— Preussisches Manifest beim Einmarsch Wobersnow's in Polen 94. 101. — Anweisung von Geldern zur Bezahlung der NaturaIlieferungen in Polen 216. 394. 422. — Freunde der preussischen Sache in Polen 91. 93. 168.

Der König denkt daran, gegebenen Falls nach dem Friedensschluss Westpreussen zu erlangen 592. — Gedanke an Abtretungen polnischer Gebiete nach dem Friedensschluss an Preussen und Russland 612. 613.

Umtriebe des Fürsten Sulkowsky; Gefangennahme des Fürsten durch preussische Truppen 97. 98. 102. 570. 732.

PREUSSEN. Betrachtungen des Königs über seine Lage; Stimmung des Königs 6. 17. 23. 31. 33. 34. 36. 59. 60. 128. 129. 133. 135. 137. 147. 188. 196. 197. 222. 223. 238. 239. 260. 263. 291. 297. 305. 328. 408. 426. 431. 432 (Anm. 5). 452. 456. 470. 475. 478. 479. 481. 483. 487—489. 491—494. 496. 498. 501. 506. 511. 516. 517. 519. 521. 522. 530. 534—536. 543. 548. 549. 551. 554. 557. 577. 593. 594. 596. 614. 617. 620. 622. 623. 625. 626. 630. 631. 636. 646. 654. 656. 677. 678. 694, 696. 697. 705. 710. 721. 729. 730. Vergl. die Aeusserungen Eichel's 178. 664. 726. — Betrachtungen über den Werth des Glückes im Kriege 180. 182. 188. 197. 204. 222. 260. 297. 489. 496. 502. 506. 543. 548. 614. 617. 677, 707. — Krankheitserscheinungen: Krankheit des Königs nach der Schlacht von Kunersdorf 482. 483. 486. 490; Gichtanfall im Herbst 599. 603. 606. 607. 609—611. 614—618, 620—623. 625. 628. 631. 636. 649, — Dispositionen des Königs für den Fall seines Todes (vor Beginn des Feldzuges) 119. — Friedenshoffnungen und Aussichten 11. 340. 341. 576. 588. 590—592. 594. 595—597. 602. 611—614. 618. 627. 635. 636. 640. 654. 684. 687. 693. 703. 705. 721.— Sehnsucht nach Frieden 239. 240. 584. 595. 659. — Gedanken des Königs über die Friedensbedingungen 592. 602. 611—613. 655; vergl. die Aeusserungen Eichel's 637. — Ueber die Uebergabe der „Declaration von Ryswyk“ an die gegnerischen Mächte: vergl. unter England und Holland. — Der König wird über Pläne seiner Feinde und Vorgänge im gegnerischen Lager unterrichtet 42. 43. 54. 59. 60. 63. 64. 70. 72. 92. 105. 106. 133. 140. 142. 150. 152. 187. 194. 306. 307. 555. 578. 610. 635. 709. 716. — Hoffnung des Königs, die Liga seiner Feinde zu sprengen 6. 34. 614. 618. 619. 640. 673. — Urtheile der Gegner über den König und den Prinzen Heinrich (nach der Gefangennahme Finck's bei Maxen) 698. 699.— Hoffnung des Königs, durch den Tod des Königs von Spanien oder das militärische Eingreifen der Türken aus seiner gefährlichen Lage befreit zu werden 17. 23. 33. 135. 163. 317. 551; vergl. dagegen 291. 596. — Für die Fortsetzung des Krieges sind neue Bundesgenossen nothwendig 517. — Relationen über die Unternehmungen des Prinzen Heinrich im Frühjahr 199—201. 233. 234. 288. 289. — Satire des Königs „Lettre de la Marquise de Pompadour à la Reine de Hongrie“ wird in Holland gedruckt, soll namentlich in Frankreich verbreitet werden 58. 59. 109. 136. 324. 396. — Flugschriften des Königs 410. 668. — Historische Ver<767>gleiche 591. 623. 626. — Die Kriegsunternehmungen des Königs siehe unter Oesterreich und Russland.

Verhältniss des Königs zum Prinzen Heinrich 179. 180. 189. 190. 227. 228. 301. 449. 601. 604- 626. 696. — Aeusserung des Prinzen über den König 696. — Reise des Prinzen Heinrich nach Berlin 33. 731. — Zusammentreffen des Königs mit dem Prinzen in Sagan 51. 731. — Krankheit des Prinzen Ferdinand von Preussen; Sorge des Königs um seinen Bruder 58. 128. 167. 168. 194. 216. 217. 334. 478. 492. 500. 506. 516. 577. 613. 665. 678. 679. — Tod des Prinzen Georg Karl Emil, jüngsten Sohnes des Prinzen August Wilhelm von Preussen 76. — Project des Königs, seinen Neffen, den Prinzen von Preussen, mit einer englischen Prinzessin zu vermählen 624. — Die königliche Familie flüchtet nach Magdeburg 493 (Anm. 1); vergl. 482; kehrt nach Berlin zurück 632. 654.

Freundschaftliches Verhältniss zwischen dem Könige und Prinz Ferdinand von Braunschweig 22. 23. 397. 444. 689. — Zuneigung des Königs zu seinem Neffen, dem Erbprinzen von Braunschweig 700. 720. — Freundschaft des Königs mit Lord Marschall 5. 11. 12. 30. 31. 70; mit Fouqué 17. 94.

Finckenstein soll während des Krieges nur ganz wichtige Dinge zur Erledigung an den König schicken, im übrigen selbständig entscheiden 98. 99. — Ermahnung an Finckenstein, in seinen Berichten sich kürzer zu fassen 596. — Das Ministerium flüchtet nach Magdeburg 482. 484. 486. 487; Rückkehr nach Berlin 63t. 632. 655. — Minister Schlabrendorff bringt Projecte an den König, die sich während des Krieges nicht ausführen lassen 293; er soll sich „in keine Militaria meliren“ 300. 555. — Gesuch Hellen's um Gehaltserhöhung 99; vergl. 133. — Knyphausen darf sein Abberufungsschreiben benutzen, soll aber in London bleiben 112. 114. — Klage Eichel's über das Generaldirectorium 622. Anm. 2. — Während der Expedition des Königs gegen die Russen bleibt Eichel bei der Armee des Prinzen Heinrich, Cöper begleitet den König 454. — Eichel wieder beim König 625. 636; vergl. 558.

Auszahlung der englischen Subsidien an Preussen 21. 83. 290. 291. 293. — Der König wünscht, dass die Auszahlung möglichst in Gold geschehe 21. 83. — Der König ist nur durch äusserste Noth zur Annahme von Subsidien bewogen worden 291.

Gedanken des Königs über eine Abrundung der preussischen Monarchie bei dem Friedensschluss durch Austausch entfernt liegender Provinzen und Erwerbung näher gelegener 592. 612. Bedrohung Berlins und der Mark durch den Feind 116. 127. 129. 133. 228. 229. 236. 247. 399. 457. 462. 479. 482. 484. 485. 489. 492. 494. 495. 497. 510. 513. 545. 685. 894.— Vorsichtsmaassregeln nach der Schlacht von Kunersdorf 482. 484—488. 5x3. — Verwüstung der preussischen Provinzen durch Russen und Oesterreicher 21. 294. 300 (Anm. 8). 562. 572. 588. 597. 604. 610. 633; Repressalien des Königs 588. 634. 644. 650. 651; vergl. dagegen 2J. — Vorsichtsmaassregeln gegen die Plünderung der Russen 131. — Aushebungen der Russen in Ostpreussen 323. — Forderung von Contributionen im Angesicht preussischer Truppen 520. — Contributionen der Franzosen in Ostfriesland 37. 38. — Convention der clevischen Regierung und Kammer mit dem französischen Kriegscommissariat 661. 722. — Die Kammern haben sich bei den feindlichen Einfällen schlecht benommen 85. 86. — Preussische Provinzen durch den Krieg ruinirt 22. 153. 637. — Project des Schweizers Gentil für eine preussische Anleihe 24. — Die Anleihe bei der Breslauer Kaufmannschaft soll aus mecklenburgischen Geldern zurückgezahlt werden 86. — Verdienste des Stettiner Kaufmanns Daniel Schultze um Ausrüstung von Schiffen zur Abwehr der Schweden 104; vergl. 225. — Schlechter Curs der Friedrichsd'ors 71. — Interesse der churmärkischen Landschaft bei den neuen Oder-Canal-Etablissements 71. — Ablieferung des Getreides an die preussischen Magazine in Schlesien, gegen Quittungen, um die Unterthanen gegen Fouragirungen des Feindes sicherzustellen 192.<768> Aeusserungen des Königs über preussische Generale und Officiere, deren Befähigung, Leistungen u. s. w.: über Prinz Heinrich 179. 185. 189. 190. 227. 228. 248, 285. 301. 327. 467. 468. 571. 601. 604. 615. 617; vergl. die Aeusserungen Eichel's 567. 568. 601. 602. — Prinz Ferdinand von Braunschwelg 22. 64. 387. 403. 413. 430. 444. 472. 473. 499. 576; 613. 614. 649, 667. 689. 690; vergl. die Aeusserungen Eichel's 444. 445. — Erbprinz von Hessen-Cassel 68. 84. 85. — Angelelli 439. — Borcke 85. — Bredow 407. — Dohna 80. gl. 329. 374. 375. 395. 422. 423. 425. 426. 429. 434; vergl. 385. 389. 406 und die Bemerkungen Eichel's 445. — Finck 604. 657. 665; Eichel über Finck 666. — Fouqué 94. 439. 575. — Grollmann 474. 476. — Haugwitz 373. — Horn 498. 499. — Kleist (Husarenoberst) 285. 286. 607 (Anm. 2); vergl. 201. 234. — Lefèbvre 269. — Manteuffel 20. 47. 311. — Meier 565. — Neckern 166. — Nimscheffsky 157. — d'O 320. — Pannwitz 105 (Anm. 5). — Generallieutenant Platen 62. — Georg Ludwig v. Puttkammer 147. — Quintus 373. — Rebentisch 138. 418. 601; Eichel über Rebentisch 657. 658. — Graf Schmettau 240. 249. 253. 530. 532. 536. — Jung-Stutterheim 88. 89. — Thadden 399. — Wedell 48. 138. 423—426. 429. 434. 442. 445. — Werner 598. — Wobersnow 374. 389. 394. 406. 422. 423; vergl. 329. — Wolffersdorff 733. — Wunsch 499. 505. 507. 508. 511. 512. 542. 672; vergl. die Aeusserungen des Prinzen Heinrich 286 (Anm. 2) und Eichel's 658. 663. 666. — Eichel über Diericke 677. — Tod des Feldmarschalls Kalkstein, Betrübniss des Königs darüber 294. 295. 301. — Tod des Generalmajors Johann von Mayr; der König über den Verlust 18. — Wobersnow fallt bei Kay 450. — Prinz Moritz von Dessau in österreichischer Gefangenschaft 96. 151. 207. — Oberst Graf Hordt geräth in russische Gefangenschaft 518 (Anm. 6). 668. — Prinz Friedrich Eugen von Württemberg und Seydütz bei Kunersdorf verwundet; krank in Stettin; Antheilnahme des Königs 487. 488. 492. 500. 505. 506. 516. 530. 577. 665. — Nach der Schlacht von Kunersdorf Prinz Heinrich zum „Generalissimus“ ernannt 483. General Finck erhält den Oberbefehl der Armee gegen die Russen nach der Schlacht 482. 483. — Der König lässt die höheren Officiere ohne Rücksicht auf die Anciennetät avanciren 81. 138. 166. 167. 177. 178. — Deshalb erhobene Klagen werden abgewiesen 138. 166. 167. 177. 178. — General Dohna glaubt in der Umgebung des Königs persönliche Feinde zu haben 38. — Bitte des Herzogs von Bevern um Verwendung bei der Feldarmee abgeschlagen 292; — Der Prinz von Württemberg glaubt sich durch das Urtheil des Königs über die Haltung der Kavallerie bei Kunersdorf persönlich getroffen 500. 505. 506. — Der Oberst von Hoffmann wird bei der Uebergabe von Dresden durch Mannschaften der preussischen Wache erschossen 532. 535. — Dem Prinzen Ferdinand von Braunschweig wird das Kriegs-Extraordinarium als Feldmarschall ausgezahlt 28. — Gesuche invalider Officiere um die Directorstelle der Liegnitzer Ritterakademie werden abgelehnt 123.

Verschärfung der Disciplin bei der Armee 87. 148. 173. 174. 392. 424. — Wichtigkeit der Artillerie in der modernen Kriegsführung 181. 182. 184. 203. 266. 327. 459; vergl. 370. — Verwendung der Dragoner und Kürassiere mit den Husaren zu Streifcommandos. u. dergl.; Husaren sind der Kavallerie beizugeben 451. 566. 567. 569. 619. — Ungarn in den preussischen Husarenregimentern 405. 413. 701. — Die Freibataillone sollen „nicht viel Equipages haben“ 116; erhalten keine Winterquartier-Douceurs, weil sie Beute machen dürfen 57. — Neue Freibataillone sind nicht erforderlich 118. — Werth des Beutemachens für den gemeinen Mann bei den Husarenregimentem 56. — Belohnung für Eroberung feindlicher Geschütze 296. 648. — Verwendung eroberter Artillerie 67. 173. — Die Garnisonen der Festungen dürfen nicht auf Kosten der Feldarmee verstärkt werden 132. 392; vergl. 166. — Die einzelnen Regimenter sollen nicht durch Detachements zerrissen werden 376. — Werth eines ausgedehnten Nachrichtenwesens im Kriege 72. 73. 95. 104. 105. 117. 140. 141. 146. 152. 153. 213. 270. 279. 285. 2g6. 296. 320. 326. 329. 353. 373. 491.

Urtheile des Königs Uber einzelne Regimenter; Zustände in den Regimentern 68. 87. 115. 174. 273. 315. 345. 372. 373. 401. 403. 445—447. 589. 695. —<769> Unzufriedenheit mit den ostpreussischen-Regimentern 115. 173. 174. 224. 263. 315. 345. 475; vergl. 68. 87.— Haltung der preussischen Armee in der Schlacht von Kunersdorf 481. 485. 487. 492. 494. 516. — Die Infanterie in der Schlacht von Kunersdorf 487. 488. 492. 493. 495; die Kavallerie 500. 505. 506.

Ergänzung der Armee für den Feldzug von 1759: 1. 9. 18. 22. 23. 33. 55. 56. 59. 80. 81. 90. 100. 104. 119. 123. 132. 149. 174. 190. 324. 352. — Rekrutenaushebungen, in Sachsen 1. 9. 18. 33. — Werbungen in Mecklenburg 55. 56. 81. 683. — Werbungen des Prinzen von Holstein in Westfalen 11, vergl. 203; des Oberstlieutenants von Collignon im Reich 9. 18. 54. — Anwerbung fremder Officiere für den preussischen Dienst 32. 84. 109. 118; vergl. 710. — Holländische Ingenieure sollen für die preussische Armee gewonnen werden 32.

Preussische Magazine in Schlesien 13. 141. 153. 192. — Magazine der Dohna'- schen Armee 49. 50. 66. 88. 89. 122. 191. — Die Naturallieferungen in Polen sollen von den preussischen Truppen bezahlt werden 216. 394. 422. — Im Nothfall soll fouragirt werden 299.

RÖMISCHES REICH. Preussische Unternehmungen in Thüringen; Einnahme von Erfurt durch General Knobloch (27. Februar) 51. 59. 64. 76. 77. 109. 112. 113.—, Erfolgreicher Streifzug des Prinzen Heinrich nach Franken gegen die Reichstrüppen im Mai 68. 78. 100. 109, 112. 132. 139. 144. 179. 180. 182—186. 189. 196. 203. 205. 208. 210. 212. 213. 216. 218. 219. 22t. 224. 226—228. 232—235. 237. 245. 246. 248—251. 260—262. 264. 266—268. 278. 279. 283—286. 288—290. 301. 305. — Relationen darüber 233. 234. 288. 289. — Die Reichsarmee dringt gegen Sachsen vor 440. 449. 450. 473. 479. 484. 488. 493. — Halle, Leipzig, Torgau und Wittenberg durch die Reichsarmee eingenommen 491. 498. 499. 732. 733. — Der Oberst von Wolffersdorff in Torgau erhält nach der Schlacht von Kunersdorf vom Könige den Befehl zu capituliren 732. — Prinz Ferdinand von Braunschweig sendet ein Detachement gegen die Reichsarmee 473. 484. 488. 492. 493. 496. 499. 501. 512. 524. 536—538. 541; 542. 546. — Der Prinz von Zweibrücken, durch österreichische Truppen verstärkt, bedroht Dresden 483. 494. 495. 501. 504. 513. 517. 520. — Capitulation von Dresden (4. September) 521. 523—525. 528—532. 535. 538. 544. 546. — Der König detachirt Finck und Wunsch nach Sachsen zur Abwehr der Reichsarmee 484. 485. 492. 493. 495. 498. 499. 501. 504. 505. 507—512. 513—515. 517. 519—531. 533—550. 552. 553. 555. 558. 566. 567. 568. 571. 573. — Wunsch erobert Wittenberg zurück 507. 508. 514. 538; ebenso Torgau 514. 537, Leipzig 542. 546. 550; vergl. 556. — Sieg des Generals Wunsch über Oesterreicher und Reichstruppen unter Saint-André bei Torgau (8. September) 528. 533. 534. 541. — Die Reichsarmee und Hadik von General Finck bei Meissen geschlagen (21. September) 566—568. 571. 573. 577.

Die Reichsarmee wird durch österreichische Truppen beim Beginn des Feldzuges verstärkt 15. 23. 35. 59. 65. 110. 119. 127—129. 133. 145. 232. 332. 393. 411. —- Starke Desertion bei der Reichsarmee 250. — Urtheil des Königs über die Reichstruppen 190. — Selbst die österreichisch gesinnten Reichsstände sind nicht mehr geneigt, neue Römermonate zur Erhaltung der Reichsarmee zu bewilligen 331. 332. — Der Reichsfeldmarschall Seckendorff in preussischer Gefangenschaft 73. 74. 96.

Der König als Vertheidiger der Freiheiten des Reiches 691.

Cassation der Königsteiner Convention durch den Reichshofrath 247. — Verbot preussischer Zeitungen im Reiche, die Zeitungsschreiber sollen nur österreichische Berichte veröffentlichen 293. 294.

RUSSLAND. Die russische Armee in Ostpreussen und Polen 18. 22. 33. 34. 39. 62. 73—75. 106. 108. 119. 156. 169. 187. 191. 195. 207. 212. 215.219. 223. 230. 236. 251. 261. 273. 274. 279. 285. 295. 300. 303. 304. 307. 310. 311. 314. 317. 322. 326. 327. 332. 336. 346. 351. 360. — Die Russen beabsichtigen eine Belagerung<770> Colbergs 39. 62. 64—66. 72. 77. 86. 87. 90. 92. 100. 108. 110. 122—124. 191. 194. 195. 212. 213. 216. 223. 224. 273. 286. 300. 302. 303. — Drohender Einbruch der Russen in Schlesien; Glogau in Gefahr 50. 60. 62. 66. 77. 105. 114. 131. 149. 150. 170. 177. 207. 214—216. 227. 251. 259. 263—265. 271. 274—280. 282. 283. 296—298. 300. 302. 304. 310. 311. 319. 321. 428—430. — Russische Magazine in Polen 39. 40. 44. 55. 61. 62. 73. 90. 91. 141. 261. 274. 732. — General Wobersnow nach Posen detachirt; Vernichtung russischer Magazine 82. 91. 93. 94. 100—102. 105. 106. 115. 732. -— Erlass eines Manifests beim Einmarsch Wobersnow's in Polen 94. 101. — Major von Pannwitz abgesandt zur Zerstörung russischer und österreichischer Magazine bei Krakau 81. 82. 91. 105. — Weitere Vernichtung russischer Magazine 108. 109. — Wobersnow zur Beobachtung der Russen nach Lissa vorgeschickt 216. 222. 223. 231. 239—241.

Die Armee des Grafen Dohna bedarf der Verstärkung, um gegen die Russen vorgehen zu können 122—124. 127. 179.— Bei Bedrohung der Lausitz soll Dohna nach der Mark gezogen werden 228. 229. 236. 251. 263. 265. 286—288. 302. — Die Dohna'sehe Armee marschirt nach Hinterpommern; während der Krankheit Dohna's führt Manteuffel das Commando 206. 207. 212. 213. 216. 222—225. 228. 229. 236. 239. 251. 261. 263. 265. 268. 274. 276. 278. 280. 283. 296. — Dohna übernimmt wieder den Befehl 303. — Prinz Heinrich entsendet den General Hülsen zur Verstärkung des Dohna'schen Heeres 239. 249. 250. 26b. 261. 263. 265. 267. 268. 274—276. 278. 279. 283. 288. 293. 295. 302—304. 308. 311. 314. 327. 330. 333. 356. 359. — Weitere Verstärkungen der Armee 298. 300. 302—304. 311. 315. 329. 345. 352. — Wobersnow wird dem General Dohna attachirt 275. 276. 280. 287. 293. 300. 302. 303. 315. — Instruction für Wobersnow 275. — Die Dohna'sche Armee bricht in Polen ein; der Zweck der Operation wird durch die Langsamkeit des Vormarsches verfehlt 303. 308. 311. 314. 315. 317. 319. 320. 323. 326. 328—330. 332—336. 345. 346. 348—352. 354. 356—360. 363—367. 370. 372—375. 382. 384. 385. 388—390. 395. 406. 411. 419. 421—425. 430. 434. 435. 442. — Die Russen marschiren nach Posen 300. 316. 317. 319—321. 326. 373. 375. 384. 395. 420. 428—430. — Soltykoff erhält den Oberbefehl 318. 319. 325. 326.

Wedell erhält als „Dictator“ das Commando der Armee gegen die Russen 423—426. 429. 435. 442. — Instruction für Wedell 424. — Wedell wird bei Kay geschlagen (23. Juli) 445—450. 453—455. 460—471. — Wobersnow fällt bei Kay 450. — Oesterreichische Truppen unter Laudon stossen zur russischen Armee 386. 387. 390. 392. 411—421. 423. 428. 434. 437—442. 447. 452. 454. 461—469. 473. 476.

Entschluss des Königs, den Oberbefehl gegen die Russen selbst zu übernehmen 445. 446. 448—450. 453. 454. 456. — Marsch des Königs mit den Truppen des Prinzen Heinrich zur Armee Wedell's 460—463. 464—469. 471—477. — Vereinigung mit dem Corps unter Finck 466. 468—470. 472—474. 478. — Vereinigung mit Wedell 477—480. — Niederlage bei Kunersdorf (12. August) 481—487. 491. 499. — Finck erhält infolge der Krankheit des Königs nach der Schlacht den Oberbefehl 482—484. 486. -— Der König hat das Commando wieder übernommen 489. — Grosse Zahl verwundeter Officiere nach der Schlacht von Kunersdorf 487. 488. 492. — Urtheil des Königs über die Haltung der preussischen Armee in der Schlacht 488. 500. 505. 506. — Der König will eine zweite Schlacht annehmen 493—496. 498. 500. — Heranziehung des Kleist'schen Corps 482. 485. 495. — Bedrohung Berlins durch die Russen nach der Schlacht von Kunersdorf 481—485. 513. — Operationen des Königs gegen die Russen und Laudon in der Mark und Niederlausitz 484. 486. 487. 490. 491. 493. 495. 497. 501. 503. 505—509. 513—515. 517. 5'8. 522. 524. 526. 527. 529. 531—533. 537—541. — Der König folgt den Russen und Laudon an die Oder; Operationen bei Glogau 544—551. 554—563. 566—588. 595—600. 733. — Nachrichten über eine Verstärkung der Russen 528. 534. 536.<771> 541. — Der König ersucht den Prinzen Heinrich, ihn durch ein Detachement zu verstärken 533. 537. 560.

Die Russen ziehen sich nach Polen zurück 602. 604—606. 614. 616. 617. 619. 620. 626. 630. 657. — Trennung Laudon's von der russischen Armee 614. 615. 617. 619. 620. 629. 630. — Laudon wendet sich gegen Oberschlesien : vergl. unter Oesterreich.

Die Kaiserin Elisabeth führt den Krieg nur widerwillig; Umtriebe der russischen Kriegspartei, um die Kaiserin gegen Preussen einzunehmen 306. — Der Grossfürst Peter ist für den König von Preussen, hat aber keinen Einfluss 306. — Der Tod der Gräfin Schuwalow, der Hauptfeindin Preussens am russischen Hofe, wird keine Veränderung in der Haltung der Kaiserin herbeiführen 420. 421. — Bestechlichkeit der russischen Minister 591. 612. 64c.

Russland ist zu Friedensverhandlungen geneigt 594. 630. 659. 674. 687. 709. — König Friedrich hofft Russland von der Allianz seiner Gegner zu trennen 34. 37. 112. 611. 612. 659. 664. 673. 687. 693. 726. — Gedanke des Königs an eine etwaige Entschädigung Russlands beim Friedensschluss 612. 613; vergl. 543. — Der König will Russland nicht zu weit entgegenkommen 632. 633. 637. — Der englische Gesandte in Petersburg, Keith, soll den russischen Hof zu Friedensunterhandlungen bewegen; Entgegenkommen des Kanzlers Woronzow 36. 37. 112. 593. 595. 630. 632. 633. 640. 646. 659. 674. 692. 697. 709. 726. — Keith wird hierzu auch preussischerseits autorisirt 630. 633. 637. 939. 646. 674. 709. — General Wylich wird beauftragt, bei Gelegenheit der Auswechselungsgeschäfte den Vortheil einer Verständigung zwischen Russland und Preussen darzulegen 626. 630. 631. 636. 637. 640. 668. 669. 674. 692. 702.

Die russische Armee leidet unter dem Mangel an Magazinen 319. 325. 330. 335. 346. 518. 519. 522. 528. — Aushebung der Russen in Ostpreussen 323. — Grausame und rohe Art der Russen Krieg zu führen; Plünderungen und Mordbrennereien 21. 277. 294. 300. 436. 503. 562. 572. 581. 588. 597. 633; vergl. 91. 520. 526. — Der König denkt an Repressalien 588. — Urtheile des Königs über die Unfähigkeit der russischen Generale und Officiere 239. 629. 630. — Urtheile des Königs über Fermor 316. 322; vergl. 346. — Die Russen sind gefährlicher als die Franzosen, ihre Artillerie besser als die der Franzosen 471.

Versuch des Königs Friedrich, den Feldmarschall Fermor zu gewinnen; der hierzu gewonnene holländische Officier de Ruvynes gelangt nicht zum Ziel 116. 120—122. 145. 156. 161. 168. 175. 290. 388. 672. — Instruction für denselben 120—122.

Verhandlungen über Abschluss eines Kartells zwischen Russland und Preussen 149. 280. 281. 287. 330. 493. 626. — Das Kartell kommt zu Stande 626. 668. — Klage über das Betragen der russischen Auswechselungscommission 702; vergl. 668. — Russische Generale in preussischer Kriegsgefangenschaft 67. 68. 96. 97. 668. — Der bei Zomdorf gefangene Adjutant des Königs, Graf Schwerin, in Gunst beim Grossfürsten Peter 306. — Der preussische Oberst Graf Hordt in russischer Gefangenschaft 518. — Beschwerde Tottleben's wegen Verletzung der Sauvegarden in Polen zurückgewiesen 623. 624.

Beziehungen zwischen Russland und Oesterreich : siehe unter Oesterreich.— Absicht Russlands, die Völker des nördlichen Balkan zum Aufstand aufzureizen 162. 163.

(CHUR-)SACHSEN. Gleichgültigkeit des Churfursten gegen das Schicksal Sachsens 6—8. 25. 591 (Anm. 4). — Urtheil des Königs über den Grafen Brühl 6. 591 (Anm. 4). — Brühl „fertile en mensonges“ 24. 25. — Zwistigkeiten zwischen Brühl und Prinz Karl von Sachsen 209. 319. — Projecte des Prinzen Xaver von Sachsen 591. 592. — Vergeblicher Versuch des Grafen Wolffersdorff, den Churfursten durch Vorstellungen über die Lage in Sachsen zu einem Abkommen mit Preussen zu bewegen 2. 4. 6. 7. 15. 16. 20. 24. 25. 35. — König Friedrich lässt das Gerücht,<772> dass Wolffersdorff in seinem Auftrage gehandelt habe, dementiren 2. 7. 16. 20. 24. 25. — Verhältniss Sachsens zu seinen Bundesgenossen 36. 57. 509, 510. 543. 610. — Gedanke König Friedrich's an einen eventuellen Austausch sächsischer Lande nach dem Friedensschluss 592. 612.

Der churprinzliche Hof in Dresden; seine Anwesenheit in Dresden ist von Wichtigkeit für den König 7. 31. 37. 58. 69. 80. 107. 108. 117. 130. 155. — Verhältniss desselben zum Warschauer Hofe 79. 107. 130. — Traurige Lage des jungen Hofes; Abneigung und Zorn gegen Brühl 79. 209, — Die Churprinzessin als Tochter Karl's VII. „pas bonne Autrichienne“ 69. 70. — Sie vertraut sich dem Könige von Preussen an 57. 58. 69. 70. 80. 130. — Unterredung der Churprinzessin mit dem Commandanten von Dresden, Grafen Schmettau 69. 70. — Die Churprinzessin von König Friedrich durch eine Geldsumme unterstützt 80. 107. 108. 117. 130. 155. — Vermittelung ihres Leibarztes Wolter 69. 107. 130. — Gesuche des churprinzlichen Hofes an den König um Erlaubniss zur Abreise von Hofbeamten 7. 79. 80. 131. 348. — Niederkunft der Prinzessin 80.

Operationen in Sachsen gegen die Oesterreicher und Reichstruppen; Capitulation von Dresden: siehe unter Oesterreich und Römisches Reich. — Preussische Contributionseintreibungen, Aushebungen u. dergl. in Sachsen 1. 9. 13— 15 18. 33. 43. 125. 476. 508. 540. 549. — Verhandlungen mit den sächsischen Ständen 14. — Das preussische Feldkriegsdirectorium in Sachsen 14. 15. 31. 32. 43. 125. 130. 155. 622. — Umtriebe sächsischer Unterthanen 135. 534. — Urtheile des Königs über die Dresdner Bevölkerung 237. 405.

Französische und österreichische Declarationen über die in preussische Dienste getretenen sächsischen Officiere 247. — Grausame Behandlung der sächsischen Unterthanen durch die Oesterreicher 568. 707. — Desertion sächsischer Soldaten aus der preussischen Armee 74. 75. — Desertion der Sachsen aus der Reichsarmee 402. — Preussische Spione in Sachsen 258. 348. 402. — Anerbieten des sächsischen Geh. Kriegsraths von Schönberg, den Frieden zwischen Preussen und Sachsen anzubahnen 627.

SARDINIEN. Uneinigkeit zwischen Sardinien und Sicilien über die Thronfolge in Spanien; voraussichtliche Folgen des Todes König Ferdinand's VI. von Spanien : vergl. unter Spanien. — Gerüchte von Rüstungen des Königs von Sardinien 52. 91. — Englisch preussischer Plan zu Theilungen in Italien 110. 111. 114; vergl. 308. — Zurückhaltung des sardinischen Hofes gegenüber diesem Plane 161. 162. — König Friedrich sendet den Hauptmann von Cocceji als Emissär nach Turin 110—114. 120. 135. 182. — Das Gerücht von einer schriftlichen Convention zwischen Sardinien und Frankreich wird dementirt 341. — Das englische Ministerium macht dem Turiner Hofe Mittheilung über die Absicht Preussens und Englands, Friedensunterhandlungen anzubahnen 632.

SCHWEDEN. Operationen des preussischen Generals Dohna gegen die Schweden in Pommern 16. 18. 20—22. 33. 38. 47—49. 52. 56. 66. 67. 71. 72. 87. 100. 101. 122. 127. — Die Dohna'sche Armee soll zur Unterstützung des Prinzen Heinrich in Sachsen verwendet werden 49. 50. 56. 66. 251. — General Manteuffel (während der Krankheit Dohna's) den Schweden gegenüber 158. 172. 173. 187. 188. 190.— Die Dohna'sche Armee gegen die Russen verwendet; General Kleist bleibt gegen die Schweden stehen 191. 212. 215. 236. 251. 370. 400. — Das Corps des Generals Kleist nach der Schlacht von Kunersdorf zur Armee gegen die Russen gezogen 482. 485. 495. 508. — Bedrohung Stettins durch die Schweden (im August) 497. — Die Schweden rücken bis Prenzlau vor, der König hat ihnen vorläufig keine Truppen entgegenzustellen 513. 518. 519. 522. 524. 539. 541. — Manteuffel wird gegen die Schweden entsandt, treibt die Schweden zurück 545. 549. 550. 552. 628. 730. — Nachrichten, dass die Schweden ihre Armee in Pommem verstärken wollen 100. 224. — Ausrüstung von Kaufmannsschiffen in Stettin zur Abwehr der Schweden 104. 225.

<773>

Der König und die Königin von Schweden widerstreben dem Kriege mit Preussen 255. — Antheilnahme der Königin Ulrike an den Erfolgen ihres Bruders, des Königs von Preussen 538. — Das schwedische Königspaar machtlos gegen den Senat 255. 538. — Unzufriedenheit der schwedischen Nation mit dem Kriege 28: — Hoffnung des Königs, dass Schweden vom Kriege zurücktreten werde 17. 28. — Preussen hat den Schweden keine Ursache zum Kriege gegeben 255. — Das Project Finckenstein's, eine Denkschrift wegen des Friedens an den König von Schweden zu richten, wird vom König Friedrich abgelehnt 2. 3. — Der englische Gesandte in Kopenhagen, Goodrick, will den Frieden zwischen Schweden und Preussen anbahnen 176. — Der König hat für den Fall des Friedensschlusses nur die Forderung, dass der Senat die Königin Ulrike um Vermittlung des Friedens angeht 613.

Der König gedenkt durch Emissäre die Verwirrung in Schweden zu vermehren 34. 52. 53. 61. 75, 76. 89. 90. 98. — Verwendung entlassener kriegsgefangener Schweden zu diesem Zweck 49. 89. 156. 225. — Plan, die Dalekarlier aufzuwiegeln 75. 76; vgl. 48. 49. 89.

Der König über das Bündniss zwischen Schweden und Russland 10. — Russisch-schwedische Operationspläne für den Feldzug von 1759; die Schweden sollen die Belagerung von Stettin auf sich nehmen 72. 77. 92. 127. 129. — Die gleiche Aufgabe für Schweden bei den Plänen für das Jahr 1760: 716. — Französische Einflüsse in Schweden 34. 255. — Frankreich will Schweden für eine Landung in England gewinnen 115.

Verhandlungen über Abschluss eines Kartells zwischen Schweden und Preussen 67. 87. 104. 173. 225. 628. 730. — Kriegsgefangene schwedische Officiere auf Ehrenwort entlassen 89. 156. 157. 172. 173. 187. — Kriegsgefangene schwedische Officiere führen unerlaubte Correspondenzen 172.

SICILIEN. Streitige Thronfolge in Spanien; Uneinigkeit zwischen Sicilien und Sardinien Über die Thronfolge 6. 23. 83. 91. 161. — Vorläufige Vereinbarung zwischen beiden Höfen 182 (Anm. 2). — Ein Krieg in Italien scheint nach dem bevorstehenden Tode Ferdinand's VI. von Spanien unvermeidlich zu sein 6. 17. 23. 52. 103. 118. 129. 135. — Gerüchte von Rüstungen des Königs von Sicilien 52. — Gerücht, dass Karl von Sicilien mit dem Könige von Frankreich in Lyon zusammentreffen wolle 162; wird dementirt 291. — Karl von Sicilien will nach seiner Thronbesteigung in Spanien den Frieden vermitteln 432. — Abmachungen zwischen Karl und dem österreichischen Hofe über Ordnung der Verhältnisse in Italien 107. 654. 655; vergl. 107. — Die Königin von Sicilien als sächsische Prinzessin eine geschworene Feindin des Königs von Preussen 432.

SPANIEN. Krankheit König Ferdinand's VI.; Erwartung seines Todes 6. 17. 23. 30. 33. 63. 68. 77. 83. 91. 100. 107. 113. 114. 118. 119. 124. 129. 161. 242. 291. 341. — Voraussichtliche Folgen des Todes des Königs für die politische Lage in Europa 17. 23. 30. 60. 68. 83. 100. 114. 118. 124. 129. 161. 162. 242. 291. 341; vergl. auch 8. 99. 103. — Pläne, den Infanten Don Philipp, Herzog von Parma, den jüngeren Bruder Ferdinand's VI., auf den spanischen Thron zu bringen 30. — Verfrühte Nachricht vom Tode des Königs 129. 131; er stirbt am 10. August; vergl. 77. Anm. 3. — Karl III. besteigt den spanischen Thron 534.

Tod der Herzogin Louise Elisabeth von Parma, Gemahlin des Infanten Philipp 717.

Lord Marschall als preussischer Gesandter in Spanien 119. 432. — Lord Marschall erhält ein Beglaubigungsschreiben an Karl III. für den Fall des Todes Ferdinand's VI. 119. — Hass der Königin Mutter Elisabeth von Spanien gegen Oesterreich und Missachtung des Königs von Frankreich; Lord Marschall soll die Königin Mutter für Preussen günstig stimmen 432.

Spanien wird bei einem zukünftigen Friedensschluss keine Rolle spielen 627. — Die Höfe von Wien und Madrid verständigen sich über die Ordnung der Verhältnisse in Italien 655.

<774>

TÜRKEI. Antwort des Sultans auf das Glückwunschschreiben König Friedrich's zu seiner Thronbesteigung 244. — Der König erwartet das Eingreifen der Türken in den gegenwärtigen Krieg 17. 310. 317. 551; vergl. 46; wenig Aussicht, dass dies erfolgt 596. — Hoffnung des Königs auf einen Bruch der Pforte mit Russland oder mit Oesterreich 17. 22. 26. 27. 256. 343—345. — Versuche, dieselbe hierzu zu bewegen; Absicht, den Grossvezier zu bestechen 27. 343—345. — Nachrichten von den Kriegsrüstungen der Pforte 26. 53. 68. 83. 325. — Bewegungen der Türken an der ungarischen Grenze 17. 18. 22. 23. 349. 350. 731. — Gerücht, dass der Sultan nach Adrianopel gehen wolle 23. 26.

Verhandlungen über einen Allianzvertrag zwischen Preussen und der Pforte. Der Grossvezier verlangt, dass England beitritt oder doch den Vertrag garantirt 238. 239. 241—244. 268. 292. 293. 306—308. 310. 317. 337—339. 342—345. — England ist dazu bereit und ertheilt dem Gesandten Porter neue Instructionen 307. 308. 343.

Thätigkeit des preussischen Emissärs von Rexin in Konstantinopel 26. 27. 241. 242. 244. 255. 339. — Art der Beförderung der Briefe an Rexin 26. 163. 168. 254. 255. 257.

Angeblicher Einfluss der Franzosen bei der Pforte 26. — Der Grossvezier den Franzosen abgeneigt 242.

WÜRTTEMBERG. Der Herzog von Württemberg ist mit dem Vorgehen Frankreichs unzufrieden 34; kann aber nichts gegen Frankreich unternehmen 383. — Der Herzog schliesst mit Frankreich einen neuen Soldvertrag und will württembergische Truppen unter seiner Führung zur französischen Armee stossen lassen 667. — Niederlage der württembergischen Truppen bei Fulda (30. November) 667. 678. 681.

Unglückliches Verhältniss zwischen dem Herzog und der Herzogin von Württemberg 78.

Der Herzog von Württemberg-Oels soll Vorsichtsmaassregeln ergreifen, um nicht von den Russen aufgehoben zu werden 131.

<775>

Es ist zu lesen:

S. 511 in Nr. 11394, in der Adresse : Magdeburg statt Berlin; in Z. 6: cent fois statt cent vois.

S. 512 Z. 9 v. u.: Francfort.

S. 612 Z. 23 v. o.: Münster et d'Osnabrück.

S. 632 Z. 4 v. u. : mettent, pour moi. (Hinter mettent Komma statt Punkt.)

Zu S. 44 Nr. 10686 vergl. das handschriftlich nicht vorliegende Condolenzschreiben des Königs an den holländischen Gesandten Vereist, Breslau 31. Januar 1759, in: Gesamiete Staatsbriefe Sr. Majestät Friedrich's II., Königs in Preussen, zur Erläuterung der Geschichte unsrer Zeit, S. 287. (Frankfurt und Leipzig 1762.)

Das S. 151 Anm. 1 erwähnte Schreiben an Marquis d'Argens (Œuvres de Frédéric le Grand, Bd. 19, S. 61) ist vom Herausgeber der Œuvres falsch datirt; es gehört nicht zum 4. April 1759, sondern zum 4. November, wie der Inhalt zeigt (partir le 7 pour la Saxe; u. a.). Wahrscheinlich wurde aus IX (so stets für novembre) IV verlesen.

S. 200 Z. II v. o. mit Anm. 2: In der Handschrift Prisnitz; es ist jedoch jedenfalls Pressnitz, westlich von Passberg (Sebastiansberg) gemeint.

Zu S. 252 Nr. 10980 vergl. das Schreiben der Wittwe Winterfeldt's vom 23. April 1759 bei Preuss, Friedrich der Grosse, Urk.-Buch, Bd. 5. S. 69.

<776>

Pierer'sche Hofbuchdruckerei Stephan Geibel & Co. in Altenburg.


1-1 Die noch vorliegenden Berichte des Prinzen Heinrich aus dem Monat Januar sind ebenso wie die vom December aus Dresden datirt.

1-2 In der Vorlage: 1758.

1-3 Vergl. Bd. XVII, 291. 423.

1-4 13. December 1758. Vergl. Schäfer, Gesch. des siebenjähr. Krieges II, I, S. 228.

1-5 Alle Schriftstücke, deren Aufbewahrungsort nicht besonders genannt ist, sind dem Königl. Geheimen Staatsarchiv zu Berlin entnommen.

1-6 Zwei deutsche Schreiben an den Prinzen Heinrich vom 1. und 5. Januar handeln Uber Rekrutenaushebungen in Sachsen. (Vergl. Schöning, Der siebenjähr. Krieg, Bd. II, S. 12.) Die dem zweiten Schreiben beigefügten „Neuigkeiten wegen der türkischen Umstände“ liegen nicht vor.

2-1 Der chursächsische Oberjägermeister Graf Karl Ludwig von Wolffersdorff.

2-2 Die Ausfertigung, nach der das Schreiben bei Preuss (Friedrich der Grosse, Urk.-B. II, S. 18) gedruckt ist, war nicht zu erlangen (vergl. schon Bd. XVII, S. 261. Anm. 3).

2-3 Vergl. Bd. XVII, 432.

2-4 In der Vorlage verschrieben: 18.

3-1 Vergl. Bd. XVII, 433; es ist dort statt „ausserordentlichen“ Reichstag verdruckt „ordentlichen“ .

3-2 Der Landgraf von Cassel hatte bei den Verhandlungen zur Erneuerung des englisch-hessischen Subsidienvertrages (vergl. Bd. XI, 227) die Forderungen gestellt, dass die Zahlung der Subsidien für die hessischen Truppen fortan nicht nach hannoverschem, sondern nach dem weit höheren holländischen Fusse erfolgen solle, und dass bei einem Friedensschluss Hessen-Cassel als selbstständig verhandelnde Macht zugelassen werde. Die preussischen Gesandten in London hatten, nach ihrem Bericht vom 15. December, einer Conferenz der englischen Minister mit dem hessischen Unterhändler Baron Hardenberg beigewohnt. Pitt hatte dabei verheissen, dass der Summe von 100000 Pfd. Sterl., die bereits für die neue Aushebung von 6600 Mann in Hessen bewilligt worden, noch 50000 Pfd. Sterl. hinzugefügt werden sollten; trotz dieses Zugeständnisses war Hardenberg bei den alten Forderungen verharrt.

4-1 Der König machte dem Gesandten ferner Mittheilung über die Angelegenheit des chursächsischen Oberjägermeisters von Wolffersdorff. Vergl. Nr. 10630.

4-2 D.d. Bremen, 21. December 1758.

4-3 Demgemäss im Ministerium concipirtes Handschreiben an den Landgrafen, d. d. Berlin 9. Januar.

4-4 Das Concept trägt das Datum „1758“ und ist unter den Akten vom Januar 1758 eingeordnet. In Folge dessen ist es fälschlich in Bd. XVI, S. 148 unter dem 2. Januar 1758 gedruckt worden.

4-5 Prinz Ferdinand befand sich nach seinen Berichten im Januar in Münster.

5-1 Vergl. Bd. XVII, 424. 429. 433.

5-2 Vergl. Bd. XVII, 424. 432. 434.

5-3 Da vom Jahre 1759 die Ausfertigungen der Schreiben an Prinz Ferdinand, nach denen ein Theil im Militärwochenblatt von 1838 und bei Westphalen, Gesch. der Feldzüge des Herzogs Ferdinand von Braunschweig, Bd. III gedruckt ist, im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs nicht aufgefunden werden, so müssen die Schreiben für dieses Jahr nach den Concepten im Geh. Staatsarchiv abgedruckt werden.

5-4 Die Schreiben des Lord Marschall aus dem Januar 1759 liegen nicht vor.

5-5 Vergl. S. 11. Anm. 5.

6-1 Vergl. Bd. XVII, 428. 437.

6-2 Vergl. Bd. XVII, 428. 438. 440.

6-3 Vergl. zum 4. Januar auch das Schreiben an Algarotti, Breslau 4. Januar, in den „Œuvres“ Bd. 18, S. 117; die Schreiben an Algarotti, d'Argens, Voltaire u. A. aus diesen Jahren kommen auch für die politischen und militärischen Anschauungen des Königs vielfach in Betracht.

6-4 Vergl. Nr. 10630.

6-5 Graf Brühl.

6-6 So.

6-7 Nr. 10630.

7-1 So. In der Ausfertigung (Preuss a. a. O. S. 19) : „comme si c'était sur mon impulsion de l'avoir chargé de commissions“ .

7-2 Schmettau hatte gemeldet, dass Frau von Rex, „une femme très tracassière“ , Briefe aus Warschau erhalte; es sei am besten, wenn man die Dame zu ihrem Gemahl nach Warschau sende. Es ist jedenfalls die Gemahlin des chursächsischen Conferenzministers Grafen Karl August Rex gemeint.

7-3 So. Es soll wohl heissen: rabattu. In der Ausfertigung: „Wolffersdorff s'est renfermé chez lui sans sortir.“

7-4 Von der bei Preuss a. a. O. S. 19—20 gedruckten Ausfertigung gilt, ebenso wie bei den folgenden Schreiben an Schmettau, das in Anm. 2. S. 2 Gesagte.

7-5 Vergl. Bd. XVII, 406. In einem Immediaterlass an Hellen vom 1. Januar wiederholt der König den Befehl (vergl. schon Bd. XVIII, 397), ihm sichere Nachrichten über alle Vorgänge in Frankreich und über den Zustand im Innern Frankreichs zu verschaffen.

8-1 Vergl. Bd. XVII, 396.

8-2 Vergl. Nr. 10641 und Bd. XVII, 407—409. 436.

8-3 Vergl. Bd. XVII, 437. 468.

8-4 Vergl. S. 405. 479.

8-5 Vergl. Bd. XVII, 405.

8-6 Stormont.

8-7 Vergl. Nr. 10637 und Bd. XVII, 393. Anm. 1.

8-8 Der Prinz hatte in einem Schreiben, d. d. Bartow bei Demmin 23. December 1758, dem Könige vorgestellt, dass sein 70jähriger Vater und seine ganze Familie in die dringendste Noth gesetzt seien durch die von General Wedell in allerhöchstem Namen geforderten starken Lieferungen von dem Amte Hoym im Anhaltschen. Das Amt habe vor zwei Jahren den Franzosen an 20000 Thlr. Contribution zahlen müssen, die Lieferungen an die preussische Armee betrügen im letzten Jahre 40000 Thlr., vor kurzem habe ferner Graf Dohna 6000 Thlr. Contribution sich zahlen lassen, und jetzt stelle General Wedell von neuem Forderungen in Höhe von 30000 Thlr. Der Prinz bittet, da seine Familie sich stets zu dem preussischen Königshause gehalten habe, für dieses Mal von den Forderungen abstehen zu wollen.

9-1 Vergl. Bd. XVII, 385.

9-2 Befehl an Wedell, d. d. Breslau 5. Januar. (Gedruckt in Preuss, Friedrich der Grosse, Urk.-Buch II, 55.)

9-3 Wobersnow's Berichte im Januar datiren aus Breslau.

9-4 Vergl. Bd. XVII, 436. 437.

10-1 Nach einer Bemerkung Eichel's ging das Schreiben mit dem Erlass an Knyphausen und Michell vom 6. Januar am 7. nach London ab.

10-2 Mitchell schreibt an Pitt, Breslau 8. Januar 1759:
„Sir, It is to me the greatest satisfaction to be able to assure you that His Prussian Majesty is highly pleased with the measures pursued by the King's ministers, and with the fair, candid, and honest manner in which they have behaved to him.
„If anything could add to the joy I feit on this occasion, it was to hear His Prussian Majesty make the parallel between his former ally and his present, and the comparison between the behaviour of the French and English ministers.
„But amidst general tipplause it would be unjust to couceal from you the very particular and distinguished approbation with which that monarch has been pleased to honour your conduct.
„The Prussian ministers at London having transmitted to their master an account of what you said in the House of Commons, when it was proposed to address the King not lo deliver up Louisburg to the French by any subsequent treaty of peace, the King of Prussia admired the firmness of your behaviour in replying instantly in the manner you did, and said the declaration you macle on that occasion, was like a great statesman and an honest man. He concluded with these words »Enfin, c'était un coup de maître“ . . . . [Vergl. auch Bd. XVII, 436. 437.]

11-1 Nr. 10641.

11-2 Am 4. Januar ergeht an den Prinzen von Holstein ein Cabinetsbefehl mit Bestimmungen für das zu errichtende Freibataillon. In einem Schreiben an den Prinzen vom 13. Januar dankt der König für die ihm gesandten Glückwünsche zum neuen Jahr, bittet, für das schlesische Heer 200 Rekruten und für das Regiment Garde einige gute Leute in Westphalen anwerben zu lassen [hierüber auch ein Schreiben vom 6. Februar], und theilt dem Prinzen mit, dass das preussische Departement der auswärtigen Affairen beauftragt sei, in den Differenzen der Familie des Prinzen mit der Krone Dänemark „sich en faveur Deroselben auf das bestmöglichste zu verwenden“ .

11-3 Vergl. Bd. XVII, 468.

11-4 So in der Ausfertigung; die Vorlage hat „étant“ . Die Ergänzung „demande avoir“ ebenfalls nach der dechiffrirten Ausfertigung.

11-5 Mitchell berichtet, Breslau 8. Januar, an Holdernesse über diese am 4. Januar stattgefundene Unterredung. Bei einer nachfolgenden Besprechung hat der König geäussert: „I know Lord Marshal to be so thorough an honest man that I am willing to be surety for his future conduct.“ [Public Record Office, London.]

12-1 Nr. 10643.

12-2 Vergl. Nr. 10644.

12-3 Vergl. ......Bd. XVII, 310. 320.

13-1 Bericht von Knyphausen und Michell, London 19. December 1758.

13-2 Chef des preussischen Feidkriegsdirectoriums in Sachsen.

13-3 Vergl. Bd. XVII, 413.

14-1 Vergl. Bd. XVI, 360. 401 ; Bd. XVII, 403. 404.

14-2 In einem Postscriptum spricht der König die Erwartung aus, dass die Deputirten und Stände „es nicht zu dieser Extremität (wie es doch entstehenden Falles ohnausbleiblich geschehen wird) kommen lassen, sondern aus blosser Furcht vor die Suiten sich nach Meinem Willen accommodiren werden“ . Ein zweites, nur an Borcke adressirtes P. S. handelt über Torgausche Kassensachen. Am 20. erklärt der König in einem Schreiben seine Zufriedenheit, dass die sächsischen Stände zu einer Convention für Aufbringung der pro 1759 geforderten 6 Millionen Thaler sich verstanden hätten.

15-1 Das Hauptschreiben fehlt.

15-2 Vergl. Bd. XVII, 424. 429.

15-3 Vergl. Nr. 10630.

15-4 Schmettau hatte begütigend geäussert: „Peut-etre le terme de commission (vergl. S. 2) lui est-il échappé, et il n'a pas cru que Votre Majesté verra sa lettre.“

16-1 Die Berichte Dohna's im Januar 1759 sind datirt am 1. aus Ribnitz (am linken Recknitzufer, Dammgarten gegenüber), vom 7. bis 25. aus Grypswalde (Greifswald), am 28. aus Rostock. [Die Schreibung der Ortsnamen geschieht nach dem „Ortslexikon von Deutschland“ von H. Rudolph.]

16-2 Die Capitulations-Urkunde datirt vom 1. Januar. Vergl. über die Einnahme in den Danziger „Beyträgen“ Bd. VI, S. 747.

16-3 Liegt nicht bei.

16-4 Dohna hatte Mittheilungen gemacht über die dänische Armee in Holstein.

16-5 Die Ausfertigung von diesem und mehreren andern Schreiben an Dohna fehlt im Generalstabsarchiv.

17-1 Fouqué's Berichte im Januar 1759 sind aus Leobschütz datirt. Vergl. schon Bd. XVII, 411. Anm. 1.

17-2 Vergl. das Schreiben des Königs vom 23. December 1758 und das von Fouqué vom 2. Januar 1759 in den Œuvres Bd. 20, S. 114.

17-3 Vergl. in den Œuvres Bd. 20, S. 115. —-

17-4 Vergl. S. 15; Bd. XVII, 479.

17-5 Vergl. S. 6; Bd. XVII, 479.

17-6 Die Türken. Vergl. Bd. XVII, 252.

17-7 Die Russen.

17-8 Vergl. S. 6; Bd. XVII, 428. 438. 440.

17-9 Handschriftlich nicht mehr aufzufinden ; die Drucke in dem genannten Werke weisen zahlreiche willkürliche Veränderungen und auch viele Lesefehler auf.

18-1 Generalmajor Johann von Mayr war am 3. Januar in Plauen gestorben.

18-2 Vergl. S. 1.

18-3 Liegt nicht vor.

18-4 Vergl. Bd. VIII, 595.

19-1 Bericht Hellen's, d. d. Haag 30. December 1758.

19-2 Die gleichen Nachrichten über die französischen Projecte theilt der König am 11. Januar dem Prinzen Ferdinand von Braunschweig mit (nur mit dem Zusatz, dass nach der einen Meinung der Prinz von Conty, nach der anderen der Prinz von Soubise den Befehl über die ganze Armee erhalten solle). Prinz Ferdinand wird aufgefordert, über die Richtigkeit der Meldungen Erkundigungen einzuziehen und dem Könige danach zu berichten.

19-3 Die Bezeichnung Hellen's als „Conseiller Privé“ , die das Königl. Cabinet mehrfach angewandt hatte, ist seit Bd. XI, seit 1755, gebraucht worden. Hellen hatte thatsächlich den Titel noch nicht erhalten, er war noch immer Legationssecretär.

19-4 Vergl. Nr. 10652.

19-5 Vergl. S. 7. Anm. 5.

19-6 Vergl. Bd. XVII, 470.

20-1 Vergl. Nr. 10648.

20-2 Vorlage: intention.

20-3 Manteuffel's Berichte aus dem Monat Januar datiren am 4. aus Gütschow (jedenfalls Gützkow, südl. von Greifswald), am 19. aus Sieden-Brünzow (südöstl. von Demmin).

20-4 Vergl. Bd. XVI, S. 6. Anm. 2.

21-1 Der neue Subsidienvertrag war am 7. December 1758 unterzeichnet worden. Gedruckt bei Wenck, Codex juris gentium Bd. III, 178—180. Ueber die Vorverhandlungen vergl. Bd. XVII, 469.

21-2 Vergl. Bd. XVII, 474.

22-1 Der Adjutant des Prinzen. Vergl. Bd. XVI, 375. 391. 416.

22-2 Prinz Ferdinand hatte in dem Schreiben, Münster 31. December, den Vorschlag gemacht, er wolle Soubise in Hessen und bei Frankfurt angreifen, der König möge zur Unterstützung ein Truppencorps gegen den oberen Main vorgehen lassen. So werde zugleich die Reichsarmee verjagt und Soubise über den Rhein getrieben werden können.

22-3 Vetgl. Bd. XVI, 219. 346; XVII, 203.

22-4 Vergl. S. 1. 18.

23-1 Vergl. S. 5.

23-2 Vergl. S. 6. 17.

23-3 Im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs konnte man sie nicht auffinden; sie ist gedruckt (vielleicht nicht fehlerfrei) im Militärwochenblatt von 1838, S. 22 und bei Westphalen a. a. O. Bd. III, S. 127 ff.

24-1 Ein Schreiben vom 14. Januar an Frau von Wreech vergl. in den Œuvres Bd. 16, S. 21.

24-2 Vergl. S. 1.

24-3 Bericht Hellen's, d. d. Haag 3. Januar.

24-4 Der ehemalige Hauptmann Gentil, ein gebomer Neuchateier, hatte, London 26. December 1758, durch Knyphausen's Vermittlung ein Schreiben an den König gesandt. Nach Gentil's Plan sollte von dem Könige eine grössere Anleihe gemacht werden; als Sicherheit für die Zinszahlung sollten die Einkünfte der von den Unruhen des Krieges entfernten Fürstenthümer Neûchatel und Valangin bürgen. Die Einkünfte würden genügen, sowohl um die Zinsen aufzubringen, als auch um das Capital theilweise jährlich zurückzubezahlen; zur weiteren Tilgung des Capitals sollte zu Gunsten des Königs in Neuchatel eine Lotterie eingerichtet werden.

25-1 Vergl. S. 7.

25-2 Vergl. S. 15.

26-1 Vergl. Bd. XVII, 241. 255. Es ist jedoch später noch ein Bericht Rexin's vom 8. September dem Könige zugekommen; vergl. Bd. XVII, 343. 406,

26-2 Vergl. Bd. XVII, 263. 438. 439.

26-3 Vergl. Bd. XVII, Nr. 10613.

27-1 So nach der eigenhändigen Unterschrift.

27-2 Vergl. Bd. XVII, 444.

27-3 Wie aus späteren Schriftstücken hervorgeht, war sein Name de la Croix.

27-4 Das Datum nach dem auf Grund obiger Weisungen aufgesetzten Concept.

28-1 Nr. 10658.

28-2 Der Plan zum Angriff auf Soubise in Hessen. Vergl. S. 22. Anm. 2. Vergl. auch in dem Werke von Westphalen a. a. O. S, 120 das Schreiben des Prinzen vom 10. Januar.

28-3 Prinz Ferdinand hatte gemeldet, dass in einem Schreiben des Königs von England die Besorgniss ausgesprochen worden sei, die Schweden könnten die untere Elbe überschreiten, um sich in Hannover mit den Franzosen zu vereinigen.

28-4 Vergl. S. 3.

29-1 Es sind gemeint zwei im Ministerium in Form von Handschreiben concipirte Antworten des Königs, d. d. Berlin 9. Januar (vergl. S. 4. Anm. 3) und d. d. Breslau 15. Januar; das letztere aufgesetzt auf Grund einer königlichen Resolution vom 7. Januar, auf ein Schreiben des Landgrafen, d. d Bremen 20. December: „Ministère sehr poliment darauf antworten“ .

29-2 Vergl. S. 3. 4.

30-1 Titley. Vergl. Bd. XIV, 544.

30-2 Vergl. dazu Bd. XVII, 334.

30-3 So.

30-4 Jacob Keith.

30-5 Das Schreiben liegt nicht mehr vor. Eichel äussert am 20. gegen Finckenstein, dass er den Brief Lord Marschall's nicht selbst gesehen habe; „so viel ich aber aus dem wenigen, so Se. Königl. Majestät Sich gegen mich deshalb geäussert haben, verstehen können, so wünschet gedachter Mylord, dass die Domestiquen des verstorbenen Marschalls einiges Andenken aus der Verlassenschaft desselben bekommen möchten“ .

30-6 Vergl. Bd. XVII, 306. 310. 320.

30-7 Vergl. S. 6. 23.

30-8 Eichel meldet am 20. an Finckenstein, dass er auch von dem Inhalt des zweiten Schreibens Lord Marschall's nichts weiteres wisse, als was der König ihm daraus gesagt habe, „nämlich von einer auf dem Tapis seinden Intrigue, nach dem Tode des jetzigen Königs von Spanien den Don Philipp auf den spanischen Thron zu bringen“ .

30-9 Vergl. Bd. XVII, 405. 415. 427.

30-10 Nicht zu bestimmen.

31-1 Vergl. S. 1. 24.

31-2 Vergl. S. 3. 4. 29.

31-3 Vergl. S. 7.

31-4 Vergl. Bd. XV, 488.

31-5 Vergl. Bd. XIII, 298. 385. 386. 387.

32-1 Immediaterlass an den Etatsminister von Borcke, d. d. Breslau 19. December.

32-2 Vergl. Bd. XVII, 454.

32-3 Vergl. Bd. XVII, 422.

32-4 Vergl. Bd. XVII, 429.

32-5 Vergl. Bd. XVII, 443.

33-1 Vergl. Bd. XVII, 424. 432.

33-2 Vergl. Nr. 10671.

33-3 Vergl. S. 1. 31,

33-4 Vergl. S. 23. 30.

33-5 Am 17. Januar war an Prinz Heinrich die Weisung ergangen, falls die sächsischen Stände die Rekrutenlieferung „in das Weite spielen oder auch wohl gar refusiren wollten“ , so sollte der Prinz die sächsischen Kreise, die Rekruten zu liefern hätten, unter die Regimenter vertheilen und diese „beordern, dass sie die aufzubringende Anzahl Rekruten selbsten ausheben und wegnehmen müssen“ . „Sollten dabei alsdann Excesse und Plackereien geschehen, wie es schwerlich zu verhindern ist“ , so hätten die sächsischen Stände solches sich selbst zuzuschreiben. Uebrigens solle „durchaus kein Rekrute unter 4 Zoll angenommen werden“ .

34-1 Vergl. Nr. 10667.

34-2 Vergl. Nr. 10652.

34-3 Die nicht mehr vorliegende Ausfertigung war jedenfalls eigenhändig.

34-4 Nr. 10669.

35-1 Vergl. Bd. XVII, 429. 437.

35-2 Vergl. S. 7.

35-3 Vergl. Nr. 10668.

35-4 Dem Prinzen Ferdinand werden durch ein Schreiben, d. d. Breslau 20. Januar, die von Schmettau gemeldeten Nachrichten und die darauf ergangenen Weisungen mitgetheilt.

37-1 Vergl. S. 31.

37-2 Um die von wohlhabenden Einwohnern vorgeschossenen Summen zurückzuzahlen und die Lasten möglichst gleichmässig zu vertheilen, hatten die Minister gerathen, in Ostfriesland eine allgemeine Vermögenssteuer auf 6 oder 9 Jahre auszuschreiben.

38-1 Vergl. S. 16; Bd. XVII, 367. 401; vergl. auch Bd. XVII, 424.

38-2 Die eigenhändige Unterschrift lautet „Heyde“ , nicht „Heyden“ .

39-1 Vergl. Bd. XVII, 394. 395; vergl. auch S. 477.

39-2 Malachowski befand sich nach seinen vorliegenden Berichten am 13. December in Stargard, am 26. Januar in Mannhagen (ostnordöstl. von Grimmen). (Vergl. auch Nr. 10699.)

39-3 Vergl. Nr. 10675.

40-1 Vergl. Nr. 10678.

40-2 Vergl. S. 35. Anm. 4.

40-3 Vergl. Nr. 10677.

41-1 Eger.

41-2 Wohl Petschau, südlich von Karlsbad.

41-3 Bei Schmettau Stracknitz. Es ist wohl Stabnitz, südöstl. von Eger, gemeint. Der Bericht Schmettau's liegt nur im Déchiffré vor; die Namen können daher leicht entstellt sein.

41-4 Südwestl. von Karlsbad.

41-5 Ein Schreiben an Voltaire vom 23. Januar vergl. in den „Œuvres“ Bd. 23, S. 23.

41-6 Die Prinzessin war am 12. Januar gestorben. Mitchell berichtet, Breslau 24. Januar, an Holdernesse: „Yesterday His Prussian Majesty acquainted me with the death of Her Royal Highness the Princess of Orange. He appeared to be much affected with the news, and said he had lost in her one of his best friends, for whom he had the highest value and esteem. On this occasion, it may not be improper to acquaint Your Lordship that His Prussian Majesty had a particular admiration for Her Royal Highness, and used to take every opportunity to repeat her sayings and to commend her wisdom, spirit and conduct.“ [Nach der Ausfertigung im Public Record Office zu London.] Ueber die Krankheit der Prinzessin vergl. S. 19 mit Anm. 5.

41-7 Vergl. S. 35.

41-8 Vergl. Nr. 10686.

42-1 Vergl. S. 3. 4. 29.

42-2 Vergl. S. 34. 35. 41.

42-3 Vergl. Nr. 10682.

42-4 Das Dalum nach dem Concept der Cabinetskanzlei.

42-5 Siehe unten.

43-1 Die folgenden Mittheilungen sind dem Berichte Schmettau's vom 22. December entnommen. Vergl. Nr. 10681.

43-2 Nr. 10678.

43-3 Die Ausfertigung fehlt (vergl, S. 5. Anm. 3). Kür das Hauptschreiben liegt auch ein nach dem Entwurf des Königs gefertigtes Concept aus der Cabinetskanzlei vor; es enthält im Anfang noch die Empfangsbescheinigung des Berichts vom 18. Januar.

43-4 Das Datum nach der auf Grund obiger Weisung abgefassten Ausfertigung. Zum 25. Januar vergl. auch im Nachtrag ein unter Papieren aus späterer Zeit nachträglich aufgefundenes Schreiben an Prinz Heinrich mit dem Datum „ce 25“ .

43-5 Nr. 10682.

44-1 Prinz Ludwig war zum Vormund des jungen Prinzen Wilhelm V., zum Administrator der Güter des Hauses Oranien und zum Generalkapitän und Generaladmiral der Republik bestellt worden.

45-1 Vergl. S. 42.

45-2 Kr. 10686.

45-3 Ein Cabinetsbefehl an Hellen vom 30. Januar handelt über einen gewissen Sechehaye, der sich erboten, Nachrichten über die Maassregeln des Wiener Hofes einzuliefern; der König lehnt seine Dienste ab.

45-4 Ein protestantischer Edelmann aus Siebenbürgen. Vergl. S. 32; Bd. XVII, 454.

47-1 Dem Generallieutenant von Manteuffel dankt der König, Breslau 25. Januar, für den Bericht über die „geschehene Uebergabe der schwedischen Garnison zu Demmin als Kriegesgefangene“ und gratulirt dem General „wegen dieser von Euch abermalen so wohl ausgeführten Entreprise“ . Manteuffel erhält den schwarzen Adlerorden, „da Ich von denen treuen und geschickten Diensten, so Ihr Mir bei allen Gelegenheiten erwiesen, auch insonderheit von der Conduite, so Ihr währendem jetzigen Kriege jedesmal gehalten, sehr zufrieden bin“ , und „werde Ich bei allen Gelegenheiten Euch noch weiter die Marquen Meines gnädigen Vertrauens und Meiner Zufriedenheit von Euch geben und darthun“ .

47-2 Die Capitulation von Demmin vom 17. Januar vergl. in den Danziger „Beyträgen“ Bd. VI, S. 754 ff.; die Capitulation von Anklam vom 21. Januar ebenda S. 761 ff.

47-3 Das von Dohna vorgeschlagene Avancement des Obersten von Schlabrendorff zum Generalmajor wird bis zum künftigen Frühjahr hinausgeschoben

48-1 Die Berichte Wedell's aus dem Januar ï 759 fehlen sämmtlich.

48-2 Durch ein vorangehendes Schreiben vom 13. Januar war General Wedell angewiesen worden, von den aus Dessau zu stellenden Rekruten 200 Mann zu erlassen. „Ihr sollet indessen aber doch eine acte de générosité machen, dass Ich solche 200 Mann von dem Quanto aus Egard vor den Fürsten erlassen hätte.“ Auf dem Schreiben des Fürsten von Anhalt-Bernburg-Schaumburg, d. d. Schaumburg 21. Januar 1759, findet sich am Rande die Weisung zu einer Antwort an den Fürsten : „Que Sa Majesté ne doutait pas que le général de Wedell n'eût tout fait pour ne pas lui donner de justes sujets de plaintes, autant que les circonstances l'avaient voulu permettre.“

48-3 Vergl. Bd. XVII, 385.

48-4 Am 13. batte der König an Wedell geschrieben, er wolle ihm sehr gern den erbetenen Urlaub bewilligen, um nach Berlin zu gehen „und Euch daselbst der Euch nöthigen Kur zu bedienen. Ihr sollet Euch alsdann auch nur die erforderliche Zeit dazu geben und Euch in Berlin bestmöglichst kuriren und verpanzern lassen, um Eure Gesundheit nach aller Möglichkeit herzustellen und Euch gegen weitere Anfälle zu präserviren ; denn Ich Eurer dieses Jahr in Meinem Dienst noch sehr nothig habe und darunter noch sehr auf Euch rechne“ . [Wedell'sches Familienarchiv zu Ludwigsdorf.] Ein Schreiben an Wedell vom 31. Januar siehe bei Preuss, Friedrich der Grosse, Urk.-Buch Bd. II, S. 56. 57. Fälschlich dort vom 21. datirt.

48-5 Es war bestimmt worden, dass die als kriegsgefangen geltende Garnison, soweit sie aus National Schweden und Dalekarliern bestand, nach Schweden transportirt werden solle unter Verpflichtung, in diesem Kriege nicht wieder gegen Preussen zu kämpfen. Dohna führte als Ursache für dieses Zugeständniss an, dass durch die entlassenen Soldaten die Gährung in Schweden gegen die Kriegspartei verstärkt werden, und dass man preussischerseits dadurch die Kosten für Unterhalt und Verpflegung der Kriegsgefangenen sparen würde.

50-1 Zieten's Berichte im Monat Januar sind aus Landshut datirt.

50-2 Zieten hatte, Landshut 27. Januar, gemeldet: „Die Absicht des Hofkriegesraths soll gegenwärtig sein, frühzeitig in Oberschlesien eine Armee von 70 bis 80 000 Mann beisammen zu haben, um gegen denen diesseitigen Operationen bereit zu sein.“

51-1 Vergl. S. 43. 47.

51-2 Vergl. auch im Nachtrag das Schreiben „ce 25“ .

51-3 Vergl. S. 43.

51-4 Der englisch hessische Subsidienvertrag wurde am 17. Januar in London geschlossen. Gedruckt in Wenck, Codex juris gentium, Bd. III, S. 201—205. Vergl. auch oben S. 42 mit Anm. 1.

52-1 Vergl. S. 42. 45.

52-2 Vergl. S. 41. 42. 45.

52-3 Mitchell berichtete, Breslau 31. Januar, an Holdernesse, der König habe ihn gefragt, ob er Nachrichten über den König von Sardinien habe. The King „said, he should be glad to know if there were any hopes of his making a diversion as had been reported“ . [British Museum.]

52-4 Vergl. S. 43. 47.

52-5 Vergl. Nr. 10689.

52-6 Vergl. S. 36.

52-7 Vergl. Nr. 10697.

52-8 So. Im Déchiffré der Ausfertigung statt des Relativsatzes: l'on y doit demander etc.

53-1 So. Gewöhnlich: à cor et à cri.

53-2 Durch einen Cabinetsbefehl, Breslau 30. Januar, wird Benoît, der preussische Vertreter in Warschau, angewiesen, alles zu berichten, was er über die ottomanische Pforte und die Bewegungen der Türken erfahren könne. Die Pässe eines aus Konstantinopel zurückgekehrten Boten befiehlt der König ihm zu übersenden, da sie bei Benoît nicht sicher genug aufbewahrt seien.

53-3 Vergl. Nr. 10631.

53-4 Vergl. Bd. XVII, 454.

53-5 Wrangel war Baron.

53-6 Vergl. Bd. XVII, 238. 239. 365.

54-1 Südöstl. von Nassau.

54-2 Vergl. Bd. XVI, 168. An Finckenstein ergeht am 21. der Befehl, den preussischen Residenten Hecht in Hamburg anzuweisen, dass die in Tönning etwa noch befindlichen Geschütze nach Magdeburg geschafft werden sollten; der Transport könne völlig zu Wasser geschehen „pendant un hiver aussi doux que celui que nous avons“ .

55-1 Ein vorliegender Bericht Platen's datirt: Uckermünde 28. Januar, auf dem Marsch. (Uckermünde in Vorpommern, nördl. von Pasewalk.)

55-2 Berichte Hordt's vom 11. Januar und 6. Februar datiren aus Cöslin.

55-3 Wohl Czarnikow, an der Netze, südwestl. von Schneidemühl.

55-4 Jedenfalls Chodschesen (oder Kolmar) südöstl. von Schneidemühl.

55-5 Wohl Deutsch - Krone.

55-6 Vergl. Nr. 10676.

55-7 Malachowski erhält, Breslau 31. Januar, einen Verweis dafür, dass er nicht vor seinem Rückmarsch zu Dohna's Corps die königliche Ordre an Platen, Hordt und Gersdorff gesandt habe.

57-1 Angelelli stand in Landshut.

58-1 Vergl, S. 41.

58-2 Die Gemahlin des Prinzen war die Tochter des Markgrafen von Schwedt.

58-3 Vergl. Bd. XVII, 446. 447. 474.

58-4 Aehnlich ermahnt der König den Prinzen am 15. Februar, so lange er nicht vollständig hergestellt sei, sich in keiner Weise auszusetzen, die vorgeschriebenen Arzneimittel geduldig zu gebrauchen und alle Vorsichtsmaassregeln zu beobachten. [Abschrift der Cabinetskanzlei.]

58-5 Erst am 11. Februar übersendet Eichel das Cabinetsschreiben nebst der Einlage an Finckenstein mit dem Ersuchen, es durch einen besonderen Courier oder durch eine sonstige „ganz zuverlässig sichere Gelegenheit“ an Hellen weiterzusenden. „Ich kann nach meinem Gewissen nicht sagen, dass das Sujet des Schreibens so sehr importante Affaires anbetreffe, die dergleichen besondere Précautions erforderten, es wäre aber allemal ein Unglück, wenn dasselbe das Sort hätte, unterwegens verloren oder auch nur von vorwitzigen adroitement oder grob aufgemachet und gelesen zu werden.“

58-6 Es ist die vom Könige verfasste Satire : Lettre de la Marquise de Pompadour à la Reine de Hongrie. Gedruckt in den Œuvres Bd. 15, S. 84—87. Vergl. Bd. 15, S. XV und Table chronologique S. 22; wo die Schrift jedoch, fälschlich, nach der Notiz von Catt, in den September 1758 verlegt ist.

59-1 Vergl. Bd. XVII, 266. 268—272.

59-2 Nr. 10658.

59-3 Vergl. S. 51.

59-4 Vergl. S. 52.

59-5 An der Werra, südöstl. von Hersfeld.

60-1 An der Oder, nordwestl. von Glogau.

60-2 Ein „Breslau 6 février“ datirtes Schreiben an Prinz Heinrich ist in den Akten unter späteren Papieren eingeordnet; daher nachträglich gefunden. Ohne Frage gehört es in das Jahr 1759; siehe im Nachtrag.

60-3 Das Anrücken eines russischen Heeres gegen Danzig.

61-1 Vergl. S. 6. 17. 52. Anm. 3.

61-2 Nr. 10697.

61-3 Graf Finckenstein war 1744 bis 1746 preussischer Gesandter in Stockholm gewesen. Vergl. Bd. III, 387; V, 281. 561.

61-4 Auf einer Immediateingabe des Engländers Perrott, d. d. London 15. Januar, betreffend die für jedes der Kaperschiffe (vergl. Bd. XVII, 253. 254) zu leistende Caution von 3000 Ffd. Sterl., befindet sich am Rande die mündliche Resolution, d. d. Breslau 6. Februar: „Recht gut, und braucht es nicht einmal einer so grossen Caution.“ [Die eigenhdg. Unterschrift lautet: Perrott.]

61-5 An den Herzog von Bevern hatte der König am 7. Februar geschrieben: „dass man bisher noch nicht mit Grunde sehen oder beurtheilen kann, wohin eigentlich die Russen sich gegen uns wenden wollen, mithin wir noch Ursache haben, von allen Seiten auf unserer Hut zu sein“ .

62-1 Platen's Berichte im Monat Februar datiren am 3. aus Gollnow (a. d. Ihoa, nordöstl. v. Stettin), am 19. und 27. aus Stolp in Hinterpommern.

62-2 Platen hatte über die russischen Magazine berichtet und gemeldet, dass er nach Hinterpommern gehe, um sich mit Graf Hordt weiter zu concertiren; er habe Hordt beordert, bis Stolp vorzurücken.

62-3 Das unter der Correspondenz des Cabinets mit General von Platen befindliche Concept trägt keine Adresse. Die Annahme, dass der Erlass an den preussischen Residenten Reimer in Danzig gerichtet war, bestätigt sich durch die in dem Berichte, Danzig 19. Februar, enthaltene Antwort Reimers.

62-4 Vergl. S. 60. Anm. 2.

63-1 Vergl. Nr. 10706.

63-2 Vergl. Nr. 10712.

63-3 Entweder ein nicht mehr vorhandenes Schreiben an Prinz Heinrich oder das Schreiben an Prinz Ferdinand vom 8. Februar.

63-4 D. h. auf den Bericht vom 1. Februar. Vergl. Nr. 10 714

63-5 Nr. 10682.

64-1 Vergl. S. 43.

64-2 Vergl. Nr. 10658.

64-3 Das Datum nach einem Zusatz von Eichel.

65-1 Zu vergleichen ist für obiges königliches Schreiben auch die zwischen Prinz Ferdinand und seinem Geheimsecretär von Westphalen gewechselte Correspondenz in: Westphalen, Gesch. der Feldzüge des Herzogs Ferdinand, Bd. III, S. 169.

65-2 Breslau, 9. Februar werden beide Stücke in Chiffern im Anschluss an ein kurzes Begleitschreiben dem Prinzen Heinrich übermittelt.

65-3 In der nach dem eigenhändigen Entwurf aufgesetzten Ausfertigung ist ausser dem Datum noch am Eingange eine Empfangsbescheinigung des Berichts vom 1. Februar beigefügt.

65-4 Dohna befand sich nach seinen Berichten im Februar in Rostock. (Vergl. schon S. 16. Anm. 1.)

65-5 Ein Bericht des Residenten Reimet in Danzig vom 3. Februar über die Absichten der Russen auf Colberg und Pommern.

66-1 Bei Cöslin.

66-2 Vergl. Bd. XVI, 282. 309.

68-1 Die ehemaligen Rüsch-Husaren. Vergl. Bd. XVII, 349. 358. 368.

68-2 Der bezügliche Erlass an den Commandanten von Küstrin, Oberstlieutenant von Seiger, ist datirt Breslau 12. Februar.

68-3 Prinz Heinrich befand sich im Monat Februar in Dresden.

68-4 Jedenfalls die Instruction für die Generalmajors von der Infanterie. Vergl. in den Œuvres Bd. 30, S. 263—270 (auch S. XXXIV).

68-5 Liegt nicht bei.

68-6 Vergl. S. 63.

68-7 Vergl. S. 43. 51. 59.

68-8 Das preussische Feld-Kriegsdirectorium in Torgau.

68-9 Vergl. S. 84.

69-1 Nr. 10703.

69-2 Vergl. S. 37.

70-1 Vergl. Bd. XVII, 375—381. 386. 387. 394. 400.

70-2 Vergl. S. 12. Vergl. auch das Schreiben des Königs an Lord Marschall vom 11. Februar in den Œuvres Bd. 20, S. 278.

71-1 Vergl. S. 43. 51. 59.

71-2 Die Insel und das Fort Gorée, der letzte Stützpunkt der Franzosen in Senegambien, war von den Engländern am 29. December 1758 eingenommen worden. [Schäfer a. a. O. II, I, S. 188 giebt 30. December an; dagegen Bericht Knyphausen's vom 30. Januar und Gen.-histor. Nachrichten, Bd. X, S. 454: 29. December.]

71-3 Der Haupterlass betrifft die Befriedigung des Interesses der Churmärkischen Landschaft bei den neuen Odercanal-Etablissements; Graf Reuss, der Direktor der Churmärkischen Landschaft, wird auch in dieser Sache auf den Frieden verwiesen, „da alles in Ordnung und Richtigkeit gesetzet werden soll, so dass die Landschaft darunter nichts verlieren wird“ .

71-4 So.

72-1 Der nämliche Erlass ergeht gleichzeitig an Dohna.

72-2 Das folgende nach einem am 10. Februar von Finckenstein übersandten Auszug aus dem Schreiben Münchhausen's, d. d. Hannover 4. Februar.

73-1 Hacke hatte Nachrichten eingesandt, welche Kaufleute aus Posen über das Erscheinen von Kosacken und das Zusammenbringen von Magazinvorräthen in jener Gegend überbracht hatten.

73-2 Vergl. S. 60. 62. 65.

73-3 Vergl. Bd. XVII, 420.

74-1 Vergl. auch Schumann, Europ. Genealog. Handbuch, 1760 (für das Jahr 1759), S. 11.

74-2 In Bd. XVII, S. 460 ist bei Seckendorff das Wort „ehemaliger“ zu streichen.

74-3 Vergl. S. 51. 59. 68.

74-4 Schon am 1. Februar hatte der König an den Commandanten von Neisse, Generallieutenant von Treskow, geschrieben, er wolle „vor Anfang der Campagne noch eine Tour nach Neisse thun, weil Ich intentioniret bin, vor die Werke vom Fort Preussen vor jedes Saillant eine Flèche, und zwar mit guten Fougassen, vorlegen zu lassen, auf dass der Feind dadurch weiter abgehalten werden und nicht gleich so nahe approchiren könne“ . An Fouqué schreibt der König am 15., dass er ihn in Neisse zu treffen wünsche.

74-5 In einem Schreiben vom 21. Februar theilt der König dem Prinzen die Nachricht mit, dass der Director der Stände im Freibergschen Kreise auf Specialbefehl des Warschauer Hofes die Verordnung erhalten habe, „alle zum Kreise gehörige Gerichtsobrigkeiten im geheim zu instruiren, dass sie alle Deserteurs von Meiner Armee, so aus Sachsen seind, und überhaupt alle zu Rekruten tüchtige junge Mannschaft anweisen sollen, sich an gewisse Oerter zu retiriren, so ihnen benannt waren, und daselbst bei gewissen benannten, besonders dazu bestelleten sächsischen Officiers anzugeben, welche sie annehmen und weiter in Sicherheit schaffen würden. Es wird Mir dabei geschrieben, wie vermuthlich diese Verfügung durch ganz Sachsen ergangen wäre“ . Prinz Heinrich solle sonder Zeitverlust auf den Grund dieser Sache zu kommen suchen und alle Mesures dagegen nehmen.

75-1 D. d. Breslau 11. Februar. Denisson erbietet sich, nach Norwegen zu gehen, um von dort die Dalekarlier zur Erhebung aufzurufen gegen den französisch gesinnten Reichsrath, der das schwedische Volk knechte.

75-2 Vergl. S. 53. 61.

76-1 In Nr. 10744 u. Bd. XVII, 238.239 werden 2000 Thlr. genannt.

76-2 Vergl. Nr. 10697 u. S. 61.

76-3 Am 20. schreibt Eichel an Finckenstein auf die Nachricht von dem Tode des jüngstgeborenen Sohnes des Prinzen von Preussen — der Prinz Georg Karl Emil (vergl. Bd. XVII, 453. 474) war am 15. Februar gestorben dass Se. Majestät „über diesen Todesfall ganz attendriret“ seien; die „Affliction, so Sie in der That über den Verlust des jungen Prinzen empfinden“ , habe bewirkt, dass Se. Majestät über die eingetroffenen Propositionen des Grafen Hordt sich noch nicht expliciret hätten.

76-4 Nr. 10714.

77-1 Vergl. S. 51. 59. 68.

77-2 Vergl. S. 23. 59. 65.

77-3 Der allerseits lang erwartete Tod König Ferdinand's VI. trat erst am 10. August 1759 ein.

77-4 Vergl. Bd. XVII, 334.

77-5 Ohne Tagesdatum.

78-1 Vergl. Bd. XIV, 289. 347; XV, 276; XVI, 79.

78-2 Vergl. Bd. XVI, 145. 152; XVII, 217. 258. 282.

78-3 Vergl. Bd. XVII, 51. 52. 116. Bamberg hatte am 31. Mai 1758 capitulirt.

78-4 Vergl. S. 23. 64. 65.

79-1 Zieten befand sich nach seinen Berichten im Februar in Landshut.

79-2 Im Concept: 20.

79-3 Das Folgende nach dem Berichte Schmettau's, d. d. Dresden t6. Februar.

79-4 Nordwestl. von Reichenberg.

79-5 Ueber den Bericht vom 16. Februar vergl. Nr. 10732.

80-1 Vergl. S. 69.

80-2 Die Churprinzessin gebar am 13. April einen Prinzen, der die Namen Maximilian Emanuel empfing.

80-3 Vergl. Bd. XIV, 410. 496. 541.

80-4 Wedell's Berichte sind aus Berlin datirt.

80-5 Vergl. S. 48.

81-1 Dieser Befehl an Dohna liegt nicht vor.

81-2 Durch einen ebendaselbst befindlichen Cabinetsbefehl vom 26. Februar wird dem General von Wedell bekannt gemacht, dass der König ihn zum Generallieutenant ernannt habe. Der König erklärt, da er Wedell's „Gesinnung zur Genüge kenne“ , so trage er „nicht den geringsten Zweifel“ , der General werde sich „sowie bisher zu Meinem gnädigsten Gefallen geschehen“ , auch fernerhin „zu alledem, was Mein Dienst und die Ehre und Avantage desselben erfordert, mit aller Treue, Eifer und Habileté appliciren“ und des Königs Vertrauen erfüllen, „da Ihr davon Meines ferneren gnädigen Wohlwollens versichert sein könnet“ .

81-3 Berichte von Pannwitz liegen aus dem Februar nicht vor.

81-4 Nordnordöstl. von Warschau.

81-5 Auf den Bericht des Commandanten von Cosel, Generallieutenants von Lattorff, vom 23. Februar über die „Magazins, so die Oesterreicher der Gegend Krakau errichten wollen“ , antwortet der König am 26., dass Pannwitz mit Lossow commandiret sei, die Magazinvorräthe nach Cosel bringen zu lassen oder zu zerstören. „Ich vermuthe auch, dass derselbe, wo nicht schon in der Expedition begriffen, doch auf dem Marsch dahin sein wird.“ Pannwitz soll aussprengen, „als ob ihm noch ein weit stärkeres Corps nachkomme, mit welchem er sich conjungiren und noch viel weiter vorwärts in Polen marschiren werde. Ich hoffe auch, dass er zugleich das sich an denen Grenzen dort gesammlete Gesindel von Uhlanen und Sachsen tüchtig handhaben und auseinander jagen werde“ . [Ausfertigung im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin.]

82-1 So.

82-2 Vergl. S. 93.

82-3 Vergl. Nr. 10735.

83-1 Cabinetserlass an Podewils und Finckenstein, d. d. Breslau 24. Februar. Hinzugefügt ist in diesem, dass die preussischen Gesandten in London rechneten „de pouvoir toucher 100000 livres sterling vers le 20 du courant et successivement après en cinq autres payements le reste de la somme“ . Vergl. auch Nr. 10657.

83-2 Es folgt der Inhalt des Briefes; vergl. Nr. 10712.

83-3 Vergl. jedoch S. 77. Anm. 3.

83-4 Vergl. S. 15. 18.

84-1 Durch einen vorangehenden Immediaterlass vom 15. Februar wird Hellen beauftragt, den Obeisten in der holländischen Schweizergarde, von Wiliermin, der dem Könige sehr empfohlen war, für den preussischen Dienst zu gewinnen.

84-2 Vergl. S. 52.

84-3 Cabinetserlass d. d. Breslau 23. Februar. Reichmann war an Stelle von Wangenheim (vergl. S. 68) Vicecommandant geworden.

84-4 Am 24. Februar ergeht an den Erbprinzen ein Cabinetsschreiben, in welchem ihm seine Ernennung zum General der Infanterie und zum Vicegouverneur von Magdeburg angekündigt wird. „Ich werde auch die nöthige Sorge tragen, damit Ew. Liebden wegen des mit solcher Function verknüpften vielen und ohnendlichen Details durch einen von Mir annoch zu ernennenden Vicecommandanten soulagiret werden müssen.“ Dem Prinzen Heinrich wird am 26. Januar die Ernennung des Erbprinzen und des Oberstlieutenants von Reichmann mitgetheilt, mit der Weisung, „in vorkommenden Fällen sich hauptsächlich an den Vicecommandanten von Reichmann zu adressiren“ . Vicegouverneur wurde der Erbprinz, da Prinz Ferdinand von Braunschweig Gouverneur war. Vergl. Bd. XI, 248.

84-5 Vergl. Bd. XVI, 98 ; Bd. XVII, 264. 265.

85-1 D. d. Breslau 24. Februar.

86-1 Liegt nicht bei.

86-2 An den Etatsminister von Schlabrendorff ergeht, Breslau 24. Februar, die Mittheilung, dass ein durch den verstorbenen Generallieutenant von Retzow im vorigen Jahre von der Breslauer Kaufmannschaft aufgenommenes Anlehen von 100000 Rthlr. durch den Geheimen Rath Koppen in Berlin aus den mecklenburgischen Geldern zurückgezahlt werden soll. Köppen hat Befehl erhalten, das Capital nebst den versprochenen 6 Procent Interessen an Schlabrendorff zur Auszahlung zu übermachen. [Ausfertigung im Kriegsarchiv des Gr. Generalstabs.]

86-3 Am 24. Februar ergingen an Prinz Heinrich, an Graf Dohna und an Baron Fouqué Cabinetsbefehle, nach denen die genannten Heerführer, wenn bei ihrem Armeecorps Excesse begangen werden sollten, „die zu grob und dergestalt beschaffen seind, dass sie die Lebensstrafe verwirken und Exempel meritiren“ , „bemächtiget sein sollen, darüber sogleich durch ein Kriegesrecht sprechen, den Spruch des Kriegesgerichts aber sofort und sonder vorher, wie sonst gebräuchlich, die Kriegessentenz zu Meiner Confirmation einzusenden, zur Execution bringen zu lassen“ . Doch soll diese Verfassung nur bis zum Ende der künftigen Campagne währen.

87-1 Vergl. S. 68.

87-2 Vergl. auch S. 48. Anm. 5. Peenemünde capitulirte erst am 10. April. Vergl. Danziger „Beyträge“ Bd. VII, S. 602—608.

88-1 Stutterheim's Berichte im Februar sind aus Rostock datirt.

88-2 Vergl. Bd. XVI, 282. 283. 309. 310.

89-1 Am 17. Februar war eine, in Abschrift auch an Dohna übersandte Ordre an Stutterheim ergangen. Der König hatte ihm „nochmalen und mit grössestem Ernste“ befohlen, der Lieferungen aus dem Mecklenburgischen auf das allerserieuseste sich anzunehmen und sie dergestalt zu pressiren, „damit zu Stettin auf das ganze dortige Corps d'armée ein starkes Magazin auf wenigstens 6 Monate zusammengeschaffet und vorräthig gehalten werde“ . „Ich will durchaus von keinen Difficultäten dagegen etwas hören, sondern die Sache soll und muss sein.“ [Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.]

89-2 Vergl. S. 61.

89-3 Graf Hordt hatte gerathen, einer Anzahl kriegsgefangener schwedischer Officiere die Heimkehr zu gestatten, um sich ihrer in Schweden gegen die Partei des Reichsraths zu bedienen. Vergl. S. 53.

89-4 D. d. Breslau 26. Februar.

89-5 Vergl. S. 76; Bd. XVII, 238. 239.

89-6 Vergl. S. 53.

89-7 Vergl. S. 76.

90-1 Vergl. S. 53.

90-2 Vergl. Nr. 10741.

91-1 Vergl. S. 93.

91-2 Vergl. S. 81.

91-3 Vergl. S, 17. 83.

92-1 Der Staatsrath Paris de Montmartel, der Banquier des Versailler Hofes, war zurückgetreten.

92-2 Vergl. S. 18. 24. 34.

92-3 Der österreichische General Tillier war zur Berathschlagung über die Operationen nach Petersburg gesandt worden. Vergl. S. 72.

92-4 Ein in den Akten unter späteren Papieren aufgefundenes Schreiben an Prinz Heinrich, datirt „ce 28“ , gehört zum Februar 1759; siehe den Nachtrag.

92-5 Marquis de Rougé befand sich in Berlin als Kriegsgefangener.

92-6 Vergl. S. 27.

92-7 Kartell, d. d. Grottkau 9. Juli 1741. Gedruckt in Mylius, Corpus Constitut. Marchic. contin. 1. S. 353 ff.

93-1 In einem Schreiben an Brigadier Marquis von Rougé in Berlin vom 14. März bewilligt der König die Abreise eines französischen Officiers nach Frankreich und fügt hinzu: „Je présume, d'ailleurs, que l'on arrangera bientôt un cartel avec la France, et alors tous les officiers prisonniers de guerre seront échangés et remis en liberté.“

93-2 Zum 1. März vergl. auch das Schreiben an den Marquis d'Argens in den Œuvres Bd. 19, S. 56.

93-3 Vergl. S. 100. 101.

94-1 Vergl. Nr. 10756.

94-2 Mit Cabinetsbefehlen vom 2. März werden an den Residenten Benoît in Warschau und an den General Wobersnow Exemplare des Manifest über den Einmarsch in Polen zur Vertheilung übersandt. Das Manifest ist datirt: Breslau 2. März. Gedruckt u. a. in den Danziger „Beyträgen“ Bd. VII, S. 530 ff., in den „Berlinischen Nachrichten“ Nr. 28 von Dienstag, 6. März.

94-3 Vergl. S. 84.

94-4 Fouqué's Berichte sind auch im März, bis zum 22., aus Leobschütz datirt. Der folgende Bericht vom 28. März datirt aus Ellschnig (nordöstl. von Neustadt).

94-5 In einem Schreiben vom 1. März an den Prinzen Moritz von Dessau erklärt sich der König damit zufrieden, dass der Prinz dem österreichischen Feldmarschall Seckendorff (vergl. S. 73. 74) geantwortet hat, er möge sich an den Hofkriegsrath „adressiren“ , wenn er seine Freigebung zu erlangen wünsche. Der König bezeugt seine Theilnahme an dem Retablissement der Gesundheit des Prinzen. [Zerbster Archiv.]

95-1 Zieten's Berichte im Monat März sind bis zum 16. aus Landshut datirt, die darauf folgenden Berichte vom 28. bis 31. aus Lähn.

95-2 Vergl S. 17. 20.

95-3 Zum 2. März vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres, Bd. 23, S. 26.

95-4 Schmettau hatte berichtet, bei Leitmeritz werde ein Lager für 12000 Mann abgesteckt, das am 16. März besetzt werden solle.

95-5 Die Handschrift liegt uns nicht vor. Vergl. S. 2. Anm. 2.

96-1 So; statt „vorigen Monats“ .

96-2 Graf Thurn hatte erklärt, Fürst Moritz von Dessau könne nur gegen 3000 Köpfe, Officiere und Gemeine, freigegeben werden, der Graf Seckendorff (vergl. S. 94; Bd. XVII, 420) sei nicht als Kriegsgefangener anzusehen. Graf Thum hatte ferner nochmals den Antrag gestellt, dass die Kriegsgefangenen, welche nicht gegen preussische Gefangene ausgewechselt werden könnten, für Geld losgegeben werden sollten; er hatte dafür verheissen, dass man in Zukunft das Kartell auf das genaueste einhalten werde.

96-3 In einem Cabinetsbefehl an Pawlowsky vom 16. März erklärt sich der König damit einverstanden, dass Officiere und Gemeine von preussischer wie von österreichischer Seite, welche die Bader in Landeck und Warmbrunn zu gebrauchen nöthig hätten, daselbst während des Feldzuges von beiden Parteien volle Sicherheit gemessen sollen; er spricht den Wunsch aus, dass die gleiche Bestimmung auch auf die Bäder in Karlsbad und Teplitz Anwendung finden möge.

96-4 Vergl. S. 67.

97-1 Der Fürst Alexander Joseph Sulkowsky, der chursächsische Cabinetsminister, hatte in Polen unweit der preussischen Grenze Werbungen für die Russen veranstaltet und ihren Einfall in die Neumark auf mannigfache Art, besonders durch Anlegen von Getreidemagazinen, unterstützt. Bei dem Einmarsch in Posen hatte General Wobersnow auf Befehl des Königs den Fürsten sammt seiner „Garde“ festnehmen und nach Glogau abführen lassen. Oberst Hacke in Glogau erhielt, vermuthlich am 1. März, die Weisung, den Fürsten dort in Arrest zu halten und die „Leute von seiner Garde unter, jedoch guter, Escorte“ nach Breslau zu senden. (Bleinotizen auf der Rückseite des Berichts, Glogau 25. Februar.)

98-1 Die mehrfachen Verwendungen der Fürstin Sulkowska für ihren Gemahl werden vom Könige in sehr höflicher, aber entschiedener Weise abgelehnt; Schreiben an die Fürstin, Breslau I. und 8. März; desgleichen weist der König am 16. März ein neues Gesuch des Fürsten zurück.

98-2 Am 4. März wird dem General von Wobersnow das obige Schreiben an den Fürsten Sulkowsky mitgetheilt. Es wird hinzugefügt, dass in den aufgefangenen Briefen an den bei Zorndorf kriegsgefangenen Sohn des Fürsten die Mittheilung enthalten sei, Sulkowsky wolle, um den König von Preussen nicht zu irritiren, „das Regiment, so er für die Kaiserin zu richten gewillet sei, zuvorderst dem König von Polen offeriren, mit der Condition, dass derselbe solches alsdann an die Kaiserin-Königin wieder unter seinem Namen geben solle“ . Wobersnow wird angewiesen, des Fürsten „böse Gesinnung“ den Polen klarzulegen.

98-3 Vergl. S. 53. 61.

98-4 Nr. 10744.

98-5 Vergl. S. 89.

99-1 Vergl. Nr. 10750.

99-2 Vergl. Bd. XV, 392. 393. 403.

99-3 Prinz Ferdinand's Berichte im März sind datirt bis zum 21. aus Münster, am 27. aus Rotenburg (a. d. Fulda), am 30. aus Fulda.

100-1 Dohna's Berichte im Monat März sind bis zum 9. aus Rostock datirt, zwei Berichte vom 17. und 26. März dagegen aus Greifswald.

100-2 Dohna hatte vorgeschlagen, die Lücken in den Kavallerieregimentern mit Mannschaften aus dem Garnisonregiment Puttkammer zu füllen.

100-3 Vergl. S. 56.

100-4 Ebenso hatte der König den General schon in zwei Schreiben vom 2. März zu grösserer Eile angetrieben; das zweite Mal (P. S.) mit der Begründung, dass „die Conjoncturen jetzo“ so seien, „dass die Campagne bald wieder angehen und die Eröffnung derselben ganz sehr frühzeitig geschehen dörfte“ . In dem Hauptschreiben vom 2. März äussert der König, es befremde ihn, „warum Ihr nicht gleich die Garde, so der Herzog von Schwerin hat, zu Rekruten mit weggenommen habet“ . Vergl. Bd. XVI, 172. Aehnliche Mahnungen wie oben an Dohna ergehen, ebenfalls am 5. März, an den Generalmajor von Stutterheim; vergl. S. 88. 89. Dem Generalmajor von Kleist erklärt der König am 8. März seine Zufriedenheit, dass man endlich angefangen habe, die mecklenburgischen Lieferungen „mit behöriger Art und Ernste zu tractiren“ .

101-1 Platen's Berichte im März sind aus Stolp datirt.

101-2 Wohl verloren; Nr. 10736 ist schwerlich gemeint.

101-3 Eine Ordre vom 10. handelt über die Besetzung der Commandeursstelle des Platen'sehen Dragonerregiments.

101-4 Wobersnow's Berichte datiren am 25. Februar aus Lissa, am 1. März aus Posen, am 4. aus Stenczewa (wohl: Stenszewo, südwestl. von Posen), am 8. aus Lissa, am 11. aus Fraustadt, am 13. aus Glogau.

101-5 Vergl. S. 94. Anm. 2.

101-6 Graf Branicki.

102-1 Vergl. Nr. 10758.

102-2 Vergl. über Gronsfeld Bd. XVI, 436. Es stand nach Hellen's Bericht vom 27. Februar zu befürchten, dass Gronsfeld an Stelle von Swart zum holländischen Gesandten in Petersburg ernannt werden könnte.

102-3 Viereck berichtet darauf, Kopenhagen 24. März, Graf Moltke habe die Eröffnungen mit grosser Ruhe, und ohne irgend welches Erstaunen merken zu lassen, angehört. Er habe für die freundschaftliche Gesinnung gedankt, den endgültigen Bescheid aber verschoben, bis er dem Könige Bericht erstattet. Als seine persönliche Ansicht hat Moltke dem preussischen Gesandten entgegnet, der König werde schwerlich das angenommene System der Neutralität ändern; er habe die zahlreichen Anträge der Gegenpartei standhaft zurückgewiesen; er, Moltke, könne als Ehrenmann dem Gesandten die feste Versicherung geben, dass eine der Neutralität widersprechende Verpflichtung weder augenblicklich bestände, noch auch jemals bestanden habe, trotz allem, was man in dieser Beziehung verbreitet habe.

103-1 Prinz Ferdinand bezieht sich in dem Berichte', Münster 28. Februar, auf den vorangehenden Bericht vom 25. Februar, in dem er, nach Empfang der Schreiben des Königs vom 9. und 17. Februar, bemerkt hatte: „Mon projet d'expédition tombant de lui-même, depuis que je ne dois plus compter sur une diversion de la part de Msgr. le prince Henri, je m'en tiendrai aux termes de la défensive que Votre Majesté a daigné approuver.“

103-2 Die nämliche Ansicht äussert der König am 8. in einem Erlass an Oberstlieutenant d'O in Glatz; d'O soll jedoch mit aller erdenklichen Aufmerksamkeit in seinen Beobachtungen fortfahren „car il est temps que je sois informé, autant que possible, de tous les mouvements de l'ennemi“ . Am 11. erhält d'O Befehl zu melden, ob er nichts bestimmtes über den Marsch der Truppen nach Italien erfahren habe. [Die Erlasse an d'O im Wiener Kriegsarchiv.]

103-3 Es folgt die Ernennung eines Regiments-Quartiermeisters zum Ober-Einnehmer des Amtes Sparrenberg.

104-1 Vergl. S. 88. 89. 100.

105-1 In ähnlicher Weise wird Oberstlieutenant d'O in Glatz am 13. März angewiesen.

105-2 Wobersnow beantwortet den obigen königlichen Befehl am 11. März.

105-3 Wobersnow hatte, Lissa 8. März, den Bericht des Obersten von Platen, d. d. Schwiebus 6. März, eingesandt, über die durch Platen zerstörten russischen Magazine im Posenschen; es waren 15000 Scheffel Mehl und 500 Scheffel Getreide, zumeist Weizen, „ruiniret worden“ , „nach polnischen Scheffeln gerechnet, wovon einer 3 1/2 Berliner Maass beträgt“ . Vergl. Nr. 10770.

105-4 So.

105-5 Unter dem Major von Pannwitz, vergl. S. 81. Dem Generalmajor von Werner spricht der König am 9. März seine Zufriedenheit mit der „Conduite“ des Majors von Pannwitz aus.

106-1 Die gleichen Nachrichten — nur mehrfach in kürzerer Fassung — werden am 9. März dem Prinzen Heinrich mitgetheilt. Auch dem englischen Gesandten Mitchell machte der König aus den aufgefangenen Briefen Mittheilungen und sprach die Hoffnung aus, dass durch die Differenzen über den Feldzugsplan die Operationen der Oesterreicher und Franzosen für einige Zeit aufgehalten werden würden. [Bericht an Holdernesse, Breslau 11. März, private. British Museum.]

106-2 Die Berichte des Prinzen Heinrich im März 1759 datiren am I. aus Naumburg an der Saale, vom 6. an wiederum aus Dresden.

106-3 Liegen nicht bei. Jedenfalls waren es die Mittheilungen Puttkammer's in dem Berichte Spremberg 8. März; sie handelten über die Bewegungen der Oesterreicher in Böhmen.

107-1 Liegt nicht vor.

107-2 Vergl. S. 95.

107-3 Vergl. S. 69. 70. 79. 80.

107-4 Vergl. S. 13. 14.

107-5 Vergl. S. 69.

108-1 Cabinetsschreiben an den kriegsgefangenen österreichischen Oberstlieutenant Prinz Johann von Liechtenstein, d. d. Breslau 10. März. Es wird hinzugefügt: „J'ai trop de confiance sur votre digne manière de penser pour m'imaginer que vous soyez jamais capable d'imiter différents autres officiers mes prisonniers de guerre qui, contre leur engagement et les règles de l'honneur et de la guerre, n'ont pas hésité de se laisser employer là-bas au service, comme j'ai été très bien informé.“

108-2 Vergl. S. 86. 87.

108-3 Zum 12. März vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 27.

109-1 Ein Magazin bei Polnisch-Friedland, dessen Vorräthe auf 14000 Rubel geschätzt wurden.

109-2 Willermin, vergl. S. 84. Anm. 1.

109-3 Die Flugschrift des Königs „Lettre de la Marquise de Pompadour à la reine de Hongrie“ ; vergl. S. 58. 59.

109-4 Der General von Knobloch war von Prinz Heinrich nach Thüringen entsandt worden. Am 27. Februar hatte Erfurt capitulirt, dann waren Streifschaaren nach Arnstadt, Ilmenau, Saalfeld und Fulda gegangen, hatten zahlreiche Gefangene gemacht und Contributionen eingetrieben. Vergl. auch Nr. 10778.

109-5 Glatz 8. März.

110-1 Liegen nicht bei; vermuthlich sind es die (in die Akten nicht eingeordneten) Nachrichten vom 7. und 10. März über Bewegungen der Oeslerreicher in Böhmen.

110-2 Wohl die „Lettre de la Marquise de Pompadour“ . Vergl. Nr. 10775.

110-3 Vergl. S. 92.

110-4 Prinz Heinrich hatte, Dresden 10. März, ein an ihn gerichtetes, in der Abschrift nicht datirtes Schreiben des Grafen Mailly (vergl. S. 18; Bd. XVI, 422. 429) übersandt. Mailly hatte gemeldet, dass dem Könige von Frankreich die Herstellung eines Kartells mit Preussen zur Auswechslung der Gefangenen am Herzen liege; der Graf hatte sich erboten, die Unterhandlung über das Kartell zu führen.

110-5 Nr. 10778.

111-1 Mit Bezug auf den vorgeschlagenen Theilungsplan in Italien, der hauptsächlich österreichische und lothringische Besitzungen traf, sagte der König scherzend zu Mitchell: „that he thought he had as good a right to dispose of other people's territories as they had of his“ . [Mitchell an Holdernesse, Breslau 14. März, secret. British Museum.]

111-2 Datirt: Breslau 22. März 1759.

111-3 Graf Osorio, sardinischer Minister des Auswärtigen.

111-4 Vergl. Nr. 10786.

111-5 Am 19. März übersendet Eichel in königlichem Auftrage an Finckenstein ein „signe in blanco“ ; der Minister möge besorgen, „damit die vor den Herrn von Cocceji zu seiner Legitimation erforderliche Autorisation drüber geschrieben und der Charakter im Schreiben so eingerichtet werden möchte, damit das benöthigte nicht mehr nicht weniger Raum, als der ledige Platz ist, einnehmen und deshalb der sonst gewöhnliche königliche Titel abbreviiret werden möchte, zumalen es hier nicht auf die sonst gewöhnliche Solennia, als nur auf die Autorisation eines Émissaire, der nur zu proponiren und zu hören, aber nicht zu schliessen hätte, ankäme.

112-1 Vergl. S. 105.

112-2 Vergl. Nr. 10689.

112-3 Vergl. S. 109.

113-1 Knyphausen hatte, London 13. Februar, berichtet: „Votre Majesté verra par les faits que renferme le bulletin ci-joint . . . qu'il y a toute apparence que cet évènement (der bevorstehende Tod des Königs von Spanien) donnera lieu à quelque révolution dans le sud qui pourrait devenir très favorable pour Ses intérêts.“ Das Bulletin selbst liegt nicht mehr bei.

113-2 Vergl. S. 77; Bd. XVII, 334.

113-3 Vergl. S. 102. Anm. 3.

113-4 Bernstorff stammte aus einer hannoverschen Familie.

113-5 Graf Haslang; vergl. S. 18. 19.

114-1 Knyphausen hatte, London 23. Februar, berichtet: Für die Verhandlungen behufs einer Einigung der italienischen Fürsten bei dem Tode des Königs von Spanien sei das am meisten störende das Misstrauen, welches zwischen den Höfen von Turin und Neapel bestehe. Es scheine das beste, wenn man jenen Fürsten einen gemeinsamen Theilungsvertrag vorschlage. Da der König von Neapel seine jetzigen Länder Sicilien und Neapel auch als König von Spanien nicht fortgeben wolle, so solle statt dessen Toscana an den Infanten Philipp kommen, und Parma, Piacenza, Guastalla nebst Mailand mit dem Titel eines Königs der Lombardei dem Könige von Sardinien zugesichert werden. England solle das Unternehmen mit Geld unterstützen und ein zahlreiches Geschwader ins Mittelmeer senden. Die britischen Staatsmänner würden dem Plane zustimmen, wenn er durch ein Schreiben des Königs an König Georg oder an Pitt oder durch ein auf Befehl des Königs übergebenes Memoire befürwortet würde. Der König möge an den sardinischen Hof einen geheimen Unterhändler senden, der, wenn er Erfolg habe, auch nach Neapel sich wenden müsse. Knyphausen erbietet sich selbst zu dieser Mission. (Vergl. ober Knyphausen's Plan auch: Schäfer, Gesch. d. siebenj. Krieges II, 1, S. 413.)

114-2 Mackensie.

114-3 Knyphausen hatte, London 23. Februar, den König gebeten, wegen der hohen Kosten seines Londoner Aufenthalts, das ihm zugesandte Abberufungsschreiben {vergl. Bd. XVII, 135. 180) benutzen zu dürfen, „afin de déposer le caractère dont je suis revêtu; ce qui rendra mon séjour ici moins dispendieux, sans préjudicier en aucune manière aux intérêts de Votre Majesté“ .

114-4 Am 11. März hatte der König dem Minister gedankt für die Uebersendung von Mittheilungen aus einem Schreiben Münchhausen's vom 28. Februar, betreffend den Zustand der französischen Finanzen.

115-1 Auf dem Bericht des Oberst vonBeust vom schwarzen Husaren regiment (frühere Rüsch-Husareh), d. d. Cantonnierquartier Niesdorf in Schwedisch-Pommern 10. März 1759 (wohl Nisdorf, nördl. von Fransburg, an der Küste), finden sich am Rande die Weisungen zur Antwort: „. . . Das Regiment . . . hätte sich vorhin und selbst in Meiner Gegenwart so gar schlecht gehalten, dass es kein Avancement meritirete, bis es sich erst wieder evertuiret und den grossen Scharten durch sein Wohl verhalten ausgewetzet haben würde, dass es wieder Avancement verdienet.“ Vergl. auch Bd. XVII, 285. 310. 311.

115-2 Auf dem Bericht des Generalmajors von Angeld Ii, Landshut 11. März, findet sich die Weisung zur Antwort: „Ein Officier, der keine Rechnung von den ihm anvertraueten Werbegeldern geben kann, hat gestohlen und also eine Infamie begangen, dass er weggejaget werden muss.“ Auf dem Bericht vom 12. die Weisung: „Ich kann an Leuten, die sich überfallen und das ihrige nehmen lassen, keine Bonification thun, überdem müssen die Freibataillons nicht viel Equipages haben, sondern ganz leichte sein.“ Die auf Grund dieser Weisungen [Bleinotizen] aufgesetzten Cabinetserlasse an Angelelli datiren vom 16. März.

116-1 Vergl. S. 119. 126.

116-2 Vergl. S. 106.

116-3 Daun.

117-1 Vergl. S. 107.

117-2 Mit einem Kanzleischreiben vom 17. März wird dem Prinzen Heinrich die Instruction für die Generalmajors von der Kavallerie übersandt. Vergl. Œuvres Bd. 30, S. 165.

117-3 Vergl. S. 107.

117-4 Vergl. S. 107.

117-5 Die beiden jüngsten Söhne des Königs August, die Prinzen Albert und Clemens.

117-6 Zu dem Schreiben an Schmettau vom 28. Januar ist oben S. 51. Z. 1 u. 2 hinzuzufügen: Vergl. das Schreiben vom 30. Januar bei Preuss, a. a. O., Bd. II, S. 22.

118-1 Vergl. S. 109.

118-2 Vergl. S. 84. Anm. 1.

118-3 Das wichtige Schreiben liegt leider nicht vor; doch ist sein Inhalt sowohl aus dem obigen vom 17., wie auch besonders aus den Schreiben des Königs im April und den bezüglichen Berichten Hellen's zu ersehen. Hellen bestätigt am 24. März den Empfang des Erlasses vom 13.

118-4 Vergl. Nr. 10788.

118-5 Bericht Hellen's, d. d. Haag 10. März.

119-1 Auf den Vorschlag der Cabinetsminister, d. d. Berlin 17. März, dass in Anbetracht des bevorstehenden Todes König Ferdinand's für Lord Marschall (vergl. S. 6. 30; Bd. XVII, 479) neue Beglaubigungsschreiben an König Karl von Spanien ausgestellt werden mögen, antwortet der König am 20. März mit einem „Sehr gut!“

119-2 Zwischen Striegau und Bolkenhain.

119-3 Die nämliche Ordre ergeht am 20. an Dohna; der Abdruck in den Œuvres (Bd. 26, S. 534) kann nicht nach dem Original (jetzt im Generalstabsarchiv) erfolgt sein; es ist ein vielfach entstellter Auszug. Am 16. März war Dohna angezeigt worden, dass das Regiment Infanterie von Treskow nach Stettin marschire, wo es bleiben solle, „bis Ihr es à propos finden werdet, es auf Colberg, oder wohin Ihr es sonsten nöthig findet, zu schicken“ .

120-1 Ein specielles Begleitschreiben der Minister liegt nicht vor.

120-2 Vergl. S. 111.

120-3 Zum 20. März vergl. auch ein Schreiben an Prinz Ferdinand von Preussen in den Œuvres Bd. 26, S. 540.

120-4 Das demgemäss aufgesetzte Ministerialschreiben datirt ebenfalls Breslau 22. März.

120-5 Da das Packet für den holländischen Officier nicht die ihm bestimmten Gelder enthielt, wie spätere Schreiben ergeben, so kann es nichts anderes enthalten haben, als die unter Nr. 10788 abgedruckte Instruction. Dass es ein Schriftstück gewesen sein muss, beweist auch die Aeusserung Hecht's am 12. April, er werde dem holländischen Officier „la dépêche sans adresse“ übergeben.

120-6 Die obige, aus dem königlichen Cabinet hervorgegangene Instruction fand ich unter dem sehr umfangreichen geheimen Briefwechsel des Ministers Finckenstein mit dem Baron Wrangel (vergl. S. 53); es ergab sich jedoch, dass sie mit diesen Unterhandlungen nicht in Zusammenhang stehen kann und fälschlich unter jene Akten gebracht ist; die Correspondenz des Königs mit dem Gesandten von Hellen lässt erkennen, dass die Instruction für den in Holland von Hellen zu gewinnenden Officier bestimmt sein muss. (Vergl. Nr. 10783.)

121-1 Der König hatte bereits mehrfach davon gehört, dass man gegen Fermor insbesondere von Wien aus lebhaftes Misstrauen hege. Vergl. S. 72.

121-2 Der Instruction liegt ein Blatt bei, auf dem von Cöper, der auch die Ausfertigung der Instruction geschrieben hat, ohne Adresse und Unterschrift die offenbar für Fermor bestimmten Worte bemerkt sind: „Vous pourrez vous confier parfaitement au porteur de cette lettre, officier hollandais, et ajouter foi à tout ce qu'il vous dira.“

121-3 Fermor, aus einer englischen Familie stammend, war ein entschiedener Protestant.

122-1 Ein P. S. handelt über Pontons.

122-2 Vergl. S. 87.

123-1 Vergl. Nr. 10789.

123-2 Auf den Antrag des Generalmajors von Stutterheim, d. d. Liegnitz 16. März, dem verwundeten Major von Lemcke von seinem Regiment die erledigte Stelle eines Directors der Ritterakademie in Liegnitz zu übertragen, lässt der König antworten: „Der Schuss am Fuss könnte ihn nicht hindern am Dienst; den Posten als Director zu Liegnitz aber könnte Ich ihm nicht geben, weil ein Director daselbst nothwendig einige Studia haben und ihm die Wissenschaften bekannt sein müssten, welches dem Major Lemcke fehlele, Ich aber doch ohnmöglich alle Bedienungen in Pensions verwandeln könnte.“ (Weisungen für die Antwort am Rande des Berichts.) Das nämliche Gesuch wie Stutterheim reicht am 19. der General von Wobersnow für einen ehemaligen Obersten ein; auch Wobersnow erhält, am 21., den Bescheid, dass die Directorstelle jemand erfordere, der „gute Begriffe von Wissenschaften“ habe, es könnten nicht alle Bedienungen in „Officier-Pensiones“ verwandelt werden.

123-3 Am 17. März war an Fouqué die Ordre de bataille der schlesischen Armee gesandt worden. Am 19. hatte der König geschrieben: „wie Ich Euch wohl vor die ersten 14 Tage garantiren will, dass der Feind dorten nichts thun noch entrepreniren wird“ ; sobald er klar sehe, wie die Oesterreicher sich formiren würden, werde er Fouqué's Corps den Umständen nach verstärken.

123-4 In Mähren, nordöstl. von Olmütz.

124-1 Prinz Karl von Lothringen war Statthalter, Graf Cobenzl österreichischer Minister in den Niederlanden.

125-1 Zum 21. vergl. auch das Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 28.

126-1 Wohl Buddenbrock.

126-2 Kreytzen.

126-3 So.

127-1 Am 24. ergeht an Fouqué noch ein nicht vom König selbst aufgesetztes Cabinetsschreiben mit der Mittheilung, dass nach den eingekommenen „Zeitungen“ , „die Operationes der grossen österreichischen Armee gegen Schlesien gerichtet sein und deshalb die ganze Armee bei Königgrätz zusammenkommen soll“ .

127-2 Auf dem Rande eines Berichts des Generalmajors von Puttkammer, d. d. Spremberg 23. März, finden sich folgende Weisungen zur Antwort: „Die Leute rassuriren gegen die Bedrohungen, und sei Meine grösste Curiosité, wo der grösste Klumpen vom Feinde: diesseits, jenseits der Elbe? Weiss, dass sie viel herübergezogen, aber weiss noch nicht recht. Könnte wohl mal recht starke Patrouillen nacher Zittau schicken, von dort Nachricht zu haben.“

128-1 Vergl. S. 58.

130-1 Vergl. S. 79. 107.

130-2 Vergl. S. 108.

130-3 Wolter, der in das Geheimniss eingeweihte baiersche Arzt (vergl. S. 69. 107), wollte heimlich zum Könige nach Breslau kommen und ihm viele Dinge anvertrauen, „et travailler en après efficacement à ce que Votre Majesté pourrait lui ordonner“ .

130-4 Vergl. S. 113.

131-1 Eine Hofdame der Churprinzessin, „laquelle ne s'abstient de tenir de mauvais propos contre Votre Majesté et tout ce qui se nomme prussien“ ; die Churprinzessin wünschte, dass man sie nach München fortsenden möge.

131-2 Bericht, d. d. Glogau 22. März. Der König antwortet am 24. an Hacke entsprechend dem obigen Erlass an Schlabrendorff.

131-3 Dem Herzog von Württemberg-Oels hatte der König schon in einem Schreiben vom 18. März gerathen, nach Breslau sich zu begeben, damit er nicht als preussischer Generallieutenant von herumschwärmenden feindlichen Partien aufgehoben werde.

133-1 Vergl. S. 106.

133-2 Vergl. S. 92.

133-3 Vergl. S. 121. Anm. 1.

133-4 Scil, „les nouvelles“ .

133-5 Vergl. S. 99.

133-6 Wahrscheinlich vom 27. März zu datiren. Rebentisch bestätigt den Empfang am 27. Zum 27. vergl. auch das Schreiben an den Marquis d'Argens in den Œuvres Bd. 19, S. 60.

133-7 Vergl. Nr. 10809.

134-1 Südwestl. von Landshut.

134-2 Sowohl bei diesen Weisungen, wie bei allen folgenden fehlen die bezüglichen Concepte und Ausfertigungen der Schreiben an Rebentisch.

134-3 Vom 27. März zu datiren, da Rebentisch den Empfang der Ordre in dem zweiten Berichte vom 27. bestätigt.

134-4 So! Die Antwort auf Rebentisch' Bericht vom 30. März (Nr. 10819) ergiebt, dass gemeint sein wird: in Oberschlesien thun wollten und Niederschlesien desgleichen.

134-5 Vom 27. zu datiren, da Rebentisch am 28. meldet, dass er die königliche Ordre in der Nacht empfangen habe.

134-6 Vergl. Nr. 10809.

134-7 Rebentisch hatte, Landshut 27. März, gemeldet, dass er zur Bedeckung des in Waldenburg zurückgebliebenen grossen Magazins einen Kapitän mit 100 Mann abgesandt habe.

134-8 Liegt nicht vor.

135-1 Ein vorangehender Cabinetsbefehl an Diringshofen, Breslau 21. März, handelte über einen sächsischen Obersten und eine Gräfin, die mit dem Feinde Verbindungen unterhalten hatten; die Briefschaften sollten ihnen abgenommen werden. Diringshofen erhielt zugleich die Weisung, dem Könige „von allem dort vorfallenden das weitere Detail zu schreiben, da Ich denn sehen werde, dass, im Fall es nöthig ist, Euer Posten verstärket werde.“

135-2 Am 26. März durch den österreichischen General Beck.

135-3 Vergl. Nr. 10778. S. 113.

135-4 So.

136-1 Vergl. S. 109.

136-2 Hellen antwortet, Haag 10. April, er habe, um das Schreiben der Marquise von Pompadour sicher nach Frankreich hineinzubringen, einen Vertrauten dorthin abgesandt; sobald dieser zurück sei, werde er das Schreiben auch anderweitig verbreiten lassen.

136-3 Zum 28. März vergl. auch das Schreiben an Algarotti in den Œuvres Bd. 18, S. 118.

136-4 So.

137-1 Rebentisch bestätigt am 29. den Empfang der obigen Befehle.

137-2 Vergl. Nr. 10821 Anm. 2.

137-3 Liegt nicht bei. Es ist jedenfalls der Bericht von d'O, Glatz 28. März.

138-1 Vergl. S. 81. Anm. 2 und Nr. 10813.

139-1 Vergl. Nr. 10821. Anm. 2.

139-2 Landshut.

139-3 So in der Vorlage.

139-4 Rebentisch hatte, Landshut 30. März, gemeldet, dass er statt eines Grenadierbataillons das Freibataillon du Verger nebst der Jägercompagnie nach Grüssau und die Husaren nach Zieder verlegen wolle, damit dadurch die Flanken mehr gedeckt würden.

140-1 Die vom März vorliegenden Berichte Wedell's vom 29. und 31. sind datirt aus Ruhbank (nordnordöstl. von Landshut).

140-2 Ein vorangehender Erlass an Wedell vom 28. März enthält den Befehl, dass, wenn General von Rebentisch in Landshut angegriffen werde, ihm drei Grenadierbataillone zur Unterstützung gesandt werden sollten; in einem Erlass vom 30. verheisst der König, wenn Wedell meine, „dass der Feind sich dorten gegen Landshut noch mehr verstärket“ , dann „noch wohl etliche Bataillons hinzuschicken“ .

141-1 Vergl. Nr. 10821.

141-2 Am 31. übersendet der König den Bericht d'O's vom 30. März an den Prinzen Heinrich.

141-3 Vergl. Nr. 10780.

142-1 Rebentisch befand sich nach seinen Berichten im Monat April bis zum 11. in Landshut, vom 15.— 27. in Johnsdorf (südwestl. von Landshut).

142-2 Vergl. Nr. 10820.

142-3 Wedell stand nach seinen Berichten im Monat April bis zum 11. in Ruhbank (vergl. S. 140. Anm. i), am 20. und 21. in Kloster Gnissau (südöstl. von Landshut).

142-4 Nordöstl. von Schmiedeberg.

142-5 Vor der Schlacht bei Hohenfriedberg.

143-1 Fouqué's Berichte vom April, soweit sie in Berlin in Ausfertigungen vorliegen, datiren bis zum 11. noch aus Ellschnig (vergl. S. 94. Anm. 4), am 17. aus Troppau, am 18. aus Kunzendorf (nordöstl. von Hof in Mähren), am 20. aus Troppau, vom 21. bis 24. aus Leobschütz, 25. und 26. aus Leuber (nordöstl. von Neustadt), 28. und 29. aus Deutsch-Karnitz (südöstl. von Neisse). In der (oben S. 17 genannten) Publikation von Büttner finden sich noch Schreiben vom 15. aus Elschnig und vom 27. aus Leuber. Die Drucke bei Büttner sind jedoch alle im höchsten Maasse unzuverlässig; der dort (S. 133) noch vom 28. gedruckte Bericht aus Leuber ist eine willkürlich veränderte französische Uebersetzung des deutschen Berichts Leuber 25. April.

143-2 Das Gesuch des kriegsgefangenen österreichischen Feldmarschalllieutenants Grafen Thürhaimb (vergl. Bd. XVI, 426), eine Badereise zur Herstellung seiner Gesundheit unternehmen zu dürfen oder ausgewechselt zu werden, lehnt der König, Rohnstock 1. April, ab: „Vous savez vous-même que ce sont les liquidations que vous avez encore a régler, et qu'il faut que vous acquittiez préalablement la plupart avec des particuliers auxquels je ne saurais pas préjudicier.“

143-3 Die Berichte des Prinzen Ferdinand im Monat April sind datirt am 3. und 9. aus Fulda, am 14. aus Windecken (nordwestnördl. von Hanau), vom 23.—30. aus Ziegenhain.

144-1 Vergl. den Bericht des Prinzen, d. d. Rothenburg 27. März, bei Westphalen a. a. O. Bd. III, S. 212. 213.

144-2 Culmbach.

144-3 Die Ausfertigungen sind nachträglich aufgefunden worden. Vergl. S. 5. Anm. 3.

144-4 Puttkammer's Berichte im Monat April sind aus Spremberg datirt.

145-1 Zum 2. April vergl. auch ein Schreiben an den Prinzen Ferdinand von Preussen in den Œuvres, Bd. 26, S. 541.

145-2 Durch das nicht mehr vorhandene Cabinetsschreiben vom 15. März, vergl. S. 118; Uber den Inhalt des königlichen Schreibens vergl. S. 120. 121.

145-3 Vergl. S. 120.

145-4 Das Regiment des Freiherrn von Marschall; vergl. Bd. XVII, 456.

146-1 Vergl. Nr. 10827 u. 10833.

146-2 In einem Cabinetsbefehl, Bolkenhain 3. April, bezieht sich der König noch einmal auf die Vorsichtsmaassregeln, die er getroffen, indem er den Generalmajor von Ramin mit 5 Bataillonen nach Wartha gesandt habe und 5 Regimenter Kavallerie unter Generallieutenant von Seydlitz nach Frankenstein „pour couvrir le côté de la Neisse“ . Er befiehlt d'O, alle einkommenden Nachrichten zu übersenden, auch die, welche nicht authentisch erschienen. „Au reste, je voudrais bien d'être responsable de ce que l'ennemi ne tentera rien contre Landshut.“

146-3 Rebentisch antwortet am 3. April.

146-4 In der Vorlage: Bunzelau. Wohl ein Versehen des Königs, statt Bolkenhain.

146-5 Vergl. Nr. 10 831.

147-1 Fouqué fügt der Antwort auf das obige königliche Schreiben, d. d. Elschnig 4. April, eigenhändig die Worte zu: „Cette chiene de Vie prandra fin, Sire, lorsque vous leurs orez porte un segond coup de Leiten.“ [Die Schreibart beibehalten.]

147-2 Das Datum ist jedenfalls erst in der Abschrift hinzugefügt; von dem gleichen Tage datirt die, ebenfalls nur in Abschrift vorliegende, Ausfertigung.

148-1 Vergl. S. 135.

148-2 Vom 3. zu datiren, da Rebentisch noch am 3. auf obige königliche Weisungen antwortet.

148-3 An selbiger Stelle finden sich noch Weisungen für Befehle an Zedmar und an Dieskau; ersterer soll „mit ein Bataillon von Zieten hinmarschiren“ (d. b. zu Rebentisch), letzterer „6 Haubitzen und 16 Zwölfpfünder an General Wedell schicken“ .

148-4 Auf dem Bericht von Rebentisch, d. d. Landshut 4. April, findet sich auf der Rückseite vom Könige eigenhändig die Weisung: „An Rebentisch muss geantwortet werden: Ich dankte ihm vor seine Nachrichten, und die Zeit im Jahr wäre noch zu frühe, dass die Oesterreicher was tentiren könnten.“ Vom 4. April zu datiren, wie die ebenda weiter folgende eigenhändige Weisung zeigt: „Die Beilage (die von Rebentisch am 4. übersandte) muss vor meinen Bruder Heinrich abgeschrieben werden und ihm zugeschicket.“ Vergl. Nr. 10838.

149-1 Vergl. Bd. XVII, 200. 450.

149-2 Vergl. S. 92. 96. 151.

149-3 Des Prinzen Heinrich Berichte aus dem April sind datirt bis zum 11. aus Dresden, am 17. und 19. aus Hlinay, am 23. und 26. aus Sedlitz, am 28. aus Freiberg.

149-4 Mitchell berichtete am 4. April aus dem „Castle of Schweinhaus“ (nordöstl. von Bolkenhain) an Holdernesse (most secret), der König habe ihm mitgetheilt „that the army he commands, is upon the footing of 48000, of which there are still wanting 1200 recruits, that deducting the sick etc., he has dow 40000 men effective“ ; in drei Wochen würde die Armee, wenn der Feind ruhig bliebe, völlig ergänzt sein; ausser den Haubitzen, den Mörsern und den Regimentsstücken verfüge er noch über 100 Kanonen; Fouqué's Corps sei '5 bis 20000, das des Prinzen Heinrich 37000 Mann stark, beide versehen mit der entsprechenden Artillerie. [Public Record Office zu London.]

149-5 Die Beilage war am 4. April durch Rebentisch eingesandt worden. Vergl. S. 148. Anm. 4. Rebentisch hatte als früherer österreichischer Officier (vergl. Bd. XV, 387) gute Verbindungen in Oesterreich. Vergl. Bd. XIV, 69. 203.

150-1 Das erste Gutachten ist das des Feldmarschalls Daun.

150-2 Die Einschliessung von Neisse.

150-3 So. Vielleicht verlesen statt: dann.

150-4 So.

151-1 Zum 4. April vergl. auch das Schreiben des Königs an den Marquis d'Argens in den Œuvres Bd. 19, S. 61.

151-2 D. d. Jägerndorf 27. März 1759.

151-3 Vergl. S. 96. An den Feldmarschall Prinz Moritz von Anhalt-Dessau schreibt der König, Landshut 13. April, des Prinzen Auswechselung aus der Gefangenschaft (vergl. S. 96) sei dadurch hinausgezogen worden, dass die Oesterreicher plötzlich ihre Commissarien aus Jägerndorf abberufen und erklärt hätten, „wie sie des Postens von Jägerndorf ohnumgänglich nöthig hätten“ . Der König habe darauf durch den Markgrafen Karl an den Feldmarschall Daun schreiben lassen. „Worauf letzterer dann ganz positive declariret, dass man das Kartell auch fernerhin genau observiren, zur weiteren Conferenz auch nächstens einen andern Ort in Vorschlag bringen wurde, worüber er nur noch seines Hofes Sentiments einziehen werde.“ Der König verheisst, es an nichts fehlen zu lassen, um des Prinzen „Auswechselung zu befördern und zu betreiben, sobald nur noch die Finalantwort des Feldmarschalls Daun erfolgen wird“ . [Ausfertigung im Herzogl. Haus- und Staatsarchiv zu Zerbst.]

151-4 So.

151-5 Nicht vorhanden.

151-6 D. h. eine zweite neue Abschrift.

152-1 Die Antwort Daun's, d. d. Hauptquartier Münchengrätz 7. April, ergiebt, dass das Schreiben des Markgrafen vom 4. April datirt war.

152-2 Vergl. S. 146. Anm. 2.

152-3 Vergl. Nr. 10835.

153-1 An den Landrath von Panwitz in der Grafschaft Glatz ergeht unter dem 6. der Befehl, „alle Provisiones, Denrées und Vivres vom Lande und aus denen Dörfern alsofort und sonder den geringsten Zeitverlust weg- und nach Glatz transportiren zu lassen, damit solche nachher dem Feinde nicht zu Theil werden“ ; Panwitz soll mit setner „Ehre und alles davor responsable sein“ , dass nichts „dem Feinde zum Raube werde“ . [Abschrift im Wiener Kriegsarchiv.] In einem zweiten Befehl an d'O vom 6. April, mit dem der Erlass an Panwitz in Abschrift zugesandt wird, äussert der König, er müsse zunächst die noch nothwendigen Vorbereitungen vollendet haben, „et alors je tâcherai de vous dégager tous tout à la fois“ .

153-2 Die Berichte von Seydlitz im April 1759 sind datirt am 5. aus Zadellen (jedenfalls Zadel, südöstl. von Frankenstein), ein anderer Bericht vom 5. aus Tarnau (südwestl. von Frankenstein), vom 7.—10. aus Frankenstein, vom 22. aus Neisse, vom 26. aus Frankenstein.

154-1 Merzdorf südl., Ottendorf südöstl. von Braunau.

154-2 In einem Cabinetsschreiben an Wedell vom 5. April billigt der König, dass Wedell „die Canons auf die Höhen von Vogelsdorf (nördl. von Landshut) bringen lasse“ ; in einem Schreiben vom 7. erklärt er, dass er aus den über die Oesterreicher eingesandten Nachrichten „mehr Defensives als Offensives sehe“ , „bis dato ist noch nichts rechts ins Glatzische eingerücket“ . „Ich werde morgen früh zu Euch kommen und mit Euch von allem Abrede nehmen, und von da Ich nach Landshut gehen werde.“ [Archiv zu Ludwigsdorf.]

154-3 So; statt „du mois passé“ ; vergl. den Bericht, Fulda 30. März, bei Westphalen, a. a. O. Bd. III, S. 214. 215.

154-4 Vergl. S. 129.

155-1 Feldzeugmeister Freiherr Claudius von Sincère.

155-2 Vergl. S. 144. Anm. 3.

155-3 Vergl. S. 130.

156-1 Vergl. S. 19. 113.

156-2 So; besser nur: en.

156-3 Vergl. S. 145. Prinz Ludwig hatte am 25. dem preussischen Gesandten mitgetheilt: „qu'il avait un sujet en vue qu'il -croyait fort propre à la commission secrète en question; qu'il allait le sonder s'il voulait s'y prêter, et que je devais seulement lui laisser deux jours de temps pour tâcher de l'y disposer sous main.“

156-4 D. d. Bolkenhain 7. April.

156-5 Der russische Resident in Hamburg. Hecht sollte seine Vorsichtsmaassregeln so treffen, dass Soltykoff nicht argwöhnen könnte, dass der Officier auf der Durchreise bei Hecht gewesen.

156-6 Manteuffel's Berichte im Monat April sind aus Greifswald datirt.

156-7 Ebenfalls am 7. April übersendet der König eine geheime Mittheilung über die kriegsgefangenen schwedischen Officiere an den Obersten Grafen Hordt.

157-1 Vergl. auch Nr. 10877.

157-2 Vergl. S. 146. 152. Auf der Rückseite eines Berichts von Ramin, d. d. Wartha 7. April, finden sich die Weisungen zur Antwort: „[Von] seiner Disposition vor die Defensive sehr zufrieden; nichts zu apprehendiren. Käme nur hier noch auf einige Umstände an, so dächte der Leute Projet totaliter zu derangiren.“

157-3 Zieten befand sich nach seinen Berichten im Monat April am 1. in Lahn, vom 2.—10. in Hirschberg, vom 12.—28. in Rudelstadt; aus Rudelstadt datiren auch die ersten Berichte im Mai.

157-4 Zieten hatte in dem Bericht, Hirschberg 7. April, Vorschläge unterbreitet für die Fortführung von 80 Wispel Hafer aus Greifenberg und für die Deckung des Transports durch Husaren, Jäger und ein Grenadierbataillon.

157-5 Auf einem Berichte vom 10. April findet sich die Weisung, sobald die Magazinreste von Greifenberg weg wären, sofort 2 Grenadierbataillonsund 2 Escadrons Husaren nach Kupferberg zu verlegen und eine Patrouille nach Bergicht zu senden.

158-1 Der König hatte dem Grafen Dohna auf sein Gesuch erlaubt, zur Herstellung seiner sehr angegriffenen Gesundheit die Aerzte in Berlin zu consultiren und eine Kur dort zu gebrauchen.

158-2 Vergl. S. 87. 122.

158-3 D. h. gegen die Russen. Vergl. S. 123.

159-1 Auf dem Berichte von Seydlitz, Frankenstein 8. April, findet sich u. a. die Weisung zur Antwort: „Ohngeacht aller Grimacen gewiss versichert sein, dass noch nicht von heute in morgen agiren werden.“ [Berlin. Geh. Staatsarchiv.]

159-2 Vergl. Nr. 10835. 10841.

159-3 So; statt „de la Mora“ .

159-4 So; statt où.

159-5 Neisse; Treskow war Commandant von Neisse.

159-6 Mit einem zweiten, in der Cabinetskanzlei aufgesetzten Erlass vom 6. April übersendet der König an Fouqué einen umfangreichen „Extract aus denen zeither an Mich eingelaufenen Berichten von Meinen Avantposten, auch von Glatz“ , damit Fouqué sich einen um so besseren Begriff „von der Force, der Situation und denen bisherigen Mouvements des Feindes bei Trautenau und der Orten“ machen könne. [Wien. Kriegsarchiv.]

160-1 D'O hatte berichtet, 6000 Mann seien durch Politz und Starkstadt nach Trautenau marschirt. „Ce qui reste dans les environs depuis Politz et Braunau jusque vers Friedland, monte à peu près à 10000 hommes.“

160-2 Der Hummel, Burgruine westl. von Reinerz. Am 11. wird d'O von neuem angewiesen, erforschen zu lassen, „ce qu'il y a à peu près de l'ennemi entre le Hummel et Nachod“ .

160-3 Bericht von d'O, Glatz 8. April. Vergl. Nr. 10855. Auf dem Berichte Wedell's, Ruhbank 10. April, findet sich die Weisung zur Antwort: „Ich höre, dass der Feind hinter Trautenau sich stark zusammenziehe, dass doch fast glaube, wie sie von der Seite was tentiren wollen.“

160-4 Auf dem Berichte von Rebentisch vom 10. steht die Weisung: „Soll nicht besorgen, werde bald näher anrücken“ ; auf dem vom 11.: „Nach den Nachrichten, so habe, werde Mich wohl seinen Gegenden nahen.“ Der König verlegte demgemäss am 12. sein Hauptquartier von Bolkenhain nach Landshut.

160-5 Vergl. das Schreiben des Prinzen, Fulda 3. April, bei Westphalen, a. a. O. Bd. III, S. 221. 222.

161-1 Vergl. S. 145. 156.

161-2 In einem P. S. lässt der König für die Zusendung der Leichenpredigt der Prinzessin von Oranien danken.

161-3 In der Nacht vom 16. zum 17. Februar; vergl. Schäfer a. a. O. Bd. II, Th. I, S. 394.

161-4 Vergl. S. 114.

162-1 Vergl. S. 105. 112.

162-2 In der Vorlage beigefügt am Rande: „Bardia ist ein District in Bosnien, am Saustrom, grenzt an Senden und Sclavonien.“

162-3 Georg Kastriota Eskenderbeg, † 1467.

163-1 Vergl, Nr. 10660, S. 26.

163-2 So. Es ist Mitchell.

164-1 Unter den neuerdings an das Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin abgelieferten Ausfertigungen der Cabinetsordres an den Commandanten von Neisse, General lieutenant von Treskow, findet sich anch der oben erwähnte Befehl. Die Cabinetsordres an Treskow sind an ihrem früheren Aufbewahrungsorte, vermuthlich durch Feuchtigkeit, stark beschädigt worden, bei den meisten ist die linke Seite vollständig abgefressen; so ist auch in obiger Ordre die Datirungszeile vernichtet. Ein eigenhändiger Zusatz des Königs zu der Ordre lautet (mit Ergänzung der fortgefressenen Zeilenanfänge): „[Wann] Fouqué auch Mortiers haben [will, sofjche müssen auch mitgeschaffet [werden]; 6 Haubitzen müssen aber [noch] mit Bülowen mitgehen können.“

164-2 Vergl. S. 159.

164-3 Nämlich: nos ennemis.

165-1 Zum 11. April vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 34.

165-2 Der Erbprinz von Braunschweig. Vergl. den S. 160. Anm. 5 genannten Bericht des Prinzen Ferdinand.

165-3 Seydlitz hatte über die Vorbereitungen der Oesterreicher zum Einbruch in Oberschlesien Meldungen gemacht.

165-4 Wohl vom 11. April zu datiren, da der König nach seinen Worten noch nicht in Landshut ist.

165-5 Vergl. Nr. 10861.

166-1 Treskow sollte an der Expedition nach Oesterreichisch-Schlesien und Mähren theilnehmen. Vergl. S. 159.

166-2 Der Generalmajor Graf Finckenstein hatte unter dem 31. März aus Rucksfeld geschrieben, er sehe sich bei der erfolgten Militärpromotion vergessen, und hatte den König gebeten, ihm seine Gnade zu erhalten.

167-1 Vergl. auch „Publicationen aus den Preuss. Staatsarchiven“ Bd. 22, S. 227. 477. 478 und das Schreiben des Königs an Prinz Ferdinand von Braunschweig, Rohnstock 31. März, bei Westphalen a. a. O. Bd. III, S. 255.

167-2 In einem vorangehenden Schreiben, Bolkenhain 9. April, hatte der König für die Mittheilungen über das Befinden seiner Schwester, der Markgräfin von Schwedt, gedankt; er hatte die Hoffnung ausgesprochen, dass es mit der Gesundheit des Prinzen Ferdinand besser gehen werde, wenn die Jahreszeit erlauben werde, die Bäder zu gebrauchen; „vous aurez pour lors la bonté d'y arranger votre voyage à petites journées et de manière a n'en point ressentir de fatigue, vous bornant à faire trois à quatre lieues par jour; article que je vous recommande beaucoup.“

168-1 Einem folgenden Schreiben an den Prinzen vom 20. April fügt der König eigenhändig hinzu: „Ayez, mon cher frère, tous les soins imaginables de votre santé“ ; einem Schreiben vom 24., in welchem der Prinz zur Geduld ermahnt wird: „Nos affaires prennent un bon train en Bohême; pour ici, il ne s'y passe rien de nouveau.“ Am 27. sendet der König dem Bruder ein ärztliches Gutachten und lässt ihm schreiben: „Vous ferez bien d'adopter le régime qui s'y trouve ordonné“ ; eigenhändig fügt er zum Schluss hinzu: „Je crois, mon cher frère, qu'il n'y a que ce moyen qui puisse vous guérir; le régime est dur, mais vous devez au moins l'essayer.“ Vergl. dazu auch das Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 41.

168-2 Hellen hatte, Haag 3. April, berichtet, der für die geheime Mission zum russischen Heere auserwählte Officier (vergl. S. 161) sei eine für den Auftrag sehr geeignete Persönlichkeit; der König könne auf seine Klugheit und Verschwiegenheit zählen. Im Laufe der nächsten Woche würde er sich nach Hamburg begeben. Es sei ein Schweizer von Geburt, mit Namen de Ruvynes, „capitaine de cavalerie à pension d'ici et officier de distinction et de mérite, le même qui en 1757 fit la campagne en volontaire à l'armée de Votre Majesté avec le jeune baron de Grovestins“ .

168-3 Vergl. S. 161. Wie Hellen am 7. April berichtet, hatte Ruvynes vor der Abreise das Gesuch an Fermor gerichtet und die Antwort nach Danzig erbeten.

168-4 Benoit hatte berichtet: „L'ami Gadomsky me marque que le marchand de Danzig (als solcher reiste der nach Konstantinopel bestimmte Bote, vergl. Bd. XVII, S. 438 u. 439 mit Anm. 1) est passé heureusement, et qu'il a remis la lettre de Votre Majesté au Staroste (Graf Potocki), que ce marchand est même déjà arrivé là où son commerce commence (d. h. in Konstantinopel).“ Benoît empfiehlt seinen polnischen Vertrauten Gadomsky der Huld des Königs.

169-1 So.

169-2 Vergl. S. 146. 152. 157.

169-3 Von Bolkenhain nach Landshut.

170-1 An den Commandanten von Glogau, Oberst von Hacke, schreibt der König am 14.: „Bis dato glaube Ich wohl nicht, dass die Russen ein mehreres intendiren, als etwa eine Ravage zu machen; denn schon mit einem Corps agiren zu wollen, Mir gar nicht wahrscheinlich noch möglich vorkommet.“ [Ausfertigung im Generalstabsarchiv.]

170-2 Für das Folgende bis zum Schluss findet sich eine eigenhändige Weisung des Königs auf derRückseite des Berichts des Prinzen.

170-3 Am 14. hatte d'O Befehl erhalten darauf zu achten, ob österreichische Truppen von Böhmen nach Mähren marschirten; sobald er davon höre, sollte er den König, ganz besonders aber den General Fouqué benachrichtigen.

171-1 Am 16. dankt der König für die unterm 15. eingesandten Nachrichten, „J'espère que vous verrez bientôt vous-même que l'ennemi se passera bientôt de tout dessein sur la comté de Glatz, et qu'il n'y pensera plus.“

171-2 Die aus dem Monat April vorliegenden Berichte des Obersten Leopold Johann von Platen vom 15. bis 19. sind datirt aus Olbersdorf bei Frankenstein.

171-3 Platen bezieht sich auf obiges königliches Schreiben in dem Bericht vom 16. April.

171-4 Auf dem Bericht vom 16. April rindet sich die eigenhändige Weisung des Königs zur Antwort: „Es wäreganz gut; er sollte nur nicht so besorget seind, er hätte keine Gefahr nicht.“

171-5 Vergl. Nr. 10861. 10871. 10874.

172-1 Auf einem Bericht des Generalmajors von Puttkammer, d. d. Spremberg 13. April, enthaltend die Meldung, dass derselbe Rapport wie an den König auch an Prinz Heinrich gesandt sei, findet sich die Weisung zur Antwort: „Jetzo desto nöthiger, weil Mein Bruder was entreprenirt, und Feind gewiss Mouvements dagegen machen wird; und also muss er sowohl Meinem Bruder als Mir in Zeiten avertiren, damit jeder gleich weiss, was er dagegen zu thun hat.“

172-2 Vergl. die Capitulation vom 10. April in den Danziger „Beyträgen“ Bd. VII, S. 605 ff. In ähnlicher Art, wie an Manteuffel, schrieb der König an General von Diericke über die Capitulation, indem er ihm gratulirt, „dass Sache so gut gemacht“ . [Weisungen für die Antwort, auf der Rückseite des Berichts von Diericke, Wolgast 11. April.] Vergl. auch S. 158.

172-3 Dieses Schreiben fehlt; gefangene schwedische Officiere hatten unerlaubte Correspondenzen geführt.

172-4 Vergl. S. 156.

173-1 Am 13. März 1758 durch die Preussen. Vergl. Danziger „Beyträge“ Bd. IV. 379. Vergl. auch Bd. XVI, 172. 298.

173-2 Vergl. S. 104.

174-1 Vergl. Bd. XVII, 475. Auf die Immediateingabe des Generalmajors von Kleist, des neuen Chefs des ehemals Rauter'schen ostpreussischen Infanterieregiments (vergl. Bd. XVII, 284), d. d. Güstrow 31. März, enthaltend das Gesuch, bei der durch den Abschied eines Capitäns eintretenden Vacanz ein allgemeines Avancement im Regiment stattfinden zu lassen, da die zum Avancement vorgeschlagenen alles Officiere seien, „die mit stärkstem Eifer Ew. Königl. Majestät attachiret seind“ , entgegnet der König: „Er rühmt; Zeichen dass nicht taugt. So schändlich bei Zorrnd[orf], nicht zu beschreiben! Meritiren nicht! Soll nur sorgen, erst ihr Devoir; sonst w[erde] sch[on] bessere schicken ...“ [Weisungen zur Antwort; am Rande des Gesuchs.]

174-2 Vergl. S. 88. 89. 100. 158.

175-1 Vergl. S. 156. 161. 168.

175-2 Vergl. S. 156. Am 19. lässt der König an Hellen schreiben, es sei das befürchtete eingetreten. Hecht habe dem vorher erhaltenen Cabinetsbefehl zufolge die übersandten 3000 Thaler dem holländischen Officier, gezahlt, so dass dieser das Geld nun doppelt empfangen habe.

175-3 Vergl. Bd. XVII, 374. 407,

175-4 2. October 1758.

175-5 Choiseul. Vergl. S. 31. 145.

175-6 Vergl. Nr. 10880.

176-1 Vergl. Bd. XVI, 419; XVII, 53.

176-2 Vergl. Bd. XVI, 374.

176-3 Marquis L'Hôpital.

176-4 Vergl. Bd. XVII, 374. 407. 408. 427.

176-5 Zum 18. April vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 36.

176-6 Demgemäss Schreiben Eichel's an Finckenstein, Landshut 18. April, in königlichem Auftrage: Ministerialerlass an Hellen, d. d. Berlin 24. April.

177-1 In ähnlicher Weise halte sich der König in einem Schreiben vom 17. April geäussert.

177-2 Auf einem Bericht des Generalmajors von Rebentisch, Johnsdorf 19. April, findet sich die Weisung zur Antwort: „Auf diesseits Trautenau nichts als Banden Kroaten, die wirkliche Armee jenseits Trautenau und nach Politz.“

177-3 Vergl. Nr. 10866.

177-4 Vergl. S. 138.

178-1 So; statt „der“ .

178-2 Eichel starb 1768 im Alter von 72 Jahren.

178-3 Vergl. S. 151.

179-1 Mittheilungen aus dem Bericht des Prinzen Heinrich vom 17. April. Vergl. Relation Nr. 10914.

179-2 Vergl. Nr. 10914.

179-3 Vergl. dagegen Nr. 10888.

180-1 Vergl. Nr. 10764.

180-2 Vergl. Nr. 10884.

180-3 Vergl. Nr. 10884. 10887 und dagegen Nr. 10888.

180-4 In der Vorlage: on their authority and that a post-master; die obige Lesart nach einer Abschrift in Mitchell's Nachlass im British Museum.

181-1 Vergl. Nr. 10914.

181-2 Den Bericht des Prinzen Ferdinand, Windecken 14. April, über die am 13. bei Bergen erlittene Niederlage vergl. bei Westphalen a. a. O., Bd. III. S. 236. 237. Vergl. auch Nr. 10889.

181-3 Vergl. S. 179.

182-1 Vergl. S. 113.

182-2 Ministerialrescript an die Gesandten in England, d. d. Berlin 21. April, auf Grund des Berichts von Hellen, Haag 14. April; enthaltend Nachrichten über eine vorläufige Vereinbarung zwischen den Höfen von Versailles und Turin.

182-3 Vergl. S. 111. 120.

183-1 In einem Cabinetsbefehl an Knyphausen und Michell, Landshut 26. April, bezieht sich der König noch einmal auf den obigen Cabinetsbefehl und fügt hinzu, es sei zu wünschen, „que les Anglais se tranquillisassent et ne fussent point rebutés du petit échec que le prince Ferdinand vient d'essuyer contre les Français, d'autant plus qu'il n'est pas de conséquence et qu'il ne mérite pas même proprement d'être qualifié d'échec, ayant été une affaire bien méditée et entreprise en conséquence, mais un coup manqué“ . Mitchell berichtet, Landshut 29. April, an Holdernesse, der König habe „in very strong terms“ seine Billigung der Haltung des Prinzen Ferdinand bei Bergen ausgesprochen.

183-2 Bericht von Rebenüsch, Johnsdorf 21. April.

183-3 Vergl. Nr. 10888.

184-1 Nr. 10888.

184-2 Die Regnitz.

184-3 Vergl. S. 181.

185-1 Zum 22. April vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres, Bd. 23, S. 37.

185-2 Vergl. Nr. 10884 u. Nr. 10914.

185-3 Vergl. Nr. 10890.

185-4 In den „Berlinischen Nachrichten“ findet sich ein Bericht aus des Prinzen Heinrich Hauptquartier in Nr. 49 von Dienstag 24. April.

185-5 Vergl. Bd. XVII, 268.

185-6 In einem folgenden Schreiben, Landshut 23. April, bezieht sich der König nochmals auf das obige Schreiben und bittet den Prinzen, nunmehr sehr ernstlich an die Expedition gegen die Kreisarmee bei Bamberg zu denken. Er habe den Prinzen Ferdinand in Kenntniss gesetzt (vergl. Nr. 10891), um ihm die Wichtigkeit der Unternehmung vorzustellen und die Notwendigkeit, „d'y vouloir bien prêter la main de son côté et de se concerter au plus tôt avec vous“ ; wenn Piinz Ferdinand mit 6 bis 8000 Mann der Kreisarmee in die Flanke oder in den Rücken komme, so werde der gute Erfolg der Unternehmung gesichert sein, „pour disperser ces troupes soi-disantes de l'Empire, qui, une fois mises en déroute, ne sauront plus se rassembler pour nous faire du mal, pendant toute cette campagne“ .

186-1 Ein zweites Schreiben vom 22. handelt über die von Fouqué zurückzusendenden Kanonen. Vergl. S. 164.

186-2 Für die Streitfrage über die Verleihung des geweihten Hutes und Degens an Daun von Seiten des Papstes Clemens XIII. vergl. die litterarischen Nachweise in; Publicationen a. d. preuss. Staatsarchiven Bd. 22, S. 492.

186-3 Glatz.

186-4 Fouqué berichtete, Leobschütz 21. April, es sei ihm „am sensiblesten“ , dass er mit seiner Expedition „nichts reelles ausrichten und einige Magazins ruiniren können“ ; in Jägerndorf und Troppau sei nichts als 40 Tonnen Mehl gewesen, aus Mangel an Subsistance habe er umkehren müssen.

187-1 Ein P. S. enthält den Befehl, in der Angelegenheit des schwedischen Capitäns von Ehrengranat (vergl. S. 173) mit den Ministem in Berlin das Weitere zu „arrangiren“ .

187-2 Durch ein Cabinetsschreiben, Bolkenhain 10. April, hatte der König Finckerjstein beauftragt, durch den mit dem Minister in Correspondenz stehenden Baron Münchhausen (vergl. S. 133) neue Nachrichten über die Operationspläne der Gegner einzuziehen, da dies die Sache sei, „qui fait à présent notre principal objet et notre plus grande attention“ . In einem Schreiben, Landshut 17. April, hatte der König geäussert, nach dem, was er von der Zahl der russischen Truppen erfahren, gehe diese nicht über 50000, „qui sera tout ce que l'on pourra assembler en force, et qu'on saura difficilement augmenter“ .

188-1 An d'O hatte der König am 25. geschrieben, der General Beck solle nach Königgrätz zurückgekehrt sein, oder, wie andere sagen, nach Prag, was jedoch nicht richtig scheine. Sicher sei, dass der grösste Theil der feindlichen Truppen von Braunau fortgezogen sei, and dass in Bergicht, „où ils ont, pour ainsi dire, un retranchement“ , nicht mehr als ungefähr 1200 Panduren sich befänden. Auf einem Berichte Zieten's, Rudelstadt 23. April, finden sich die Weisungen zur Antwort : „Lossow über Greifenberg, Böhmisch-Friedland Patrouillen than“ , „wird erfahren, ob Daun, Harsch, Beck marschiren, und wohin: das will wissen“ ; auf einem zweiten Berichte vom 23.: „Sehr nöthig zu wissen, was auf der Seite in Böhmen und gegen der Lausnitz passiret“ ; auf einem Bericht vom 25. (der Antwort auf die obige erste königl. Weisung): „Wo was marschirt wäre, müsste gegen Leutmferitz] oder gegen Prag marschirt sein. So viel sehe man wohl, dass alle in Bredouille und grosser Confusion wären.“

189-1 Beide Orte südöstl. von Waldenburg.

189-2 Es ist wohl Johannesberg an der preussisch-österreichischen Grenze, zwischen Giersdorf und Braunau, gemeint.

189-3 Vergl. zum folgenden auch das Schreiben des Prinzen Heinrich, Sedlitz 23. April, in Schöning a. a. O. Bd. II, S. 50. 51.

190-1 Bericht des Prinzen, Dresden 11 April.

190-2 Vergl. Nr. 10891.

190-3 So. Vielleicht italienisch: „calo“ — Verfall.

190-4 Vergl. S. 173.

191-1 Es folgen Abschiedsbewilligungen.

191-2 Vergl. S. 174. Anm. 1.

191-3 So. In den Marginalnotizen Eichel's zu dem Berichte Manteuffel's steht: „in allem zusammen von 5000 Mann“ .

191-4 An den Oberst von Hacke in Glogau schreibt der König am 24., er glaube nicht, dass die Russen zu Posen an 4000 Mann stark seien, „wohl aber, dass sich etwas da gesammlet hat, in der Absicht, eine Ravage zu machen“ . [Generalstabsarchiv.]

192-1 Südl. von Leobschütz.

193-1 Vergl. S. 164. 189.

193-2 D. h. in Oberschlesien.

193-3 Die Datumszeile und die ganze linke Seite der Ordre sind abgefressen (vergl. S. 164. Anm. 1), die eingeklammerten Worte sind ergänzt.

193-4 Wohl Gross-Neundorf, nordöstl. von Neisse.

194-1 In gleicher Weise äussert sich der König in einem undatirten (wahrscheinlich vom 27. zu datirenden) Schreiben an d'O in Glatz.

194-2 Ebenfalls an Rebentisch von dem Freunde aus Wien gerichtet, der schon die früheren Mittheilungen gemacht hatte. Vergl. S. 149. Anm. 5.

194-3 Es wird das von Voltaire übersandte Gutachten des Genfer Arztes Tronchin über die Krankheit des Prinzen Ferdinand sein. Vergl. S. 168. Anm. 1 und Œuvres Bd. 23, S. 41.

194-4 D. d. Danzig 21. April.

195-1 Nr. 10896.

196-1 Zum 28. April vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres, Bd. 23, S. 40.

196-2 Den Bericht des Prinzen, d. d. Sedlitz 26. April, vergl. in Schöning, a. a. O. Bd. II, S. 53. 54.

197-1 Es lag jedenfalls ein eigenhändiger Entwurf des Königs zu Grunde.

197-2 Das unter Papieren späterer Jahre aufgefundene Schreiben wird sicherlich in den April 1759 einzureihen sein.

197-3 Vermuthlich ein oder mehrere aufgefangene österreichische einzureihen, die chiffrirt waren oder die der König hatte chiffriren lassen.

197-4 Vergl. Nr. 10910.

198-1 Berichte Leuber 27. April, Deutsch-Karnitz 28. und 29. April.

198-2 Fouqué hatte, Deutsch-Karnitz 28. April, berichtet, er habe einen aus Liebenthal hinter Maidelberg datirten Brief von de Ville erhalten; da de Ville aber heut viel Kavallerie zur Verfolgung ausgesandt habe, so sei zu vennuthen, dass er noch weiter vorrücken werde. Dieser Meldung hatte Fouqué eigenhändig hinzugefügt: „Tant mieux; 8 chantera, j'espère, le cotillon, deux ou trois petits pas en avant, quatre ou cinq pas en arrière.“

198-3 Südwest], von Hotzenplotz.

198-4 Jedenfalls Füllstein, südl. von Hotzenplotz.

198-5 Ein zweiter Bericht aus Deutsch-Karnitz vom 29. April, enthaltend die Meldung, dass de Ville jenseits Neustadt sich gelagert, mehrere Dörfer noch diesseits Neustadt besetzt seien und die Vedetten im Walde bei Oppersdorf, „denen unsrigen grade gegenüber“ ständen.

199-1 Das Datum ergiebt der Inhalt.

199-2 Nr. 10912.

199-3 Wohl Jassen, nordöstl. von Neustadt.

199-4 Ein dritter Bericht vom 29. aus Deutsch-Karnitz.

199-5 Fouqué hatte vorgeschlagen, um den Feind in möglichst grosse Verwirrung zu setzen, mit drei Corps ihn anzugreifen. Die Oesterreicher würden den beiden ersten über Neustadt und zur rechten über Langenbrück vorrückenden Abtheilungen diesseits der Berge die Stirn bieten; während dessen solle die dritte Abtheilung zur linken auf dem vom Könige erwähnten Wege über Maidelberg und Füllstein (vergl. Nr. 10912) den Feind umgehen und ihm den Rückzug abschneiden.

199-6 Die obige aus dem königl. Cabinet hervorgegangene Relation (sie ist nach den an das Cabinet gekommenen Immediatberichten aufgesetzt und in vorliegendem Exemplar von Laspeyres geschrieben) befindet sich unter den Akten der Londoner Gesandtschaft, d. h. unter den Ausfertigungen der an Knyphausen und Michell ergangenen Cabinetsschreiben und Ministerialrescripte (Geh. St.-Arch. Rep. 81. 71), und ist zum 21. April eingeordnet. Da jedoch der zu Grunde gelegte Bericht des Prinzen Heinrich vom 19. April erst am 22., der Bericht von Fouqué vom 21. erst am 23. dem Könige zugekommen ist, so kann die Abfassung der Relation frühestens auf den 23. angesetzt werden; da ferner die Aeusserung, es hätten ans den zerstörten böhmischen Magazinen 50000 Mann 7 Monate unterhalten werden können, zuerst in dem eigenhändigen Schreiben des Königs an Fouqué vom 25. April auftaucht, der Verfasser der Relation (Eichel, Cöper oder Laspeyres) aber diese in den Berichten nicht vorhandene Aeusserung sicherlich dem Könige nachgeschrieben hat, so wäre als terminus post quem der 25. gegeben. Dieses Ergebniss wird bestätigt und ein noch späterer Termin wahrscheinlich gemacht, wenn man die Cabinets- und Ministerialschreiben an die Londoner Gesandten, sowie die Correspondenz der Berliner Minister mit dem schlesischen Minister von Schlabrendorff vergleicht. Es zeigt sich dann, dass die Relation, obschon im Cabinet verfasst und in vorliegendem Exemplar auch dort geschrieben, nicht vom Cabinet, sondern erst von den Berliner Ministern nach London gesandt ist, und dass diese Sendung nicht vor dem 5. Mai erfolgt sein kann, vielmehr erst das am 5. von den Ministern an Knyphausen geschickte „bulletin“ mit der Relation identisch sein kann. Ebenso kann nach der ministeriellen Correspondenz mit Schlabrendorff auch dort erst die „relation“ vom 5. Mai mit obiger Relation sich decken. Man hat also anzunehmen: Die Relation ist in den letzten Tagen des April oder den ersten Tagen des Mai, ohne Frage auf königlichen Befehl, mit einem jetzt nicht mehr vorliegenden Schreiben von Eichel an die Minister nach Berlin zur weiteren Besorgung übersandt worden; die Minister haben am 5. Mai das aus dem Cabinet erhaltene Original nach London geschickt, an die übrigen Empfänger (wie an Schlabrendorff) dagegen in Berlin gefertigte Abschriften. Für die Abfassung der Relation würde sich mithin einer der letzten Tage des April ergeben.

200-1 Vorlage: du; im Bericht des Prinzen: sur.

200-2 Nordöstl. von Aussig.

200-3 An der Eger; südl. von Lobositz.

200-4 Der erste Theil der Relation ist abgefasst auf Grund des Berichts des Prinzen Heinrich, Hlinay 17. April.

200-5 Das Folgende nach dem Bericht des Prinzen, Hlinay 19. April,

201-1 Bis hierher nach dem Bericht vom 19. April.

201-2 Auch diese Angabe spricht für Abfassung der Relation erst in den letzten Tagen des April.

201-3 Der folgende Abschnitt nach den Berichten Fouqué's, Troppau 17. April, Kunzendorf 18. April, Troppau 20., Leobschütz 21. April.

201-4 Scheint nicht erschienen zu sein.

202-1 Markgraf Karl stand in Landshut.

202-2 Ein Schreiben vom 2. Mai an den Marquis d'Argens siehe in den Œuvres Bd. 19, S. 64.

202-3 Des Prinzen Berichte aus dem Monat Mai sind datirt bis zum 15. aus Ziegenhain, am 17. aus Stadtbergen (d. i. Stadtberge oder Marsberg, nordwestl. von Arolsen), am 24. aus Hamm, am 29. aus Reke.

202-4 Prinz Ferdinand hatte berichtet, dass nach sicheren Nachrichten die Franzosen den Rhein überschreiten würden, um auf Münster vorzustossen; er habe daher beschlossen, nach Münster zurückzukehren. Vergl. den Bericht vom 23. April in Westphalen a. a. O. S. 240—243.

203-1 Vergl. S. 181.

203-2 Vergl. S. 181.

204-1 D. i. Patachich.

204-2 In ähnlicher Weise schreibt der König am 3. Mai an Lattorff in Cosel über das Unternehmen gegen de Ville.

204-3 Prinz Heinrich befand sich nach seinen Berichten im Monat Mai am 3. in Zwickau, am 12. in Penck (d. i. Benk, nordöstl. von Baireuth), am 18. und 24. in Sachsendorf (südwestwestl. von Hollfeld), am 30. in Hof.

204-4 In der Vorlage fälschlich „avril“ .

204-5 Vergl. den Bericht, Freiberg 28. April, bei Schöning a. a. O. S. 56. 37.

205-1 Vergl. Nr. 10919.

205-2 Vergl. S. 157.

206-1 Vergl. Bd. XVII, 472.

206-2 Bei Prag.

206-3 Die Handschrift war nicht zu erlangen, vgl. S. 2. Anm. 2.

206-4 Manteuffel befand sich nach seinen Berichten im Mai bis zum 15. in Greifswald, am 24. in Alt-Damm, vom 26. bis 31. in Stargard.

206-5 Bericht von Reimer, d. d. Danzig 28. April. Vergl. auch Nr. 10921.

206-6 Vergl. Nr. 10907.

207-1 Vergl. S. 206. Anm. 5.

207-2 Auf einem Berichte von Zieten, d. d. Rudelstadt 7. Mai, finden sich Weisungen für Schlabrendorff: Der König habe „in der Kasse den Junius, Julius“ . „Ob er noch den August dazu schaffen könne? Wenn das wäre, so habe vor September nichts nöthig und wäre Mir grosse Avance.“

207-3 Auf die Bitte des Prinzen Moritz, der als österreichischer Kriegsgefangener noch in Dessau weilte, der König möge für ihn die Erlaubniss zu einer Reise nach Berlin auswirken, lässt der König am 4. Mai antworten, es könne „nicht conveniren“ , dass er Ider König] „wegen eines solchen an sich geringen Umstandes“ in seinem Namen an en Feldmarschall Daun „schreiben und ihn gleichsam um seine Genehmhaltung dazu ersuchen lasse“ , „als welches in Absicht auf Mich wohl wider die Manier sein würde“ . [Zerbster Archiv.]

208-1 Der Bericht ist gedruckt bei Westphalen, a. a. O. S. 247.

208-2 Vergl. den Bericht bei Westphalen, a. a. O. S. 249.

208-3 Vergl. S. 184.

209-1 Die Ausfertigung, nach der der Druck erfolgt ist, war nicht zu erlangen. Vergl. S. 2. Anm. 2.

209-2 In einem Cabinetsbefehl vom 4. Mai theilt der König dO mit, dass die Oesterreicher das Corps bei Politz (vergl. Nr. 10926) als 16000 Mann stark ausgeben; dass man sage, bei Nachod befinde sich wenig oder nichts vom Feinde. In einem Befehl vom 5. schreibt der König, nach seinen Nachrichten seien bei Skalitz nur 17 Bataillone, d. h. ungefähr 7000 Mann Infanterie, und 12 bis 1500 Mann Kavallerie und Dragoner. „A présent, tout s'expliquera bientôt ce que c'est que tous ces mouvements des troupes ennemies.“

209-3 Der österreichische Oberstlieutenant Graf Taff, Adjutant des Generals von Beck, hatte dem Oberstlieutenant d'O 150000 Thaler, Anstellung im Dienste der Kaiserin und andere Vortheile verheissen, wenn d'O die Oesterreicher in die Festung Glatz einlassen würde; man habe, wie d'O meldet, die Annahme dieser Erbietungen von ihm erwartet, da er Katholik und Italiener sei.

210-1 Die gleiche Ansicht spricht der König in einem Schreiben vom 7. Mai aus.

210-2 Vergl. Nr. 10917.

211-1 In einem deutschen Schreiben vom 10. Mai wird Prinz Heinrich benachrichtigt, dass die Auswechselung- der österreichischen und preussischen Gefangenen in Neu-Salze in der Lausitz wieder aufgenommen werden solle. (Vergl. S. 151. Anm. 3.) Der Prinz soll ein Kavallerie-Commando von sicheren Leuten hinsenden zum Escortiren der ausgewechselten Gefangenen.

212-1 D. d. Danzig 2. Mai.

212-2 Gedruckt bei Westphalen a. a. O. S. 253.

212-3 Südl. von Zuckmantel.

213-1 Vergl. Nr. 10919.

213-2 Auf der Rückseite eines Berichts von Zieten, d. d. Rudelstadt 7. Mai, finden sich folgende Weisungen zur Antwort: „Er nimmt recht gute Mesures. Wenn wir auch sollten zusammenstossen, thut nichts, wenn einige Escadrons Husaren zurückbleiben. Zeitungen sind das wichtigste.“

213-3 Die auf Grund der obigen Weisungen aufgesetzte Ausfertigung (im Kriegsarchiv zu Wien) datirt vom 8. Mai. In einem Schreiben an d'O vom 9. Mai äussert der König, ohne Zweifel habe der Feind Absichten, aber vor den ersten Tagen des Juni werde er mit der Ausführung nicht beginnen. In einem Schreiben vom 10. wird d'O mitgetheilt, nach Aussage der Deserteure sei Daun's Hauptquartier in Königshof; der König fügt eigenhändig hinzu: „Vous n'avez rien à craindre à présent d'un siège.“ [Wien, Kriegsarchiv.]

214-1 Aehnlich lässt der König auf einen Bericht Hacke's vom 9. Mai antworten, wie die Weisungen [Bleinotizen ] am Rande des Berichts ergeben.

214-2 In einem Cabinetsbefehl vom 9. Mai an den Minister von Schlabrendorff billigt der König die in Schlesien für den Fall einer russischen Invasion getroffenen Vorsichtsmaassregeln; er zweifele jedoch noch, „dass die Russen was auf Schlesien tentiren werden“ , und glaube eher, „dass es auf die Neumark und der Orten dahin geschehen wird“ .

214-3 Fouqué's Berichte im Monat Mai sind bis zum 23. Mai noch aus Deutsch-Karnitz datirt, am 25. aus Ottmachau, am 26. und 29. aus Hertwigswalde (zwischen Patschkau und Frankenstein).

214-4 Nach Fouqué's Bericht vom 11. Mai muss der auf Grund obiger Weisungen aufgesetzte Cabinetsbefehl vom 10. Mai datirt gewesen sein.

214-5 Der Anfang handelt über einen zu entfernenden Officier.

214-6 Vergl. S. 216,

214-7 An selbiger Stelle finden sich die Weisungen für den Befehl an Puttkammer (vergl. Nr. 10933), sowie Weisungen für eine Ordre nach Breslau, in der dem Regiment Jung-Sydow anbefohlen wird, der Expedition Wobersnow's sich anzuschliessen.

215-1 Puttkammer's Berichte im Monat Mai sind datirt: bis znm 12. aus Spremberg (vergl. S. 144. Anm. 4), am 13. aus Forst, am 16. und 18. aas Rauschwitz bei Glogau, am 19. aus Sagan, am 20. aus Sorau, am 22. aus Triebel, vom 24—30, aus Sagan.

215-2 Puttkammer antwortet auf obigen Befehl am 12. Mai.

215-3 Es blieb in Folge dessen der Oberstlieutenant von Dingelstedt in Spremberg zurück. Auf dem Bericht Puttkammer's, d. d. Spremberg 9. Mai, findet sich die Weisung zur Antwort: „Danke. Der Officier, den er mit 2 Escadrons da lasset, muss Mich, wie er, von allem, so auf der Grenze passiret, als auch, was [er] von Heinrich erfährt, informiren.“ Nach der Antwort Puttkammer's vom 13. war das königl. Schreiben vom 11. datirt.

215-4 Vergl. S. 105.

215-5 Vergl. S. 216.

215-6 Ein Schreiben vom 11. Mai an den Lord Marschall von Schottland vergl. in den Œuvres Bd. 20, S. 279.

215-7 Vergl. S. 195. 206.

215-8 Vergl. S. 191. 212.

215-9 Dem Secretär Benoît in Warschau dankt der König am 11. Mai für die Nachrichten über die Bewegungen der Russen in Polen; Benoît soll vor allem zu erfahren suchen, „si des troupes russiennes marcheront par la Pologne vers les frontières de la Haute-Silésie“ , und wenn dieser. Fall eintrete, den König so schnell wie möglich davon in Kenntniss setzen.

216-1 Cabinetsbefehl an Wobersnow, d. d. Landshut 11. Mai. [Ausfertigung in der Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt. Vergl. weiter unten S. 230. Anm. 3.] In der Ordre wird dem General femer mitgetheilt, dass der Minister Schlabrendorff angewiesen sei, „einen Commissarium von Breslau oder Glogau aus mitzugeben, dem er zugleich zur Berechnung 20000 Thaler mitgeben soll, auf dass, wenn Ihr in Polen einmarschiren werdet, er, wenn es nöthig ist, das Mehl und die Fourage daselbst für Euer unterhabendes Corps einkaufen könne“ . Weiter sei der Ingenieurlieutenant Schlott beordert, Wobersnow zu begleiten; General Seydlitz habe Befehl erhalten, das Regiment Württemberg-Dragoner nach Breslau zu senden, das den 14. dort eintreffen und dann mit Wobersnow weiter marschiren solle; sowohl dies Regiment wie die zwei Regimenter vom Fouqué'schen Corps und die „Bataillons von Jung-Sydow Garnisonregiments“ sollten auf einen Monat, nämlich pro Junio, Verpflegungsgelder mitnehmen.

216-2 Ein P. S. betrifft Zahlungen für den Pontontrain.

216-3 Vergl. S. 168. Anm. 1.

217-1 In ähnlicher Weise äussert der König in Schreiben vom 3., 8., 15., 22. und 25. Mai seine lebhafte Theilnahme für das Ergehen des Prinzen, ertheilt ihm Rathschläge und ermahnt ihn zum ruhigen Ausharren. Dem Schreiben vom 3. Mai sind eigenhändig die Worte hinzugefügt: „Menagez-vous bien, mon cher cœur, et faites ce que vous pourrez pour regagner votre santé.“

217-2 Durch einen Cabinetsbefehl an den Minister Graf Finckenstein, d. d. Landshut 4. Mai, verleiht der König dem schwedischen Baron Wrangel (vergl. S. 98. 120), der in Preussen sich niederlassen will, eine freigewordene Präbende in Minden.

217-3 Vergl. S. 92. 93. 110.

217-4 Vergl. S. 93.

217-5 Vergl. S. 110.

217-6 Der auf Grund der Weisung aufgesetzte Cabinetsbefehl (Ausfertigung im Kriegsarchiv zu Wien) datirt vom 11. Mai.

217-7 Schlossruine bei Neustadt a. d. Mettau.

218-1 Mit einem Cabinetsbefehl vom 12. Mai werden d'O Nachrichten über das Lager, das Marschall Daun im Begriff sei zu bilden, und über das des Corps unter Beck übersandt; d'O soll zu erfahren suchen, wie weit die Nachrichten zutreffend seien.

218-2 Fouqué antwortet auf das obige königl. Schreiben am 13. Mai.

218-3 Fouqué hatte gemeldet, von den österreichischen Regimentern unter de Ville hätten 4 je 3 Bataillone, die übrigen 2.

218-4 Die österreichischen Infanterieregimenter.

218-5 So. Es wird zu lesen sein „mehr Compagnien“ , d. h. mehr als die preussischen Regimenter, die nach der Zusammenlegung der Grenadiercompagnien zu besonderen Grenadierbataillonen (vergl. Bd. XIII, 222) nur noch 10 Compagnien hatten.

218-6 Fouqué.

218-7 Auf dem Berichte von Seydlitz, „Nieder-Peile bei Reichenbach“ 15. Mai, findet sich die Weisung: „Wann Fouqué über die Neiss müsste und Secours nöthig hätte, nur immer dahin marschiren, ohne Mir vorher zu sagen.“ [Nieder-Peile d. i. Nieder-Peilau.]

218-8 Es ist jedenfalls das zum Schutz von Glatz nach Wartha gesandte Detachement unter Generalmajor von Ramin gemeint (vergl. S. 152. 157. 205), das aus vier Infanteriebataillonen und einem Freibataillon bestand.

219-1 So! Es ist vielleicht gemeint, dass die Russen mit dem Zusammenschleppen von Beute sich aufhalten; oder aber, da die Ausdrucksweise in den Bleinotizen sehr zusammengezogen zu sein pflegt, so kann auch gemeint sein, dass Russen und Oesterreicher die Last des Angriffs zusammen schleppen, d. h. zusammen tragen wollten; es würde das der mehrfach geäusserten Ansicht des Königs entsprechen, dass die beiden Gegner warten würden, bis eine Cooperation. möglich sein werde.

219-2 Zwei Schreiben vom 12. Mai an Argens siehe in den Œuvres Bd. 19, S. 67 u. 68; ebenda S. 71 ein Schreiben vom 13. Mai.

219-3 Vergl. S. 182. 184. 208. 212.

219-4 Es bestand aus 6 Infanterieregimentern, 3 Kavallerieregimentern, 500 Dragonern und Husaren, 600 Jägern und Schützen.

219-5 Vergl. S. 216.

220-1 Bericht Schmettau's, d. d. Dresden 10. Mai. Am 13. dankt der König Schmettau für die eingesandten Nachrichten. Er befiehlt zugleich, die nach Dresden gesandten schwedischen Kriegsgefangenen nach Torgau zu schicken und sie dort bewachen zu lassen, „pourvu qu'ils restent déterminés à ne point vouloir prendre service chez nous“ . Es wird weiter an Schmettau ein Exemplar der (nicht mehr vorliegenden) „lettres patentes“ übersandt, die General Vela in der Lausitz hat verbreiten lassen, mit Befehl, Repressalien dagegen zu gebrauchen. Vergl. das Schreiben an Schmettau bei Preuss a. a. O. S. 30.

220-2 So.

220-3 So in der Ausfertigung.

220-4 Bergen. Vergl. S. 181.

220-5 Vergl. S. 218. Anm. 8.

221-1 Liegt nicht bei.

221-2 Vergl. den Bericht bei Westphalen a. a. O. S. 258. 259.

222-1 Vergl. S. 181. 203.

223-1 Fehlt im Concept, nur in der Ausfertigung.

224-1 Beide gehörten zu den ostpreussischen Regimentern, die bei Zorndorf sich wenig bewährt hatten. Vergl. Bd. XVII, 475.

225-1 So. Statt „mich“ verschrieben.

226-1 Der letzte Bericht von Czettritz, vom 11. Mai, ist aus Thomasdorf (Südwestl. von Bolkenhain).

226-2 Liegt nicht vor. Es ist jedenfalls der Bericht, Spremberg 14. Mai. Dingelstedt hatte in einem vorangehenden Bericht vom 14. Mai über den Einbruch von 2 österreichischen Abtheilungen in der Lausitz berichtet. Auf diesem Bericht finden sich die Weisungen: „. . . muss einem der beiden Corps [auf den] Hals gehen, so wird das andere auch laufen — kurz Mittel.“

226-3 Czettritz wurde im Februar 1760 bei Cossdorf (nördl. von Mühlberg) von den Oesterreichern gefangen genommen; dadurch ist ein Theil seiner Briefschaften nach Wien gelangt.

226-4 Vergl. dagegen Nr. 10958.

227-1 Vergl. S. 215. —-

227-2 Vergl. Nr. 10957.

227-3 Die Söhne des Prinzen von aussen, Prinz Friedrich Wilhelm und Prinz Heinrich; vergl. Bd. XVII, 80. 128. 452. 453.

229-1 Bericht von Zieten, d. d. Rudelstadt 16. Mai. Ein früherer Marketender hatte ausgesagt, dass er auf der Strasse zwischen Bautzen und Görlitz zu Roth-Kretscham österreichische Reiter und Kroaten getroffen habe an 4000 Mann; ein Weinhändler aus dem Reiche war ebenfalls diesen Truppen bei Roth-Kretscham begegnet; er schätzte sie auf etliche tausend Husaren und 6000 Mann Infanterie nebst Kanonen. [Roth-Kretscham, zu Krischa gehörend; dies halbwegs zwischen Bautzen und Görlitz.]

229-2 Wobersnow's Berichte im Monat Mai sind datirt am 1. und 11. aus Landshut, am 18. aus Gurow (d. i. Guhrau, östl. von Glogau), am 19. „auf dem Marsch nach Glogau“ , am 20. aus Glogau, am 22. aus Freistadt, am 25, aus Tarn (jedenfalls Thamm, östl. von Primkenau), am 26. „auf dem Marsche“ , am 27. und 29. aus Jauer.

229-3 Die Ordre selbst liegt nicht vor. Es finden sich nur Weisungen für dieselbe auf der Rückseite von Puttkammer's Bericht, Rauschwitz 16. Mai. Dabei die Bemerkung über die nach der Lausitz marschirten Oesterreicher: „haben nichts von Canons als 4; in Görlitz ist nichts gewesen“ .

230-1 Die zwei Schwadronen unter Dingelstedt.

230-2 Nach einem Bericht von Hacke, d. d. Glogau 16. Mai. Der König dankt Hacke am 17. für die Nachrichten, übersendet ihm obiges Schreiben an Wobersnow zur weiteren Beförderung und macht ihm Mittheilung von dem Inhalt desselben.

230-3 Die Cabinetsbefehle an General Wobersnow befinden sich in der von Süssenbach, dem Secretär Wobersnow's, angelegten Handschriften-Sammlung, die an die Grossherzogl. Hofbibliothek zu Darmstadt übergegangen ist. Vergl. Schäfer in den „Forschungen zur deutschen Geschichte Bd. XVII, S. 579 ff.

230-4 Seydlitz' Berichte aus dem Monat Mai sind datirt am 12. aus Schlössel bei Reichenbach, am 13. und 15. aus Nieder-Peile (d. i. Nieder-Peilau, südöstl. von Reichenbach), am 19. aus Doberschau und Panthenau bei Haynau, am 20. „auf dem Marsch nach Sprottau zu Bischdorf (nordwesü. von Haynau), dann am 20. aus Sagan, am 23. aus Eisenberg (südöstl. von Sagan), am 24. aus Klitschdorf (nordwestl. von Bunzlau), am 27. und 28. aus Waltersdorf bei Lähn, am 30. und 31. aus Hirschberg.

230-5 Liegt nicht bei. Vermuthlich der Bericht Zieten's, Rudelstadt 17. Mai. Ueber den Inhalt des Berichts vergl. Nr. 10955.

231-1 So.

231-2 Vergl. Nr. 10953.

231-3 Vergl. Nr. 10954.

232-1 Auf Wunsch des Ministers Pitt hatte Knyphausen dem preussischen Emissär in Turin die Ansichten des englischen Ministeriums über die italienischen Verhältnisse und über die von dem preussischen Abgesandten zu beobachtende Haltung auseinandergesetzt.

232-2 Vergl. Nr. 10941.

232-3 Vergl. Nr. 10957.

233-1 Die folgenden Worte waren nicht chiffrirt.

233-2 Die Relation wird am 17. Mai an Knyphaasen (vergl. Nr. 10956), am 18. an den Minister Graf Finckenstein übersandt. In den „Berlinischen Nachrichten“ erschien sie Sonnabend 19. Mai in Nr..60. Die Relation ist im Hauptquartier des Prinzen Heinrich aufgesetzt worden.

233-3 Nordöstl. von Oelsnitz.

233-4 Nordwestl. von Wunsiedel.

233-5 Nordöstl. von Berneck.

234-1 Nordwestl. von Baireuth.

234-2 Nordwestl. von Berneck.

234-3 Bericht Dingelstedt's d. d. Kottbus 15. Mai.

235-1 Dem Oberstlieutenant d'O in Glatz werden am 18. Mittheilungen über die Vorgänge in der Lausitz gemacht.

235-2 Vergl. Nr. 10955.

235-3 Die Württemberg-Dragoner, vgl. S. 216.

235-4 Ein Schreiben vom 18. Mai an Voltaire siehe in den Œuvres Bd. 23, S. 43.

236-1 Nr. 10951.

236-2 Vergl. S. 173.

236-3 Nr. 10945.

240-1 Vergl. oben S. 239.

240-2 Lagen im Public Record Office nicht vor.

240-3 Vergl. S. 2. Anm. 2.

241-1 So; statt „an“ .

241-2 In einem Cabinetsbefehl an den Generalmajor von Czettritz vom 20. Mai bezieht sich der König ebenfalls auf ein „heute früh“ an diesen gesandtes Schreiben mit der Nachricht, dass „der Feind in der Lausitz schon wieder zurück“ sei. Es wird Czettritz vorgeworfen, dass man „nicht mehr Nachrichten von dem Feinde dorten erhalten“ , da Czettritz sich nicht „näher an den Queiss gezogen“ und seine Husaren „nicht mehr links gehen lassen, um sichere Nachrichten zu haben“ , obschon der König ihm befohlen habe, „dass Ihr gegen Görlitz marschiren sollen, wo Ihr dem Feind gleich in den Rücken gekommen wäret; denn Euch gleich nach Sagan zu ziehen, uns nichts helfen können“ . (Wien. Kriegsarchiv.)

241-3 Der Major von Reitzenstein war mit einigen Schwadronen von Zieten-Husaren im Polnischen bei Wilke (nördl. von Lissa) zurückgeblieben. Auf der Rückseite des Berichts, Wilke 21. Mai, finden sich, eigenhändig vom Könige, die Worte: „Das ist gut. Er soll sich nur anjetzo in Acht nehmen, dass sie ihm nicht wieder einen Besuch machen.“

241-4 In der Ausfertigung sind dem chiffrirten Erlass die Worte vorangeschickt: „Secretissime; à déchiffrer par vous-même.“

241-5 Raghib Pascha.

241-6 Porter. 1

242-1 So.

242-2 Vergl. S. 77. 124.

243-1 Joseph Podoski.

244-1 Vergl. Bd. XVI, 187. 423.

244-2 Am 23. ersucht Eichel den Minister, den in Berlin aufgesetzten Entwurf zu einem Allianztractat mit der Pforte an Knyphausen zu übersenden, damit dieser wisse und der englischen Regierung angeben könne, um was es sich bei der Allianz handeln solle. Finckenstein sendet darauf am 26. das Project an Knyphausen.

245-1 Ueber den Bober.

245-2 Cabinetsbefehl an Wobersnow, Landshut 21. Mai.

246-1 Vergl. S. 219.

246-2 So.

246-3 Berkenrode.

247-1 Ein Schreiben von Münchhausen, d. d. Hannover 15. Mai, über die Operationspläne der Gegner.

247-2 Ein Schreiben Eichel's an den Minister Finckenstein, d. d. Landshut 24. Mai (das jedoch nicht auf königlichen Befehl aufgesetzt war), betrifft die französischen und österreichischen Declarationen über die in preussische Dienste getretenen sächsischen Officiere. Eichel äussert sich sehr scharf gegen diese Declarationen und stellt dem Minister anheim, sie „bei der occasione der . . . von dem Reichshofrath angemaasseten Cassation der Königssteiner Capitulation der Gebühr mit zu beleuchten“ . [Rep. X. 79. 52.]

248-1 Ebenso sucht der König in einem Schreiben vom 22. an Graf Schmeltau die Besorgnisse des Generals wegen eines vermeintlichen Detachements von der Daun'- schen Armee zu zerstreuen; die Truppen in der Gegend von Kommotau könnten nicht mehr als 15000 Mann ausmachen. Vergl. das Schreiben bei Preuss, a. a. O. S. 33-

248-2 In einem Cabinetsbefehl an den Vice-Commandante d'O in Glatz vom 22. Mai befiehlt der König, alles ihm zu melden, was er erfahren würde; „dans le moment présent, toute nouvelle me sert à quelque chose; je la combine avec d'autres que je reçois, et par là j'en tire ce qui en est dans le vrai“ . Eigenhändig ist hinzugefügt: „Man frère a remporté de très grands avantages sur l'armée de l'Empire.“

249-1 Vergl. Nr. 10974.

249-2 Die feindlichen Magazine den Main entlang, jenseits von Bamberg.

249-3 Auf einem Berichte von Puttkammer, d. d. Marschquartier Triebel 22. Mai, finden sich die Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „Weil Oestreicher weg aus Lausnitz, kann nicht anders als supponiren, sie lassen sie nach Kommotau und Passberg marschiren.“ Puttkammer soll Estafetten senden, um zu erfahren, was an den sächsischen Grenzen und bei Leipzig passire. Wenn der Feind nach Leipzig sich zöge, „muss Hauss drohen, die Vorstädte zu brennen ; er [Puttkammer] auch in allem Fall zum Secours dahin. Aber wo nicht nöthig, bleibt stehen bei Sagan, Priebus; da stehet er recht gut“ .

249-4 Vergl. S. 240. 248. Anm. 1; Bd., XV, 251.

249-5 Vergl. S. 224. Anm. 1.

250-1 Vergl. Nr. 10957. 10976.

250-2 Vergl. S. 186 mit Anm. 2.

250-3 Vergl. den Bericht bei Westphalen, a. a. O. S. 263.

250-4 Vergl. jedoch S. 249.

251-1 Auf einem Bericht von Zieten, Merzdorf 23. Mai, finden sich Weisungen in Betreff eines von österreichischen Husaren gemachten Verhacks.

251-2 Vergl. S. 191. 215.

251-3 Vergl. S. 236.

252-1 Vergl. Nr. 10876.

253-1 Vergl. Nr. 10968.

253-2 Vergl. S. 248. Anm. 1.

253-3 Vergl. S. 2. Anm. 2.

254-1 Am 23. Mai hatte der König dem General einen Bericht Benoît's vom 16. Mai über die russische Armee zugesandt.

254-2 Auf der Rückseite eines Berichts von Seydlitz, d. d. Klitzschdorf 24. Mai, rinden sich die Weisungen [Bleinotizen] für obigen Cabinetsbefehl an Wobersnow. Ebenda finden sich auch folgende Weisungen zu einem (nicht mehr vorliegenden) Cabinetsbefehl an Seydlitz: „. . . glaubte nach allen Nachrichten, so bekomme, dass der Feind Anfang Junii was auf uns tentiren würde, und weil das Mich obligirte, auf allen Seiten auf Meiner Hut zu sein, und es besser wäre, dem ersten, so wir am nächsten, auf den Hals zu gehen, jagen, als allen oppfoniren], so rechnete Ich, dass Ich die 4 Regimenter, so bei sich hat, noch an Mich ziehen wollte. Möchte sich also lieber mit die Kavallerie und Freibataillon, so bei ihm, in der Gegend von Lähn setzen; von Lähn kann ihn allemal in zwei starken Märschen hier haben.“

254-3 Der König übersendet an Wobersnow den Bericht von Reimer, d. d. Danzig 9. Mai, mit Nachrichten über die russische Armee.

254-4 Das obige, zwar in Chiffern, aber über Wien gesandte Schreiben Eichel's ist in der Form eines kaufmännischen Geschäftsbriefes gehalten, um, wenn es aufgefangen würde, die etwaigen Leser irrezuleiten. Eine Adresse blieb ganz fort; das Datum war nur innerhalb des Chiffre am Schluss erwähnt.

255-1 Vergl. Nr. 10964. 10968.

255-2 Vergl. S. 242.

255-3 Der Grossvezier.

255-4 So; statt „Mai“ .

255-5 Ohne Unterschrift.

255-6 Eichel. Vergl. Nr. 10984.

255-7 D. h. der von Eichel.

256-1 So.

257-1 In Galizien, nordwestl. von Przemysl.

257-2 So. Vermuthlich sind gemeint: Kiew und Brody.

257-3 Nach dem Concept.

257-4 Das Datum nach einem Zusatz von Eichel.

258-1 Vergl. S. 259. Anm. 1.

258-2 Die Berichte Dingelstedt's vom Monat Mai sind datirt am 13. und 14. aus Spremberg, am 15. aus Kottbus, am 16. aus Wilmersdorf (nordöstl. von Kottbus), vom 18. bis 31. wieder aus Spremberg.

258-3 Auf einem Berichte des Markgrafen Karl, d. d. Landshut 26. Mai [in welchem er meldet, dass Daun für die Sendung von Unterhändlern nach Neu-Salze (vergl. S. 211. Anm. 1) mehrere Bedingungen gestellt habe, u. a. die, dass der König die Ueberzahl der österreichischen Gefangenen gegen Geld auswechseln lasse], finden sich die Weisungen: „Antwort! Nicht gewohnt, Conditionen vom Feinde vorschreiben, Gesetze vorschreiben zu lassen. Wenn sie Kartell nicht halten wollen, so sehe wie gebrochen an. Damit gut.“

259-1 Fouqué hatte gemeldet, dass er den bei Bärsdorf (bei Charlottenbrunn) stehenden Generalmajor von Bülow von dem Rückmarsch nach Hertwigswalde benachrichtigt habe.

260-1 So.

260-2 Wobersnow hatte gemeldet, dass ein grosser Theil der russischen Armee auf dem Marsch nach Posen sich befände.

260-3 Vergl. S. 254.

261-1 So.

261-2 An Hacke in Glogau antwortet der König, Landshut 27. Mai, „dass die Leute [die Russen] noch nicht jetzo avanciren werden, und Ihr also noch ruhig sein könnet“ .

261-3 Südwestl. von Landshut.

261-4 Mecklenburgisches Geschütz aus Kostock.

261-5 Manteuffel wollte vorläufig eine Stellung zwischen Stargard und Nörenberg nehmen, bis die feindlichen Absichten sich mehr aufgeklärt hätten.

262-1 Vergl. Nr. 10989.

262-2 Vergl. Nr. 10982.

262-3 Ein Schreiben an Argens vom 28. Mai vergl. in den Œuvres, Bd. 19, S. 73.

263-1 Das Husarenregiment; vergl. S. 227. 229.

263-2 D. d. Danzig 23. Mai.

263-3 Ein kurzer Cabinetsbefehl, der die Antwort auf Manteuffel's Bericht vom 26. Mai bildet.

263-4 Vergl. S. 228. 229. 236.

263-5 Vergl. S. 224.

263-6 Die regierende Fürstin von Zerbst, Karoline Wilhelmine Sophie, wie die Prinzessin Heinrich, eine Tochter des hessen-casselschen Prinzen Maximilian, war am 22. Mai 1759 gestorben.

264-1 Einen Cabinetsbefehl vom 29. Mai an den Lieutenant von Luck von den Zieten-Husaren, über eine Recognoscirung der Oesterreicher bei Hennsdorf siehe in Preuss, Friedrich der Grosse, Urk.-Buch, Bd. II, S. 132.

264-2 Südl. von Patschkau.

265-1 Vergl. S. 258. 261.

265-2 Auf einem Berichte des Generals von Puttkammer, Sagan 28. Mai, findet sich die Weisung zur Antwort [Bleinotiz]: „Ich würde ihn, sobald Mein Bruder [zurück], entweder gegen Glogau, um die Russen zu observiren, oder zum General Manteuffel [schicken].“

265-3 Der König hatte dies durch ein vorangehendes Cabinetsschreiben vom 29. Mai befohlen.

265-4 Auf einem Berichte von Seydlitz, d. d. Waltersdorf 28. Mai, finden sich die Weisungen zur Antwort [Bleinotizen]: „Möchte sich man näher an Hirschberg ziehen, auf dass Ich ihm näher à portée hätte. In wenigen Tagen müsste was vorgehen.“

266-1 Prinz Ferdinand berichtet, Hamm 24. Mai, er habe in Folge der Bewegungen des Feindes am Niederrhein alle Truppen in Westphalen einander sich nähern lassen, so dass sie mit zwei kleinen Märschen in Dortmund sich vereinigen könnten. „Je suis occupé à amasser du fourrage à Hamm; si j'y réussis de façon à ne perdre pas trop de temps, je compte de passer la Ruhr, si je vois moyen d'attaquer avec avantage le camp de Düsseldorf.“

266-2 Vergl. S. 181. 203. 222.

266-3 So in der Vorlage, im Concept; in der Ausfertigung; 29. mai.

266-4 Vergl. über den Bericht des Prinzen Nr. 11006.

268-1 Vergl. Nr. 10985.

268-2 Pourvu que hier, wie es im königl. Cabinet öfters geschieht, für à moins que ... ne gebraucht.

268-3 Vergl. Nr. 11005.

269-1 Vergl. S. 266. Anm. 1.

269-2 Es folgen die nämlichen Mittheilungen, wie in dem letzten Absatz des Schreibens an Finckenstein.

269-3 Weisungen für die Ordre Dingelstedt auf dem Berichte von Seydlitz vom 30. Auf einem zweiten Berichte von Seydlitz finden sich die jedenfalls für diesen bestimmten Weisungen: „Nun hörte Ich hier, dass Laudon gegen Zittau; heute ist er noch hier gewesen. Wann das geschehen, müsste man attent drauf sein.“

269-4 Das Datum und die ergänzten Worte sind am Rande der Handschrift abgefressen.

269-5 Auf einen Bericht vom 27. hatte der König geantwortet, Treskow möge sich versichert halten, „dass Ich schon dorten wann [es] Zeit davon sein wird, hinkommen werde“ .

270-1 Vergl. Bd. XVII, 471.

270-2 In einem Cabinetsbefehl an d'O in Glatz vom 31. Mai äussert der König: „Je ne pense pas, comme je tous l'ai déjà écrit, que l'ennemi vienne à opérer avant 7 ou 8 jours, et que les Autrichiens ne voudront encore rien entreprendre, ou que les Russes ne seront en état que vers ce temps-là. In einem zweiten Cabinetsbefehl wird d'O angewiesen, alles, was er über etwaige Bewegungen Laudon's nach der Lausitz hin in Erfahrung bringen könne, dem Könige zu melden, „meme jusqu'à la moindre circonstance, ne fût-ce que bagatelle“ .

271-1 Ebenfalls d. d. Reich-Hennersdorf 31. Mai.

271-2 Die von Seydlitz vorliegenden Berichte aus dem Monat Juni sind aus Hirschberg datirt.

271-3 Ebenda befinden sich Weisungen für einen Cabinetsbefehl an Puttkammer in Sagan: „Möchte Patrouillen ausschicken, dass, wann was durch [das] Sagansche oder Crossensche durchwollte, er sie gleich wieder zurücktreiben könnte.“

271-4 Nach Seydlitz' Bericht hatte ein Deserteur ausgesagt, er habe gehört, General Lacy sei bei dem Corps bei Marklissa angekommen.

272-1 Seydlitz beantwortet den auf Grund obiger Weisungen abgefassten Cabinetsbefehl am I. Juni.

272-2 Südöstl. von Schweidnitz.

272-3 Prinz Heinrich befand sich nach seinen Berichten im Monat Juni am 2. und 3. in Waldkirchen (nördl. von Lengenfeld), am 4. und 5. in Planitz (südl. von Zwickau), am 8. und 14. in Chemnitz, vom 18. an in Dittersdorf.

272-4 Das Datum nach der Ausfertigung.

273-1 Manteuffel befand sich im Monat Juni nach seinen vorliegenden Berichten bis zum 6. in Stargard, am 9. in Soldin, am 12. und 14. in Landsberg a. d. Warthe.

273-2 Vergl. S. 241.

273-3 Der Major von Reitzenstein sandte, Lerchenberg 31. Mai, an den König den Pater von Gondkowsky, der dem Könige alles, was er über die küssen wisse, mündlich sagen werde. Auf dem Bericht Reitzenstein's finden sich Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort : „. . . Ich hätte sehr oft gesehen, dass der Mensch falsche Zeitungen und was närrsch gesagt hätte; es wäre positiv, dass die küssen nicht stärker als 42000 Mann reguläre Truppen wären und dann 8 oder 9000 Kosacken. Dass die Leute mit solchem schwachen Corps sich theilen sollten, könnte Ich Mir nicht vorstellen.“

274-1 Auch dem Commandanten von Glogau, Oberst von Hacke, übersendet der König am 1. Juni die „Aussagen“ des Canonicus; er fügt hinzu: „Ich sollte unterdessen nicht glauben, dass die Russen gegen Glogau agiren wollten; indessen habe Ich Meine Mesures doch schon so genommen, dass Ich dem Feinde hierunter werde begegnen können; nnr habet Ihr Euch bei denen Umständen vor allem Ueberfall auf das sorgsamste zu hüten.“

274-2 So.

275-1 Ueber die Berichte von Wobersnow im Monat Mai vergl. S. 231. Anm. 1. Die vorliegenden Berichte vom Juni datiren am 9. aus Soldin, vom 14. bis 19. aus Landsberg, am 24. aus Schwerin (a. d. Warthe), am 29. aus dem Lager bei Stubniz (jedenfalls Stobnica, rechts der Warthe, westl. von Obersitzko).

275-2 Vergl. Nr. 11017.

275-3 Das obige undatirte, am Aufbewahrungsort als Schreiben des Königs unter den Monat Juli eingeordnete Stück [Handschriften der Hofbibliothek, Nr. 3166, Bd. 1, Fol. 139] ist jedenfalls als die am 1. Juni dem General ertheilte Instruction anzusehen. (Vergl. Nr. 11018 und Nr. 11 020.) Auch im Militär-Wochenblatt von 1826, S. 3507 ist das Stück als ein Schreiben des Königs abgedruckt.

275-4 Wohl „Glogau“ ; vergl. Nr. 11017.

275-5 An der Oder, nordwestl. von Glogau.

276-1 Auf einem Berichte Dohna's, d. d. Berlin 21. Mai, finden sich die Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „Wann gesund, in Gottes Namen wieder nach Armee gehen, und er würde sich allda alle Ordres und Instructions, so an Manteuffel gegeben, geben lassen; könnte nicht doppelt geben; sei alles mit Manteuffel abgeredet.“ Ueber Dohna's Krankheit und Urlaub vergl. S. 158; über seine Rückkehr zur Armee Nr. 11061 Anm. 1. — Die Berichte Dohna's im Monat Juni sind datirt am 4. und 5. aus Stargard, am 9. aus Soldin, vom 12. bis 19. aus Landsberg a. d. Warthe, am 24. aus „Schwerin in Polen“ , am 29. aus dem Lager bei Wronky (jedenfalls Wronke a. d. Warthe).

276-2 Vergl. Nr. 11019.

276-3 Vergl. S. 261. 265.

276-4 Das Datum nach der Ausfertigung.

276-5 Vergl. Nr. 11 020.

277-1 Das obige Cabinetsschreiben ist undatirt; der Schluss, der über die Besetzung der Landjägerstelle im Glatzischen handelt, antwortet auf einen Bericht vom 31. Mai.

277-2 Vergl. auch S. 131.

277-3 Ein nach Hohenelbe gesandter Spion hatte gemeldet, dass er ein Regiment Kürassiere und ein Regiment Dragoner über Marschendorf nach Zittau habe marschiren sehen.

277-4 Seydlitz.

277-5 Daun.

278-1 Vergl. den Bericht des Prinzen Heinrich, Hof 30. Mai, bei Schöning a. a. O. S. 70. 71. Vergl. auch Nr. 11026.

279-1 So.

279-2 So.

279-3 Vergl. auch das Cabinetsschreiben an Schmettau vom 2. Juni bei Preuss, Urk.-Buch Bd. II, S. 34.

280-1 Auf einem vorangehenden Cabinetsbefehl an Hacke vom 2. Juni findet sich der eigenhändige Zusatz des Königs: „Ich werde vor der Verstärkung a tempo sorgen.“

280-2 Vergl. Nr. 11002. 11017.

280-3 Vergl. Nr. 11020.

281-1 Der General befand sich krankheitshalber in Berlin. Auf einem Berichte von Wylich, Berlin 5. Juni, finden sich die Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „Pawlowsky muss ihm das Modell von dem österreichischen [seil. Kartell; vergl. S. 92 mit Anm. 7] geben, und dann muss ihm ein Oberauditeur mitgegeben werden. Die Russen würden wohl gleich anfangs chicaniren wollen; müsste Gegen-Chicanen machen, so verstünde man sich auf die letzt.“

281-2 Fouqué's Berichte im Monat Juni sind datirt bis zum 13. aus Frankenstein, am 21. aus Landshut, vom 24.—30. aus Peterwitz.

281-3 Fouqué hatte, Frankenstein 2. Juni, gemeldet, es sei eine grössere Anzahl österreichischer Regimenter nach Weidenau marschirt, ein anderes Corps nach Freiwaldau, von wo es nach Altstadt gehen wolle.

281-4 Aehnlich schreibt der König am 2. an den Commandanten von Neisse, Generallieutenant von Treskow, des Feindes Mouvements seien lauter Finten, wodurch „sie Mich hier weglocken wollen“ .

281-5 Vergl. Nr. 11033.

281-6 Die auf zwei verschiedene Berichte vertheilten Bleinotizen bilden nur die Antwort auf den einen der beiden Berichte.

282-1 Puttkammer's vorliegende Berichte im Monat Juni datiren his zum 9. aus Sagan, am 11. aus Zültendorf (jedenfalls Ziltendorf, südsüdöstl. von Frankfurt).

282-2 Wohl: Wiegstadt.

282-3 Auf dem Bericht vom 1. Juni finden sich von Eichel's Hand die Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort: „Bis dato Laudon hier; man sagt, er werde bald mit Truppen dahin abgehen. Mich nur zeitig avertiren, wenn was da wäre!“

282-4 Das aus Brieg 31. Mai datirte Protokoll der Aussagen des russischen Premierlieutenants Konrad von Olderogg (aus Kiel gebürtig), der von der russischen Armee entwichen war, da er einen in der Trunkenheit ihn angreifenden Officier tödtlich verwundet hatte. Er sagte aus, dass die russische Armee sich getheilt habe, dass Gallitzin gegen Schlesien operiren werde (vergl. Nr. 11017); er machte weiter eingehende Angaben über Stärke und Beschaffenheit des russischen Heeres. Auf dem Bericht des Commandanten von Brieg, Oberstlieutenants von Sass, der am 1. Juni dem Könige die Aussagen zusendet, findet sich die eigenhändige Weisung: „Ich dankete ihm; er hätte sehr wohl gethan, mir diesen Menschen sofort zu schicken.“

283-1 Das Datum von Cöper zugesetzt

283-2 Vergl. Nr. 10987. 11005. 11021.

283-3 Vergl. Nr. 11 032.

283-4 Auf einem Berichte des Generalmajors von Bülow, d. d. Lager bei Bärsdorf (nordöstl. von Charlottenbrunn) 3. Juni, finden sich die Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort: „Danke für die Nachricht, müsste nur immer mehr einziehen; möchten weder gehauen noch gestochen sein, sollte nur alles schreiben, was ihm die Patrouillen referiren würden. Die Zeitung wäre wahr, dass de Ville 4000 Mann detachirt hätte. Ich hätte noch eine Zeitung, die ich nicht vor positiv [hielte], dass Daun 8 oder 10000 Mann gegen die Lausitz detachiret hätte; nur hier hätten sie noch gar kein Mouvement gemacht.“ In den Weisungen auf dem Berichte Bülow's vom 4. Juni äussert der König, dass die Nachricht, Beck sei vor Braunau gerückt, falsch sein müsse.

283-5 Vergl. S. 277.

284-1 Vergl. S. 197.

285-1 Der König dankt d'O am 3. für die Mittheilungen vom 2. Juni und äussert: „Au cas que l'ennemi vienne, il ne me trouvera pas au dépourvu, et j'espère qu'il se brûlera les doigts.“

285-2 Vergl. S. 171.

285-3 Vergl. S. 218. 220.

285-4 Vergl. S. 259. 283. Anm. 4.

285-5 Vergl. Nr. 11036 mit Anm. 2. S. 286.

285-6 Vergl. S. 266.

285-7 So.

286-1 Prinz Heinrich hatte am 30. Mai morgens seine Nachhut umkehren und die nachfolgenden Husaren und Panduren, die sich nichts versahen, angreifen lassen; es wurden ihnen an 100 Gefangene und 2 Kanonen abgenommen.

286-2 Prinz Heinrich antwortet am 8. Juni aus Chemnitz, die beiden Kanonen seien durch den Rittmeister Wallis vom Regiment Kleist (grüne Husaren) genommen worden, an dem Erfolge habe Kleist den meisten Antheil zusammen mit dem Oberstlieutenant von Wunsch, „dont je ne puis pas assez louer la valeur, le génie et la capacité“ .

286-3 D. i. Preussisch-Stargard.

286-4 Vergl. Nr. 11028. 11032.

287-1 So! An den Generallieutenant von Lattorff schreibt der König am 4., er judicire, die Russen möchten „wohl auf Glogau, nicht aber auf Neisse zu marschiren intentioniret sein“ . Eigenhändig fügt er bei: „Hier wird es bald zu was kommen.“ [Generalstabsarchiv.]

287-2 Die Ordre an Hacke war am 2. Juni ergangen; es war beigefügt: „Was den 9. Dicht in Crossen sein kann, müsset Ihr nicht abschicken.“

287-3 Dem Oberstlieutenant d'O in Glatz dankt der König am 4. für die Meldungen im Berichte vom 3. Juni. „Je vois bien que l'ennemi est déterminé de faire d'un côté ou d'autre ici les plus grands efforts qu'il pourra . . . Soyez assuré que je ne suis nullement embarrassé des desseins de l'ennemi.“ Wenn der Generalmajor von Ramin (vergl. S. 218. 220. 285) genöthigt wäre fortzumarschiren, so solle d'O sich dadurch nicht beunruhigen lassen, da Ramin's Abwesenheit (vergl. Nr. 11048 S. 295) nur von kurzer Dauer sein würde.

287-4 Vergl. S. 283. 284. 285.

287-5 So; wohl comportent.

288-1 Es liegen Berichte bei aus Stolpe vom 31. Mai, aus Züllichau vom 2. Juni, von Reimer aus Danzig vom 26. und 30. Mai.

288-2 Vergl. Nr. 11017. 11028.

288-3 Am Bober.

288-4 Am 4. Juni an Hellen und Knyphausen übersandt. In den „Berlinischen Nachrichten“ findet sich die Relation in Nr. 67 von Dienstag 5. Juni. Die Relation beruht in der Hauptsache auf den Berichten des Prinzen Heinrich, Sachsendorf 24. Mai und Hof 30. Mai.

289-1 Vergl. Nr. 11043.

289-2 Vergl. Nr. 11043.

289-3 Vergl. S. 284.

290-1 Hellen hatte gemeldet, dass er von dem zur russischen Armee gesandten holländischen Officier Ruvynes ein Schreiben aus Danzig vom 12. Mai erhalten habe. Danach hatte Fermor ihm geantwortet (vergl. S. 168) er ertheile ihm gern die Erlaubniss, dem Feldzug im russischen Heere beizuwohnen, doch müsse die Genehmigung der Kaiserin nachgesucht werden. Ruvynes schreibt, es würde ihn dies noch mehr als einen Monat aufhalten. „L'agrément que je me proposais de voir l'armée [russe], au cas que j'en aie la permission, ne sera pas aussi grand, puisque je ne pourrai pas beaucoup faire ma cour au général, qui ne parle pas français.“

290-2 Vergl. S. 175. Anm. 2.

290-3 Zum Schluss wird an Hellen die Relation über den Rückmarsch des Prinzen Heinrich nach Sachsen übersandt, Nr. 11041.

290-4 In einem Cabinetserlass vom 8. Juni dankt der König für die Mittheilungen über die Zustände in Frankreich und befiehlt, mit diesen Meldungen fortzufahren, „parceque ma grande curiosité est de pouvoir par là continuer d'avoir quelque connexion des affaires de ce pays-là“ .

290-5 Bericht Hellen's, d. d. Haag 26. Mai. Vergl. Nr. 11042.

291-1 Lord Marschall's Berichte vom 6. und 18. Juni sind ans Madrid datirt. Vergl. S. 30. 119.

291-2 Vergl. S. 77. 129.

291-3 Wie es hiess, gedachte Karl von Sicilien, wenn er zur Thronbesteigung nach Spanien reiste, den Weg über Lyon einzuschlagen; was auf die Absicht, Beziehungen mit Frankreich anzuknüpfen, gedeutet werden konnte.

291-4 Vergl. S. 186. 284.

291-5 Die Berichte des Prinzen Ferdinand im Monat Juni sind datirt am 11. aus Soest, am 21 und 24. aus Rittberg.

291-6 Den Bericht, Reke 29. Mai, vergl. bei Westphalen a. a. O. Bd. III, S. 272.

292-1 Vergl. Nr. 11043.

292-2 Auf einem Gesuch des Herzogs von Braunschweig-Bevern, ihm wieder ein Commando in der Feldarmee zu übertragen, d. d. Stettin 3. Juni, finden sich die Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „Er möchte wissen, dass alle Fuissancen die Generals benenneten in ihren Armeen; würde Mir nicht mehr vorschreiben lassen als die andern; würde thun, was beschlossen hätte.“

292-3 20. Mai. Vergl. Nr. 10969.

292-4 Vergl. S. 244; Bd. XV, 47. 48; XVI, 348. 349. 377. 398; XVII, 90—92.

293-1 Auf einem Berichte des Ministers von Schlabrendorff, d. d. Breslau 3. Juni, finden sich die Weisungen zur Antwort: „Um Gottes willen! wie kann er doch itzo eine Salzfactur fordern, da man nicht Meister von den Flüssen. Möchte sich doch besinnen und dergleichen Arrangements bis nach dem Frieden aussetzen.“

293-2 Vergl. Nr. 11043.

293-3 Vergl. S. 275. 276.

293-4 Die zu chiffrirenden Mittheilungen pflegte Eichel französisch zu machen, die unchiffrirten dagegen in deutscher Sprache.

293-5 Die „Pièce aus Regensburg“ liegt nicht mehr bei. Höchst wahrscheinlich ist es die Dienstag 12. Juni in Nr. 70 der „Berlinischen Nachrichten“ abgedruckte Meldung aus Regensburg; nach derselben waren die preussischen Zeitungen im Reiche verboten worden, und es war an den Regensburger sowie an andere „Zeitungs-Verfasser“ im Reiche der kaiserliche Befehl ergangen, in ihre Blätter nichts aufzunehmen, was den König von Preussen begünstigen könne, vielmehr ihre Mittheilungen ausschliesslich aus den Wiener Zeitungen zu schöpfen.

294-1 Gestorben am 2. Juni_ in Berlin.

294-2 Vergl. S. 259. 283. 285.

294-3 In dem bezüglichen Cabinetsbefehl vom 5. Juni äussert der König, Treskow werde vor der Hand für Neisse nichts zu besorgen haben.

294-4 Ein Königsberg giebt es in der Gegend nicht; vielleicht ist gemeint Königswalde, südöstl. von Wüste-Giersdorf.

295-1 Wohl: Waldenburg.

295-2 Der Major von Haugwitz commandirte die zwei Schwadronen Gersdorff-Husaren, die nach der Grafschaft Glatz gesandt waren. Vergl. S. 259.

295-3 Vielleicht verschrieben, statt Bülow.

295-4 Kalkstein war Erzieher des Königs gewesen.

296-1 Das Datum auf dem Concept von Cöper zugesetzt.

296-2 lieber diese Detachements auch Weisungen auf den Berichten von Dingelstedt, Spremberg 4. und 5. Juni.

296-3 Vergl. S. 304.

296-4 Das Datum nach der Ausfertigung.

297-1 Auf dem Bericht vom 4. finden sich die Weisungen [Bleinotizen]: „Glaubte, bei Chemnitz würde noch was passiren, wann Mein Bruder hinkäme.“ Die danach abgefasste Ausfertigung vom 6. Juni siehe bei Preuss, a. a O. S. 35.

297-2 Vergl. S. 284. 295.

297-3 Das Datum nach der Ausfertigung; auf dem Concept lautet das von Cöper zugesetzte Datum: „6 juin.“

297-4 So; statt battue.

298-1 Unter Reitzenstein, vergl. S. 241. 273.

299-1 Vergl. S. 266.

299-2 Bericht des Generalmajors von Bülow, d. d. Bärsdorf 6. Juni. Wie die Weisungen [Bleinotizen] auf der Rückseite des Berichts ergeben, wurden an Bülow darauf die gleichen Nachrichten wie im folgenden an Fouqué mitgetheilt.

299-3 D. h. die sogenannte grosse Armee. Auf dem Berichte Bülow's heisst es: „hat ausgesagt, dass die grosse Armee bei Trautenau anrücken sollte“ .

299-4 So.

300-1 Vergl. S. 265.

300-2 Vergl. Nr. 11 054.11 062.

300-3 Vergl. Nr. 11060.

300-4 Vergl. S. 273. 2S0. 288.

300-5 Vergl. S. 275.

300-6 Vergl. S. 273. Anm. 1.

300-7 So.

300-8 In einem ebenda befindlichen Cabinetsbefehl an den Minister von Schlabrendorff in Breslau vom 6. Juni schreibt der König: „Man kann . . . dergleichen Excesse vom Feinde malheureusement nicht verwehren; ja, Ich bin versichert, dass es nicht dabei sein Bewenden haben wird, indem man dem Krop nicht füglich nachlaufen kann.“ Auf einem Berichte Schlabrendorff's vom 5. Juni, ebenfalls über die Plünderungen der russischen Truppen, findet sich die Weisung zur Antwort; „Er möchte so gut sein und sich in keine Militaria meliren. Das wäre seine Sache nicht ...“ Am 7. erhält der Generalmajor von Tauentzien in Breslau Befehl, ein Bataillon der dortigen Garnison mit ein paar Feldstücken ein paar Meilen von Breslau über Hundsfeld zu detachiren, um die plündernden leichten Truppen der Russen einzuschüchtern. Vergl. den handschriftlich nicht vorliegenden Befehl bei Preuss, Friedrich der Grosse. Urk.-Buch, Bd. V, S. 130. 131.

301-1 Prinz Heinrich hatte, Waldkirchen 2. Juni, berichtet: „Je ne saurais vous laisser ignorer toutes les obligations que je dois avec l'armée au margrave de Baireuth. Il a fait de l'impossible pour nous rendre service, en donnant tout ce qu'il avait, pour faire subsister l'armée, et en nous procurant les nouvelles les plus certaines, qui nous ont servi très utilement.“

301-2 So.

301-3 Prinz Heinrich hatte berichtet, dass mit den Bambergern eine Convention über die Zahlung von 580000 Thaler Contribution abgeschlossen sei, sie hätten Wechsel auf Hamburg ausgestellt; von preussischer Seite sei dagegen versprochen worden, das im vorigen Jahre als Pfand für die Zahlung der damaligen Contribution mitgenommene Silbergeräth der Bamberger Kirchen (vergl. Bd. XVII, 307) zurückzuliefern, das man bisher behalten hatte, da die Contribution von 1758 noch immer nicht voll gezahlt worden war.

301-4 Vergl. S. 294. 295.

302-1 Hacke hatte berichtet, die Nachricht von den russischen Bewegungen gegen Glogau scheine ein falsches Bruit zu sein, es sei eine Colonne von Posen auf Birnbaum marschirt; die Hauptarmee stehe bei Könitz, ein Corps habe sich gegen Tempelburg gewendet.

302-2 Vergl. S. 261. 2SS. 304.

302-3 Vergl. S. 298.

303-1 In einem vorangehenden Cabinetsbefehl vom 7. Juni schreibt der König an Dohna, es sei ihm lieb gewesen zu ersehen, „dass Eure Gesundheit nunmehro zum Dienst wiederum hergesteilet seie, und dass Ihr bereits bei der dortigen Armee angekommen seiet“ . Vergl. S. 276. Anm. 1. Der General von Wobersnow sei von des Königs „Idees auf alle Fälle instruiret“ . Vergl. S. 275. 276. Dohna solle ihm über das, was er mitiheilen werde, „vollkommenen Glauben beimessen“ .

303-2 D. h. an Manteuffel. Vergl. S. 273. 280. 288.

303-3 Dohna antwortet, Soldin 9. Juni, dass er den Oberst von Thadden zum Commandanten bestellen werde.

303-4 Auf dem Berichte Dohna's, Stargard 5. Juni, finden sich Weisungen [Bleinotizen] für einen Befehl an den Generallieutenant von Hülsen: „Er möchte man seinen Marsch beschleunigen; denn weil man anjetzo sehe, dass der Russen Operation durch Pommern auf der Neumark ginge, so wäre es essentiel, dass er nicht zu spät hinkäme.“ Ebenda die Weisungen für Puttkammer, vergl. Nr. 11062.

304-1 Vermuthlich vom 7. Juni zu datiren, ebenso wie der Befehl an Dohna, Nr. 11061.

304-2 Dingelstedt stand mit der Hälfte des Regiments in Spremberg; vergl. S. 215. 219. 245.

304-3 D'O hatte gemeldet, es seien 7 österreichische Regimenter von Grulich abmarschirt, um mit der grossen Armee sich zu vereinigen; ausserdem seien 3000 Mann deutscher Infanterie von Altstadt her desselben Weges marschirt, vermutblich Rekruten und Reconvalescirte.

304-4 Das Datum von Cöper zugesetzt.

304-5 Vergl. Nr. 11059. 11061. 11062.

305-1 Liegt nicht bei. Wahrscheinlich ist es das aufgefangene Schreiben des Prinzen, d. d. Schweina 21. Mai, an den kaiserl. Commissar Grafen Seydewitz, in dem er erklärte, er werde von den Preussen so bedrängt, dass er nach Schwaben flüchten müsse, wenn nicht durch den österreichischen General Gemmingen eine Diversion von Böhmen nach Sachsen gemacht werde.

305-2 Seydewitz war seit 1754 Graf.

305-3 Vergl. S. 290.

305-4 So; auch im Déchiffré der Ausfertigung.

306-1 Vergl. S. 242.

306-2 Vergl. Œuvres, Bd. 1, S. 103. Die Memoiren waren im Jahre 1751 in Berlin veröffentlicht worden.

306-3 Es folgen Mittheilungen über Krankheitsanfälle der Czarin.

306-4 Der bei Zorndorf gefangene Flügeladjutant des Königs; vergl. Bd. XVII, 459. 460.

306-5 Vergl. S. 244. 292.

306-6 Eigenhändiges Schreiben von Münchhausen, d. d. Hannover 30. Mai.

307-1 Die Gesandten hatten, London 29. Mai, berichtet, es würden an diesem Tage Abschriften der neuen Instructionen, die an Porter ertheilt seien (vergl. S. 242. 243. 306), an Mitchell übersandt, um sie dem Könige mitzutheilen.

307-2 So.

308-1 Vergl. S. 232.

308-2 Vergl. Nr. 11065.

308-3 Vergl. S. 296. 305.

309-1 Unter Generalmajor von Biilow.

309-2 Vergl. Nr. 11055.

309-3 Das Datum von Cöper zugesetzt.

309-4 Vergl. Nr. 11068.

310-1 Bericht Hacke's, d. d. Glogau 8. Juni. Auf dem Berichte finden sich Weisungen zur Antwort: Der König könne an Stelle des geisteskrank gewordenen Ingenieurs jetzt keinen andern schicken. „Ich kann sie anjetzo, da sie an keinem Ort übrig, nicht aus den Festungen nehmen. Er verlöre aber nichts dabei, denn es ist das schlechteste] Krop, so in der Welt ist.“ Vergl. Bd. XVII, 441.

311-1 Vergl. S. 303. Anm. 4.

311-2 Vergl. S. 298. 300. 302.

311-3 Südwest!, von Waldenburg.

312-1 Dem Minister von Schlabrendorff schreibt der König am 10. Juni, es sei noch nicht nöthig, „die Kassen aus Glogau zu salviren, weil der Orten wohl noch nichts passiren und keine Gefahr sein wird“ .— Einschreiben vom 10. Juni an Voltaire siehe in den Œuvres Bd. 23, S. 50.

312-2 Das Datum nach der bei Preuss, a. a. O. S. 35. 36 abgedruckten, uns nicht vorliegenden Ausfertigung.

312-3 Undatirt.

312-4 Vergl. auch Nr. 11074.

313-1 Vergl. S. 77.

313-2 Eichel schreibt, Landshut 12. Juni, auf Befehl des Königs an den englischen Gesandten Mitchell: der junge Franzose de la Marche Courmon, der den Herrn d'Aubrys (vergl. Nr. 11073) als Cicerone begleitet und für einen Kammerherrn des Markgrafen von Baireuth sich ausgegeben habe, sei auf sein Gesuch am 11. vom Könige in Audienz empfangen worden, „mais à ce quelle [Sa Majesté] m'a fait mander par le sieur Coper, il n'a point trouvé cet homme pour ce dont il se qualifie, mais l'a pris plutôt pour un aventurier, qui apparemment avait eu quelque mauvaise affaire en France, et contre lequel on avait obtenu une lettre de cachet, et dont le but visait à présent de se faire quelque protection hors de la France. Sa Majesté se persuade d'ailleurs qu'à cette raison cet homme avait induit le pauvre d'Aubrys de venir ici solliciter une affaire de laquelle personne ne se mêlerait, uniquement pour pouvoir faire le voyage aux dépens d'Aubrys. C'est pourquoi Sa Majesté veut que je dois la débarrasser dudit Courmon“ . [Ausfertigung im British Museum zu London.]

313-3 Der Rand abgefressen. Vergl. S. 164. Anm. 1.

313-4 Das Datum von Cöper zugesetzt.

313-5 Prinz Heinrich hatte, Planitz 5. Juni, geschrieben: „Je crains pour le prince Ferdinand. Toute l'armée du prince de Deux-Ponts peut tomber sur lui.“ Daun und die Russen würden keinen Schritt thun, „qui ne soit extrêmement mesuré; ce qui pourrait aussi donner le temps à l'armée de l'Empire de se porter sur le prince Ferdinand ou d'aller en Bohême se joindre au général Gemmingen“ .

314-1 Vergl. S. 181. 182. 183.

314-2 Vergl. Nr. 11077.

315-1 In der gleichen Weise schreibt der König am 11. an Dohna. Den Abschied des Obersten von Hindenburg vom Regiment Kleist bewilligt der König; „die Bataille bei Zorndorf lasset aber keine sonderliche Hoffnung zur anderweiten Versorgung übrig“ . Vergl. S. 174. Anm. 1. Auf einem Berichte von Puttkammer, d. d. Sagan 9. Juni, finden sich die eigenhändigen Weisungen des Königs: „...Er soll nur Dohna avertiren, wor er ist, damit er ihn im Fall der Noth an sich ziehen kann.“

316-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

316-2 Vergl. auch das Schreiben an Schmettau vom 11. Juni bei Preuss, a. a. O. Bd. II, S. 36.

316-3 Vergl. S. 278.

316-4 Ebenso äussert sich der König in den Weisungen auf dem Berichte des Generalmajors von Bülow, d. d. Bärsdorf 11. Juni. Auf dem Berichte vom 12. Juni finden sich die Weisungen: „Glaube, dass die Nachricht von dem Transport [nach] den sächsischen Grenzen sehr wahr ist . . . Laudon steht noch hier mit seinem Corps von der grossen Armee.“

317-1 Oberstlieutenant d'O erhält am 12. Befehl, Nachrichten einzuziehen, „si les Autrichiens détachent quelque corps de troupes pour la Saxe ou pour la Lusace“ .

317-2 Vergl. S. 242. 306.

318-1 Die gleichen Weisungen wie im Folgenden an Wobersnow giebt der König am 12. an Dohna und an Manteuffel. An den Oberst Hacke in Glogau schreibt der König am 13. Juni, der Succurs vom Prinzen Heinrich werde nicht vor dem 18. bei Frankfurt sein, Fermor sei bis Könitz avancirt. Hacke soll darauf achten, dass der Major von Reitzenstein (vergl. S. 298. 302) „vigilanter“ sei, „dem Feinde in seinen Streifereien Einhalt zu thun“ .

318-2 So.

318-3 Liegen nicht mehr bei.

318-4 Vergl. Bd. XVII, 450.

319-1 In einem zweiten Cabinetsbefehl an Dohna vom 14. Juni äussert der König: „Ich muss Euch . . . sagen, dass Ihr Euer Tage nichts recht zuverlässiges vom Feinde erfahren werdet, wo Ihr nicht Patrouilles bis in Polen poussiret.“

320-1 Vergl. S. 278.

320-2 So.

321-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

321-2 Vergl. S. 316.

321-3 Ein Berg nordwestl. von Schatzlar.

321-4 Vergl. S. 291 mit Anm. 4.

322-1 Im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs vorliegend.

323-1 Ein Cabinetsbefehl an Schmettau vom 15. und zwei vom 16. Juni vergl. bei Preuss a. a. O. Bd. II, S. 36 u. 37. Dem ersten Befehl vom 16. ist eigenhändig beigefügt: „L'ennemi ne remue point; cependant les Russes approchent; il me semble que ce n'est pas trop tard pour ouvrir la campagne.“

323-2 Liegt nicht vor.

324-1 Die Liste wird am 15. Juni an Dohna übersandt, am 16. schickt ihm der König die Aussagen eines russischen Deserteurs.

324-2 Vergl. S. 136. 145.

324-3 Der Ausfertigung des Cabinetserlasses war ein eigenhändiges P. S. des Königs von wichtigem Inhalt beigefügt. Eichel schreibt am 15. Juni an den Minister Finckenstein bei Uebersendung des Cabinetserlasses: Ew. Excellenz werden „sonder Zweifel Selbst finden, dass wegen des höchsteigenhändigen Postscripti es mit Absendung dessen einiger guten und sicheren Précaution nöthig haben dörfe, damit solches unterwegens nicht in fremde oder böse Hände verfallen könne; wozu also solches zu recommandiren mir die Freiheit nehme. Von dem Herrn von Hellen will ich hoffen, dass er als ein vernünftiger Mann und verpflichteter Diener damit verfahren werde. Wie manche Sachen wären zu wünschen, dass solche nie geschähen!“ Die Ausfertigungen der Erlasse an Hellen sind nicht mehr vorhanden; auch die Antworten Hellen's ergeben nichts über den Inhalt des P. S.; vielleicht handelte es ebenfalls über die „Lettre de la marquise de Pompadour“ .

324-4 Der Prinz befand sich nach seinen Berichten vom 2. Juni und vom 31. Juli in Berlin.

324-5 Das Hauptschreiben ist ohne Bedeutung.

325-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

325-2 Vergl. S. 321.

325-3 Listen der Regimenter der Corps unter Daun, Laudon, Beck, de Ville,

325-4 So in der Vorlage.

326-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

326-2 Der Unfall bei Bergen, Vergl. S. 181, 1S4. 203.

326-3 Vergl. S. 318. 325.

326-4 Vergl. den Bericht, d. d. Soest 11. Juni, bei Westphalen Bd. III, S. 279. 280. Vergl. auch die folgende Nr. 11098. Prinz Ferdinand hatte geschrieben, dass er dem Feinde entgegengehen und ihm eine Schlacht liefern wolle; er hoffe, bald Hessen zu befreien.

327-1 Vergl. S. 181. 266.

327-2 Im Concept: ou, in der Ausfertigung: où.

327-3 Das in den Akten unter anderen undatirten Papieren aufgefundene Schreiben ist sicherlich in den Juni 1759 einzureihen.

328-1 Westl. von Liebau.

328-2 Auf einem Bericht von Treskow, Neisse 15. Juni, lässt der König antworten, so lange de Ville nicht verstärkt werde, so lange sei auch für Neisse nichts zu besorgen [Generalstabsarchiv; Datum abgefressen; wahrscheinlich vom 16. Juni].

329-1 Am 17. und 20. erhielt Hacke Befehle, alle nur möglichen Nachrichten von den Russen einzuziehen und an den Grafen Dohna gelangen zu lassen. In dem zweiten Schreiben äussert der König, es sei ihm nicht angenehm zu ersehen gewesen, dass „die Sachen dort bei dem letzteren von Euch erwähnten Scharmützel mit denen Russen nicht gut abgelaufen; es muss allerdings die Schuld hierunter an die Commandeurs der Escadrons liegen“ . Während der Oberstlieutenant von Reitzenstein mit einem Theil der an der polnischen Grenze stehenden Husaren nach Trachenberg marschirt war, hatten die übrigen am iS. in einem Gefecht bei Guhrau zu hitzig den Feind attaquirt und waren von der grossen Uebermacht geworfen worden. Als Reitzenstein zurückgekehrt von neuem angreifen wollte, hatte der Feind sich schon retirirt. [Bericht Hacke's, d. d. Glogau 19. Juni.]

330-1 Auf der Immediateingabe des ehemaligen österreichischen Gesandten in Berlin, des Grafen Puebla (vergl. Bd. XIII, 600), d. d. Wien 26. Mai, enthaltend das Gesuch, seinen kriegsgefangenen Neffen, den Capitän im Regiment Puebla, Marquis von Pietragrassa, freizugeben, da seine Eltern gestorben und da er sein Vermögen ordnen müsse, finden sich die Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „[Würde] mit Plaisir accordiren; [aber] die Oesterreicher hätten so wenige Attention vor Mich, dass Ich darunter nicht deferiren könnte. Müsste eine Égalité sein.“

330-2 Vergl. S. 280. 281.

331-1 Vergl. S. 305.

331-2 Karl Eduard Stuart.

331-3 Vergl. Nr. 11103.

331-4 Vergl. Nr. 11102.

331-5 Die „Apostille“ ist abgedruckt bei Schöning, Der Siebenjährige Krieg, Bd. II, S. 91. 92. Da die Mittheilungen nur mit unwesentlichen stilistischen Aenderungen bei Schöning gedruckt sind (nicht mit so zahlreichen Fehlern wie die Briefe an Prinz Heinrich), so konnte auf einen Wiederabdruck hier verzichtet werden.

331-6 Der Plotho'sche Bericht liegt nicht bei. Doch findet sich an anderer Stelle unter den Papieren des Prinzen Heinrich ein Extract aus dem Berichte Plotho's, d. d. Regensburg 7. Juni; dieser „Extract“ bildete höchstwahrscheinlich die obige Beilage. Nach demselben waren die Reichsstände, selbst die österreichisch gesinnten, abgeneigt, neue Römermonate zu verwilligen, ohne welche die Reichsarmee ohnmöglich bestehen und ferner agiren könne. „Es wird aller Vermuthung nach die sogenannte Reichsarmee bald in sich selbst gänzlich vergehen müssen.“

332-1 Vergl. auch das Schreiben an Schmettau vom 18. Juni bei Preuss a. a. O. Bd. II, S. 37.

332-2 So!

332-3 Der andere Bericht handelt über die geplanten russischen Operationen. Auch dem Grafen Dohna werden am 18. Juni die beiden Berichte Reimer's übersandt.

332-4 Vergl. S. 252.

333-1 Auf dem Berichte des Generallieutenants von Hülsen, d.d. Frankfurt 19. Juni, enthaltend die Meldung, dass Hülsen bei Frankfurt in Cantonnierquartiere eingerückt sei, findet sich die eigenhändige Weisung des Königs zur Antwort: „Es wäre mir lieb; ich zweifelte nicht, dass sie gegen die Russen auch das ihrige wie brave Leute thun würden.“

333-2 Das Datum nach der uns nicht vorliegenden, bei Preuss a. a. O. Bd. II, S. 38 gedruckten Ausfertigung.

333-3 Schmettau hatte gemeldet, Lacy stehe mit 8000 Mann bei Friedland gegen Reichenberg hin; Daun wolle sich ebendahin begeben.

334-1 Auf einem Schreiben vom 5. Juni findet sich der eigenhändige Zusatz: „Pour l'amour de Dieu, ne hasardez rien pour votre santé, et si votre nouveau régime (vergl. S. 168. Anm. 1) ne vous fait pas du bien, quittez-le et prenez les drogues des autres.“ Auf einem Schreiben vom8. Juni der eigenhändige Zusatz: „Prenez tous les soins possibles de votre santé, cher frère, et faites humainement ce qui dépendra de vous pour vous remettre.“ In weiteren Schreiben vom 2., 14., 24. und 25. Juli spricht der König seine herzliche Freude aus über die Besserung des Gesundheitszustandes des Prinzen. Am 24. fügt er eigenhändig hinzu: „Pourvu que vos forces reviennent, alors, mon cher frère, j'espère encore dans votre tempérament et de votre jeunesse votre entière reconvalescence.“ Am 14. lässt der König auf die Bitte, die Heirath eines adligen Hauptmanns mit einem adligen Fräulein zu erlauben, antworten: „Je l'agrée d'autant plus volontiers qu'il sera bon que le vide qu'occasionne présentement la guerre, soit remplacé par des enfants à naître.“

334-2 Obornik und Wronke.

335-1 So. Wahrscheinlich ist zu verstehen: exclusive.

335-2 So, An Dohna (vergl. Nr. 11 110. Anm. 1.) lautet die Weisung: „Auf drei Wochen Mehl kann Euer dortiges Proviantfuhrwerk mitnehmen; mit dem Brod, so der Bursche träget, kann noch wohl auf 8 Tage Rath geschaffet werden.“

336-1 Es folgen, ebenso wie an Wobersnow (Nr. 11109) die Weisungen für die Verproviantirung der Armee. Vergl. dazu oben Anm. 2. S. 335.

337-1 Vergl. darüber im einzelnen den Cabinetserlass an Rexin vom 21. Juni, Nr. 11 114.

337-2 Vergl. Nr. 10968. 11065.

337-3 Vergl. S. 175; Bd. XVII, 374.407.

339-1 In der gleichen Weise äussert sich der König in einem Schreiben an Finckenstein vom 20. Juni. Eigenhändig ist dem Schreiben zugefügt: „Je crois que notre campagne traînera encore en longueur; Daun. selon mes nouvelles, veut attendre la moisson; mais cela ne nuira guère aux affaires.“

339-2 Vergl. Nr. 11114.

340-1 Vergl. Nr. 11112.

341-1 Vergl. hierzu Nr. ni 11.

341-2 Ein Schreiben vom 20. Juni an Voltaire siehe in den Œuvres Bd. 23, S. 51; ein undatirtes in den Juni eingereihtes Schreiben an d'Argens ebenda Bd. 19, S. 76.

341-3 Die Ausfertigung war eigenhändig; vergl. S. 340,

341-4 Der sardinische Gesandte, Graf Lascaris, hatte Hellen mitgetheilt, dass das Gerücht, der Turiner Hof sei mit Frankreich eine schriftliche Convention eingegangen zur Erhaltung der Ruhe Italiens für den Fall des Todes des Königs von Spanien, unbegründet sei.

341-5 General Creutznach hatte ein Mittel ausfindig gemacht, um Geschütze, die man nicht mitführen konnte, wirksamer als durch die bisher angewandte Vernagelung ausser Gefecht zu setzen. Am 21. Juni dankt der König für die Mittheilung, er misst der Erfindung aber keine Bedeutung bei.

342-1 Vergl. S. 232. 337.

342-2 Nr. 10985.

342-3 Vergl. Nr. 11111.

344-1 Vergl. S. 30;.

345-1 Vergl. Nr. 10984. 10985.

345-2 Auf dem Berichte des Generalmajors von Kleist, d. d. Lager bei Bartow (zwischen Anklam und Demmin) 21. Juni, findet sich die Weisung zur Antwort: „Ich werde bei seinem Regiment kein Avancement vorerst machen, weil es sich in der Bataille zu schlecht gehalten; Ich werde einen von hier hinschicken.“ Vergl. schon S. 174. Anm. 1 und S. 315. Annl. i.

345-3 Vergl. S. 335. 336.

345-4 Südöstl. von Birnbaum.

345-5 In der gleichen Weise wie oben in dem ersten Abschnitt an Wobersnow lässt der König am 21. auch an Dohna schreiben.

346-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

347-1 Mit einem Schreiben vom 20. Juli hatte der König an Fouqué eine Dislocationsliste der österreichischen Truppen übersandt.

347-2 Das Datum von Cöper zugesetzt.

347-3 Nr. 11116.

348-1 Das Datum nach der uns nicht vorliegenden, bei Preuss a. a. O. Bd. II. S. 38. 39 gedruckten Ausfertigung.

348-2 Vergl. S. 332. 347.

348-3 Vergl. Nr. 11118. 11120 mit Anm. 3.

348-4 Graf Wessenberg, der Hofmeister des jungen Prinzer. Friedrich von Sachsen, wünschte nach Schwalbach zu reisen. Der König befürchtete vermuthlich Umtriebe mit den französischen Heerführern.

349-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

349-2 Vergl. unten Anm. 5.

349-3 Vergl. Nr. 11119. Prinz Heinrich hatte den General Finck abgesandt, „pour qu'il fasse une petite diversion en Bohême avec 2000 hommes“ . Bericht, d.d. Dittersdorf 18. Juni.

349-4 Dass das obige unter undatirten Papieren im Nachlasse des Prinzen Heinrich aufgefundene Stück mit dem Schreiben vom 24. Juni 1759 dem Prinzen zugesandt sein wird, ist mit Bestimmtheit anzunehmen, da ebenfalls am 24. Juni 1759 an den Minister Finckenstein ein Auszug aus dem Wiener Schreiben geschickt wird. Vergl. Nr. 11121.

349-5 Die Mittheilungen wurden dem Könige, Reich-Hennersdorf 23. Juni, von Rebentisch eingereicht, der sie dem Schreiben eines Freundes in Wien entnommen hatte. Ueber Rebentisch' Verbindungen in Wien vergl. schon S. 149. Anm. 5 und S. 194.

350-1 Rebentisch.

350-2 So.

351-1 Zu Mitchell hat der König (nach dem Bericht an Holdernesse, Landsluit 24. Juni) geäussert: „As for the Russians, I hope very soon to give you an good account of them ... If I was once rid of the Russians, I shall be able to do something that will please you.“ Mitchell fügt hinzu: „That I understood that he should be able to give some assistance to the King's army.“ [London. Public Record Office.]

351-2 Vergl. Nr. 11120.

351-3 Es liegt bei ein „Extract“ ohne Ortsund Datumsangabe. Danach sollte ein russisches Corps von der Weichsel seinen Marsch nach Kalisch auf dem Wege nach Breslau angefangen haben. Das Corps bei Posen sei nach Glogau zu gehen intentioniret, dies letztere Corps sei bestimmt zur Observation der Armee des Königs, welche die Russen bei Landsberg und Crossen vermutheten. Ein Courier aus Wien, der auf dem grossen Umwege über Warschau zurückgekehrt sei, habe den geplanten Marsch der Russen aufgehalten.

352-1 Vergl. S. 302.

353-1 Vergl. S. 351.

353-2 Der Rand abgefressen; vermuthlich vom 24. zu datiren.

354-1 Ebenda S. 40 und S. 39 Schreiben an Schmettau vom 25. und 26. Juni.

354-2 Vergl. S. 34S.

355-1 Vergl. S. 259. 320. 322.

355-2 Vergl. Nr. 11125.

356-1 Fouqué hatte, Peterwitz 25. Juni, auf das Schreiben des Königs vom 24. Juni (Nr. 11125) geantwortet: „J'atteuds avec une impatience merveilleuse l'accomplissement des bonnes nouvelles que Votre Majesté me fait espérer. Se pourrait-il bien, Sire, que le fils de feu Christian voulût se mettre en lice?“ Friedrich V., der König von Dänemark, war der Sohn Christians VI. († 1746); Fouqué hatte unter König Christian, während der zwei letzten Regierungsjahre Friedrich Wilhelm's I., in dänischen Diensten gestanden.

356-2 Einen Cabinetsbefehl vom 26. Juni an den Generalmajor von Tauentzien in Breslau vergl. bei Preuss, a. a. O. Bd. V, S. 131.

356-3 Vergl. den Bericht des Prinzen, d. d. Rittberg 21. Juni, bei Westphalen a. a. O. Bd. III, S. 287. 28S.

356-4 Vergl. S. 181.

356-5 Vergl. Bd. XV, 489.

356-6 Unter General Hülsen, vergl. S. 311.333.

357-1 In der Vorlage (dechiffrirte Ausfertigung) rpour“.

357-2 Nach dein Concept.

357-3 Vergl. Nr. 11130.

358-1 Vergl. S. 351. 353.

358-2 Vergl. über die Eroberung der Insel und über die Capitulation der Franzosen am 1. Mai: Schäfer, Gesch. des siebenjähr. Krieges, Bd. II, Th. 1, S. 395.

358-3 In der gleichen Weise schreibt der König am 27. an Hellen im Haag.

359-1 Gemäss den königlichen Befehlen, gegen Thorn zu marschiren (vergl. Nr. 11109. 11110) waren Dohna und Wobersnow, wie letzterer am 24. aus Schwerin meldet am 23. aus Landsberg aufgebrochen und bis Schwerin a. d. Warthe vorgerückt, am 24. war das Corps unter Hülsen zu ihnen gestossen.

359-2 Vergl. Nr. 11124.

359-3 Ganz in der gleichen Weise wie in dem obigen ersten Theil des Cabinetsbefehls an Wobersnow schreibt der König am 27. auch an den Generallieutenant Graf Dohna. Auch Hacke wird in dem an ihn gerichteten Befehl in Betreff der Mehllieferung an Dohna gewiesen.

360-1 Oberst Hacke in Glogau erhält am 28. Befehl, den König sogleich zu avertiren, sobald es bei Posen oder Nakel mit dem Feinde zu etwas komme.

361-1 Vergl. Nr. 11138.

361-2 Es ist Hottendorf, südwestl. von Adersbach.

361-3 Das vorliegende Concept d. d, Landshut 26. Juni; das Concept des Schreibens an Hyde, von der Hand de Catt's, ist undatirt.

361-4 Thomas Villiers, später Lord Hyde, war im Jahre 1746 Gesandter in Berlin gewesen; vergl. Bd. V, S. 568. Er gehörte zu der Familie Clarendon's.

361-5 Mit dem aus London vom 6. Juni datirten lateinischen Schreiben des Kanzlers der Universität Oxford, des Grafen Westmoreland, wird das Geschichtswerk an den König übersandt, „qui militiae domique insignis humaniores artes cum bellicis laudibus conjunxisti . . . qui non solum rerum domesticarum sed historiarum etiam exterarum Studiosus es indagator, historiae et elegans scriptor et grave argumentum“ .

361-6 Edward Hyde, Graf von Clarendon, Grosskanzler von England, Staatsmann Karl's I. und Karl's II., † 1674.

361-7 Jedenfalls das dreibändige Werk „The life of Edward, Ear! of Clarendon“ , das 1759 in Oxford erschienen ist.

362-1 Vergl. Nr. 11 137.

362-2 Unleserlich.

362-3 Vergl. S. 189. Anm. 2.

363-1 Vergl. S. 3. 4. 29. 31. 42. 51

364-1 Das folgende nach dem Immediatbericht der Minister Podewils und Finckenstein, d. d. Berlin 26. Juni.

364-2 Vergl. S. 3. 4. 28.

364-3 Vorlage: consultaient.

364-4 Der König antwortet den Ministern am 29. Juni, er habe sofort selbst an Knyphausen geschrieben, „dans le sens que vous verrez par la copie ci-jointe, que je vous communique in extenso, afin que vous [en] sachiez faire un usage convenable, en attendant que la réponse du sieur de Knyphausen vous parviendra“ .

365-1 Jedenfalls (Deutsch-) Prausnitz, nordöstl. von Königinhof.

365-2 Vergl. S. 308. 309.

365-3 Das Schreiben ist nicht an d'O gelangt. Cöper bemerkte auf einem beiliegenden Blatt: „Anliegendes Schreiben an den Obristlieutenant d'O haben des Prinz Heinrich Königl. Hoheit, da es Ihnen von Landshut aus adressiret worden, wieder anhero remittiret, und möchte nun wohl weiter kein Gebrauch davon zu machen sein.“

365-4 Die gleichen Mittheilungen über den Marsch der Oesterreicher und über die Einnahme von Schatzlar macht der König am 29. an Schmettau in Dresden. Der General erhält die Weisung, „d'avoir une grande attention sur tous les mouvements de l'ennemi dans votre voisinage et surtout de savoir s'il établira une boulangerie à Niemes ou aux environs“ .

366-1 Das Datum nach der Ausfertigung.

366-2 H. liegt erheblich westlich von Neustadt.

366-3 Dem Oberst von Hacke in Glogau meldet der König am 30. den Marsch der Oesterreicher. Das nähere werde Hacke aus der „angeschlossenen Liste“ , der Aussage eines österreichischen Deserteurs, ersehen. [In der Aussage werden die österreichischen Märsche und Lager aufgezählt und als Ziel der Bewegungen angegeben, die Lausitz vor dem preussischen Heere zu erreichen und dort bei Görlitz festen Fuss zu fassen.] Hacke erhält den Befehl, den Prinzen Heinrich von allem, was in Polen sich zutrage, auf das schleunigste par estafette zu informiren,

366-4 Vergl. „Berlinische Nachrichten“ von Dienstag 3. Juli. Nr. 79.

367-1 Indem Eichel, Landshut 30. Juni, obiges königliches Schreiben an Finckenstein übersendet, zeigt er ihm an, dass demnächst von Schlabrendorff eine Posttasche ihm zukommen werde mit wichtigen Papieren, „que le Roi a ordonné expressément de garder encore pour son usage, après que la guerre sera finie“ . Unter anderem befand sich bei den Papieren die Correspondenz mit Rexin. Der König gedachte vermuthlich, die Papiere zur Ausarbeitung seiner Memoiren zu benutzen.

367-2 Vermuthlich die auch an Hacke (vergl. Nr. 11144. Anm.) gesandten Aussagen des Deserteurs.

367-3 Dem englischen Gesandten Mitchell hat der König, wie Mitchell am 30. an Holdernesse berichtet, an diesem Tage gesagt, „that he had sent General Wedell to Trautenau only to alarm Marshai Daun, that he does not intend to penetrate into Bohemia. His Prussian Majesty thinks that Marshai Daun is not yet informed of the situation of the Russian army, but that he may have the news this day or to-morrow which, he believes, will occasion an altération in his plan; and as he suspects that the motion Marshai Daun has made is chiefly intended to draw him from the strong post of Landshut, His Prussian Majesty is resolved not to stir till he sees farther.“ [Ausfertigung im Public Record Office zu London.]

367-4 In den Akten des Wiener Kriegsarchivs, aus denen die Schreiben an Fouqué in obigem Werke entnommen sind, findet sich die Handschrift nicht mehr vor; es war jedenfalls eine eigenhändige Ausfertigung. Die Drucke in obengenanntem Werke scheinen verhältnissmässig correcter zu sein als die in den „Lettres secrètes touchant la dernière guerre de main de maître“ , Frankfurt 1771, und die in den „Mémoires du baron de la Motte-Fouqué“ , Berlin 1788 (hrsg. v. Büttner). Alle drei Publicationen sind vielfach unzuverlässig, die meisten Schreiben sind voll der willkürlichsten Aenderungen; das obige Schreiben scheint leidlich gut abgedruckt zu sein.

368-1 Vergl. Nr. 11141.

368-2 Unter Generallieutenant von Wedell.

368-3 Der bei Rossbach kriegsgefangene Graf Mailly, dem der König die Rückkehr nach Frankreich bewilligt (vergl. Bd. XVI, 30. 125), hatte, Paris 12. Juni, um seine Freilassung gebeten.

368-4 Vergl. S. 92. 110.

368-5 Feldmarschall Kalkstein; vergl. S. 93; vergl. jedoch S. 295. 301.

369-1 Fouqué befand sich im Monat Juli nach seinen vorliegenden Berichten am 2. in Peterwitz (vergl. S. 281. Anm. 2), vom 8. bis 24. in Landshut, dann am 24. in Gottesberg, vom 26. bis 28. im Lager bei Konradswaldau (südwestl. von Gottesberg). [Ein handschriftlich nicht mehr vorliegender Bericht aus Lang-Waltersdorf vom 29. ist gedruckt bei Büttner, Mémoires du baron de la Motte-Fouqué Bd. 1, S. 287.]

369-2 Fouqué hatte ein Détachement ausgesandt, um die Oesterreicher bei Weisswasser zu verjagen; auf dem Rückmärsche waren die 2 Kanonen vom Grenadierbataillon des Majors von Unruh „in einem steilen hohlen Wege“ stecken geblieben.

369-3 Wedell befand sich im Monat Juli nach seinen Berichten bis zum 4. im Lager bei Trautenau, am 21. im Lager bei Züllichau, am 25. im Lager bei Sawade (nordnordöstl. von Grünberg), vom 26. bis 29. im Lager bei Plauen (d. i. Plau, südöstl. von Krossen), am 30. und 31. im Lager bei Grunow (südöstl, von Plau).

369-4 Königinhof.

370-1 Prinz Ferdinand befand sich im Monat Juli nach seinen Berichten am 1. in Marienfeld (westnordwestl. von Gütersloh), am 6. in Dissen (östl. von Iburg), am 14. in Stolzenau (a. d. Weser, an der Grenze von Hannover und Westphalen), am 19. in Petershagen (nördl. von Minden), am 31. in Hille (nordwestl. von Minden).

370-2 So, statt „du mois passé“ . Den Bericht, Rittberg 24. Juni, vergl. bei Westphalen a. a. O S. 297.

370-3 So im Concept und Déchiffré; vielleicht ein Versehen statt „Rossbach“ oder statt „Soor“ . Bei Rohnstock, d. h. bei Hohenfriedberg, zählten die Preussen an 6b 000 Mann, während sie bei Rossbach und bei Soor, in welch letzterer Schlacht Prinz Ferdinand sich hervorthat, 22000 Mann hatten.

370-4 Vergl. Bd. XVII, 468.

370-5 Vergl. S. 367.

372-1 Wie Wedell's Antwort vom 3. Juli ergiebt, war der Rittmeister von Reitzenstein vom Husarenregiment G-ersdorff gemeint.

372-2 Vergl. S. 367.

372-3 Vom 2. Juli vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 52.

373-1 Ein Detachement des Wedell'schen Corps unter Generalmajor von Rebentisch war über Prausnitz hinaus in das Königreich Silva vorgedrungen gegen Königinhof hin (vergl. Nr. 11149) und hatte die feindlichen Husaren und Dragoner zersprengt; der Major von Haugwitz von den Gersdorff-Husaren und der Major Quintus hatten sich besonders ausgezeichnet. (Das sogen. Königreich Silva im Nordosten von Königinhof.) [Bericht Wedell's, Trautenau 2. Juli.]

373-2 Karl Gottlieb Guichard, vom Könige in den Adelsstand erhoben mit dem Namen von Quintus Icilius. (Vergl. Œuvres Bd. V, S. 12. Anm. 1.)

373-3 Wobersnow befand sich im Monat Juli nach seinen Berichten am 4. in Murowana-Goslin (nordl. von Posen), am 5. in Obornik, am 8. in Sceraquitza (jedenfalls Cerekwica, nordwestl. von Posen), am 16. in Meseritz, am 21. in Züllichau.

373-4 D. i. Stobnica.

373-5 Diese befehligte General Wobersnow. Vergl. S. 271. 275.

374-1 Das gleiche Schreiben, mit Fortlassung des Abschnittes „Der Feldmarschall Daun“ bis „in der Flanke“ und des eigenhändigen Zusatzes ergeht am nämlichen Tage an den Generallieutenant Grafen Dohna.

375-1 Prinz Heinrich befand sich im Monat Juli nach seinen Berichten bis zum 7. in Dittersdorf (vergl. S. 272. Anm. 3), vom 11. bis iS. in Plauen, am 20. und 21. in Kamenz, am 23. und 25. in Roth-Nauslitz (westl. v. Bautzen), am 27. in Muskau, am 28. in Sorau, am 30. und 31. in Dürings-Vorwerk (westl. von Schmottseifen).

375-2 Am 3. Juli klagt der König dem Minister Finckenstein gegenüber, dass Dohna die ihm ertheilten Befehle schlecht ausgeführt habe. „Au lieu de marcher droit à un corps de Russes, pour le combattre, il s'est amusé et a traîné ses marches que les Russes ont gagné le temps de se rassembler à Posen. En attendant, je n'ai pas perdu toute espérance. Il faudra voir à présent comment il s'y prendra, pour tirer Fermor de son poste retranché, et quels seront ses succès.“

375-3 In der Vorlage: „ecrits“ ; vielleicht hatte der König: „ai écrit“ schreiben wollen. Doch ist die Sache an Heinrich noch nicht mitgetheilt worden.

375-4 Vergl. Nr. 11 155.

376-1 Der König hatte am 1. Juli befohlen, die Officiere und Gemeine, die von den Regimentern Markgraf Heinrich und Ramin und von den Gersdorff-Husaren noch bei dem Fouqué'schen Corps seien, zu ihren bezüglichen Regimentern zu senden, „damit solche beisammen sein mögen“ .

376-2 Vergl. S. 375.

376-3 Ueber die gleiche Sache fordert der König am 3. Nachrichten von Wedell.

376-4 So. Vielleicht ist statt „ich“ „nichts“ zu lesen; d. h. „nichts von Oesterreichern gegen d'O“ . Der die Ausfertigung schreibende Secretär kann die nach den königlichen Weisungen gemachten Bleinotizen (nicht mehr vorliegend) verlesen haben.

377-1 Das Datum nach der Ausfertigung.

377-2 Vergl. S. 373. Anm. 1.

377-3 Die Mark Brandenburg.

377-4 Vergl. S. 3S0. Anm. 1.

378-1 Daun.

378-2 Vergl. S. 305.

378-3 Vergl. S. 308. 340.

378-4 Südöstl. von Reich-Hennersdorf.

378-5 Nordöstl. von Nachod.

378-6 Burgruine bei Reinerz.

378-7 Brzesowie, östl. von Nachod.

378-8 Nördl. von Politz.

378-9 Nördl. von Politz.

379-1 Zwischen Nachod und Skalitz.

379-2 An der böhmisch-glatzischen Grenze, westnordwestl. von Habelschwerdt.

379-3 Südwestl. von Patschkau.

379-4 Südl. von Weisswasser; ebenso Leuthen.

379-5 Die obigen Mittheilungen sind vermuthlich von d'O in Glatz eingesandt worden, dem der König am 4. Juli für seine Meldungen vom 3. Juli dankt, hinzufügend, „je puis présentement m'arranger sur les mesures à prendre avec d'autant plus d'assurance en conformité desdites nouvelles“ . Der Bericht vom 3. Juli fehlt.

379-6 Nordwestl. von Glatz.

379-7 Vergl. Nr. 11162.

380-1 Fouqué hatte vom September bis Anfang November 1758 bei Landshut gestanden. Vergl. Bd. XVII, 285. 350.

380-2 Vergl. Nr. 11 162; wo jedoch 13 Bataillone genannt sind.

380-3 Dorf, südwestl. von Schatzlar.

380-4 Berg, westl. von Schatzlar.

380-5 Vergl. Nr. 11163.

380-6 Markgraf Karl.

381-1 Der Armee-Intendant Oberst von Arnstedt.

381-2 Vergl. S. 379.

381-3 Seydlitz befand sich nach seinen Berichten im Monat Juli am 2. in Arendsdorf (wohl Arnsdorf, westl. von Schmiedeberg), dann am 2. und am 3. in Waltersdorf (südl. von Lähn), am 4. und 5. in Husdorf (westl. von Lähn), am 13. in Neudorf.

381-4 Böhmisch-Neustadtel.

381-5 Westl. von Kupferberg.

381-6 Dem Markgrafen Karl schreibt der König, Hirschberg 5. Juli, es confirmire sich von allen Seiten, „dass der Feind sich in der Gegend Friedland gegen Sachsen zusammenziehet, und dass er gewiss tentirt, entweder bei Friedeberg oder Lauban durchzubrechen“ . Zu dem Ende solle der Markgraf am nächsten Tage sich in Marsch setzen. Es folgen dann, und ebenso am 7., 8. und 9., Anordnungen fur den Marsch des Corps.

381-7 Ingenieurhauptmann Ludwig Wilhelm Regler.

382-1 D. i. Tschischdorf; beide Orte südl. von Lähn.

382-2 Der Bober.

382-3 Die gleichen Mittheilungen hatte der König, wie Eichel am 7. an Finckenstein schreibt, dem Cabinetssecretär zugehen lassen, „um einigen Stoff zu einem Zeitungsarticul zu geben“ . Vergl. „Berlinische Nachrichten“ Nr. 82 von Dienstag 10. Juli.

382-4 Vergl. Nr. 11156.

383-1 So.

383-2 Es folgt die Ernennung eines Lieutenants der schwarzen Husaren zum Rittmeister.

384-1 Ebenso schreibt der König am 7. an d'O, es sei nicht zu zweifeln, dass de Ville nach Jaromirz marschiren solle.

384-2 Auf den Bericht Hacke's vom 6. Juli, demzufolge die Russen von den preussischen Truppen überfallen und mit Verlust von 3000 Mann geschlagen sein sollten, hatte der König am 7. geantwortet: „Ich wünsche herzlich, dass die gute Zeitung . . . wahr und gegründet sein möge.“

384-3 Hacke hatte gemeldet, dass über den Kampf, von dem er am 6. berichtet, keine bestimmten Nachrichten eingekommen seien; man habe nur stark schiessen gehört.

385-1 Es ist vermuthlich das Schreiben des Königs an d'O gemeint, das aus Missverständniss an den Prinzen Heinrich gesandt war. (Vergl. S. 365. Anm. 3.)

385-2 Vergl. Nr. 11172.

386-1 Der König hatte am 8. an Fouqué geschrieben, dass er dem Commandanten von Neisse, Generallieutenant von Treskow, befohlen habe, „auf den Fall der General de Ville bei Grulich wäre“ (vergl. Nr. 11171), sofort das Regiment von Mosel über Schweidnitz nach Landshut zu schicken. Eigenhändig hatte der König hinzugefügt, dass Fouqué sodann, alles zusammengenommen, 19000 Mann haben werde.

386-2 Bericht, Dresden 7. Juli. An Schmettau antwortet der König am 9., es sei nicht zu zweifeln, dass die Oesterreicher in Schlesien eindringen wollten, „et qu'il n'y ait par conséquent en peu de jours une bataille.“ Vergl. das handschriftlich nicht vorliegende Schreiben bei Preuss a. a. O. S. 41. Ebenda einige kleinere Schreiben an Schmettau vom 5., 6., 9. und 26. Juli.

387-1 Goldentraum, vergl. S. 385.

387-2 Prinz Heinrich hatte, Dittersdorf 5. Juli, geschrieben: „En combinant les mouvements des Français avec la marche de Daun, il me paraît que ce dernier veut se placer eu Lusace, afin d'empêcher tout secours que vous pourriez donner, au cas que les conjonctures dans la Hesse et chez le prince Ferdinand exigent que vous y apportiez du remède.“

388-1 Vergl. S. 290.

388-2 General Wobersnow hatte unter dem 4. Juli an Eichel ein Schreiben eingesandt, dessen Verfasser ihm unbekannt sei. Das ohne Unterschrift und Datum aufgesetzte chiffrirte Schreiben rührte von dem zur russischen Armee gesandten Holländer de Ruvynes (vergl. S. 120. 168) her. Er meldete aus Danzig, der russische Oberfeldherr Fermor habe ihm geantwortet, zum Eintritt in die russische Armee als freiwilliger Officier bedürfe es der ausdrücklichen Erlaubniss der Kaiserin. Um diese zu erlangen, hatte sich Ruvynes an den russischen Residenten in Danzig (Alexius Puschkin) gewandt; dieser hatte Schwierigkeiten gemacht, da im letzten Jahre freiwillige Officiere des Heeres verdächtige geheime Correspondenzen unterhalten hätten. Auf die Bitte von Ruvynes an Fermor, wenigstens ihm persönlich seine Aufwartung machen zu dürfen (vergl. S. 168), sowie auf ein Gesuch an deu Grosskanzler sei keine Antwort erfolgt. Ruvynes erbittet weitere Weisungen des Königs; man möge sie ihm durch den preussischen Residenten Reimer in Danzig zugehen lassen; er fügt hinzu, Fermor würde demnächst im Kommando durch Soltykoff ersetzt werden.

389-1 Darüber ein Schreiben vom 9. an den Commandanten von Lattorff. [Generalstabsarchiv.]

389-2 Dohna's Berichte im Monat Juli sind datirt am 5. aus Kowanowo bei Obomik, am 6. aus Bogdanowo (südl. Obornik), am 8. aus Obiezierze (südwestl. vom vorigen), am 17. und 18. aus dem Lager bei Meseritz, am 20. und 21. aus dem Lager bei Züllichau.

389-3 Vergl. Nr. 11179.

390-1 Graf Hordt war mit seinem Freiregiment und mit 200 Husaren abgesandt worden, um sich der Getreidetransporte zu bemächtigen, die die Russen aus Marienwerder und Thorn kommen Hessen.

390-2 Der Prinz hatte gemeldet, man versichere, dass Gemmingen und Hadik nach Gabel marschirten (vergl. Nr. 11175). „Si cette nouvelle se confirme, je marcherai en conséquence ou en Lusace ou bien avec un corps en Bohême pour prendre les magasins qui seraient restés en arrière.“

390-3 Westl. von Sommerfeld.

391-1 Aus der Gegend von Friedland.

391-2 Krockow stand in Hirschberg. Vergl. S. 381.

392-1 Vergl. S. 386. Anm. 1.

393-1 Commandant von Schweidnitz.

393-2 Gebhardsdorf, südöstl. von Marklissa, das auch als Geppersdorf vorkommt.

393-3 Der Queiss. An d'O lässt der König am 11. schreiben: „Au reste, ont-ils jette 7 ponts sur le Queiss dans les parages de Lauban“ .

394-1 de Rège; vergl. S. 388.

394-2 Vergl. Nr. 11156.

395-1 Vergl. S. 374. 389.

395-2 Vergl. S. 393.

396-1 Es findet sich nur die Weisung S. 59; vergl. dazu Bd. XVII, 269. 270.

396-2 Die Berichte des Prinzen im Monat Juli sind datirt vom 13. bis 16. aus dem Lager bei Görisseifen (nordwestl. von Schmottseifen), am 17. u. 18. aus dem „Lager bei Bunzlau, am 19. „um 2 Uhr in der Frühe“ aus Nieder-Leschen (südöstl. von Sprottau); am 19. um 12 Uhr und am 19. um ½9 Uhr Abends, sowie am 20. um ¾2 Uhr in der Frühe aus Sagan; am 20. und am 21. „um 2 Uhr in der Früh“ aus Ober-Leschen (südöstl. von Sprottau), am 21. und 22. aus Bunzlau, am 23. „en marche à Lorenzdorf (nordnordwestl. von Bunzlau) à 8 heures et demie“ ; dann am 23. Zeissau am Queiss, auf dem Marsche; am 24. Freiwaldau, vom 26. bis 28. aus dem Lager bei Buhrau (südwestl. von Halbau).

396-3 Westl. von Schmottseifen.

396-4 Braunau und Sirgwitz, nördl. von Löwenberg.

396-5 Kesselsdorf und Neuland, nordwestl. von Löwenberg.

397-1 So die Worte in der Vorlage.

397-2 Nordwestl. von Görisseifen.

397-3 Palkenstein, Berg westl. von Görisseifen.

397-4 Nr. 11191.

398-1 Bericht der preussischen Gesandten, London 26. Juni. Vergl. Nr. 11196.

398-2 Bericht, London 29. Juni.

398-3 Bericht Heilen's, Haag 3. Juli.

398-4 Der Marquis d'Armentières rückte mit seinem Corps gegen Münster.

399-1 Vergl. Nr. 11195.

399-2 Eichel schreibt, Schmottseifen 13. Juli, an Finckenstein, die Oesterreicher hätten fast alle ihre Streitkräfte, selbst die aus Oberschlesien, an den Grenzen der Lausitz versammelt. Es sei zu besorgen, „que l'ennemi . . . ne tentât quelque coup à l'improviste par la Lusace dans la Marche“ . Eichel sendet dem Minister einen (nicht mehr beiliegenden) „Extract“ , aus dem dieser ersehen werde, welche geheime Expedition man dem General Laudon anvertrauen wolle. „Serait-ce peut-être que cet homme doive hasarder tout d'un coup une entreprise sur Küstrin? coup qui serait de la dernière importance, s'il réussit à l'ennemi. Le colonel de Thadden, qui y commande présentement, est un officier entendu, très brave et de mérite.“ Finckenstein möge ihn in Kenntniss setzen, „afin qu'il fût d'autant plus sur sa garde contre toute surprise et préparé contre tout coup de main“ .

399-3 In einem dritten Schreiben vom 13. Juli, das wie die vorangehenden (Nr. 11193 und 11194) vom Cabinetssecretär aufgesetzt war, hatte der König für einen zweiten Bericht vom 13. danken und bemerken lassen: „Ich denke, dass Laudon bei Gelegenheit seiner Ausschreibungen noch um mehr Leute kommen wird“ .

400-1 Die Russen wollten in Danzig ein Kavallerieregiment errichten lassen,

400-2 Auf einem Bericht des gegen die Schweden zurückgelassenen Generalmajors von Kleist, d. d. Lager bei Bartow 5. Juli, finden sich die Weisungen zur Antwort: „Wenn er Gelegenheit hat, soll er ein kleines Corps überfallen, wäre es auch nur 100 Mann, um sich Respect zu machen.“ Ebenso wird Kleist auf einen Bericht aus Bartow vom 30. Juli ermahnt: „Man muss nicht allein defensive, sondern offensive gehen.“

401-1 Ein Correspondent hatte d'O angezeigt, die meisten österreichischen Streitkräfte seien gegen Sachsen hin aufgebrochen, doch seien sie in Sorge, dass die Preussen auf dem Marsch ihnen zuvorgekommen seien.

401-2 Vergl. Nr. 11148.

401-3 Eine Feldwache von dem Husarenregiment Werner hatte ein Kommando österreichischer Dragoner zurückgeschlagen.

401-4 Vergl. S. 368.

402-1 Prinz Heinrich hatte, Plauen 11. Juli, geschrieben, dass er, wenn die Oester reicher unter Gemmingen, Vela und Hadik das Lager bei Zittau beziehen würden, in die Gegend von Bautzen marschiren werde. „Comme le maréchal Daun est très à portée de pouvoir détacher, si je m'avance trop, ainsi je ne puis faire autre chose que de m'assurer exactement de chaque mouvement que je fais“ .

403-1 Vergl. Nr. 11205.

403-2 Nr. 11202.

403-3 Fouqué hatte gemeldet, dass die Oesterreicher am Abend des 13. von drei Seiten das Kommando des Freibataillons Lüderitz bei Friedland angegriffen und es auseinander gesprengt hätten.

404-1 Die gleiche Weisung war schon am 14. an den Prinzen ergangen.

404-2 Südlich von Lauban.

404-3 Das Datum nach der Ausfertigung.

404-4 Am 1. November 1758. Vergl. Tempelhoff, Gesch. des siebenjährigen Krieges, Theil II, S. 351.

404-5 Vergl. Bd. XV, 343—345.

405-1 An Hacke schreibt der König am 15. Juli, dass die Oesterreicher bisher nur sich verschanzten. „Sollte aber von hier etwas gegen die Oder detachiret werden, so werde Ich zeitig genug davon avertiret werden und auf den Fall solches feindliche Detachement im Rücken folgen lassen.“

405-2 Johann Podcharly, aus Ungarn gebürtig, Rittmeister bei den Belling-Husaren.

405-3 Fouqué hatte am 15. nähere Mittheilungen über den Ueberfall bei Friedland (vergl. Nr. 11205) eingesandt.

406-1 Oestl. von Schömberg.

406-2 Nordöstl. von Friedland.

406-3 Oestl. von Friedland.

406-4 Wohl Gerlachsheim, südwestl. von Marklissa.

406-5 Vergl. S. 374. 389.

406-6 Danken.

407-1 Aus Plauen datirt, vergl. S. 375. Anm. 1.

407-2 Vergl. S. 286.

407-3 Vergl. S. 233.

407-4 Unter späteren Papieren aufgefunden.

407-5 Generalmajor von Bredow war am 12. Juli in Dresden gestorben.

408-1 Nr. 11211.

408-2 So in der Vorlage.

408-3 So in der Vorlage.

408-4 So in der Vorlage.

408-5 So in der Vorlage.

409-1 Geschieht am 16. durch Ordre an Hacke und wird dem Prinzen in einem zweiten Schreiben vom 16. mitgetheilt.

409-2 So.

409-3 Vergl. S. 381. 391.

410-1 Es ist die vom Könige verfasste Flugschrift „Lettre d'un officier prussien à un de ses amis à Berlin“ . Œuvres Bd. 15, S. 119—121. Der Abdruck in den Œuvres ist nach den ersten Drucken erfolgt, da der Herausgeber eine Handschrift nicht auffand. Die hier an Finckenstein übersandte Handschrift (eine Abschrift von der Hand de Catt's) stimmt, bis auf einige Kleinigkeiten, mit dem Druck überein. Das von Preuss hinzugefügte Datum „12. Mai 1759“ [vgl. Table chronologique S. 23] ist ebenso willkürlich und widerspricht dem ganzen Inhalt, den Ortsangaben etc. ebenso sehr, wie das von den Herausgebern der „Œuvres posthumes“ gewählte Datum „1760“ ; entstanden ist das erstere aus der Bemerkung, die der König über die Befestigungen auf den Bergen von Marklissa macht: „La nuit du 11 au 12, le maréchal Daun a fait ouvrir la tranchée devant cette province“ . (Vergl. Nr. 11212.) Die Flugschrift stellt sich dar als eine weitere Ausführung der satirischen Bemerkungen in dem eigenhändigen Zusatz zum Schreiben an Schmettau vom 15. Juli, Nr. 11208, und in dem Schreiben an Prinz Heinrich vom 16. Juli, Nr. 11212. Die Fortsetzung der Satire siehe Œuvres Bd. 15, S. 129 ff.

410-2 Von de Catt aufgesetzt.

410-3 Vergl. S. 401.

410-4 Wohl Albendorf, nordöstl. von Trautenau.

410-5 Südl. von Adersbach.

410-6 Südl. von Friedland.

411-1 Der „Pass“ , südl. von Konradswaldau.

411-2 Nordöstl. von Liebau.

411-3 Vielleicht der Schartenberg, nordwestl. von Liebau.

411-4 Vergl. S. 406. Anm. 1.

411-5 Südwestl. von Landshut.

411-6 Vergl. Nr. 11213.

411-7 Unter Laudon.

411-8 Die Baireuth-Dragoner.

412-1 Im Lager bei Bunzlau. Vergl. S. 396. Anm. 2.

412-2 Den Bober.

412-3 In der Vorlage „18“ ; nach einer Notiz von Cöper vom 17. zu datiren.

412-4 In der Ausfertigung: „dont je vous ai écrit hier“ . Vergl. Nr. 11211.

413-1 Vergl. bei Tempelhoff Bd. II, an der vorher S. 404. Anm. 4 genannten Stelle.

413-2 In der Vorlage „iS“ ; nach einer Notiz von Cöper vom 17. zu datiren.

413-3 Auf einem Bericht des Obersten von Kleist, des Commandeurs der grünen Husaren, d. d. Gomich 15. Juli (wohl „Gamig“ , südöstl. von Plauen, wo Prinz Heinrich am 15. sein Hauptquartier hatte) — enthaltend die Meldung, dass er aus desertirten Ungarn eine neue Schwadron errichtet habe, und dass bei der überaus starken Desertion der Ungarn noch drei weitere gleiche Schwadronen von je 100 Mann gebildet werden könnten — auf diesem Bericht finden sich die Weisungen zur Antwort: „Ich approbire seine Anstalten sehr; wenn er auch die Oesterreicher auf 500 Mann bringen könnte, Ich wollte lieber, dass man die alte Escadrons mit verstärkte, so könnten sie doch immer herausgezogen werden“ , [D. h. die Ungarn, um besondere Streitereien und Unternehmungen ihnen aufzutragen.]

413-4 Vergl. auch an Schmettau vom 17. Juli bei Preuss, a. a. O. S. 42.

414-1 Statt deviendrait.

414-2 Vergl. S. 393. 404.

414-3 Oestl. von Naumburg am Queiss.

414-4 Dorf, nordösü. von Naumburg.

414-5 Vergl. S. 396. Anm. 2.

414-6 Nördl. von Naumburg.

415-1 Das Datum nach der Ausfertigung.

415-2 Nr. 11221.

416-1 Vom 18. Juli vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 55.

416-2 Jedenfalls Bertelsdorf, südl. von Schömberg.

416-3 So.

416-4 Südwestl. von Liebau.

417-1 Ganz ohne Datum. Jedenfalls auf den 18. Juli 1759 anzusetzen.

417-2 Nordwestl. von Lauban.

418-1 Südöstl. von Kamenz.

418-2 Unleserlich. Unter den Ingenieurofficieren findet sich ein Below, der vielleicht hier gemeint ist.

418-3 Vergl. Bd. XVII, 295. 302. 309.

419-1 Vergl. S. 409.

419-2 Hacke hatte Nachrichten übersandt, die von dem Landrath des Schwiebuser Kreises an die Glogauer Kammer, unter dem Datum Grünberg 17. Juli, eingeliefert waren: Das preußische Corps hätte zwischen Meseritz und Kloster Paradies ein Lager bezogen; die russische Armee sei in vollem Anmarsch begriffen, man sage, ihr Marsch sei auf Krossen gerichtet.

420-1 Das Datum nach der Ausfertigung,

420-2 Vergl. S. 406.

420-3 Aehnlich lauten die Weisungen auf einem Bericht von Hellen, Haag 7. Juli, für die das Concept nicht vorliegt. Dabei auch die Worte: „Wenn die Sachen nicht gut in Hannover gingen, Mir mehr Sorge als alles übrige“ .

420-4 Es folgen schon mehrfach aufgezählte Einzelheiten über den Stand des Feldzuges.

420-5 Der holländische Gesandte Vereist hatte dem Grafen Finckenstein aus einem Schreiben des Gesandten Swart in Petersburg die Mittheilung gemacht, dass die alte Gräfin Schuwalow, die Günstlingsdame der Kaiserin, gestorben sei; ihr Tod werde den Sturz der ganzen Familie, insbesondere des Kammerherrn Grafen Schuwalow, des Parteigängers der Höfe von Wien und Versailles, nach sich ziehen.

421-1 Vergl. S. 32. 306.

421-2 Nr. 11229.

422-1 Das für Dohna nicht günstige Schreiben ist in der Sammlung der Schreiben an Dohna (im Generalstabsarchiv) nicht aufbewahrt.

422-2 Vergl. S. 374. 389. 406.

422-3 Lücke in der Abschrift.

423-1 Vorlage: Euer. Wobersnow hatte in seinem Bericht wiederholentlich darauf hingewiesen, dass durch Seeen, die ihn vom Feinde trennten. seine Operationen gehindert würden

423-2 Die Ausfertigung war 1872 im Besitz des königl. preuss. Ingenieurhauptmanns Graffunder; über ihren Verbleib vermögen die Erben nicht Auskunft zu geben.

424-1 Vergl. Nr. 11237.

424-2 Vergl. Bd. XVI, 347; XVII, 84. 85. 122.

424-3 Die „schriftliche Vollmacht“ , welche nach der Schrift „Ein preussischer Dictator. Karl Heinrich von Wedell. Biograph. Skizze von M. v. Wedell. Berlin 1876“ Wedell erhalten haben soll, des Inhalts: „So lange Sein Commando dauert, stellt Er Meine Person vollkommen vor, und so muss Ihm auch gehorcht werden. Er soll bei den Trappen das sein, was ein Dictator bei der Römer Zeiten war. Friderich“ (a. a. O. S. 25), diese schriftliche Vollmacht findet sich unter den von Wedell nachgelassenen Papieren, nach denen die Schrift gearbeitet worden, nicht vor. Es ist ein Versehen des Herausgebers. Eine „schriftliche Vollmacht“ wäre auch jedenfalls iin einer anderen Form (z. B. nicht mit der Anrede „Er“ ) ausgestellt worden.

425-1 Das Datum nach der Ausfertigung.

425-2 An Finck ergeht am 20. der Befehl, „bei denen gegenwärtigen Umständen, da die Russen auf die Oder avanciren“ , sich in die Gegend von Spremberg zu ziehen und dafür zu sorgen, dass er Mehl, zum wenigsten auf 9 Tage, bei seinem Corps habe.

427-1 In einem vorangehenden Schreiben vom 20. wird dem Prinzen mitgetheilt, dass er das Brod für sein Corps am 22. in Bunzlau bekommen werde; bei der grossen Hitze soll der Prinz „brav früh ausmarschiren“ , die Infanterie soll er verdeckt halten.

427-2 Vergl. S. 363.

427-3 Admirai Rodney sollte mit Brandern und Bombenschiffen in den Hafen von Havre einzudringen versuchen, um an die dortigen Werfte und Magazine Feuer anzulegen.

427-4 Vergl. Nr. 11112.

428-1 Unter Hülsen. Vergl. S. 258. 359. 420.

428-2 Vergl. S. 181. 387.

429-1 In einem weiteren Cabinetsbefehl vom 20. Juli wird Hacke angewiesen, „nur schleunigst anher zu berichten, was Ihr von der Russen etwaigem Marsch auf Glogau in Erfahrung bringen werdet“ .

429-2 Vergl. S. 409. 419.

429-3 Vergl. Bd. XVII, 223. 232. 471.

429-4 Vergl. S. 414.

429-5 Nr. 11241.

430-1 Prinz Ferdinand meldete, Stolzenau 14. Juli, es sei am 9. die Stadt Minden von den Franzosen erobert worden; er habe sich darauf nach Stolzenau an der Weser zurückgezogen. Der Herzog von Broglie habe gestern bei Minden die Weser überschritten: er marschire, wenn die Meldungen richtig seien, gegen Hameln. Der Mar quis d'Armentières habe seit einigen Tagen die Stadt Münster angegriffen; es sei zu besorgen, dass er nach Einnahme dieser Stadt auf Bremen marschiren und des Prinzen rechte Flanke bedrohen werde.

430-2 Vergl. S. 395.

430-3 Die Franzosen hatten gefangene preussische Dragoner vom Regiment Finckenstein nicht auswechseln wollen, bevor nicht der König die französischen Gefangenen auswechseln lasse (vergl. S. 92. 93. 110. 368). Der Prinz hatte darauf dem Marschall Contades erklärt, „que je ne pouvais pas admettre cette différence ou exception des troupes prussiennes du reste de l'armée alliée; que, si elle pouvait être juste, je serais autorisé, de mon côté, de ne pas rendre les prisonniers faits par ces troupes prussiennes; qu'ainsi il fallait échanger sans exception ou y renoncer tout-à-fait.“

431-1 Auf einem Schreiben, Braunschweig 15. Juli, finden sich Weisungen zu einer „reponse bien obligeante“ in Betreff der Grenzstreitigkeiten zwischen dem braunschweigischen Amte Calvörde und den benachbarten altmärkischen Gebieten. Die Ausfertigungen der königlichen Schreiben sind bei dem Brande des braunschweiger Schlosses 1830 zu Grunde gegangen.

432-1 So. Verschrieben statt du mois passé.

432-2 Lord Marschall hatte, Madrid 6. Juni, über seine Aufnahme am spanischen Hofe berichtet: „Quoique la Reine douairière m'a reçu avec bonté, je sais qu'elle est très prévenue contre Votre Majesté.“ Doch hoffte Lord Marschall, die Königin-Wittwe noch zu Gunsten Preussens umstimmen zu können: „Ce qui me console un peu, c'est qu'elle n'aime nullement les Français, et qu'elle a un très parfait mépris pour Sa Majesté Très-Chrétienne, comme aussi une haine mortelle contre la maison d'Autriche. Il n'y a que le roi d'Angleterre et les Anglais pour qui elle semble avoir quelque amitié.“ Lord Marschall war der Königin-Wittwe, Elisabeth Farnese, bekannt von seinem langjährigen Aufenthalt und Dienst in Spanien.

432-3 Marie Amalie, Tochter des Königs von Sachsen.

432-4 Darüber nichts in Marschälle Bericht.

432-5 Einem vorangehenden Sehreiben vom 21. ist der eigenhändige Zusatz beigefügt: „L'ennemi manque de fourrage, il a renvoyé ses pontons à Gœrlitz; voilà une maraude campagne. Federic.“

432-6 Thiemendorf östl., Langen-Oels südöstl. von Lauban.

433-1 Vergl. S. 414.

433-2 Nur die zu chiffrirenden Mittheilungen wurden von Eichel, 'les französischen Chiffres wegen, in französischer Sprache geschrieben.

433-3 Am 9. Juli.

433-4 Vergl. Nr. 11248.

434-1 Vergl S. 423. 424.

434-2 Nordwestl. von ïrautenau.

434-3 Fouqué hatte mit dieser Truppenzahl die feindliche Arrièregarde jenseits „Gürtelsdorf“ angreifen wollen, hatte jedoch davon abgestanden, da der Feind zu gut postiret war. [Gürtelsdorf, d. i. Gärtelsdorf, östl. von Liebau.]

435-1 Vergl. S. 381.

435-2 Bericht von Dohna, d. d. Lager bei Züllichau 20. Juli.

436-1 Am 23. schreibt der König an Hacke, nachdem der Generallieutenant von Wedell bei der Dohna'schen Armee angekommen, werde sich alles daselbst bald ändern, „indem er die Sachen dorten gewiss mit mehr Ueberlegung und Vigueur, als leider bis dato nicht geschehen ist, führen wird“ . Am 24. schreibt der König, es sei unmöglich, „dass man aller Orten die Grenze gegen die feindliche Plünderungen decken könne“ .

436-2 Nr. 11257.

436-3 Vergl. Nr. 11 256.

437-1 Nr. 11 259.

437-2 Vergl. S. 414.

437-3 Jedenfalls vom 23. Juni zu datiren, da das mit Blei geschriebene Billet des Prinzen vom 23. Juli (vergl. S. 441) die Antwort auf obige Ordre bildet.

438-1 u.

438-2 Muskau. Vergl. S. 435.

438-3 Lipschau am Queiss, Nord gg. West von Lorenzdorf.

438-4 Dohms am Queiss, nordnordwestl. von Lorenzdorf.

438-5 Südl. von Halbau.

438-6 Freiwaldau, südöstl. von Priebus.

438-7 An der Lausitzer Neisse.

439-1 u.

439-2 Vergl. S. 438. Anm. 4. u. 6.

439-3 Die Lausitzer Neisse.

439-4 Auf der Rückseite des Berichts, Landshut 22. Juli, finden sich die die Weisungen zur Antwort: „Vous avez été la dupe de Daun; il vous a fait voir des secours où il n'y en avait point, pour vous amuser et lui laisser faire tous ses mouvements tranquillement.“

440-1 Es folgen die schon dem Prinzen von Württemberg gesandten Mittheilungen. Vergl. Nr. 11 267.

440-2 Prinz Heinrich hatte einen Bericht der Halberstädter Kammer vom 19. Juli eingesandt, der die Meldung enthielt, dass die Reichsarmee die Grafschaft Hohenstein besetzt und dort furchtbar gewirthschaftet habe.

441-1 Vergi. Nr. 11273.

441-2 Ein mit Blei geschriebener Bericht auf einem kleinen Octavzettel. Das Datum lautet „en marche à Lorenzdorf, 23 juillet à 8 heures et demie“ . Vergl. S. 396. Anm. 3.

442-1 Der die Escorte Wedell's kommandirende Major hatte eine weit überlegene feindliche Abtheilung angegriffen und 80 Mann zu Gefangenen gemacht.

442-2 Vergl. auch Nr. 11270.

442-3 Erst war 8 geschrieben; darüber ist dann 7 gesetzt.

443-1 Auf dem Berichte von Krockow, d. d. Lager bei Landshut 24. Juli, finden sich die Weisungen zur Antwort: „Was auf ihn stossen kann, ist Wolffersdorff mit 6 oder 7 Bataillons; von der feindlichen Armee kann nichts auf ihn stossen, diese würde verhindern; und wann sie kommen, sollte sie tüchtig abweisen.“

443-2 Den Bericht, Petershagen 19. Juli, siehe bei Westphalen a. a. O. S. 374. 375. Vergl. über den Bericht auch Nr. 11275.

443-3 Nach Münster, Lippstadt, Hameln und Bremen.

444-1 Vergl. S. 433. Anm. 2.

444-2 Der hannoversche General von Zastrow. Er capitulirte am 25. Juli.

445-1 Nach dem Bericht von Hellen, Haag 14. Juli, hatte Prinz Ludwig von Braunschweig erklärt, die französische Armee befinde sich in einem sehr üblen Zustande, die Desertion nehme überhand, die Kavallerie sei schlecht, die Lebensmittel mangelten; es sei daher zu erwarten, dass der Prinz Ferdinand sich noch glücklich aus der Sache ziehen werde.

445-2 Das Corps Wedell's war am 23. Juli von den Russen bei Kay geschlagen worden.

446-1 Vergl. Nr. 11275

446-2 Vergl. Bd. XVII, 187.

446-3 Vergl. S. 433. Anm. 2.

447-1 Aehnlich wie oben lauten die Weisungen auf einem Bericht von Zastrow, d. d. Schweidnitz 24. Juli.

448-1 Swerta, südsüdöstl. von Marklissa.

448-2 Südöstl. von Marklissa. Vergl. S. 393. Anm. 2.

448-3 Der Generalmajor von der Goltz hatte die Oesterreicher aus Friedland vertrieben und dabei an Zelten, Feldgeräthen, baar Geld, Bagagepferden und Maulthieren so viel erbeutet, dass der Verlust des Feindes auf 100000 Reichsthaler geschätzt wurde. Eichel sandte am 26. einen Extract aus dem Bericht von Goltz vom 24. Juli auf königlichen Befehl an den Minister Graf Finckenstein, „um einen Articul in denen Zeitungen daraus anfertigen und publiciren zu lassen“ .

448-4 De Ville war in Schlesien eingedrungen und hatte sein Hauptquartier in Fürstenstein genommen. Vergl. S. 447.

449-1 Nr. 11 277.

449-2 Auf dem Berichte des Erbprinzen von Hessen-Cassel, des Vicegouverneurs von Magdeburg, d, d. Magdeburg 22. Juli, enthaltend die Meldung, dass am 22. Halberstadt von der Reichsarmee eingenommen sei, finden sich die Weisungen zur Antwort: „Er möchte nur Geduld haben; würde schon Hülfe kommen.“

449-3 Vergl. das Schreiben des Prinzen, Roth-Nauslitz 23. Juli, bei Schöning a. a. O. Bd. II, S. 123. 124.

450-1 Der Bericht des Prinzen ist undatirt, wohl vom 25. zu datiren; der Bericht des Magistrats ist vom 24.

451-1 Darauf bezog sich schon ein Schreiben an Fouqué vom 26. Juli. In diesem war ihm ausserdem anbefohlen, die Dragoner „mit denen Husaren zu Detachements zu gebrauchen, damit sie den Dienst dadurch immer gewohnter“ würden.

451-2 Vergl. S. 436.

451-3 Vergl. S. 386. Anm. 1 und S. 392.

452-1 Vergl. den Bericht des Prinzen, Roth-Nauslitz 25. Juli, bei Schöning a.a.O. Bd. II, S. 125. 126.

452-2 Cabinetsbefehl an Hacke in Glogau, d.d. 27. Juli. Für 16000 Mann soll am 31. auf 9 Tage Brod in Sagan sein.

454-1 Vergl. S. 449 mit Anm. 2.

454-2 Vergl. Bd. XVII, 167. 272.

454-3 Vergl. S. 433. Anm. 2.

454-4 Wedell halte gemeldet, dass er befohlen habe, die Oderbrücke zu Frankfurt abzubrechen.

454-5 So.

455-1 Auf einem Berichte Wedell's, Lager bei Plau 27. Juli, finden sich u. a. die Weisungen zur Antwort: „Treskow'sche Regiment abscheulich und abominabel.“ Vergl. S. 447. Die Ausfertigung des wahrscheinlich vom 28. datirten Cabinetsbefehls îst nicht mehr vorhanden.

455-2 Vergl. S. 456. 457.

456-1 Vergl. Nr. 11296.

456-2 Der unten (Anm. 6) genannte Druck der Ausfertigung führt das jedenfalls unrichtig gelesene Datum „26 juillet“ . Da Fouqué's Bericht vom 27. datirt und der König in der Ausfertigung von „rapport d'hier“ spricht, so ist der Befehl vom 28. zu datiren.

456-3 Vergl. über den Inhalt des Berichts von Fouqué Nr. 11296.

456-4 D. h. an den von Fouqué besetzten Stellen; in der Ausfertigung: „s'il vous trouve toujours dans son chemin“ .

456-5 D. h. wie die Hunde das Wild. In der Ausfertigung abgeschwächt (vielleicht durch den Herausgeber): „vous pourrez l'incommoder furieusement avec votre canon“ .

456-6 Die Handschrift der Ausfertigung fehlt in Wien. Ein Abdruck in dem „Recueil de lettres de S. M. le roi de Prusse, pour servir à l'histoire de la guerre dernière“ (Leipzig 1772; S. 171) scheint zu wenig zuverlässig, so dass obige handschriftliche Weisungen vorzuziehen sind. Die Abdrucke in der genannten Publikation enthalten nicht wenige willkürliche Aenderungen, durch die das Französisch des Königs geglättet oder auch seine derbe Sprache gemässigt werden sollte. (Der Herausgeber war ein Oesterreicher). Alle Cabinetsordres, auch die deutsch geschriebenen, sind französisch abgedruckt, letztere in einer sehr freien und keineswegs fehlerlosen Uebertragung.

457-1 Vergl. Nr. 11294.

458-1 Das unter undatirten Papieren aufgefundene Mémoire ist jedenfalls aus dem Lager von Schmottseifen und zwar vermuthlich vom 29. Juli zu datiren. Der König wird es persönlich dem Prinzen Heinrich übergeben haben.

458-2 Südwestl. von Schmottseifen.

458-3 Görisseifen.

459-1 Friedeberg am Queiss, südsüdwestl. von Greifenberg.

459-2 Südsüdwestl. von Bunzlau,

459-3 Oestl. von Schmottseifen.

459-4 Vergl. Bd. XVI, 457.

459-5 Thiemendorf, östl. von Lauban. Die obigen Personen werden wahrscheinlich angeführt, um dem Prinzen zuverlässige, ortskundige Leute zu bezeichnen.

460-1 Die folgenden Offiziere werden dem Prinzen vermuthlich als Patrouillenführer empfohlen. Es ist anzunehmen, dass beide Aufzählungen (nach dem NB.) erst nachträglich, auf eine mündliche Anfrage des Prinzen hin, beigefügt worden sind. Sonst hätte der König die Aufzählung wohl in den Text des Mémoire aufgenommen und hätte erwähnt, zu welchem Zweck die Namen angeführt werden. Für eine nachträgliche Hinzufügung spricht auch die abweichende Schrift der Zusätze.

460-2 Der Name ist nicht festzustellen; es waren mehrere Ungarn bei dem Regiment.

460-3 Der gleiche Erlass ergeht am 29. an Fouqué.

461-1 So.

461-2 Lessen und Treppein, beide zwischen Krossen und Grünberg; nahe bei Plau, vergl. S. 36g. Anm. 3.

461-3 Nordwestl. von Grünberg.

462-1 Plau.

462-2 Liegt nicht vor.

462-3 Nordöstl. von Torgau.

462-4 Nordwestl. von Würzen.

462-5 Vorlage : „Juni“ .

463-1 Vergl, Nr. 11301.

463-2 Nach der Aussage des Deserteurs sollten die Russen Brücken über die Oder geschlagen haben, über die sie am nächsten Morgen defiliren und gegen die Preussen heranrücken wollten. [Bericht Wedell's, d. d. Lager bei Grunow 30. Juli.]

464-1 Ebenfalls am 31. ergeht an den Commandanten von Glogau, Oberst von Hacke, der Befehl, dem General von Wedell die verlangte Ammunition nebst sechs dreipfündigen Canons und ferner 20 Wispel Mehl zu senden, „indem die Wedell'sche Armee auf 9 Tage mit Brod versorget sein und bei sich haben muss“ . [Ausfertigung im Generalstabsarchiv.]

464-2 Die zwei allein vorliegenden Berichte von Finck aus dem Monat Juli sind datirt am 12. aus Gersdorf, am 23. aus dem Lager bei Bautzen.

464-3 Liegt nicht vor.

465-1 Südl. von Sommerfeld.

465-2 Des Prinzen Heinrich Berichte im Monat August sind bis zum 25. aus Dürings-Vorwerk (vergl. S. 375. Anm. 1), am 30. aus Sagan datirt.

465-3 Vergl. S. 459.

465-4 Vergl. S. 456. 457.

465-5 Dem obigen Schreiben liegt ein aufgefangener Brief nicht bei; auch der Bericht des Prinzen erwähnt einen solchen nicht. Vergl. jedoch Nr. 11 306.

465-6 Laudon.

466-1 Vergl. Nr. 11302.

466-2 Die aus dem Monat August vorliegenden Berichte Wedell's sind datirt am 1. aus dem Lager bei Grunow (vergl. S. 369. Anm. 3), am 2. und 3. aus dem Lager bei Rusdorf (bei Krossen, südöstl. der Stadt), am 4. aus dem Lager bei Guben, am 5. „auf dem Marsch“ .

466-3 Vergl. Nr. 11306.

467-1 Gemeint ist Markersdorf (südwestl. von Guben). Markersdorf auch in der Abschrift eines Theils des Schreibens, die Eichel am 4. aus dem Hauptquartier des Prinzen Heinrich an den englischen Gesandten Mitchell schickt. In dieser Abschrift ist nach „500 chariots de pain et de farine“ noch hinzugefügt: „des fours à cuire du pain et autre attirail semblable; hier nos hussards ont enlevé le carrosse du général Hadik, et ils ont trouvé 10000 écus en espèces d'or nommées souverains“ . [British Museum.]

467-2 So.

467-3 Nordwestl. von Krossen, an der rechten Seite der Oder.

468-1 Unleserlich.

468-2 Statt Markersdorf.

468-3 Weissagk, nordwestl. von Forst.

469-1 Für das Latein des Königs vergl. auch Bd. XV, 361.Anm. 5.

469-2 Vergl. S. 457.

470-1 Vergl. Nr. 11 312.

470-2 Südwestwestl. von Frankfurt.

470-3 Vergl. Nr. ii 313.

470-4 Vermuthlich war in der Ausfertigung der Zusatz eigenhändig; auch dem in Chiffern übersandten Hauptschreiben lag wohl ein eigenhändiges Concept zu Grunde.

470-5 Katte, der Minister des sechsten Departements, dem die Armeeverpflegungssachen oblagen.

470-6 Wulkow, nordwestl. von Frankfurt.

470-7 Jedenfalls ein Versehen statt „3. August“ .

470-8 Hohenwalde, nördl. von Müllrose.

471-1 Sicher ebenfalls ein Versehen statt „3 août“ . Das von Schöning (a. a. ü. Bd. II, S. 135) abgedruckte und danach von Stiehle (in der Abhandlung „Die Schlacht bei Kunersdorf“ , Beiheft zum Militär-Wochenbl. 1859. S. 11) und Bernhardi (Friedrich d. Gr. als Feldherr, I, S. 385) benutzte Schreiben vom 4. August 1759 an den Prinzen Heinrich, nach welchem der König damals an der Gicht gelitten haben soll, gehört nicht in diesen Monat, überhaupt nicht in die Zeit des Siebenjährigen Krieges. Es ist ein Versehen Schönings, der aus dem Datum „4 avril“ : „,4 août“ verlesen, das Jahresdatum „1759“ willkürlich zugesetzt und auch nicht beachtet hat, dass das Ortsdatum „P.“ nichts anderes als „Potsdam“ bedeuten kann.

471-2 Der Sieg über die französische Armee bei Minden. Vergl. Nr. 11318. 11319.

471-3 Die Russen.

472-1 Nordöstl. von Löwenberg.

472-2 Vergl. S. 451. 459.

472-3 Vergl. S. 456. 457. 465.

472-4 Vergl. Nr. 11317.

472-5 Vergl. Nr. II315 und Nr. 11317.

472-6 Prinz Ferdinand befand sich nach seinen Berichten im Monat August am 4, in Minden, am 8. in Stuckenbrock (südöstl. von Bielefeld), am 10. in Paderborn, am 19. in Korbach (im Waldeckschen), am 20. in Campf „entre Fürstenberg et Sachsenberg“ (ebenfalls im Waldeckschen), am 22. in Frankenberg (a. d. Eder, in Kurhessen), am 30. in Wetter (nordwestl. von Marburg).

472-7 Vergl. S. 370. Anm. 1.

472-8 Vergl. Nr. 11 317.

473-1 Vergl. S. 440.

473-2 Vergl. S. 431.

473-3 Die aus dem Monat August vorliegenden Berichte Finck's sind datirt am 5. aus Herzberg, dann am 5. aus Luckau, am 6. aus Lübben, am 7. aus Buchholz, am 8. aus Fürstenwalde.

474-1 Oberst von Grollmann, der Commandant von Torgau.

474-2 Es wurde das Commando dem Oberst von Wolffersdorff übertragen.

474-3 Nordöstl. von Fürstenwalde.

474-4 Die Commanderie Uelzen.

475-1 Finckenstein hatte, Berlin 3. August, berichtet, die Besetzung von Frankline durch die Russen und die Annäherung der Oesterreicher hätten in Berlin lebhafte Unruhe erregt; doch die Nachricht von der Ankunft des Königs in Beeskow habe auf die Bevölkerung grossen Eindruck gemacht, „la joie du public le dédommage bien amplement des alarmes qu'il a eues“ .

475-2 Auf dem Bericht Wedell's, Rusdorf 3. August (enthaltend die Anfrage, ob die Bäckerei, Bagage, Proviant- und Mehlfuhrwesen auf dem Marsch zu dem Könige mitgeführt werden oder ob sie nach Glogau zurückgeschickt werden sollten), finden sich die Weisungen zur Antwort: „Er müsste alles mitnehmen, das kann nicht anders sein; und muss er nicht das mindeste von allem zurücklassen.“

475-3 Die unzuverlässigen Regimenter aus Ostpreussen. Vergl. Bd. XVII, 475.

476-1 Bei dem Angriff Hadik's auf Torgau im November 1758. Vergl. Bd. XVII, 394.

476-2 Nordwestl. von Frankfurt.

476-3 Nördl. von Beeskow,

476-4 Westl. von Frankfurt.

476-5 Nordwestl. von Frankfurt.

476-6 Ein weiteres Schreiben an Finck aus Müllrose vom 7., sowie zwei aus Wulkow vom 8. August handeln ebenfalls über seinen Marsch zur königlichen Armee.

477-1 Es folgt eine Anweisung über den mit dem Könige zu gebrauchenden Chiffre.

477-2 Ein Schreiben an die Königin mit der Ortsbezeichnung „Wulkow“ siehe in den Œuvres Bd. 26, S. 34.

478-1 Aehnlich am 7. aus Wulkow, an den Prinzen Ferdinand von Preussen. Der König schreibt dem Prinzen ferner, er möge nicht fürchten, mit seinen Briefen ihm lästig zu fallen, „plutot serai-je charmé d'en recevoir toujours de votre part et principalement de celles qui me confirment le rétablissement de votre précieuse santé“ . [Ausfertigung im Königl. Hausarchiv.] Vergl. auch S. 334.

478-2 Der Adjutant des Prinzen, der die Nachricht vom Siege bei Minden überbracht hatte.

479-1 Der Cabinetssecretär Cöper benachrichtigt am 8. den Minister Finckenstein auf speciellen Befehl des Königs, „qu'il pourrait arriver que Sa Majesté ferait en quelques jours un mouvement avec l'armée, et qui rendrait peut-être les chemins mal sûrs“ . Finckenstein möge alles, was an den König gelangen müsse, morgen übersenden.

479-2 Horn hatte gemeldet, dass Leipzig capitulirt habe. Die Capitulation vom 5. August vergl. in den Danziger „Beyträgen“ Bd. 8, S. 627 ff.

479-3 Auf einem Berichte des Erbprinzen von Hessen-Cassel, Magdeburg 5. August, enthaltend die Meldung, dass Halle vom Feinde besetzt sei, findet sich die Weisung zur Antwort: „Sobald Ich würde die Russen geschlagen haben, sollten sie weggejaget werden.“

479-4 Die Angabe von Hordt in seinen (unten S. 482. Anm. 4 angeführten) Memoiren (S. 207), der König habe obigen Befehl am 10. (zwei Tage vor der Schlacht) erlassen, kann nach der Bemerkung in der obigen Zeile 2 nicht richtig sein.

479-5 Vergl. S. 390.

479-6 Das Freiregiment.

480-1 Vergl. S. 399. Anm. 2.

480-2 Thadden hatte am 9. gemeldet, es fehle an Tauwerk für die Herstellung der Brücken.

480-3 Wohl Reitwein zu lesen; südl. von Küstrin, links der Oder.

480-4 Südlich von Küstrin, rechts der OJer.

480-5 An den Prinzen Moritz von Anhalt-Dessau schreibt der König am 10.: „Wir werden uns in ein paar Tagen wieder mit denen Russen hieselbst in die Ohren kriegen.“ [Ausfertigung im Zerbster Archiv.]

481-1 Die russische Armee war auf 89201 Mann angegeben.

482-1 Rechts der Oder, nordöstl. von Lebus.

482-2 Nr. 11335.

482-3 Der Generalkriegscommissar.

482-4 Der Oberst Graf Hordt, der mit einem Detachement bei Landsberg stand (vergl. S. 479), wird nach Reitwein beordert durch ein handschriftlich nicht mehr vorliegendes Schreiben, das abgedruckt ist in seinen Memoiren, den „Mémoires d'un gentilhomme suédois“ (Berlin 1788. S. 207). „Apres ce qui vient de m'arriver avec les Russes, vous n'avez qu'à venir me joindre au plus tôt avec votre détachement à Reitwein près de Küstrin.“

482-5 Oetscher, 13. August, werden an den General von Finck mit einem Cabinetsschreiben ein Bericht von Wolffersdorff in Torgau vom 10. und zwei Berichte von Hordt übersandt, „über deren Einhalt Ihr mit Mir sprechen müsset“ .

482-6 Das Schreiben und die Instruction für Finck, d. h. die Uebertragung des Oberbefehls an den General, sind nicht, wie bisher angenommen worden ist, auf den 12. August, sondern auf den Nachmittag des 13. oder auf den 14. anzusetzen; das Ende des Finck'schen Commandos ist nicht auf den 14., sondern auf den 15. Abends oder auf den 16. zu verlegen. Die Beweisführung, die hier zu weit führen dürfte, wird an anderer Stelle gegeben werden.

482-7 Das den Schweden gegenüberstehende Corps. Vergl. S. 191. 215. 251.

483-1 Das bezügliche Schreiben an den Prinzen ist, wie noch mehrere andere, verloren; der Prinz vermuthet in seinem Bericht vom 25., dass sie aufgefangen seien. Er meldet am 22., dass er seit dem 4. keine Nachricht vom Könige erhalten habe; am 25., dass er das Schreiben vom 18. empfangen habe, „c'est la première que je reçois“ . 3>*

484-1 Nr. 11336.

484-2 Vergl. Bd. XVII, 474.

484-3 Vergl. S. 47S.

484-4 Vergl. S. 473.

484-5 Finckenstein befand sich am 15. auf der Reise von Berlin nach Magdeburg. Ein Bericht vom 15. ist aus Barnewitz (nördl. von Brandenburg) datirt.

485-1 Vergl. S. 4S2.

485-2 Liegt nicht vor.

485-3 Vergl. S. 345. Anm. 2.

486-1 Vergl. Nr. 11342.

486-2 Vergl. S. 494.

486-3 Rochow beantwortet am 16. den auf Grund obiger Weisungen abgefassten Cabinetsbefehl.

486-4 Rochow hatte über die in Berlin zusammengebrachte Artillerie Meldung erstattet.

486-5 Der Etatsminister Graf Reuss berichtete, Berlin 15. August, er sei als einziger Minister in Berlin zurückgeblieben, um dem Lande nicht seine Dienste zu entziehen; er frägt an, ob er die Briefe, welche für die nach Magdeburg geflüchteten Minister eingingen, öifnen dürfe. Auf dem Bericht finden sich die Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „Ganz gut; könnte da bleiben. Möchte zusehen, was passirte. Die Gefahr wäre noch nicht so pressant, wie Ich gedacht.“ Ueber die gleiche Sache Weisungen auf dem Bericht des Grafen Reuss, Berlin 26. August, unter andern die Bemerkung: „Jetzo ist nichts zu expediren als Militaria“ .

487-1 Auf dem Bericht Rochow's vom 16. August finden sich die Weisungen: „An Katte! Er möchte auf einen Monat Verpflegung auf 50000 Mann —; wann es nicht daselbst, muss es aus Magdeburg hingeschaffet werden.“

487-2 Finckenstein traf am 16. in Magdeburg ein.

487-3 Ein Schreiben vom 16. aus Reitwein an Lord Marschall vergl. in den Œuvres Bd. 20, S. 281.

488-1 Das Datum von Cöper zugesetzt. Ein Schreiben aus Madlitz vom 16. August an den Marquis d'Argens vergl. in den Œuvres Bd. 19, S. 78.

488-2 Vergl. S. 484.

488-3 Das Schreiben liegt nicht mehr vor. Vergl. S. 483. Anm. 1.

489-1 Obwohl die Weisungen auf dem Berichte des Commandanten von Wittenberg, des Generalmajors von Horn, stehen, so müssen sie doch, wie Horn's Berichte zeigen, für Wolffersdorff bestimmt gewesen sein.

489-2 Horn meldete, dass Torgau capitulirt habe, dass die Garnison, die freien Abzug erhalten, nach Wittenberg kommen werde. Die Capitulation von Torgau vom 14. August vergl. in den Danziger „Beyträgen“ Bd. 8, S. 634 ff.

489-3 Dies offenbar ein Missverständniss von Cöper. Vergl. auch Nr. 11365.

489-4 Lücke. Zu ergänzen ist: unverwundet in die Festung sich geflüchtet haben.

489-5 Die Berichte von Wunsch im Monat August sind datirt am 17. und 18. aus Fürstenwalde, am 21. und 22. aus Köpenick, am 23. und 24. aus Wusterhausen, dann am 24. „auf dem Marsch nach Cummersdorf“ (nordöstl. von Luckenwalde), am 26. aus Luckenwalde, am 27. aus dem Lager bei Wittenberg, am 28. und 29. aus Wittenberg, am 30. nnd 31. aus dem Lager bei Torgau.

490-1 Südwest. von Beeskow.

490-2 Ein handschriftlich nicht vorliegender, ausgefertigter Cabinetsbefehl an Wunsch, d. d. Madlitz 17. August, in den Œuvres Bd. 27. Theil 3, S. 206. Der König befiehlt: „Ihr müsset hinfüro, da Ich nunmehr von Meiner Unpässlichkeit wiederum hergesteilet bin, Euere Berichte Mir immédiate abstatten.“ Wunsch hatte in den letzten Tagen seine Berichte an den Generallieutenant von Finck gerichtet. Vergl. Nr. 11338. Auf dem Berichte von Wunsch vom 17. August finden sich die Worte: „Die Russen wären noch nicht über die Oder. Er möchte zusehen, ob er nicht Spions gegen Torgau schicken könnte, nur zu wissen, wo die Reichsarmee blieb.“

490-3 D. i.: „einerlei“ . Rochow hatte angefragt, ob er die geforderte Munition mit Vorspann oder auf Frachtwagen schicken solle.

490-4 Lücken. Der Cabinetssecretär (hier Cöper), der die mündlichen Weisungen des Königs notirte, brauchte nur einige Schlagworte aufzuschreiben, da er den Rest bis zu der bald darauf erfolgenden Abfassung des Cabinetsbefehls im Gedächtniss behalten konnte.

490-5 Auf dem Bericht vom 21. finden sich u. a. die Weisungen: „Die 50 sechspfündige Canons möchten sie nur immer anfangen. 40 müssen nach der Art gemacht werden, nach Dieskau's Art, von den langen; 10 von den leichten.“

491-1 Die ursprünglich wohl von Cöper oder von einem Adjutanten niedergeschriebene Meldung wurde vermuthlich in mehreren Exemplaren copirt, wobei auch die letzte Zeile mit der Anweisung ohne weiteres mit abgeschrieben wurde, und ging so auf verschiedenen Wegen an Prinz Heinrich ab. Nur diese eine obige Copie ist erhalten. Eichel erwähnt in einem Schreiben vom 24. August einen Zettel, der auf Grund eines an den Magistrat zu Kottbus ergangenen Befehls von einem Bürger aus Kottbus überbracht worden sei. Eichel schreibt dabei: „Der Zettel ist derselbe wie der, welchen der Generallieutenant Zieten eingesandt, jedoch die Hand davon mir ganz unbekannt, und scheinet es, als ob noch mehrere dergleichen Leute ausgeschicket worden, damit wenigstens ein oder anderer durchkommen möge.“

491-2 Die anderen Schreiben, ausser dem vom 16. und 18. scheinen auf dem Wege verloren gegangen zu sein. Vergl. S. 483. Anm. 1 und S. 488.

491-3 Vergl. S. 472. 476.

491-4 Nordostl. von Fürstenwalde.

492-1 Unter Generalmajor von Wunsch. Vergl. S. 484. 489.

492-2 Vergl. S. 487.

492-3 Ein Schreiben an den Marquis d'Argens vom 20. August siehe in den Œuvres Bd. 19, S. 82.

493-1 Vergl. S. 330. 368. Finckenstein hatte, Magdeburg 17. August, Bedenken geäussert über die ausserordentlich grosse Zahl von Kriegsgefangenen in Magdeburg, die durch die erwarteten Spandauer Gefangenen noch weiter vermehrt werden würde; es könnten bei der eng zusammengedrängten Masse ansteckende Krankheiten ausbrechen, eine Gefahr, auf die der Minister insbesondere mit Rücksicht auf die Gesundheit der nach Magdeburg gekommenen königlichen Familie aufmerksam macht.

493-2 Vergl. S. 484.

493-3 Das Datum von Cöper zugesetzt.

493-4 Durch die Entsendung von Wunsch, vergl. S. 492. 495.

494-1 Auf dem Berichte des Ministers vom 19. August finden sich von der Hand Cöper's folgende Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „Wann Berlin fest wäre! So aber muss Ich schlagen. Das kann man ihm sagen. Er muss an Knyphausen schreiben das Unglück, so geschehen. Ich könnte anjetzo in den Umständen auf keinen als Pitt rechnen. Ich verliess Mich darauf, dass, wann Propositions zum Frieden geschehen sollten, dass sie Mein Interesse so dabei bedenken würden, dass Ich nicht in die Enge käme.“ Man wird anzunehmen haben, dass der Bericht vom 19. zuerst durch ein von Cöper zu entwerfendes Cabinetsschreiben beantwortet werden sollte; daher die Bleinotizen Cöper's; indessen schrieb der König eigenhändig den obigen Erlass nieder, und da seine Mittheilungen zum guten Theil mit den vorher an Cöper ertheilten Weisungen übereinstimmten, so unterblieb das von dem Cabinetssecretärzu entwerfende Schreiben.

494-2 Vergl. S. 486.

494-3 Vergl. Nr. 11111. 11112.

494-4 Ein Schreiben vom 21. August an den Marquis d'Argens siehe in den Œuvres Bd. 19, S. 83.

495-1 Vergl. dagegen 11339. Finckenstein antwortet, Magdeburg 23. August, er habe sofort an Schmettau geschrieben, „mais je ne sais pas si, malgré toutes mes précautions, ma lettre pourra lui parvenir“ . Die in Chiffern gesetzte Ausfertigung des Schreibens an Schmettau, d. d. Magdeburg 22. August, liegt in den Ministerialakten; der Bote scheint also unverrichteter Sache nach Magdeburg zurückgekommen zu sein.

495-2 Vergl. S. 491. Auf einem Berichte des Generals vom 21. die Weisung, er solle suchen, das grosse Magazin, das in Lübben zusammengebracht würde, fortzunehmen.

495-3 Vergl. S. 474. Anm. 2 und S. 489.

495-4 Vergl. S. 485.

495-5 Vergl. Bd. XV, S. 246 mit Anm. 5.

495-6 Das ehemalige Regiment Rauter. Vergl. Bd. XVII, S. 284. 295.

495-7 Berichte des Bürgermeisters Schultz in Buchholz (d. i. Wendisch-Buchholz, südwestl. von Beeskow) vom 21. und 22. August.

496-1 Vergl. das undatirte, ebenfalls vom 22. August zu datirende Schreiben an den Marquis d'Argens in den Œuvres Bd. 19, S. 83. Ebenda S. 85 ein zweites Schreiben an d'Argens vom 22. August.

496-2 Das Datum von Cöper zugesetzt.

496-3 Lossow, südl. von Frankfurt, links der Oder.

496-4 Vergl. S. 484. 493.

497-1 Auf dem Bericht vom 23. finden sich die Weisungen: „Ich hätte hier keine Ingenieurs übrig; hätte keine als so Ich nöthig, Meine Lägers zu machen. Würde nicht belagert werden, möchte sich solche Vorstellungen nicht machen.“

498-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

498-2 Cöper schreibt am 24. an Finckenstein: „On prétend que le maréchal Daun est marché sur Guben, ce qui est fort probable, et que Monseigneur le prince Henri se trouve présentement entre Sagan et Sorau. On est depuis trois jours fort occupé ici à écîaircir par tous les moyens et canaux possibles l'endroit où est actuellement le prince Henri avec son armée, pour faciliter la jonction avec celle du Roi. L'artillerie de Berlin et de Stettin est arrivée ici à l'armée, et le Roi a été bien servi.“

498-3 Horrn hatte, Treuenbrietzen 23. August, gemeldet, dass er zur Capitulation der Festung Wittenberg sich habe entschliessen müssen, da die Truppen der Garnison völlig unzuverlässig seien und mit ihnen eine Gegenwehr nicht möglich gewesen sei. (Die Garnison bestand zum Theil aus ehemaligen sächsischen Soldaten.) Vergl. die Capitulation vom 21. August, bei der die Garnison freien Abzug erhielt, in den Danziger „Beyträgen“ Bd. 8, S. 640 ff.

498-4 Lücke. Vergl. S. 490. Anm. 4.

498-5 Der nach obigen Weisungen aufgesetzte Cabinetsbefehl wird vom 24. zu datiren sein, da Wunsch am 26. den Empfang von zwei königlichen Schreiben bestätigt, von denen das eine vermuthlich das auf Grund obiger Weisungen ausgefertigte gewesen ist.

499-1 Vergl. S. 495.

499-2 Wittenberg. Vergl. Nr. 11365.

499-3 Auf einem Bericht vom 23. finden sich Weisungen, in denen der König seine Zufriedenheit mit den Plänen des Generals ausspricht.

499-4 Vergl. S. 484.

499-5 Vergl. S. 484. 493.

500-1 Das in den Akten und danach auch in den Œuvres (Bd. 26, S. 545) in den Monat September 1759 versetzte Schreiben gehört offenbar zum August.

500-2 Der Prinz hatte, Stettin 22. August, für mehrere Officiere seines Dragonerregiments, die in der Schlacht neben ihm gefochten, beim Könige Fürsprache eingelegt.

500-3 Vergl. S. 489.

501-1 Vergl. Nr. 11358 und dagegen 11339.

501-2 In der Vorlage (dem genannten Druck) „quel eux“ .

501-3 Die Handschrift war nicht zu erlangen. Vergl. S. 2. Anm. 2.

501-4 Von französischer Seite war die Forderung gestellt worden, dass das Kartell zur Auswechselung der Kriegsgefangenen (vergl. S. 430. 493) nicht nach dem Muster des preussisch-österreichischen Kartells (vergl. S. 92 mit Anm. 7), sondern nach dem französisch-englischen geschlossen werden solle.

501-5 Vergl. S. 499.

502-1 Hundt's Berichte im August sind aus dem Lager bei Storkow datirt.

502-2 Hundt hatte am 25. gemeldet, dass er den Feind am vorigen Abend aus Lübben verjagt habe.

502-3 Das Datum von Cöper zugesetzt.

503-1 Anfang ohne Bedeutung.

503-2 Hundt bat, ihm seine Escadron (Zieten-Husaren) zuzusenden, da er nur 187 Mann stark sei.

503-3 Belling, der mit einem Commando Husaren die Streifereien und Plünderungen der Kosacken verhindern sollte, datirt seine Berichte am 26. aus der Komturei Lietzen, am 27. aus Wrietzen, am 28. aus Wollup, am 29. und 30. aus der Komturei Lietzen, am 31. aus Buchholz.

503-4 Der auf Grund obiger Weisungen abgefasste Cabinetsbefehl muss vom 26. datirt gewesen sein, da Belling noch am selbigen Tage antwortet.

503-5 Auf dem Bericht vom 27. befinden sich u. a. die Weisungen [Bleinotizen]: „Soll nur verhindern, dass sie nicht solchen grossen Schaden thun.“ Auf dem Bericht vom 28.: „Möchte nur immer quer über gegen die Oder streifen, auf dass sie nur in Furchten gesetzet [würden] und nicht wiederkämen.“

504-1 Nach aufgefangenen Schreiben hatte der Prinz von Zweibrücken verlangt, dass, während er gegen Dresden und Wittenberg operire, der Marschall von Contades durch ein Detachement von leichten Truppen ihm den Rücken sichere.

504-2 Vergl. S. 501.

504-3 So im Déchiffré; im Concept „néanmoins“ .

504-4 Das Schreiben, dem jedes Datum fehlt, ist vermuthlich auf den 27. August anzusetzen.

504-5 22. August.

505-1 Der auf Grund obiger Weisungen ausgefertigte Cabinetsbefehl war vom 28. datirt, wie die Antwort des Generals vom 30. ergiebt.

505-2 D. h. Wunsch, nicht Cöper.

505-3 Rochow.

505-4 Vergl. Nr. 11369. Der Prinz, halte, Stettin 25. August, geantwortet, wenn der König die Leistungen der Kavallerie in der Schlacht tadele, so müsse er, als Führer der Kavallerie, den Tadel auch auf sich persönlich beziehen.

506-1 Vorlage: et je.

506-2 Vergl. Nr. 11381. Der Prinz von Württemberg war der Schwager des Prinzen Ferdinand.

506-3 Das Datum von Cöper zugesetzt.

506-4 Die Nachrichten bestätigten sich später nicht. Vergl. Nr. 11390.

506-5 Hohenwalde.

507-1 Vergl. Nr. 11396.

507-2 Ein Herr von Rhaden auf Breischen, den der Major hatte aufheben lassen, da er Spione begünstigt hatte.

507-3 Diese Bemerkung des Königs kann sich nicht auf den Bericht vom 28. beziehen, auf welchem die obigen Weisungen niedergeschrieben sind; sie bezieht sich vielmehr auf einen dritten Bericht des Majors vom selbigen Tage, der vermuthlich gleichzeitig mit dem obigen oder kurz vorher eingetroffen ist. Dieser enthält die Meldung, alle Gefangenen sagten aus, sie hatten gehört, Daun stünde zwei Meilen hinter ihnen; auf der Rückseite dieses Berichts finden sich die Weisungen: „Dankte für den Rapport! Hätte Mühe zu glauben, dass Daun so nahe stünde.“ Endlich auf einem vierten Bericht des Majors vom 28. findet sich u. a. die Bemerkung: „Ich gedächte, dass durch seine Vigilance und Fleiss wir endlich etwas positives erfahren würden.“

507-4 Vergl. Nr. 11383.

507-5 Der auf Grund obiger Weisungen ausgefertigte Cabinetsbefehl war vom 29. datirt, wie des Generals Antwort vom 31. ergiebt.

507-6 Generalmajor von Wunsch hatte am 28. August die Festung Wittenberg zurückerobert. Vergl. die Capitulation in den Danziger „Beyträgen“ Bd. 9, S. 430 ff.

508-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

508-2 Westsüdwestl. von Frankfurt.

508-3 Vergl. Nr. 11386.

508-4 Die sächsische Grenze lief damals nicht weit südlich von Storkow.

508-5 Vergl. Nr. 11385. Hundt meldete, in Lübben seien gestern Abend 100 Pferde eingerückt.

509-1 Die Worte beziehen sich jedenfalls nicht auf den oben genannten, sondern einen anderen Bericht Belling's vom 29. August, der vermuthlich kurz vorher eingetroffen war. In diesem hatte Belling angefragt, ob er ein Commando seines Regiments, das in Leipzig gestanden habe und dann nach Berlin gegangen sei, an sich ziehen solle.

509-2 Vergl. Nr. 11383.

509-3 Dem Könige gesandte Deserteure und andere Leute, die über die Stellung der österreichischen Truppen Aussagen machten.

509-4 Vergl. Nr. 11383.

509-5 Hundt erhält weiter den Befehl, gute Nachrichten über Daun zu verschaffen; „es möchte kosten, was es wolle“ , da die Sache so „im portant“ sei.

509-6 D. i. Bornow, westl. von Beeskow.

509-7 Auf einem Bericht der Magdeburgischen Kammer, d. d. Magdeburg 27. August (der darauf hinwies, wie schwer das Land durch die Oesterreicher und die Reichstruppen bedrängt sei), finden sich die Weisungen zur Antwort: „Ich weiss das alles wohl. Wenn man hundert Feinde hat, kann man nicht überall sein. Bei gegenwärtigen Umständen kann Ich nicht so bald Hülfe geben.“

510-1 Jedenfalls vom 31. zu datiren. Wunsch bestätigt, Torgau 1. und 3. September, den Empfang von drei Cabinetsbefehlen vom 31. August.

510-2 Auf einem zweiten Bericht vom 30., in welchem Wunsch anzeigt, dass die Besatzung von Torgau zu capituliren beginne, finden sich die Weisungen; „Ich wäre ungemein zufrieden, würde gewiss belohnen. Thäte wohl, dass er auf Dresden marschirete.“ Ueber die Bestimmungen der Torgauer Capitulation vom 31. August vergl. Danziger „Beyträge“ Bd. 9, S. 436.

510-3 Vergl. Nr. 11388.

510-4 Die vorliegenden Berichte des Prinzen Heinrich im Monat September sind datirt vom 13. bis 23. aus Hermsdorf (südöstl. von Görlitz), am 26. aus Hoyerswerda.

510-5 Zwischen Lübben und Lieberose.

510-6 Nach dem Déchiffré der Ausfertigung.

510-7 Südwestl. von Beeskow.

511-1 Vergl. S. 507. 510.

511-2 Auf einem Berichte von Wunsch, d. d. Torgau 1. September, finden sich die Weisungen: „Dass von dieser Seite alles rein gehalten würde; würde nichts zu besorgen haben; von seinen Operations Hesse Ich ihn einzig und allein Meister; möchte nur thun, was er zum besten fünde; Ich könnte ihm nichts vorschreiben.“

511-3 Das Hauptschreiben handelt über die Chiffrirung der Erlasse an Knyphausen. Vergl. Nr. 11395.

512-1 Knyphausen erhielt den Cabinetserlass in Form eines chiftrirten Ministerialrescripts, d. d. Magdeburg 1. September.

512-2 Marburg capitulirte erst am 11. September.

512-3 Vergl. S. 504.

513-1 Vergl. Nr. 11406.

513-2 Nr. 11395.

513-3 Cöper berichtet am 2. September an Finckenstein über die Gefangennahme von etwa 150 Oesterreichem durch den Husarenrittmeister Legrady.

513-4 Das Datum von Cöper zugesetzt.

513-5 Muskau.

513-6 Vergl. S. 512. Anm. 2.

513-7 Vergl. Nr. 11374 und 11378.

513-8 Vergl. S. 482.

514-1 Das Datum von Cöper zugesetzt. Vom 4, September vergl. auch ein Schreiben an d'Argens in den Œuvres Bd. 19, S. 86.

514-2 Nordwest], von Kottbus.

514-3 Vergl. Nr. 11400.

514-4 Vergl. S. 507. 510. 511.

514-5 Hundt befand sich nach seinen Berichten im Monat September vom 1. bis 4. im Lager bei Lübben, am 5. und 6. in Vetschau.

514-6 Hundt antwortet am 5. auf obige königliche Ordre.

514-7 Vergl. Nr. 11397.

514-8 Weisungen auf dem Bericht Dingelstedt's, Vetschau 6. September, handeln über das Vorgehen Dingelstedt's gegen Kottbus und gegen Spremberg hin. Am 5. lässt der König an Dingelstedt schreiben, es habe das Ansehen, „als ob die Armee oder wenigstens Hadik von derselben marschiret sei, dieweil alle Panduren auch österreichischen Husaren von ihrem Vorposten weg sein, und hier nichts als Kosacken und russische Husaren zu sehen sein“ .

514-9 D. h. das Schreiben vom 4. September in drei Ausfertigungen. Vergl. auch schon S. 491. Anm. 1.

515-1 Undeutlich.

515-2 Ein Thun, d. h. einerlei, vergl. S. 490.

515-3 Wunsch befand sich nach seinen Berichten im Monat September am 1. und 3. in Torgau, am 4. und 7. in Grossenhain, vom 8. bis 11. in Torgau, am 14. in Leipzig.

515-4 Wohl vom 5. September zu datiren, da Wunsch in dem Bericht vom 7. den Empfang eines königlichen Befehls vom 5. bestätigt.

515-5 Vergl. S. 510. 511. 514.

515-6 Das Datum von Cöper zugesetzt.

516-1 Vergl. S 492. 500. 506.

516-2 Prinz Ferdinand befand sich nach seinen Berichten im Monat September am 8. und 9. in Ellenhausen, d. i. Ellershausen (südl. von Marburg), am 11. und 13. in Nieder-Weimar (südwestl. von Marburg), am 17. in Salzbudden, d. i. Salzböden, am 19., 23. und 26. in Kroffdorff (beide Orte nordöstl. von Wetzlar).

517-1 Der Prinz berichtet, Wetter 30. August: „Je suis ... en peine de voir que Votre Majesté me semble supposer les mains infiniment plus libres que je ne les ai en effet, pour agir d'abord.“ [Vergl. Nr. 11367. 11372. 11378.] Der König glaube, die französische Armee sei auf der Flucht: „Mais, Sire, cette armée n'a point perdu contenance, et elle se trouve depuis huit jours aux environs de Marburg, sans faire en aucune façon mine d'aller plus loin, et sans que je vois jour de l'y obliger.“

517-2 Vergl. S. 501. 502. 504.

517-3 Aufgefangener Brief von Belle-Isle an Contades, d.d. 23. Juli 1759, abgedruckt u. a. in den „Berlinischen Nachrichten“ von Dienstag 4. September 1759, Nr. 106.

518-1 Hundt meldet, Vetschau 6. September, er habe in der Nacht zwei Ordres vom Könige erhalten.

518-2 Hundt meldete, Vetschau 5. September, bei dem Rückmarsch von Kottbus sei er in einem Défilé von der Uebermacht des Hadik'schen Corps überfallen worden; einige Husaren, die matte Pferde hatten, seien dabei gefangen worden.

518-3 Auf einem zweiten Bericht von Hundt, d. d. Lager bei Vetschau 5. September, finden sich die Weisungen zur Antwort: „An Hundt! Ich schickete den Rebentisch auf jenseits Lübben mit 5 Bataillons und Dragonern; und da Apparence, dass die Russen auch marschiren würden, so würde Ich vielleicht selber nach Lübben marschiren und gegen Vetschau.“ Diesen Notizen folgen die, wohl nicht für Hundt bestimmten Bemerkungen: „Ich hätte Mühe zu glauben, dass Mein Bruder nach Glogau sich gezogen. Was wahr sein könnte, wäre, dass sie vielleicht Zieten attaquiret und dass der auf den Prinzen sich repliiret hätte.“

518-4 Vergl. Nr. 11 400.

518-5 Vom 6. September zu datiren, wie sich aus der Antwort Bevem's vom 8. September ergiebt.

518-6 Der Oberst Graf Hordt war am 5. September von den Russen gefangen worden. Er sandte, Lager zu Lieberose 5. September, mit Erlaubniss des russischen Generals Tottleben an den König das Gesuch, für seine Auswechselung zu sorgen, da er befürchtete, der ihm feindlichen Senatspartei in Schweden (vergl. Bd. XIV, 73; XV, 56) ausgeliefert zu werden. Auf dem Gesuch finden sich die Weisungen: „Das dependirt nicht von Mich; hätte sich sollen in Acht nehmen. Ich würde keinen] losgeben von d[en] R[ussen].“ Es scheint danach, als wenn das königliche Schreiben vom 5. September, das in den „Memoires d'un gentilhomme suédois“ (d. i. Graf Hordt), S. 217 (Berlin 1788) abgedruckt ist, von dem aber in den Akten sich nichts findet, gefälscht wäre; sein Inhalt steht im Widerspruch zu obiger königlicher Weisung; nach dem Schreiben soll der König die Gefangennahme Hordt's sehr bedauern und Befehl ertheilt haben, ihn gegen einen russischen Officier auszuwechseln.

518-7 Zu ergänzen: sowie Meinecke und Belling. Das Freiregiment Hordt bestand aus 2 Bataillonen.

519-1 Am 6. September übersendet der König zwei Berichte mit Nachrichten über die Bewegungen der Schweden an den Generallieutenant von Manteuffel; er theilt ihm mit, dass derartige Berichte künftig direct an ihn gehen sollen, „da Ich Euch bereits ernannt habe, um gegen die Schweden das Commando zu führen“ .

519-2 Der Oberstlieutenant von Preuss vom Garnisonregiment Puttkammer hatte sich „auf der Redoute der West-Swine“ mit 3—400 Mann gefangen gegeben, obgleich die Schanze nur eine Stunde beschossen worden war.

519-3 Bericht, d. d. Hannover 26. August.

519-4 Vergl. jedoch S. 512. Anm. 2.

519-5 Finck befand sich nach seinen Berichten im Monat September am 7. in Vetschau und Oggerosen (d. i. Oggrose, südöstl. von Kalau), am 8. in Oggerosen und in Ruhland (östl. von Elsterwerda), am 10. und 11. in Torgau, am 12. in Eilenburg, am 14. in Mutschen (nordöstl. von Grimma), am 15. in Döbeln, am 17. und 18. Im Lager bei Deutsch-Bora (östl. von Nossen), am 20., 21. und 24. in Korbitz bei Meissen.

520-1 Belling befand sich nach seinen Berichten im Monat September am 1. in Lübben, vom 5. bis 17. in Trebatsch.

520-2 Belling übersandte ein Schreiben des Oberstlieutenants v. d. Goltz, d. d. Beeskow 6. September, enthaltend die Nachricht, dass die Russen an den Magistrat von Beeskow einen Trompeter mit einem Contributions-Ausschreiben gesandt hätten; Goltz bat um Verhaltungsbefehle.

520-3 Auf einem zweiten Bericht von Belling vom 6. September, in welchem dieser meldet, seine Feldwache sei von 2000 Kosacken und 1000 russischen Husaren attaquirt worden, findet sich die Weisung: „Ein andermal, wenn sie ihm so stark auf dem Halse kommen, so muss er gleich ein Freibataillon vorrücken lassen und mit Kanonen feuern, so höret es gleich auf.“

520-4 Liegt nicht bei. Ueber den Inhalt vergl. Nr. 11415.

521-1 Dresden capitulirte am 4. September. Die Capitulation vergl. in den Danziger „Beyträgen“ Bd. VIII, S. 651. Vergl. auch S. 494. 495. 501.

521-2 Vergl. Nr. 11 410.

521-3 Die Elbe.

521-4 Der Schluss handelt über das Proviantfuhrwesen des Generals.

521-5 Das Datum nach der Ausfertigung.

522-1 Auf einem Berichte von Thadden, dem Commandanten von Küstrin, d. d. Küstrin 7. September, über die Einfälle und Plünderungen der Russen, finden sich die Weisungen zur Antwort : „Aus dem Uebel so Mir geschiehet, kann er die Suiten einer verlorenen Bataille erkennen. Kann nicht überall hinschicken. Soll den M[ajor] Kottwitz (vergl. Nr. 11421) von allem avertiren; der würde attent sein.“

522-2 Es folgen wiederum Miltheilungen über die Bäckerei des Finck'schen Corps.

522-3 Finck berichtete, Vetschau 7. September: „Die Russen stehen noch, und Laudon ist bei ihnen geblieben; sie sollen sich auch stark verschanzen. Dieses macht mir alles glauben, dass sie nunmehro Daun gegen Schlesien wollen agiren lassen, und die Russen mit Laudon nur ein Observationscorps formiren werden.“

522-4 Finck schreibt, er werde auf seinem Marsch nach den Nachrichten von Hadik sich richten, „ob ich mich gegen Alt-Döbern oder auch vielleicht gegen Alt-Drebkau (beide Orte südwestl. von Kottbus) wende. Nach meiner Meinung so glaube ich fast, dass Hadik nicht nach Dresden gehen wird, sondern über Muska (Muskau) zu Daun stossen wird.“

522-5 Vergl. Nr. 11 432.

523-1 Finck meldete, Oggerosen 7. September: „Da sich leider die Umstände so sehr geändert haben, so hoffe ich nicht unrecht gethan zu haben hier Halt zu machen, da ich ohnedem noch nichts positives von Hadik weiss. Ew. Königl, Majestät gnädige Ordres werde also weiter erwarten.“

523-2 Vergl. Nr. 11410.

523-3 Vor Dresden, am 5. September.

523-4 Das Datum von Cöper zugesetzt.

524-1 Vergl. Nr. 11404.

524-2 Das Datum von Cöper zugesetzt.

524-3 Gefecht bei den Scheunenhöfen vor Dresden am 5. (nicht am 4.) September. Vergl. Nr. 11415.

524-4 Auf einem Bericht von Wunsch, d. d. Grossenhain 7. September, finden sich die Weisungen zur Antwort: „Der General Finck würde zu ihm stossen, wenn Ich hörte, dass der Hadik zum Prinz von Zweibriick auf Torgau und Wittenberg gehen wolle; also schicke Ich Finck dahin. Die Sache müsste wieder in die Richte gebracht [werden], um die Leute, so wie es möglich, da wegzuschaffen.“

525-1 Vergl. jedoch S. 512. Anm. 2.

525-2 Nr. 11404. 11416.

526-1 Belling hatte einen Bericht des Oberstlieutenants v. d. Goltz, d. d. Beeskow 8. September, eingesandt, die Meldung enthaltend, dass Beeskow selbigen Tages vom Feinde attaquirt worden sei.

526-2 Major von Kottwitz war von Belling nach Frankfurt detachirt worden.

526-3 Die Russen fuhren fort, grosse Contributionen aus Frankfurt zu ziehen.

526-4 Vergl. Nr. 11420.

526-5 Vergl. Nr. 11417.

526-6 Vergl. S. 519. Anm. 5.

526-7 Vergl. S. 525.

526-8 Von Dresden. Vergl. S. 521.

527-1 Vergl. Nr. 11422.

527-2 Finckenstein meldete, auf Grund von Berichten des Gesandten Baron Knyphausen, dass der König von England und seine Minister die Nachricht von der Niederlage bei Kunersdorf mit der grössten Festigkeit aufgenommen hätten, „que, bien loin que leur attachement pour les intérêts et la cause de Votre Majesté en eût été ébranlé en aucune manière, il paraissait avoir acquis de nouvelles forces par cette secousse; que tous ensemble avaient donné aux ministres de Votre Majesté l'assurance de la fidélité de l'Angleterre à remplir ses engagements, et que même le baron Münchhausen ne s'était point épargné en cette occasion et avait tenu un langage absolument conforme à celui du ministère britannique. Le baron Knyphausen ajoute que, si Votre Majesté parvenait à surmonter cette crise, Elle avait tout à Se promettre de l'influence de l'Angleterre et de son appui dans la négociation de paix qu'on pourrait entamer à l'approche de l'hiver.“ [Berichte, d. d. London 24. und 28. August.]

528-1 Gefecht bei Torgau am 8. September.

528-2 Liegt nicht bei; auch unter den Akten von Wunsch nicht mehr vorhanden. Es ist ein Bericht aus Torgau vom 8. September gewesen über das am 8. gelieferte Gefecht. Vergl. Nr. 11424 und Nr. 11429.

528-3 Nr. 11423.

528-4 Vergl. Nr. 11415.

529-1 Vergl. S. 526.

529-2 Nordl. von Beeskow, an der Spree.

529-3 Der Commandant von Küstrin. Vergl. S. 480.

529-4 Preussische Verwundete in Frankfurt.

529-5 Schmettau befand sich nach seinen Berichten im Monat September am 9. in Gross-Dobritz (nordöstl. von Meissen), am 15. in Brettin.

529-6 Vergl. S. 521. Anm. 1.

529-7 Vergl. Nr. 11339.

529-8 Vergl. Nr. 11370.

530-1 Das Datum nach der bei Preuss (Friedr. d. Gr., Urk.-Buch Bd. II, S. 44) gedruckten, handschriftlich nicht mehr vorliegenden Ausfertigung. Vergl. S. 2. Anm. 2.

530-2 Vergl. jedoch S. 524. Anm. 3.

530-3 Vergl. S. 528.

530-4 Vergl. S. 516.

531-1 Wunsch meldet, Torgau 9. September, da Dresden verloren sei, so habe er an Finck den Vorschlag ergehen lassen, mit seinem Corps „anhero zu marschiren und mit gesammter Macht erstlich auf Leipzig und sodann auf Dresden loszugehen. Ich glaube, dass dieser mein Vorschlag Approbation findet“ .

531-2 Vergl. S. 522. Prittwitz befand sich nach seinen Berichten im Monat September vom 4. bis 9. in Vetschau, am 10. in Suschow (bei Vetschau), am 11. in Vetschau und in Kolkwitz (d. i. Kalkwitz) bei Kalau, am 12. in Göritz (südlich von Vetschau), am 13. in Vetschau, am 14, und 15. in Göritz, am 15. dann wieder in Vetschau.

532-1 Auf einem vorangehenden Bericht von Prittwitz, d. d. Vetschau 9. September, finden sich die Weisungen: „Er ginge vollkommen in Meine Idées. Die vornehmste Sache, die Ich wissen muss, ist, wann die Russen marschiren und wo sie marschiren. Hier erfahre wohl, wenn sie aufbrechen, weiss aber nicht wohin, ob auf Peitz oder Guben; und er thäte sehr wohl, den Magistrat zu Kottbus an seine Schuldigkeit zu erinnern.“

533-1 Aus Torgau, vergl. S. 519. Anm. 5.

533-2 Das Datum von Cöper zugesetzt.

533-3 Am 8. September, vergl. S. 528.

533-4 General Dohna schreibt, Hamburg 11. September, Gerächte, die seine Ehre verletzten, seien über ihn in Umlauf; sie wurden scheinbar bestätigt durch die Verhaftung seines Regimentsauditeurs; er bittet den König, eine Vertrauensperson zu bezeichnen, vor der er in Berlin, sobald die Stadt sicher sei, über alles aussagen könne. Auf dem Bericht finden sich die Weisungen zur Antwort: „Hätte in Hamburg nichts zu thun; Berlin, Stettin, Magdeburg wären Orte, so ihm convenirten. Der Auditeur wäre arretiret, weil er nicht beim Regiment geblieben.“

534-1 Das Hauptschreiben handelt über eine Meldung Benoît's, d. d. Warschau 30. August, von der Finckenstein einen Extract anfertigen soll (vergl. S. 543. Anm. 3), sowie Uber die Antwort auf das Notificationsschreiben des neuen Königs von Spanien, Karl's III.

534-2 Auf Bremer's Bericht, d. d. Wittenberg 13. September, findet sich die Weisung: „Er soll geruhig sein, hat da nichts zu besorgen; und was da auf der Seite von Leipzig geschehen kann, hat Wunsch auch nichts zu besorgen, und soll also geruhig sein. Weil da kein Feind in der Gegend ist, so ist die Garnison hinreichend, die Thore zu besetzen.“

534-3 Bremer hatte von der Verrätherei sächsischer Unterthanen gemeldet und über deren Bestrafung angefragt.

535-1 Vergl. Nr. 11433.

536-1 Der Prinz hatte, Ellenhausen (vergl. S. 516. Anm. 2) 8. September, gemeldet, dass der General Imhoff die Belagerung von Münster beim Heranrücken des Generals d'Armentières in panischem Schrecken abgebrochen hätte.

536-2 Der Erbprinz Karl Wilhelm Ferdinand von Braunschweig-Wolfenbüttel.

536-3 Im Concept folgt noch: „in verschiedenen Corps“ .

537-1 Vergl. Nr. 11441.

537-2 Beust befand sich nach seinen Berichten im Monat September vom 12. bis 14. in Vetschau, dann am 14. in Göritz (südlich von Vetschau), am 15. in Vetschau, am 17. im Lager bei Dreikow (wohl Drebkow), am 18. in Spremberg, am 29. in Waltersdorf (östl. von Sprottau). Auf einem Berichte von Prittwitz, d. d. Kalkwitz bei Kalau 11. September, in welchem über die entsetzlichen Excesse der Kosacken geklagt wird, finden sich die Weisungen zur Antwort: „Ich hätte den Obristlieutenant Beust heute hingeschicket mit 200 Pferden; wäre alles, so Ich detachiren könnte. Zum wenigsten würde er der Leute Excesse einigermaassen verhindern, wann er sie [nicht alle verjagen] könnte.“ Auf einem vorangehenden Berichte von Prittwitz, Vetschau 11. September, finden sich Weisungen, in denen der König die Erwartung ausspricht, dass, wann Daun detachirte, Prinz Heinrich von dieser guten Gelegenheit profitiren würde.

537-3 Prinz Heinrich.

537-4 Das Datum von Cöper zugesetzt.

537-5 Vergl. S. 528.

538-1 Lohsa an der Spree, südöstl. von Hoyerswerda.

538-2 Vergl. Nr. 11442.

538-3 Vergl. S. 217. Finckenstein hatte, Magdeburg 11. September, berichtet, dass der Baron Wrangel von einem Anhänger der schwedischen Hofpartei, der durch Hamburg gekommen, Auftrag erhalten habe, zu melden: „que cette Princesse (die Königin von Schweden) serait bien aise qu'il y eût une occasion de marquer à Votre Majesté que tous les efforts que le Sénat avait faits pour trouver prise sur elle par la dernière commission, avaient été inutiles; qu'elle se flattait que cette preuve de la prudence, avec laquelle elle s'était conduite, ferait plaisir à Votre Majesté et lui attirerait de Sa part un applaudissement qu'elle serait toujours attentive à mériter, et que, parmi les afflictions sans nombre qu'elle éprouvait tous les jours, elle n'en connaissait pas de plus cuisantes que celle de ne pouvoir pas, dans ce temps critique, Lui marquer les effets de sa tendre amitié que par des vœux ardents pour Ses succès et pour Sa prospérité. Ce sont les propres termes de la lettre du baron de Wrangel que j'ai cru devoir rapporter à Votre Majesté“ .

539-1 Vergl. S. 330. Anm. 1.

540-1 Vergl. Nr. 11443.

540-2 Auf einem zweiten Bericht von Beust, d. d. Vetschau 13. September, finden sich für Belling die Weisungen; „Belling! Der Feind stehet noch hier; und hätten wir gedacht, dass er marschiret, weil wir Rauch gesehen und gedacht, dass das Lager brennete.“ Umgekehrt auf einem Bericht von Belling, Trebatsch 14. September, für Beust die Weisungen: „Beust! Hätte ganz recht judicirt; die Rassen stünden noch, und von Daun glaube Ich nicht, dass er nach Kalau, sondern Bautzen marschiren wird. Im übrigen machte er seine Sache gut. Wann Ich übrigens nur Nachrichten kriege, so ist es ein und dieselbe Sache, wie er sich solche procuriret.“

540-3 Der Schluss über eine Escorte vom Treskow'schen Regiment, die Finck's Bäckerei begleitet hatte.

540-4 Das Datum nach der Ausfertigung.

540-5 Vergl. S. 517.

541-1 Vergl. Bd. XVII, 396.

541-2 Vergl. S. 536.

541-3 Vergl. Nr. 11450.

541-4 Vergl. S. 542. Anm. 2.

542-1 Das Detachement vom Prinzen Ferdinand. Vergl. S. 536.

542-2 Leipzig hatte am 13. September capitulirt. Die Capitulation vergl. in den Danziger „Beyträgen“ Bd. 9, S. 444 ff.

542-3 Wunsch hatte berichtet, dass die in Leipzig gefangenen Officiere von der Executionsarmee um ihre Pässe bäten, „nacher Haus zu gehen“ .

542-4 Die Escorte. Vergl. S. 540. Anm. 3.

543-1 In einem dritten Cabinetsbefehl vom selbigen Tage schreibt der König an Finck: „Ich sollte fast glauben, dass Mein Bruder auf Bautzen marschiret sei. Auf den Fall müsste ihm das Mehl für seine Armee, wann er dessen benöthiget wäre, aus Torgau fourniret werden.“

543-2 Vom 15. September einschreiben an Leonhard Euler in den Œuvres XX, 207.

543-3 Ein Bericht Benoît's, d. d. Warschau 30. August (vergl. Nr. 11436. Anm. 1), enthaltend die Nachricht, dass der sächsische Hof jetzt mehr denn je daran denke, eine beträchtliche Gebietsentschädigung auf Kosten Preussens sich zu verschaffen, und dass auch Russland erwarte, die Provinz Ostpreussen in seinem Besitz zu behalten; man sei daher bestrebt, den französischen Hof von der Absicht, einen Sonderfrieden zu schliessen, zurückzuhalten.

543-4 Es folgt eine unerhebliche Privatsache.

543-5 Vergl. Bd. XVII, 474.

544-1 Nach dem Bericht des Prinzen Heinrich, Hermsdorf 13. September, hatte vielmehr der General von Stutterheim bei Friedland ein Magazin verbrannt und über 700 Gefangene gemacht. Krockow dagegen hatte gelegentlich einer Recognoscirung bei Jahmen (nordwestl. von Rothenburg) die feindliche Traincolonne angegriffen und 100 Wagen, sowie 180 Gefangene erbeutet. Vergl. Tempelhoff, Gesch. des siebenjähr. Krieges, Theil III, S. 283.

544-2 Das Datum nach der Ausfertigung.

545-1 Vergl. S. 529.

545-2 Regiment Meinecke.

545-3 D. h. seinem Husarenregiment.

545-4 Aus Manteuffel's Berichten vom Monat September ist nur zu ersehen, dass er am 5. und am 17. in Berlin war.

545-5 Ueber die Ernennung Manteuffel's zum Befehlshaber gegen die Schweden vergl. S. 519. Anm. 1.

546-1 Südsüdwestl. von Dresden.

546-2 Vergl. den Befehl an Schmettau bei Preuss a. a. O. Bd. II, S. 46.

546-3 Wohl das aufgefangene Schreiben des französischen Oberstlieutenants O'Flannagan an den Prinzen von Zweibrücken, d. d. Münchholzhausen 10. September.

546-4 Prinz Ferdinand hatte, Nieder-Weymar 17. (verschrieben für 11.) September, einen Auszug aus einem aufgefangenen Schreiben von Choiseul an Contadea, d. d. Wien 24. August 1758, mitgetheilt, nach welchem Daun und der Prinz von Zweibrücken sich Torgaus und Dresdens zu bemächtigen gedächten; Dresden hoffe man zu gewinnen nvu des arrangements pécuniaires faits avec le commandant prussien de cette ville“.

546-5 Vergl. S. 536.

547-1 Marburg hatte am 11. September capitulirt.

547-2 Vergl. Nr. 11459. 11460.

547-3 Das Datum von Cöper zugesetzt. Vom 17. vergl. auch ein Schreiben an d'Argens in den Œuvres Bd. 19, S. 88.

548-1 D. h. etwa drei Bataillone.

548-2 Das Datum von Cöper beigefügt.

548-3 Die gleichen Mittheilungen schreibt der König eigenhändig an den Minister Finckenstein. Hinzugefügt ist: Je serai demain à Forst.“

549-1 Bennrich, östl. von Kesselsdorf.

549-2 Es folgt eine Weisung über neue Montirungen und eine Wiederholung der Nachricht, dass die Dresdener Garnison zu dem Corps Finck's stossen solle. Vergl. schon Nr. 11423 und 11546.

549-3 Das Datum von Cöper zugesetzt.

549-4 Es folgt ein Avancement im Ingenieurcorps.

550-1 Das Datum von Cöper ergänzt.

550-2 Nordwestl. von Sommerfeld.

550-3 Vergl. S. 519. Anm. 5.

550-4 Wohl Nr. 11473.

551-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

551-2 Finckenstein hatte, Magdeburg 16. September, über die Erfolge der Engländer zur See und in Amerika (vergl. Nr. 11473) berichtet, sowie über die dem Könige günstige Stimmung des englischen Ministeriums, insbesondere des Ministers Pitt.

551-3 Vergl. Nr. 11114

551-4 Vergl. Nr. 11457.

551-5 Leitmeritz.

551-6 Vergl. S. 554.

551-7 Vergl. Nr. 11435.

552-1 Am 16. September.

552-2 Beide Orte westlich von Wilsdruff.

552-3 Bericht Knyphausen's vom 7. September Uber die Seeschlacht von Lagos am 17. August und über die Einnahme zweier Forts in Nordamerika dnrch die Engländer.

552-4 Die aus dem Monat September vorliegenden Berichte von Fouqué sind aus Landshut datirt.

553-1 Vergl. Nr. 11476.

553-2 In einem folgenden Schreiben aus Forst vom 20. befiehlt der König, Schiffe zu Torgau parat halten zu lassen, „auf dass, wann Mein Bruder dort hinkommet, er über die Elbe kommen könne“ .

553-3 Zwei Schreiben, eins von dem österreichischen Gesandten Grafen Starhemberg, d. d. Paris 6. September, und ein Schreiben des Grafen Pergen, d.d. Frankfurt 11. September, beide an den Prinzen von Zweibrücken gerichtet. Beide handeln hauptsächlich über die Lage auf dem westdeutschen Kriegsschauplatz.

553-4 So. D. h. Starhemberg. Das Schreiben wurde am 25. September von Prinz Ferdinand nach London gesandt.

553-5 Die geplante französische Landung in England.

553-6 Vergl. Nr. 11475.

554-1 Südöstl. von Glogau.

555-1 Bericht Finck's, d. d. Deutsch-Bora 18. September.

555-2 Vergl. S. 531.

555-3 Am 24. erhält Schlabrendorff Befehl, keine Kassengelder nach Glogau transportiren zu lassen: „und habet Ihr in dergleichen Vorfällen Euch bei denen Commandanten der Plätze Raths zu erholen und nicht für Eueren Kopf zu agiren“ .

556-1 Das Datum nach der Ausfertigung vervollständigt.

556-2 Weisungen auf den Berichten des Obersten von Kleist, Sorau 21. und 22. September, handeln über den Heranmarsch der von Kleist geleiteten Bagage des königlichen Corps.

556-3 Südl. von Hoyerswerda.

556-4 Vergl. S. 542.

556-5 Vergl. S. 544. 551.

557-1 Das Datum von Cöper vervollständigt. Vom 22. September vergl. auch ein Schreiben an die Herzogin von Gotha, sowie ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres, Bd. 18, S. 170 bezw. 23, S. 60. —

557-2 Nr. 11482.

557-3 Sückau, südöstl. von Neustädtel.

557-4 Vergl. den Bericht des Prinzen bei Schöning a. a. O. Bd. II, S. 160. 161.

558-1 Die gleiche Nachricht wird am 23. an Hacke gesandt; ihm wird befohlen, „die Detachirte und Reconvalescirte, so zu diesem Corps d'armée gehören, je eher je lieber herzuschicken“ .

558-2 Die Beamten des königlichen Cabinets und andere Angehörige des Gefolges.

558-3 Vergl. Nr. 11484.

558-4 Gemeint sind die von Fouqué an den König zu sendenden Truppen. Vergl. auch Nr. 11 474. 11477.

559-1 Das Datum von Cöper zugesetzt. Das Schreiben vom 24. September an den Prinzen Ferdinand von Preussen, das sich in den Œuvres Bd. 26, S. 545 findet, ist von dem Herausgeber falsch datirt. Es gehört in den August 1759; vergl. Nr. 11368.

559-2 In der Vorlage: Schuwalow. Im Déchiffré der Ausfertigung: Soltykoff.

559-3 Der Zusatz S. 558.

560-1 Das Datum von Cöper zugesetzt.

560-2 Nordwestl. von Beuthen, a. d. Oder.

560-3 Alt-Tschau, südl. von Neusalz.

560-4 Auf einem Bericht von Meier, d. d. Goldberg 24. September, finden sich die Weisungen zur Antwort: „Morgen würden wir vielleicht eine Affaire mit dem Feinde haben; da hätte er mit bei sein können, würde aber nunmehr nichts draus werden.“

560-5 Das Folgende wird an demselben Tage in der gleichen Weise dem Minister Schlabrendorff mitgetheilt und ebenso dem Commandanten von Glogau, Oberst von Hacke, sowie dem Generalmajor von Meier.

561-1 Röhlau westl., Költsch nordwestl. von Beuthen.

561-2 Vergl. Nr. 11485.

562-1 Vergl. S. 554.

562-2 Ein nicht eigenhändiges Cabinetsschreiben an Fouqué vom 26. September enthält den Befehl: „Da Ich soupçonnire, dass, da Mein Bruder von Görlitz wegmarschiret ist, der General Beck der Orten und nach Zittau hinkommen möchte, so werdet Ihr Mir einen Gefallen erweisen, Mich von allem, so darunter zu Eurer Kenntniss gelangen wird, zu informiren.“

562-3 In einem vorangehenden Schreiben vom 26. September befiehlt der König dem Obersten Hacke: „Ihr könnet uns unsere Bagage, da der Feind uns nicht attaquiren wollen, heute nur immer wieder schicken.“

563-1 Südöstl. von Beuthen.

563-2 Am 28. erhält Hacke den Befehl, Pontons zu senden, damit die Brücke über die Oder geschlagen werden könne.

563-3 Vermuthlich eine unbestimmte Nachricht über das Gefecht bei Hoyerswerda am 25. September, bei welchem der österreichische General Vela mit über 1500 Mann in preussische Gefangenschaft gerieth. Vergl. nachher Nr. 11506.

564-1 Die Handschrift, die jedenfalls zu den in Wien befindlichen Papieren gehört hat, ist nicht mehr aufzufinden.

564-2 Fouqué meldete, Landshut 27. September, das Anrücken eines österreichischen Corps von Böhmisch-Friedland und Greifenberg her. Zur Unterstützung des Obersten Le Noble bei Hirschberg werde er ein Bataillon absenden. „Von mehrerm kann mich hier nicht entblössen, maassen von dem Prinzen Heinrich noch nichts hier angekommen ist.“

564-3 Dem Minister Schlabrendorff zeigt der König am 29. an, dass Beck sich Löwenberg nähern solle, und befiehlt, die Magazindepots, die etwa zu Bunzlau und der Orten vorhanden seien, sogleich in Sicherheit bringen zu lassen.

565-1 Vergl. S. 558.

565-2 Vergl. Bd. XVII, 69. 71.

565-3 Der Major von Wurmb, der detachirt war, um das russische Magazin bei Kaiisch zu ruiniren, war von feindlicher Uebermacht angegriffen worden und hatte zwei Kanonen verloren. „Im Uebrigen aber [haben] bei der Uebermacht des Feindes sowohl Officier als Gemeine alles gethan, was man nur von braven Leuten verlangen kann.“ [Bericht Hacke's, Glogau 28. September.]

566-1 Bei Korbitz in der Nähe von Meissen am 21. September; vergl. auch die Relation in den Danziger „Beyträgen“ Bd. 9, S. 449 ff.

566-2 Das Folgende in Chiffern; Déchiffré und Chiffrirschlüssel fehlen. Dagegen finden sich auf der Rückseite des Concepts für das Schreiben an Prinz Heinrich, Schönwalde 20. September (Nr. 11479) Bleinotizen für den obigen Cabinetsbefehl an Finck. Die oben chiffrirte Stelle lautet dort: „Mein Bruder würde wohl da in der Nachbarschaft sein, und würden sie also davon profitiren können. Ich bin hier bei Glogau, und stünden die Feinde eine halbe Meile von Mir; Ich glaubte, die Position würde noch eine Weile dauern.“

566-3 Den Schwarzen Adlerorden.

566-4 Die weiteren Mittheilungen in der Ausfertigung chiffrirt; das Folgende ist daher oben nach den Bleinotizen auf dem Bericht Finck's abgedruckt.

566-5 D. h. die preussischen Kürassiere und Dragoner.

567-1 Vergl. Bd. XVII, 155.

567-2 Die Preussen hatten 7 Kanonen eingebüsst, „weil sie nicht über einen hohlen Weg konnten, nahmen sie einen Umweg; unsere Kavallerie wurde repoussirt, und auf diese Art sind sie unglücklicher Weise in feindliche Hände gerathen“ . [Finck's Bericht, 24. September.]

567-3 Vergl. S. 562.

567-4 Vergl. Nr. 11497.

567-5 Vorlage: par un.

567-6 In anziehender und ausführlicher Art schreibt am 29. September aus Elsterwerda der königliche Cabinetssecretär Eichel an den Minister Finckenstein in Magdeburg über die Vorgänge bei dem Corps des Prinzen Heinrich während des Monats September. Eichel spricht sich über die persönliche Haltung und die militärischen Leistungen des Prinzen sehr günstig aus. Er meldet, dass die Lausitz und Sachsen von den österreichischen Bundesgenossen entsetzlich verwüstet würden. „Es haben mir Leute von Ansehen aus Görlitz geklaget, dass, als sie ein und andere österreichische Officiers von Qualité gebeten, solche Lande als Freunde und Alliirte von ihrem Hofe zu tractiren, sie darauf mit vieler Härte zur Antwort bekommen, wie man ihnen als ketzerischen Hunden nichts weiter als die Augen im Kopfe lassen würde, auf dass sie ihr Elend selbst sehen könnten.“ Vergl. auch schon Bd. XVI, 42; XVII, 263. 279. 294. 335. 379. 392. 393.

568-1 Vergl. S. 565.

569-1 Ein vorangehender Cabinetserlass vom 30. September enthalt den Befehl für Seelhorst, mit seinem Commando nach Hirschberg zu marschiren. Vergl. S. 565. 568. Der einzige aus dem Monat September vorliegende Bericht von Seelhorst, der vom 30., datirt aus Primkenau.

569-2 Auf einem Bericht des Oberstlieutenants von Beust, d. d. Waltersdorf (östl. von Sprottau) 29. September, finden sich Weisungen, in denen Beust ermahnt wird, zusammen mit dem Obersten von Kleist ein österreichisches Corps zu überfallen: „Man könnte den Oesterreichern gut ein paar Regimenter Husaren ruiniren, welches gut mitzunehmen“ . Weiter der Befehl: „Die Officiere von den Dragonern, die er bei sich hätte, möchte er auch zu die Patrouillen stiliren, und weil man sich auf die Leute noch nicht verlassen könnte, so möchte er sie anfangs mit die Husaren geben, wodurch die Leute ihr Handwerk lernen würden.“ Vergl. auch S. 567.

569-3 In einem vorangehenden kurzen Schreiben vom 30. September hatte der König an Hacke die Nachricht gesandt, „dass die Kosacken nunmehro von allen Seiten anfangen, durch die Oder zu schwimmen“ .

570-1 Vergl. S. 564. Anm. 3.

570-2 In einem zweiten Erlass vom 1. October lässt der König u. a. mittheilen, er werde „vielleicht morgen nach Glogau marschiren, um den Feind von da zu observiren“ .

570-3 In einem folgenden Schreiben, Zerbau bei Glogau 3. October, erhält Hacke Befehl: „des Fürsten von Sulkowsky (vergl. S. 97) Betragen keinesweges ausser Acht zu lassen. Er hat einen Läufer, diesen hat er zu verschiedenen Malen nach Polen geschicket.“ „Ihr müsset überhaupt alle menschmögliche Précautions gebrauchen, dass in Glogau alles richtig und in Ordnung bleiben müsse.“

571-1 Die Berichte des Prinzen im Monat October sind datirt vom 4. bis 16. aus Strehla, vom 20. bis 30. aus Torgau.

571-2 Ebenso schreibt der König am 1. October dem Major von Seelhorst (vergl. Nr. 11502), dass der Feind über die Oder gegangen sei und dass „also zu vermuthen, dass Beck wohl nicht nach Schlesien gehen wird; und da Ich vielleicht in kurzem nach Sachsen marschiren werde, so werde alsdann die Kavallerie, so Ihr bei Euch habet, dahin mitnehmen“ . In einem folgenden Schreiben vom 2. October giebt der König dem Major Seelhorst Befehl, die zahlreich bei ihm sich einfindenden Deserteurs von der Daun'schen Armee nach der Position und Stärke dieser Armee examiniren zu lassen. [Abschriften der Ausfertigungen im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs in Berlin.]

571-3 Auf einem Bericht des Generalmajors von der Goltz, d. d. Hirschberg 30. September, finden sich Weisungen für einen, jedenfalls vom 1. October datirten, Befehl mit der Mittheilung: „Mein Bruder hätte den General Vela bei Hoyerswerda mit ein Corps von 3 bis 4000 Mann gefangen gekrieget. Daun, der schon bis bei Görlitz gestanden, wäre eilfertigst wieder zurückmarschirt.“ Der Ueberfall bei Hoyerswerda war am 25., nicht, wie oben gesagt, am 27. September erfolgt. Vergl. auch Nr. 11491

571-4 Vergl. S. 566. 567,

572-1 Auf einem Bericht von Goltz, Hirschberg 2. October, die Weisung: „Mein Bruder hätte den General Vela mit den meisten von sein Corps gefangen gekriegt, und deswegen würden sie vielleicht Beck mit den meisten von sein Corps an sich ziehen; Ich vermuthe aber auch, dass sie nach Oberschlesien detachiren werden. Ich würde wohl bald mit Mein Corps in der Gegend hinkommen.“

572-2 In der gleichen Weise schreibt der König am 1. October an Fouqué.

572-3 Zerbau, nördl. von Glogau, rechts der Oder.

572-4 Vergl. S. 553. 554.

573-1 Kuttlau, nordnordwestl. von Glogau.

573-2 Bilawe, nordwestl. von Glogau.

573-3 Vergl. S. 566.

573-4 Vergl. Nr. 11506.

573-5 Fouqué befand sich nach seinen Berichten im Monat October vom 1. bis 27. in Landshut.

574-1 An den Major von Seelhorst (vergl. S. 569. 571) ergehen, Glogau 3. September, drei Cabinetserlasse mit dem Befehl, Nachrichten über die Oesterreicher, über die Heeresabtheilungen unter Daun und unter Beck, einzusenden, da der König darauf bedacht sei, zu seinem Bruder zu stossen „oder die Campagne in Sachsen zu endigen“ .

575-1 Die zwei ostpreussischen Husarenregimenter.

575-2 Nr. 11509.

575-3 Der Hundepass, östl. von Schlichtingsheim.

576-1 Vergl. dieses Schreiben, das mit dem obigen an Schlabrendorff im ganzen übereinstimmt, bei Preuss a. a. O. Urk.-Buch, Bd. V, S. 131.

576-2 Die Berichte des Prinzen im Monat October sind aus Kroffdorf datirt. Vergl. S. 516. Anm. 2.

576-3 Vergl. Nr. 11476.

576-4 Vergl. S. 552.

577-1 Vergl. S. 567. 571.

577-2 Vergl. Nr. 11 429.

577-3 In weiteren Schreiben vom 13. und 21. October äussert der König seine Theilnahme an dem Gesundheitszustand des Prinzen, sowie an der Wiederherstellung des Prinzen von Württemberg und des Generals von Seydlitz. Eigenhändig fügt er am 13. hinzu: „Je souhaite de tout mon cœur d'apprendre bientôt des bonnes nouvelles de votre santé. J'espère enfin que les barbares vont dans peu plier bagage.“

577-4 Schwusen, Ostnordöst!, von Glogau, am rechten Oderufer.

577-5 Gollgowitz, ostnordöstl. von Glogau, links der Oder.

578-1 Ein Schreiben an den Major von Seelhorst, d. d. Zerbau bei Glogau 5. October, handelt über ein Commando von 200 österreichischen Husaren, das bei Görlitz sich befindet, und das Seelhorst durch ein Detachement aufheben lassen soll. [Abschrift der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Generalstabs.]

578-2 Nr. 11509.

578-3 Das Schreiben der Herzogin, d. d. Gotha 15. September, das der König schon am 22. beantwortet hatte, nebst dem von ihr übersandten Schreiben von Voltaire, das gleichfalls schon am 22. September beantwortet worden war. (Vergl. S. 557. Anm. 1).

578-4 Vergl. Nr. 11480.

579-1 Vergl. Nr. 11504. 11511.

579-2 Vergl. Nr. 11517.

579-3 Uebereinstimmend mit dem ersten Theil des obigen Erlasses schreibt der König am 6. auch an General von Tauentzien. Eigenhändig ist hinzugefügt: „Die Russen gehen gewisse übermorgen nach Fraustadt und Posen. Wegen Laudon werde schon sorgen, dass man ihm bei Zeiten in Oberschlesien zuvorkommet.“ [Nach dem Abdruck bei Preuss, a. a. O. Urk.-Buch, Bd. V, S. 132.]

579-4 In einem zweiten Erlass vom 6. October wird dem Minister befohlen, „an die unter Eurem Departement gehörige Postämter ungesäumt die expresse Ordre zu stellen, alle verdächtige Personen, so als Couriers durchwollen, anhalten zu lassen und hauptsächlich dadurch zu verhindern, dass der General Laudon bei gegenwärtigen Umständen keine Couriers an den Feldmarschall Daun, um ihn von der hiesigen Lage der Dinge zu unterrichten, durchschicken möge.“

580-1 Vielleicht Langen-Oels, östl. von Schweidnitz

580-2 In Hirschberg. Vergl. S. 572. Anm. 1 und S. 574.

580-3 In der Vorlage: „assez assez que“ .

581-1 Das Datum nach der Ausfertigung.

581-2 Vergl. Nr. 11 506.

581-3 Glogau.

581-4 Ostnordost!, von Glogau rechts der Oder.

581-5 Südöstl. von Glogau, links der Oder.

581-6 Vergl. Nr. 11517.

581-7 Die Regimenter Rüsch und Malachowski. Vergl. S. 575.

581-8 Vergl. S. 564. 571.

582-1 Die grünen Husaren.

582-2 So das Datum von der Hand des Königs; Cöper hat am Schluss des P. S. das Datum des 6. beigesetzt.

582-3 Die Bartsch, rechter Nebenfluss der Oder.

582-4 Ueber die Elbe.

583-1 Auf dem Bericht des Generalmajors v. d. Goltz, Hirschberg 6. October, findet sich die Weisung zur Antwort: „Er könnte nichts wie Difficultäten machen; die Kunst wäre, die Sachen leicht zu machen.“

583-2 Nordöstl. von Freistadt, links der Oder.

583-3 Vergl. S. 580.

583-4 An den Minister von Schlabrendorff schreibt der König am 7.: Ich werde „hier schon dafür sorgen, dass, wenn die Russen nach Breslau zu marschiren intendiren sollten, Ich ihnen mit dem ganzen Klumpen dahin zu folgen à portée sein möge“ .

583-5 Ging als besonderes Schreiben ab.

583-6 In einem vorangehenden Schreiben vom 8. October aus Gross-Gaffron (auf dem Wege von Glogau nach Koben) hatte der König dem General mitgetheilt, „dass die Russen den Hundspass zugleich mit passiret seind“ (d, h. mit den Oesterreichem). Falls „das Mangel der Fahrzeuge“ der Brückenbau bei Koben nicht fertig werden könnte, so werde der König „solchen Uebergang bei Leubus bewerkstellen und danach auf Wohlau marschiren“ . „Dieses alles suspendiret Meinen Plan (vergl. Nr. 11517. 11518.) und machet, dass Ich solchen ändern muss.“ [Wien. Kriegsarchiv.] An Schlabrendorff schreibt der König, Koben 8. October: „Ich bin hieselbst bei Koben, ohngeachtet es an allem gefehlet hat, mit der Armee übergegangen, und hoffe Ich die feindliche Parteien von Wohlau und der Orten bald zu vertreiben. Ich werde aber hieselbst noch eine Brücke über die Oder schlagen lassen müssen.“ Schlabrendorff soll zu dem Zweck „mit dem fordersamsten“ 20 Schiffe, sowie Baumaterial zum Heere schaffen lassen, auch auf 6 Tage Brod für die Armee parat halten. [Berlin. Generalstabsarchiv.]

584-1 Oestl. von Koben.

585-1 Südwestl. von Guhrau.

585-2 Westl. von Guhrau. Beide Orte auf dem rechten Ufer der Bartsch.

585-3 Ein Schreiben vom 9. October an den Marquis d'Argens vergl. in den Œuvres, Bd. 19, S. 91. Ebenda S. 93 ein Schreiben an d'Argens aus dem October ohne Tagesdatum.

585-4 Fouqué bestätigt, Landshut 7. October, den Empfang des Schreibens vom 6. October (Nr. 11517), erhebt aber den Einwand, dass die für sein Corps bestimmte Kavallerie Laudon gegenüber nicht ausreichen würde, und bittet daher um Verstärkung durch Kavallerie. Eine besondere Gefahr für Oberschlesien sieht Fouqué in dem Fall, dass „Laudon sich der Gegend von Cosel setzte“ ' und zu gleicher Zeit Harsch über Weidenau und Zuckmantel einzudringen suchte.

585-5 Vergl. Nr. 11517.

586-1 Im Concept vom 9., in der Ausfertigung vom 10. datirt.

586-2 Bartsch.

586-3 Südsüdöstl. von Guhrau.

586-4 Vergl. Nr. 11518. 11524.

586-5 Vielleicht Guhrau gemeint.

587-1 Die gleichen Nachrichten gehen an demselben Tage an Hacke.

587-2 Dyhernfurth, südostsüdl. von Wohlau, rechts der Oder.

588-1 Demzufolge Ministerialerlass an Knyphausen, d. d. Magdeburg 16. October.

588-2 Fincltenstein berichtete hierüber, Magdeburg 6. October, auf Grund von Berichten Knyphausen's, d. d. London 18. und 21. September. Vergl. auch weiter unten Nr. 11532.

588-3 Vergl. S. 494. 512.

588-4 Vergl. auch S. 595 Anm. 3.

588-5 Vergl. Nr. 11515.

588-6 Vergl. S. 578.

588-7 Tauentzien beantwortet den auf Grund obiger Weisungen aufgesetzten Befehl am 11. October.

588-8 Vergl. S. 575. 585.

588-9 Tauentzien hatte gemeldet, der Rittmeister von Meyer stehe bei Trachenberg, um zu verhüten, dass die Kosacken über die Bartsch schweiften.

589-1 Vergl. S. 571. 581. 586.

589-2 Auf dem Berichte des Generalmajors von Krockow, Lager bei Strehla 10. October, findet sich die Weisung zur Antwort: „Sein Regiment hätte sich schlecht gehalten bei Frankfurt und bei Meissen. Die Stabsofficiers müssten schlecht sein.“

589-3 Vergl. S. 440. Anm. 2 und S. 479. Anm. 3.

589-4 Vergl. Nr. 11527.

590-1 Wohl vom 12. zu datiren. Die oben eingeklammerten Wort- und Satztheile haben ergänzt werden müssen, da der Rand der vorliegenden Handschrift abgefressen ist. Vergl. S. 164. Anm. 1.

590-2 Vergl. S. 588.

590-3 Auf dem Bericht des Oberstlieutenants von Sass, Commandanten von Brieg, d. d. Brieg 12. October, finden sich die Weisungen zur Antwort: „Wenn er 3 Bataillons in Brieg hat, ist alles, was sein muss; da Ich anjetzo hier stünde, so sollte Laudon gewiss nicht bei der Nase vorbeimarschiren, und Ich dächte, da anjetzo was nach Oberschlesien marschirte, so würde bald Luft werden.“

590-4 Vom Ministerium in Magdeburg dechiffrirt, da der König den Knyphausen'schen Chiffre nicht bei sich hatte Vergl. S. 512.

590-5 Das Protokoll der Conferenz vom 26. September ist gedruckt bei Schäfer, Gesch. des siebenjährigen Krieges, Bd. II, Theil 1, S. 569. 570.

591-1 Quebec, der Hauptstützpunkt der französischen Herrschaft in Canada, wurde am 18. September von den Engländern erobert.

591-2 Bericht an das Ministerium, d. d. London 25. September.

591-3 Prinz Xaver von Sachsen, der zweite Sohn des Königs von Polen, der in der französischen Armee ein Commando inne hatte.

591-4 Eichel schreibt, Torgau 19. October, an den Minister Finckenstein, dass die Oesterreicher die Stadt Dresden befestigen und grosse Vorräthe von Lebensmitteln hineinbringen lassen, „marque pas équivoque qu'ils ne voudront pas la rendre si tôt même aux Saxons, et établir de ce côté-là le théâtre de la guerre, dans ces malheureux États dont le souverain se laisse amuser par des projets frivoles de différentes royautés, en attendant que Séjan fait tout ce qu'il peut pour anéantir la patrie“ . Sejan, d. h. der Minister Graf Brühl.

591-5 Vergl. Nr. 11533.

592-1 In chiffrirter Abschrift am 12. October an Finckenstein gesandt (vergl. Nr. 11532). Finckenstein chiffrirte das Schreiben mit dem Knyphausen'schen Chiffre (der dem König nicht zur Verfügung stand, vergl. S. 590. Anm. 4) und sandte es so am 16. aus Magdeburg, ohne königliche Unterschrift, ab.

593-1 Mitchell befand sich seit der Abreise des Königs von Schmottseifen in der Umgebung des Prinzen Heinrich.

593-2 1. September.

593-3 Woronzow.

593-4 Vergl. Nr. 11535.

594-1 Ergänzt nach dem Concept.

594-2 Vergl. S. 555. 578.

594-3 Vergl. S. 77. Anm. 3.

595-1 An den König von England ergeht am 13. October aus Magdeburg ein vom König unterzeichnetes, von den Ministern contrasignirtes Condolenz-Schreiben, aus Anlass des am 4. September erfolgten Todes der Prinzessin Elisabeth Caroline, der Enkelin des Königs. [Ausfertigung im Public Record Office zu London.]

595-2 Eichel meldet, Torgau 19. October, dem Minister Finckenstein, dass er mit Mitchell über die dem Gesandten Keith in Petersburg zu ertheilenden Aufträge conferirt habe. Er schreibt weiter: [Le sieur Mitchell] „m'a paru un peu chagrin sur sa situation présente, où il se voit obligé à rester bras croisés. J'avoue que, dans le moment présent, j'aimerais de le voir ou auprès du Roi ou à Magdeburg. Au reste, tous mes vœux les plus ardents sont pour un prompt retour de la paix, dont cependant la perspective me paraît bien faible et le chemin, fort compliqué des difficultés à peine extricables. Il en faut cependant toujours espérer. Veuille le bon Dieu seulement que le Roi puisse gagner sur soi la modération indispensable à cette heure et moins de ressentiment contre ses ennemis, quoiqu'à la vérité ils ont indignement agi contre lui. Je me flatte que les remontrances de M. Knyphausen lui feront tomber de l'esprit toute idée de dédommagement et d'acquisition, illusoires dans les circonstances présentes. Il serait désirable surtout qu'on saurait convenir avec l'Angleterre sur des articles de paix; poser pour base, quant aux affaires de l'Europe, le status quo [de] l'année 1756; faire goûter à la France ces dispositions préliminaires, y faire accéder la Russie et convenir d'abord d'un armistice, en attendant la fin du congrès qu'on assemblerait. Je demande mille pardons à Votre Excellence d'avoir abusé de Son indulgence, en mettant ces misères devant Ses yeux.“

595-3 Mitchell sandte eine Abschrift obigen Schreibens in einem „most secret letter“ am 22. October aus Torgau an den Minister Holdernesse. Am nämlichen Tage schreibt Mitchell an den Minister Pitt: nA few days before His Prussian Majesty left the camp of Schmottseifen, in order to fight the Russians, talking at table of England, he said: « Il faut avouer que l'Angleterre a été longtemps en travail, et qu'elle a beaucoup souffert pour produire M. Pitt, mais, à la fin, elle est accouchée d'un homme. »“ [British Museum.]

595-4 Auf einem Bericht des Rittmeisters von Hohnstock, Trachenberg 14. October, finden sich Weisungen für die Antwort: der König billige das Verhalten des Rittmeisters; Gefangene hätten ausgesagt, dass die Oesterreicher „noch auf 4 Tage Fourage im Lager haben“ . „Also siehet es nicht aus, als wenn die Sache hier ein so schleuniges Ende nehmen würde. Indessen möchte er mal zusehen, dass er von Rawitsch Leute gegen Posen schickte, um zu erfahren, ob die Russen Mehl und dergleichen mehr hinkommen lassen, oder ob sie schon anfangen was zurückzuschicken.“ [Berlin. Geh. Staatsarchiv.]

596-1 Finckenstein äusserte in seinem Bericht, auf Grund einer Relation von Rexin vom 25. Juli, es sei wenig oder gar keine Aussicht vorhanden, „que les Turcs voudront faire quelque chose de réel“ .

596-2 Finckenstein hatte von dem Herzoge von Braunschweig Briefe zur Uebersendung an den König erhalten, die vom Könige eigenhändig erbrochen werden sollten, und die dem Herzoge durch den Markgrafen von Baireuth zugekommen waren.

596-3 Vorlage: autre peu.

597-1 Südl. von Guhrau.

597-2 Ein P.S. handelt Uber die Vergebung einer vacanten Präbende im Stifte Herford.

597-3 Nr. 11524.

597-4 Vergl. S. 580. 582.

598-1 Dem Minister von Schlabrendorff wird am selben Tage mitgetheilt, der König habe Befehl ergehen lassen, dass die Leute in der Gegend von Militsch „ihre Pferde und sonstiges Wirthschaftsvieh, auch ihre beste Effecten sogleich, bis dass die Russen aus dem Lande sein werden, von jenseits der Bartsch salviren“ . Auf einem Berichte des Majors von Röell, Trachenberg 17. October, mit der Meldung, dass über 100 russische Bagagewagen auf der Strasse über Kaiisch nach Posen sich befänden, stehen die Weisungen zur Antwort: „Das ist falsch! Was dahin marschiret ist nach Kaiisch, muss die österreichische Bagage von Laudon sein. Und weil in Trachenberg nichts weiter zu thun, so könnte er nach Militsch, und sollte von Rawitsch aussprengen: wollte Laudon seine Bagage bei Kaiisch wegnehmen. So würden sie defensive verfahren.“ [Berlin. Geh. Staatsarchiv.]

598-2 Lattorff hatte gemeldet, dass der Generalmajor von Werner (vergl. S. 575. 585), verstärkt durch 2 Bataillone und 4 Kanonen, aus Cosel eine Expedition nach Ratibor unternommen habe, „um den Feind aus dem Lande gänzlich zu vertreiben“ .

599-1 In ähnlicher Weise lässt der König am 19. an Fouqué schreiben. Eigenhändig fügt er hinzu: „J'ai pris, mon cher, la goutte dans la main gauche; cela me vient mal à mon aise; mais cela ne m'empêchera pas d'agir dans l'occasion.“ [Wien. Kriegsarchiv.]

599-2 Westl. von Troppau.

599-3 Vergl. S. 580. 58t. 585. 586. 597.

599-4 Vergl. S. 582.

599-5 Vergl. Nr. 11534.

600-1 Vergl. Nr. 11535.

600-2 Vergl. Bd. XVII. S. 469. Die am 9. November erneuerte Subsidien-Convention zwischen England und Preussen vergl, in den Danziger „Beyträgen“ B. 9 S. 357.

600-3 Vergl. Nr. 11502. Seelhorst befand sich nach seinen Berichten im Monat October in der Gegend von Löwenberg.

600-4 Ein zweites Schreiben vom 20. enthält den Befehl, Patrouillen auch „rechter Hand gegen Sagan und Sprottau“ zu schicken und alles rein halten zu lassen.

601-1 Eichel schreibt an Finckenstein, Torgau 19. October, über den obigen Bericht des Prinzen: “Soli et dans le dernier secret, worum ich höchstens bitte. Le Prince est . . . assez embarrassé de sa situation, et il vient d'écrire tout naturellement au Roi qu'il croit que le dessein de l'ennemi est sur Leipzig.“ Eichel führt im weiteren den Inhalt des obigen Berichtes an und fügt die Worte hinzu: „Quoique je croie écrite cette lettre du Prince dans un moment de chagrin, et où il fut très fatigué des veilles de plusieurs nuits, de sorte que, s'il avait dépendu de moi, il aurait suspendu son départ, il est néanmoins toujours vrai qu'il coûtera des peines et des soucis au Prince, et qu'il lui faut du bonheur pour tout soutenir jusqu'à ce que le Roi arrivera,“

601-2 Eichel berichtet, Torgau 23. October, dem Minister Finckenstein über die zwei Schreiben des Königs an den Prinzen Heinrich vom 19. und vom 20. October; er schreibt dazu: Sa Majesté „me paraît n'avoir pas une idée juste de la situation présente des affaires en Saxe qui est sûrement critique. Il faut que tout le monde rende la justice au Prince qu'on ne saurait agir mieux et avec plus d'application qu'il ne fait, sans se ménager aucunement, mais sa situation est très pénible. Quant à mon petit individu, j'en espère toujours bien. Dans ce moment, nous venons d'apprendre que l'armée soi-disante de l'Empire doit avoir passé l'Elbe à Dresde et marché hier à Grossenhain. L'on dit même qu'elle avait continué sa marche en avant, et que Daun les avait fortifiés de quelques régiments. Si cette nouvelle se confirme, voilà un nouveau surcroît d'embarras et d'appréhension même pour les frontières du Brandebourg. Plût à Dieu que les choses fussent bientôt portées à une bonne paix, et que messieurs les Anglais ne fussent trop fiers de leurs avantages de cette année-ci et réfléchissent combien le chapitre des incidents est terrible et dangereux. Aussi, si malheureusement le Roi est obligé d'abandonner la Saxe, messieurs les Anglais en ressentiront sûrement tous les contre-coups.“

602-1 Nr. 11533.

602-2 Vergl. S. 534.

602-3 Der spanische Minister des Auswärtigen.

603-1 Vergl. S. 91. 114.

603-2 Wohl Gahle, nördl. von Herrnstadt.

603-3 D. i. Bojanowo.

603-4 Auf einem folgenden Schreiben vom 24. October, in wel.hem Fouqué das Niederbrennen von Herrnstadt (vergl. Nr. 11548) gemeldet wird, findet sich der eigenhändige Zusatz: „De la main gauche, dans le genou droit et du genou dans le pied, voilà où j'en suis à présent, une fièvre de cheval, et ne pouvant remuer ni pied ni patte.“

603-5 Vergl. Nr. 11 517. 11524.

603-6 Den Bericht des Prinzen, d. d. Torgau 20. October, auf welchen der König in dem obigen und in dem folgenden Schreiben (Nr. 11549) antwortet, vergl. bei Schöning a. a. O. Bd. II, S. 177. 178.

604-1 Vergl. S. 601.

604-2 In einem Schreiben, d. d. Sophienthal 22. October, wird dem Minister Schlabrendorff mitgetheilt, dass der Generalmajor von Werner Befehl erhalten habe, die Brücke bei Oppeln zu zerstören. Schlabrendorff soll aussprengen lassen, dass der König „mit der Armee dahin im Anmärsche begriffen seie“ . [Berlin. Generalstabsarchiv.]

604-3 In der Ausfertigung (Déchiffré): marquez-moi bientôt.

604-4 Vergl. Nr. 11545.

604-5 Prinz Heinrich hatte in dem Bericht vom 20. (vergl. S. 603. Anm. 6) gemeldet, dass er am 17. mit der Armee in Torgau eingetroffen sei.

605-1 Zwei Schreiben vom 25. und 26. October an den Marquis d'Argens in den Œuvres Bd. 19, S. 96. 97.

605-2 Vergl. S. 580. 581. 585.

605-3 Die Stadt Raudten, südwestl. von Koben.

605-4 Vergl. S. 580.

605-5 Vergl. S. 581.

605-6 Jedenfalls Sieradz, Stadt links der Warthe, südöstl. von Kalisch.

605-7 Auf einem Berichte des Majors von Röell, d. d. Militsch 23. October, folgende Weisungen [Bleinotizen] für einen Befehl an Werner: „An Werner! Da der Feind hier im Lande sengete und brennete, so möchte er zusehn, ob er nicht durch Patrollen in Mähren und Oesterreichisch-Schlesien —, um zuzusehn, die Leute vom Brennen abzubringen.“

606-1 Unter Befehl des Generallieutenants von Hülsen. Vergl. Nr. 11552.

606-2 Vergl. S. 589. 599.

607-1 Ein Hauptmann vom Hoffmann'schen Regimente, der bei Dresden sich schlecht gehalten hatte.

607-2 Auf einem Bericht des Commandeurs der grünen Husaren, des Obersten von Kleist, d. d. Kottlewe (bei Herrnstadt) 27. October, finden sich Weisungen, in denen der König seine grosse Zufriedenheit mit dem Verhalten Kleist's ausspricht und ihm Befehle für den Abmarsch zu dem Corps Hülsen's ertheilt. Kleist war bei Kottlewe postirt gewesen zur Beobachtung der Russen und Oesterreicher.

607-3 D. h. mit diesem Corps.

608-1 D. i. Wahrenbrück.

608-2 Dobrilugk.

609-1 Verschrieben für Warmbrück, d. i. Wahrenbrück.

609-2 Die Engländer hatten am 13. September bei Quebec gesiegt, am 18. die Stadt eingenommen.

609-3 Der hessen-casselsche General Donop hatte Finckenstein gebeten dem König mitzutheilen, dass für den Fall des Todes des Landgrafen jetzt mehr denn je zu befürchten sei, der Erbprinz möchte blindlings auf die Absichten der Höfe von Wien und Versailles eingehen.

610-1 Vergl. S. 605.

610-2 Vielleicht Guhrow.

610-3 Lebus.

610-4 So.

610-5 Graf Wedell-Friis.

610-6 Vergl. Nr. 11533.

610-7 Vergl. Nr. 11546.

611-1 Dies geschieht durch Ministerialerlass, Magdeburg 4. November.

611-2 Geschieht ebenfalls am 4. November.

611-3 Vergl. Nr. 11556.

612-1 Vergl. Nr. 11532.

613-1 Durch ein Schreiben vom 30. sucht der König den erkrankten Prinzen Ferdinand von Preussen (vergl. S. 577) zu trösten. Er fügt eigenhändig hinzu: „Vous guérirez tout-à-fait, mon cher frère, mais il vous faudra encore deux ans de patience, avant que vos nerfs trop débilités reprennent toute leur force, et alors vous vous retrouverez aussi robuste que vous l'étiez autrefois; il y a beaucoup de ressources avec la jeunesse. Vous perdez la fin de cette guerre que vous ne sauriez faire; mais, mon cher, vous en verrez bien d'autres, vons deviendrez âgé, et vous direz alors que le vieux frère avait raison. Je vous embrasse de tout mon cœur.“ [Berlin. Königl. Hausarchiv.]

613-2 Vorlage: et.

613-3 Vergl. S. 609.

614-1 Südostl. von Lissa.

614-2 Vergl. Nr. 11552.

614-3 Vergl. Nr. 11555.

614-4 Vergl. S. 605. 610.

615-1 Der König hatte bereits in einem vorangehenden Schreiben vom 31. erwähnt, dass er, „da sich der General Laudon noch immer an der Grenze herumtreibet“ , vielleicht genöthigt sein würde, Fouqué den Befehl zu ertheilen, „Uber Breslau, um zu dem Gablentz'schen Corps zu stossen, zu marschiren“ . Eigenhändig fügte er hinzu: „Peut-etre, mon ami, qu'il faudra passer l'Oder; j'attends encore quelques éclaircissements; après quoi je vous donnerai des instructions positives.“ [Wien. Kriegsarchiv.]

615-2 Schmettau's Berichte im Monat November sind datirt am 1. und 2. aus Trachenberg, dann am 2. und am 3. aus Gross-Ujeschütz (südöstl. von Trachenberg), dann am 3. und bis zum 19. aus Militsch.

615-3 Der auf Grund obiger Weisungen aufgesetzte Cabinetsbefehl ist vom 1. November zu datiren, wie sich aus Schmettau's Bericht vom 2. ergiebt.

615-4 Vgl. S. 610.

615-5 Vgl. Nr. 11561.

615-6 Die Berichte des Prinzen Heinrich im Monat November sind datirt am 2. und 5. aus Torgau, am 7. aus Taucha (d. i. Staucha, nordwestl. von Lommatzsch), vom 10. bis 12. aus Dörschnitz (nördl. von Lommatzsch), am 13. aus Striegnitz (nordwestl. von Lommatzsch), am 23. und 30. aus Unkersdorf (ostnordöstl. von Wilsdruff).

616-1 Der Prinz hatte am 29. October bei Pretzsch das Corps des österreichischen Generals Prinzen von Arenberg geschlagen. Auf preussischer Seite hatten sich der Oberst von Gersdorff, Chef des Husarenregiments Gersdorff, und der Major von Lossow von den Möhring-Husaren besonders ausgezeichnet.

616-2 Vergl. S. 607. 608. 609. 614.

616-3 Vergl. Nr. 11552.

616-4 Der Prinz hatte gemeldet, dass es ihm für den Fall der Belagerung von Dresden an Ingenieuren fehlen würde, und um die Erlaubniss gebeten, den Obersten Balbi aus Magdeburg kommen zu lassen.

616-5 Vergl. S. 269.

617-1 Vergl. Nr. 11560.

617-2 Vergl. Nr. 11561.

617-3 Unter Hülsen.

617-4 Finckenstein hatte berichtet, dass der Zustand des Landgrafen von Hessen ein hoffnungsloser sei und der Erbprinz nur den Tod seines Vaters erwarte, um den König zu bitten in sein Land zurückkehren zu dürfen. (Vergl. S. 609.) Der hessische General Donop glaube, das einzige Mittel, den Prinzen von nachtheiligen Maassnahmen abzuhatten, würde sein, dass der König, vor dem der Erbprinz grosse Furcht habe, ihm eintretenden Falls ein Schreiben übersende, „en lui donnant avec bonté et amitié Ses conseils sur le système qu'il doit suivre“ .

618-1 Goltz befand sich nach seinen Berichten im Monat November in Landshut.

618-2 Der auf Grund obiger Weisungen aufgesetzte Cabinetsbefehl ist vom 3. November zu datiren, wie sich aus der Antwort von Goltz vom 4. ergiebt.

618-3 Fouques Berichte im Monat November sind datirt am 1. aus Neisse, am 5. aus Hundsfeld (ostnordöstl. von Breslau), am 9. aus Oels, am 20. aus Cosel.

618-4 Ein Schreiben vom 3. November an die Prinzessin Amalie vergl. in den Œuvres Bd. 27, Theil 1, S. 407. Der König schreibt u. A. : „Je crois que la paix se fera cet hiver; il y a toute apparence, et ce sera un grand bien. J'espère, après tout ce que mon frère a fait, que la paix sera bonne, et je tâcherai d'y contribuer de mon mieux.“

619-1 Vergl. S. 615. 616.

619-2 Auf dem Berichte Schmettau's, d. d. Trachenberg 2. November, finden sich folgende Weisungen zur Antwort: „Der General Fouqué würde nicht vor dem 5. Breslau passiren; indessen möchte er man immer Geschrei von machen. Ich glaubte, die Österreicher würden über Freihan und so gegen Militsch marschiren. Ich zweifelte daran, dass die Russen weiter mit gehen würden.“

620-1 Vergl. S. 616. 617. Hülsen befand sich nach seinen Berichten im Monat November am 1. in Hartmannsdorf (südwestl. von Sagan), am 3. in Spremberg, am 5. in Liebenwerda, am 21. in Reichstädt bei Dippoldiswalde, am 22. in Collmitsch (d. i. Collmnitz, östl. von Freiberg), vom 23. bis 29. in Freiberg.

620-2 Vergl. auch den Cabinetserlass vom 4. November an den Generalmajor von Tauentzien in Breslau bei Preuss a. a. O. Urk.-Buch V., S. 133.

620-3 Dies ist, wie die Bemerkungen auf der Rückseite von Prittwitz' Bericht d. d. Polkwitz 4. November ergeben, der 6. November. Mithin ist obiger Befehl an Hülsen vom 4. November zu datiren.

620-4 Vergl. Nr. 11552.

621-1 Vergl. S. 617.

622-1 Vergl. Nr. 11557.

622-2 Eichel schreibt, Torgau 5. November, an den Minister: „Des Herrn Präsidenten von Blumenthal Activité und Eifer vor des Königs Dienst ist mir bekannt; ich muss auch demjenigen, so Ew. Excellenz wegen des G. D. [Generaldirectorium] sentiren, aus der vielfältigen Erfahrung beipflichten, und ist es sehr betrübt, dass gemeiniglich dasselbe redlichen Leuten, so den Dienst mit gehörigem Trieb und Eifer thun, ans einer frivolen Jalousie alle ersinnliche Anicroches im Wege leget und darüber die interessanteste Sachen vergisset, davon wir jetzo betrübte Exempel zu Berlin haben.“

622-3 Geheimer Finanzrath und Mitglied des preussischen Feldkriegsdirectoriums in Sachsen.

623-1 Der Oberst von Hacke, Commandant von Glogau, überschickt am 7. November ein Schreiben des russischen Generals Grafen Tottleben, in welchem dieser Klage führt, dass russische Sauvegarden in Rawitsch und in Bojanowo durch ein preussisches Husaren-Commando aufgehoben worden seien. Der König lässt darauf, Triebel 8. November, antworten: „dass man ja in fremden und anderen Ländern unsere Salvegarden nicht respectiret, und Ihr Mich mit dergleichen Bagatellen . . . nicht weiter behelligen sollet.“ [Berlin. Generalstabsarchiv.]

624-1 Die folgende Ordre an Knyphausen wird diesem mit einem Ministerialrescript, d. d. Magdeburg, 13. November, zugesandt.

624-2 Knyphausen antwortet hierauf, London 27. November, dass die noch im Kindesalter befindlichen Töchter der Prinzessin von Wales nicht öffentlich erschienen, und dass er dem König die gewünschten Aufklärungen nicht geben könne.

624-3 Bennerich (Pennrich) östl., Roth-Schönberg westl. von Wilsdruff.

624-4 Vielleicht Deutsch- oder Wendisch-Bohra, zwischen Wilsdruff und Nossen.

625-1 Vergl. S. 616.

625-2 Südwestl. von Grossenhain, a. d. Elbe. Es ist eine vom Prinzen Heinrich hergestellte Schiffbrücke.

625-3 U. a. auch die Cabinetskanzlei, wie Eichel, Torgau 10. November, an Graf Finckenstein schreibt.

626-1 Westl. von Senftenberg.

626-2 Vergl. S. 281. Das zwischen Preussen und Russland wegen Auswechselung der Kriegsgefangenen am 15. October 1759 zu Bütow geschlossene Kartell ist abgedruckt in den Danziger „Beyträgen“ Bd. 9. S. 336.

626-3 Generalmajor Jakowleff.

626-4 So in einer Abschrift. Im Concept: avait.

627-1 Der Landrath des Kottbuser Kreises von Buggenhagen übersandte, Kottbus 8. November, eine Eingabe des sächs. Geheimen Kriegsraths Wolf Rudolf von Schönberg, d. d. Hoyerswerda 5. November, in welcher dieser eine Unterredung mit Buggenhagen wünschte, um Friedensverhandlungen zwischen Sachsen und Preussen anzubahnen. Auf dem Schreiben Buggenhagen's finden sich folgende Weisungen zur Antwort: „Seine Intentions möchten wohl gut sein. Er müsste wissen, dass der Friede nicht durch Particuliers könnte gemacht werden, und müsste es durch Leute geschehen, die Vollmacht von ihren Höfen hätten.“

627-2 Ein Schreiben an den Prinzen Ferdinand von Preussen, d. d. Elsterwerda 12. November, vergl. in den Œuvres, Bd. 26, S. 546. Der König äussert u. a. „il y a de l'espérance que la paix pourra bientôt se rétablir.“ Ein Schreiben an d'Argens vom selben Tage in den Œuvres, Bd. 19, S. 101.

627-3 Nordwestnördl. von Meissen, links a. d. Elbe.

627-4 Berg-Gieshübel, südl. von Pirna.

628-1 Daun. Vergl. S. 378.420.

628-2 Vergl. S. 186. Anm. 2.

628-3 Der einzige von Manteuffel aus dem Monat November vorliegende Bericht vom 7. ist datirt aus „Crien im Spantikowschen Amte“ (westsüdwestl. von Anklam).

628-4 In einem Schreiben an den Grafen Mailly in Paris (vergl. S. 368), d. d. Elsterwerda 12. November, drückt der König seine Freude darüber aus, dass die Auslösung des Grafen geregelt sei, und fügt hinzu: „Sans les raisons les plus pressantes, vous en auriez joui plus tôt, et j'aurais été charmé de vous donner à cet égard-là les marques de mon estime; il m'en a coûté certainement de retarder votre bonheur.“

628-5 Vergl. S. 545. 549.

628-6 Es folgen Personalien.

629-1 Fouqué hatte, Öls 9. November, gemeldet, dass er seine Avantgarde bis Wartenberg poussirt und den General Schmettau bei Goschütz und Militsch postirt habe. Da Laudon, wie durch verschiedene Nachrichten bestätigt sei, seinen Marsch nach Kaiisch oder Czenstochau richte, so wolle er über Brieg längs der Oder bis in die Gegend von Gross-Strehlitz marschiren.

630-1 Demzufolge Ministerialrescript an Knyphausen, d. d. Magdeburg 16. November.

630-2 Der englische Gesandte Mitchell berichtet am 16. aus dem Hauptquartier zu Krögis an den Minister Holdernesse: „In the conversation I had with the King of Prussia at Elsterwerda, the only material thing he said to me was that he wished after the great and glorious successes of the King's arms by sea and by land, there might not showed by his ministers too great a desire for peace, which was not the way to obtain a good one.“ Der König hat den Gesandten von der an General Wylich ertheilten Instruction in Kenntniss gesetzt. [Ausfertigung im Public Record Office zu London.]

630-3 Vergl. Nr. 11576.

630-4 Die englischen Minister wünschten, dass Graf Finckenstein an den englischen Gesandten Keith in Petersburg ein ostensibles Schreiben richte, um ihn zugleich im Namen der preussischen Regierung zur Mittheilung der Deklaration an den Petersburger Hof zu autorisiren.

631-1 Ordres de bataille der verschiedenen unter Befehl des Prinzen stehenden Corps.

631-2 Der Prinz hatte, Dörschnitz 1-2. November, gemeldet: „Le général Finck tâchera de déloger l'ennemi demain matin de Nossen, afin d'occuper ce poste, ce qui doit nécessairement hâter la retraite du maréchal Daun.“

631-3 Vergl. S. 581.

631-4 Das Kürassierregiment des jüngeren Prinzen Heinrich, zweiten Sohnes des Prinzen August Wilhelm.

631-5 Lücke.

632-1 Das englische Ministerium hatte dem sardinischen Gesandten Grafen Viry Mittheilung gemacht von der Absicht des preussischen und des englischen Hofes Friedensunterhandlungen einzuleiten.

632-2 Vergl. Nr. 11581.

632-3 Vergl. Nr. 11534.

633-1 Vergl. Nr. 11585.

633-2 Vergl. S. 630.

633-3 Vergl. Nr. 11584.

633-4 Vergl. Nr. 11581.

633-5 Demzufolge Ministerialrescript an Knyphausen, d. d. Magdeburg 16. November.

633-6 Vergl. Nr. 11584.

634-1 Am 6. December 1745.

634-2 Finck befand sich nach seinen Berichten im Monat November am 14. in Dorsnitz (d. i. Dörschnitz, nördl. von Lommatzsch), am 15. in Augustusberg bei Nossen, dann am 15. „auf dem Marsch bei Freiberg“ , am 16. in Nieder-Bobritsch (sudöstl. von Freiberg), dann am 16. und 17. in Dippoldiswalde, am 18. und 19. in Maxen, am 21. in Dresden.

634-3 D. i. Dörschnitz.

634-4 Beides südl. von Meissen.

634-5 Der Rabenberg und das Dorf Neukirchen bei Tanneberg, westl. von Wilsdruff.

634-6 Löthain, Leutewitz und Porschnitz, südwestl. von Meissen.

634-7 Südwestlich von Meissen.

634-8 Robschütz, südsüdwestl. von Meissen.

634-9 Südöstl. von Krögis.

634-10 Vergl. S. 607.

634-11 Vergl. S. 604. 610.

635-1 So.

635-2 Die gleichen Nachrichten wie im Folgenden an Finckenstein sendet der König am 14. aus dem „quartier de Krcegis“ auch an Hellen.

635-3 An Hellen: „décampé la nuit passée pour se retirer à Kesselsdorf.“ .

635-4 Concept: demain matin,

635-5 In der Ausfertigung eine Lücke; im Concept Tribs.

636-1 An Hellen: „Mais, comme j'ai déjà détaché quelque corps de troupes à Dippoldiswalde, et qu'un autre corps considérable va occuper les défilés qui s'y trouvent alentour, je saurais me flatter avec quelque apparence de probabilité etc.“

636-2 Ottendorf, südl. von Pirna.

636-3 Vergl. S. 634.

636-4 Vergl. S. 631.

636-5 Vorlage: qu'un peu.

636-6 Vergl. Nr. 11533. 11556.

637-1 Eichel meint die Streitigkeiten über die Feststellung der oberschlesischen Grenzlinie; die Oesterreicher hatten dabei einen nördlich von Jägerndorf fliessenden Wasserlauf, die Oppawica oder Goldoppa, als die eigentliche Oppa bezeichnet, durch welche, nach den Breslauer Präliminarien, die österreichisch-preussische Grenze gebildet werden sollte.

637-2 Vergl. S. 633.

637-3 Nr. 11576.

637-4 In einem Schreiben, Krögis 15. November, theik Eichel dem englischen Gesandten unter der Hand mit, „qu'autant que je me suis aperçu, le Roi attend avec empressement de s'entretenir avec Votre Excellence sur des affaires de conséquence.“ Mit einem zweiten Schreiben übersendet Eichel auf königlichen Befehl eine Abschrift der an Wylich gesandten Instruktion „dont Sa Majesté vous a entretenu aujourd'hui“ . [Ausfertigungen in Mitchells Nachlass im British Museum zu London.]

638-1 Diericke's Berichte im Monat November sind datirt vom 12. bis 15. aus dem Lager bei Kmehlen (südl. von Grossenhain), am 17. und 18. aus dem Cantonnirungsquartier zu Cölln (gegenüber Meissen, rechts an der Elbe), vom 19. bis 22. aus dem Cantonnirungsquarüer zu Naundorf (südöstl. von Coswig), dann am 22. und bis zum 30. wieder aus dem Cantonnirungsquartier zu Cölln.

638-2 Zaschendorf und Spaar, beide Orte südöstl. von Meissen, rechts der Elbe.

638-3 Wedell's Berichte im Monat November sind datirt am 17. aus dem Cantonnirungsquartier Klipphausen (nördl. von Wilsdruff) und am 25. „aus Reetsch“ (d. i. Roitzsch, östl. von Wilsdruff).

638-4 Vom 15. November vergl. auch das Schreiben an den Marquis d'Argens in den Œuvres Bd. 19, S. 101.

638-5 Stolpen.

638-6 Südl. von Meissen.

638-7 D. i. Munzig, südöstl. von Krögis.

639-1 Beide Orte südl. von Pirna.

639-2 Vergl. Nr. 11 591.

639-3 Deutschen-Bohra, östl. von Nossen.

639-4 Beide Orte südöstl. von Maxen.

639-5 Ausfertigungen und Concepte der nach den Abschriften abgedruckten Ordres an Finck sind verloren.

639-6 Eichel schreibt, „Krögis 16. November 1759, um 10 Uhr Vormittags“ an den Minister Finckenstein, er wolle „in aller Eil nur noch so viel melden, wie M. Mitchell zwar gestern eine ziemlich lange Audience bei des Königs Majestät über die bewussten Affairen gehabt, wie er aber nachher gesaget, wegen des bekannten Schreiben nicht reüssiren können, ob ich schon gebeten hatte, nochmals deshalb den bestmöglichsten Versuch zu thun. Es scheinet mir aber auch, dass er deshalb nur mit einem Flügel geschlagen habe, und glaube ich mich nicht zu betrügen, wenn ich glaube, dass er innerlich sehr piquiret ist, wenn das englische Ministère ihn jetzo alle Sachen von Importance ignoriren lasset, und die Briefe, so er von solchem erhält, ihm nichts anders, wie er mir selber gesaget, als die Londenschen Zeitungen mitbringen. Ich vor mein particulier wünschete wohl, dass er wieder in dem vorigen Train von Affairen wäre, weil er allemal recht gut intentioniret ist und manches gute ausrichten könnte. Indess und da er auf des Königs Verlangen an M. Keith schreiben müssen, so ist der bewusste Courier noch hier.“

640-1 Vergl. Nr. 11576.

641-1 Es ist der Bericht Finck's, d. d. auf dem Marsch bei Freiberg 15. November, gedruckt bei Winter, Capitulation von Maxen, S. 135. 136. Die obigen, auch schon bei Preuss a. a. O. abgedruckten Cabinetsordres an Finck sind von Winter nicht benutzt worden.

641-2 Beide Orte nordwestl., dagegen Kesselsdorf südöstl. von Wilsdruff.

641-3 D. i. Stolpen.

641-4 Vergl. S. 634. 636.

642-1 In der Vorlage: dass.

643-1 Bericht, d. d. Dippoldiswalde 16. November, bei Winter a. a. O. S. 136. 137.

643-2 Vergl. Nr. 11600.

643-3 Vergl. S. 639.

643-4 Alle drei Orte südl. von Pirna.

643-5 Westl. von Wilsdruff.

644-1 Die vorliegenden Berichte des Prinzen aus dem Monat November sind aus Kroffdorf datirt. Vergl. S. 516. Anm. 2.

644-2 Prinz Ferdinand hatte im September 1756 die Gegend kennen gelernt. Vergl. Bd. XIII, 593 u. 605.

644-3 Wendisch-Carsdorf, westnordwestl. von Maxen.

644-4 Vergl. S. 588, 634.

644-5 Südl. von Pirna.

645-1 Vergl. Nr. 11532. 11557.

645-2 Vergl. S. 636. 640.

645-3 Es folgen die auch an den Minister Finckenstein (Nr. 11602) mitgetheilten Nachrichten über die Vorgänge bei der Armee des Königs.

646-1 Roger war beauftragt, die französischen Anerbietungen (vergl. Nr. 11601) dem Könige von England zu übermitteln.

646-2 Schreiben Mitchell's an Keith, d. d. Hauptquartier zu Krögis, 15. November. Vergl. Nr. 11594.

646-3 Auf dem Bericht des Generalmajors von Scnenckendorff, d. d. Herzogswalde (südsüdwestl. von Wilsdruff) 17. November, finden sich folgende Weisungen für die Antwort: „General von Finck wird noch was von sein Corps bei Dippoldiswalde haben, und unsere Leute sind schon Meister von Kesselsdorf. Wenn da was erfährt vom Feind, möchte Mir berichten; Finck Nachricht nach Dippoldiswalde.“

647-1 Vergl. S. 643. 644.

647-2 Vom 17. November vergl. auch das Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 61.

647-3 Es folgen die gleichen Mittheilungen über die Vorgänge auf dem Kriegsschauplatze wie an Finckenstein in Nr. 11602.

647-4 Generalmajor von Diericke berichtet, d. d. Cantonnirungsquartier Cölln (rechts der Elbe bei Meissen) 17. November, dass General Beck noch bei Zittau stände, mit Vorposten gegen Rumburg.

647-5 Vergl. Nr. 11602.

648-1 D. h. den ersten Bericht Finck's vom 17. November aus Dippoldiswalde (vergl. bei Winter a. a. O. S. 137).

648-2 Nämlich: nach Maxen. Auf der Rückseite des Berichts findet sich die Weisung: „Er möchte mit dem ganzen Corps nach Maxen gehen.“

648-3 Finck hatte gemeldet, dass er den General Wunsch nach Maxen detachirt habe; er selbst werde „mit den übrigen auch morgen nach Maxen marschiren“ .

648-4 Vergl. S. 646. 647.

648-5 Vergl. S. 647.

648-6 Nordwestl. von Maxen.

648-7 Der durch den Plauenschen Grund fliessende, bei Dresden mündende linke Nebenfluss der Elbe.

648-8 Finck hatte angefragt: „ob ich den Husaren die beide erbeutete Canons jede mit 50 Reichsthlr., imgleichen die 5 Pferde, die davor sind und wir bei der Artillerie höchstnöthig haben, bezahlen kann.“

649-1 Das Datum nach der Ausfertigung [Generalstabsarchiv].

649-2 Nr. 11600.

649-3 Vergl. S. 644.

649-4 Vergl. den Bericht des Prinzen, d. d. Kroffdorf 12. November, bei Westphalen, a. a. O. S. 859. 860.

649-5 Vergl. S. 305. 331. 597. 645. 647.

649-6 Der Prinz hatte geschrieben: „Le ministère britannique m'a informé du pas qu'il va faire pour la paix; il songe, néanmoins, aussi aux moyens de continuer la guerre, si la paix ne peut pas être faite. On augmente les troupes légères de l'armée, et on prendra peut-être 2000 hommes des troupes du Duc mon frère à la solde de l'Angleterre par un nouveau traité de subsides, qui se négocie à présent. J'ai représenté la nécessité d'envoyer encore 8 bataillons et 13 escadrons de troupes britanniques en Allemagne, pour mettre un peu plus de proportion entre cette armée et celle de France.“

650-1 Ohne Ortsbestimmung. Der König befand sich wohi auf dem Marsch nach Wilsdruff.

650-2 Der zweite Bericht vom 17. November. Vergl. Winter a. a. O. S. 138.

650-3 Die dem folgenden zu Grunde liegenden Bleinotizen befinden sich auf der Rückseite von Finck's Bericht.

650-4 Vergl. S. 641.

650-5 Südöstl. von Dresden.

650-6 D.h. den dritten Bericht vom 17. November. Vergl. Winter a. a. O. S. 139.

650-7 Östl. von Wilsdruff.

650-8 Vergl. S. 604. 610.

650-9 Vergl. S. 644.

651-1 So.

651-2 Das im Königl. Cabinet concipirte, im Concept nicht unterzeichnete Schreiben ist in der Ausfertigung als ein Schreiben des Markgrafen Karl mit dessen Unterschrift abgegangen. Vergl. Nr. 10839.

651-3 Südwestl. von Dresden.

652-1 Finck hatte gemeldet: „Ich glaube schwerlich, dass ich eine affaire générale mit die Leute bekommen werde.“

652-2 Park, südöstl. von Dresden.

652-3 Diericke stand auf dem rechten Elbufer, das zwischen Nauendorf und Dresden stark bewaldet war.

652-4 Vergl. auch die Schreiben vom 19. November an d'Argens in den Œuvres, Bd. 19, S. 103 und an Voltaire daselbst, Bd. 23, S. 66.

652-5 Vergl. S. 650.

653-1 General Fouqué hatte von Goltz das Regiment Ramin zur Verstärkung gefordert; Goltz wollte das Regiment nicht von seinem Corps entlassen.

653-2 Diericke antwortet auf den nach obigen Weisungen aufgesetzten Cabinetsbefehl am 21. November.

653-3 Berggieshübel, südl. von Pirna.

654-1 Die Schreiben der Prinzessin aus dieser Zeit liegen nicht vor.

654-2 Vergl. Bd. XVI, 267. 286.

654-3 Der Schluss des Schreibens unpolitisch.

654-4 Vom 21. November vergl. auch das Schreiben an die Herzogin von Gotha in den Œuvres Bd. 18, S. 172.

654-5 Vergl. schon S. 517.

654-6 Dem Minister Finckenstein wird in einem Cabinetserlass, Wilsdruff 21. November, mit Bezugnahme auf obigen Bericht Knyphausen's aufgetragen, das Exemplar der Briefe von Belle-Isle, welches mit dem Duplikat des Berichts an das Ministerium gelangt sei, dem Könige einzusenden „pour satisfaire à ma curiosité“ . An die Eröffnungen des neapolitanischen Gesandten anknüpfend, äussert der König auch gegen Finckenstein, dass an eine Diversion in Italien während des jetzigen Krieges nicht mehr zu denken sei. Zum Schluss wird dem Minister gedankt für die Mittheilung eines Schreibens von Münchhausen, d. d. Hannover 14. November, „qui me parait assez judicieuse par rapport à quelques circonstances y contenues.“

655-1 Nach dem Bericht Knyphausen's, d. d. London 9. November, hatte der Prinz von San Severino, Gesandter des Königs von Neapel in London, dem Minister Pitt eröffnet, dass die Höfe von Wien und Madrid zur Erhaltung des Friedens in Italien eine Uebereinkunft getroffen hätten, nach welcher Oesterreich auf Neapel, Sicilien, Parma und Guastalla verzichten würde, dagegen der Stato degli Presidii im Grossherzogthum Toscana ihm Uberlassen werden sollte. Der Minister Pitt hatte darauf an den Gesandten die Frage gerichtet, „si l'exécution devait avoir lieu avant ou après que l'Impératrice aurait exécuté son projet d'écraser le roi de Prusse, ce qui pourrait peut-être faire quelque différence à l'égard de l'équilibre de l'Italie.“

655-2 An Finckenstein: „pour apaiser le roi à l'égard des affaires d'Italie.“

655-3 Finckenstein traf am 24. von Magdeburg in Berlin ein.

655-4 Vergl. vom 22. November auch das Schreiben an d'Argens in den Œuvres, Bd. 19, S. 106.

656-1 Auf einem Berichte von Hülsen (vergl. S. 620. Anm. 1), d. d. Reichstädt bei Dippoldiswalde 21. November 1759, finden sich die Weisungen für die Antwort: „Muss gegen Freiberg und so hierwärts hinziehen. Nicht anders drauf! Ist gross Unglück und fast ohnerhört, aber nicht Meine Schuld.“

656-2 Vergl. S. 543 und Bd. XVII, 474.

656-3 Vergl. S. 632. 633.

657-1 Zum Behuf der Abfassung des Memoirenwerks über den Krieg. Vergl. Bd. XVII, 432.

657-2 Es folgen Bemerkungen über einen Chiffre für die Correspondenz mit Knyphausen.

658-1 Vergl. S. 286. 505. 507. 512. 542 und auch Nr. 11635.

658-2 Vergl. Nr. 11620.

658-3 Vergl. Nr. 11622.

658-4 Indem Eichel auf königlichen Befehl die chiffrirte Ausfertigung des Cabinetserlasses an Knyphausen dem Minister übersandte, um sie nach England weiterzubefördern, schickte er zugleich unter der Hand, ohne Vorwissen des Königs, eine (in der Eile auf Conceptpapier) chiffrirte Abschrift an Finckenstein; in der Befürchtung, dass das englische Ministerium durch die neuen an Knyphausen gegebenen Aufträge sich verletzt fühlen könnte, bat er den preussischen Minister, bei Weitersendung des Cabinetserlasses etwa nöthig erscheinende Modificationen vorzunehmen. Vergl. auch S. 660. Anm. 3.

658-5 Vergl. hierzu auch Nr. 11621.

659-1 Vergl. S. 639.

659-2 So im Déchiffré der Ausfertigung. In der an Finckenstein gesandten (vergl. Nr. 11 621) und im Ministerium dechiffrirten Abschrift: „avec zèle“ .

659-3 Fehlt in der an Finckenstein gesandten Abschrift.

659-4 So; statt réitérativement.

659-5 Vergl. S. 593. 632.

659-6 Nr. 11621.

660-1 Vergl. S. 652.

660-2 Vergl. Nr. 11621. 11622.

660-3 Finckenstein fügt daraufhin dem officiellen Ministerialerlass, d. d. Berlin 25. November, ein Handschreiben bei, in dessen Postscript er dem Gesandten mittheilt: „Apres avoir déjà écrit ma dépêche d'aujourd'hui, je reçois au moment du départ du courrier un second ordre immédiat du Roi que je n'ai pas voulu manquer, Monsieur, de vous faire tenir par la même occasion. Comme la copie de cet ordre m'a été communiquée, j'ai cru devoir y ajouter les observations suivantes, savoir que l'idée du Roi me paraît très bonne et très solide en elle-même et très conforme en même temps aux vues que le ministère britannique a manifestées au sujet d'une paix séparée à moyenner entre Sa Majesté et la Russie; il serait à souhaiter en effet que le sieur Keith mît non seulement dans l'arrangement de cette affaire le feu et l'activité nécessaires, mais qu'il fût aussi autorisé à y ajouter les largesses envers les minisires qu'il faut employer absolument dans toute négociation qu'on veut faire réussir à Pétersbourg; mais comme il se pourra que les ministres anglais fussent surpris de se voir requis pour une chose qu'ils prétendront peut-être avoir déjà faite, et qu'ils trouvassent même ure espèce de contradiction entre la demande du Roi et les difficultés que Sa Majesté a faites précédemment de nous faire écrire au sieur Keith selon leurs désirs, (vergl. S. 630. 633. 637. 639) ce sera à vous qui êtes sur les lieux, à vous servir des éclaircissements que nous vous avons déjà fournis sur ce refus, pour donner à l'insinuation dont Sa Majesté vous charge par la susdite dépêche immédiate, la tournure la plus propre à prévenir les objections qu'on pourrait vous faire, à ménager la délicatesse du ministère britannique et à les mener au but que le Roi se propose.“

661-1 Auf einen Bericht des Kammerpräsidenten von Bessel, d. d. Lipstadt 17. November, in welchem er meldet, dass von der Clevischen Regierung und Kammer mit dem französischen Commissariat eine Convention abgeschlossen sei, nach der gegen monatliche Zahlung einer festen Summe von Seiten der vier Provinzen Cleve, Mark, Geldern und Mörs die Verwaltung der Revenuen den genannten Collégien bleiben soll, auf diesen Bericht lässt der König, Wilsdruff 24. November, antworten: „Da Ihr in Eurem Berichte vom 17. dieses bei Mir immediate anfraget, wie es nach einer zwischen denen clevischen Collegiis und dem französischen Commissariat geschlossenen Convention in Ansehung derer Districte der Grafschaft Mark, so von der alliirten Armee beschützet werden kann, gehalten werden soll, so gebe Ich Euch darauf in Antwort, dass bei dem Umstände, wie Ihr meldet, [da] die Alliirten schon die vorräthig gewesenen Gelder eingezogen, Ihr, wie es natürlich ist, vorgeben müsset, dass die Alliirten verboten hätten, nicht das geringste dorthin abzuliefern.“ Eichel theilt dem Minister mit, dass er, „nachdem die Sachen gestern so ganz sérieuse zu werden anfingen“ , einige seiner Papiere verbrannt habe. „Meine Situation ist in solchen Vorfällen sehr schlecht; ohne Ordre zu wissen, was ich zu thun und lassen habe, bin ich [obligiret,] hinter dem zweiten Treffen zu bleiben und bei der geringsten Confusion, so sich ereignet, zu allem exponiret zu sein, welches dann die Ursache ist, warum ich mich gerne in Zeiten, so viel möglich, von allen Papieren von einiger Conséquence debarrassire und zurückschicke, die ohnumgänglich bei mir zu behaltende in Vorfällen, so von Gefahr und ungewiss sein, dergestalt bereit halte, dass solche, so viel es Umstände leiden wollen, gleich cassiren kann. Meine grösseste Beisorge seind solchenfalls die Chiffres, als welche zu voluminös seind, in der Geschwindigkeit mit der erforderlichen Vorsicht cassiret oder verbrannt zu werden, dass also bei einem, von Gott zu verhütenden, Unglück ich nicht davor repondiren könnte.“

662-1 Der Brief eines Privatmannes, d. d. Dresden 19. November: „Unsere Umstände werden täglich und stündlich immer gefährlicher und das Holz und Brodkorn aus Mangel an Zufuhr erstaunlich rar.“

662-2 Das folgende in Chiffern; daher französisch.

664-1 Mitchell berichtet am 24. (most secret) aus dem Hauptquartier zu Wilsdruff an den Minister Holdernesse: „I have been much with the King of Prussia since the unfortunate affair of General Finck. He is most deeply affected, but bears it well and talks with candour of the cause of this misfortune, by which a noble project, which would have ended this campaign gloriously, has been defeated. His Prussian Majesty sees the consequences of this fatal affair in their füll extent, but he is resolved with his usual firmness to impose upon the enemy and to maintain his ground here as long as possible.“ [Ausfertigung im Public Record Office zu London.]

664-2 Eichel übersendet weiter zwei an ihn gerichtete Eingaben, in denen um die Befreiung von Geissein, welche vom Feinde fortgeführt sind, gebeten wird.

664-3 Freiberg.

664-4 Hülsen hatte gemeldet, er könne Brentano, wenn dieser „en front“ auf ihn komme, nicht entgegen gehen und ihn nicht attaquiren, weil er dann die Mulde passiren müsse und dabei Freiberg ihm im Rücken weggenommen werden könne; komme Brentano in seine rechte Flanke, so wolle er ihn, sobald er „à portée“ sei, attaquiren.

665-1 Eben darüber ein Schreiben des Königs vom 29. November. Auf der Rückseite eines Berichts des Prinzen Friedrich Eugen von Württemberg, d. d. Stettin 23. November, finden sich Weisungen für die Antwort, in denen der König den Wunsch ausspricht, dass der Prinz „von seiner douloureusen Blessur bald völlig retabliret sein möge“ , und ihm gestattet, sich nach Schwedt transportiren zu lassen.

665-2 Concept: „mon véritable ami de cœur“ .

666-1 Das folgende in Chiffern; daher französisch.

667-1 Vergl. S. 646.

667-2 Vergl. auch die Briefe an d'Argens vom 28. und 29. November in den Œuvres Bd. 19, S. 108. 109.

667-3 Münster hatte am 20. November capitulirt.

667-4 Im Herbst 1759 hatte der Herzog Karl Eugen von Württemberg mit Frankreich einen Soldvertrag geschlossen, demzufolge 12000 Württemberger unter des Herzogs persönlichem Befehl zur französischen Armee stossen sollten. (Vergl. darüber Schäfer, Gesch. des siebenjähr. Krieges II, Th. A, S. 386.) Prinz Ferdinand gedachte durch ein Detachement den Herzog und sein Corps überfallen zu lassen. Vergl. über das Gefecht bei Fulda S. 678. 681.

668-1 Vergl. Nr. 11576.

668-2 Wylich hatte an den Gouverneur von Stettin, Herzog von Bevern, geschrieben, die russischen gefangenen Generale Soltykoff und Thiesenhausen, falls sie behufs Austausches schon von Magdeburg aufgebrochen seien, so lange aufzuhalten, bis die preussischen Kriegsgefangenen, vor allem der Oberst Graf Hordt, in Bütow eingetroffen sein würden.

668-3 Die Briefe des Marschalls Belle-Isle vergl. S. 654. Anm. 6. An der bezüglichen Stelle finden sich die Briefe nicht. Höchst wahrscheinlich ist die (unter Papieren Hellen's vorliegende) Druckschrift gemeint: „Quelques lettres du maréchal duc de Belle-Isle au maréchal de Contades etc.“ Es sind meist Briefe aus dem Jahre 1758, die jedoch sicher erst 1759 gedruckt und wahrscheinlich nach der Schlacht bei Minden erbeutet sind. Einer der erbeuteten Briefe, ein Schreiben Belle-Isle's, d. d. 23. Juli 1759, war bereits einige Wochen nach der Schlacht veröffentlicht worden, und als Entgegnung auf Belle-Isle's Vorschläge erschien die Flugschrift „Lettre à M. le Maréchal de Belle-Isle“ , die in den Œuvres Bd. 15, S. 132—135 (vergl. S. XX, XXI) als ein Werk des Königs abgedruckt ist; wogegen Cauer (Zur Gesch. und Charakteristik Friedr. d. Gr. Breslau 1883; S. 184 ff.) die Autorschaft des Königs bestreitet. lieber den zuerst erschienenen Brief Belle-Isle's vergl. schon oben S. 517 mit Anm. 3.

669-1 Vergl. S. 588.

669-2 Vergl. Nr. 11630.

669-3 Vergl. S. 618. 621.

669-4 Vergl. Nr. 11631.

670-1 Das Datum ergeben die 2 Berichte Hölsens, die aus Freiberg 29. November datirt sind und dem Könige gegen Abend zugekommen sein müssen.

670-2 So. Gemeint ist Frauenstein.

670-3 Eichel schreibt an Finckenstein, Wilsdruff 29. November: „Hier ist noch alles in der vorigen Crise; es scheinet, dass der Feind noch seine besondere Absichten auf den Posten des Generallieutenant von Hülsen zu Freiberg habe, und da des Königs Majestät, wie ich so eben erfahre, morgen mit einigen Corps dahin gehen wollen, so kann es leicht geschehen, und vermuthe ich fast, dass die Sachen daselbst noch sérieux werden und zu etwas decisives kommen können; ich, vor mein kleines Particulier, werde aber wohl hier bleiben müssen, davon noch morgen Nachricht geben zu können hoffe.“ — Mitchell berichtet an Holdernesse, Hauptquartier zu Wilsdruff, 28. November: „ . . . The king of Prussia's opinion is that, without being master of Freiberg and some other places in the mountains, the Austrians can not possibly think of leaving any considerable corps of troops in Saxony, and His Prassian Majesty seems resolved to risk everything rather than lose the post of Freiberg, which he has taken all possible précautions to strengthen, and will himself march thither and venture a batüe in case it should be attacked.“ [Ausfertigung im Public Record Office zu London.]

670-4 Nordwestl. von Frauenstein.

671-1 D. i. Bioschwitz, südl. von Dohna.

671-2 D. i. Sirsen oder Sürssen, westsüdwestl. von Dohna.

672-1 Vergl. S. 388.

672-2 So; statt: zugeben wollten.

672-3 Vergl. Nr. 10788.

672-4 Das ganz undatirte Schreiben wird auf den 2. oder 3. December anzusetzen sein. Es ist vielleicht die Antwort auf den Bericht des Prinzen vom 1. December, vergl. Schöning a. a. O. S. 202. TJeber die Entsendung der Kavallerie nach Torgau vergl. die Tagebücher von Catt (hersg. von Koser, Publ. der Preuss. Staatsarchive, Bd. XXII) S. 414. Das obige und fast alle übrigen Schreiben an Prinz Heinrich aus dem November und December, die ganz undatirt oder nur mit Tagesdatum versehen sind, befinden sich zerstreut unter undatirten Papieren aus späterer Zeit. Daher sind alle diese Schreiben den bisherigen Herausgebern (z. B. Schöning) unbekannt geblieben.

673-1 Hellen hatte über die inneren Verhältnisse Frankreichs Bericht erstattet.

673-2 Vergl. S. 669.

673-3 Vergl. S. 670. 675.

673-4 Vergl. Nr. 11637.

673-5 Es handelt sich um die Berathungen über die Uebergabe der englisch-preussischen Declaration. Vergl. S. 667. 669.

674-1 Vergl. Nr. 11581. 11584.

674-2 Knyphausen hatte, wie Finckenstein in dem P.S. meldet, gebeten, dass im Namen Seiner Majestät ein Schreiben an den Prinzen Ludwig von Braunschweig gerichtet werde „pour avouer la démarche qu'on lui a fait faire, et lui témoigner le gré qu'Elle en sait“ .

674-3 Vergl.Nr. 11648.

674-4 Vergl. S. 660. 661.

674-5 Nr. 11576. 11630.

675-1 Vergl. S. 670. 673.

675-2 Das folgende in Chiffern; daher französisch.

675-3 Vergl. S. 662. 664.

675-4 Vergl. S. 638. 652.

675-5 Vergl. Nr. 11640.

676-1 Der Prinz befand sich nach seinen Berichten im Monat December in Kroffdorf. Vergl. S. 644. Anm. 1.

676-2 Nr. 11627.

676-3 Vergl. S. 675.

676-4 Vergl. Nr. 11611.

676-5 An Finckenstein (vergl. Nr. 11643): „II s'est arrêté trop longtemps pour ne pas pouvoir plus se retirer en conséquence de ses ordres.“

676-6 An Finckenstein: „et tout ce que nous avons pu faire, a été de retirer sa cavalerie etc.“

676-7 Der König theilt diese Nachrichten, Wilsdruff 6. December, in ähnlicher Weise dem Generalmajor v. d. Goltz (vergl. S. 653) mit, „damit Euch sonsten nicht etwa durch ungegründete Berichte ein mehreres und unrichtiges Geschrei gemachet werde“ , und fügt den Befehl hinzu, ihm zu schreiben, „was dorten passiret und was de Ville und dessen Corps machet, auf dass Ich wisse, wie es eigentlich dorten stehe.“

676-8 Vergl. S. 666.

676-9 In der Vorlage: de tout.

677-1 Diese Nachricht bestätigte sich nicht. Diericke war gefangen genommen worden.

677-2 Der preussische Hofpostmeister.

678-1 Der Erbprinz Karl Wilhelm Ferdinand von Brannschweig-Wolfenbüttel.

678-2 Vergl. S. 667. Das württembergische Corps wurde am Morgen des 30. November von dem Erbprinzen bei Fulda überfallen und geschlagen.

678-3 Vergl. auch Nr. 11646.

678-4 In einem Schreiben an den Prinzen Ferdinand von Preussen, d. d. Wilsdruff 5. December, spricht der König die Hoffnung aus, dass der Prinz sich in Berlin erholen werde und fügt hinzu: „Quant aux accidents sinistres qui nous sont arrivés ici, je compte que, moyennant les moyens et les remèdes qu'il y a, de redresser le tout et de remettre les affaires en ordre.“ Ueber den Gesundheitszustand des Prinzen weitere Schreiben vom 15. und 23. December. Dem letzteren fügt der König eigenhändig hinzu: „J'espère que dans peu nous serons quitte de nos voisins.“ [Berlin. Königl. Hausarchiv.]

679-1 Vergl. S. 649.

679-2 Am 20. November wurde die französische Flotte unter Admirai Conflans von der englischen unter Hawke bei Quiberon geschlagen.

679-3 Vergl. S. 673.

679-4 Vergl. Nr. 11645.

680-1 Bericht Hellen's, d. d. Haag 27. November. Vergl. Nr. 11647,

680-2 Graf Affry, Baron Reischach, Graf Golowkin.

680-3 Vergl. Nr.: 11532. Prinz Ludwig hatte die Déclaration am 25. November auf dem Schlosse zu Ryswyk in der Wohnung des Grafen Golowkin den drei Gesandten überreicht. Vergl. über Hellen's Bericht auch Nr. 11646.

681-1 Commandeur des hannöverischen Contingents bei der Armee des Prinzen Ferdinand von Braunschweig.

681-2 D. d. Wilsdruff, 5. December. Der König äussert in dem Cabinetsbefehl an Manteuffel: „Ich habe bewegende Ursachen, warum Ich gedachtem Generallieutenant von Spörcken Meine Protection bei dieser Gelegenheit gerne angedeihen lassen will.“

681-3 Vergl. S. 674. 630.

681-4 Das Datum nach der Ausfertigung. [Generalstabsarchiv.]

681-5 Vergl. S. 678.

681-6 Mitchell berichtet, Hauptquartier zu Wilsdruff 6. December, an den Minister Holdernesse (private and secret): „I see the King of Prussia every day and for hours together, but it is with the deepest concern I inform your Lordship, that during all our former misfortunes I have never seen him so much affected and depressed. He told me yesterday of his intended expedition to Freiberg, the keeping of which post he thinks of the utmost importance, as he believes the Austrians cannot long subsist in the narrow district they possess, especially if the communication with Bohemia should be rendered more difficult by the fall of snow in the mountains. At the same time His Prussian Majesty candidly owned that if he failed in preserving Freiberg, he was really at a loss what to do; but he is resolved to keep a good countenance to the last, by which I hope he will add one wonder more to the many he has already done upon the same principle.“ [British Museum in London.]

682-1 D. h. ein Blankett für die Ausfertigung.

682-2 Das Datum nach dem von Eichel auf Grund dieser Weisungen aufgesetzten Concept des Befehls an Schmettau.

682-3 Vergl. S. 657.

682-4 Der Generalmajor v. d. Goltz in Landshut. Vergl. S. 676. Anm. 7.

682-5 Vergl. Anm. 1.

683-1 Die Berichte Kleist's im Monat December sind datirt am 4. aus Riesa, am 5. „auf dem Marsch in Belgern“ , vom 6. bis zum 26. aus Torgau, am 28. aus Wilsdruff, am 29. aus Sotisdorff (d. i. Satisdorf, südsüdwestl. von Dippoldiswalde).

683-2 Dingelstedt stand auf dem rechten Ufer der Elbe, östl. von Torgau.

683-3 Ebenso äussert der König schon in einem Schreiben vom 6. December seine Zufriedenheit mit den von Kleist getroffenen Anstalten. Er fügt hinzu: „Es ist nicht genung, dass [der] Feind bei Grossenhain stehe, man muss wissen, was und wie viel es ist.“

683-4 Vergl. Nr. 11650.

683-5 Die Berichte des Prinzen im Monat December sind aus Unkersdorf datirt. Vergl. S. 615. Anm. 6.

683-6 An General Manteuffel ergeht am 8. December der Befehl, mehrere Feldregimenter durch Rekruten aus dem Mecklenburgischen zu completiren.

684-1 Der König bezieht sich auf den Seesieg der Engländer bei Quiberon. Vergl. S. 679. Anm. 2.

684-2 Das obengenannte Infanterieregiment.

685-1 Am 9. December schreibt der König an Kleist, er verlasse sich darauf, „dass im Fall auch ja das Tête de pont und die Brücke ruiniret und verbrennt würde, Ihr die Stadt und das Magazin decken werdet; und ist es nicht möglich, dass sie Euch und der Stadt was thun können“ .

685-2 Der Prinz hatte, Unkersdorf 8. December, geschrieben: „Je crois que Beck masquera Torgau pour détacher à Wittenberg ou bien pour faire passer un corps à Berlin.“

686-1 Das abschriftlich und ohne Adresse unter den Papieren des Generals von Manteuffel im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs aufgefundene Schreiben ist jedenfalls an den Commandanten von Berlin, Generallieutenant von Rochow, gerichtet gewesen. Dies ergiebt sowohl der Inhalt als auch die Bemerkung am Schluss der Abschrift: „1759 Dec. den 12 um 3 Uhr accep. R.“

686-2 Die nicht mehr vorliegende Ausfertigung war jedenfalls eigenhändig.

687-1 Vergl. Nr. 11657.

687-2 Vergl. Nr. 11656. 11658.

687-3 Südsüdwestl. von Wilsdruff.

687-4 Vergl. S. 681. 682. 683.

687-5 Der Prinz hatte in einem Bericht, Unkersdorf 8. December, geschrieben: „Tant que la rivière restera dans l'état actuel, il n'est pas à craindre que l'ennemi la passe, mais si la rivière prend, il lui sera très aisé de tomber sur nos quartiers en les prenant à dos.“

688-1 Vergl. Nr. 11 659.

688-2 Vergl. Nr. 11657.

688-3 Vergl. Nr. 11649.

689-1 Vergl. S. 708. 710.

689-2 Der Oberst von Linden stand in der Gegend von Chemnitz.

690-1 Das Datum nach der Ausfertigung. [Generalstabsarchiv.]

690-2 Prinz Ferdinand hatte, Kroffdorf 5. December, berichtet, dass die Franzosen unter Broglie ihr Lager bei Giessen verlassen hätten; wie er glaube, besonders in Folge des Erscheinens des Erbprinzen in ihrer rechten Flanke.

690-3 Vergl. schon oben S. 682.

691-1 Vergl. Nr. 11664.

691-2 Vergl. S. 678.

691-3 Vergl. S. 668.

691-4 Das folgende in Chiffern; daher französisch.

691-5 Vergl. Nr. 11635.

692-1 Das Datum nach dem Concept.

692-2 Vergl. Nr. 11640.

692-3 In der Ausfertigung vom 13. December datirt.

692-4 Die Gesandten hatten in eingehender Weise die Gründe für die sofortige Uebergabe der Declaration dargelegt. Vergl. Nr. 11639.

692-5 Vergl. S. 679. 684.

692-6 Vergl. S. 674.

692-7 Für das folgende eine eigenhändige Weisung des Königs auf der Rückseite des Berichts vom 27. November.

693-1 Das Datum nach der Ausfertigung.

693-2 Vergl. S. 688. 690.

693-3 Vergl. 5. 614. 654.

693-4 Vergl, Nr. 11667.

693-5 In einer zweiten Ordre vom 12. December wird dem Major geschrieben: „Es hat der Feind zwar keinen rechten Ernst gebraucht, Euch zu attaquiren, so machet Euch doch Eure Fermeté und gute Anstalten viel Ehre.“ Der König hofft, dass Kleist an den Prinzen Heinrich und nach Berlin Mittheilung gemacht hat, „dass der Feind zurücke ist“ . Am 13. wird an Kleist geschrieben, dass nach den „heutigen Nachrichten“ Beck mit seinem ganzen Corps bei Grossenhain stehe; es habe „nicht das Ansehen, als ob Ihr viel zu besorgen in Torgau hättet“ . „Schmettau muss den 17. gewiss zuverlässig bei Görlitz sein; alsdann es sich bald geben wird, und Beck wenigstens gegen ihm detachiren wird.“ [Ausfertigungen im Besitz des Herrn von Kleist-Retzow zu Kiekow.]

694-1 Vom 13. December vergl. auch die „Épître à Voltaire, qui voulait négocier la paix“ in den Œuvres, Bd. 12, S. 119.

694-2 Das Schreiben der Prinzessin liegt nicht vor. Ueber den Berliner „Propheten“ , den Leineweber Pfannenstiel, vergl. Bd. XVI, 267, sowie das Schreiben des Marquis d'Argens an den König vom 24. December in den Œuvres, Bd. 19, S. 112. Vergl. schon S. 654.

694-3 Das Datum nach der Ausfertigung. [Generalstabsarchiv.]

695-1 Vergl. S. 690.

695-2 Es ist jedenfalls der wegen eines Ehrenhandels geflüchtete österreichische Officier, dessen Aussagen bei Schöning, a. a. O. Bd. Il, S. 206 abgedruckt sind. Nach diesen Aussagen dachte man auf österreichischer Seite noch nicht an einen Rückmarsch nach Böhmen.

695-3 Frauenstein.

695-4 Vergl. Nr. 11671.

695-5 Der Prinz antwortet hierauf Unkersdorf 14. December. Vergl. bei Schöning a. a. O. Bd. II, S. 206.

695-6 Dem Major von Kleist in Torgau schreibt der König am 14., nach seinen Nachrichten habe sich der Feind „ganz zurücke gezogen gegen der Weinbuehle“ (Weinböhla, östl. von Meissen); Kleist solle sich „auf's äusserste bestreben“ , „die Ursache darvon zu erfahren, ob es wegen dem Anmärsche von Schmettau ist, oder ob sie dieses Corps darum zurückgezogen, um die Anstalten zu ihrem Abmärsche zu machen“ . „Jedoch ist es immer gut, dass Ihr alle möglichen Anstallen zur Defension continuirt und auf Eurer Hut seid.“ Czettritz und Dingelstedt sollen sich „näher an Torgau ziehn, jedoch in den nächsten Dörfern jenseit bleiben, und von da ihre Patrollen vorwärts thun“ . [Ausfertigung im Besitz des Herrn von Kleist-Retzow zu Kiekow.

696-1 Das Datum nach der eigenhändigen Beischrift des Prinzen Heinrich.

696-2 So.

696-3 Nr. 11 672.

696-4 Liegt nicht vor.

696-5 Vergl. S. 680.

696-6 Vergl. S. 693.

697-1 Vergl. S. 680.

697-2 In der Vorlage: sur.

697-3 So.

697-4 Vergl. S. 692.

698-1 Nach dem Concept; Ausfertigung: fixera.

698-2 Eine Karte der Umgegend von Dippoldiswalde. Vergl. Nr. 11672.

698-3 Es ist ein Bericht Benoît's, d. d. Warschau 4. December. Benoît berichtet über den Eindruck, den die Gefangennahme des Finck'schen Corps auf die Feinde des Königs gemacht hat und fährt dann fort: „Les éloges qu'ils sont encore forcés de faire à cette occasion sur tout ce que Votre Majesté a entrepris, principalement après la bataille de Francfort, sont tels qu'on doit les exiger. Ceci me soulage, aussi bien que les éloges que nos ennemis donnent à Son Altesse le prince Henri. Les courriers, qui sont arrivés ici de l'armée autrichienne, disent unanimement qu'on ne saurait s'imaginer combien on y craint ce Prince et le cas respectueux que Daun et tous ses généraux en font.“

699-1 Prinz Heinrich berichtete, Unkersdorf 15. December, ein Bauer behaupte gesehen zu haben, „que le corps qui était à Dippoldiswalde, qu'il dit être fort de 12000 hommes, s'est mis en marche pour Freiberg; il ajoute cependant qu'il se peut qu'ils aient pris un autre chemin ensuite, mais il assure les avoir vu lorsqu'ils se sont mis en marche.“

699-2 Vergl. S. 215. 258. 304. 514.

700-1 Die Berichte des Prinzen im Monat December sind datirt am 15. aus Wandfried (d. i. Wanfried, östl. von Eschwege), am 20. aus „Lobda près de Jena“ (Lobeda, südl. von Jena), am 22. aus Gera, am 24. aus Altenburg, am 27. aus Chemnitz.

700-2 Vergl. S. 689.

700-3 Vom 16. December vergl. auch das Schreiben an d'Argens in den Œuvres, Bd. 19, S.110.

701-1 Das Königliche Schreiben ist im Concept nicht datirt. Der Herzog beantwortet dasselbe am 19. December.

702-1 Vergl. S. 668.

702-2 Vom 18. December vergl. auch das Schreiben an die Herzogin von Gotha in den Œuvres, Bd. 18, S. 172.

703-1 So in der Ausfertigung; im Concept: point commettre.

703-2 Vergl. S. 680. 697.

704-1 Vergl. S. 692.

704-2 Beschwerdeschrift der „Burggrafen-Amts-Kanzlei“ d. d. Ossegg 20. November.

704-3 Vergl. S. 644.

704-4 Kloster Ossegg.

705-1 Mariaschein nordnordöstl., Kloster-Grab nordwestl. von Teplitz.

705-2 Vergl. das österreichische Circular-Rescript „wegen der von den preussischen Völkern in dem Königreich Böhmen u. s. w. ausgeübten Gewaltthaten“ in den Danziger „Beyträgen“ Bd. 9, S. 620 und die preussische Entgegnung daselbst S. 692. Letzterer ist eine Relation über die „Execution“ gegen das Kloster Ossegg beigegeben (das. S. 731).

705-3 Vergl. S. 699. 702.

705-4 Vergl. Nr. 11684.

705-5 Bericht Hellen's, d. d. Haag 8. December. Vergl. S. 703.

706-1 Der Prinz hatte aus Wanfried geschrieben. Vergl. S. 700, Anm. 1.

706-2 Vergl. S. 700.

706-3 Vergl. S. 698.

706-4 Vergl. S. 708.

707-1 Vergl. S. 702.

707-2 Westl. von Dresden.

707-3 Vergl. S. 689.

707-4 Vergl. S. 567. Anm. 6. 45*

708-1 Der dem Prinzen entgegengesandte Flügeladjutant des Königs.

709-1 Vergl. Nr. 11640.

709-2 Vergl. Nr. 11666.

710-1 Dem Gesandten von Plotho in Regensburg, der sich für den Eintritt eines Officiers der französischen Schweizergarde in den preussischen Dienst verwendet hatte, antwortet der König, Freiberg 21. December: „II ne s'agit point, pour prendre des engagements avec des étrangers, ni de la beauté de la taille ni de la bonne figure; mais il faut s'enquérir plutôt si pareil sujet a bien servi jusques-là avec honneur et réputation, s'il est brave et de bonne conduite.“ Plotho soll die Sache fallen lassen. [Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.]

710-2 Vergl. S. 708.

710-3 Vergl. Nr. 11690.

710-4 Im Concept: „et qui ne voudront faire des ostentations“ .

710-5 Vergl. S. 644.

711-1 Vergl. S. 707.

711-2 Vergl. Nr. 11690. 11692.

711-3 Der Erbprinz von Braunschweig hatte, Lobeda 20. December, die Namen der Generäle und die Liste der Truppen seines Corps übersandt.

712-1 Vergl. S. 701.

712-2 Der einzige vorliegende Bericht des Markgrafen aus dem Monat December, vom 20., ist datirt aus Kaufbach (östl. von „Wilsdruff). Vergl. schon S. 650. 651.

712-3 Vergl. S. 531.

712-4 Vergl. Nr. 11685.

713-1 Fehlt in den Akten.

714-1 Vergl. Nr. 11671.

714-2 Vom 23. December vergl. auch das Schreiben an d'Argens in den Œuvres, Bd. 19, S. 111.

715-1 Vergl. Nr. 11694.

715-2 Die Eger.

716-1 Das Datum nach dem Begleitschreiben an den Commandanlen von Hacke in Glogau, der den königlichen Befehl an Schmettau übermitteln soll.

717-1 So.

717-2 Massones de Lima.

717-3 Graf Affry.

717-4 Die Kaiserin von Russland sollte Befehl ertheilt haben, 20000 Mann russischer Truppen dem General Laudon zu überlassen „pour continuer les opérations contre la Silésie“ .

717-5 Die Herzogin Luise Elisabeth von Parma älteste Tochter Ludwig's XV., Gemahlin des Herzogs Philipp von Parma, Infanten von Spanien, war am 6. December gestorben.

717-6 Vergl. Nr. 11675.

718-1 Der Ingenieur-Major Petri.

718-2 Wie es scheint, handelte es sich um Kartenaufnahmen für das Terrain, auf welchem der König sich befand.

718-3 In der Vorlage: Scopa.

719-1 Vergl. Nr. 11704.

719-2 Im Concept: „leur suivra aujourd'hui, ce que j'espère de savoir.“

720-1 Linden. Vergl. S. 718.

720-2 Der Flügeladjutant des Prinzen Ferdinand. Vergl. S. 499.

720-3 Die Berichte Wedell's im Monat December sind datirt aus „Reetsch“ , d. i. Roitzsch. Vergl. S. 638. Anm. 3.

720-4 Vergl. Nr. 11713.

720-5 Dem Major von Kleist (vergl. S. 711) befiehlt der König am 25., „dass Ihr mit dem Regiment von Ferdinand von Torgau aufbrechen und zu Meinem Bruder des Prinzen Heinrich Hoheit marschiren sollet, weil um Torgau doch nichts mehr zu besorgen ist“ . [Ausfertigung im Besitz des Herrn von Kleist-Retzow zu Kiekow].

720-6 Vielleicht gemeint „über den Park“ , worunter wohl die Forsten nördl. von Dippoldiswalde verstanden werden könnten.

721-1 Linker Nebenfluss der Elbe, mündet bei Dresden.

721-2 Die weiteren Aussagen sind von geringerer Bedeutung.

721-3 Vergl. Nr. 11703.

721-4 Vergl. Nr. 11647 und auch 11668.

722-1 Vergl. S. 661. Anm. 1.

722-2 D. h. „die Nachricht, die Ich Euch überschickte“ . Vergl. Nr. 11709.

723-1 Oster, d. i. Ostra, ein zu Dresden gehörendes Vorwerk, zwischen der Friedrichstadt und der Elbe. Wedell spricht von „der in Oster an der Elbe liegenden Redoute“ .

723-2 D. i. Dresden-Neustadt.

723-3 Vergl. jedoch Nr. 11714.

723-4 Wohl eine Recognoscirung gegen Dippoldiswalde hin.

724-1 Oederan.

724-2 Wedell hatte, Roitzsch 27. December, gemeldet, dass ein von ihm nach Dresden geschickter Kundschafter die Nachricht gebracht habe, in Dresden stehe eine starke Garnison, in manchem Hause lägen 30 bis 40 Mann. „Die Oesterreicher sagten, sie verliessen Dresden nicht, es koste, was es wolle“ ; er habe nicht gehört, dass vom Feinde etwas nach Böhmen marschirt sei „oder annoch den Weg dahin nehmen werde“ .

724-3 So.

725-1 Liegen nicht vor. Vielleicht die von Wedell eingesandten Nachrichten; vergl. Nr. 11715.

725-2 Südöstl. von Freiberg.

725-3 Vergl. auch das Schreiben an den Prinzen Heinrich, welchem der König das Datum des „30.“ giebt, Nr. 11722.

725-4 Auf einem Schreiben des Herzogs Karl von Braunschweig, d.d. Braunschweig 26. December, findet sich die Weisung zur Antwort: „Ich wünschete sehr, dass mit dem Secours hier was mit völligem Succès ausrichten könnte; einige Umstände aber machten, dass Ich jetzo fast noch daran zweifelte, dass wir völlig reussiren würden.“

726-1 Eichel's Schreiben vom 28. und das königliche vom 29. führen von Finckenstein's Hand den gleichen Eingangsvermerk: „Praesentaturn 31 décembre 1759“ ; vermuthlich ist das königliche schon am 28. aufgesetzt, aber erst am Morgen des 29. unterzeichnet und datirt worden.

726-2 Vergl. Nr. 11684.

726-3 VergL S. 697. 709.

727-1 Schreiben des Prinzen Ferdinand, d.d.Kroffdorf 21. December. Vergl. Nr. 11720.

727-2 So im Déchiffré der Ausfertigung und im Concept. Im Schreiben des Prinzen: „qui, après etc., s'avance sur Hachenburg“ .

727-3 Stadt, nordnordöstl. von Coblenz.

727-4 So im Concept. Im Déchiffré der Ausfertigung: „sa cour“ .

727-5 Vergl. S.681.

727-6 Vergl. S. 678. 679.

728-1 Vergl. die Mittheilungen des Prinzen in dem Schreiben des Königs an Finckenstein Nr. 11719.

728-2 Dieses Schreiben scheint dasjenige zu sein, auf welches des Prinzen Bericht vom 29. December um Mitternacht antwortet. Vergl. den Bericht bei Schöning, a. a. O. S. 213.

728-3 D. i. Hesslich, nordöstl., Frauendorf südöstl. von Dippoldiswalde.

729-1 Im Datum jedenfalls ein Versehen des Königs. Vergl. das Schreiben des Prinzen vom 28. (bei Schöning a. a. O. S. 212. Nr. 23), welches die Antwort auf obiges bildet.

729-2 Vergl. Nr. 11719. 11720.

729-3 Vergl. S. 708. 717.

730-1 Manteuffel's Bericht vom 27. December ist datirt aus dem „Hauptquartier Criene“ . Vergl. schon im November S. 628. Anm. 3.

730-2 Manteuffel gedachte, wenn der Frost anhalte, über die Peene vorzudringen.

730-3 Der obigen Antwort liegt eine Weisung von des Königs Hand zu Grunde, die sich auf der Rückseite des Berichts vom 27. December befindet.

730-4 Vom 31. December ein Schreiben an d'Argens in den Œuvres, Bd. 19, S. 114.

731-1 Das unter undatirten Papieren aufgefundene Schreiben gehört sicher in den Januar 1759. Vergl. oben S. 43. Anm. 4.

731-2 Der Prinz war zur Ordnung persönlicher Angelegenheiten nach Berlin gereist. Vergl. auch S. 33.

731-3 Ohne Jahresdatum. Vergl. oben S. 60. Anm. 2.

731-4 Vergl. S. 63. 68.

731-5 Vergl.Nr. 11725 und Nr. 10695. Gemeint ist die Expedition des Prinzen nach Franken.

731-6 Vergl. S. 60.

732-1 Das Schreiben gehört jedenfalls in den Februar 1759; vergl. oben S. 92. Anm. 4.

732-2 Vergl. das Schreiben des Prinzen vom 24. Februar bei Schöning a. a. O. S. 23.

732-3 Liegen nicht vor.

732-4 Vergl. S. 97.

732-5 Vergl. S. 81.

732-6 Der Verfasser, Hauptmann von Wolffersdorff, befand sich im Besitz der Ausfertigungen der beiden nachtragsweise gegebenen Cabinetsordres an Wolffersdorff. Im Besitz seiner Erben befindet sich nur die Ordre vom 21. August, Nr. 11729.

733-1 Oestl. von Berlin.

733-2 Das nur mit Tagesdatum versehene, in den Akten zum Jahre 1761 eingeordnete Schreiben gehört sicherlich in den September 1759.

733-3 Vergl. Nr. 11495. S. 564. 565.

733-4 Vergl. S. 565. 56S. 569.

733-5 Vergl. Nr. 11495

733-6 Vergl. Nr. 11494.

734-1 Die Register sind von Dr. Kurt Treusch von Buttlar angefertigt. In das Personenverzeichniss sind auch die Namen von Regimentern aufgenommen. Die Schreibung der Namen erfolgt, soweit möglich, nach den eigenhändigen Unterschriften. Die Vornamen der preussischen Officiere und die Angaben über ihre Rangverhältnisse sind zum Theil den Akten der Geh. Kriegskanzlei entnommen.

753-1 Vornamen und Titel der mit Familiennamen hier angeführten Correspondenten vergl. im Personenverzeichniss.