<132> raisons qui mettaient des obstacles à l'envoi d'une flotte anglaise dans la Baltique;1 mais quelques égards que j'ai pour les sentiments de ces ministres, il faut cependant que je vous avoue que j'ai trouvé leurs raisons en ceci bien faibles et plutôt pensées pour masquer leurs appréhensions, pour ne point indisposer la Russie, que pour convaincre.

L'on me marque, au surplus, par une très bonne lettre, qu'on disait à Londres que, si l'Angleterre n'envoyait pas une flotte dans la Baltique, c'était parceque je ne l'avais pas trouvé nécessaire, et qu'on alléguait pour raison que je n'insistais pas sur son envoi. Comme cet avis m'est venu de bonne main, ma volonté est que vous devez faire une nouvelle tentative à ce sujet et tâcher d'obtenir une chose qui me soulagerait bien de ce côté-là, sans qu'il y aurait du risque pour l'Angleterre.2

Federic.

Nach dem Concept.


11863. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 25 février3 1760.

Vous verrez par la relation que je viens de recevoir de Constantinople,4 et dont je joins ici l'original, afin que vous le gardiez parmi les autres papiers qui regardent la négociation secrète de Rexin, les plaintes que la Porte Ottomane lui a fait faire contre les armateurs auxquels mon pavillon a été accordé,5 quoique seulement contre mes ennemis déclarés, au sujet des pirateries qu'ils ont exercées contre les Turcs, et les mauvais procédés dont ils en ont usé envers ceux de cette nation à mon grand préjudice. Comme je ne veux point du tout permettre que ces armateurs qui, selon la condition expresse que j'y ai ajoutée, en leur accordant mon pavillon, ne doivent croiser que sur les vaisseaux des nations ouvertement déclarées contre moi, en abusent, en exerçant des violences et des pirateries contre des nations neutres et qui vivent en paix avec moi, et qu'ils devraient absolument s'abstenir



1 Vergl. S. 121.

2 Mitchell berichtet an Holdernesse, Freiberg 5. März (private): „The King of Prussia told me that he wished much for an English fleet in the Baltic as there was reason to fear that the Russians intended to besiege Colberg and that he had already wrote fully to his ministers in England upon that point. His Prussian Majesty says that the French will have but one army in Germany this year, which will be commanded by the Prince of Soubise, and that Marshai Broglie will be recalled having differed with Marshai d'Estrées who now acts as minister at war.“

3 Einem Schreiben an den Prinzen Ferdinand von Preussen, Freiberg 25. Februar, in welchem der Wunsch ausgesprochen wird „d'apprendre de temps à autre des nouvelles favorables, touchant l'état de votre santé“ , fügt der König eigenhändig hinzu: „II n'y a que deux endroits pour vous, Magdeburg ou Stettin; pour moi, je serais pour le premier, cependant c'est à vous de choisir, et il faudra s'y établir pour la campagne prochaine.“

4 Vergl. Nr. 11859.

5 Vergl. Bd. XVII, 478.