<147> disputerais bien le terrain et leur donnerais du fil à retordre, si ce n'était cette énorme multitude des ennemis dont j'ai lieu de craindre d'en être accablé, s'ils resteront de tous côtés au même nombre que l'année passée, sans qu'il en soit détaché l'un1 ou l'autre, ou sans que je reçois de quelque part de nouvelles assistances.

Quant au mémoire touchant une levée d'un corps [d']Irlandais catholiques que vous m'avez envoyé, je vous suis obligé de l'attention que vous avez marquée par là pour mon service. Je suis aussi intentionné de faire la levée d'un pareil corps, si la guerre présente continuera, sans quoi, je ne serais pas trop pressé d'en avoir. Mais, si vous trouverez en attendant de jeunes gentilshommes irlandais catholiques que vous trouverez de génie et d'esprit pour en pouvoir former de bons et habiles officiers, vous me ferez plaisir de les engager en mon service et de me les envoyer.

Federic.

Nach dem Concept.

Copie d'une lettre de Voltaire arrivée au Roi le 29 de février.2

Il ne tient certainement qu'à Votre Majesté d'accélérer la paix, et j'espère que vous la ferez. Le roi d'Angleterre a un trop grand intérêt à voir votre puissance affermie, pour ne pas sacrifier la Guadeloupe et de la morue3 à de si grands objets, et certainement, si on veut s'entendre de part et d'autre et faire de petits sacrifices, la France sera en droit de dire à l'Autriche : nous ne pouvons plus nous épuiser pour un sujet de guerre qui n'existe plus. Nota: „Si la paix n'est pas faite avec l'Angleterre au mois de juin, elle ne se fera plus que par la destruction de trois grands empires ou par celle du roi de Prusse.“ Ces paroles sacrées sont tirées d'une dépêche à moi, chétif employé; je les transcris, je les expose à Votre Majesté. Elle trouvera ces paroles profanes, mais elles sont très vraies, et c'est horrible à imaginer.

Nach dem Déchiffré der an Knyphausen gesandten chiffrirten Abschrift.


11881. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Freiberg, 1er mars 1760.

Vous n'avez plus besoin de faire les recherches que je vous avais enjointes au sujet du sieur d'Arnstaedt,4 dont vous parlez dans votre rapport du 20 de février dernier; j'en ai des nouvelles suffisantes depuis peu; mais c'est avec impatience que j'attends de vos nouvelles sur ma dépêche du 24 du mois dernier de février5 et sur ce que je vous ai d'ailleurs fait parvenir par mon ministre d'État de Schlabrendorff.

Federic.

Nach dem Concept.



1 So nach dem Déchiffré der Ausfertigung. In der Vorlage „detachée l'une“ .

2 Jedenfalls von der Herzogin von Gotha mit ihrem Schreiben vom 25. Februar eingesandt. Vergl. Nr. 11889.

3 Anspielung auf die englischen Eroberungen in Nordamerika.

4 Vergl. Nr. 11805.

5 An Rexin. Vergl. Nr. 11859.