<171> porteront. Schmettau a bien fait de se retirer, sa conduite a été irréprochable, j'en suis très content. Je vous charge de tout le détail des régiments qui sont dans cette province, je suis trop éloigné pour y vaquer. Nous agirons cette année ou ensemble ou de concert, selon qu'il plaira à nos ennemis d'entamer la besogne.

Il y a de bonnes espérances pour la paix; mais, à dire le vrai, je crois qu'il en faudra venir à quelque coup d'éclat, avant de parvenir à cette paix tant désirée. J'ai tenu bon ici, et j'ai redressé, autant que cela se pouvait, les affaires de la Saxe. Je commence à m'endurcir contre la mauvaise fortune, et je vous promets que mes ennemis ne me trouveront pas de bonne composition : ils n'abattront l'État qu'après m'avoir ôté la vie.

Je vous recommande une sévère discipline, rigoureuse subordination et tout ce qui s'ensuit, au défaut de quoi je ne pourrai rien faire des troupes qui sont là-bas, et avec lesquelles je me propose d'agir. C'est là le vrai fondement des succès, la base des avantages et l'unique soutien des généraux qui ont à commander.

J'espère de pouvoir vous marquer dans peu ce que je pourrai faire pour le quartier d'hiver des troupes, et je vous enverrai en même temps la distribution des régiments que l'on pourra insensiblement rechanger, pour les placer à portée des corps où ils doivent servir.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei ; in der Ausfertigung eigenhändig.1


11910. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg,] 12 [mars 1760].

Mon cher Frère. Je vous rends mille grâces de la lettre que vous m'envoyez.2 Voici ci-joint la réponse.3 Tout est déjà arrangé de sorte que la personne4 pourra partir incessamment. Je souhaite que ce projet soit conduit à une fin heureuse, mais je ne saurais vous nier que j'en doute, à cause que la personne me paraît trop préoccupée du pouvoir du Grand-Duc, ce qui est très faux. Il n'y a en Russie qu'un seul homme qui y ait du pouvoir, c'est Pierre Schuwalow; tout plie devant



1 Wie aus einer Bemerkung des Königs in einem Schreiben vom 13. hervorgeht. In diesem wird Fouqué der Befehl ertheilt, die in Breslau stehenden für den Feldzug bestimmten Garnisonregimenter herauszuziehen, sobald die Garnison stark genug sein werde. Mit einem Postscriptum wird dem General die Distribution der schlesischen Regimenter in zwei besondere Corps d'armée übersandt. „Das zweite Corps ist eigentlich dazu destiniret, damit sich solches auf der einen oder andern Seite, wie es die Umstände erfordern werden, denen Oesterreichern opponiren solle.“ Eigenhändig fügt der König hinzu: „Voici ce que je vous ai annoncé hier et qui vous donnera un éclairci[sse]ment de mes idées en gros sur la campagne.“ [Wien. Kriegsarchiv.]

2 Prinz Heinrich hatte, Wittenberg 12. März, ein Schreiben des Baron Bielfeld, d. d. Hamburg 7. März, eingesandt.

3 Nr. 11911.

4 Pechlin. Vergl. Nr. 11884.