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11917. AN DEN GENERALLIEUTENANT FREIHERRN VON DER GOLTZ.

Freiberg, 16. März 1760.

Ich habe Euren Bericht vom 12. dieses erhalten und bin von allen dem, so Ihr darin Eurentwegen meldet, ganz wohl zufrieden gewesen. Nur aber müsset Ihr Euch wegen Zuckmantel in Acht nehmen und attent sein, damit Euch der Feind von dar aus nicht coupiren könne. Sonsten wundert es Mich, dass Euch der Etatsminister von Schlabrendorff nicht requiriret hat, von Oberschlesien auf dies ganze Jahr zum voraus die Contributiones und Prästanda beizutreiben.

Da der Feind dorten so abscheuliche Rodomontaden aussprengt, so müsset Ihr ihm darunter nichts schuldig bleiben, sondern ihn mit gleicher Münze bezahlen und auch allerhand Rodomontaden aussprengen, als ohngefähr, dass Ihr nächstens einen grossen Succurs bekommen und den Feind gar nicht scheuen, sondern ihm selbst auf den Hals gehen würdet ; dass sich die Sachen überhaupt bald sehr ändern und die Oestreicher mehr zu thun bekommen würden, als sie jetzo glaubten und sich einbildeten, und dass wir hoffentlich dieses Jahr noch Wien selbst belagern würden, und was sonst dergleichen Gasconnaden mehr seind.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11918. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Der Prinz berichtet, Paderborn 10. März: „Voici en gros mes arrangements pour la campagne prochaine .... Je me flatte . . d'avoir à la fin du mai une armée de 70000 hommes en état d'agir. Je ne crois pas que les Français pourront ouvrir la campagne avant ce temps là; leurs quartiers sont faibles, de façon qu'ils ont entre Cologne et Clèves 57 bataillons et 44 escadrons, y compris 11 bataillons de milice, qui font les garnisons de Cologne, de Düsseldorf et de Wesel. L'armée de Broglie, forte de 92 bataillons, y compris les Saxons et les Wurtembergeois, et de 88 escadrons, se trouve sur les deux rives du Main et en avant vers la Lahn et vers le pays de Fulde. Cette disposition de quartiers me fait conjecturer que l'intention des Français est d'agir avec la grande armée contre la Hesse, et d'agir avec la petite armée en Westphalie......Je laisserai 22 bataillons, 22 escadrons et 44 gros canons avec 4000 hommes de troupes légères en Westphalie. Il me restera, pour m'opposer à la grande armée française, 55 bataillons, 65 escadrons, 100 pièces de canons du parc avec 5000 hommes de troupes légères .... Nos troupes en Westphalie se borneront à soutenir les villes de Münster et de Lippstadt, se tenant sur la défensive, et je forme pour ce but des magasins, quoique médiocres, à l'un et à l'autre de ces deux endroits. Mes grands magasins s'établissent sur le Weser et à Cassel. Je me prépare pour agir le long de la Werre ou le long de la Fulde ou sur la Lahn, selon que l'ennemi m'y obligera.“ Der Feind könne entweder Uber Friedberg und Giessen auf Marburg oder von Hanau auf Fulda und Hersfeld oder von Würzburg über Schweinfurt und Königshofen auf Meiningen und Vacha vordringen. „Ni les arrangements de l'ennemi, ni mes avis de ses desseins ne me fournissent encore aucun indice sur le parti qu'il voudra prendre préférablement, et je me vois réduit par là à m'arranger également pour tous les trois. ... Si je voulais obliger l'ennemi à“