<181> qu'il serait plus avantageux à l'Angleterre, qui avait eu tant de succès sur mer et en Amérique, de traiter de cette manière qu'en traitant le tout à la fois dans un congrès général; qu'outre cette proposition de traiter les matières le roi de France avait accepté la médiation de l'Espagne et avait rendu le roi d'Espagne arbitre absolu de leurs disputes sur mer et en Amérique, et ne pouvait, par conséquent, pas trop bien reprendre cette négociation des mains de cette couronne, sans savoir ce que les conférences du ministre d'Espagne1 avec le ministère britannique auraient produit;2 que, nonobstant cela, Sa Majesté Très Chrétienne était prête de traiter de la manière qu'il plairait à Sa Majesté Britannique, à condition qu'il3 puisse le communiquer à l'Espagne, et serait de cette façon très charmée de recevoir quelque réponse par le canal de M. Yorke que Sa Majesté Britannique jugerait à propos — ces insinuations que la France a fait faire, m'ont inspiré le soupçon que, primo, la France se flatte encore d'attirer l'Espagne insensiblement dans ses intérêts,4 et qu'en second lieu la France espère de pouvoir faire passer encore par l'Espagne les arrangements qu'on dit avoir autrefois pris avec la cour autrichienne au sujet d'un établissement à faire au Don Philippe dans les Pays-Bas,5 au moyen de quelques cessions dans la Flandre et le Brabant, que la France n'oserait proposer directement à l'Angleterre, mais qu'elle espérait d'obtenir par une négociation de l'Espagne. Il me semble, cependant, que l'Angleterre pourrait se tirer habilement de ces embûches, en continuant à déclarer fermement, comme elle a déjà fait, qu'elle ne saurait pas séparer les affaires de mer et de l'Amérique d'avec celles de l'Allemagne, de sorte qu'il fallait que tout cela allât de pas égal. Avec cela, je crois que l'Angleterre saurait bien se déclarer envers la France qu'elle ne refuserait pas de s'entendre avec celle-ci séparément sur les principaux points, pour régler par là les préliminaires de la paix générale, et qu'on débattrait et finirait tout le reste dans le congrès à tenir pour rendre la paix générale. Voici ma façon de penser, sur laquelle vous vous expliquerez avec les ministres, pour m'en marquer au plus tôt possible leur sentiment.

Au reste, je n'ai point eu de vos nouvelles depuis le 29 février.6

Federic.

Nach dem Concept.


11924. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.

Freiberg, 18. März 1760.

Es ist alles ganz gut; Ich verstehe aber nichts davon, wenn er7 gesaget hat, er habe nur bloss allein an Rothenburgen8 geschrieben.



1 Graf d'Abreu.

2 Vergl. Nr. 11741.

3 So.

4 So nach der Aus^ fertigung; in der Vorlage: „leur intérêt“ .

5 Vergl. Nr. 11921.

6 Vergl. Nr. 11904.

7 Der Markgraf von Schwedt. Vergl. S. 163. Anm. 2.

8 Der Präsident der Neumärkischen Kammer, von Rothenburg.