<221> deux Impératrices continueraient, mais qu'elle y gardât une parfaite et exacte neutralité jusqu'à la pacification générale faite.

Quant à l'article dans la dépêche du sieur Rexin en conséquence duquel le Grand-Vizir demande des lettres de Sa Majesté Britannique au Sultan ou à lui, Grand-Vizir, je laisse simplement à votre considération si vous croyez convenable et faisable d'en faire la proposition aux ministres anglais, ou non. Dans le premier cas vous les en solliciterez, dans le second vous vous en tairez. J'abandonne, d'ailleurs, à votre sagesse si vous trouvez bon de parler, au moins en gros, à M. Pitt de ce qui regarde la conduite singulière que le sieur Porter a tenue pendant ces entrefaites, dont je ne saurais attribuer la raison qu'à celle que je vous ai mandée par une de mes dernières dépêches. Au reste, ressouvenez-vous [de] ce que je vous [ai] marqué par celle que je vous ai faite du 25 février au sujet de la façon dont j'agirais avec la Porte pour faire mon alliance avec elle.1

Federic.

Nach dem Concept.


11956. A LA DUCHESSE RÉGNANTE DE SAXE-GOTHA A GOTHA.

[Freiberg,] 30 mars2 [1760].

Le malade3 est arrivé ici; il se trouve beaucoup mieux qu'il n'a été, mais les médecins, par bizarrerie, l'envoient en Angleterre où il faut qu'il prenne encore quelques remèdes par lesquels sa santé pourra se rétablir entièrement. Il vous est très obligé de la part que vous prenez à sa situation, et il sent que sa guérison sera plutôt votre ouvrage que celui des médecins. Quelque autre docteur en médecine à grand bonnet4 donne aussi de bonnes espérances; il veut se mêler de cette cure, mais il guérira le malade par sympathie, en taillant et bras et jambes à ceux qui n'aiment point le malade, et qui se sont opposés à sa guérison.

Voilà de belles apparences! elles peuvent se réaliser, cependant il faut continuer à dire : « Nage, et ne t'y fie pas! »

[Federic]

Nach der Ausfertigung im Herzogl. Haus- und Staatsarchiv zu Gotha. Eigenhändig.


11957. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Freiberg, 30 mars 1760.

J'ai reçu votre rapport du 22 de ce mois, et vous suis bien obligé de tout le détail où vous êtes entré principalement au sujet du nouveau entretien que M. de Yorke a eu avec le comte d'Affry, dont le premier



1 Nr. 11862.

2 Vom 30. März ein Schreiben an d'Argens in den Œuvres, Bd. 19, S. 145.

3 Gemeint ist Edelsheim.

4 Der Sultan.