<224> fassent toute la diligence possible, pour arriver bientôt à Jassy, tant pour leur propre sûreté que parceque les choses pressent extrêmement. Quand vous recevrez la lettre incluse à milord Stormont, donnez-la lui au plus tôt, afin qu'il vous rendre le paquet au sieur Porter où ma dépêche se trouve incluse, mais gardez chez vous la cassette ci-jointe;1 il n'est pas nécessaire que M. Stormont en sache quelque chose. Après avoir reçu le paquet de celui-ci, alors dépêchez vous-même vos deux gens, et ayez surtout soin qu'on ne s'aperçoive pas par dehors la cassette, qu'il faut envelopper, afin qu'on ne s'en aperçoive aucunement par dehors, mais recommandez bien à vos deux à ce qu'ils en prennent tout le soin imaginable. Je me remets à votre savoir-faire et à votre prudence.

Federic.

Nach dem Concept.


11960. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Freiberg, 31 mars 1760.

J'ai eu la satisfaction de recevoir la lettre du 26 de ce mois que Votre Altesse m'a écrite. Je ne saurais répondre rien de positif encore sur ce que vous marquez des forces de l'ennemi qu'il voudrait assembler vis-à-vis de vous pendant la campagne qui vient; mais autant que je sais, celles que Votre Altesse aura sous Ses ordres cette année-ci, surpassent en nombre au delà de ce qu'elles ont été l'année passée, de 13 à 14000 hommes. D'ailleurs, je sais que les Français ne feront pas de grands efforts pendant le cours de cette année-ci, et j'ai des avis très sûrs, et sur lesquels je puis tabler, que les Français souhaitent la paix avec empressement et qu'ils y pensent très sérieusement,2 ne souhaitant que de pouvoir éviter de faire la campagne.

Ici tout est jusqu'au moment présent tranquille. Laudon a son poste avancé à Neustadt en Haute-Silésie. Si les affaires parviennent à une pacification avec les Français, je me flatte que vous pourrez agir alors avec moins d'embarras de ce côté-ci.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstahs zu Berlin.


11961. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN, GOUVERNEUR VON STETTIN.

Freiberg, 1. April 1760.

Ew. Liebden habe hierdurch avertiren wollen, dass, da es mehr und mehr das Ansehen gewinnet, wie die Russen die Ouverture der Campagne mit einem Corps ihrer Armee in Pommern machen und gegen



1 Die Cassette enthielt die Schreiben an den Sultan und den Grossvezier, vergl. Nr. 11954.

2 Vergl. Nr. 11958.