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11962. AN DEN GENERALLIEUTENANT FREIHERRN VON DER GOLTZ.1

Freiberg, 1. April 1760.

Ich habe Euer Schreiben vom 27. voriges sogleich erhalten, und bin Ich Euch für die Mir darin gegebene Nachrichten ganz besonders obligiret, die Mir höchst important gewesen seind, weil Ich aus denen von Euch angeführten Umständen Selber glaube, dass der Feind ein Absehen auf Neisse habe.2 Ich habe auch deshalb Meine Gedanken an den General von der Infanterie von Fouqué geschrieben, und habet Ihr nur zu continuiren, an Mich über alles, was dorten passiret, fleissig und beständig zu berichten.

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


11963. A LA DUCHESSE RÉGNANTE DE SAXE-GOTHA A GOTHA.

Die Herzogin von Gotha übersendet mit ihrem Schreiben, d. d. Gotha 28. März, das nachstehende „Memoire“ :

„II est notoire à quel point les cours de Vienne et de Dresde haïssent celle de Gotha, à cause du dévouement qu'elle a témoigné en tout temps pour Leurs Majestés les deux Rois alliés. La cour de Gotha a donc tout à craindre de leur ressentiment, même après la guerre. On espère cependant que, si la Providence protège la bonne cause, les Rois alliés voudront bien se souvenir de ses intérêts à la pacification, autant que les conjonctures le permettront. On est bien éloigné de prétendre qu'on doit embarrasser les négociations préliminaires par des objets étrangers et bien inférieurs à ceux qui regardent directement les parties belligérantes. Cependant, comme il importe de préparer de loin le terrain et de prévenir à temps les ministres qui ont part aux négociations, sur les besoins et désirs de ceux qu'on affectionne, pour profiter des occasions favorables qui se présentent quelques fois dans les discussions préliminaires, on se flatte de la bonté des Rois alliés qu'ils chargeront volontiers les ministres respectifs de prendre à cœur les intérêts de Gotha.

Il n'est pas douteux qu'à la paix particulière qui se fera peut-être entre les deux Rois alliés et la France, la cour de Dresde n'y soit comprise de façon ou d'autre. Ce sera toujours un des cas où il pourra être parlé des intérêts de Gotha, du moins relativement à la cour de Dresde, tant à l'égard de la haine qui y règne en généra! contre la cour de Gotha, que par rapport à plusieurs différends qui subsistent depuis longtemps entre les deux cours.“



1 Die Berichte des Generals Goltz sind im April aus „Giesmannsdorf bei Neisse“ datirt.

2 Goltz hatte, „Gross-Neuendorf bei Neisse“ 27. März, gemeldet: „Es heisst durchgängig, dass wirklich ein Corps Russen von 12000 Mann schon bei Krakau angekommen, und dass der österreichische General Lacy solches commandiren sollte; mit diesem Corps würde sich der General Laudon in wenigen Tagen conjungiren und alsdann ohne Verzug die Operationes anfangen, nur kann ich nicht erfahren, ob es Cosel gelten soll oder ob sie die Neisse passiren wollen; ich sollte aber beinahe das letztere glauben, weil in Freiwaldau mit Anlegung eines Magazins continuiret, auch eine Bäckerei etabliret wird.“