<229> soit un peu équivoques ou avec lesquelles je ne suis pas si intimement lié qu'avec l'Angleterre.

Federic.

Nach dem Concept.


11966. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.1

Freiberg, 2 avril 1760.

Les apparences augmentent, toutes mes nouvelles du dehors sont d'accord là-dessus, que la France pourrait bien penser sérieusement à faire sa paix avec l'Angleterre par une négociation séparée le plus promptement qu'elle pourra, vu l'envie et le grand besoin que la France en a. Dans ce cas-là, je vous prie instamment de songer à temps et d'avance à ce que vous ferez de ce côté-ci en ma faveur. Je vous fais cette demande avec d'autant plus de confiance que les ministres anglais m'ont fait renouveler depuis peu encore les assurances les plus fortes que, dès que les évènements de la guerre pourraient permettre que Votre Altesse agisse en ma faveur avec Son armée,2 Elle le ferait en sorte qu'il n'y aurait pas même besoin de nouveaux ordres à cette occasion, vu que les intentions et le désir du ministère sur ce point étaient parfaitement connus déjà à Votre Altesse. J'ose donc espérer qu'alors vous ferez agir au moins un corps de 40000 hommes du côté vers Leipzig, pour couvrir mon flanc contre l'armée de l'Empire. Outre l'armée de Daun que j'aurai à contenir ici, les Russiens voudront entrer en Poméranie pour faire le siège de Colberg, et les Autrichiens en même temps dans la Haute-Silésie pour assiéger Neisse. Jugez ainsi de ma situation bien gênée, nonobstant laquelle j'emploierai tout pour obvier à ces maux ; mais il me sera impossible de couvrir encore le côté de Leipzig, et, comme je n'aurai plus de troupes pour les opposer là, il ne faut nullement douter que l'ennemi ne détachera pas l'armée de l'Empire vers le Magdeburg, qui y ravagera le pays avec toutes ces contrées et même le pays de Brunswick, ce que je ne saurais empêcher ni rien y détacher, arrive qu'en arrive, à moins que vous ne vous chargiez de couvrir ce côté-là et de le défendre contre cette troupe de l'Empire, pour les tenir dans les bornes qu'il faut.

Vous pouvez compter sur tout ceci, ce ne sont pas des comptes en l'air. Hier et aujourd'hui 5 régiments qui avaient hiverné du côté de Kommotau, sont allés joindre Daim à Pirna, de sorte que ce qui pourra se joindre d'Autrichiens à l'armée de l'Empire, ne saurait faire



1 Prinz Ferdinand befand sich nach seinen Berichten im April vom 2. bis 19. in Paderborn, am 29. in Nenhaus.

2 Bericht von Knyphausen und Michell, d. d. London 29. Februar. Vergl. Nr. 11904.