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les plus grosses couches pour gagner le favori, conformément aux intentions de Votre Majesté.“

Bielfeld hofft auf einen günstigen Ausgang der Sendung, wenn sich England mit Frankreich verständige, denn man sei in Petersburg weit weniger „bon autrichien“ als „bon français“ .

„J'ai été fort surpris ces jours passés. La comtesse de Bentinck, avec laquelle je n'avais pas eu la moindre correspondance depuis bien des années, m'a écrit de la part du comte de Kaunitz, pour me proposer de venir à Vienne où l'on souhaite que je fisse à l'archiduc Joseph un cours de politique sur les Institutions que je viens de publier. Cette proposition est assaisonnée de tout ce qui peut la rendre éblouissante. J'ai répondu que je ne croyais pas pouvoir faire un pas sans l'agrément de Votre Majesté, ayant l'honneur de Lui être attaché par toutes sortes de liens et surtout par ceux de la reconnaissance.“

qui vient de vous être faite d'une personne dont vous devez connaître le mauvais cœur et la noire ingratitude; aussi aurez-vous pu aisément vous représenter combien une conduite contraire de votre part m'aurait été désagréable et, si vous serez capable de vous prêter à une chose qui, à plus d'un égard, aurait fait rougir pour vous toutes les honnêtes gens et flétrir votre bonne réputation.

Soyez, du reste, assuré de ma reconnaissance des témoignages du zèle et de la fidélité que vous me faites sentir, et des marques réelles que je vous en donnerai, dès que la situation de mes affaires me permettra de vous en prouver l'effet.

Federic.

Nach dem Concept.


11971. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.1

[Freiberg,] 3 avril 1760.

Mon cher Frère. Il n'y a rien de plus sûr que les nouvelles que vous avez reçues de moi; j'en ai eu aujourd'hui d'Angleterre2 par lesquelles on me marque que tout va à souhait; cependant il ne faut pas se flatter que l'on parvienne à une entière conclusion avant le mois de juin, de sorte que je prends toutes les mesures possibles pour me soutenir jusqu'à ce temps-là. J'attends encore d'autres lettres, et, si elles sont telles que je dois le croire, il y a toute apparence que nous nous tirerons très honorablement du péril extrême où nous sommes.

L'idée, que vous avez, d'employer les alliés du côté d'Eger, est l'unique qui puisse dégager la Saxe; cette diversion obligera Daun de quitter Dresde, mal gré bon gré qu'il en aura, et peut-être sera-t-il obligé de faire encore de plus forts détachements d'autres côtés, ce qui changera si fort les situations des cours et les opérations des armées que tout nous deviendra aussi favorable que les évènements nous ont paru contraires jusqu'ici; ces espérances consolent et donnent au moins



1 Die Berichte des Prinzen Heinrich im Monat April sind datirt vom 2. bis 11. aus Wittenberg, vom 20. bis 27. aus Torgau.

2 Vergl. Nr. 11969.