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12074. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A MADRID.

Camp de Meissen, 11 mai 1760.

J'ai reçu hier vos lettres du 12 et du 26 de mars passé avec cette douce satisfaction que je ressens toujours en recevant des vôtres.

Je vous suis obligé des nouvelles dont vous avez voulu m'instruire; ce que je désire principalement dans les conjonctures présentes de la cour de Madrid, c'est qu'elle reste tranquillement sur le pied où elle se trouve, et ne se mêle de rien qui regarde les affaires de dehors, bien plus sage en cela que la France, dont l'illusion est incompréhensible sur ce qu'elle se mise tout aveuglément dans la dépendance de la cour de Vienne, qui s'en sert d'elle comme d'une puissance qui relève sa couronne de ladite cour, et qui ne fait que lui exécuter ses volontés. Songez-y un peu, Milord, s'il n'y a pas moyen de faire tomber ce bandeau de ce qu'il y a d'honnêtes gens des Français, pour s'apercevoir que la France, en aidant la nouvelle cour d'Autriche à l'exécution des vastes projets, ne fait autre chose que de fabriquer ses chaînes et de creuser sa perte.

Federic.

Nach dem Concept.


12075. AN DEN GENERALMAJOR VON ZASTROW, COMMANDANTEN VON SCHWEIDNITZ.

Lager bei Meissen, 11. Mai 1760.

Ich danke Euch auf das gnädigste vor die Nach[richt, so] Ihr Mir durch Euer Schreiben vom 8. dieses1 gegeben. Ohne Euch hätte Ich von dem neuen Mouvement des Laudon p.2 nichts gewusst, und wäre Mir solches noch eine Zeitlang unbekannt geblieben. Da Mir aber solches sehr interessant ist, so sollet Ihr genau Acht haben, und Euch beständig bemühen, gute Nachrichten von dem, was Laudon weiter machen wird, zu haben, und Mir sehr fleissig schreiben, was weiter passiret, und alles, was geschiehet. Ich verlasse Mich darunter völlig auf Euch, denn Ich Mich hier darnach weiter dirigiren und Meine Mesures darnach nehmen muss.

Entrepreniret Laudon die Belagerung von Glatz oder von was vor einer Festung er wolle, so marschire Ich hin, um solchen Ort zu entsetzen. Ich kann aber alsdenn hier nicht eher weg, bevor Ich hier nicht den Feind zuerst attaquiret und geschlagen habe, wozu Ich bon gré mal gré moi gezwungen bin. Gehet Laudon aber ganz weg, so muss Ich andere Mesures nehmen. Schreibet Mir also gleich, ob er Glatz belagert oder was sonst passiret.

Friderich.

Nach dem Concept.



1 Liegt nicht vor.

2 Vergl. Nr. 12076.