<35> affaires entre la France et moi, en donnant adroitement à vos propos le tour à peu près dans le sens de la lettre que, à ce que vous me marquez, feu M. de Saint-Séverin1 a écrite encore peu avant son décès, et pour tourner habilement l'entretien de la sorte, afin que le comte d'Affry s'explique envers vous sur les vraies intentions de sa cour pour rétablir la paix, sur les conditions auxquelles elle la ferait, enfin sur ce qu'elle prétendait donc à mon sujet. Comme vous comprendrez aisément l'importance et la délicatesse de cette commission, je crois n'avoir pas besoin de vous instruire sur la façon dont il faut que vous vous y preniez, tant pour éviter tout malentendu et ombrage qui en saurait résulter, manque de sages précautions, que pour cependant vous expliquer ingénument avec ce ministre, qu'il s'ouvre naturellement envers vous et qu'il parle avec autant de sincérité qu'il sera possible.

Votre sagacité et adresse reconnue me rassure que vous conduirez tout ceci d'une manière à ce que je saurais parvenir à mon but pour apprendre les vraies intentions de la France relativement à la paix à faire avec elle, et pour que, d'un autre côté, il ne saurait arriver quelque préjudice à mes intérêts par cette conversation que vous aurez avec le ministre en question. J'attends votre rapport sur tout ceci.

Federic.

Nach dem Concept.


11771. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Finckenstein berichtet, Berlin 19. Januar, der holländische Gesandte Vereist habe ihm mitgetheilt, „que ses dernières lettres confirmaient que le besoin et le désir de la paix était si grand en France que, si cette couronne ne voyait pas jour à faire quelque chose avec l'Angleterre seule, elle se retournerait d'un autre côté et s'adresserait à Votre Majesté pour parvenir à son but.“

Finckenstein berichtet ferner, auf Grund eines Briefes von Münchhausen, d. d. Hannover 13. Januar, dass Laudon Cantonnementsquarliere in Böhmen an der Grenze von Sachsen beziehen wolle, „afin de couvrir la Bohême de ce côté-là et seconder lui-même les opérations du

Freiberg, 21 janvier 1760.

Je vous remercie des nouvelles dont vous m'avez rendu compte par votre lettre du 19 que je viens de recevoir. Tout ce qu'il y a des avis du grand besoin que la France a de la paix, et de son désir pour y parvenir, est fort bien; mais nous n'en saurions rien conclure encore avec certitude. Je compte pour absolument impossible que la France saurait faire sa paix séparée avec l'Angleterre seule; mais ce sera une autre question si la France veut



1 Hellen hatte, Haag 12. Januar, über ein Gespräch des Prinzen Ludwig von Braunschweig mit d'Affry berichtet, in welchem dieser über den Abschluss des österreichisch-französischen Bündnisses bemerkt hatte: „Saint-Severin [der französische Staatssecretär] en mourut à la lettre de rage et de dépit, après avoir écrit une lettre au Roi qu'il étoit bien aise de mourir, ne désirant pas de survivre à tous les malheurs que la nouvelle alliance attirerait à la France.“