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12114. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Lager bei Meissen, 26. Mai 1760.

Ich habe Euer Schreiben vom 23. dieses richtig erhalten.

Ihr urtheilet und raisonniret sehr gründlich und wohl, wenn Ihr nach der jetzigen Situation der Sachen saget, dass, auf den Fall Laudon sich gegen die Mark tourniren sollte, Ihr nicht im Stande sein würdet, Euch demselben zu opponiren, noch ihn zu cotoyiren, ohne Schlesien dem Feind ganz offen zu lassen; Ich kann Euch auch den Laudon und Beck von hier aus schwerlich abhalten, wegen des Lacy aber dörfet Ihr nicht en peine sein, denn Ich Euch den wohl abzuhalten hoffe.

Was die türkische Sachen betrifft, da seind solche nach Meinen letzteren Briefen von daher und wenn Ich solchen völlig trauen darf, positiver, als Ihr es glaubet, und Ich vermuthe, dass Ihr solches und was deshalb geschehen oder nicht, in Zeit von sechs bis acht Tagen aus denen Bewegungen des Feindes dort werdet remarquiren können.

Friderich.

Nach dem Concept.


12115. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Meissen, 27 mai 1760.

J'ai bien reçu votre lettre du 24 de ce mois. Quant à ce qui regarde les Russes, je crois qu'ils ne seront pas en état avant le 8 ou le 10 de juin de marcher en avant, au moins tous les avis que j'ai de Prusse, me le confirment; d'ailleurs le feld-maréchal Soltykow est encore à Pétersbourg, et il n'est pas à présumer que l'armée russe commencera quelque opération, avant que Soltykow ne soit présent. Je présume de tout cela que vous gagnerez non seulement le mois présent, mais les premiers jours de celui qui vient encore, avant que d'être obligé de vous mettre en marche contre les Russes; cependant ce ne sont que mes conjectures, et supposé que l'ennemi fasse d'autres mouvements, il faut bien, mon cher frère, que vous vous y dirigiez.

D'ici je n'ai d'autres nouvelles à vous communiquer, sinon qu'il y a trois jours qu'une grande colonne de bagages est marchée de Frauenstein sur le Basberg vers Kommotau, et que présentement l'ennemi n'a en troupes entre Dippoldiswalde, Freiberg et dans ces environs que jusqu'à 40001 hommes. Les troupes de l'Empire ne remuent du tout jusqu'ici; et, quand je combine tous les avis qui me sont entrés de l'ennemi relativement aux dispositions qu'ils font, je commence à soupçonner comme s'il y avait un autre motif encore que celui d'une appréhension pour les opérations du prince Ferdinand et d'un dessein de



1 So im Concept; im Déchiffré der Ausfertigung „mille“ .