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Je vous embrasse bien tendrement, en vous assurant de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11779. AU GÉNÉRAL-MAJOR DE VELA1 A MAGDEBURG.

Freiberg, 24 janvier 1760.

Quelque charmé que je fus Monsieur, de vous obliger, je ne puis, dans ces circonstances, vous accorder la grâce que vous me demandez par votre lettre du 14 de ce mois :2 les procédés des Autrichiens envers mes officiers prisonniers me forcent à vous la refuser. Ils n'ont pas voulu [leur] permettre depuis peu d'aller, sur leur parole d'honneur, vaquer à leurs affaires domestiques, quoique j'ai fort souvent permis à leurs officiers de retourner chez eux pour prendre des arrangements. Si on changera de la part des Autrichiens de procédé là-dessus et permettra à mes généraux et officiers prisonniers la permission3 qu'ils leur en demandent, vous serez aussi des premiers à qui je faciliterai l'occasion de se rendre dans votre patrie, pour mettre ordre à vos affaires.

Federic.

Nach dem Concept.


11780. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 25 janvier 1760.

J'ai reçu votre lettre du 22 de ce mois.

Secretissime et pour vous seul. Quoique je sois bien disconsolé du dangereux état du landgrave de Hesse-Cassel, et que je serais bien fâché, s'il venait à nous manquer dans la crise présente des affaires, il faut cependant bien que j'acquiesce à ce que la Providence en a disposé, si malheureusement il vient à mourir. Je garderai la lettre que vous m'avez envoyée à signer, pour m'en servir à l'existence du cas.4

Je suis bien aise de vous dire, quoique sous le sceau du secret, que les Français m'ont fait faire sous main, et dans la dernière confidence, des propositions, pour parvenir à une paix séparée avec l'Angleterre et moi, que j'ai trouvé assez modestes et me convenir, et que j'ai d'abord communiquées immédiatement au baron de Knyphausen,5 avec des instructions qu'il lui faut, pour en communiquer avec M. Pitt et s'expliquer avec lui Enfin, je n'ai rien oublié de tout ce que j'ai



1 Vela war am 25. September 1759 bei Hoyerswerda gefangen worden. Vergl. Bd. XVIII, 563. 571.

2 Der General hatte gebeten, auf Ehrenwort entlassen zu werden, da dringende Familienangelegenheiten seine Anwesenheit in Italien erforderten.

3 So.

4 Ein von Finckenstein concipirtes Handschreiben an den Erbprinzen von Cassel, welches bei seinem Regierungsantritt an ihn abgesandt werden sollte. Vergl. Bd. XVIII, 617. 618.

5 Vergl. Nr. 11 774.