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Il faut bien que ce soit un maudit nid de traîtres et d'espions autrichiens auprès de Neisse, puisque je sais, certainement et à n'en pouvoir pas douter, que, dès que vous vous êtes mis en chemin pour passer dans la Basse-Silésié, les Autrichiens en ont été tout d'abord informés et ont donné ordre au général Beck1 de vous observer. Ce dont j'ai bien voulu vous avertir.

Au reste, j'ai lieu de présumer que tout restera tranquille ici jusqu'au mois de mars.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. und Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11784. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 27 janvier 1760.

Der König bestätigt den Empfang des Berichtes Finckensteins vom 24. Januar.

Il me tarde bien de recevoir des lettres d'Angleterre; mais c'est la saison qui fait traîner leur arrivée, il faut bien prendre patience.

J'ai toujours peu compté sur la réussite de la négociation à Pétersbourg dans le moment présent.2 II faut, en attendant, prendre patience, ne point se lasser et rester attentif pour attraper le moment favorable, dès que le hasard nous l'offrira. Il est à présumer que, si l'accommodement entre la France et nous autres alliés parvient à sa consistance, cela entraînera la Russie à la suite.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11785. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Freiberg, 27 janvier 1760.

Votre rapport du 15 de ce mois m'a été rendu, dont je vous sais gré des particularités qu'il comprend. Je crois juste la réflexion que vous faites sur la façon de traiter préalablement avec la France seule, pour convenir avec elle sur des préliminaires; mais, comme tout ceci dépend des lettres que nous aurons de l'Angleterre, il est bien fâcheux qu'elles tardent si longtemps à nous arriver. Mais, comme l'on n'est le maître d'écarter les obstacles qui les arrêtent à leur passage, il faut bien les attendre tranquillement.

Je vous recommande, au reste, de prêter toute l'attention imaginable à la commission dont ma lettre du 20 de ce mois vous charge,3



1 Vergl. Nr. 11778.

2 Finckenstein hatte auf Grund eines an ihn gerichteten Briefes von Keith, d. d. Petersburg 1. Januar, berichtet, „que le général Jakowlew avait déjà informé sa cour de ce qui avait du rapport au général Wylich (vergl. Bd. XVIII, 692), mais que le comte Woronzow, ne voulant pas entrer en matière là-dessus, s'était contenté ... de regretter en général la malheureuse situation des affaires, qui rendait toute négociation particulière difficile“ .

3 Vergl. Nr. 11770.