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12234. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Gross-Dobritz, 30 juin 1760.

Après vous avoir expliqué par ma lettre d'hier1 mon embarras sur la situation où je me trouve, j'ai pris la résolution de marcher le 2 du mois qui vient de juillet vers la Silésie. Je laisse le général Hülsen dans mon camp de Meissen. Vous serez apparemment surpris, quand je vous dirai que je prendrai ma marche sur Cracau,2 Marienstern et Bautzen; mais je pense de tourner Daim de cette façon-là, en sorte qu'il engage, lui à moi, une affaire d'arrière-garde, ou moi à lui, en le coupant de Dresde, ou d'engager peut-être avec lui tout-à-fait une affaire générale. Je ne saurais vous dire ce qu'il en arrivera, mais, à ce que j'en présume, ce sera à peu près comme cela que les affaires se passeront. Dès qu'il sera arrivé quelque chose, je vous en avertirai incessamment.

Comme les [chemins] à moi pourront être en attendant mal assurés, il faudra bien que notre correspondance reste suspendue pendant ce temps, jusqu'à ce que vous saurez où je suis et ce qui sera passé à mon égard.

Je ne puis pas vous expliquer toutes mes idées; si je réussis, comptez que cela remettra tout en règle.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


12235. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON HÜLSEN.

Gross-Dobritz, 30. Juni 1760.

Als einen Anhang zu der Euch heute von Mir Selbst zugestelleten schriftlichen Instruction vom gestrigen Dato3 mache Ich Euch hierdurch noch, wiewohl unter dem höchsten Secret, bekannt, dass, weil Ich nur hauptsächlich darum hier weggehe, um mit dem Daun auf eine oder die andere Art eine Affaire zu engagiren, auch ohnfehlbar glaube, ihn auf dem Marsch dazu zu bringen, Ich also, wenn Mein Vorhaben nicht gut gerathen sollte, alsdenn noch suchen werde, ehe Ich weiter weggehe, hier noch mit Dresden fertig zu werden. Ich werde solchenfalls von Euch die Pontonbrücke verlangen, auf dass Ich alsdenn in der Gegend von Pillnitz oder auch gegen Pirna über die Elbe kommen kann. Dannenhero Ihr, im Fall Ihr benachrichtiget oder gewahr werdet, dass die Sachen recht gut gegangen, die Schiffbrücke bei Euch gleich wieder retabliren und die Pontons parat und fertig, auch angespannet halten lassen sollet, auf dass, sowie Ich solche fordern lasse, Ich selbige sogleich bekommen könne.

Ihr werdet selbst ermessen, dass Ich nicht im Stande bin, Euch voraus zu schreiben, wie die Umstände eigentlich gehen werden; wenn



1 Nr. 12232.

2 Vergl. S. 471.

3 Nr. 12228.