<521> vous n'aurez alors que leur répondre qu'en particulier que vous étiez, votre commission ayant fini déjà avant votre retour à Paris, vous ne sauriez vous mêler plus de rien à ce sujet.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


12286. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Quartier de Leubnitz, 25 juillet 1760.

Par la lettre du 22 de ce mois que je viens de recevoir de vous, je vois que nos embarras s'augmentent de jour à autre. Je ne saurais vous écrire rien de positif sur ce que vous aurez à faire; mais je crois que peut-être vous pourrez vous avancer jusqu'à Karge, où vous ne serez pas aussi éloigné et plus à portée de la Silésie. En attendant, ne prenez point cela comme un ordre de ma part, car, encore une fois, je ne saurais rien vous prescrire en ceci et ne puis pas même savoir ce qui s'est passé dans vos contrées, pendant l'intervalle du temps que ma lettre passe à vous.

Ici, je puis envisager mon projet sur Dresde autant que tout-à-fait manqué. Je n'ai rien à appréhender pour une bataille qu'on me livre ici. Vous connaissez Daun, qui n'aime pas de donner des batailles du jour au lendemain; tout au contraire, pour l'y porter, il faut qu'on se serve de bien de l'industrie et de détours. Mon projet principal à présent est de repasser à l'autre rive de l'Elbe et de voir alors où et comment je pourrai marcher vers la Silésie. Il est bientôt dit de repasser l'Elbe; mais vous pourrez à peine vous représenter, mon cher frère, à combien de difficultés cela sera sujet; aussi serai-je obligé de me servir de beaucoup de ruses, pour y parvenir de bonne manière. Un autre embarras que j'aurai alors, et ce qui me donnera bien des inquiétudes, ce sera par rapport à la Marche de Brandebourg; nonobstant cela, je serai obligé de prendre ma résolution, et, comme la Silésie est actuellement la province la plus exposée, le plus pressé pour moi sera de penser à sa défense.

Vous aurez la bonté de communiquer cela au ministre de Schlabrendorff, quoique sous le sceau du dernier secret, et que je tâcherai d'y venir du côté de Hainau, ou autour de Jauer ou aux environs, selon les circonstances qui se présenteront alors; pour le temps, quand je pourrai proprement exécuter cela, vous vous représentez bien que je ne le saurais pas fixer. Le pas le plus difficile à faire, ce sera de repasser l'Elbe; tout le reste ira facilement.

Dans la situation où nous nous trouvons, moi et vous, mon cher frère, il faut indispensablement que les choses parviennent à une affaire décisive, soit de votre, soit de ma part. Nous ne saurons absolument plus éviter de combattre, ce que je vous prie de vous imprimer en tête, et qu'il est d'une nécessité absolue que les choses parviennent à quelque