<534> comte d'Affry à La Haye,1 que la France ne veut point la paix encore et qu'elle veut attendre le sort de la campagne. Ainsi il serait honteux de leur faire des propositions de paix, tandis qu'ils n'en veulent point; et après ce qui s'est passé en dernier lieu avec le sieur d'Edelsheim à Paris,2 il ne faut plus douter de la mauvaise disposition des Français, quoique cette algarade ne me regarde pas directement, la commission du sieur d'Edelsheim ayant été finie, dès qu'il fut retourné d'Angleterre en Hollande, comme mes lettres à lui l'ont marqué expressément.3 S'il a fait encore un voyage à Paris, c'a été de son propre mouvement et comme particulier, auquel je n'aurais jamais donné mon agrément, s'il m'en avait pressenti. Ainsi il ne reste que le sieur de Hellen se tienne fort clos et boutonné, tandis que le comte d'Affry ne le recherche pour s'expliquer à lui. Si le dernier fait alors des propositions raisonnables, le sieur de Hellen pourra toujours, quoiqu'en particulier, entrer en explication avec lui, l'entendre et le prendre ad referendum; sinon, il faut qu'il se taise.

Je regrette beaucoup le pauvre comte Podewils,4 c'était un honnête homme et un bon citoyen; mais parmi toutes les pertes que nous faisons, il semble qu'on devient insensible à tout.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


12301. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.

Hauptquartier Dallwitz, 1. August 1760.

... Da mir die völlige Versicherung gegeben worden, dass ich heute noch meine Briefe mit vollkommener Sicherheit nach Torgau und so weiter abschicken könne, so werde mich des Chiffres so wenig als möglich bedienen und melde daher gehorsamst, wie Ew. Excellenz es in Dero Soupçons leider sehr getroffen5 und einen Articul berühret haben, der mir schon seit einiger Zeit sehr an das Herz gelegen und tausend Unruhe verursachet hat, wovon mich gerne vertraut gegen Dieselbe expliciren wollen, aber solches zu thun dennoch wieder Anstand genommen. Dieses ist der Articul, welcher mir gleich bei dem Anfange der entstandenen Unruhen so sehr und am meisten mit chagriniret hat. Die vorige Erfahrung hatte mich schon gelehret, wie schwer es sei, Unglück zu ertragen, ohne sich einem gewissen Désespoir zu ergeben. Ich thue, was in meinen Kräften stehet, um dieses zu mildern, Ew. Excellenz aber kennen die Délicatesse, deren man sich deshalb zu



1 Vergl. Nr. 12284.

2 Vergl. S. 520.

3 Vergl. Nr. 12294.

4 Vergl. Nr. 12301.

5 Finckenstein hatte in seinem Schreiben vom 29. Juli bemerkt, er finde in dem Schreiben des Königs (Nr. 12291) „des traces d'un désespoir si marqué que j'en ai le cœur tout ulcéré“ .