<543> marche, dans ce cas-là; sinon, j'emploierai tous les moyens possibles pour me joindre à vous. Mais je vous prie en tout cas de faire faire bonne provision de pain à Breslau, pour que vous puissiez m'en donner en cas de besoin.

Si ce projet-ci ne vous agréait pas, si, par exemple, les Russes s'étaient retirés trop loin et mon jeu n'était pas à propos, vu la proximité de l'armée autrichienne, de vous éloigner avec vos forces de Breslau, je vous propose, si vous le trouverez à propos, d'envoyer quelques gros détachements vers Zobten, afin d'empêcher Lacy, qui est marché avec environ 15000 hommes vers Schweidnitz, et l'empêcher d'entreprendre le siège de Schweidnitz, sous prétexte que vous le suivrez avec toute l'armée. Je vous avoue, cependant, que cette dernière idée me paraît sujette à caution et que, si j'en avais le choix, je m'en tiendrais à la première.

Je vous félicite sur tous les avantages que vous avez eus,1 et dont le mérite vous est dû uniquement. En cas que mon opération s'exécute, je vous ferai des signaux tous les soirs à 10 heures, en faisant monter 3 raquettes. Mon très grand embarras est de trouver du pain pour le moment présent. Si nous trouvons moyen de nous joindre, je ne désespère pas pour nos affaires; mais c'est un préalable que je crois absolument nécessaire dans la situation où nous sommes. Je ne saurais vous nier, cependant, que je trouve pour moi un nombre de difficultés à l'exécution de ce projet.

J'ai reçu toutes vos lettres. Quand vous voudrez me faire passer des lettres, vous n'aurez qu'à ordonner au paysan auquel vous les confierez, de se mettre un ruban ou linge blanc autour du bras gauche et de débiter être espion russe qu'ils envoient à mon armée. Il faut qu'il ne mette ce signe que quand il passe auprès de cosaques et de hussards, et qu'il l'ôte, après les avoir passés. J'ai donné 300 écus à l'homme qui m'a donné votre lettre; promettez en autant, quand vous m'en enverrez, et que je lui paierai, quand je recevrai vos lettres.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


12311. AN DEN MAJOR VON LICHNOWSKY, VICECOMMANDANTEN VON GLOGAU.

Auf der Wahlstatt, 15. August 1760, um 9 Uhr Vormittags.

Auf Sr. Königl. Majestät Befehl soll des Herrn Major von Lichnowsky Hochwohlgeboren vorläufig in aller Eil melden, dass, als Höchstdieselben diese Nacht aus dem Lager bei Liegnitz aufgebrochen, Sie auf Dero Marsch gegen Merschwitz den General Laudon mit seinem ganzen Corps angetroffen, solches sogleich attaquiret und totaliter ge-



1 Vergl. Nr. 12305.