<546> était en colonne,1 son infanterie tirailla, étant encore à plus de 600 pas de nous. Il faisait nuit, mais le Roi fit d'abord exécuter le gros canon, qui les arrêta jusqu'à la pointe du jour. Les généraux Zieten et Wedell observaient, en attendant, Liegnitz et établissaient de bonnes batteries, pour en défendre les débouchés à Daun.2 II fallait s'expédier dans cette position critique et finir avec l'un, pour n'avoir rien à craindre de l'autre. Le Roi attaqua incessamment, et nous ne fîmes que les rouler jusqu'aux débouchés de la Katzbach.

Notre infanterie et cavalerie ont fait merveille, surtout les régiments de cavalerie de Seydlitz, le Leibregiment et Henri de Prusse, de l'infanterie les bataillons de Stechow, prince Ferdinand de Prusse et d'Anhalt-Bernburg.

L'ennemi a perdu 10000 hommes à cette affaire. Nous avons 2 généraux prisonniers,3 ainsi que 80 officiers, outre 6000 hommes. Il a laissé au delà de 2000 hommes sur le carreau. Nous avons au delà de 80 canons, 17 drapeaux, et près de 2000 hommes s'en sont enfuis à Glogau.

Daun a voulu attaquer notre droite, mais, l'affaire de Laudon étant finie, on a si bien canonné sa tête qu'après un quart d'heure tout s'est retiré par Liegnitz. Le Roi a cru que l'avantage le plus principal qui lui reviendrait de cette victoire, serait de passer le Schwarzwasser. Il est venu se camper ici. Laudon est blessé mortellement. Daun est encore entre Hainau et Liegnitz.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


12315. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Parchwitz, 16. August 1760.

Ich hoffe, Ihr werdet vor Meine Armee das Brod parat haben, worum Ich vorhin schon zum öftern geschrieben habe. Morgen schicke Ich von unsern, auch von den österreichschen Blessirten eine ziemliche Anzahl, die Ich Euch noch Selbst nicht anzugeben weiss, welche denn ganz geschwinde dort untergebracht werden müssen. Die Brodwagens müssen morgen Nacht mit 6 Tage Brod beladen [werden] und ohnfehlbar den Morgen früh darauf nach Neumarkt abgehen.

So viele Lebensmittel vor der Armee, wie nur möglich, zu schaffen; man muss Leute finden, die es uns herkarren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.



1 Die Worte „son corps était en colonne“ fehlen in dem Schreiben an Ferdinand.

2 An Prinz Ferdinand: „Daun, quiétait entré dans le même camp de Liegnitz à peu près que nous avions quitté“ .

3 Baron von Biela und Graf Contrecourt.