<554> garnisons. J'ai tout lieu de présumer que cet avantage nous mènera à d'autres encore, pour faire changer la situation de mes affaires, quoique jusqu'à présent toute la besogne ne soit pas encore faite.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


12323. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Camp à ¾ de lieue de Breslau, 21 août 1760.

Vous ne vous impatienterez pas de ce que vous ne voyez encore arriver mon courrier1 avec la nouvelle de ma victoire sur Laudon, qui a été complète. Il y a de troupes nombreuses encore de hussards, de cosaques et de pareille vermine qui rôdent aux deux rives de l'Oder et rendent très mal assurés les chemins d'ici à Glogau, de sorte qu'un courrier n'y peut passer sans beaucoup de risque. En trois jours, j'aurai nettoyé le chemin de cette vermine, et alors le courrier partira incessamment. Écrivez cela par estafette au prince Ferdinand et à Knyphausen.2 Voici une copie de la relation que j'ai fait publier de la défaite de Laudon.3 Pour n'en faire un paquet trop volumineux, les listes y alléguées suivront.4 J'envoie ceci par un émissaire travesti à Glogau.

Federic.5

Nach der Ausfertigung.


12324. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Hermannsdorf, 6] 21 [août 1760].

Mon cher Frère. Selon ce que vous m'écrivez, mes conjectures et la lettre interceptée de Daun,7 les Russes s'en iront en Pologne, et tout ce qu'ils pourront faire encore, se bornera peut-être à quelques incursions de cosaques. Ce sont des maux affreux, mais ce ne sont pas des maux durables; tenons-nous-en donc au gros de l'arbre, sauvons le tronc et négligeons quelques branches que, d'ailleurs, nous ne pourrions pas entièrement sauver! Je me flatte donc que, dans quelques jours, ces barbares prendront le chemin de Militsch et enfin de la Pologne. Mes ponts sur l'Oder sont faits; je ferai passer aujourd'hui quelque détachement pour Auras qui pourront balayer la rive droite de l'Oder et rassurer



1 Cocceji, vergl. Nr. 12326. Er überbrachte vermuthlich an Finckenstein auch das Schreiben vom 18. August.

2 In Folge dessen Ministerialerlass an Knyphausen, d. d. Magdeburg 25. August.

3 Nr. 12317.

4 Vergl. S. 549.

5 Auf dem Berichte des Prinzen Friedrich Eugen von Württemberg, d. d. Frankfurt 19. August, findet sich die eigenhändige Weisung für die Antwort: „Compliment. II peut rester à Francfort ou aller à Glogau, selon qu'il sera informé de la sûreté des chemins. L'armée de mon frère, le gros, me joindra; ainsi il faudra encore attendre à Glogau, avant de nous pouvoir joindre, que la communication se rétablisse.“

6 Westl. von Breslau.

7 Vergl. Nr. 12305.