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12371. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Dittmannsdorf, 19 septembre 1760.

Le lieutenant-colonel de Reichman, commandant de la forteresse de Magdeburg, m'a prié de vouloir bien le faire débarrasser, dans les circonstances présentes, du grand nombre de prisonniers de guerre à Magdeburg, en les faisant transporter à Stettin. Comme vous savez que cela est absolument impraticable, à présent que les Suédois sont dans la Marche Ukraine, un corps de Russes aux environs de Glogau et les troupes des Cerles en Saxe, de faire escorter ces gens à Stettin, j'ai indiqué préalablement audit commandant les moyens dont il doit se servir sans plus de façons, pour faire garder en tout cas plus étroitement ces prisonniers.1

Le seul moyen dont j'ai pu m'aviser encore pour débarrasser la ville de Magdeburg de ce nombre de prisonniers, mais qui coûtera une négociation, est que vous écriviez incessamment au ministère de Hanovre, pour qu'il veuille bien prendre en dépôt, sinon tout le nombre de ces gens, au moins une grande partie, pour les faire conduire et garder à Stade ou pareil lieu, pour lesquels je paierai, tout comme à présent, l'argent des fournitures et pour les nourrir. Ne perdez donc pas de temps pour arranger cet article, s'il y a moyen, avec le ministère de Hanovre, qui, vu les circonstances présentes, voudra avoir la complaisance de s'y prêter en faveur de la bonne cause, et employez tout votre savoir-faire.

Il y a encore bien de l'ouvrage à faire, avant de tirer les affaires au clair; cependant tout ce que nous avons entrepris sur l'ennemi, a pourtant réussi en partie, et il a été battu quatre à cinq fois en détail, s'entend de petits corps; mais, pour la grosse masse, il a été impossible jusqu'ici de l'entamer, sans être inconsidéré et plus téméraire que le permettent les règles de l'art et de l'expérience.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


12372. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Dittmannsdorf, 20 septembre [1760].

Vous jugerez vous-même, par les sentiments que vous me connaissez pour vous, de la satisfaction sensible que j'ai eue en recevant votre lettre du 20 de juillet,2 quoiqu'elle ne vienne de m'arriver qu'aujourd'hui. Je donne incessamment mes ordres pour l'homme en question3 et de faire la déclaration requise à son sujet.



1 Vergl. Nr. 12365.

2 Das Schreiben der Königin liegt nicht vor.

3 Unter dem Déchiffré des obigen Schreibens der Vermerk: „M. de Lilienberg à Magdeburg.“ Vergl. S. 127.