<590>

J'ai de la peine à me persuader d'un changement prochain dans le système actuel de la Russie, au moins je n'en ai rien appris jusqu'à présent.

Mes affaires ont eu, pendant la présente campagne, un succès plus heureux ou tolérable que je n'avais osé espérer. Nonobstant tout cela, elles se trouvent encore dans une crise affreuse, vu le grand nombre de mes ennemis qui tâchent de m'accabler partout où je ne saurais rien leur opposer.

[Federic.]

Nach der Ausfertigung.


12373. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON LATTORFF, COMMANDANTEN VON COSEL.

H au p tquartier Di t tmannsd o rf, 20. September 1760.

Ich danke Euch auf das gnädigste vor die in Eurem Schreiben vom 15. dieses Mir communicirte Nachrichten. Wenn es mit der darin erwähnten Ordre, so der Daun von seinem Hofe erhalten haben soll,1 seine Richtigkeit hat, so wünschete Ich, dass solches schon geschehen wäre, denn wir hier parat dazu seind.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


12374. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Dittmannsdorf,2 21 septembre [1760].

L'avis que vous me donnez, mon très cher Frère, par votre lettre du 19, de détacher pour la Saxe, serait très bon, s'il n'y avait de grandes difficultés dans l'exécution, à savoir que, primo, ce détachement serait obligé de passer en revue devant toute l'armée autrichienne; qu'en second lieu, il ne faudra pas douter que, dès que l'ennemi s'apercevrait de ce détachement, il ne laisserait certainement pas d'envoyer d'abord à ses trousses un de leurs corps au double plus fort que l'autre, ne fût-ce que pour l'arrêter chemin faisant; au surplus, ce serait peut-être le moyen pour que l'ennemi envoyât plus de ses troupes encore dans mes États.

Pour trouver donc un autre biais encore, afin de dérouter les projets de l'ennemi, je pense à présent à un autre moyen, sur quoi, mon très cher frère, vous me garderez un secret impénétrable : c'est à donner aux Autrichiens de la jalousie sur la Moravie, en les menaçant d'une diversion de ce côté-là. Voilà tout ce que je crois de pouvoir faire le mieux dans les circonstances présentes. Si les Autrichiens donnent



1 Der Ordre, „ohne vorherige Bataille Schlesien nicht zu räumen“ .

2 In der Vorlage „Dittersdorf“ , ein Name, der auch in späteren Schreiben öfter statt „Dittmannsdorf“ gebraucht wird.