<72> n'opèrent sur les bien intentionnés pour la paix que la France, qui voudra mettre ses conditions à un trop haut ton, ne rebute le ministère anglais.

Dans notre situation ici il n'y a rien de changé. Il faut voir si les Autrichiens hasarderont quelque diversion, malgré la saison, ce que sans doute ils entreprendront dès le mois de mars ou d'avril.

Soli et secret. Si, en attendant, la paix avec la France ne s'achemine pas, ou si le hasard ne nous favorise pas de quelque autre évènement favorable, la perspective est un peu effrayante pour nous. Je crois que vous ne ferez pas mal de prendre toujours des arrangements sous main et sans que rien en paraisse ni en transpire au public, pour ne pas trop le révolter, pour votre retour à Magdeburg et pour vos quartiers là-bas, afin que, quand malheureusement les circonstances l'exigeaient, tout y soit arrangé de longue main déjà, et de sorte que ce retour et celui de la cour puisse se faire sans de si fâcheux éclats qu'autrefois et sans trop désoler tout d'un coup le public.

Voilà quelques espérances qu'on nous donne, mais il nous faut des évènements, et non pas des chimères. Mon neveu est parti aujourd'hui, à mon grand regret. Dès que je verrai plus jour à tout ceci, je vous le manderai.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11810. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A BERLIN.

Freiberg, 6 février 1760.

Der König dankt für das Schreiben des Prinzen vom 3. Februar und spricht den Wunsch aus, immer gleich tröstliche Nachrichten über die Wiederherstellung des Prinzen (vergl. Nr. 11735) zu erhalten.

Nos affaires continuent à être ici dans la même situation. Mon frère Henri est malade,1 ce qui m'inquiète beaucoup. La campagne s'ouvrira de bonne heure; à vue de pays, je crois que ce sera au commencement d'avril. Il faudra encore en passer par là; veuille le Ciel que la fortune ne nous soit pas toujours contraire, sans quoi il [n']y aurait moyen de réparer nos infortunes passées.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Der hier allein abgedruckte Zusatz eigenhändig.


11811. AU LANDGRAVE DE HESSE-CASSEL A MAGDEBURG.

Freiberg, 6 février 1760.

Votre Altesse Se représentera facilement la juste douleur avec laquelle j'ai appris par Sa lettre du 3 de ce mois la mort du feu Landgrave Son père, que ses qualités personnelles et l'union la plus intime



1 Vergl. Nr. 11806.