<73> me rendaient également cher, et, en conséquence de ces sentiments, je ne puis que donner à la mémoire de ce digne et respectable Prince tous les regrets qu'exige la tendre amitié que j'avais pour lui.

Votre Altesse a les mêmes droits sur mon cœur, et Elle peut être sûre de trouver en moi un ami sincère, tout aussi disposé à entrer dans Ses vues qu'à favoriser Ses intérêts. C'est en cette qualité que je Lui témoigne toute la part que je prends à la perte qu'Elle vient de faire; que je Lui souhaite dans la nouvelle carrière où Elle est entrée, tout le bonheur et toute la prospérité qu'Elle peut désirer Elle-même, et que je m'offre à y contribuer, avec le zèle le plus empressé, dans toutes les occasions qui se présenteront. L'attachement que Votre Altesse m'a témoigné jusqu'ici, me fait espérer un parfait retour de Sa part, et la noblesse de Ses sentiments me persuade que, fidèle à remplir les engagements solennels qu'Elle a contractés avec moi, Elle ne Se laissera pas éblouir par les propositions captieuses que nos ennemis communs pourront Lui faire, et qu'Elle saura opposer à leurs artifices ces sentiments de fermeté qui sont, pour ainsi dire, héréditaires dans Sa maison. Ce n'est qu'en prenant ce parti, le seul qui convient à Sa gloire et à Ses véritables intérêts, qu'Elle pourra S'assurer de l'amitié constante de Ses alliés, parvenir à la délivrance de Ses États et de Ses peuples et Se procurer, de concert avec moi et avec Sa Majesté Britannique, des conditions honorables dans les négociations prochaines de la paix. J'espère que Votre Altesse envisagera ces ouvertures comme une nouvelle preuve de l'intérêt que je prends à ce qui La regarde.

J'agrée, au surplus, la demande que Votre Altesse me fait pour faire un voyage dans Ses États, afin de régler Ses affaires,1 que je Lui souhaite parfaitement heureux.

Federic.

Nach dem Concept.2


11812. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Freiberg, 6. Februar 1760.

[Eichel macht dem Minister Mittheilung über die Absendung des Schreibens an den neuen Landgrafen von Hessen-Cassel.3]

Es seind mir sonsten beide gedruckte Piècen aus Schlesien von einem guten Freunde zugesandt worden, und habe ich mit Vergnügen ersehen, dass wegen der



1 Auf dem aus Magdeburg vom 3. Februar datirten Gesuch des neuen Landgrafen findet sich vom Könige die eigenhändige Weisung für die obige Antwort: „Compliment, und er möchte in Gottes Namen reisen und nach seinen Sachen sehen. Friderich.“

2 Die im Cabinetsministerium aufgesetzte und zur Unterschrift an den König überschickte Ausfertigung dieses Schreibens (vergl. Nr. 11780) lag mit der königlichen Unterschrift zur Absendung bereit; das Datum war offen gelassen, ebenso das Datum des Schreibens vom Landgrafen. Nachdem dieses eingetroffen war, wurde im königl. Cabinet noch der letzte Absatz hinzugefügt, der Ort des Datums „Berlin“ in „Freiberg“ abgeändert und so das ursprünglich zur Absendung bestimmte Schreiben als Concept benutzt.

3 Nr. 11811.