11883. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 2 mars 1760.

Comme il vient de m'entrèr de bon lieu des avis sur le sujet du landgrave de Cassel, je suis bien aise de vous les communiquer tels que je les ai reçus, afin que vous en informiez le baron Knyphausen,148-3 en lui enjoignant d'en faire tel usage qu'il croira le plus convenable au bien de la cause commune.

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La personne dont je tiens l'avis,149-1 me mande qu'ayant eu l'occasion de faire sa visite au Landgrave, ce Prince avait paru comme un homme qui sort d'un ennui profond, et qui saisit avec empressement toutes les occupations qui se présentent; que la levée des gardes du corps, des gensdarmes, des gardes à pied etc. faisaient les objets principaux de ses travaux, et que, comme l'on trouverait des difficultés à fournir à ce penchant sans des espèces d'argent, il paraissait que c'était l'un des motifs les plus pressants qui attacherait Son Altesse au parti dans lequel Elle se trouve; que, d'ailleurs, l'on était tellement occupé de plusieurs minuties concernant les troupes que cela absorbait toute autre attention et réflexion que quelques mauvais esprits pourraient suggérer; que l'affaire touchant le comte de Hanau149-2 tenait d'ailleurs fort à cœur à M. le Landgrave, et qu'il était à souhaiter qu'on pût trouver quelque expédient pour aplanir cette difficulté.

Voilà à quoi se borne cet avis dont vous ne manquerez pas de faire l'usage ci-dessus marqué.

Federic.149-3

Nach der Ausfertigung.



148-3 Geschieht durch Ministerialerlass, d. d. Berlin 8. März.

149-1 Vielleicht Günderrode. Vergl. Nr. 11869.

149-2 Nach dem Uebertritt des Erbprinzen (des neuen Landgrafen) zum Katholicismus sollte auf Grund der Assecurationsacte die Grafschaft Hanau auf den ältesten seiner protestantisch gebliebenen Söhne übergehen. Vergl. Schäfer, Gesch. d. siebenjähr. Kriegs Bd. 1, S. 164 ff.

149-3 Dem Prinzen Heinrich wird am 2. März ein Bericht Schmettaus, d. d. Görlitz 27. Februar, übersandt, mit dem Bemerken: „J'ai cru être nécessaire que vous en ayez connaissance.“ Schmettau hatte gemeldet, dass der Feind sich gegen seine linke Flanke verstärkt habe; er werde sich, wenn er von der Uebermacht des Feindes sehr gedrängt werden sollte, nach Lauban und, den Umständen nach, gegen Löwenberg zurückziehen; das Becksche Corps habe sich nach dem Treffen bei Cossdorf (vergl. Nr. 11853) bis Radeburg zurückgezogen.